Dorian divaguait dans le pensionnat. Il avait pensé que laisser son frère un peu seul, ce jour-là, serait une bonne idée. C’est vrai après tout, même si cela faisait de nombreuses années qu’ils ne s’étaient pas vus, ce n’était pas une raison pour rester coller H24 ensemble. Même si Dorian appréciait son frère, le métamorphe en lui voulait s’exprimer autrement. Sauf qu’il n’était pas encore près de partager ça avec le blond. Chaque chose viendrait en son temps. Il ne savait pas comment son jumeau avait progressé à ce niveau-là, autant ne pas montrer ses progrès. Et puis, son frère n’avait pas montré d’intérêt pour ça pour le moment. Ils auraient bien le temps de partager cela plus tard !
Ce jour-là Dorian c’était vêtu sobrement. Une chemise noire et un jean sombre étaient ornementés par une paire de bottine de la même couleur. Autant dire qu’il passerait inaperçu dans la forêt. Oui, c’était bien le lieu dans lequel il souhaitait se rendre. Il avait bien noté, dans le coin de son esprit, que c’était un lieu qui n’était pas accessible aux élèves, mais le rebelle s’en fichait. Il voulait se libérer un peu. Il s’enfonça donc profondément dans les bois sous apparence humaine.
Arrivée dans une clairière, il se laissa glisser dans la peau d’un loup au pelage sombre. Cette aptitude était devenue naturelle pour lui. La transformation ne lui demandait pas d’effort, seulement de la concentration. La demande d’énergie consistait simplement à tenir cette apparence lupine. Le problème de son pouvoir était qu’il ne devait pas tomber dans l’esprit de l’animal dont il avait la forme. S’il le faisait, il perdrait la tête et finirait ses jours sous forme d’animal, pour ensuite perdre la vie, faute d’énergie suffisante. Sombrer dans la peau d’un animal était donc facile, c’était reprendre forme humaine qui était complexe.
Il se mit à prendre conscience de ce qui l’entourait. L’odeur du bois, le souffle du vent dans son pelage, le bruit des animaux au loin. Il appréciait ça. Il le savourait ardemment. Il laissa le loup en lui prendre un peu les devants. Il se promena dans les sous-bois chassant son envie de courir après les lapins ou encore d’hurler pour appeler des semblables. C’est dans cette douce folie qu’il oublia presque son contrôle d’énergie. Il avait passé des heures sous forme de loup et il s’avait que s’il s’endormait sous cette apparence, il ne se réveillerait jamais. Il dénicha un coin tranquille entre les racines d’un arbre et s’épuisa à reprendre forme humaine. Il avait déconné. Comment expliquerait-il son retard à son frère ?
Sous forme humaine, il s’étala à terre. Il avait trop puisé dans son énergie. Il devait se reposer. Ce n’était pas très prudent car les bois pouvaient être peuplés d’étranges créatures, mais il n’avait pas vraiment le choix en ce moment même. Il savait que ce qu’il avait fait encourait des sanctions, mais il adorait transgresser le règlement. Après tout, en pension il avait été le premier cancre. Et puis, ce qu’il venait de faire n’était pas une fraude si grave non ?
Il s’endormit au pied de cet arbre vieux de plusieurs dizaine, voir centaine d’années. Il se réveillerait dans quelques heures, avec son bloc d’énergie au point. Ce qu’il n’avait pas imaginé, c’est que quelqu’un pourrait le trouver ici.
Comment réagirait une personne qui se promenait dans la forêt et qui verrait un jeune homme couché au pied d’un arbre ? Imaginerait-elle qu’il était un descendant de Merlin, ainsi piégé par son amante ? Ou qu’il était un SDF ? Dans tous les cas, cela serait une vision étrange et inattendue.
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Sujet: Re: Une balade en forêt. Un endroit inattendu. [PV: Erato Astrapi] Mar 24 Nov - 17:50
Elle avait été rassurée de voir la forêt comme avant la crise de Miley, vraiment, c'était un soulagement. Bien qu'elle savait que l'état des lieux avait sûrement bien plus blessé la jolie blonde qu'elle. Errant sans but, sa lyre sur le dos, elle s'imprégnait de l'ambiance des bois, apaisante et calme. En surface en tout cas puisque parfois, l'on pouvait avoir certaines surprises. Surtout la nuit. Qui tomberait dans deux heures à peu près à son avis. Elle ne se fiait pas aux montres, pas plus qu'au calendrier que les êtres de ce temps utilisaient. Elle faisait confiance à sa mémoire pour retenir les jours importants. Et la Samhain était passé, elle le savait.
Cependant, sa balade allait s'avérer moins paisible que d'habitude. La Muse aperçut une Melian un peu déboussoler. La louve de sa collègue semblait avait humé une odeur inattendue qui la bouleversait clairement. Erato s'approcha et s'agenouilla près de l'animal sans la toucher. Elle remarqua alors les traces d'un loup un peu plus gros que la bête près d'elle. Elle fronça les sourcils, d'habitude, les meutes étaient bien plus loin dans la forêt... Encore un mystère là dessous, peut-être que l'animal était blessé mais il n'y avait aucune trace de sang.
Elle se releva en tapotant l'encolure de Melian et se mit en quête du loup solitaire. Elle ne pourrait pas le soigner mais peut-être saurait-elle l'emmener à Miley pour qu'elle le soigne. Enfin, il fallait d'abord qu'elle sache de quoi il en retournait. Et ce n'était pas du tout ce à quoi elle avait pensé. Sous le couvert des arbres, elle remarqua au bout de sa piste un jeune garçon brun... Endormi. Elle fronça les sourcils tout en comprenant de suite. Un métamorphe qui s'amusait à courir dans la forêt. Elle tiqua un peu, elle était certaine que l'élève devait savoir que les bois étaient interdits. Mais il y en avait toujours pour ne pas écouter.
Elle évita de tomber à cause d'un caillou en se rattrapant à un arbre, entra dans la clairière. Elle examina soigneusement le garçon, un peu irritée d'avoir à faire à un homme. Si ça avait une fille, ça aurait été déjà beaucoup plus agréable. Elle pensa à le secouer mais elle n'avait pas tellement envie de le toucher. Du coup, elle sortit sa lyre de son dos nu (elle portait une robe bleu glace à la coupe assez particulière qui ne dévoilait que son dos et l'avant de ses jambes), et commença à faire résonner quelques notes dans la clairière. Le son inattendu devrait réveiller l'enfant.
-Réveillez-vous donc ! Vous êtes dans un périmètre interdit. Et ne pensez pas que vous ne serez pas puni, au contraire.
Elle avait des tas d'idées pour se faire. Elle laissait entendre des notes de colère dans sa musique calme mais comme le temps avant un orage.
-Qui êtes-vous pour penser être au-dessus des règles, chenapan ?
Dorian rêvait. Comme à chaque fois qu’il tombait de fatigue, ses rêves étaient lourds et brumeux. Il était question d’énergie, de sang et de conflit d’intérêt. Il ne comprenait pas vraiment le sens de ce songe, mais c’était puissant et déroutant. Puis quelque chose vint dénoter dans tout ce fouillis de sombres pensées. C’était un son peu connu de son jeune âge, mais envoûtant. Il sortit peu à peu de sa torpeur. Il se sentait revigoré, mais pas entièrement. Comme si on venait de le réveiller à quelques heures de son réveil naturel. Il savait que cela suffirait amplement pour rentrer chez lui.
Lorsqu’il prit conscience qu’il n’était pas seul, il entendit la voix de la nouvelle venue. Une jeune femme, assez séduisante, se trouvait devant lui. C’était elle qui jouait d’un instrument peu commun. Le son de sa harpe changea d’ailleurs un peu. Il se sentit mal à l’aise face à elle. Sa voix était douce, mais impérieuse. Elle lui signifia qu’il n’avait rien à voir dans ce lieu et qu’il était interdit aux élèves de se retrouver là. Il n’échapperait pas à une sanction exemplaire. Il jura intérieurement. Mais où était sa bonne étoile ? Il fallait que sa première bêtise soit remarquée !
Il se releva doucement et observa le familier de la femme à la lyre. Elle était accompagnée d’une louve. Etait-ce cette compagne qui l’avait amené jusqu’à lui ? Il sourit et prit le temps de peser ses mots. Il se trouvait face à une personne capable de donner des sanctions … autant ne pas aggraver son cas.
« Je … je me suis laissé aller à un moment de déroute. Je ne pensais pas que l’interdiction était autant impérieuse vis-à-vis des simples élèves. »
C’était un peu stupide ce qu’il venait de dire, mais il restait sincère. Il n’aimait pas parler pendant cent mille ans. Cette explication suffirait-elle à la femme de musique ? Il ne pensait pas pouvoir échapper à la punition, mais il pouvait espérer que sa sincérité joue en sa faveur et épuise un peu la colère que la nouvelle avait contre lui. Il était jeune après tout. Les règlements étaient bien fait pour être transgresser par des brigands non ? En attendant, il n’était pas sorti d’affaire. La muse ne paraissait pas hostile, mais elle n’était pas pour autant rassurante. Qui était-elle d’ailleurs ?
« Je m’appelle Dorian Harper. Je suis nouveau. »
Il se gratta l’arrière de la tête dans un mouvement d’embarras et tenta de demander d’une voix chancelante.
« A qui ais-je l’honneur ? … »
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Sujet: Re: Une balade en forêt. Un endroit inattendu. [PV: Erato Astrapi] Jeu 26 Nov - 19:01
Eh bien, l'enfant avait eu le sommeil lourd. Il avait dû se promener sans faire attention et s'était bêtement épuisé et donc écroulé au milieu de la forêt. Quelque part, cela lui faisait penser à une autre balade en forêt avec un bibliothécaire un peu fou et un vampire possessif et de mauvaise humeur. Quoiqu'elle avait fini par être dans le même état que ce dernier, cet entraînement pour le djinn avait été une horreur pour le professeur et elle. Seul le bibliothécaire avait réellement apprécier la promenade. Hérésie ce que tout cela avait été.
Heureusement, comme elle l'avait prévu, le jeune brun se réveilla, quoique peut-être un peu difficilement. En même temps, le dos contre un arbre et les fesses dans un sol couvert de racines... La clairière avait beau être belle, elle n'était pas le meilleur endroit pour la sieste d'un humanoïde en général. Le professeur de français avait la chance d'utiliser sa forme de dragon pour pouvoir roupiller paisiblement dans le coin pour sa part. Enfin, il fallait qu'elle cesse d'être distraite et qu'elle ramène l'élève aux dortoirs.
Erato caressa Melian pour la remercier, la laissant aller retrouver Miley, laissant le jeune homme l'observait. Elle avait l'habitude, en tant que demi-divinité, elle avait souvent été admiré à sa vraie époque.
-Bien qu'elle ne semble pas dangereuse de prime abord, la forêt est en vérité un véritable labyrinthe. De plus, vous n'avez aucune idée de ses habitants et enfin... L'autre gardienne des lieux n'aiment pas beaucoup qu'on fasse des incursions dans son domaine.
