Le jeune démon traînait les pieds dans les couloirs des dortoirs. Il était épuisé, déprimé. Il ne pouvait s'empêcher de soupirer tous les trois pas en secouant la tête de droite à gauche. Il avait mal au crâne, et la désagréable impression que son cerveau était devenue une espèce de mélasse qui essayait de s'échapper par ses oreilles. Lorsqu'il croisa un groupe d'élève, Anazel s'appuya contre le mur en grimaçant. Trop de bruit. C'était sa première migraine, et il aurait préféré ne jamais connaître ça de son existence !

Enfin parvenu à sa chambre, le démon laissa tomber au sol son sac contenant les livres qu'il était sensé étudier pendant la nuit. Sans prendre la peine d'allumer la lumière, il s'assit à même son bureau, les pieds posés sur la chaise. Sa journée avait encore une fois été longue et difficile. Il avait pourtant fait beaucoup d'efforts pour étudier. Seulement, il avait eu une altercation avec un gars de sa classe. Le type en question l'avais frappé en lui disant qu'il était ridicule avec ses grands airs. Bien sûr, Anazel lui en avait collé une en lui rendant son compliment, mais ils avaient été séparé très rapidement par l'entré du prof dans la pièce, qui par miracle, n'avait rien remarqué. À moins qu'il n'ait préféré les ignorer.

Le démon poussa un énième soupire. Dans le fond, ça le dérangeait qu'on pense ça de lui, même s'il prétendait se moquer royalement de ce qu'on pensait de lui. Anazel se mit à scruter la pièce vide. Il se sentait seul. Malgré que la chambre soit prévue pour trois personnes, il était toujours le seul à y vivre. C'était désagréable de n'avoir personne à qui parler.

Sans vraiment y réfléchir, Anazel sortit de la pièce, et se rendit directement devant la chambre n°6. Il toqua doucement à la porte, mais n'entendant aucune réponse, se permit d'entrer. Ici aussi, la pénombre régnait, ce qui arrangeait le démon migraineux. Il s'avança doucement dans la pièce, ses yeux verts luisant dans le noir, il devait être très facile de suivre ses mouvements. Une fois arrivé devant un lit, il se mit à sourire, presque tristement. Les couvertures s’élevaient et s'abaissaient à un rythme régulier.

Le démon retira ses chaussures et son haut, mais garda son pantalon en jean sombre, puis se glissa sous les couvertures. Il se sentit aussitôt mieux. Une chaleur douillette l'enveloppait, et le parfum de son amant emplissait ses narines. Il ignorait si Hikaru s'était réveillé à son intrusion, mais il alla nicher sa tête contre son torse, son bras le tenant par la taille. Il se sentait bien maintenant. Il se sentait sécurité, comme si rien ne pouvait plus l'atteindre. Il avait envie qu'Hikaru le prenne dans ses bras et le serre contre lui pendant des heures.

Anazel se sentit étreindre doucement. Il ferma les yeux et profita de ce sentiment. Il avait l'impression qu'il ne pourrait pas trouver d'endroit où il se sentirait mieux. Une voix endormie vint lui souhaiter la bienvenue, ce qui le fit sourire avant de répondre au baiser de son amant. Le démon n'avait pas envie de parler pour le moment, alors se mit à caresser doucement son dos en guise de bonjour.

Ainsi donc, Hikaru l'avait cherché. Ça lui faisait vraiment plaisir. Il enfouit à nouveau son visage tout contre son torse. Il trouvait que le parfum d'Hikaru était des plus rassurant et reposant. Peut être que c'était simplement parce que justement, c'était celui d'Hikaru. Sa voix était douce, comme si elle le berçait. Anazel sentait peu à peu sa migraine s'en aller. Souriant à la proposition de son amant, le démon remonta l'embrasser tendrement. Il était tellement attentionné.

