Les cours, c'est sympa. Mais ça creusait. Au lieu de penser à son ventre, le beau blondinet préféra prendre soin de son corps. Normal pour un incube d'être toujours au top physiquement. Après avoir fait un cours arrêt dans sa chambre pour se changer d'un débardeur noir, un jogging blanc et de baskets noires, il prit aussi le temps de prendre une bouteille d'eau et une serviette pour s'éponger.

Un peu plus tard, il arriva enfin à cette mythique salle de musculation où il y avait beaucoup d'appareils pour bien transpirer. Il posa sa serviette et sa bouteille dans un coin, puis alla sur le vélo d'appartement pour commencer à pédaler sereinement. Il y avait un silence de mort dans la pièce et la tapisserie sombre n'aida pas vraiment l'incube à se sentir bien.

Il mit ses écouteurs pour écouter un peu de musique, et c'est à ce moment-là que quelqu'un fit son apparition dans la pièce. Killian, trop concentré, ne se rendit pas compte de la nouvelle présence qui va, peut-être, changer sa routine quotidienne de professeur.

La plage me voilà~, chantonnais-je joyeusement en enfilant un débardeur rouge par-dessus un bikini blanc puis un short court de couleur noir. Il n'y avait rien de mieux que de patauger dans l'eau pour oublier les études. Je défis ma coiffure habituelle pour une queue-de-cheval attachée bien haute sur le crâne avec un élastique. La dernière fois que j'ai assistée à un cours, c'était il y a 34 ans. La reprise avait donc été difficile, barbante. Surtout barbante, sauf pour le cours de l'informatique où l'ordinateur ne cessait de bip, biip biip et biiiiiiip. Un de ces jours, je perdrais patience et je le biiiperais à mon tour.

Après avoir vérifié que la porte de ma chambre est fermée de l'intérieur et m'être chaussée de sandales de plage noires, j'attrapais mon sac de gym Nike rose et me téléportais pour la plage depuis ma chambre. Sauf qu'il n'y avait si sable chaude, ni mer bleue. Je n'avais pas non plus les pieds au sol. J'étais loin du sol. Si j'avais le temps de lever la tête vers le ciel, j'aurais vu que j'avais le plafond à quelques centimètres de ma tête. Hélas, la gravité se devait d'agir.

« Aaaaaaah ! »

Je chutais. Pas très longtemps, une deux secondes à peine dieu merci. Et je n'avais rien. Je ne dirais pas la même chose pour la personne dont j'étais tombé dessus à qui je n'accordais aucun regard.

« J'ai eu chaud. »

Accrochée tel un koala sur celui qui m'avait réceptionné, je posais un doigt sur mes lèvres et contemplais songeusement mon alentour.

« Ces équipements... Hmmm, je dois être dans la salle de musculation. La piscine ne doit pas être loin.»

Si je ne pouvais pas avoir la plage, la piscine fera l'affaire.

Il suait comme un bœuf. Il se sentait à la limite de l’agonie quand il sentit d’un coup quelque chose, ou quelqu’un lui tomber sur le ciboulot. Surpris, il réceptionna rapidement la demoiselle, bien que cette dernière ne capte pas du tout qu’elle était dans les bras d’un incube. Trempé de sueur, il reposa la minette sur ses jambes. Piscine ? Vraiment ? Amusé, il lui tapota enfin l’épaule pour qu’elle puisse lui donner un peu de son attention.

« Excusez-moi mademoiselle, mais… Vous êtes tombé sur moi, je vous ai réceptionné t je n’ai reçu aucun remerciements de votre part. Un simple merci serait les plus apprécié. »

Il lui sourit gentiment pour ne pas lui faire penser qu’il la grondait où autre raison de ce genre. D’accord, il était professeur, mais dans ce cas-là, il n’est autre un simple démon comme les autres. Et simple habitude d’incube, il lui renifla sa chevelure afin de ressentir la puissance du chi de cette jeune femme. Impressionnant. Attirant. Un chi encore bien agréable pour notre incube blond. Muet sur le coup, il ne quitta pas la demoiselle de son œil émeraude, attendant qu’elle s’exprime.