Elle ne voyait pas d'autres façons de dire cela bien qu'elle savait que Miley ne considérait pas réellement la forêt comme sienne. Mais l'idée que qui ce soit vienne l'abîmer encourageait l'Hidden blonde à chasser rapidement tout intrus mal avisé.
-J'ajouterai aussi que ce sont les règles des Directeurs. Ce n'est pas parce que l'on est inconscient de la loi que l'on peut échapper à son châtiment.
Cela, elle l'avait appris rudement mais elle l'avait bien retenu du coup. Elle regarda autour d'eux au cas où, prudence était mère de sûreté, surtout quand la lumière du jour s'en allait. Elle n'avait pas peur pour elle mais de savoir qu'elle allait devoir protéger un homme jusqu'à la sortie ne l'enchantait pas plus que cela. Mais c'était son devoir et pour le moment, elle faisait semblant de bien obéir avec l'espoir d'échapper aux deux crétins et de les tuer elle-même.
-Enchanté, Dorian Harper. Je suis Erato Astrapi. Une des gardiennes de la forêt mais on nous appelle plus communément les Hidden.
L'enfant était presque mignon à être aussi gêné. Tout était dans le presque, il restait un homme et comme souvent depuis ces dernières réincarnations, ça la laissait plutôt froide. Était-elle à ce point soigner des amours hétérosexuelles en ce qui la concernait ? Peut-être bien. Elle secoua la tête, rangea une mèche de cheveux argentés. Elle hésita longuement mais comme elle ne voulait pas perdre son temps, elle tendit la main vers le garçon.
-Il est temps pour toi de partir. Dépêchons-nous avant que tu ne te fasses manger par quelque chose.
Quoi, elle était sensée être rassurante ? Navrée, elle avait perdu sa fibre maternelle depuis bien des existences. Gardant sa lyre dans sous son bras libre, elle se dirigea vers la lisière, faillit glisser à cause d'une petite racine couverte de mousse. Ça commençait bien. Mais l'élève n'avait pas intérêt à se moquer parce qu'il apprendrait alors qu'il ne fallait vraiment pas l'irriter.
-Donc tellement nouveau que l'envie de découvrir a été irrésistible, c'est cela ?
Un peu moqueuse, elle essayait de trouver un châtiment qui ne serait pas trop... Bah, sûrement que le faire danser pendant deux minutes devraient suffire. Sauf s'il cumulait les gaffes durant le trajet.
La femme lui fit comprendre que la forêt était un labyrinthe peuplé de créatures étranges et dangereuses. Dorian avait été impulsif, encore une fois, et n’avait pas vraiment réfléchit à ce genre de chose. Ce qu’il ne comprenait pas, c’était comment la forêt pouvait être aussi mal réputée alors qu’en plusieurs heures il n’avait croisé personne de dangereux. Peut-être était-ce cette femme, devant lui, qui était un danger finalement. Il devrait rester sur ses gardes. Il comprit surtout qu’elles étaient deux femmes à garder ce lieu et qu’il venait de tomber sur la plus clémente. Enfin, il l’espérait.
Dorian sourit nerveusement lorsqu’elle refit allusion à la sanction qu’il aurait une fois au pensionnat. Il retint rapidement son nom : Erato Astrapi. C’était un nom peu commun. Il ne manquerait pas d’essayer de faire connaissance. Une Hidden, bien il continuerait à se méfier alors. Elle n’avait pas l’air dangereuse, mais sa lyre l’avait bien réveillé … il ne se risquerait pas de voir de quoi elle était capable d’autre.
Il ne parla toujours pas. Comment savoir se comporter devant une Hidden qui était mécontente de le voir dans un lieu où il avait interdiction d’aller ? Eh bien, il préférait rester silencieux et ne pas s’enfoncer encore plus. Déjà qu’il ne savait pas comment aller se finir leur rencontre … La femme aux cheveux d’argent pouvait être cruelle.
Elle lui tendit la main et lui signifia qu’il fallait partir rapidement avant qu’il ne se fasse manger. Elle était vraiment sérieuse ? Cela paraissait tellement irréel. Dorian n’était pas un fan des contacts physique, mais il pressentait un effort de la part d’Erato. Il s’enchaina donc avec raideur à sa main et la suivit. Pour autant, il n’était pas du tout inquiet. Il se sentait en sureté à ses côtés et, même s’il n’était pas spécialement fort, sa capacité de métamorphe pourrait lui être utile. Il doutait cependant d’avoir assez de force pour tenter un autre changement.
Ils s’élancèrent vers la lisière et faillirent déraper ensemble. La mousse sur les racines était bien humide pour des pas hésitant comme les siens. Il était beaucoup moins rassuré sur le coup. Il se sentait pataud et lourd dans ce corps d’adolescent. Sa forme canine lui donnait tellement plus de sureté et d’assurance ! Il était agile et solide sous cette forme. Et puis, il était attaché à cette femme maintenant. S’il tombait, il ne manquerait pas de la tirer vers le sol avec lui. De façon malencontreuse évidemment ! Ce n’était pas volontaire. Il aller déjà s’attirer des ennuis …
Erato Astrapi changea de sujet, permettant à l’adolescent brun de ne pas penser à ce qui l’attendait.
« Tu as tout compris. Découvrir les lieux insolites est souvent l’un de mes défauts. Euh … je peux te tutoyer ou tu préfères le … euh … vouvoiement ? »
Il avait d’instinct utilisé la deuxième personne du singulier. Ce terme était plus facile à utiliser et il pensait surtout qu’utiliser le vouvoiement l’aurait énervé. En général on utilisait ce terme pour les personnes plus âgé. Elle était jeune, en apparence, alors pourquoi la vouvoyer ? Et puis, elle avait également utilisé le « tu ».
Il la suivit dans les bois, essayant tant bien que mal d’éviter les racines et les cavités du sol. Cette main dans la sienne était frêle. Ce contact lui donner des frissons. Il n’aimait pas ça, mais il n’avait pas le choix.
« Et ton rôle ici, c’est vraiment de chasser tous les mal venue de cette forêt ? »
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Sujet: Re: Une balade en forêt. Un endroit inattendu. [PV: Erato Astrapi] Lun 30 Nov - 19:16
L'enfant était aussi à l'aise qu'elle dans le fait qu'ils se tenaient la main. C'était tout de même rare de trouver des adolescents qui avaient du mal avec le contact physique, au contraire, c'était plutôt à cette époque de leur vie qu'ils pouvaient parfois se montrer même un peu trop tactiles. Combien de garçons avait-elle vu en train de glisser leurs doigts sur le corps de leurs partenaires alors que ceux-ci n'en avaient pas forcément envie ? Peut-être trop souvent. Cela lui rappelait encore son père qui décidément était un peu trop présent dans ses pensées. Parfois, elle était tout de même contente de ne plus vivre sous le règne de ce vieux pervers. Zeus était aussi charismatique que salaud. Elle s'excusa auprès d'elle-même d'avoir utilisé ce mot.
Erato remarqua également que le jeune homme avait le pas un peu vacillant. Il semblait qu'il n'était pas tout à fait remis de l'utilisation de ses pouvoirs et que sa fatigue était encore loin d'être passée. Preuve que Dorian n'avait aucune idée des dangers dans lesquelles il s'était quelque peu fourré. En tout cas, ils étaient du coup aussi maladroits l'un que l'autre et ce fait ne la mettait pas du tout de bonne humeur, même si elle évitait de le montrer.
-Puisque tu as commencé par me tutoyer, tu peux continuer. Mon âge n'a pas d'importance et tant que tu me respectes, le vouvoiement est surfait.
Vraiment, elle n'était pas difficile en la matière. Et puis à son époque, ça n'existait pas ce système alors très franchement, Dorian n'avait pas à se prendre la tête pour ça.
-Cette forêt n'est pas aussi insolite que cela, toutes les forêts sont plus ou moins dangereuses. Cependant, si tu y reviens malgré ta future punition, j'ai quelques conseils à te donner. Ne détruis rien, ne tue rien ici. Car si ma collègue le découvre, tu auras réellement des problèmes. C'est un esprit sylvestre qui respecte énormément la vie et sur son domaine, tu dois en faire de même.
Elle était cruelle soit, mais présentement, elle faisait face à un enfant et elle avait gardé quelques petits principes. Dont celui d'essayer de mettre les enfants dans le droit chemin s'ils voulaient éviter les trop gros ennuis. Elle finit par s'arrêter. Elle avait parfaitement entendu la question du jeune homme mais il y avait autre chose qui la tracassait. Elle obligea Dorian à finir derrière elle alors qu'un ours plus grand que la moyenne se montrait en reniflant. Les grands animaux commençaient donc à sortir et clairement, l'animal avait faim.
Elle jeta un œil à Dorian comme pour lui dire "maintenant, tu vois de quoi je veux parler" et commença à jouer un air délicat pour contrôler le gros nounours qui partit bien plus loin sur son impulsion.
-C'est mon rôle, entre autres choses. En réalité, je ne l'ai pas choisi mais je le fais pour tromper l'ennui. Et aussi parce que voir des enfants se faire manger, je ne trouve pas cela très amusant.
Elle abaissa sa lyre, écouta la forêt.
-Les acromentulas vont être bientôt de sortie. Continuons.
Elle reprit la main de Dorian après une hésitation visible et évita à temps un trou. Les taupes pourraient éviter certains endroits quand même.
Erato lui confirma qu’il pouvait utiliser le tutoiement. C’est ce qu’il fit pour sa seconde question. Elle voulait simplement avoir son respect. Connaissant son rang, Dorian ne pouvait que la respectait. Les protecteurs des lieux étaient, après tout, le seul rempart contre les autres créatures (comprenons les humains là-dedans !)
Elle lui expliqua les risques de revenir dans cette forêt. A proprement parler, elle ne lui interdisait pas l’accès, mais elle le mettait simplement en garde. L’autre gardienne de la forêt était un esprit sylvestre et, en tant que tel, elle n’accepterait pas la dégradation de son lieu fétiche. Il se méfierait. Il doutait de revenir dans cette forêt de doute façon. Il venait d’enfreindre le règlement, alors il ne se mettrait pas de nouveau dans le pétrin. Du moins, pas dans le mois à venir.
Son côté de métamorphe animalier le poussait à respecter ses lieux de nature isolé. Ils étaient aussi ses lieux de vie, éphémère, mais ils le recevaient. Dorian se devait de respecter et de préserver ses lieux. Il aimait la nature de toute façon. Ce ne serait pas lui qui mettrait le feu à un bois ou qui dégraderait une côte près du littoral.
Elle resta un moment muette envers sa question. Dorian compris que quelque chose n’allait pas. Cela se confirma lorsqu’elle l’obligea, d’un mouvement franc, à se mettre derrière elle. Il vit ensuite un bel ours brun se montrer devant eux. Il paraissait avoir faim et être intrigué par les deux individus en face de lui. Dorian se sentait capable de partir à tire d’ailes s’il le fallait, mais il entendit le son délicat de la harpe de sa compagne. Elle contrôlait tout avec cet instrument … Le carnivore s’éloigna. Le jeune avait bien saisit le message dans le regard appuyé de la muse, mais il n’avait pas relevé. Comment argumenter face à elle ?