« Un massage, ce serait génial... »

Il s'installa donc sur le ventre, dégageant soigneusement ses cheveux de son dos. Il ferma à nouveau les yeux en attendant de sentir les mains d'Hikaru sur sa peau dénuée. Anazel se sentait bien. Et puis tout d'un coup, il eu envie de parler. De se libérer de tous ses ennuis, se confier à son amant.

« Je suis encore allé à la bibliothèque sitôt les cours terminés. Je n'ai pas arrêté d'étudier ces derniers jours, et je ne comprends toujours rien à ce monde... Je suis fatigué d'entendre des reproches que je n'arrive pas à comprendre... Mais je suppose que j'ai placé la barre trop haut. Je ne peux pas tout apprendre de ce monde en quelques jours seulement. »

Et puis à quoi bon se presser ? Ce n'était pas comme s'il était limité par le temps, il avait l'éternité pour essayer d'apprendre ! C'était sans aucun doute stupide de se rendre malade en étant aussi impatient. Le démon soupira longuement.

« J'ai beau faire semblant de les ignorer, je sais que ma classe parle dans mon dos, et c'est fatiguant... »

Il soupira une nouvelle fois avant de rouvrir les yeux et tourner la tête vers son amant, lui souriant doucement.

« Et toi, ta journée ? »

Hikaru était venu s'installer sur lui, ce qui était plutôt agréable. Sitôt qu'il avait commencé son massage, Anazel avait sentit toutes les tensions de son dos s'envoler. Au fur et à mesure qu'il parlait, c'était celle de son cœur qui disparaissaient. Aussi, dès qu'il eut finit de parler, il se sentit léger, et parfaitement détendu. Se confier à Hikaru était vraiment une bonne chose, il l'avait écouter attentivement sans le couper.

Et puis il s'était mit à le conseiller, à le rassurer. Lui aussi avait dût vivre des choses du même genre. Anazel n'y avait pas vraiment pensé, et eu un petit pincement au cœur en imaginant les souffrances qu'il avait dût encourir seul. Il aurait aimé avoir été présent pour l'écouter à ce moment là. Aussi, il se promit de rester à l'écoute de son amant, et de toujours le soutenir.

Il eut un reniflement dédaigneux lorsqu'il lui apprit que sa classe aussi médisait sur lui. Hikaru était magnifique et très agréable à regarder. Ces types étaient jaloux de son talent. Pourtant, ils devraient plutôt le prendre en exemple, et tous se soutenir pour réussir et avoir du succès parmi les humains. Parce que c'était bien de le but de cette école, n'est ce pas ? Décidément, il était si difficile de vivre en groupe...

Hikaru l'embrassa avant de continuer son massage. Anazel était maintenant tellement détendu qu'il soupirait de bien être. Il aurait pu s'endormir, mais il voulait encore profiter des petits soins de son amant. Celui-ci se mit à lui raconter sa journée, et le démon ne put s'empêcher de sourire. Il était tellement adorable ! Se retournant d'abord pour lui faire face, Anazel lui caressa la joue en le regardant tendrement.

« Je t'aime, Hikaru ! »

Il attira doucement son visage vers lui avant de l'embrasser avec cette même douceur. Il se sentait bien avec Hikaru, comme si son monde se transformait en un cocon chaleureux et douillet lorsqu'il était avec lui. Il déposa ensuite un bref baiser sur sa joue avant de lui sourire.

« À mon tour de te masser ! »

Anazel répondit du sourire de son amant, avant de suivre ses mouvements du regard. Il profita de la vue de chaque parcelle de peau dénudée, c'était un spectacle si plaisant qu'il ne pouvait pas se permettre d'en rater une miette. Hikaru s'allongea, et le démon s'installa au-dessus de lui, prenant garde à ne pas le toucher dans un premier temps. Il avait les mains juste au dessus de son dos lorsqu'il entendit la remarque de son amant, ce qui le fit largement sourire. Il se penchant très lentement à son oreille avant de lui dire d'une voix sensuelle.

