Depuis quelques jours, je vivais dans un certain état de trouble, sans trop savoir comment j'aurais dû me sentir. En même temps, j'avais eu un sacré choc, alors que j'étais rentré chez moi, chose que j'avais pas faîte depuis un moment, et que j'avais trouvé gravé sur ma porte ''Maestro''. J'étais resté bloqué là-dessus un bon moment. C'était lui... ça pouvait être que lui, pour écrire un truc pareil sur ma porte ! Ou alors c'était une mauvaise blague ? Impossible... Au final, j'étais resté chez moi, et je n'avais pas dormi de la nuit. J'aurai même juré avoir senti son énergie au loin. J'ai fortement hésité entre me précipiter pour aller le voir, ou me dépêcher de fuir dans l'eau... et en fin de compte, j'avais rien fait.
En fait, c'était plutôt que j'en avais pas eu le temps. Avant que j'ai pu prendre une décision, les deux tarés ont décidé de nous refaire un coup tordu. J'avais déjà pas encore digéré la 'surprise' de la dernière fois, autant dire que j'étais ravi en me réveillant ce jour-là, et en me rendant compte que la plage sur laquelle je me trouvai n'était pas la mienne...
Ok, c'était loin d'être la première fois que je me réveillais sur une plage inconnue, mais le principe, c'était que j'avais bu la veille ! Et là, non ! Pas une goutte ! De là, c'était pas très difficile de faire le rapprochement. Dès qu'il y a une couille au réveil, c'est un coup des dirlos... Bon, au moins, la plage est belle. Je sais que cette eau n'est pas normale, elle est différente, et n'est donc pas l'une des nombreuses mer que l'on trouver sur Terre, mais elle a même l'air tellement forte, que ça me paraît pas si désagréable à première vue. Ça sent bon le sel, il fait bon comme sous le soleil de ma plage natale. Si j'étais pas persuadé qu'il y avait un piège quelque part, j'aurais même pu me sentir à l'aise.
Bref, jusque là, j'avais pas encore prit la peine de me lever. Je me suis donc assit sur le sable où j'étais allongé plus tôt, et j'en ai profité pour détailler un peu mieux les lieux. Tout l'horizon avait l'air naturel, sauvage même. Comme si personne n'avait jamais foutu les pieds ici. C'était même joli je dois dire, et bien foutu pour un truc créé de toute pièce. En haut de la plage, il y avait l'orée d'une forêt. La végétation était tellement dense qu'on voyait absolument rien d'ici, et j'imaginais déjà que s'y promener serait pas évident pour ceux qui y étaient pas habitués. Ce qui était mon cas, bien évidemment.
Puis j'ai remarqué mes vêtements, et pour une fois, j'étais habillé comme d'habitude, à savoir pantalon tout ce qu'il y a de plus banal et débardeur, le tout léger et ample, pour que je puisse bouger à mon aise. Il y avait aussi un sac posé un peu plus haut, je l'ai donc rejoint pour inspecter son contenu en vitesse. Pour la gourde et le couteau, ouais, c'était sympa. Pas franchement utile, mais sympa quand même. Pour la corde... je me suis demandé si je me pendais, si ça me ramènerais chez moi... Mais bon, ça ressemble pas non plus à un terrain, et dans le doute, j'essayerai sur quelqu'un d'autre. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, je suis probablement pas seul. Bah forcément, sinon les deux timbrés pourraient pas se rincer l’œil ! Du coup, je me suis levé, et je suis partit droit devant moi, longeant la plage pour voir qui se trouvait dans le coin. Je sens des auras, mais mes sens sont encore un peu trop troublés pour que je les discerne tout de suite.
Pendant que je marchais, je pouvais pas m'empêcher de soupirer, et marmonner en italien. Franchement, j'étais même pas en colère de cette énième surprise. Juste exaspéré. Je me demande si un jour ils vont finir par se lasser et nous foutre la paix. Je commence à me dire que j'aurais peut être pas dû les suivre il y a un an. Au moins me débattre, juste pour la forme, quoi. Enfin bon, maintenant que j'y étais, j'avais rien d'autre à glander que marcher en observant le paysage, en me demandant ce que je vais trouver ici. Avec un peu de chance, je pourrais profiter de mon séjour à simplement dormir et barboter.
Le vent soufflait sur le visage de Mia. Une brise agréable avec la chaleur de l’été. Du vent ? L’hybride ne se souvenait pourtant pas d’avoir ouvert la fenêtre de sa chambre la veille. Son corps lui amenait une autre sensation. C’était granuleux, chaud. Elle ouvrit les yeux. Le ciel était bleu, seulement quelques nuages ça et là. Donc elle n’était plus dans sa chambre. Depuis quand ? L’avait-on porté jusque-là ? C’était le plus logique. Elle devait dormir si profondément qu’elle n’avait rien senti. Elle s’assit. Le sol se cassait sous ses doigts. Elle baissa les yeux. Du sable, elle comprenait ses sensations. Le bruit de l’eau au loin. Elle regarda au loin. Les vagues venais s’échouer sur la plage. Le vent amenait une odeur de sel. Comment avait-elle bien pu arriver là ? Bah ça lui ferait une occasion de passer du bon temps. La mer était un bon endroit pour se rafraîchir. Il y avait aussi le bruit du vent dans les arbres. L’hybride se retourna et aperçu la forêt derrière elle. Ainsi qu’un sac déposé non loin. Pour qui ? Sûrement pour elle. Elle devait d’ailleurs être là seule dans le coins. Elle tenta d’enlever le sable de ses vêtements. Ce qu’elle réussi à moitié.