Elle répondit enfin. Elle faisait cela pour ne pas rester oisive. Ce n’était pas nécessairement par choix. Bien, il n’essaierait pas d’en savoir plus. Puis elle utilisa un mot étrange. Elle parla d’acromentulas. Qu’est-ce que c’était au juste ? Habituellement il n’aimait pas parler et s’exprimait peu, mais cette demoiselle jouait avec sa curiosité. Et puis, que risquait-il avec une simple question ?
« Que sont les acromentulas ? Il ne me semble pas en avoir entendu parler … »
Il était féru de légende, mais dans aucune de celle qu’il avait lu, il faisait mention de ce mot. Peut-être était-ce des créatures typiques de l’île ?
Il la laissa reprendre sa main. Ce contact le mettait vraiment mal à l’aise. Autant avec son frère, ce geste devenait enfin naturel, mais avec une femme plus âgé que lui. Non qu’il se formalise à la différence d’âge évidemment, mais il se sentait comme un enfant prenant la main de sa mère. Autant dire qu’il n’appréciait pas trop. De plus, Dorian avait une sainte horreur des contacts physique. Il se sentait impuissant lorsqu’il touchait la peau de quelqu’un d’autre, trop longtemps. Cependant, il avait bien noté que la femme n’aimait pas ça non plus, mais elle y mettait un point d’honneur. Alors c’était ainsi, il devrait traverser la forêt accroché à la main de cette demoiselle. S’il l’avait voulu, il aurait pu mieux la regarder, l’observer. Il aurait vu une femme avec des traits fins et un visage vraiment charmant. Il aurait peut-être été échauffé par sa tenue qui la mettait bien en valeur. Il aurait pu être charmé par son regard de glace. Tout cela passait à trois mille au-dessus de l’adolescent.
A cet instant précis il pensa à son frère. Quel excuse allait-il inventé pour cacher sa promenade ?
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Sujet: Re: Une balade en forêt. Un endroit inattendu. [PV: Erato Astrapi] Mar 8 Déc - 19:52
Ce que le petit bonhomme pouvait être naïf. Pas parce qu'il ne savait pas ce qu'était les acromentulas mais parce qu'il était clairement prêt à croire tout ce qu'elle disait. Oh, il ne devait pas manquer de réflexion parfois mais présentement, il était clair qu'entre la peur et la fatigue, le cerveau du jeune brun n'était pas aussi fonctionnel qu'il ne devrait l'être. Ça aurait été presque mignon. Presque mais comme c'était un garçon, ça ne lui faisait aucun effet. Décidément, les éphèbes, ça n'était pas pour elle, dommage parce qu'il était quand même un joli spécimen. Elle ricana intérieurement, s'il avait su à quoi elle pensait, assurément il serait indigné. Le pire, c'était que du coup, elle avait presque envie de lui dire ces choses. Pour rire un peu face à ses possibles expressions et sa colère inutile.
-Les acromentulas sont des sortes de très très grosses araignées. Carnivores. Et elles préfèrent la chair fraîche et apeurée.
Elle esquissa un sourire un peu sinistre.
-Et bien sûr, plus la chair est jeune, plus elle est tendre. En somme, tu es le parfait petit casse-croûte par ce genre de créatures très rapides en plus avec leurs huit pattes bien velues. Et les crocs luisant de venin.
Techniquement, elle ne mentait pas, ces créatures existaient réellement. Simplement, elles n'étaient pas présentes dans cette forêt. Elle n'en restait pas moins dangereuses car l'on pouvait s'y perdre et si l'on ne savait pas survivre en pleine nature, il y avait peu de chances que l'on s'en sorte. Et Dorian avait beau avoir la chance de posséder la capacité de se changer en animal, il pouvait tout de même être une proie sous le manteau de prédateur. Un loup seul était très facile à tuer. Elle l'avait fait avec de simples pièges à une époque.
Ils furent bien assez vite à l'orée de la forêt, l'on voyait d'ailleurs la demeure de sa collègue. Mais les lumières étaient éteintes si bien que de prime abord, impossible de dire si elle était là ou non si l'on ne sentait pas les auras. Erato examina l'enfant, constata qu'à part une tenue un peu sale et débraillé, il n'avait souffert de rien. Sûrement qu'il n'avait pas été très longtemps sous sa forme humaine dans les bois, ce qui était tant mieux pour lui. Elle lui lâcha enfin la main, soulagée de ne plus avoir à le toucher.
Il lui rappelait son fils quelque part bien que son enfant, à cause de son père, ait été plutôt du genre arrogant et insolent, surtout à cet âge.
-Te voilà presque à bon port. Sauf que tu as la tête ailleurs. En train de penser à ce que tu vas dire à ta petite amie ?
Elle remit sa lyre sur son dos pour le moment, vérifia qu'elle ne s'était pas blessé avec sa maladresse habituelle. Assurée que ce n'était pas le cas, elle revint à Dorian.
-Je préviendrai également les professeurs de ta petite escapade. Comme tu as l'air de vouloir être un futur fauteur de troubles.
Là encore, elle mentait un peu. Au pire, peut-être en parlerait-elle à son tuteur mais elle n'irait pas voir tous les professeurs pour cela. Comme si elle n'avait que ça à faire d'ailleurs. Mais s'il fallait utiliser ce genre de petites remarques pour mettre du plomb dans la tête de l'enfant, elle n'allait pas se gêner. Elle n'avait rien d'une héroïne après tout et elle avait été bien gentille de l'être au moins une fois avec lui.
-Maintenant, que te donnais comme punition ?
Bien qu'elle savait déjà, elle voulait le voir stressé.
La muse lui expliqua ce qu’était des acromentulas. C’était des grands arachnides carnivores. Fort bien …. Bon, c’est vrai que ce n’était pas rassurant. Pourtant, la forêt paraissait sereine, la faune y était prospère. Il n’était pas le gardien après tout, alors pourquoi remettre sa parole en doute ?
La seconde réplique de la demoiselle lui laissa un sourire sur le visage. Elle se moquait de lui, maintenant il en était certain ! Elle essayait de l’embobiner pour lui faire peur. Sauf qu’elle ne savait pas que Dorian n’éprouvait que très très rarement la peur. Si elle c’était arrêté à la description de la bête il aurait pu la croire, mais là, elle avait un peu trop mit le paquet.
Il ne répondit donc rien, mais garda se sourire un moment. Jusqu’à ce qu’ils croisent une habitation près de l’orée de la forêt et qu’elle lui lâche la main. A ce moment-là il reprit sa contenance habituelle et l’écouta attentivement.
Elle avait compris que Dorian était perdu dans ses pensées. Elle lui lança une pique, mais il ne réagit pas. Peu importait ce qu’elle croyait en fait. Il fallait quand même reconnaitre qu’elle n’était pas très intelligente. Elle venait de lui dire qu’il réfléchissait à l’excuse qu’il sortirait à sa petite amie, sauf que si elle l’avait bien écouté … il était nouveau ! Il ne pouvait donc pas avoir déjà de petite amie sur cet établissement. Enfin, autant la laisser dans l’illusion, cela importait peu. Elle essaya ensuite de lui mettre la pression en l’intimident. Elle allait prévenir les professeurs ? Eh bien, qu’elle se fasse plaisir ! Il n’avait pas peur de ces autorités. Il c’était battu depuis qu’il était en pension, alors tenir tête à des professeurs … c’était presque de la routine.
Il la regarda dans les yeux pendant qu’elle jouait. Elle lui demanda si elle devait être douce ou cruelle dans sa punition. Dorian faillit rire à cette interrogation. Elle était sérieuse ?
« J’ai toujours apprécié les femmes douces, mais comme aucune familiarité ne peut exister entre nous, je te laisse être l’arbitre. »
Il était plutôt détendu à l’idée de recevoir une punition de cette demoiselle. Après tout, que pouvait-elle faire ? Elle pouvait le prendre pour un gamin et lui faire copier n’importe qu’elle ineptie. Ou alors, si elle le prenait pour un plus grand, elle pouvait le coller pour des travaux forcés. Bon, dans le pire des cas, ce serait un mauvais moment à passer et après il oublierait bien vite ! Au moins il savait que la forêt était réellement un lieu protégé et surveillé.
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Sujet: Re: Une balade en forêt. Un endroit inattendu. [PV: Erato Astrapi] Dim 13 Déc - 19:11
Décidément, ce gamin n'avait aucun instinct de survie. Ne lui avait-on jamais dit qu'il était impoli de ne pas répondre à une dame ? L'éducation n'était plus ce qu'elle était et elle se moquait du fait qu'il puisse être orphelin ou non. Si quelqu'un voulait être bien élevé, peu importait où il était né ou comment. Il le faisait, c'était tout. Et Dorian ne le faisait pas lui, ou du moins, il faisait le minimum. Au moins, elle savait qu'il était inutile de blaguer avec lui, il prenait tout au premier degré et même si elle était consciente de son statut de nouveau, ce n'était pas une raison pour avoir un balai dans... Ahem...
Quoique un balai... Peut-être était-ce juste parce qu'il n'avait pas conscience du danger que représentait les Hidden. Elle n'en serait pas surprise, peu d'élèves se méfiaient d'eux de base. Jusqu'à ce que Sword ou Daeron se soient amusés avec eux. Il était vrai aussi que elles, les filles, étaient plus calmes que les garçons mais ça ne changeait pas le fait qu'elles pouvaient parfaitement être en mesure de les torturer. Les directeurs avaient toujours du mal à les contrôler, quand bien même ils avaient l'impression que c'était le cas. Erato n'avait pas besoin par exemple de tuer elle-même. La force d'un harcèlement poussé pourrait donner envie de se suicider.
Il lui confirma son insolence à sa réponse. Comme quoi, de l'intérieur de la forêt à ici, il avait vite changé d'esprit. La Muse n'était cependant pas d'humeur à supporter l'impudence d'un enfant qui pensait qu'ici, il n'aurait que de moindre ennui. Ici, il risquait la mort tout au long de son apprentissage... Mais il finirait par s'en rendre compte. En tombant sur les pires.
-Les femmes douces ne sont pas toujours les moins punitives pour autant.
Miley n'hésitait pas elle. Erato reprit sa lyre et se mit à jouer en chantant tranquillement. Mais au lieu de le faire danser, ce qui aurait le "gentil" de sa part, elle se mit à le faire pleurer, son chant rappelant ainsi à Dorian tous les moments douloureux, l'empêchant de ressentir la plus petite once de bonheur. Elle ne voyait pas ses souvenirs et très sincèrement, elle n'avait pas non plus envie de les voir. Elle en avait déjà assez elle-même pour ne pas vouloir connaître ceux des autres en détail.
Non, elle préférait voir le jeune homme s'effondrait. Allait-il la supplier ? Essayer de l'attaquer ? Allait-il comprendre qu'il avait joué avec le feu et qu'il venait de se brûler ? Elle lui tournait autour, restant très loin de lui pour être certaine qu'il ne pourrait pas tenter de l'attraper sans qu'elle le voit venir. Elle était totalement attentive à lui. Oubliant d'être maladroite alors qu'elle exerçait son art. C'était toujours dans ces moments-là qu'elle était plus belle.