« Je n'en doute pas... »

Il sortit un bout de langue le taquiner brièvement, puis s'éloigna comme si de rien n'était. Sa voix, comme son sourire, étaient pleins de sous-entendus. Mais chaque chose en son temps ! Il posa les mains sur le dos de son amant, d'abord caressant plus qu'il ne massait. Sa peau était douce et lisse, Hikaru avait fait disparaître ses cicatrices, mais à vrai dire, Anazel se fichait qu'elles soient là ou non. Il se pencha l'embrasser au creux de l'épaule sans cesser son massage.

« Je ne sais pas si nous avons les mêmes horaires, on regardera ça. »

Le corps d'Hikaru était délicieusement tiède, et le démon ne pouvait s'empêcher d'y déposer des baisers au fur et à mesure qu'il le touchait. Ses mains s’attardèrent un bon moment sur les hanches du faucheur, avant qu'Anazel n'enfouisse son visage dans la chevelure de son amant. Il respira son parfum à plein poumons, maintenant parfaitement immobile. Toute sa fatigue était déjà oubliée. Maintenant, il avait envie de jouer.

Jouer...oui, Anazel avait surtout envie de le pousser à bout. Son gémissement ne lui avait pas échappé, loin de là ! De même que ses frissons et ses mains qui se crispaient sur les draps. Un large sourire se dessina sur ses lèvres. Il recula son visage lorsque Hikaru se tourna vers lui, et admira les rougeurs sur ses joues. Des envies ? Tiens donc.

« Ah bon ? »

Il n'y avait pas une once de surprise dans son ton. Avec lenteur et souplesse, Anazel se pencha vers ses lèvres. Il marqua une pause juste avant de les atteindre, l'observant à travers ses yeux mi-clos. Il souffla doucement sur ses lèvres avant de s'éloigner avec un sourire provoquant.

« Veux-tu que j'arrête ? »

Pour le perturber, Anazel reprit ses caresses, et ne se retint pas d'aller embrasser ses hanches. Bien sûr, il avait envie aussi, mais c'était bien plus amusant comme ça. Il voulait encore le sentir frémir, il voulait l'entendre le demander. Il avait bien l'intention de lui faire perdre la tête cette nuit. Puis, le démon se redressa un peu brusquement, l'air songeur, comme si il n'avait rien fait du tout.

« Au fait, tu ne m'as encore jamais vu jouer d'un instrument, n'est ce pas ? Il faudra que tu viennes un de ces jours, ça devrait te plaire... »

En fait, Anazel avait autant envie de montrer ses créations à son amant, que de lui montrer à quel point il était sexy quand il jouait. Pendant qu'il parlait, l'une de ses était allée se balader sur les fesses de son amant, se rapprochant dangereusement de son entre-jambe en tout innocence.

Hikaru lui avait demandé de continuer, ce dont Anazel n'avait pas douté un seul instant. Et il avait bien l'intention de continuer à l'enflammer plus encore. Il sentait son excitation grandir sous ses soins, et à sa demande, il ne put retenir un sourire satisfait, qui lui donnait surtout un air pervers. Pourtant, il fit semblant de ne pas comprendre.

« Hum ? Lequel de mes talents ? J'en ai tellement ! »

Le démon n'était pas le moins du monde gêné par son narcissisme, qui devait plus passer pour une plaisanterie à cet instant. L'une de ses mains se glissa sous le corps d'Hikaru, comme voulant le rapprocher pour le prendre dans ses bras, mais au lieu de ça, ses doigts taquinèrent brièvement ses tétons avant d'aller se poser sur son ventre.


« Qu'est ce que tu préférerais m'entendre jouer ? Du violon ? Du piano ? De la guitare ? Ou peut être de la flûte ? Je peux aussi jouer de la batterie, voir chanter, si tu veux. »

Pendant qu'il parlait, sa main s'était mise à malaxer l'entre-jambe de son amant à travers son boxer. Sa bouche venait frôler celle d'Hikaru, mais rien dans sa voix ne concordait avec ses gestes. Anazel le dévorait du regard, et s'amusa de voir des marques réapparaître sur le dos de son amant. Il se mit à les redessiner à l'aide de sa langue, tandis que sa main s'appliquait à baisser l'élastique du sous-vêtement. Sitôt sa virilité à découvert, ses doigts l'abandonnèrent pour aller caresser ses épaules.