« Je l'aurais fait si je ne me sentais pas si troubler par votre geste. » Répliquais-je platement en le regardant dans les yeux. Enfin, dans un œil. L'autre étant caché ferrière un cache-oeil.

Son unique œil visible était d'une couleur si intense. Mise en valeur par ses mèches blondes, je pouvais difficilement m'en détacher, hypnotisée que j'étais par elle. Une belle émeraude. Mon cœur battait irrégulièrement, j'en avais encore le souffle coupé. Pour ce bel homme à la voix grave et sympathique qui m'avait servi de fauteuil de réception pour un atterrissage inattendu ? Pas vraiment. Pas totalement. C'était à cause de cette peur du vide qui minait mon existence et dont je cachais les effets derrière une inattention superficielle, m'intéressant par ce qui m'entourer que par sa présence virile en attendant qu'ils se dissipent avant qu'il ne m'adressa la parole. Seule la raideur de mon dos et celle de mon bras autour de sa taille auraient pu me trahir, mais j'espérais lui faire croire que c'était dû à la proximité rapprochée de nos corps ou que je prenais enfin conscience que j'étais assis sur un être de chair, de sang et de sueur. Une scène romantique digne d'être représenté sur un tableau d'un grand-maître pour feu mes parents adoptifs s'il chevauchait actuellement un cheval et non pas un vélo d'appartement. Secouant la tête comme pour me réveiller d'un rêve, je l'abandonnais sur son vélo et marchais avec soulagement sur ce sol plat que je n'avais jamais voulu quitter.

« La fragrance fleurie de mon shampoing vous plait à ce point-là pour que vous ne pouvez vous empêcher de humer si profondément ? Il vous suffisait de me le demander pour que je vous donne la marque.» lui offrais-je un peu trop aimablement.

Je lui tournais le dos et me penchais pour ramasser mon sac de plage qui m'avait échappé des mains lors de ma chute afin de vérifier que son contenue n’était abimé ou cassé.

Du shampoing ? Ah oui elle avait raison, sa chevelure sentait vraiment très bon. Mais ce n’était pas ça qui l’avait attiré. Enfin passons. Il relâcha la demoiselle pour la laisser repartir pour la piscine. Dommage, c’était un joli brin de fille. Lorsqu’elle se pencha pour ramasser son sac, Killian ne put s’empêcher de regarder le jolie postérieur de Julianna sans avoir d’arrières pensées osées. Elle était en maillot de bain, blanc en plus. Très sexy. Son sens d’incube grandissait de plus en plus et se leva pour se pencher lui aussi et lui aider à lui porter son sac.

« A voir le contenu de votre sac, vous pensiez vous rendre à la plage non ? »

Autant la draguer gentiment. Elle semblait être jeune, mais ce n’était qu’une impression. Il était peut-être sure qu’elle n’était pas loin de son vrai âge… Quoi que… Souriant, Killian lui redonna son sac, tout en lui souriant de bon cœur.

« Puis-je ? »

Et sans attendre la permission de la miss, il se pencha pour venir poser ses lèvres sur les siennes durant 3 secondes. Largement assez pour goûter son chi. Un chi très prenant, agréable. Mais il n’ira jamais plus loin sans le consentement de sa proie. Il ne fit que se lécher ses lèvres fines pour ne perdre aucune goutte de chi.

Soupirant à l'occasion manquée pour l'enfoncer puisqu'il ne dédaignait pas à répliquer, j'ouvris mon sac. Ma déception laissa place à un sourire satisfait lorsque je m'aperçus que ma gourde n'avait pas souffert du choc. J'avais bien fait de prendre une gourde à la place d'une bouteille en plastique. Puisque tout était en ordre et que rien n'était brisé, j'allais me redresser quand il venait offrir son aide à soulever mon sac. Qui étais-je pour lui refuser cela. Une fois debout, j'en profitais pour l'observer. Il était grand avec de large épaule, un physique comme je les aimais et je me sentais si petite, si menue face à lui. Mais ce qui m'attirait le plus chez lui, c'était l'intensité de son regard ainsi que le sourire facile qu'il affichait sans complexe, sachant prendre avantage de sa séduction naturelle pour en tirer le meilleur parti. Tout cela faisait de lui un être dangereux. Ne parlant même pas des pouvoirs qu'il pouvait posséder ou de la race qu'il appartenait.