La jeune hybride s’approcha du sac et commença son investigations à l’intérieur. Elle en sorti une bouteille, sympa. Une corde, elle ne voyait pas en quoi ça pourrait lui être utile. Elle continua à fouiller. Un couteau suivit le reste du matériel. Elle retourna le sac. Non rien d’autre. C’était tout de même pauvre. Qu’elle utilité allait-elle avoir de la corde et du couteau ? Elle le verrait plus tard. Que faire à présent ? Rester à bronzer ou bouger ? Vers où ? La forêt, la plage où la mer ? Tout ses possibilités avaient vraiment l’air intéressante. Elle élimina pourtant vite la mer. Elle ne voulait pas laisser son sac sans surveillance avant d’avoir l’assurance d’être seule. Plus qu’à visiter. Il faisait encore beau et les bruits de la mer étaient apaisants. Le sac à nouveau rempli et dans son dos, Mia longea la plage. Elle allait passer du bon temps puis elle rentrerait à l’académie. Tiens une forme au loin. Était-ce quelqu’un où un simple rocher ? Elle continua de marcher. Elle commençait à avoir soif et sortit sa bouteille. Elle en bu quelques gorgées avant de la ranger. Puis elle se remit en marche. La forme ressemblait finalement plus à un rocher. Faux espoir. Quoi que l’autre pouvait se révéler être un danger. Finalement, il valait peut être mieux être seule. Le soleil montait dans le ciel. Pas e crème solaire. Elle allait avoir des coups de soleil si elle ne se mettait pas à l’ombre. Elle continua de longer la plage. À côté e la forêt cette fois.
Depuis son réveil, il n'avait pas bougé. Ou plutôt, il n'avait bougé que pour se déshabiller lentement, mettre ses vêtements dans le sac à dos qu'il avait vu près de lui à son réveil, puis il s'était changé en dragon et depuis, il somnolait sous les rayons du soleil. Où était-il ? Il s'en fichait. Pourquoi était-il là ? Il s'en moquait. Allait-il y remédier ? Pas tout suite. Allait-il tuer des gens ? Très certainement en rentrant à Esperanza. Les Directeurs avaient déjà bien trop vécu à son goût.
Émettant un soupir endormi, Néfir reposait donc sur le sable de la plage où il avait atterri il ne savait comment, une partie du corps humide à cause des vagues qui allaient et venaient en rythme. Il entendait les oiseaux marins faire leur ballet mais il n'en retirait aucune joie et aucun réconfort. En ouvrant le sac, il avait vu qu'il ne contenait aucune nourriture, ce qui signifiait chasser. Sauf que la plage lui avait donné une petite idée de la taille de l'île et qu'il n'y avait donc pas de créatures assez grosses pour le nourrir correctement.
En somme, il allait bientôt maigrir et tomber malade parce que les Directeurs trouvaient ça amusants de mettre un grand prédateur dans un endroit où il n'y avait pas assez de ressources pour le maintenir en vie. Le pied total.
Du coup, quand son ventre avait commencé à gargouiller, il l'avait ignoré pour se contenter de dormir, la chose qui brûlait le moins de calories et qui lui permettrait de rester plus ou moins bien pour deux jours maximum. Il se demandait vaguement comment Caleb allait s'en sortir lui-même. Sûrement que quand son fils verrait combien il était fichu, il se mettrait à pleurer en l'appelant. Sauf que Néfir ne pourrait pas l'aider. Parce qu'il sentait qu'il y avait encore de mauvaises surprises qui allaient advenir et ça le déprimait.
Il ouvrit un œil en sentant des pas dans le sable, bientôt, une voix lui parvint, elle parlait italien. Levant la gueule, il tourna le museau pour voir Elias. L'Hidden roux n'était pas plus emballé que lui d'être ici. Puis d'autres pas et il vit venir dans l'autre sens une élève. Les deux allaient arriver à lui alors autant les laisser faire. Il bâilla longuement, remua un peu les ailes.
-Bonjour à vous deux. Bienvenue en enfer... Ah pardon, je devrais dire, en vacances.
Il reposa sa tête sur ses pattes, ce qui ne l'empêcha pas de continuer de sa voix polytonale.
-J'espère que vous allez bien pour l'instant parce que pour moi, ce n'est déjà pas la joie.
Et comme pour le prouver, son ventre gargouilla assez fort pour être parfaitement audible aux deux nouveaux venus.
“Un njour, ils aretront de faire chier les deux tarés ?„
Normalement, en rentrant a la maison, je devais partir détruire quelques trucs, laisser deviner a mon retour aux élèves, pour le plaisir de sentir leurs cauchemars, peut être en tuer un ou deux et puis voir Sword. J’avais accompli la première partie, j’ai même détruit la serre, pour le plaisir de faire chier la vie. Et là … Premier détail gênant…. mon Sword n’existe plus … il est mort … et pire, il c’est … ni a ce truc pourrit qu’il appel un vampire.
Je me suis demander ce qui avait changé, j’ai voulu voir mon tuteur, savoir si on l’avait libéré … à priori non puisqu’il a pris grand soin de ne pas me manqué de respect ni n’a chercher à m’ennuyer avec mon devoir … enfin pas volontairement quoi. Le nouveau vivant à oser venir me voir … il m’a bavé des choses inutiles et est reparti. Après ça, j’avais prévue de torturé on poisson comme je ne l’avais encore jamais fait, j’aurais même put lui faire regarder la cassette avant de le prendre ou pas … au choix …
Et voilà … a peine on se case pour enchainer la chose qu’on doit faire ensuite … et on a déjà une intervention des pètes burnes professionnels …
J’allais rejoindre la maison d’Elias, mais avant que j’y sois… blackout. Je n’ai plus eut aucune conscience je me suis demander un peu ce qui se passait avant qu’on trouble s’empare de moi et puis … plus rien. Lorsque j’ai repris conscience, Nessa n’étais plus là, elle a u rentré …. C’est la première chose que j’ai senti … puis …
Le soleil, cet enculer de soleil de m… On se calme. J’ai gardé les yeux fermés, appeler l’ombre que je sentais a une certaine distance, elle d’un arbre ou d’un rocher … je ne saurais dire lequel des deux. L’ombre ainsi venue à moi c’est mise à m’envelopper comme une armure, prenant un aspect solide, noir, couvrant chaque parcelle de mon corps, protégeant ma peau nacrée de toute influence solaire. Elle c’est étendue sur tout mon corps, formant une fine enveloppe qui fini par devenir transparente. J’ai appris ce petit jeu en enfer, face aux créatures qui crachent du feu … très pratique, l’ombre que je maintient pompe mon énergie, mais en même temps, elle me ressource et me soigne, je deviens ma propre source d’ombre et mon corps supporte la lumière solaire … même si je déteste toujours cette chose, elle ne me fais plus autant de mal.
-Orchidoclastes !