Sa réponse avait fait rire Hikaru. Il se laissait totalement faire par le démon, ce qui l'amusa beaucoup. Les gémissements du faucheur l'échauffèrent un peu plus, tout comme sa difficulté à lui répondre. Seulement, Hikaru en profita aussi pour lui voler un baiser, ce qui le fit froncer les sourcils. Non, ce n'était pas ce qu'il avait prévu, et il ne voulait pas que ça se passe comme ça.

Anazel regarda son amant se redresser pour se frotter contre son bassin, puis se retourner pour essayer de venir le lécher à travers ses vêtements. Encore un peu contrarié, il posa les mains sur ses joues pour relever son visage, et le regarda droit dans les yeux. Il resta un moment immobile, avant de le pousser lentement, de façon à le refaire tomber allongé. Il s'installa à nouveau sur lui, face à face cette fois, et glissa très lentement le long de son corps, laissant ses lèvres frôler sa peau nue. Arrivé à virilité, il posa une main sur le torse d'Hikaru, sans appuyer, mais bien pour le dissuader de se redresser.

Maintenant qu'il avait littéralement le nez sur son désir, Anazel s'amusa à ne rien faire. Il resta immobile un moment, laissant son souffle aller le taquiner, avant de se redresser et de faire un grand sourire à son amant. Il le provoquait du regard.

« Très bien ! Je te ferais un récital rien que pour toi ! »

Le démon replongea entre les jambe de son amant. Cette fois il saisit sa cuisse, et se mit à la lécher avec avidité, avant de la mordiller. Il ne voulait pas qu'Hikaru prenne les devant pour le moment. Il voulait juste le voir prendre du plaisir sous ses traitements. Il voulait le pousser à bout, et lui faire la conversation tout en l'excitant l'amusait beaucoup. Tout en baladant ses mains sur son ventre et ses cuisses, il continuait de parler.

« On peut faire ça demain si tu es libre. Ou alors...tu veux m'entendre maintenant ? »

Hikaru gémissait déjà de plaisir, alors qu'il ne l'avait pas encore proprement touché. Anazel se mit à rire doucement. Ses dents passaient sur la chaire tendre du faucheur, tout en prenant garde à ne pas le blesser. Il remarqua que son amant s'accrochait aux draps, et il se doutait qu'il devait se retenir pour rester sage, comme il l'attendait de lui. Il lui confirma qu'il était libre le lendemain, mais Anazel se fichait bien de ce qu'il pouvait dire. Il voulait juste le faire parler, pour entendre sa voix emplie de désir.

Puis, Hikaru se décida à lui demander de s'occuper de lui, ce qui était visiblement difficile et gênant pour lui, vu la rougeur de ses joues. Le sourire d'Anazel s'agrandit. Son pouce vint caresser très lentement les lèvres de son amant, puis sa main dériva sur son cou et son torse.

« Vraiment ? »

Il se mit à taquiner ses tétons, les pinçant, tout en se léchant le coin des lèvres. À vrai dire, qu'importe combien il lui plaisait de torturer Hikaru de la sorte, il avait énormément de mal à se retenir de se jeter dessus. Il le dévora du regard tout en descendant avec la plus grande lenteur jusqu'à son entre-jambe. Sa bouche happa brusquement son sexe, l'enroulant de sa langue, avant de le recracher tout aussi vite. Il remonta jusqu'à son oreille pour soupirer son prénom d'une voix chaude.

Continuant dans sa lancée, il agrippa les cuisses d'Hikaru pour le tirer contre lui, et serra son corps contre le sien. Il resta un instant immobile, frissonnant, puis son bassin vint se frotter doucement contre son amant. Anazel enfouit son visage dans son cou, respirant son parfum à pleins poumons.