« C'était mon attention. J'ai... ratée ma téléportation » terminais-je mon explication dans un murmure en détournant la tête vers la droite, le visage un peu rouge d'embarras. C'était frustrant. Je ne comprenais toujours pas comment je pouvais rater 3 sauts sur 10. On ne pouvait pas me dire que je ne m'entrainais pas ce don, je me téléportais tout le temps pour éviter les longues marches.

Récupérant mon sac que je serrais contre moi, j'ouvris soudainement de grands yeux méfiants. 'Puis-je', avait-il dit. 'Puis-je' quoi ? La réponse ne tardait pas. Il se pencha vers moi et me vola un baiser. Un contact de 3 misérables secondes suffisait pour que j'en réclame plus. Et j'avais compris. Cette attirance pour lui, le picotement que son aura causée au mien. Ma main partit d'elle-même pour rencontrer sa joue après que ses lèvres sensuelles quittèrent les miennes, le coupant dans sa délectation d'after-taste. Le salaud. Pensait-il que je n'avais pas senti mon énergie vitale se faire siphonner ou que je ne ressentirais pas la fatigue qui s'en suivit aussi minime que soit la quantité absorbée ?

« On se présente toujours avant de se servir. »

C'était plus son manque de courtoisie que son audace qui m'ennuyait.

Au moment où ses lèvres quittèrent celle de la jolie jeune femme, il sentit comme sa joue chauffer en l’espace d’une seconde. Que se passait-il ? Ne lui dites pas qu’il venait tout simplement de rencontrer la main de Julianna en pleine face ? Quelle horreur ! Personne n’avait osé lui faire ce genre de geste, aussi doux qu’il aurait pu être pour l’incube. On dirait bien que la jeunette avait bien compris qui il était. Oui, cela confirmait ses dires : elle avait un puissant chi. Très intéressant.

Au moment où Julianna s’exprima, il ne l’écoutait qu’à moitié. La lueur de son œil émeraude brillait tout au plus, pendant que sa langue vint léchouiller doucement sa propre joue. Elle chauffait certes, mais la sensation lui fit très agréable. Elle voulut de la politesse ? Très bien, elle en aura. Il retira son débardeur pour s’essuyer et vint s’agenouiller aux pieds de la demoiselle pour lui attraper sa main qui l’avait gifflé et l’embrassa de ses lèvres fines.

« Je me nomme Killian Morellini. Je suis le professeur du cursus Photographie/Mannequinat. Je suis moi-même mannequin, vous avez du sûrement me voir dans les magazines de mode humains ? »

Il resta dans cette position, le temps que Julianna se remette de ses émotions. Elle était mignonne en passant, le genre de petit bonbon que l’incube aimerait sucer et léchouiller à ses heures perdues… Et justement… On était en pleins dedans. Allez, une petite gourmandise après une lourde journée de travail à contrôler ses envies méritait bien une petite récompense du soir.

« Vous êtes aussi succulente qu’une petite friandise à la fraise mademoiselle. Le saviez-vous ? »

Je fis un pas en arrière, la main toujours en l'air. L'éclat de son regard ne se serait pas intensifié ? Mes yeux descendirent et s'arrêtèrent brièvement sur cette langue souple qui vint lécher la joue où ma main avait laissé son empreinte. Mère-grand, que vous avez une longue langue. Le petit chaperon rouge pouvait facilement sortir cette phrase s'il avait été à ma place. Ma bouche s'ouvrit ensuite de surprise lorsque le blond retira son haut, dévoilant un torse bien travaillé pour s'agenouiller à mes pieds et déposer un baiser sur la main qui l'avait giflé. Il savait plaire. Il savait se faire pardonner. Avais-je été une jeune fille ingénue à son premier bal, je me serais pâmée en sentant la brulure de ses lèvres sur ma peau. L'expérience aidant, je réagissais autrement.