Oui parce qu’il ne faut quand même pas abuser, je suis quand même en colère … Et elle est ou ma Nessa ?! J’ai ouvert les yeux doucement, laissant l’ombre finir de les couvrir et lui laissant prendre la forme de lunettes de soleil. Là, ce sera beaucoup mieux. Biens sur, je n’ai pas bouger d’un pouce, je suis resté allonger sur le sable fin, songeant a Sword … me demandant comment il allait supporter ce transfère avant de me souvenir qu’un environnement si plein de vie ne doit pas être fait pour le déranger …
Puis, inspirant l’air de l’océan, j’en suis venu a mon poisson … lui il doit être heureux … une plage … rien que ça … lui il doit même être aux anges… dire que j’avais dans l’idée de le visité … je vais devoir décaler. Après encore plusieurs minutes, je me suis décider à me lever. De ce que je sais, je n’aurais jamais la paix avec les directeurs, alors … je ne dois pas être seul … et si je les connais aussi bien que je le pense … je vais me retrouver avec la tache.
Je me suis lever, me suis épousseter et … et une étrange sensation m’a parcourue … j’ai voulu me faire une dague d’ombre mais en tendant la main, rien ne m’est venue, pas la plus petite trace de l’objet que je voulais. J’imagine que je manque un peu d’entrainement pour ma protection, je ne peux pas faire les deux a la fois … peu importe, une fois dans un bain d’ombre je n’aurai plus a choisir. Alors, pour éviter de rester trop au soleil, au cas où … je suis allé dans la forêt. Je n’ai pas prêté grande attention a la nature autour, je préfère encore aller vers les personnes que je sens. J’ignore encore de qui il s’agit, c’est leur peur qui m’appel, mais je ne doute pas de ne pas apprécier.
Et là … grande surprise, non seulement y a pas de tache... mais en plus j’ai deux jouets et un encas … que demande le peuple ?
Nessa ?
Ouai, Nessa.
-L’enfer ne ressemble pas vraiment a cela. C’est plus amusant et … n’importe qui n’y est pas admis.
Les encas comme la féline ne survivent pas là bas.
-Si tu as faim, mange la boule de poil.
Ou chasse, le poisson est mon repas à moi, mais le reste je m’en moque. J’attends qu’il réagisse, ça m’ennuierais de devoir refaire encore son éducation.
-Madame, monsieur, poisson, je vous salut.
De l’intérieur de la forêt histoire de m’évité un soleil trop agressif.
Alors que j'étais totalement comblé par mon activité de râlage intensif dans ma langue natale, j'ai remarqué un truc plus loin sur la plage. En même temps, c'était un petit peu difficile à manquer. Je me suis donc diriger vers le dragon affalé sans presser le pas. De toute façon, il a pas l'air de vouloir se barrer où que ce soit. Arrivé à sa hauteur, j'ai laissé tomber mon sac par terre. Ça respirait la joie ici ! J'avais aussi remarqué l'élève, mais comme c'était une fille, j'ai même pas levé les yeux vers elle. Berk, coincé sur une île avec une femelle...
Au moins, je suis content que Néfir soit là. J'l'aime bien, et si il pouvait s'énerver autant que la fois à la prison, je risquerai pas de m'ennuyer ! Après, j'espère quand même que le 'séjour' ne va pas trop durer, parce que je le sens mal niveau bouffe si on est que tous les trois.
« Salut... »
En plus de ça, j'avais envie de fumer. Ça commençait bien ! Bon, la voix du dragon faisait grésiller mes tympans délicats, et je lui étais reconnaissant de pas parler trop fort. J'ai eu un rictus en entendant son ventre protester, et c'est d'une voix totalement monotone que j'ai répondu à Néfir :
« Ah non mais moi je suis trop-con-tent, t'imagines pas... Le pied total de se la jouer en mode 'télé réalité' pour les deux taré. »
Encore, ça allait qu'on soit en bord de mer. J'aurais pas supporter un nouveau séjour en plein désert, ni même en montagne. Mes sens commençaient à se remettre de l'engourdissement causé par le transport, et je sentis alors quelque chose dans l'ombre dans mon dos avant de l'entendre parler. J'ai sentit mon sang se retirer d'un coup, avant de revenir brusquement. Pour Néfir qui était en face de moi, j'imagine que j'ai dû faire une drôle de tête.
Daeron... C'était la voix de Daeron que j'entendais, son énergie que je sentais derrière moi, son odeur que je pourrais sentir si facilement. J'ai été incapable de faire le moindre geste. Mon cœur s'est mis à tambouriner, tout mon corps à chauffer. Ma gorge était serrée. J'avais envie de hurler, de cogner, et je crois bien que mes jambes étaient sur le point de lâcher. Et j'étais là, sans bouger, ni même reprendre mon souffle... Il était revenu... C'était vraiment lui...
Il était revenu, et j'avais envie de lui hurler ''Pourquoi ?! Pourquoi t'es partit comme ça ?! Pourquoi tu reviens comme une fleur ?!'' J'avais envie de le cogner de toutes mes forces, tout autant que de tourner les talons, et m'en aller. Mais encore une fois, je bougeais pas. J'en étais incapable. Je pensais que j'allais mieux, mais je me rendais compte que mon cœur était totalement déchiré. Je suis sûr qu'il s'en amusait...
Je voulais venir passer les bras derrière sa nuque, et venir voler ses lèvres, peu importe à quel point il déteste ça. Je voulais sentir la fraîcheur de sa peau. Je ne savais plus si j'avais mal ou si j'étais soulagé, je savais simplement que je détestais ça. Un jour, j'le tuerai pour ça.
J'ai prit une profonde inspiration pour faire le vide autant que je pouvais dans ma tête. Je me suis ensuite retourné, et je l'ai inspecté de haut en bas, sans me gêner pour prendre mon temps ou faire ça discrètement.
« T'étais partit chercher ton styliste perso ? »
Faut croire qu'il habite loin pour qu'il mette autant de temps chaque fois qu'il veut changer de tête. Le choc passant un peu, j'ai eu un sourire amusé.