Sa sentence ne se fit pas priée. Dorian avait tenté l’humour, mais apparemment la demoiselle aux cheveux d’argent n’avait pas dû saisir sa pique. Il le regrettait à présent. Sa voix s’éleva dans l’air en même temps que le son de son instrument. Dorian comprit trop tard que cet envoutement était pour lui. Il avait vu le résultat avec l’ours, mais il ne pensait pas qu’elle le punirait ainsi. Avait-elle le droit de faire ça ?
Des premiers souvenirs envahirent son esprit. Il revécu son enfance avec ses parents, mais surtout la découverte avec son frère de la maison vide. Il ressentit de nouveau ce vide et cet abandon qu’il avait ressenti étant gamin. Sans vraiment comprendre il se rappela d’autre point noir et douloureux de son existence. Il revit son entrée en pension et sa séparation avec Jehan. Ce déchirement qu’il avait éprouvé. Comme si on lui arraché une partie de son âme. Cela avait été horrible à l’époque. Puis, il vécut sa première expérience dans sa première famille. Les moments où il se faisait battre, les moments humiliant qu’il avait vécu. En plus d’être triste dans l’âme, il ressentait de nouveau la puissance physique des coups qu’il avait eus.
Il essaya de chasser ces images, de repousser ces vieux souvenirs, mais rien n’y fit. Il sentit, impuissant, des larmes de tristesses couler sur ses joues. Un nouveau mal lui serra le cœur et il se laissa chuter au sol. Ainsi agenouillé au sol et les yeux embués de larmes, il ne voyait rien et était réellement perdue dans de troubles pensées. Il en oublia même la source de ce mal, cherchant toujours et en vain à refouler tout ça. Le problème avec lui, c’est que la tristesse et la souffrance était toujours accompagnée par la rage et la colère. Erato s’en serait-elle douté ? Apparemment oui, il l’entrevit, forme flou, assez éloigné de son corps d’enfant. Elle rôdait et tournait autour de lui comme un prédateur autour de sa proie. C’est ça qu’elle appelait une punition ? Etre aussi sadique pour une simple balade en forêt ? Il n’y croyait pas … C’est à ce moment qu’il repensa au parole de Ryan. Il l’avait pourtant prévenu … il devait éviter les surveillants.
Une nouvelle vague de souffrance le saisit et il se tordit au sol, se noyant dans des tourments insondables. Elle était tellement vicieuse. Sauf qu’elle ne savait pas que Dorian était extrêmement têtu. Il pouvait tenir cette souffrance sur quelques minutes, mais si elle maintenait ce sort plus longtemps, il sombrerait dans la folie. Il devait lui échapper. Dorian était un combatif, mais parfois il savait s’abaisser pour mieux se redresser.
« Arrête … tu … tu vas … me rendre …. »
Il perdit les images et se concentra sur les sensations. Cela était insoutenable. Il n’avait pas la force, mais dans d’autre circonstance il se serait déjà transformé. Sa forme animale aurait pu se défouler contre le sol pour essayer de chasser cette folie qui le prenait, mais il n’en avait pas les capacités.
« Erato … Stop !! »
Il allait réellement disjoncter si elle n’arrêtait pas …
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Sujet: Re: Une balade en forêt. Un endroit inattendu. [PV: Erato Astrapi] Mar 15 Déc - 13:21
C'était amusant comme la douleur changeait un personnage du tout au tout. Ce jeune homme, un peu mutin, un peu insolent était en train de se transformer en une pathétique flaque sur le sol de la forêt. Elle était certaine qu'il avait été prévenu, qu'il savait bien que jouer même un court instant avec quelqu'un comme elle pourrait l'amener à des soucis plutôt à éviter. Mais le brun avait foncé droit dedans. Alors elle lui apprenait calmement, presque agréablement ce qu'était la punition pour un tel acte. Tout en sachant qu'elle était généreuse de faire une telle chose. S'il était tombé sur Daeron ou Sword, rien ne disait que le petit s'en sortirait avec juste beaucoup de larmes et de tristesse.
D'ailleurs, il pleurait bel et bien, les rivières d'eau salée semblaient salir ses joues pour tomber dans l'humus que cachait les arbres. Le voir s'effondrait ne l'étonna nullement, il devait être complètement submergé par ses souvenirs douloureux et si elle avait pu, elle aurait commenté ses expressions mais bien sûr, cesser de chanter aurait rompu le charme. Elle sentit plus qu'elle ne vit qu'il la cherchait, probablement que malgré la tristesse qui aurait dû l'envelopper entièrement, il était aussi en colère. C'était normal, elle s'était aperçu que les Directeurs avaient plus ou moins réduit son don et comme sa musique ne le mènerait pas jusqu'à la dépression et le suicide, cela prouvait qu'elle n'avait pas un total contrôle de l'émotion dans lequel elle voulait le plonger entièrement.
Le voir se tordre au sol l'étonna tout de même, à croire qu'il ressentait une douleur physique à ce qu'elle faisait alors que c'était impossible. En général, sous son chant mélancolique, les gens restaient prostrés et sanglotant. Rien à voir avec ce que lui faisait le jeune homme. N'était-il pas en train de grossir un peu le trait. Et enfin, il lui demanda d'arrêter. Elle réfléchit, devait-elle le faire si gentiment alors qu'il lui donnait un ordre ? Elle chercha combien de temps elle l'avait soumis à sa musique, cessa enfin sans s'approcher de lui.
-Et sache que ce n'est pas le pire de ce que tu pourrais vivre avec les gardiens de l'école, cher Dorian. Peu m'importe que tu me portes dans ton cœur ou pas. Mais ta douce insolence ne passera jamais avec moi. Et aucun Hidden d'ailleurs.
Elle remit sa lyre sur son dos. Ainsi, elle pouvait sembler sans défense mais c'était loin d'être le cas et Dorian l'apprendrait à ses dépens s'il osait l'attaquer. Bien qu'à son avis, le brun n'en avait sûrement pas la force.
-Ce que je viens de te donner est une leçon essentielle, Dorian. Surtout en ces lieux. N'ignore jamais une personne quand elle te parle. Et reste respectueux jusqu'à ce que tu sois sûr qu'elle ne sera jamais un danger pour toi. Ou tu pourrais mourir...
Elle ne mentait pas du tout à cette heure. Il suffisait que le jeune homme brosse réellement la mauvaise personne dans le mauvais sens du poil pour que ce qu'il venait de vivre là ne soit qu'une bagatelle. Elle rangea une de ses mèches blanc-argent derrière son oreille, attendant de voir si Dorian allait se relever. Mais comme elle en doutait fortement et qu'il valait mieux que quelqu'un le raccompagne, elle se saisit de son portable et appela Ryry. Pour une fois, son tuteur allait lui servir à elle. Et s'il avait envie de l'engueuler... Eh bien, elle ne ferait que rire en lui disant qu'elle aurait pu faire pire. Et c'était vrai, avec ses lames de vent, elle aurait pu s'amuser à dessiner sur Dorian. Elle avait été assez sobre dans la punition.
-Le professeur Drade va venir te chercher. Ryry est gentil de bien vouloir perdre un peu de son temps. Sûrement que je lui manque un peu.
Elle rit, parfaitement moqueuse. Elle ne manquait à personne, elle le savait bien mais elle pouvait bien faire semblant, ça ne faisait de mal à personne.
J’étais tranquillement chez moi, rentré pour manger un truc après les cours de la journée. Regardant un film gore alors que mes prochains cours de la nuit pour les classes élevés et plus avancées débuteraient dans deux heures. Enfin... Une heure et quinze minutes maintenant. Je m’était fait... Des soba au chili (pour changer des nouilles instant ‘), rajoutant un peu de chili en poudre pour que ça arrache bien la tronche. Et me bouffant ça devant ma télévision plasma grand écran que j’avais acheté il y a quelques jours. J’avoue que « DREDD » sur un grand écran ça passe largement mieux. D’onc, c’est en bouffant mes nouilles que j’ai eu un appel. Ne sachant pas qui pouvait m’appeler en plein film et ne mon portable ne reconnaissant pas le numéro en appel j’ai mis pause sur mon film, terminant de manger les nouilles que j’avais dans la bouche pour ensuite répondre.
# -Yep !? -Bonsoir, vilain Ryry, ça va ? Ryry ? Ho ! Il ne fait aucun doute qu’il s’agisse d’Erato... Eh bien, me voilà assez surprit de l’avoir au tel. Qu’est-ce qui se passe pour qu’elle m’appelle ? -Bonsoir Erato. Tu me dérange un peu dans un moment super important mais qu’est-ce que tu as ? Ouais, j’étais à un putain de moment d’action dans mon film bon sang de merde. Qu’est-ce qui se passe encore ?! On peut pas avoir la paix franchement ! Je mangeais mes nouilles pendant qu’elle me répondait. -Oh je t'appelle vaguement pour venir récupérer un petit garçon qui s'est perdu dans la forêt. Un petit garçon qui s’est perdu ? Mais What the... ? J’ai commencé à râler un peu, pas contre elle mais contre le gamin qui s’est un peu trop éloigné du périmètre de l’île.. -Pergu ? J’ai finit d’avaler mes nouilles en bougonnant quelque chose de totalement incompréhensible pendant que je mangeais. -Oui, je l'ai sauvé... Peut-être un peu puni aussi, mais je suis certaine que tu voudras en parler sur place. -Putain bouge pas d’où t’es j’arrive. Vous êtes où !? qu’elle l’ai puni ? J’espère que ce n’est pas trop grave mais franchement, là c’est de l’abus. Et moi qui voulait mater mon film tranquillos avant de reprendre mes cours de la soirée. Ho ! Bordel de merde va bien falloir qu’elle me donne une explication plus concrète que ça quand je vais venir. -On t'attend presque sagement près de chez Miley. A tout de suite. -Ouais, a toute ! Marmonnais-je en enfournant une grosse bouffée de mes nouilles pour les finir rapidement et m’habiller un peu mieux qu’en calbute. #
J’ai donc pris mes affaires habituelles, résistantes au feu pour ensuite sortir de chez moi et rejoindre Erato avec la nette intention de découvrir qui était cet « enfant perdu » qu’elle avait semble-t-il sauvée. Je finissais de mettre ma veste en prenant un air renfrogné avant de booster ma course avec ma psychokinésie pour voler au dessus de la forêt et arriver en sentant les deux présences. Une que je connais, forcément Erato, l’autre que je commence à peine à deviner mais qui ne m’est pas totalement familière. Je suis descendu tranquillement en posant pied à terre. Observant le jeune homme au sol avec un air froid. Tranchant, et l’air totalement renfrogné et peu amical. Ensuite, c’est à Erato de subir ma trogne non contente d’avoir été dérangé en plein film.
-Alors ? Qu’est-ce qui s’est passé, ma belle ?
