La voix de la jeune femme était douce. Mais il avait vu clair dans son jeu. Contrarier, le brun feula comme un chat agacer. Elle lui disait qu’il ne pouvait pas s’abreuver de son sang, qu’il n’était pas bon pour lui. Mais de quoi je me mêle. Même si il avait le pire des gouts ce n’était pas important, la soif était bien trop grande. Quant au fait que ça lui soit fatale, ce n’était pas grave, mieux vaut mourir en buvant que de mourir de soif. Quand une main disproportionner lui enserra l’épaule, il essaya de se débattre, il griffait l’air et le métal et dans un craquement sinistres, épaule du jeune homme fut replacer. Le cri de douleur mit un terme à la folie du garçon. Il ne bougea pas d’un pouce et se laissa manipuler. Il prit une position fœtale sur la civière et se mura dans le silence. Les larmes roulaient sur ses joues et de temps à autre il reniflait. Il ferma les yeux. La journée défila, enfin, de ce qu’il se souvenait. Il avait été si bien avec le professeur. Bien qu’il ne sache pas que le si mignon petit dragonnet était en fait un enseignant de cuisine. Et Drakhys était persuadée que ça aurait très bien pu aller si l’autre n’était pas arriver pour tout foutre en l’air, comme d’habitude. Il devait trouver un moyen pour devenir plus fort qu’elle. Un moyen de l’extraire de son corps et si c’était impossible, de l’y enfermer sans qu’elle ne puisse plus agir. Perdu dans ses réflexions, ils étaient arrivés à l’infirmerie. La voix du cuisinier l’avait sortie de ses sombres pensées. Prostré, il tenait ses deux mains serrées contre son torse. Elles étaient affreusement enflée et abordaient une teinte bleu violine pas du tout rassurante. Son corps à la guérison accélérer avait déjà commencé son œuvre mais comme n’importe quel être humanoïde, il fallait que ça se ressoude correctement et pour cela, il faudrait remettre ses pouces et les maintenir dans des atèles pendant quelques jours. Deux ou trois tout au plus si il buvait assez de sang. Le brun se faisait installer dans un lit et du coin de l’œil, il observait la jeune femme s’agiter en fouillant les placards. Il s’interrogea. Il devait l’ennuyer et l’obligeait à devoir s’occuper de lui. En tant que professeur, il ne pouvait sans doute pas se soustraire à cette tâche et même si il n’en avait pas envie, en avait le devoir. Cependant, quand il lui tendit une poche de sang réchauffé, il lui adressa des paroles douces. Le brun n’essaya même pas de sourire, le moral au plus bas et la gorge en feu, il se saisit de la poche avec ses paumes et y planta mollement ses crocs. Quand le liquide coula dans sa bouche et descendit dans sa gorge pour atténuer l’incendie qui s’y était déclenché, il fit une grimace. Entre le gout du plastique de la poche, et l’atroce amertume de la mort déjà bien lointaine, ce n’était pas du grand cru. A mis chemin entre de la piquette et du vinaigre. Mais il devrait s’en contenter, il n’allait pas en plus faire la fine bouche… Il vida intégralement la poche et la déposa près de lui dans le lit. Un filet du liquide carmin avait coulé par la commissure de ses lèvres et la goute se terminait dans son cou. Il fixa ses pieds pendant de longues minutes. Finalement, il prit une grande inspiration.
- Je suis navrée pour tout cela…
De nouveau une perle avait vu le jour dans ses yeux, elle avait roulé sur sa joue et après être descendu à l’angle de son visage, s’était lamentablement écrasée sur le drap immaculé. Les yeux du brun s’étaient posé sur ses mains. Il n’osait même plus croiser le regard de l’enseignant. Gêné, confus, mal à l’aise au possible et par-dessus tout misérable. Avec des gestes lents, il tendit ses mains vers la jeune femme. C’était pas à elle de le soigner mais, il n’avait pas vu l’ombre d’une blouse blanche se précipiter à leur arriver donc bon…
- Pourriez-vous… Une dernière fois… Il me faudrait des atèles…. Me les mettre….
Sa voix n’était qu’un murmure, un souffle. Si la nature le lui avait permis, il y a longtemps qu’il aurait mis fin à ses jours. Mais, il manquait cruellement de courage et de volonté. Il ne restait plus que la résignation et elle perçait, amer, dans sa voix.