Hikaru s'était mit à gémir et à l'accompagner dans ses mouvements. Cette fois, Anazel ne pensa pas à se plaindre, il n'avais plus vraiment envie de jouer. Le souffle chaud de son amant venait le caresser, le faisant frissonner. Il se mit à sourire en entendant son commentaire. Évidemment que c'était bon, c'était de lui qu'il était question ! Cette fois, le démon ne refusa pas ses baisers, et sa langue alla caresser doucement ses lèvres.

Il descendit déposer une multitude de baisers dans son cou, sa main se baladant sur son ventre, sa cuisse, avant d'empoigner sa virilité. Il entama un lent mouvement de va et vient. Embrassant langoureusement Hikaru une dernière fois, il descendit son visage, sa langue se promenant à son passage, puis il prit en bouche son gland sans cesser ses vas et vient.

De son autre main, il venait taquiner l'entrée d'Hikaru. Il entra son majeur et se mit à le bouger au même rythme que sa bouche, et il fit bien vite rejoint par son index. Le souffle du démon s'était accéléré, son amant lui donnait vraiment envie. Il inséra un troisième doigt en accélérant le mouvement, puis prit Hikaru jusqu'au fond de sa gorge, avant de tout retirer. Il remonta au niveau de son visage, s'appuyant sur l'une de ses main, l'autre lui tenant la cuisse.

Il le pénétra lentement, enfouissant son visage dans le cou du faucheur pour suçoter doucement sa peau. Il marqua une très courte pause, frémissant de bien être, avant d'entamer un mouvement rapide, maintenant ferment la cuisse d'Hikaru contre son torse. Ses lèvres capturèrent furieusement les siennes, ne semblant plus vouloir le laisser s'échapper.

[désolé du temps de réponse, j'étais pas d'humeur à ce genre de rp]

Les petits cris que poussait Hikaru l'électrifiait. Anazel scrutait son visage avec avidité, il avait envie de le dévorer, au sens propre comme au figuré. Pourtant, il ne pouvait pas se résoudre à planter ses crocs dans cette chaire tendre, si cela devait provoquer une grimace de douleur sur l'adorable faciès de son amant. Dès que leurs lèvres se rencontrèrent, il ne put plus envisager de les séparer. Le démon se moquait totalement de manquer de souffle, les ongles qui éraflaient son dos lui faisaient perdre la raison.

Il ne se fit pas prier lorsque Hikaru lui demanda d'aller plus fort. Il se redressa pour se mouvoir plus facilement, et ressentit une impression de vide sur son torse. Il se sentait vide sans le corps d'Hikaru contre le sien, mais ne pouvait pas songer à s'arrêter. Des grognement de plaisir s'échappaient de ses lèvres maintenant libérées, et le prénom de son amant apparaissait de temps à autre entre ses soupirs. Le faucheur l'attira à nouveau à lui, sans que le démon n'émette la moindre résistance. Ses mains tenaient fermement ses cuisses pour aller frapper au plus profond de lui.

Hikaru lui renvoyait son regard emplis de désir. Sa confession lui provoqua une sensation de fourmillement dans l'estomac, et il se mit à sourire en se redressant, balançant la tête en arrière. Un lent frisson grimpa le long de son dos et vint échouer en un long gémissement. Anazel remonta alors les jambes du faucheur sur ses épaules et se mit à le culbuter avec violence, sans plus prendre conscience de quoi que soit d'autre, jusqu'à ce qu'il sente un frisson caractéristique. Repoussant ses jambes, il attrapa son amant pour le serrer contre lui, et finit pour jouir en poussant un long gémissement.

« Hikaru...ne m'abandonne jamais... »

Son visage enfouit dans son cou, le démon se mit à embrasser doucement sa peau. Il ne savait pas bien se qui se passait dans sa tête, il avait une soudaine peur qu'Hikaru disparaisse.