Je voulais entendre sa version des faits, et celle de Dorian aussi. Par contre, ça ne m’étonne pas trop de le voir là. En même temps, je les ai prévenu des hiddens, mais je leur ai bien fait comprendre que c’est à leurs risques et périls qu’il s’aventurent là où ils sont censé patrouiller. Tant pis pour eux s’ils n’écoutent pas, mais en même temps, je les ai prévenu, après, ils faisaient ce qu’ils voulaient. Je ne vais pas empêcher un enfant de se brûler s’il n’a jamais vu de flamme de sa vie.
C’était une horrible sensation que de se sentir pris au piège. Dorian se sentait un peu comme entre les griffes d’un fauve qui jouait avec sa proie. Cette femme aux cheveux de neige avait un réel pouvoir. Elle serait même capable de le tuer si elle le souhaitait. C’est vrai qu’il avait été un peu taquin et cela aurait pu passer pour de l’insolence, mais comment pouvait-il deviner qu’elle aurait réagi ainsi ? Il n’avait pas répondu à quelques affirmations. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait pas su, sur le moment, quoi répondre. Parfois le gamin préférait simplement hocher la tête plutôt que lâcher un banal « ok ». Erato Astrapi n’avait décidément aucune finesse. Finalement, il l’avait mal jugé. En faisant cette rencontre il ne s’attendait pas à créer des liens d’amitié, mais il avait apprécié leurs premiers échanges de paroles. Il semblait que c’était une femme affirmé et forte, mais elle n’avait aucun humour et semblait trop sûre d’elle-même. Au moins, elle ne ressentait aucun complexe d’infériorité … mais il fallait bien dire qu’elle devait avoir des chaussures spécial pour les moments où ses chevilles gonflés…
C’était toujours tordu de douleur qu’il avait entendu la femme venir près de lui et lui lâcher une explication. Elle l’informa qu’il aurait pu subir quelque chose de pire avec d’autres gardiens et qu’elle se moquait de l’avis qu’il ait envers elle. Son insolence ne passerait avec aucun Hidden. Bon, il savait maintenant que ce n’était pas des drôles. Le professeur Ryan l’avait prévenu que ce n’était pas des tendres, mais il avait tout de même espéré qu’ils comprendraient l’humour. Ce n’était pas le cas de cette femme. Tant pis pour elle ! Et par extension, pour lui qui venait d’en subir les conséquences.
Il resta prostré au sol, calmant son cœur et son esprit. Sa mâchoire c’était tellement serré sous la douleur qu’il en éprouvait encore du mal. Comment arrivait-elle à faire cela ? Faire naître des sentiments chez quelqu’un, et surtout des sentiments aussi fort … elle était folle à lier ou quoi ?! Peut-être qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il ressente autant de mauvaise chose. Cependant, Dorian avait un lourd passé au niveau de la tristesse et de la souffrance. Faire ressurgir tout ça … enfin, c’était normal qu’il ait eu ce contrecoup.
Sans force, il réussit à sécher ses pleure et refouler totalement ses mauvais sentiments. Erato avait donc arrêté son charme. Il ne doutait pas qu’elle l’ait fait sous sa demande évidemment, elle avait dû tout stopper suite au niveau de souffrance qu’il avait atteint. Un point positif ? Elle ne voulait pas le tuer. La femme continua de le mettre en garde. Il n’avait toujours pas de force pour répondre. En plus, son esprit était encore troublé et faire une phrase cohérente aurait été un exploit à ce moment-là. Il attendit patiemment qu’elle finisse son coup de file.
« Je le suivrais … »
Ouaw ! Il avait finalement réussit à aligner trois mots ! Et oui, à la remarque de la demoiselle, lui signalant qu’un professeur viendrait le chercher, il fallait répondre quoi ? Il ne dirait certainement pas merci … Le professeur Drade et Erato semblait proche. Elle utilisait un surnom pour le nommer et apparemment des sentiments troubles les liaient. S’ils voulaient se revoir, elle aurait pu organiser un autre rendez-vous plutôt que maintenant. Dorian se souvenait assez nettement que Monsieur Drade était le fameux Ryan qui les ayant accueilli, son frère et lui. Un réel bonheur que de revoir cette personne …
A l’arrivée du professeur, Dorian avait réussi à se stabiliser contre un arbre. Il se moquait maintenant totalement de la présence d’Erato. Il était rancunier sur certaine chose. Non, mais c’est vrai quoi ! Il avait fait une balade en forêt et avait un peu parlé à une femme et voilà que cette personne le manipulait à tel point qu’il se retrouvait aussi faible qu’un nouveau-né. Tout ça pour quoi ? Une balade dans un lieu interdit … génial. A croire que dans cette école aussi il n’avait aucune liberté. La seule différence c’est que dans le monde des humains, il aurait été à arme égale avec son agresseur.
Le professeur Drade questionna Erato sur les faits. Dorian attendit patiemment, appuyé contre l’arbre, que celle-ci raconte sa version. Après tout, il avait toujours assumé ses conneries, alors une de plus au compteur …
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Sujet: Re: Une balade en forêt. Un endroit inattendu. [PV: Erato Astrapi] Dim 20 Déc - 20:29
Hum, Ryry paraissait de mauvaise humeur. C'était bien son genre de toute façon, même quand il était plus ou moins serein, il avait encore l'impression de quelqu'un qui venait de me prendre un sacré coup de poing dans l'estomac. Autant qu'elle ne s'attendait pas à du miracle en cette nuit tombante, au contraire, elle comptait même être très amusée par ce cher tuteur aussi mauvais qu'une harpie dans ses bons jours. Quelque chose lui soufflait tout de même qu'il avait été plus ou moins impoli avec elle en parlant la bouche pleine. Ça lui vaudrait une petite attaque, rien de bien méchant, juste de quoi lui rappeler qu'elle était une dame et pas une truie.
Elle posa ensuite son regard sur le jeune garçon qui tentait tant bien que mal - et clairement plus mal que bien - de reprendre contenance. Vraiment, sa musique avait eu sur Dorian des effets inattendus et elle se demandait s'il n'était pas un peu hypocondriaque. A moins que cela ne concerne que les maladies et n'ait rien à voir avec les douleurs fantômes. A moins qu'en ayant été submergé de la sorte, il lui avait donné plus de pouvoir sur lui que d'autres ne l'auraient fait. A méditer.
Erato tourna la tête et s'aperçut qu'elle était enfin rejoint par Ryry. Elle lui sourit et lui lancer une petite lame d'air pour lui égratigner la joue. Puis elle esquissa une petite courbette moqueuse.
-Ryry, Ryry. Le jour où je serai ta belle, ce sera le jour où j'aurais joui dans ton lit. Ce qui n'est pas prêt d'arriver. Et tu es un goret pour m'avoir répondu la bouche pleine. Sois heureux que Circé ne m'ait pas appris à changer les hommes en pourceaux.
Elle admirait presque l'élève qui avait su se remettre debout, appuyé contre un arbre. Après la façon dont il avait vécu l'épreuve, c'était presque un exploit.
-Ce qu'il s'est passé est simple mon bon seigneur (on entendait la douce moquerie dans sa voix) : je faisais ma ronde dans la forêt pour éviter de m'ennuyer et je suis tombé sur ce éphèbe qui dormait contre un bouleau, loin d'être à l'abri des potentiels dangers des bois.
Elle aimait beaucoup son entrée en matière. Elle reprit sa lyre, marchant tout en esquissant des notes pour rythmer la suite de ses dires.
-Je l'ai alors éveillé et me suis mis à l'escorter hors de ces lieux où il ne devrait se promener seul. Sur la route, nous avons rencontré un ours, animal affamé à qui j'ai fait passer son chemin et pendant tout ce temps, nous avons discuté le jeune Dorian et moi.
Et elle laissa entendre une mélodie funeste.
-Alors que je lui racontais un petit mensonge pour lui sauver la vie, nous sommes arrivés ici. Il s'est alors mis à m'ignorer et tout le monde sait qu'il est impoli d'ignorer une femme. Pour ensuite se montrer gentiment mais clairement insolent. Lui ayant promis une punition, j'ai rendu alors la chose plus sévère. Et me rendant compte que le pauvre petit n'avait pas apprécié ma mélancolie, je t'ai appelé pour prendre le relais.
Elle cessa de jouer, contente de sa prestation inutile. Il fallait bien s'amuser de temps en temps et embêter Ryry était follement plus amusant que d'embêter ce pauvre enfant qui ne savait pas encore grand chose de la vie. Bien qu'elle ne lui souhaitait pas de se réincarner de la même façon d'elle, il y avait des limites à sa cruauté, quoiqu'on en dise. Elle refit une petite courbette, observant les deux hommes, se tenant loin de l'un comme de l'autre. Elle en avait assez approché de près pour au moins une semaine et même s'ils lui inspiraient moins de dégoût qu'à une certaine époque, il n'en restait pas loin que moins elle en voyait, mieux elle se portait.
-Mais maintenant, écoutons donc le récit de notre jeune éphèbe. Je suis sûre qu'il m'aura trouvée... trop extrême ?
Elle rejeta sa chevelure en arrière, prête à entendre Dorian. Tout en se méfiant de Ryry, évidemment. Après tout, après sa lame de vent, il devait quand même avoir envie de la mordre. Au minimum. Elle riait intérieurement.
Le professeur s’adressa d’abord à la femme. Elle devait lui expliquer ce qu’il c’était passé. Bien, Dorian ne doutait pas qu’elle serait sincère. Et puis, que vaudrait sa parole face à celle de cette hidden ? Rien. Tout simplement rien.
Elle commença par expliquer le contexte. Lors d’une ronde elle l’avait trouvé endormi au pied d’un arbre. Bon, au moins il aurait juste à expliquer ce qu’il foutait là à ce moment-là. Rien de bien compliqué. Puis la muse prit son instrument pour rythmer ses dires. Se prenait-elle pour une poétesse ? C’était raté. Dorian ne tomberait pas sous son charme. Il écouta pourtant attentivement. Elle expliqua qu’elle l’avait réveillé et ramené hors des bois. Sur la route, ils avaient discutés, puis rencontré un ours affamé. Bien, toujours aussi proche que la réalité. Il n’avait pas à se plaindre au moins, elle n’envenimait pas les choses. Elle avoua ensuite lui avoir menti. Dorian se rassura. Cette histoire d’arachnide était donc réellement fausse. Il n’avait pas été totalement dupe. Au moins, pour un gamin, il n’était pas totalement naïf. Puis elle expliqua qu’il avait été insolent et donc elle avait rendu la punition promise plus marquante. En effet, elle n’y était pas allée de main morte avec le jeune !
Elle lui laissa ensuite la parole. Il attendit quelque seconde pour voir si le professeur ne voulait pas parler. Sans réponse, il commença donc simplement son récit.
« Tout est plutôt clair. Je suis allé dans la forêt parce que je cherchais un lieu calme et j’étais aussi curieux. Prit de fatigue et n’ayant pas été alerté par un quelconque danger, c’est vrai, je me suis assoupi au pied d’un arbre. Je n’ai pas paru insolent pourtant … c’est là que ça coince. J’ai préféré gardé le silence et acquiescer à ses paroles de façon silencieuse plutôt qu’être lourd à répondre de façon monosyllabique. Après, c’est l’interprétation de chacun … Je ne dirais pas qu’elle a été extrême, mais c’est clair que je ne m’attendais pas à ça. »
Il sourit humblement et ironiquement.