Ah oui, carrément ? Donc, parce que je l'empêchais de me bouffer, elle n'était pas contente ? Pas mal celle là, j'avais failli lui rire au nez. Au fond, ça aurait été marrant de la voir s'étouffer avec des rubis ou des grenats. Mais sûrement que j'aurais eu des problèmes avec mes employeurs pour avoir tué un élève dès mon premier jour. Même si quelque part, ça n'aurait pas été tant de ma faute, c'était elle qui voulait boire un sang qui ne pourrait pas la nourrir. J'avais prévenu de mon côté.
La grimace plutôt amusante qu'elle me fit alors qu'elle buvait sa poche de sang voulait tout dire. Je savais que stocker longtemps, un sang perdait de ses nutriments et tout le reste. J'aurais pu aller chasser un humain pour elle mais ça aurait un peu trop fait chevalier servant, très loin de ce que j'étais. Même si je pouvais l'être en réalité mais je n'avais pas envie de faire le romantique attentionné aujourd'hui. Je n'allais pas charmer une élève tout de suite. Quoique, était-ce cela qui me retenait ou son innocence clairement visible ? Hum, deuxième solution.
-Vous n'avez pas à vous excuser, clairement votre autre moitié aime souffrir et vous faire souffrir par la même occasion. Je suis juste surpris que vous ne soyez pas un peu folle à cause d'elle mais je vous félicite d'être saine d'esprit.
Elle avait bu son sang comme une petite cochonne. On pourrait dire que j'étais mal placé pour dire ça vu comment je mangeais en dragonneau, mais justement, c'était en dragonneau, pas dans mon formulaire humain. Je lui réchauffais une autre poche de sang rapidement, elle en avait besoin à mon humble avis. Surtout vu ce qu'elle était en train de me demander. Lui redresser les pouces ? Plus facile à dire qu'à faire, j'étais bien meilleur pour casser les os que les reconstruire. Papa serait bien d'accord avec moi.
-Je peux essayer puisque l'infirmier ou l'infirmière n'est pas là. Mais vu ce que c'est, ne vous attendez pas à ce que ce soit sans douleur, ça n'est pas du tout ma spécialité.
Je lui tendis la nouvelle poche de sang, puis retournai fouiller pour trouver ce dont j'aurais besoin pour finir de la soigner. Je pouvais pas les lui bouffer ? Ça serait plus simple, vraiment. Par contre, elle n'aurait plus de pouces. Mais des membres en moins, c'était pas grave, pas vrai ? Avec un soupir silencieux, je pris les bandages puis me tournai vers elle.
-Prête ?
Je m'approchai pour le faire moi-même puisque des mains en acier ne seraient pas assez précises dans ce cas. Et sans attendre de réponse, je poussai un bout de chiffon dans sa bouche et "clac" et "cracaclac" pour les deux doigts. Je repris le chiffon.
-Je crois que c'est bon pour le gauche mais je ne suis pas sûr pour le droit. A vous de me le dire.
J'esquissai un sourire penaud qui rappelait que j'étais un gosse tout de même.
Messages : 200
Date d'inscription : 27/04/2016
Maison : "Orefia"
Rang :
Sujet: Re: Soins intensifs [PV Caleb] Mer 25 Mai - 18:12
Elle avait accepté de s’acquitter de la délicate tâche de soigner le jeune homme. Mais, il n’était pas dupe. Ça l’ennuyait et si elle avait pu s’y soustraire, elle l’aurait sans doute fait. Il n’était qu’un fardeau pour autrui. Quand elle lui demanda s’il était prêt, il hocha faiblement la tête. Des craquements sinistres se firent entendre, mais le brun resta inexpressif. Il regardait le professeur s’affairer sur ses mains, les yeux vides. Il l’avait félicité d’être toujours saint d’esprit… L’était-il réellement ? Peut-être qu’elle le manipulait continuellement, la plongeant dans un monde factice pour en retirer un quelconque intérêt. Il ne savait plus très bien en fait. Mais comme il n’avait pas le choix, il faisait avec.