« Tu vas finir chauve à ce rythme. »
Chaque fois que je le vois plus pendant un moment, il revient avec les cheveux plus courts. Je me suis avancé dans l'ombre de la forêt, et me suis arrêté une fois suffisamment près de lui, les mains posées sur les hanches, avec un large sourire aux lèvres.
« Bon retour... Avoue, t'as calculé ton coup exprès, t'aurais été trop déçu de manquer ça ! »
Ouais, je le cherche un peu. En même temps, je suis vraiment en colère, et j'espère qu'il en est conscient, parce que là, je compte pas lui rendre la vie facile !
… Bon, d'un autre côté... Je suis quand même content de le retrouver...
Mia marcha un moment avant de distinguer une nouvelle forme. Elle s’en approcha et se retrouva face à un dragon. Elle devait surement rêver. Quoi qu’elle avait bien de mignonnes petites oreilles de chats. Elle non plus n’était pas sensée exister. Puis elle avait vu un ange plus tôt dans l’année, alors pourquoi pas un dragon. Elle sourit. Bon fallait juste pas qu’il l’attaque. Sinon elle serait dans une salle situation. Il la salua, s’embrouillant, peut-être volontairement dans ses mots.
- Bonjour monsieur le dragon. Je m’appelle Mia et toi ?
Elle ne pouvait cacher son naturel de petit chat curieux, et lui tourna un peu autour. C’était qu’il était vraiment grand de près. Un autre était arrivé. Avant elle, après elle ? Mia ne s’en rappelait pas. Une salutation brève. L'hybride se tourna vers lui. Il avait surement entendu son prénom. Ça n’allait pas être utile de le répéter.
- Et toi ?
Les cheveux longs, roux, il n’avait pas l’air anormal. Du moins par rapport au dragon. Il parlait de deux taré. Qui pouvaient-ils bien être ? Une chose de sur ses interlocuteurs n’étaient pas vraiment heureux d’être là. Mia n’avait pas encore tout compris. Elle ne se pensait pas si loin d’Esperanza. Encore moins être sur une île.
- Si ça ne vous plait pas d’être ici, pourquoi vous ne rentrez pas. Puis c’est qui les deux "tarés" ?
Le rouquin commença une discussion dont Mia ignorait tout. Apparemment l’autre était parti faire, elle ne savait quoi. Cela n’avait pas plus au roux. Elle avait envie de comprendre. Comme toujours sa langue se mit en marche. Elle ignorait tout du privé et le montrait bien.
- C’est quoi votre histoire ?
Si ça ne plaisait pas, elle s’excuserait plus tard. Pour le moment, elle se contentait de profiter de la chaleur et du bruit des vagues. Le vent jouait avec ses cheveux et ses poils noirs. Elle avait tout de même une dernière question. Pourquoi étaient-ils là ? À quoi pouvait bien leur servir le sac ?
- Dites, pourquoi on est là ? Le sac, il sert à quoi ?
Autant les propos d'Elias aurait pu l'amuser, aurait pu parce que vu comment il avait déjà sombré dans la déprime, ça allait être compliqué de l'amuser, autant il se disait que ceux-ci ne cherchait pas de réponses. Surtout qu'il n'avait aucune idée de ce qu'était la télé-réalité. Ce n'était pas parce qu'il avait mis l'électricité chez lui qu'il avait acheté une de ces boîtes à images. Il s'était raidi en sentant l'aura, ne voulant pas croire de suite que... Mais quand il parla, commentant de suite ses dires, le doute n'était plus permis et l'Ancien se demandait si c'était une bonne chose qu'il soit sur la même île que son Hidden. En vérité non, mais il ne pouvait plus rien faire à ce sujet, n'est-ce pas ?
Enfin, Elias devait être ravi de retrouver son Maître... Il se retint de bâiller, battant juste de la queue quand Daeron lui proposa de manger l'élève. Non merci, ça n'était pas son rôle. Cependant, il y avait donc une gamine à protéger, il allait donc devoir se reprendre et trouver de quoi manger. Il se redressa tout en disant.
-Bonjour, Daeron. Quant à vous mademoiselle, je suis toujours professeur de l'établissement alors vous êtes priée de me vouvoyer et en réalité de vouvoyer tous les adultes ici présent. Pour votre bien.
Par les éléments, l'élève se prenait pour une mitraillette à poser autant de questions à la suite. Néfir sentait que ça allait être de longues vacances, la petite semblait n'avoir aucun instinct de survie. Pourtant, avec l'aura de Daeron, c'était du miracle qu'elle ne soit pas déjà en position latérale de sécurité. Sûrement que le croque-mitaine se retenait, après tout, il avait tout le temps de jouer. Il soupira lourdement, créant quelques petites flammes malgré lui.
-Nous ne pouvons pas parce que les Directeurs nous en empêcheront et d'ailleurs, ce sont eux les deux tarés. Les Directeurs.
Néanmoins les évoquer ne lui donna pas envie de tout casser, sûrement parce qu'il avait vraiment faim. Il regarda l'océan, créa un filet à l'intérieur et ramena une dizaine de poissons qu'il ouvrit habilement de ses griffes alors que des mains en acier ramener du bois auquel il mit le feu sans se gêner. Après tout, Daeron semblait mieux résister à la morsure du soleil. Tout en préparant son repas, il écoutait ce qu'Elias disait à son Maître, agissant comme s'il était hypnotisé vu la façon dont il ne pouvait s'empêcher d'approcher le croque-mitaine.
Et très sincèrement, le dragon ne savait pas trop ce que le triton cherchait mais il était sûr d'une chose : son impolitesse. Etant un Dom, il savait parfaitement qu'Elias n'accueillait pas son Maître de la bonne façon et que ça allait vite se payer. Il colla un poisson grillé dans les mains de la gamine en lui disant.
-Soyez sage et ne vous mêlez pas de leurs affaires de couple. Quant à pourquoi, pour l'amusement des Directeurs. Et le sac... A faire semblant.
Oui, à faire semblant de survivre parce que Néfir n'avait pas besoin de cela, comme Daeron d'ailleurs. Elias peut-être pas mais bon. Normalement, qui disait camp de survie disait cabane de branches, etc... Sauf qu'il ne comptait rien faire de tout ça. Juste des feux pour rester bien au chaud. Et encore, pas sûr qu'il ait froid la nuit vu la chaleur qu'il faisait présentement, il n'avait qu'à en emmagasiner le plus possible pour tenir les nuits.