« Ce n’est pas le style de punition que j’appellerais conventionnel finalement. »
Après cette tirade, il garda le silence. Il laissa la parole au professeur en face d’eux. Qu’allait-il dire face à deux personnes honnêtes ?
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Sujet: Re: Une balade en forêt. Un endroit inattendu. [PV: Erato Astrapi] Mer 23 Déc - 20:04
Je croisais les bras contre moi en regardant fixement Erato avant que cette dernière ne s’amuse à utiliser une lame de vent pour m’égratigner la joue. Plissant les yeux, j’ai simplement esquissé un sourire taquin à la demoiselle avant de ricaner franchement à sa remarque. Goret ? Bon, en même temps elle m’appelle quand je suis en train de bouffer alors forcément... Je ne vais pas me gêner pour le faire même au téléphone. Ceci dit, je la trouve un tantinet susceptible et trop à cheval sur la politesse. Ce genre de truc, c’est clair que ça me gonfle grave. Non mais vous avez déjà vu un démon poli ? Sérieux !?
-J’allais pas m’arrêter de bouffer pour écouter ta belle voix, bibiche !
Ok, je ne l’appelle pas ma belle, mais je change de surnom pour la peine. Je ne vois pas en quoi elle se permettrait de m’en donner un si je n’ai pas le droit en retour de le faire moi aussi. J’ai redressé la tête en plissant les yeux, levant simplement ma main pour essuyer le sang qui coulait légèrement de la minime plaie qui s’était déjà refermée et j’ai à nouveau baissé mon bras. Ecoutant l’histoire d’Erato en premier, ne la quittant pas des yeux. Regardant de temps à autre Dorian pour constater qu’au vue de l’histoire de la jeune femme le petit ne semblait absolument pas objecter sur ce qu’elle disait. J’en concluais donc qu’elle ne mentait pas sur ce point. Quel intérêt aurait-elle à mentir de toute façon ? Aucun. Puis, je l’aurais forcément senti si elle avait voulut me berner. Alors bon. Au moins, c’était clair pour elle. Mais elle aurait pu éviter de faire sa petite punition, sachant que chacun à une vision bien différente de la chose.
Lorsqu’elle a laissé la parole à Dorian, je l’ai simplement regardé avec un air blasé. Déjà... Sans rien dire, histoire qu’il reprenne les points comme il l’entend, et je n’ai pas cessé de le fixer durant son explication jusqu’à ce qu’il termine. Une fois ceci fait, j’ai lourdement soupiré en baissant la tête et fermant les yeux. Avant de les relever sur les deux.
-Bien ! Je n’ai rien à dire, vu que je n’étais pas présent, je ne peux que croire en vos paroles. Sachant que je ne vois pas l’intérêt que vous auriez à me mentir de toute manière. Par contre Erato, il n’est pas tant utile de punir de ce genre de manière un gamin lorsqu’il ne te réponds pas et qu’il semble te manquer de respect. Il y a d’autres manières d’agir et de faire en sorte que l’insolence que tu as pu ressentir envers lui soit mise de côté. Comme s’expliquer. Tu sais, le truc qu’on utilise pour éviter les conflits ! ‘Paraît que ça marche aussi de temps en temps. S’il te plait Erato, à l’avenir, évite de faire jouir des gamins ou leur montrer leurs mauvais souvenirs. Même si je sais très bien que toi et Miley êtes les plus tolérantes du groupe.
Ouais, ouais ! je l’engueule un peu. A ma manière, pas toujours très correcte et douce. Je fais mon boulot. Même si j’aime bien la petite demoiselle, ce n’est pas une raison de passer outre ce qu’elle vient de faire. Ceci dit, je reste cool et je ne lui parle pas en haussant le ton, non. J’ai même un petit ton taquin qui pourrait la vexer mais je m’en fou. J’ai rivé mon regard sur Dorian. Reprenant ensuite pour lui.
-Je t’avais parlé de ce fameux groupe de gardiens de l’école, Dorian. Vous donnant un petit avertissement au cas où l’envie vous prendrait de vous promener. Bravo ! Tu viens de rencontrer l’une des cinq Hiddens de l’école. J’ai applaudit un peu. En souriant d’un air franchement amusé. Puis j’ai reprit. -En fait, je m’en fous royal que vous les croisiez ou non, que vous tombiez dessus parce qu’ils ont aussi tendance à aller se balader dans l’école pour faire chier un peu leur monde, seulement, et tu le sauras très vite. Evite de trainer dans les parages ou de les provoquer s’ils viennent à ta rencontre. Comme t’a enseignée aujourd’hui Erato, reste poli avec eux, et ne pètes pas plus haut que ton cul, sans ça, tu vas vite comprendre l’expression « ça va chier des bulles carrées ! » Capiche mon bichon ?! Bien que je comprenne très bien que tu sois quelqu’un de plutôt silencieux et discret, d’un certain point de vue. Tu ne parles pas beaucoup mais tu es très attentif à ce qui se passe autour de toi.
Moui ! Je sais je ne suis pas le mieux placé pour dire que je suis quelqu’un de gentil et tendre et encore moins pour lui faire la morale au niveau de la politesse envers autrui. Enfin, ce n’est pas tout à fait ça. Je marche sur un principe bien spécifique qui consiste en une simple phrase « T’es con, Je suis con ! » Si on me manque de respect, je ne serais absolument pas respectueux envers la personne. Si on reste correct avec moi, je serais correct. Point. Je marche comme ça, et je m’en branle royal de savoir si je suis un connard ou pas.
-On a chacun sa vision des choses mon grand. Mais crois moi, il n’est pas bon, du tout, de mettre en colère une femme. Surtout si elle est susceptible ou caractérielle. Hein ma belle !? Ai-je terminé avec un large sourire en regardant Erato avec un petit air taquin. Oui, je l’embête un peu. Et je sais que de toute façon, je vais m’en prendre encore plein la gueule mais je m’en fous. Avec tout ce que je me prends dans la tronche pour Miley, un peu plus un peu moins de toute manière ça ne va pas me tuer.
Bibiche ? De mieux en mieux. Si elle n'avait pas conscience que Ryry n'essayait pas du tout de la draguer, elle aurait pu avoir l'envie de le tuer. En tout cas, le démon était toujours aussi nonchalant et sarcastique dans sa façon de faire, rien de bien surprenant cela dit. En tout cas, le fait que je lui demandais d'être un tantinet poli ne lui plaisait pas. C'était bien les vieux hommes, incapable de se souvenir que la politesse aidait parfois à ce que tout le monde soit au moins cordial avec les autres. Mais là encore, il confirmait son statut de démon et son besoin de désordre et de chaos. La concorde était loin avec lui, si loin. Sûrement qu'il lui avait même fait le coup du lapin.
Enfin, son égratignure ne resta pas longtemps et après m'avoir écouté, nous écoutâmes ce cher jeune homme. Qui fit un résumé de la situation tellement palpitant. Elle était consciente qu'il y avait bien certaines personnes qui n'aimaient pas parler mais en l’occurrence, il s'agissait quand même de se défendre et avec quelques touches de larmoiements, peut-être aurait-il été capable d'avoir Ryry de son côté. Mais non, rien de la sorte, c'était si... Elle retint un soupir, si c'était comme ça que les jeune se défendaient maintenant, pas étonnant que la moitié finissent en prison.
-Les conventions sont souvent ennuyeuses. Et je ne cherchais pas à te faire autant souffrir. Au contraire, ta réaction me laisse perplexe.
Erato se tourna ensuite vers Ryry qui commençait à lui faire la morale et très franchement, elle dut se retenir de rire sous son nez. Non mais à qui il voulait faire croire qu'il était quelqu'un de droit qui pouvait faire régner la justice de façon impartiale ? Pas à elle, elle espérait parce que ce ne serait pas qu'un tour de passe-passe pitoyable mais même un doigt d'honneur à la déesse Niké.
-Je verrais si cela me tente. Mais je ne pensais pas que tu aimais voir les élèves danser, Ryry. Et je te signale que j'ai essayé de parler. Est-ce ma faute si ce jeune homme n'aime pas tenir une conversation ?
Assurément que non. Erato fronça les sourcils quand son tuteur applaudit l'enfant. Quand bien même il le raillait, le jeune éphèbe pourrait prendre cela comme une incitation à faire plus de bêtises. Et ce n'était pas bien d'encourager les jeunes âmes à être aussi bêtes que leurs pieds. Cela dit, si Dorian en faisait réellement, elle aurait encore des occasions de le punir. Et ça, ça ne la dérangeait pas du tout. Il fallait toujours des aînés qui remettaient les cadets à leur place. Et cette tâche là n'était pas fastidieuse, au contraire.
Par contre, la suite du discours lui fit secouer la tête et elle fit quelques signes à l'élève pour lui dire silencieusement "c'est une cruche mais il a raison quand même". Il était clairement trop tard pour changer le démon, celui-ci n'aurait sûrement jamais aucun tact, au contraire il continuerait même à défoncer des portes ouvertes juste pour le plaisir de le faire.
-Tu es d'une telle douceur, une vraie crème Ryry, on en mangerait.
Susceptible ? Hum, peut-être l'était-elle un peu mais ça tenait de son rôle de méchante, tous les méchants étaient plutôt susceptibles. Et caractérielle, là encore c'était pareil. La Erato d'il y avait si longtemps était presque la douceur sensuelle incarnée. Qu'il était loin ce temps.
-J'assume, c'est mon côté méchant qui veut ça. Et puis vous êtes des hommes, vous ne devriez pas à vous attendre à de la gentillesse de ma part.
Elle fit une courbette moqueuse.
-Sur ce, je vous laisse. Ryry, prend donc "soin" de bien le ramener, ce serait bête qu'il se perde encore et tombe sur Daeron, nous le savons tous les deux.
Elle s'éloigna en trébuchant un peu, sa lyre à nouveau à la main. Elle pouvait rentrer chez elle mais elle voulait vérifier quelque chose dans la forêt avant alors il fallait bien qu'elle y retourne. Cependant, elle fit demi-tour et déposa un bisou sur la joue de Dorian.
-Sois un petit plus sage, petit. Les loups sont toujours là pour croquer les agneaux.
Et elle disparut dans les fourrés avec un rire musical, après un clin d’œil pour Ryan.
La sincérité. Finalement, c’était la seule chose qui pouvait permettre à Dorian de ne pas se prendre une seconde punition par le professeur. Comme Erato avait déjà si joliment raconter leur rencontre, il c’était contenté de faire court. Il ne fallait pas, en plus, saouler Ryan avec un nouveau discours. En plus, cela l’arrangeait, il aurait moins à parler !