Omnisciente, il ne pouvait rien faire sans qu’elle ne le sache. Quant à lui, il ignorait la totalité de ses agissements et ne pouvait se fier qu’à ses dires ou à ceux des autres. Il n’avait jamais eu de relations avec qui que ce soit. Enfin pas de son plein grès. Il savait bien qu’elle n’hésitait pas à prendre tout ce qu’elle désirait et ça incluait ses désirs sexuels. Cependant, elle prenait grand soin de faire en sorte qu’il soit isolé. Qu’il n’ait personne à qui se confier, personne qui ne veuille l’aider. Il finirait seul, comme il l’avait toujours été. Seul avec elle, à tout jamais. A cette sombre lucidité, il laissa échapper un profond soupir de lassitude. Ses mains étaient bander, et la jeune femme semblait s’excuser de ne pas pouvoir faire mieux. La douleur finirait par s’atténuer et même si il ne se ressoudait pas totalement correctement, du moment qu’il pouvait toujours les utiliser, il n’en demandait pas plus.
Le visage fermer, le regard las, il se saisit de la seconde poche de sang, adressa un faible remerciement, et lui réserva le même sort qu’à la précédente. Drakhys pensa qu’elle était vraiment gentille, elle avait pris soin de faire en sort qu’il ne se morde pas la langue en lui mettant un chiffon dans la bouche. Elle continuait de lui parler et de la soigner, alors que sa jumelle avait tenté d’abuser d’elle. Il aurait bien aimé devenir ami avec elle. Développer de la complicité. Jouer avec le petit dragon si mignon qu’il adorait déjà. Mais, il savait parfaitement que cela le rendrait heureux et que donc, elle ne le permettrait jamais. Quand vous êtes habité par le Mal, le bonheur n’est plus à votre protée…
Un lourd silence s’était installer, seulement briser par le bruit que le brun faisait en buvant la seconde poche de sang. Quand il la termina, il la mit avec la première et regarda la jeune femme. Ses yeux ambrés fixaient ceux azur du professeur. Il la remercia une nouvelle fois. Sa voix plus proche du murmure qu’autre chose, était vraiment fatiguée. Il s’excusa encore, même si rien ne pourrait réparer ses actes. Et, en baissant la tête, il lui dit qu’il n’était pas obligé de resté plus longtemps si il ne le souhaitait pas.
Après tout, il n’avait rien d’intéressant, et elle avait surement mieux à faire. Il attendrait là quelques heures le temps de reprendre des forces et il rejoindrait son lit. Il ne pourrait pas dessiner avant, facilement 4 jours. Il aimait bien s’évader par cette méthode, c’est pour ça qu’il avait choisi l’option art. Puis il se rappela qu’elle lui avait dit qu’il aurait un cours de cuisine avec elle. Si elle n’avait pas changé d’avis bien sûr… Vu le boulet qu’il était rien ne lui paraissait plus incertains. Il aurait bien aimé apprendre un peu la pâtisserie. C’est toujours doux les gâteaux, il pourrait en offrir aux personnes qu’il avait malmené … enfin… qu’elle avait malmené… Un faible sourire s’étira furtivement sur son visage. Comme si on allait la pardonner grâce à un gâteau…
Plus je la regardais et plus j'avais l'impression qu'elle avait un énooorme problème de confiance en elle. Pas qu'elle n'avait pas quelques bonnes raisons à ça mais il fallait avouer que ça m'agaçait un peu de voir quelqu'un se lamenter silencieusement sur ses malheurs plutôt que de chercher une solution ou de simplement se dire que ça irait mieux demain. Plus elle se laissait aller, plus son autre personnalité avait la place pour faire absolument tout ce dont elle avait envie.
Parce qu'entre elles, ce n'était pas une bataille de puissance physique ou magique. Non, c'était un combat psychologique. Et elle se laissait tellement manipuler qu'elle ne donnait pas du tout l'impression de se battre. Peut-être qu'elle avait déjà réellement abandonné. Si c'était le cas, elle ne valait pas du tout le temps que je perdais pour elle, effectivement. Pour se sauver, il fallait déjà commencer à avoir un peu de couilles pour soi-même comme disait papa.
En tout cas maintenant, j'étais un peu énervé et j'avais envie de lui flanquer une fessée dont elle se souviendrait. Sauf qu'elle souffrait déjà et qu'elle en aurait bien assez à faire avec ses pauvres pouces cassés même si elle était une vampire. Sans bonne nourriture, et je voulais dire par là du sang bien chaud et pleins de vitamines, elle allait mettre un temps à s'en remettre. Du coup, je ne pus m'empêcher de demander.
-Dites-moi, est-ce que vous chassez pour avoir votre dose de sang ?
Parce que vu comment elle avait baissé les bras, sérieusement, difficile de ne pas se poser la question.