Mon dieu, s'il osait me faire une déclaration en mariage parce qu'il faisait partie de ces imbéciles masochistes en manque de dominatrices qui tombaient amoureux dès la première claque, je lui collerais un œil au beurre noir et je prendrais mes pieds à mon cou. À mon grand soulagement, ce n'était pas le cas. C'était pire. Le sang se retirait de mon visage comme je venais de prendre conscience que j'avais frappé un professeur de cet établissement. Allais-je être renvoyé pour mon action ? Je secouais lentement la tête de droite à gauche, avec un sourire figé. Ce ne serait pas bon, ça porterait atteinte à ma fierté de von Hohenrosen. Nous renvoyons les gens, nous ne nous faisons pas renvoyer. Immédiatement, je cherchais un moyen pour arranger les choses à mon avantage. J'aurais surement déjà trouvé quelques possibilités si le mannequin ne s'était pas mis à m'insulter, ravivant la braise de mon tempérament volcanique.

« Une petite friandise à la fraise professeur Morellini ? » Répétais-je d'une voix doucereuse, le visage trop bienveillant et l'aura aussi tumultueux que les vagues lors d'une nuit agitée en pleine mer.

Je retirais doucement ma main de la sienne et la posais sur la joue abusée du séducteur. Caressant tendrement du pouce sa pommette, je n'attendais que le bon moment pour sortir mes griffes pour lui faire payer l'insulte. Moi, une petite friandise ? J'étais meilleure qu'une petite friandise. Je rapprochais mon visage du sien et murmurais chaudement tout près de ses lèvres.

« Vraiment ? »

Mais c’est qu’elle osait s’approcher de lui. Mais l’incube n’était pas vraiment dupe. Une femme qui se donne si facilement cache sûrement un mauvais tour dans sa poitrine. Autant se méfier. Mais pourquoi ne pas s’amuser également ? Killian serait-il devenu assez paranoïaque pour éviter de tomber dans des pièges qui n’auraient peut-être pas lieu ? Bref, l’air de rien, autant se donner du plaisir une fois par mois.

Amusé, il se laissa faire et en guise de réponse, il cueillit de nouveau ses lèvres sans pour autant lui pomper un peu de chi. Mais très peu, tellement peu qu’il eut juste l’impression d’embrasser la demoiselle comme un simple mortel. Il mit sa main sur celle de Julianna et la lui caressa en retour, pendant qu’il tentait vainement et allonger sa promise contre le sol froid de la salle de musculation.

« Oui, une très jolie friandise à consommer avec beaucoup de modération. Ne pas vous manger rapidement… Prendre son temps et son pied… »

A ces mots, il tenta de nouveau à soulever doucement le haut de la jeune fille pour y découvrir le haut de son bikini. Qu’était-il en train de faire justement ? Si cela allait s’apprendre, il était sûre qu’il allait être licencié.

J'avais oublié combien les incubes pouvaient être irrésistibles même sans y mettre d'effort. Leur beauté éveillait notre intérêt pour eux. Leur touche attisait le désir. Leur pouvoir embrouillait nos sens et nous faire croire à tout ce qu'ils nous racontaient. Je ne savais pas s'il avait projeté le sien sur moi ou pas, la question ne se posait même plus. J'étais prise. Je n'aurais pas dû le toucher ou le regarder dans les yeux. J'aurais dû maintenir une distance entre nous. Dire qu'il lui suffisait d'un nouveau baiser pour que ma colère s'endorme. Une touche de ses lèvres fines pour que mon projet passe en second plan. D'une caresse pour que mon corps échappe à mon contrôle. J'avais surestimé ma résistance à leur séduction alors que je n'aurais pas dû. J'avais les mêmes faiblesses que les humains.

N'avais-je pas appris cette leçon la dernière fois ? Apparemment non puisque jetant ma dignité aux oubliettes, je me laissais allonger sur le sol froid, frissonnante durant un court instant le temps de m'habituer à leur froideur. Avais-je les idées plus claires, je lui aurais enfoncé mon genou dans les parties et lui aurait arraché une poignée de cheveux au lieu d'y glisser les doigts dans ces mèches blondes cendrées pour y jouer avec ou poser une main sur son torse pour caresser avidement ses pectoraux avant de descendre lentement plus bas. Toujours plus bas. Mon visage n'aurait certainement pas exprimé si ouvertement mon besoin pour lui si j'avais toute ma raison. Mes yeux ne seraient pas autant assombris par le désir. Mes lèvres ne se seraient pas entrouvertes, tremblantes, pour l'inviter à y revenir. Mes joues n'auraient pas pris un teint rougeâtre à cause de ce que ses paroles avaient provoquées en moi.