Son discours ne permis pas à Ryan Drade d’être convaincue. En même temps, ce n’était pas le but. C’était vraiment des paroles l’une contre l’autre et comme le professeur n’avait pas assisté à la scène, comment savoir le vrai du faux ? Même si les deux explications étaient cohérentes et rapprochait, le professeur d’auto-défense restait celui qui prendrait une décision. Puis, Dorian venait déjà de se faire torturer alors un peu plus … réussirait-il à encaisser ? Pas sur …
Il écouta à moitié les remontrances que le mâle faisait à sa tortionnaire. Après tout, cela ne le regardait pas. Il fut plus attentif lorsqu’on s’adressa à lui. Et autant dire que des émotions bien distinctes le traversèrent face aux paroles du professeur. Tout d’abord il ressentit un peu de colère car l’homme rajouta une couche sur le fait qu’il l’avait prévenu pour les Hiddens. Ensuite, il appuya sur les raisons de la punition d’Erato et qu’il devrait s’en souvenir ; mais il n’avait pas était impoli bon sang ?! Finalement il ressentit de l’apaisement lorsque Ryan expliqua qu’il comprenait sa discrétion mais qu’il notait bien qu’il restait très attentif. Bien, au moins une personne qui comprenait comment il fonctionnait. Tant pis, avec les autres il porterait un masque et serait un gentil élève bien brave et sociable et respectueux comme un toutou ! Mentalement il cracha sur cette image de lui-même que les autres souhaitaient. Jamais il ne serait un clebs … si on le provoquait ? Il était sûr qu’il répondrait et se foutrait encore dans la merde. Au moins, comme lui avait dit ces deux interlocuteurs, il avait été prévenu. Pui il sourit à la dernière remarque de l’homme. Oui, il avait raison, il ne fallait pas mettre une femme en colère. Ça au moins, il le respecterait plus que de raison !
Pendant cette remontrance, Dorian avait bien saisit quelques gestes de la femme non loin de là. Elle semblait exaspéré par l’homme et pourtant, le jeune semblait capter un certain jeu entre ces deux-là. Un peu comme deux loups qui se tournent autour, se jauge, s’envoie des piques, mais ne sont jamais franc. Ce n’était pas comme un chat et une souri vue qu’aucun des deux n’étaient réellement plus faible que l’autre. On aurait presque pu dire que leur relation était mignonne si seulement cette idée ne donnait pas envie de gerber au jeune. Il n’imaginait pas vraiment Erato avec un homme. Elle semblait tellement féministe (oui, comment dire macho pour les femmes ?). Il avait très bien saisit que le contact avait un homme la répugnait. Sa poigne pour le ramener hors de la forêt en avait été une preuve.
Bref, revenons-en à ce qu’avait dit la jeune femme. Elle avait paru étonnée de sa réaction. Pourquoi ? Ce mal qu’il avait ressenti ne devait pas être ce qu’elle voulait faire ? C’était étonnant vue qu’elle avait continué … un sort qui ne fonctionne pas comme prévu, on l’arrête en principe non ? Ou alors, tel une scientifique, elle avait été intrigué de l’impact sur lui et l’avait observé pour déceler la raison de ce comportement. C’était une option aussi.
Finalement, il n’eut pas le temps d’en placer une avant que la demoiselle ne s’éclipse. Elle lui laissa un dernier geste qui lui laissa la trace d’un léger énervement. En plus de le prendre pour un petit, un gamin, un gosse, elle le prenait pour un faible ?! Oui, il était plus faible qu’elle car leur pouvoir n’était pas équivalent, mais à arme égale, il promettait de lui montrer sa valeur ! Il n’était pas sexiste pour un sous, mais face à l’attitude de cette femme, il aurait pu le devenir.
Seul face au professeur il se sentait quand même mal à l’aise. Il n’était pas spécialement sévère, mais il avait fait une connerie, en partie. Bon, il fallait rester naturel.
« Evidemment, je m’excuse que cette rencontre vous ai dérangé pendant votre repas … vous connaissez les gamins à force, toujours prêt à faire des conneries ! »
Il sourit nerveusement. Oui, c’était vraiment nul comme tentative de discussion, mais on ne pouvait pas le blâmer d’avoir essayé !
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Sujet: Re: Une balade en forêt. Un endroit inattendu. [PV: Erato Astrapi] Mar 5 Jan - 21:50
Bon, eh bien maintenant que les choses étaient clair, je n’ai pas pu m’empêcher de lancer des sourires taquins lorsque la miss Erato m’a faite ses petites réflexions. Forcément, même en tentant de demander gentiment une chose, je ne peux avoir qu’une réponse vague de la part d’une hidden. Je sais très bien qu’ils n’aiment pas suivre des ordres, et encore moins avoir à être contraint de faire des choses pour nous. J’ai simplement haussé les sourcils en faisant la moue un bref instant, histoire de lui dire « s’il te plait » d’un simple regard avant de reprendre tranquillement un air plus... moi ! Bon après je me demande encore ce qui a bien pu se passer. Parce que de là à dire que la réaction de Dorian la rende perplexe... C’est quand même quelque chose.
-Ca dépend de la danse que tu leurs fait faire. Je dois avouer que si c’est une tête que je n’apprécie pas, le ridiculiser ne me pose pas de problème, après tout, j’y suis passé aussi, alors bon...
Pas que je n’aime pas ses façons de faire danser les élèves, ni que j’aime tant les voir danser. Mais on ne va pas blâmer un gamin qui préfère écouter sans vraiment savoir tenir des conversations. C’est pas le seul gosse comme ça dans l’école, y’en a des tas. Et je n’imagine même pas comment elle prendrait la chose si elle rencontrait Aurélia. J’ai secoué la tête en soupirant. Un peu exaspéré par tout ça.
-Bah oui, y’a des gosses qui n’aiment pas parler. Certains sont timides tu sais ! Ils n’ont pas tous des grandes gueules !
Ah ! Ma douceur légendaire. Oui en effet. Sa remarque sur ma délicatesse gargantuesque digne d’une météorite de 100 tonnes s’abattant sur la terre est vraie. Je ne mâche pas mes mots et les balance brut.
-C’est meugnon ! Tu me touche là !
Je doute qu’elle m’apprécie au goût de la contenance de ma crème ! Mais pourquoi pas. Après, esprit pervers appel sous entendu salaces ! Désolé mais j’y peux rien, elle a lancée la perche, fallait pas qu’elle la tienne. J’ai simplement posé mes mains sur mes hanches, pinçant les lèvres en meuglant un bref « oui, oui ! » avant que la miss ne s’éclipse en me faisant un clin d’oeil et un petit bisou sur la joue du gamin. Et par télépathie je lui ai lancé un petit « Au plaisir de te revoir miss ! » avant de me mordre les joues pour éviter de pouffer de rire en voyant qu’elle se cassait la tronche en retournant dans la forêt. Je ne sais pas si c’est son manque d’équilibre ou ce que je lui ai transmis via télépathie qui lui a fait ça, mais j’ai simplement sourit d’un air amusé avant de reporter mon attention sur Dorian. J’ai soupiré, en secouant la tête. Levant la main pour la placer dans le dos de Dorian, sans le toucher, juste histoire de le guider vers l’établissement et les dortoires.
-Aaahlala ! Les femmes ! Y’a bien des choses qu’on a du mal à cerner chez elles !
J’ai replacé mon bras pour le mettre dans ma poche, tout comme l’autre et j’ai repris ma marche en restant à côté du petit. L’écoutant parler sur sa façon de se descendre tout seul, d’une certaine manière. Il croit que je suis un adulte con et complètement dupe ? J’ai quand même eu une mine renfrognée en regardant devant moi. Avant de lui sortir clairement ce que je pensais.
-T’es loin d’être un gamin con ! Même si tu fais des conneries... Chacun a son point de vu, et parfois les adultes ne valent pas mieux.
Faut dire que je traite mes élèves autrement que pour es autres profs des autres matières. Je suis loin d’être con à me dire que ces dit gamins en sont forcément. Et faudra qu’il s’y habitue, mais dans mes cours, tout le monde est mis à la même enseigne. J’apprends, à celui qui veut apprendre et évoluer en mieux. J’aide à maîtriser des pouvoirs que les plus jeunes n’arrivent pas à cerner. Le processus est long, mais tout vient à point à qui sait attendre comme on dit.
-Ne vas pas t’imaginer que je vous traite comme de vulgaires gamins qui ne font que des conneries à longueur de journées et en prime qui sont inconscient ! On n’est pas en maternel ! Vous êtes pour la plupart de jeunes adultes, il faut simplement que vous appreniez à faire la part des choses.
J’ai regardé Dorian, et lui ai sourit, plutôt amicalement. Avant de reprendre sur un petit air narquois et taquin.
-Faudra te faire à l’idée que dans mes cours vous êtes des adultes en voie de maîtrise de vos dons ! S’il faut que tu douilles pour arriver à te surpasser et être plus fort qu’avant, tu douilleras ! La vie fait rarement des cadeaux. Et c’est souvent une belle salope ! La preuve en est, les humains sont en conflit avec nous et ce depuis déjà bien longtemps.
Le professeur l’invita à le suivre dans la direction de l’établissement. Sans se faire prier Dorian le suivit, calquant le rythme de la marche sur celui de l’homme à ses côtés. A sa réflexion le jeune souri. En effet, les femmes étaient des êtres complexes. Il ne connaissait pas l’âge d’Erato, mais il se doutait que les demoiselles qu’il avait côtoyé été des mauviettes à coté de cette femme-là. A dire vrai, les femmes était plus complexe que les filles (même si celles-ci n’étaient que des femmes en construction).
Le fameux Ryry avait un point de vue intéressant. Il était la première personne à enfin reconnaitre que les étudiants n’étaient pas des gamins idiots. Puis l’homme enfonça le clou. Il ne reconnaissait pas forcément l’intelligence des étudiants, mais plutôt il les poussait à être conscients de leur responsabilité. Ah oui, lui il ne jouait pas dans la demi-mesure. Il lui expliqua qu’il allait devoir se donner à fond et que s’il devait souffrir, il le ferait.
« Je viens d’avoir un avant-gout de la douleur, alors je pense que ça devrait aller dans vos cours. »
Oui, Dorian essayait d’être drôle ! Ce n’était pas sa tasse de thé, mais il pouvait bien faire des efforts pour détendre l’atmosphère. Même si le professeur semblait totalement à l’aise. Dans son cas, il se sentait vraiment nul, comme à chaque fois qu’il se trouvait en présence d’adulte à forte personnalité.
« J’en profite … Comment faites-vous dans vos cours, pour vous adapter à chaque type de pouvoir ? Je veux dire … gérer des pouvoirs élémentaires et des pouvoirs psychique, c’est quand même pas la même chose ! »
Dorian était curieux parfois. Et puis, cela lui permettrait dans savoir un peu plus sur les cours qui l’attendait. Il s’inquiétait un peu aussi. Il était un métamorphe et même s’il gérer bien la première partie de ses pouvoirs, sa capacité pour devenir un clone humain l’effrayait. C’était enivrant comme sensation, mais comment contrôler son apparence ? Son pouvoir n’était pas un pouvoir d’attaque comme les autres, c’était plus subtil sans vraiment être vraiment conséquent. Si les légendes étaient réel, il était un bien être magicien contrairement aux capacités des autres.