-Quant aux excuses, elles sont inutiles, ce n'est pas vous qui m'avez agressée et ce n'est donc pas à vous de dire ces choses là. Si votre autre moitié est une catin, ce n'est pas votre faute, uniquement la sienne.
Ça aussi, ça me donnait envie de la fesser. Sa culpabilité que je sentais presque dans l'air avec sa tristesse et sa fatigue. Incroyable comme certaines émotions avaient une forte odeur. En plus l'odeur antiseptique de l'infirmerie, j'avais vraiment envie d'éternué maintenant et je me détournai pour le faire. Pouah, heureusement que je ne faisais pas comme grand frère, j'aurais eu honte. Fouillant dans mes poches, cela me rappela que j'avais un morceau de chocolat à manger pour retrouver mon vrai visage. Tiens, autant le faire de suite.
-Arrêtez de faire cette tête, on dirait que je vais vous enterrer vivante avec les pieds enfermés dans du béton bien dur.
Je croquais en deux ou trois coups de dents mon chocolat en ajoutant.
-Vous m'avez vu en femme, vous allez aussi me voir en homme. Je suis tellement plus sex quand je suis moi.
Une minute plus tard, je tombai à genoux pendant que mon corps changeait. Cela prit tout de même quelques minutes après lesquelles je toussai mais je savais clairement que j'avais retrouvé ma véritable apparence. Tant mieux ! Je me redressai, posant les yeux sur la vampire qui était toujours un homme par ailleurs. Je n'avais pas pensé à lui proposer du chocolat.
-Hum, en avez-vous besoin ?
Il m'en restait un petit bout. Si ça pouvait l'aider... Je lissai ma chemise, content de la remplir comme d'habitude et ajustai mes habits pour ne plus avoir l'air débraillé. On était bien quand on était soi, vraiment.
Messages : 200
Date d'inscription : 27/04/2016
Maison : "Orefia"
Rang :
Sujet: Re: Soins intensifs [PV Caleb] Ven 27 Mai - 17:40
Drakhys leva les yeux vers le professeur. Chasser… Il afficha une grimace. Il n’était pas un animal. Cela le répugnait et il en informa son interlocuteur. Elle balaya ses excuses. Il se dit que cela devait amuser l’autre de se faire ainsi nommer. Quand il observa la jeune femme, il remarqua qu’elle semblait énerver. D’une voix autoritaire elle lui intima de ne plus faire cette tête et le jeune homme pensa avoir mis le doigt sur ce qui énervait son enseignant.
Elle croqua dans un morceau de chocolat et Drakhys resta bouche bée devant la transformation. En effet il était loin d’avoir tort. Si c’était une belle femme quelques secondes auparavant, il avait maintenant devant lui un Apollon. Il en rougit. Ses cheveux bruns en bataille et ses yeux bleus azur. Sa peau blanche et finement musclé que sa chemise déchirée laissait apparaitre. C’était un spectacle tout à fait revigorant. Et il sut qu’il aurait bien des maux de se concentrer pendant les cours de cuisine. Sexy n’était pas le mot juste. Fantasmagorique semblait plus approprier car il était l’incarnation de bien des fantasmes. Mais le jeune homme se reprit.
Il refusa l’offre de Caleb. Pas de chocolat. En revanche, ce qu’il lui avait dit et son énervement apparent le travaillait, aussi, il préféra mettre les choses au clair. Il fronça les sourcils et quand il prit la parole, sa voix ne tremblait pas. Il restait poser dans son lit et sa voix restait sur le même ton. Mais on pouvait clairement y entendre de la frustration.
- Croyez-vous que cette vie m’amuse monsieur Volgris ?
Il continua en lui demandant s’il pensait réellement qu’il n’avait pas cherché de solution. S’il n’avait fait que subir sans broncher. Il lui apprit que c’était ses propres parents qui avaient introduit ce monstre dans son corps. Que des parents qui aiment leur enfant ne font pas ça. Il le protège et ce, au péril de leur vie peu importe les conséquences. Qu’il avait parcouru des milliers de kilomètres, et un nombre incalculable de livres dans le but de comprendre et de l’extraire. Mais qu’elle prenait systématiquement le contrôle à chaque début de réponse. Qu’il avait rencontré des centaines de personnes et que la plupart finissaient en cadavre si jamais ils osaient prétendre détenir la moindre information. Que pendant plus de 250 ans, il n’avait jamais pu nouer la moindre relation avec qui que ce soit, car elle veillait à ce qu’il reste isoler. Qu’il était fui par ceux qui avaient la chance de rester vivant. Que partout où il allait, elle semait des cadavres derrière lui et qu’il devait vivre avec ça.