-Daeron, Elias, si vous vous entre tuez, soyez sûrs que je ne m'en occuperai pas. Quand j'ai du spectacle gratuit, je ne l'interromps pas, vous savez.
“Un njour, ils aretront de faire chier les deux tarés ?„
Et bien… que dire… Je vais commencer par le début, ignoré les deux impolis et saluer mon tuteur en accompagnant mon salut d’une légère inclinaison. Il n’a pas tord, il vaut mieux pour son bien qu’elle s’atèle à faire montre de plus de politesse et de retenu, avant que je lui arrache les poils un par un pour voir si ça va repousser une fois la peau découper avec.
-Mon histoire ?
Une petite projection de ton pire cauchemar gamine ?
-Je peux vous montrez si c’est là votre souhait.
Je suis presque sur que tu vas A-DO-RER. Dommage, je suis certain que Néfir ne me laissera pas faire, pourtant, je ne demande rien de mieux que ça moi, lui montré a quel point il est dangereux de manqué de respect, à elle et au poisson. D’ailleurs, puisque Néfir protège la gamine, et qu’il a parfaitement conscience du manque total de bon sens dont Elia fait également preuve, je vais pouvoir m’occuper de mon poisson… quoi que, l’ignoré me semble aussi être une option intéressante …
-Couple ?
Elias et moi sommes un couple, c’est nouveau. J’ai regardé celui qui se montrait particulièrement impolis en me dévisageant depuis un moment, prenant un air dubitatif a ce qu’il me lançait comme une « pique ».
-Il semble que vous ayez besoin de revoir vos leçons de politesse, monsieur Viceli.
Tu veux jouer à donner de la distance, soit, je connais tellement ce jeu.
-Puisqu’il semble que tout le monde ai bien changé son mode de vie.
Attention ça viens…
-Sachez que je vous rends votre liberté.
Vrai ? Faux ?
-Félicitation.
Qui sais …
-Souhaitons que l’aventure vous soit profitable
Je suis rester aussi distant qu’avec des inconnus, pour tous sauf mon cher tuteur, lui au moins se souvient de ce qu’il a obligation de faire.
-À tous.
J’ai tourné les talons pour m’en aller tranquillement vers la forêt, un fin sourire sur les lèvres. Il est grand temps que tout le monde, cesse d’imaginer me résonner ou avoir la moindre idée de qui je suis, ou ce que je pense.
-Et bien, Adieux.
Naaaan, je vais juste laisser la peine prendre sa place, ou la peur, puis, si ça ne revient pas … tan pis, je trouverait d’autres jouets a torturé. Les miens avaient tendance à oublier ce qu’ils apprenaient à la vitesse de la lumière. Ne t’avais je pas déjà prévenu mon poisson ? tu ne peux pas te permettre ce genre de chose, plus ta faute sera grande, et plus tu auras de chance que la punition soit pire.
[Quitte ce RP, si Elias veut en faire un en tête à tête, tu ouvres ♥]
Depuis le début, j'ignorais totalement le truc féminin, mais depuis que j'avais senti la présence de Daeron, celle de Néfir m'était aussi un peu sortit de la tête. Bien sûr, pas de retour à ma salutation, mais ça je m'y attendais puisque Daeron ne daigne m'accorder son attention qu'une fois qu'il a fait le tour de ce qui l'intéressait, comme toujours. Par contre, il a suffit qu'il ouvre la bouche pour que je me rende compte à quel point il était pompeux tout d'un coup, et ça m'a fait hausser d'un sourcil. Pourquoi chaque fois qu'il va faire un tour, il revient différent ?
Moi aussi j'ai tiqué sur le mot 'couple', et je comprends pas pourquoi c'est le genre de mot qui vient à l'esprit de tout le monde. Quant à cette connasse à poils qui braille dans mes oreilles, j'aurais pu la dessécher en moins de deux secondes, mais j'avais déjà la dalle, alors j'allais pas prendre la peine de lui accorder la moindre importance, même si elle le méritait largement. Bref, je retrouvais déjà ma mauvaise humeur, mais alors quand Daeron a finalement décidé de s'adresser à moi, alors là, c'est partit... Pour illustrer, je crois que mon cerveau a disjoncter avant d'exploser, et je me sentais de plus en plus bouillonner. Du vouvoiement déjà ? D'où il sort ça ? Et puis sérieux, la politesse, il sait très bien que ça fait pas partie de mon vocabulaire, et jusque là, ça l'avait jamais dérangé.
...Ma 'liberté' ? C'est quel genre de connerie ça encore ? C'est déjà la deuxième fois qu'il me fait le coup, alors qu'il se pointe après une si longue absence pour me sortir ça... ! Je l'ai écouté, sans un mot, serrant les poings, avant de le regarder se tirer, visiblement fier de son coup. Évidement qu'il est fier de lui, le GRAND croque-mitaine, celui qui terrifie tout et n'importe quoi, l'invincible et invaincu qui pourtant se retrouve coincé sur une île comme tout le monde, à se comporter comme un abruti de première zone, un sale mioche pourris gâté incapable d'apprécier autre chose que sa petite personne. Et étonnamment, même si je le savais depuis longtemps, là, il me donne la gerbe.
Ok... monsieur le prend mal que je décide de l'accueillir de façon naturelle et détendue, alors que monsieur sait très bien qu'il aurait mérité mon poing dans sa gueule. Après tout, ça lui pose subitement problème ma façon de m'exprimer, ma façon d'être, qui jusqu'à présent semblait beaucoup l'amuser, mais oui, j'aurais dû deviner qu'après son petit séjour dieu sait où il aurait voulu que je l'accueille autrement. Et puis c'est parfaitement logique, après m'avoir laissé crever de faim pendant des mois, où je me suis après tout bêtement laissé affamer en suivant ses ordres, oui, j'aurais dû me jeter à plat ventre devant ses pieds, et le supplier de me baiser, et m'accorder une seconde de sa si précieuse attention !