« Dites comme ça, être comparé à une friandise n'est pas si mal... »

Tandis qu'il soulevait mon débardeur, je retraçais les lignes prononcées de ses abdominaux et de l'élastique de son pantalon de jogging sans les voir, occupée que j'étais à absorber chaque expression de son visage. J'avais même délaissées ses boucles dorées pour caresser son avant-bras. Toutefois, j'avais dû fermer les yeux et lâcher un soupir en sentant la fraicheur de l'air caressé ma peau nue. La sensation était agréable, rafraichissante. Je savais que si j'avais les seins à l'air libre, leurs pointes brunes se seraient redressées rapidement.

« Si je suis une friandise, que serez-vous ? »

Quelle douceur. Pas à dire. La douceur des femmes n’est point une légende. Elle est même dix fois supérieure à la douceur des hommes. Killian était aux anges si l’on peut se permettre de parler de la sorte. La demoiselle semblait aussi ouverte qu’un bocal de cornichon mal fermé. Quelle est donc cette métaphore ? Sois un peu plus romantique bon sang ! Il voulut dire aussi ouverte qu’une rose au soleil.

Ses mains étaient très agréables, et Killian put ressentir une certaine excitation lui monter au cerveau. Surtout ne pas lui arracher les vêtements, être calme, raisonnable. Quel joli petit ventre qui se présentait sous ses yeux. Il ne se fit pas prier pour se pencher et lui léchouiller le creux de son nombril, pendant que sa main gauche vint masser très légèrement son sein droit. Que c’était agréable, mou, mais rebondi en même temps. Sa dextre fit de même avec le sein gauche, bien que celle-ci se fit plus coquine. Oui, elle passa sans gêne sous le bikini de Julianna afin de titiller amoureusement un de ses petits boutons de chair roses.

« Vous pointez ma petite fraise… Vous me demandez ce que je serais moi ? Pourtant c’est simple… Je suis un sucre d’orge que vous prendrez plaisir à sucer… »

Quelle image tendancieuse notre incube avait-il encore derrière le crâne ? Bien qu’il n’aimait pas penser, il adorait se mettre ce genre de petites scénettes dans la tête.

Mon cœur fit un arrêt brusque avant de repartir au galop en contacte de sa langue chaude et humide sur mon nombril. Cette main d'homme qui malaxait mon sein droit à travers le maillot était si agréable que je soupirais à nouveau de plaisir. Mais ça ne pouvait égaler à la sensation d'avoir la chaleur de sa paume directement contre son jumeau sans aucun obstacle entre eux. J'aimais la texture de sa paume. Je clos les yeux et expirais lentement. Ses doigts. Ses merveilleux doigts avaient une manière d'agacer l'extrémité de mon sein qu'elle en devenait dure et sensible. M'arrachera-t-il plus qu'un soupir s'il y posait ses lèvres dessus pour y mordiller ? Je devais reconnaitre que c'était une image assez excitante pour faire naitre une chaleur dans mon ventre.

« Je ne sais pas... »

Après voir passer un coup de langue sur mes lèvres pour les humidifier, je cherchais à me remémorer quand était-ce la dernière fois que j'en avais goutée.

« C'est si long... »

Laissant le professeur se familiariser avec mon corps dont les sensations étaient exacerbées par le désir, je prie mon air le plus innocent tandis que ma main délaissait l'élastique de son pantalon pour tracer lentement du doigt sa virilité sur toute sa longueur.