Anazel soupira de soulagement. Le faucheur avait été la première personne avec qui il s'était attaché lié après sa longue période d’errance. Il ne supporterait pas de se retrouver seul une nouvelle fois, perdre ses repères et ses habitudes était bien trop difficile pour lui. Mais Hikaru lui avait promit de rester avec lui pour toujours, et il le croyait. Il lui faisait confiance, il n'avait aucune raison de douter de sa parole. La main dans ses cheveux le fait soupirer de bien être, il se laissa glisser lentement sur le côté pour se retrouver sur le matelas, sans chercher à s'éloigner de son amant.

Le démon se sentait bien, parfaitement détendu. Chaque muscle de son corps émanait d'une sensation agréable, comme après une bonne séance de sport, quand on est bien satisfait de s'être dépensé. Il se savait collant de sueur, mais était trop las pour aller prendre une douche maintenant. L'une de ses main était posée sur le ventre du faucheur et dessinait des arabesques invisibles. Ses yeux étaient fermés, et sa respiration calme et lente, comme s'il dormait. Ce n'était pas le cas, mais ça n'allait pas tarder. Il fut donc très reconnaissant à son amant de lui proposer de passer la nuit ici-même. Anazel fit un gros effort pour se redresser et l'embrasser tendrement.

« Bien sûr ! »

Il n'avait pas prit la peine de rouvrir les yeux une seule fois. Il se sentait comme dans un cocon douillet, ici tout était chaud, agréable, et il se sentait serein. Parce qu'il était avec Hikaru. Il ne savait pas pourquoi, mais sa présence l'apaisait. Aussi, Anazel se laissa totalement aller, et reprit sa forme démoniaque. Ses ongles d'abord s’allongèrent, devenant pointus, tranchant et noir comme du charbon. Ses crocs ensuite se développèrent dans sa bouche, puis ce fut le tour de ses cornes, et enfin, son aura qui n'était plus restreinte s'étendit et se fit plus intense. Comme ça, il se sentait plus lui-même, plus naturel, chose parfaitement logique d'ailleurs. Il ne déploya pourtant pas ses ailes, elles étaient encombrantes, et ne les utilisait que lorsqu'il se battait ou voulait impressionner quelqu'un.

Anazel se blottit ensuite tout contre Hikaru, l'une de ses main caressant doucement sa joue, il déposa ensuite un baiser sur son font.

« Je suis bien avec toi. »

Anazel sourit, dévoilant des crocs aiguisé comme des lames de rasoir. Son amant appréciait sa vraie forme, tant mieux, comme ça il pourrait apparaître au naturel devant lui. Il s'était même mit à frôler ses cornes, ce qui l'amusa beaucoup. Le démon trouva ensuite sa remarque adorable, et elle le toucha, puisque à cet instant, il ressentait la même chose. Il voulait qu'Hikaru n'appartienne qu'à lui, et s'il devait appartenir à quelqu'un, ça ne pouvait être qu'à lui. Comme toute réponse, il parsema de baisers tout ce qui était à porté, à savoir ses épaules, son cou, ses joues, et termina son périple sur ses lèvres. Qu'est ce qu'il aimait ses lèvres ! Elles étaient si belles à regarder, si douces au toucher. Anazel pouvait l'embrasser pendant des heures sans se lasser.

Hikaru lui demanda de rester avec lui, et instantanément, Anazel ressentit une chaleur bienveillante envahir son cœur. Un sourire doux s'afficha sur son visage, et il le serra plus fort contre lui. Son palpitant tambourinait dans sa poitrine. Oui, il était vraiment heureux.

« Pour toujours...Je t'aime ! »

Le démon se boudina légèrement pour être confortable, et sombra lentement dans un profond sommeil, bercé par le souffle calme et régulier de son amant. La chaleur qui émanait de son corps était la chose la plus confortable qui lui avait été donné de connaître. Lorsqu'il sombra dans l'inconscience, un sourire ornait toujours son visage.