Alors oui, aujourd’hui, il était quelque peu résigné, mais il ne supportait plus que des gens meurent par sa faute. Car c’était bel et bien la sienne. Quoi que puisse en penser le reste du monde.
Après son monologue, ou il avait planté ses yeux ambré dans ceux azur de l’enseignant, il soupira et passa une de ses main bander dans ses yeux en se laissant retomber sur le coussin.
- Je suis là précisément dans l’espoir de trouver une solution…
C’était son ultime essaie. Par chance c’était elle-même qui l’avait conduit ici, mais ça restait suspect et il devrait rester sur ses gardes…
Enervé, non mais exaspéré, pas mal oui. Après, oui, ça pouvait faire un bon moment qu'elle devait vivre avec cette entité mais... Bref, je n'avais pas envie de m'éterniser sur ce sujet avec elle, ça commençait à être lourd et puis au final, ce n'était vraiment pas mon problème. D'ailleurs, j'étais là pour enseigner, pas pour faire le psychologue ou autres. Je me trouvais déjà trop gentil de faire tout ce que je faisais, ça n'allait pas du tout avec ce que j'étais sensé être.
Par contre, qu'elle me mate aussi outrageusement... Qu'est-ce qu'elle avait, elle me trouvait mignon ? Pas de bol pour elle alors parce que je comptais bien la torturer avec ça pour les prochaines fois où je la verrais. Comment ça, sadique ? Bien sûr que j'en étais un, n'oublions pas dans quel monde je m'épanouissais certainement.
-Heureusement que cela ne vous amuse pas, sinon, vous feriez une folle furieuse.
Et c'était peu de le dire. Je levai cependant un sourcil à son histoire. Sans blague, ses parents lui avaient fait ça ? Ça me rappelait un manga que je lisais avec un débile aux cheveux blonds. Pouah, si déjà de base, elle n'avait pu faire confiance à ses vieux... Et elle vivait ça depuis 250 ans. Ouais, ça pouvait paraître court et long à la fois comme temps. Sûrement que pour quelqu'un de si sensible, c'était réellement trop long. Après, que l'autre l'ait empêché de trouver des solutions, ça n'avait rien de très surprenant. Si elle trouvait son hôte confortable et facile à manipuler, pas de raison qu'elle cherche à en changer.
Elle cherchait encore une solution. Elle n'avait pas compris que le mieux à faire, c'était de s'allier avec l'autre, peu importait les dégâts que cela causerait. Il valait mieux être noir, sanguinaire et vivre que survivre comme elle le faisait. Elle se perdrait un peu mais elle serait sans doute bien plus intéressante.
-Alors cherchez, cherchez. Mais sachez que je ne pense pas que vous preniez le problème dans le bon sens, mademoiselle Andar. D'ailleurs, j'ai une question : vos parents sont-ils encore en vie ?
Peut-être que je ne devrais pas poser la question mais j'étais un petit curieux et je l'assumais, c'était certain. Je redressai inutilement ma chemise déchirée... Au moins, ça me donnerait l'occasion de faire des courses avec papa, il avait bien besoin de nouveaux vêtements pour plaire à maman. Surtout qu'elle lui avait tué l'un de ses pantalons et l'une de ses chemises.
-Parce que j'ai un peu menti tout à l'heure. Mon papa adoptif est bien vivant et présent à Esperanza. C'est le professeur de français, monsieur Néfir Onyx. Il était très grognon ce matin mais ça doit aller mieux.
Je m'étirai.
-Vous devriez vous reposer maintenant. Je reste jusqu'à ce que vous vous soyez endormi.
Je m'allongeai dans le lit tout proche, sur le côté pour garder un œil sur elle.
-Oh, dernière chose à propos de mon sang : il se change en pierre précieuse dès qu'il ne s'écoule plus dans les veines. Donc, si vous en aviez "bu", vous vous seriez retrouvé avec des grenats et des rubis dans la gorge. Très loin de ce dont vous aviez besoin, n'est-ce pas ?
Je ricanai en passant une main dans mes cheveux, puis je restai sagement silencieux en agitant ma queue lentement - elle avait fini par apparaître, rien de bien surprenant - me retenant de chantonnant une berceuse draconique. Je lui aurais cassé les oreilles si j'avais fait ça. Ah, les élèves... Je sentais qu'il n'avait pas fini de me faire baver, tous !