« Je n'ai jamais réussi à... le prendre en entier. Pour délecter ce bâtonnet de sucre, il faut savoir user de patience. Le lécher de bas en haut, enroulant la langue autour, mordiller la crosse une fois qu'il est dans la bouche et faire attention à ne pas le croquer trop vite... Ça consume beaucoup de temps le sucre d'orge et parfois, nous n'en avons pas suffisamment devant nous pour nous régaler comme il le faut ou nous nous faisons interrompre. N'êtes-vous pas de mon avis ? »

Oh la coquine qu’elle était. Il fut vraiment ébranlé par tant de complicité dans ses yeux. Sa description parfaite du sucre d’orge retourna son cœur d’incube. Cette fille semblait maitriser son sujet dans tous les sens du terme. Tiens, nous serions en cours, Killian lui aurait donné un 20/20 sans aucune hésitation. Mais passons. Lorsque cette dernière parcourut de son doigt sa longue virilité, il ne put qu’exprimer un élan de satisfaction au plus profond de sa gorge. Le sucre d’orge en question frétillait rien qu’à la pensée que celui-ci allait connaitre les douces et rosées lèvres de Julianna. Killian se pencha un peu vers la jeune fille et vint l’embrasser de nouveau sans lui ôter la moindre once de chi.

« Vous avez raison dans votre hypothèse ma chère dulcinée, mais permettez-moi de vous avouer que vous aurez tout votre temps pour consumer mon petit bâton sucré… Prenez vraiment le temps de le goûter, de le désirer, de le dévorer et ensuite… Je m’occuperai de votre boite à friandises… J’en frémis d’avance. »

Il prit la main de la jeune femme pour qu’elle puisse enrouler son membre qui se dressait petit à petit que les minutes passent. Et même pour ne pas rater une miette de la future fellation, il appuya ses coudes contre le sol, son œil émeraude fixer Julianna avec envie.

« Allez-y… Je suis prêt… »

Je me relevais et me mis sur mes genoux. Quel charmeur, ce professeur. Il savait si bien utiliser les mots. Nos échanges verbaux devaient l’amuser et excité autant que moi. Je lâchais un rire sensuel, le regard assombri par le désir et les lèvres rougies par son baiser. Un baiser simple, mais néanmoins délicieux. Sans collectionner ce qu’il avait besoin pour se nourrir. Je ne me doutais pas de ses raisons pour cela, ayant une petite idée sur le pourquoi. Néanmoins, ça m’avait permis d’avoir un semblant de clarté dans mes pensées.  Comme pour appuyer ma thèse, il me montra ce qu’il attendait de moi en guidant ma main autour de lui. Je me relevais et m’assis entre ses cuisses, les fesses à terre et une main sur sa cuisse tandis qu’il prenait une position plus confortable pour avoir une meilleure vue.

« Je peux le sentir… professeur. »

Ce bâton collé contre ma paume et encerclé par mes doigts fins prenait vie à vue d’œil. Jusqu’à où allait-il pousser donc. Je le caressais à travers le tissu de son pantalon. Ma main descendit aussi bas que la toile tendue de son pantalon le permettait pour remonter ensuite. Une fois. Deux fois.

« Ce serait encore mieux si je peux le voir. Vous permettez ? »

Je glissais ma main dans le pantalon et sortis la sucrerie dans toute sa gloire. Je salivais à sa vue, sachant qu’il sera impossible de l’avaler d’un coup comme un bonbon ordinaire. Les yeux levés vers lui, je lui fis par de mes observations avec un sourire malicieux.

« Vous avez un sucre d’orge de très bonne taille mon cher professeur. Je ne suis pas sure de pouvoir estimer correctement sa longueur… ou sa circonférence.»

Si doux aussi. Je le caressais lascivement sur toute sa langueur et répétitivement. Baissant la tête, je passais un coup de langue sur son extrémité pour tester le gout. Un peu amère. Y’avait eut pire.

Killian se sentit honteux. Surtout quand sa verge fut aussi rapidement découverte par la demoiselle. Bien qu’il était l’homme dans cette situation, et dominant avec la gente masculine, il ne savait jamais trop comment s’y prendre. Rapidement, ses camarades arrivaient à le dominer et lui enseigner l’art et la manière de faire plaisir à son compagnon, ou compagne de coucherie. Chose qui se passait avec Julianna en ce moment-même.

Quand sa langue vint goûter son membre réveillé, l’incube cambra sa tête en arrière, sous un râle de plaisir. Et dire que ce n’était que le début, que lui aussi donnera à la duchesse, toute l’extase qu’elle méritait. Au moins, on dirait bien que son sexe était au goût de la demoiselle qui ne pouvait point s’empêcher de lui donner son avis dessus. Un léger sourire s’afficha sur les lèvres du blond pendant que sa main lui détacha doucement ses couettes ébène.