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Sujet: Re: Une balade en forêt. Un endroit inattendu. [PV: Erato Astrapi] Ven 8 Jan - 9:22
Un avant-goût de la douleur ? Il est encore loin du compte alors. Il n’est pas encore au bout de ses surprises et j’ai limite envie de l’envoyer voir Sword pour qu’il comprenne à quel point Erato a pu être douce, mais je ne le ferais pas. Evitons d’envoyer des élèves au casse-pipe, ce serait regrettable tout de même. Cependant, j’ai doucement sourit.
-T’es pas au bout de tes surprises, mais on va dire ça comme ça. Mes cours devraient aller...
Mouais, sauf les plus privés que je ne réserve qu’à une personne précise mais ça c’est mon problème, et son petit plaisir personnel. Je sais bien que j’ai tendance à perdre parfois patience et à être odieux par moments, mais on va dire que c’est pour la bonne cause.
-Je ne suis pas l’exemple parfait de la gentillesse et la bonté incarnée. Non monsieur ! J’ai parfois du mal à garder mon calme et ma patience, mais ça, tu finiras par t’en rendre compte.
J’ai doucement ricané en lui faisant un petit clin d’oeil. Je suis loin d’être le prof parfait. J’ai plein de défauts, plus que de qualités, je suis plutôt intransigeant quand il s’agit de mes cours et je suis plutôt dur par moment avec mes élèves. Et si parfois j’ai tendance à leur bouger un peu trop le cul c’est pour la bonne cause. Et aussi, je dois être le type avec le moins de tact que les autres profs. Je ne mâche pas mes mots et en prime je suis une vraie foire à insultes. Si quelqu’un devait me faire payer une pièce à chaque fois que je dis des gros mots le gars serait déjà riche en deux jours passés avec moi. Puis la question de Dorian m’a faite sourire. Bah oui qu’il a un peu de conversation le petit. Il n’est pas très bavard mais au moins il se pose des questions intéressantes. C’est donc tout naturellement que je lui ai répondu avec un certain sourire. J’ai sorti les mains de mes poches pour les mettre derrière la tête par la même occasion.
-Je pars du principe qu’absolument tous les pouvoirs partent d’une même base : La concentration. Que ce soit psychique ou élémentaire, si t’es pas concentré tu ne fais rien de concret et parfois totalement l’inverse que ce que tu veux obtenir. La méditation aussi aide pas mal à ressentir les énergies autour de nous, et ça peut nous permettre de mieux les comprendre, mieux les utiliser aussi.
Je me suis tourné vers le p’tit Dorian en posant un doigt sur ma tempe, tapotant doucement. Pour reprendre.
-Tout est dans la tête. Puis ça tombe bien, je possède à la fois des pouvoirs psychiques et élémentaires. Alors ça me permet de vraiment m’adapter selon les situations. Tu en as qui feront ça sans même comprendre comment ils font, mais c’est un principe simple basé sur la pensée. Si tu es métamorphe et que tu penses à te transformer en loup, si tu te concentres tu y arriveras. C’est aussi simple que ça. Mais facile à dire, plus dur à réaliser, hein ?!
Je lui ai sourit et j’ai remis mes mains derrière la tête en continuant ma marche. Espérant avoir été assez clair. Et puis si besoin est, je peux lui donner un petit cours perso s’il le désire.
-D’ailleurs... C’est quand tes cours avec moi ?
Bah ouais autant savoir. Sûr qu’il n’est pas dans la classe de ce soir, mais je suis curieux de savoir quel jour je l’aurais en classe.
C’est vrai que Dorian faisait un excès de zèle. Ce qu’il avait ressenti face au charme d’Erato n’était sans doute pas grand-chose face à ce qu’il se prendrait dans les cours de Ryan, mais il imaginait déjà que c’était une bonne introduction. Et puis, les cours le préparerait à ça justement donc la motivation serait différente. Là il avait été pris en traitre.
Il écouta attentivement le professeur lui expliquer qu’il n’était pas un prof’ conventionnel justement. Il n’était pas quelqu’un synonyme de gentil ou encore calme et patience. Dorian se dit à l’instant que les cours promettaient d’être formidables et riche en rebondissement. Si ce professeur avait été recruté, c’est qu’il était bon pédagogue quand même non ? Le jeune n’en doutait pas. Il était du style franc et parfois brut. Ce côté plaisait au gamin. Ce serait au moins l’un de ses rares adultes à qui on pouvait gueuler son désaccord et risquer une bonne correction si on l’avait mérité. Mais au moins on pouvait parler avec lui. Il ne paraissait pas hautain ni même condescendant. C’était un professeur, mais il ne prenait pas ses élèves de haut. Du moins, c’est ce que ressentait le brun à ce moment. Dans ses cours se serait peut-être autre chose.
Prenant un air plus décontracté, l’adulte lui répondit. Il organisait ses cours sur un principe : tous les pouvoirs découlent d’un même point, la concentration. Dorian ne le savait que trop bien ! Le nombre de fois où il c’était retrouvé à poils après une métamorphose parce que monsieur n’était pas resté concentré … Puis Ryan lui avoua être possesseur des deux types de pouvoirs. Forcément, ça l’aidait ! Dorian comprenait vraiment pourquoi ce type avait été choisi pour ce cours. Il paraissait l’homme idéal pour l’emploi. Ces capacités lui permettaient de s’adapter et il n’était pas bête du tout. Un peu impulsif, mais pas bête …
« C’est vrai que, comme toute chose, la théorie est toujours plus facile que la pratique. »
Le jeune répondit au sourire du grand. Bah oui, il en avait bavé au début à apprendre à maitriser ses pouvoirs. En plus, avec les nouveautés qu’il ressentait, ça allait être plus compliqué de contrôler les choses … Les cours de Monsieur Drade lui ferais du bien.
« Je ne me souviens pas exactement de mon emplois du temps, mais je crois que c’est demain. Mon frère est déjà excité à l’idée de voir nos camarades … »
Pourquoi se sentait-il obligé de donner ce détail ? Pour montrer encore plus son côté associable ? Ouais, peut-être … Mais finalement le professeur prenait ce qu’il voulait dans ses paroles.
« Par contre je ne me souviens plus de l’horaire. Je regarderais ça en rentrant … »
En tout cas, ce cours promettait d’être jouissif …
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Sujet: Re: Une balade en forêt. Un endroit inattendu. [PV: Erato Astrapi] Mar 19 Jan - 11:44
Déjà, le p’tit Dorian avait l’air plus tranquille, plus décontracté pendant que je parlais. C’était plutôt une bonne chose et alors que nous arrivions bientôt au niveau des bâtiments de l’école j’écoutait le petit gars faire ses commentaires qui me font sourire. Et oui, c’est vrai que la théorie est toujours plus simple que la pratique, et pas vraiment la même chose non plus.
Au final je le sentais un peu plus enclin à participer à mes cours, et ça c’était plutôt une bonne chose. Chose auquel je pourrais déjà tenter de savoir, c’est quel genre de pouvoirs le petit peu avoir. Parce que d’accord, j’ai lu son dossier. Mais peut-être que tous ce qu’il y a sur un papier n’est pas totalement exacte. Puis je préfère clairement demander au concerner plutôt que me baser sur un vulgaire dossier. Lorsque j’ai eut la réponse à ma question, je me suis arrêté un peu, avant que nous franchissions la zone où il y a plus de passage et j’ai calmement baissé les bras pour le regarder avec un léger sourire à la Drade. Je trouvais ça mignon qu’il parle de son frère, autant dire que clairement, c’était le jour et la nuit. Mais les deux semblent réserver bien des surprises.
-Et toi aussi surement que tu dois être impatient de les rencontrer, juste une dernière chose avant que l’on se quitte... C’est quoi tes talents, mon grand ?
Quand je parle de talents, je faisais bien entendu référence à ses pouvoirs. J’attendis calmement sa réponse en le fixant sans animosité et sans trop l’impressionner. Je suis pas tant mauvais bougre qu’on peut le dire dans l’école. Oui, c’est vrai, j’ai tendance à aller dans l’extrême par moments, et certains élèves se souvienne de moi lorsque j’étais gardien et que pour beaucoup, je m’assurais à ce que les élèves ne se tapent pas sur la gueule, entre ça et le fait que j’étais le seul à faire mes rondes pour vérifier qu’il n’y ait pas d’intrusions dans les égouts. Et dans les grottes aux abords de la presqu’île.
Pour ce qui est de l’horaire ce n’est pas bien grave, c’est généralement tôt le matin ou l’après midi. J’ai cours toute la semaine sauf un jour, et celui-là je me le réserve pour mes propres cours. Ainsi que mes petites rondes dans l’école pour savoir si tout va bien. Et généralement le soir ce sont des cours spéciaux pour les élèves rapides à l’apprentissage. Comme ce soir par exemple.
-Généralement mes cours durent une matinée complète, ou une après midi, voire certains soirs. Nous verrons bien dans quel cours tu seras demain.
Je lui ai fait un petit clin d’oeil et j’ai posé une main sur son épaule pour m’éloigner un peu et prendre la direction opposée des bâtiments.
-Ne m’en veux pas, mais d’ici, je te laisse rentrer tout seul ou finir ton après midi. J’ai des cours ce soir donc je te laisse...
Je l’ai salué de la main en un bref salut, ramenant ma main à ma tête, indexe et majeur de sorti et mouvement bref de la main pour ensuite la rabaisser pour reprendre ma marche jusqu’au lieu de rendez-vous de mes élèves pour le cours du soir.
-A demain ! Ai-je lancé en lui tournant le dos pour partir d’un pas rapide.
Le professeur semblait avoir complétement comprit la mentalité du plus jeune. En effet, son frère était impatient alors que lui redoutait de retourner en cours et de côtoyer des élèves de son âge. Il allait encore s’attirer des ennuis à n’en pas douter. Les gamins de son âge n’aimaient pas les différences, alors même si ceux-ci étaient des étudiants non humains, ils pouvaient rester stupide …
« Mes talents ? Je suis métamorphe. J’ai la capacité de pouvoir me changer en quelques animaux et je commence à pouvoir jouer en clone. »
Dorian ne lui ferais pas de démonstration. En plus que ce ne soit pas la peine, il sentait que son énergie était encore trop vacillante pour être de nouveau utilisé dans une métamorphose. Le brun avait lâché ça de façon presque naturelle. Ici, il n’avait rien à craindre n’est-ce pas ? Son visage était resté neutre en balançant cette information à Ryan. Il lui expliqua ensuite que ses cours étaient assez longs et monopolisaient toute une matinée ou une après-midi. Dorian repensa à son emploi du temps et en déduisit que cela devait être après mangé. Le bloc qu’il voyait n’était pas le matin. Les bâtiments étaient maintenant très visibles. Le professeur s’arrêta pour lui signifier qu’ils se sépareraient là. Dorian hocha la tête et observa la grande bâtisse face à lui. Il trouverait son chemin. Même en étant nouveau, l’établissement était assez bien fait pour qu’il s’y retrouve facilement.
« Bon cours ! Et a demain … »
Le métamorphe le regarda s’éloigner rapidement. Quelques secondes seulement il observa se professeur, Ryan Drade, avant de prendre la direction du pensionnat. Décidément, cet endroit recelait bien des surprises.
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Sujet: Re: Une balade en forêt. Un endroit inattendu. [PV: Erato Astrapi]
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