Messages : 200
Date d'inscription : 27/04/2016
Maison : "Orefia"
Rang :
Sujet: Re: Soins intensifs [PV Caleb] Mar 31 Mai - 17:51
Il faudrait qu’il réussisse à garder le contrôle le plus longtemps possible, mais l’omniscience de sa doublure l’empêchait de faire quoi que ce soit dans son dos. Alors qu’elle n’avait pas ce problème-là, elle. Le jeune homme ne compris pas où il voulait en venir quand, après lui avoir raconté son histoire, il lui avait dit qu’il ne prenait pas le problème dans le bon sens. Quel était donc le sens dans ce cas ? Y en avait-il plusieurs d’ailleurs ? Cela le laissa perplexe. Quant au fait que ses parents soient toujours de ce monde…. Tous les souvenirs qu’il avait deux étaient extrêmement flous, car lointain. Mais des flashs qu’il arrivait parfois à revivre, il y avait toujours beaucoup de sang et de hurlement. Mais il ne savait si c’était ceux de ses parents, ou ceux d’autres victimes de son parasite. C’est pourquoi, il ne put qu’hausser les épaules pour signifier au jeune homme au regard azuré qu’il l’ignorait.
Il ne put s’empêcher d’être étonné du changement qui opérait dans son langue quand le jeune homme parlait de son père, « adoptif » visiblement. Il retrouvait dans ses paroles l’adorable petit dragonneau qu’il avait rencontré plus tôt. Il lui sourit chaleureusement. Il ne lui répondit qu’un simple « ho ! » quand il lui apprit qu’il avait omit de préciser qu’il avait un père adoptif vivant et même présent ici. Après tout, il n’était pas obliger de lui raconter toute sa vie comme il venait à peu près de le faire lui-même. On avait tous des secrets. Il n’avait pas encore eu l’occasion de rencontrer le professeur de français… Ou peut-être que si, quand il y avait eu l’altercation dans les jardins. Il y avait pas mal de professeur à ce moment-là, peut-être était-il parmi eux. Drakhys ne saurait le dire, il n’avait pas été conscient très longtemps et personne n’avait sa forme d’origine…
Une chose était sûre, Caleb semblait vraiment beaucoup aimer son père. Sans doute que si il était née dans une autre famille, lui aussi aurait adoré son père. Mais au vu du peu de souvenir qu’il en avait et surtout vu la chose qu’ils lui avaient collé dans le corps, il les considérait pas vraiment comme des parents… Proche ou lointains d’ailleurs…
Alors qu’il s’était étirer, il avait pris place dans le lit à côté du sien affirmant qu’il resterait jusqu’à ce qu’il dorme. Il allait lui dire que ce n’était pas nécessaire, mais il était déjà installer et le fixait. Cette proximité soudaine le perturbait un petit peu. Non, ils n’étaient pas l’un sur l’autre, cependant, il lui aurait suffi de tendre le bras pour l’effleurer. Il déglutit et lui sourit, mi-figue mi-raisin. Ça pour sûr, il lui faisait de l’effet, et fantasmer sur son prof c’était vraiment kitch mais là… La chemise déchirée, allongé nonchalamment, se passant la main dans les cheveux en riant sur ses explications. Explications qu’il calcula à peine d’ailleurs.
Il s’était lui aussi mit sur le côté, et regardait le brun en silence. Il regarda le balancement de sa queue de dragon qui déplaçait de son dos. Ca aurai pu paraitre étonnant mais plus rien n’arrivait à le surprendre maintenant. Son monde était à présent baigné dans l’étrange et il s’y plaisait pas mal. Il commençait à avoir chaud, était-ce la fièvre ou bien sa présence, il n’en savait rien.
- Merci d’être resté près de moi.
Cette douce chaleur en lui c’était surement ce que l’on pouvait ressentir quand on savait que quelqu’un veillait sur vous. Même si c’était qu’un court instant, il était vraiment reconnaissant au jeune professeur de lui avoir donné l’occasion de ressentir ça au moins une fois dans sa vie. C’est les yeux mit clos et un léger sourire aux lèvres qu’il commença à plonger dans l’inconscient, plus fatiguer qu’il ne le croyait. Son visage détendu et son expression sereine, ainsi endormit au milieu de drap immaculé il offrait une impression d’innocence pure.