Donc mon larbin partage sa chambre...

Elle était retournée chez elle. Sur cette terre désolée. Enfin qu’elle avait laissé désolée plutôt. Elle n’avait fait que passer en coup de vent. Elle était restée sur place que quelques heures. Moins de temps qu’il n’en avait fallu pour y aller d’ailleurs. Elle avait contemplé se qu’elle avait fait. Ce qu’elle avait laissé. La nature avait largement repris ses droits depuis belle lurette, mais à cause des températures très basses, il y avait tout de même peu de végétation. Et au vu de la période dans laquelle on se trouvait dans l’hémisphère nord, tout était recouvert de neige.
Elle avait longuement déambulé au milieu des ruines pour atterrir au milieu de la plus imposante. Elle passa dans les diverses pièces. Il ne restait plus que le bas des murs pour les délimités. Au milieu des tas de grava, de neige et de bois en pagaille, son pierre avait heurté quelque chose. Le bruit que cela avait fait l’avait intrigué, car ce n’était ni le bruit de la pierre raclant la roche ni celle un peu mat du bois, c’était autre chose. Elle s’était penchée et avec plongé ses doigts dans la matière glaciale et froide qu’était la neige. Elle en ressortit un petit morceau de porcelaine. Elle le tourna entre ses doigts. Ce n’était qu’un fragment et pourtant il était au combien charger de souvenirs. Blanc, et doré avec des petites fleurs rosées dessinées dessus, peinte à la main… C’était le service à dinette de son enfance. Il ne lui restait que peu de souvenir de cette période, mais cette petite dinette était gravée dans sa mémoire. Elle serra le petit bout qui lui entailla la main. Elle continua d’avancer, ses pas aussi lourds que son cœur. Elle entra dans une autre pièce. Il y avait du mobilier à demi calciné. Elle fit un pas en avant et marcha sur quelque chose qui se brisa. Un morceau de verre il lui sembla. Elle leva la tête au ciel et se mit à pleurer. Elle tomba à genoux et pleura encore et encore dans ce silence de mort ou seul le vent était témoin de son désespoir. Quand finalement les larmes se tarirent et ses hoquets se calmèrent. Elle décida qu’il était tant de rentrer. La route serait encore longue et ils y avaient des gens qui l’attendaient. Elle se remit sur ses pieds et pivota et de nouveau elle marcha sur les bout de verre. Elle finit par consentir à baisser les yeux dessus, dégageant son pied. Elle se baissa et se saisit de ce qui se cachait sous les éclats. Une gravure. Pour moitié brisée. En fait il ne restait que le haut de cette gravure. Mais elle pouvait y distinguer deux visages. Ils ne souriaient pas. Ils semblaient formels. Elle serra le bout roche finement ciselé et se décida enfin à rentrer.

Le voyage de retour avait pris plus de temps que l’aller. Sans doute qu’elle ne se sentait pas aussi légère qu’elle l’aurait cru. Ça lui faisait du bien de revenir. Elle ne s’était absentée que 3 jours pourtant. Elle ne pouvait guère plus à cause de son travail… Et puis ça avait été largement suffisant. Traversant les couloirs de l’établissement elle se dirigeait vers les dortoirs. Le petit bout de porcelaine et de roche niché au creux de sa poche. Elle portait un pantalon noir avec des motifs rouges. Très près du corps. Et au-dessus, un sweet noir également avec une capuche et une poche kangourou. Bien entendu c’était la tenue nichant le démon qu’elle portait.
Elle entra dans le couloir où se trouvait sa chambre quand elle sentit ses vêtements frémir avant de se retrouver à poil, sa combi et le contenu de ses poches dans les bras.

- Mais meurdeuh !

Elle courut jusqu’à sa porte qu’elle ouvrit à la volé avant de la refermer et de s’y adosser. Est-ce qu’il y avait des gens dans le couloir ? Aucune idée, elle n’avait pas du tout fait attention. Elle leva la tenue devant elle, la gratifiant d’un regard assassin.

- Hey ! on avait un accord, si je ne portais pas de sous-vêtements tu devais m’obéir, c’est quoi ton….