« Mettez-le en bouche s’il vous plait… Je sens que vous avez de l’expérience dans ce domaine… Petite gourmande que vous êtes. »

Il poussa la tête de la jeune fille contre son membre, afin qu’elle se remette au travail. Excité, Killian frémissait toujours de plaisir, sentant ses poils blond s’hérisser le long de ses bras musclés.

Les lèvres pressées contre la tête arrondie, je laissais éclater un petit rire bas devant son exigence. Ses réactions me plaisaient, car elles démontraient mon pouvoir sur lui, sur son corps si bien sculpté. Il voulait que je le prenne. Je voulais qu'il agonise. J'y déposais un baiser et le taquinais de la langue, traçant un cercle dessus. Je soufflais dessus bien consciente de cette main d'homme encourageant ma tête à descendre plus bas. Normalement, j'aurais dit non et me contenterais de le torturer jusqu'à ce que mon partenaire de lit ne se contrôle plus et perde ses moyens, mais il n'était un homme normal. Il n'était pas un humain. Il était un succube et avait le pouvoir d'obtenir tout ce qu'il désirait.

« Je ne sais pas... Et puis, cette taille... Ça fait tellement longtemps que je n'en avais pas vu un si grand. »

Uniquement parce que les humains étaient moins dangereux que les monstres. Ils n'avaient pas non plus de pouvoirs. La bouche grande ouverte, j'avais néanmoins décidé à me soumettre à son insistance. Ma main redescendit à la base de mon sucre d'orge tandis que mes lèvres roses se refermèrent autour de cette sucrerie. Ma langue s'enroulait autour d'elle pour la rendre plus brillant et glissant avant que ma tête descendît plus bas jusqu'à ce que l'extrémité effleure le fond de ma gorge pour ensuite remonter vers le haut en aspirant. Pour ne pas que le reste de cette canne à sucre perdit la chaleur, ma main suivit le mouvement et la frotter avec fermeté. Une fois en haut, je redescendis à nouveau pour quelques tours de manège supplémentaire pour la savourer comme il le fallait.

« Si vous devez me noter cher professeur, quelle note me donnerez-vous ? » lui demandais-je d'une voix taquine.

Je passais les lèvres et la langue partout où je pouvais. Sur le dessus, sur le côté, par en-dessous. Je le dévorais avec délice, espérant que mes efforts lui plaisait autant qu'à moi.

Elle savait flatter l’égo du professeur. Il n’y avait rien à dire sur cela. Sentant de temps en temps le fond de la gorge de la jeune femme, Killian cambra sa tête en arrière sous de lourds roques satisfaits. La sensation fut telle qu’il sentait sa longue virilité se durcir de plus en plus sous le rythme effréné de Julianna. Aussi bien qu’elle était belle et attirante, l’Incube nota aussi sa forte expérience en la matière. Mais quelle était-elle au juste ? Lui Incube certes, mais elle ?... Succube ? Non il ne pensait pas, sinon il n’aurait point pu lui aspirer un peu de chi. Lors de sa question légèrement amusante pour notre blond, il se redressa un peu pour lui caresser doucement sa joue et venir se pencher contre les lèvres de la brunette.

« Je vous donnerai sans hésitation un 18,5/20 ma chère. Pourquoi ? Parce que 20 est la perfection. Et cela n’existe pas dans son monde… Pas 19 non plus, vous avez beau m’exciter, il y manque encore un peu de piquant… Donc 18,5 est une bonne note. Mais libre à vous d’augmenter votre note à 19,5… »

Il l’embrassa de nouveau avant de l’allonger doucement contre le sol froid de la salle de musculation. A lui maintenant de lui montrer ce dont il était capable avec un corps féminin. Doucement, son index vint caresser la culotte de bikini, là où se trouvait l’excitation du genre opposé. Il lui caressa du bout de doigt, tout en pressant de temps à autre entre ses lèvres. Son œil émeraude la pénétrait de part en part comme s’il cherchait à la transpercer en vrai.

« Julianna… »