Enfoiré... putain d'enfoiré de merde... qu'est ce que je le hais ! Non, il a raison, j'aurais pas dû me montrer aussi amical avec lui, et directement lui envoyer des pics à glace dans la gueule ! Ouais, il les aurait évité, mais ça lui aurait au moins présenté mes hommages, et tout ce que j'en pense de toutes ses conneries. L'océan s'était mis à bouillonner près de la plage, et l'eau des plantes en lisière s'évaporait faisant dépérir un cercle autour de moi. Ah... le beau self contrôle que j'avais si fièrement gardé jusque là... J'vais le tuer. Je vais tellement le tuer... Le fracasser, totalement le vider de son énergie, proprement, une bonne fois pour toutes et le réduire à néant...
Le plaisir de le revoir ? Disparu. Y a plus rien qui ressemble à ça en moi. Juste une profonde haine vrillante. Alors quoi ? Il cherche à me punir encore ? De quoi ? De pas être devenu complètement taré pendant son absence ? Ouais, j'me sens con. Con d'avoir suivit à la lettre les ordres qu'il m'avait donné, alors que j'aurais pu me faire plaisir à aller me faire sauter par tout ce qui bouge et a une belle queue, au lieu de quoi je m'étais gavé de potions pour me garder en forme, et en vie. Con d'avoir cru qu'il serait resté le même qu'avant. Nan, il ressemble même plus au Daeron que j'avais rencontré en prison, qui malgré son air hautain, était vachement plus amusant que ça. Alors quoi ? Il a finit par s'ennuyer, et passait juste vite fait m'annoncer que je le faisais chier en fin de compte, c'est ça ?
Je me suis tourné vers le dragon, mon regard était entièrement blanc, et un étrange sourire trônait sur mon visage.
« Tu m'excuseras Néfir, j'ai trouvé de quoi me changer les idées, ça serait dommage de passer à côté d'une distraction ! »
Là pour le coup, je me foutais totalement d'être sur une île déserte... en fait, je me foutais d'absolument tout, et je me suis avancé droit dans la forêt, suivant sa trace sans aucune difficulté, laissant mon sac derrière moi. Comme si j'avais besoin de ce genre de connerie !
Oups petite erreur. Le tutoiement me venait assez rapidement. Bon et bien plus qu’à s’excuser. Mia coucha les oreilles désolée d’une telle erreur.
« excusez moi, je ferais plus attention »
Les taré étaient donc les directeurs. L’étaient-ils tant que ça ? Fallait dire que pour avoir envie d’enfermer tout un groupe ici et les empêcher de rentrer, ils devaient bien l’être un peu. C’était sûrement eux qui avaient transformé l’hybride en homme. Mais c’était un peu moins gênant que de se retrouver enfermé. Pourvu que ça ne dure pas trop longtemps. Qu’est ce que ça avait de si amusant d’enfermer un groupe au beau milieu de nulle part comme ça ? Ne pas se mêler des affaires de couple ? Comment est-ce qu’elle était sensée savoir que les deux autres étaient en couples. Elle ne les avait jamais vu avant. Elle prit le poisson et commença à le manger. Un peu chaud mais délicieux.
« C’est très bon merci »
Elle regarda le sac. S’il servait à faire semblant, pourquoi l’avoir mit ? Et puis faire semblant de quoi ? L’information qui venait de lui être donnée ne l’aidait pas vraiment.
« faire semblant de quoi ? Et puis en quoi C’est drôle d’enfermer les gens ? »
Parce qu’ils pouvaient s’entre tuer en plus ? De pire en pire. Pourquoi les mettre ensemble. C’était idiot. Les deux camarades partirent dans leur coin. Mia observa le dragon. Elle ne savait pas vraiment quoi faire pour être utile. Il savait amplement se débrouiller seul. Mia était la seule à ne pas vraiment comprendre apparemment. Elle devint silencieuse. Elle n’avait plus rien à dire. Plus de questions à poser.
Oh bon sang, Daeron voulait jouer. Et il ne joua pas à moitié. Il balada Elias avec ces douces paroles remplis d'un poison virulent. Parce que l'Ancien ne doutait pas une seule seconde que le triton n'avait aucune envie d'être libre du croque-mitaine. Au contraire, il voulait toute l'attention de celui-ci et si cela pouvait être tout le temps, ce serait encore mieux. Et Daeron le savait bien, si bien que le dragon se demandait où son Hidden voulait en venir. Sûrement qu'à tous les coups, il voulait juste torturer un peu plus son jouet préféré.
Néfir n'allait pas un seul instant s'en mêler.
Aussi, quand Elias partit à la poursuite de Daeron en ne s'adressant qu'à lui, il n'en fut pas surpris, juste résigné. S'il mourrait... Eh bien tant pis. Quoique Miley pourrait lui en vouloir d'avoir laissé faire. Ça faisait un moment qu'il n'avait pas vu Elias si vivant, alors bon... Comme quoi, l'amour était une belle saleté qui faisait tourner la tête parce qu'il pouvait le faire. Et il n'était pas en reste. Il avait tellement envie de rejoindre son trésor, pouvoir la voir dans un joli maillot de bains et la tartiner d'huile solaire... Avant de déraper.
Bon sang, il fallait qu'il arrête de penser comme ça, il allait déprimer encore plus.
Revenant enfin à l'élève féline qui dévorait son poisson, Néfir reprit son repas, réalisant que son appétit avait été considérablement réduit. Comme quoi, les Directeurs savaient ce qu'ils faisaient. Même si ça restait impardonnable de leur part. L'Ancien n'avait jamais eu envie de leur pardonner de toute façon...
-De rien, mademoiselle Anasaki.
Et comme il était un bon professeur, il lui expliqua calmement en agitant la queue de temps en temps.
-La plupart des créatures n'ont pas besoin de ce que contient ce sac, mademoiselle. Je remplace sans mal le couteau par mes griffes par exemple. Donc, ils font semblant de nous donner de l'aide mais c'est juste une façon de se moquer de certains d'entre nous.
Il lava soigneusement ses pattes une fois qu'il eût fini de manger.
-Quant en quoi c'est drôle ? Bonne question, je ne comprends absolument pas l'humour des Directeurs. Je suppose que tant que cela les amuse eux, le reste n'a pas d'importance. Et nous avoir à leur merci à faire ce qu'ils veulent, je vous assure que cela les amuse.
Néfir se dirigea ensuite vers les arbres et commença à les abattre soigneusement. Il fallait se préparer pour les prochains jours et il devait s'assurer surtout que la petite pourrait passer le temps qu'ils allaient avoir sur l'île avec un coin où dormir... En plus des réserves d'eau et de nourriture. Grognant dans un souffle, il laissa entendre un chant draconique, il n'allait pas non plus se retenir de chanter parce qu'il avait sa voix polytonale. Il se trouvait déjà très adorable en ce moment alors qu'on ne le soûle pas trop.
-Quand vous aurez fini de manger, vous allez m'aider à vous faire un abri. Vous allez monter aux arbres et couper les grandes feuilles de palmiers. Pour le toit. Et le sol.
Le professeur ne rejoignit pas les deux camarades. Mia ne savait pas vraiment quoi faire. Finalement, elle décida de rester auprès du dragon . Lui au moins avait du poisson à lui offrir. Elle finit tranquillement sa part. C’était vraiment bon. De toute façon le poisson ça ne peut être que bon. Le professeur répondit au remerciement de Mia. Rien de bien extraordinaire. La jeune fille ne réagit pas . ce n’était pas la peine. Sa phrase n’amenait aucune réponse. Comme le dragon, Mia se lécha les pattes. Les doigts pour être plus précise. De petits coups de langue à la manière d’un chat.
Le professeur expliqua la raison de sa réponse au sujet du sac. Mia avait des griffes elle aussi. Pourtant le couteau pouvait lui être bien utile. Ses griffe n’étant pas bien grandes. Elle allait garder le sac avec elle.
« J’espère qu’ils font quand même attention aux personnes qu’ils mettent ensemble. Parce que s’il ne me font pas, c’est le meilleur moyen d’avoir des meurtres »
Mia le regarda ensuite abattre les arbres. C’était vraiment impressionnant. Quoi que proportionnellement à sa taille ce n’était pas forcément à normal. Elle fut contente de la tâche qui me donna. De la grimpette, super !
« d’accord »
Sa voix enjouée, montrait bien me plaisir que cette tâche lui procurait. Comme un chat elle aimait grimper un peu partout. Elle s’exécuta sans plus attendre. Elle se servir de ses petites griffes pour se créer de bonnes prises. Elle grimpa avec agilité et laissa tomber mes feuilles. Elle était contente au point de ne pas faire attention au nombre de feuilles qui venaient toucher le sol. C’était un peu fatigant, mais vraiment amusant. Elle continua jusqu’à ce que qu’il fut décidé qu’ils y en avait bien assez. Mia était une jeune fille curieuse mais très travailleuse. Elle aimait bien faire. Surtout quand c’était plaisant.
Si les Directeurs avaient fait attention aux personnes qu'ils avaient mises ensemble ? Evidemment mais pas dans le sens que l'élève voulait croire. L'Ancien ne doutait pas que sur certaines îles, l'ambiance n'allait pas être au beau fixe, au contraire. Mais en même temps, normal que ces deux chieurs fassent les choses ainsi, sinon cela ne serait d'aucune source d'amusement pour eux. Or, s'ils se prenaient la tête à faire tout cela, ce n'était pas pour ne pas pouvoir en rire à la fin de la journée.
Enfin, elle était en droit d'espérer qu'il n'y aurait pas de meurtres mais Néfir ne parierait pas là dessus. Surtout avec ce qu'il s'était passé la veille. Il y en avait toujours un qui donnait aux autres l'envie de lui taper dessus. Parfois, il se demandait où ceux là rangeaient leurs instincts de survie d'ailleurs.
-Ils auront fait attention à faire les groupes les plus amusants pour eux, mademoiselle, le reste n'a pas beaucoup d'importance même si normalement, personne ne mourra dans cette histoire.
Oui, normalement.
Néfir soupira en continuant sa tâche, coupant soigneusement le bois pour le futur abri de la demoiselle. Il plaça soigneusement les planches les unes contre les autres, les soudant ensemble avec du fer pour qu'il n'y ait aucune chance que l'eau ou l'air passe. Jetant de temps à autre des regards sur ce que faisait l'élève. Au moins, elle mettait du cœur à l'ouvrage, ce qui était une bonne chose. Il finit par l'arrêter, lui dit de laver chaque feuille soigneusement avant de les poser sur la table qu'il avait confectionné aussi avec des sièges en rondins. Il n'allait pas faire du super élaboré alors qu'ils ne finiraient pas leurs vies ici.
Puis, ayant fini de son côté, il reprit forme humaine et montra à la jeune fille comment tresser les feuilles entre elles pour faire le toit. Il y rajouterai une sorte de verre poli pour que ça tienne en place mais puisqu'ils étaient sensés être en mode survie, autant que l'élève apprenne quelques petites choses qui pourraient lui servir. Après, il lui montrerait à reconnaître ce qui était comestible dans la forêt.
Normalement, quel mot rassurant. Ça n'amenait jamais rien de bon. Enfin pas souvent. Mia regarda le professeur peu rassurée. Elle ne voyait pas ce qu'il y avait de drôle là dedans. Plus qu'à espérer que personne ne rentre.
Le professeur finit par arrêter l'hybride. Mia aurait encore pu continuer jusqu'à la nuit tombée. La jeune fille lava les feuilles une à une et revint vers le professeur. Le séjour allait être très enrichissant. Le professeur lui appris le tressage. Elle en obtint un résultat moindre. On ne devient pas professionnel en deux secondes. Sa part de tressage terminé, elle la présenta au professeur.
"j'ai fini "
Elle se montra attentive lorsqu'il aborda le sujet du feu. Malgré des conditions idéales, elle ne parvint pas à en tirer une seule flamme. Pourtant le soleil était bien présent et le bois sec. C'est tout juste si un peu de fumée s'échappa du bois. L'hybride y mettait tout de même tout son cœur. Elle sentait cette tâche importante. Puis elle aimait apprendre. Mia était du genre persévérante. Même sans réussite elle continuait. Elle suivait les conseil qu'on lui donnait.
Au moins, la petite était vraiment de bonne volonté, c'était ce que retenait le dragon alors qu'il voyait les résultats de son tressage. C'était clairement nouveau pour elle tout ça mais ça suffirait de toute façon. A elle se continuer si elle voulait s'améliorer, il ne faisait que lui donner les bases. Comme tout bon professeur devait le faire. Il lui montra rapidement comment monter le toit, joignit les feuilles avec du verre comme il l'avait prévu pour que ça tienne en lui disant que normalement, il fallait utiliser la sève des arbres pour coller tout cela.
Quant au feu. Autant quelque part, c'était une bonne chose que la petite ne sache pas en faire un pour ne pas mettre des flammes dans tout l'établissement, autant dans ce genre de situations, ça pourrait la faire tuer. Les prédateurs normaux craignaient toujours le feu, les magiques un peu moins. Et ceux qui avaient une conscience comme les humains, il ne fallait pas en parler. Assis en face d'elle, il continuait de la conseiller en lui montrant comment il faisait lui-même avec son bout de bois. Bien sûr, c'était facile pour lui au final, il portait cet élément en lui et il pouvait s'amuser à embraser du bois en quelques secondes.
Et le feu enfin prêt, bien alimenté, la cabane aussi, Néfir s'étira. Il aurait bien fait une petite sieste mais il fallait profiter du maximum de jour pour que la petite sache trouver sa nourriture. Du coup, direction la petite jungle au centre. Très vite, le dragon montra du manioc à la gamine et lui expliqua comment toujours mettre la main dessus, le reconnaître, comment le préparer et le cuire. Il continua avec les baies, les cours d'eau, lui appris aussi à faire des collets pour attraper les petits animaux. Au final, il n'était pas sûr qu'elle retienne tout ça mais l'on ne pourrait pas dire qu'il ne tenait pas son rôle.
Et au final, au milieu de l'après-midi, alors que le manioc cuisait, il s'était de nouveau étendu sur la table sous sa forme de dragon pour un repos bien mérité. Cependant, au lieu de s'endormir directement, il marmonna.
Toujours aussi attentive, Mia écouta le professeur, tout en l’observant. Il joignit les feuilles avec du verre. Mia regardait pour pouvoir les refaire ensuite. De la sève, d’accord. C’était enregistré. Au mois maintenant elle pouvait se faire une cabane. Pour le feu, ce fut une autre histoire. Elle avait mis un moment à avoir ne serait-ce qu’in peu de fumée. Elle prit presque autant de temps à obtenir sa première flamme. Pas sûr qu’elle parvienne à le refaire facilement. Mais c’était déjà ça. Ils avaient le feu et l’abri.
Il s’étira. Elle suivit le dragon à travers la jungle. Que pouvaient bien faire les deux autres ? Elle avait bien envie de le savoir. C’était frustrant de ne pas pouvoirs satisfaire sa curiosité. Mia marchait à côté du dragon. Elle observa le manioc. Elle écouta les explications du professeur. Puis il passa aux baies et d’autres choses toutes aussi importantes. Puis ils revinrent au campement. Interrogation sur prise. On voyait bien que c’était un professeur. En même temps il pouvait voir ce qu’elle savait.
Mia commença par la sève pour joindre les feuilles de la cabane. Elle lui expliqua ce qu’elle avait retenu du manioc. Elle espérait bien qu’il n’y avait pas de plantes similaires mais dangereuses. Sinon elle allait se faire avoir. Elle enchaina sur les baies. Là elle fit quelques erreurs. Il ne fallait pas trop lui en demander. Elle parla des cours d’eau. Même si elle ne savait plus précisément où ils se trouvaient. Elle tenta de faire un collet devant lui. Elle s‘y repris plusieurs fois avant de parvenir à faire le nœud. Finalement, elle pensait s’être plutôt bien débrouillée. Elle avait des informations plein la tête. Allez savoir combien de temps elle les garderait sans les noter. La pratique pourrait l’aider. De la pratique autant dire qu’ils allaient en avoir sur cette île. Mia était plutôt bonne élève. Si elle n’avait pas tout retenu, elle avait écouté. Elle attendit en silence la réponse du professeur.
La nourriture cuisait. La nuit tombait paisiblement. Les yeux sur le ciel, il ne s'inquiétait pas du tout pour les deux amants qui avaient disparu depuis des heures maintenant... Toute une journée même. Cela ne le concernait pas. Au final, s'ils baisaient ou s'ils s’entre tuaient, ça n'était pas son problème. Il devait surveiller la petite parce qu'évidemment, il était là pour veiller sur les élèves. Et puis il pensait surtout à Miley et Caleb. Il aurait tellement voulu être avec eux, c'était ennuyant d'être planté là, presque seul sur une île déserte. En fait, le mot ennuyeux n'était pas le bon. Ils lui manquaient tout simplement, c'était sa famille.
Se retenant d'émettre un soupir, il hocha la tête pour la petite quand elle eût fini de lui résumer ce qu'elle avait appris ce jour là. Ça faisait beaucoup et au final, sans doute qu'elle ne se souviendrait pas de tout mais c'était déjà pas si mal. Et au final, ça ne serait pas de sa faute si cela arrivait. Mangeant finalement dans un silence brisé par le ressac des vagues et les cris des oiseaux, Néfir commençait à avoir un peu froid si bien qu'il finit sous sa forme de dragon qui lui permettrait mieux d'affronter la relative fraîcheur de la nuit. Il ne faisait pas si froid mais pour un être comme lui, ça n'était pas suffisant.
Les yeux sur les flammes du feu de camp - il pensait sérieusement en allumait d'autres - il dit calmement à l'élève.
-Vous devriez aller vous coucher mademoiselle Anasaki. Demain sera encore une longue journée, surtout tant que nous ne serons pas partis d'ici. La cabane est à vous, dormez bien.
De toute façon, il était évident qu'il ne pourrait faire entrer son énorme masse dans ce truc. Il se mit à créer un dôme de verre autour de lui qui empêcherait à sa propre chaleur corporelle de s'enfuir, finissant avec juste la tête en dehors. Pour le moment. Il se demanda vaguement tout de même si les deux autres allaient revenir puis ricana. Aucune chance.
Alors les yeux sur le ciel, il attendit le sommeil, laissant entendre un vieux chant draconien sous son souffle. Les vacances allaient vraiment être longues et mornes...
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Mer 1 Juin - 21:54