Elle tourna la tête avec une lenteur hallucinante. Un son l’avait interpellé, celui du crayon frottant sur le papier. Là, sur le lit d’Aleks, tranquillement et même confortablement installé, Sael Neri devait allégrement profité de la vue. Elle jura à en faire pâlir le pire des chartriers et après avoir récupérer des vêtements dans son armoire, alla s’habiller dans la salle de bain. Une fois vêtue d’une culotte et d’une chemise pas très bien boutonnée, elle ouvrit avec une très grande délicatesse la porte de la salle de bain qui alla se fracasser contre le mur. La poignée de la porte forma un trou dans le placo du mur.
Donc si elle s’était retrouvée à poil c’est parce-que Yentra avait eu la frousse. Bon il avait morflé mais il n’était pas le seul, hein. Et visiblement il n’avait pas très envie de remettre le couvert, et il n’était pas le seul là non plus. Elle prit une grande inspiration avant d’offrir son plus beau sourire.

- Monsieur Neri… Bienvenue…

Oui c’était un tout petit peu ironique. Il s’était installer comme chez lui, mais elle se faisait violence. Cette fois elle n’ignorait plus qu’il était un prof… Hélas… Elle alla poser sa combi et les deux vestiges de son passé sur son bureau avant de relever les yeux sur le blond. Il devait sans doute être là pour lui infliger une punition… Certes qu’elle avait mérité mais déjà reçu, pas de sa part mais tout de même… Sword lui avait conseillé de ne pas aller le trouver d’elle-même et d’attendre, ce qu’elle avait donc fait et nous y voilà. Elle le fixait déjà depuis de longues secondes. C’est que, ce n’est pas forcément facile à sortir…

♦Tu vas pas faire ça ?♦
♣Je vais faire ça…♣
♦Tu ne PEUX PAS faire ça♦
♣Bah… si…♣

- Je vous présente mes plus plates excuses, professeur…

Ces décennies passées au pays du soleil levant avaient repris le dessus et elle s’était inclinée bien bas. Et selon les codes de là-bas, plus vous montrez votre nuque, plus vous présentez votre respect. Bon, elle n’était pas à genoux et il ne fallait pas non plus y compter. Mais c’était déjà un début… Amer… Mais un début…

(c) Codage par Crimi - Epicode

Donc mon larbin partage sa chambre...

Personne ne lui avait demandé de se pointer chez elle. Ca faisait pas deux minutes qu’ils étaient dans la même pièce que déjà il l’a gonflait. Mais chose rassurante, ça semblait tout à fait réciproque. Non seulement il manquait cruellement d’éducation mais en plus c’était un j’m’enfoutiste appliqué. Et pourtant question éducation Drakhys pouvais pas trop avoir de référence. Cependant, la base était quand même « bonjour » « au revoir »…
Elle leva les yeux au ciel en étant toujours baissé, histoire que ça passe inaperçu. Bah voyons. Silence. Elle se redressa et le fixa d’un œil vide. Ah ? Il avait besoin de raison maintenant ? C’est bien il y avait de l’évolution…
Elle l’écouta sans l’interrompre. Levant juste un sourcil étonné. Donc s’il n’était pas là pour ça, c’est que ceci n’était pas associé à une punition… Donc pouvait-elle associé ça à un cours ? « A domicile » ? Elle secoua la tête, désespérée. La méthode de recrutement était à l’image parfaite de ceux qui dirigeaient cette école. Complétement tordu. Y avait-il un prof « normal » ici ? Et par normal, je n’entends pas un humain hein… Juste un enseignant qui ferait son boulot avec application. Sans être un connard fini ou un égocentrique démesuré ? Elle eut une pensé pour Ryan… Mais non, il couche avec ses l’élèves donc non… Même si c’était agréable.

Donc une toile aussi grande qu’elle. De 15 couleurs… Elle n’avait pas le matériel. Déjà une toile aussi grande qu’elle ça coutait des soussous et elle préférait économiser pour son violon. Et la peinture, surtout de qualité, n’était même pas abordable. Elle leva une nouvelle fois les yeux au ciel sans se cacher cette fois. Elle n’avait peut-être jamais eu de cours jusque-là, mais faut pas être né de la dernière pluie pour savoir que le noir et le blanc sont des contrastes…
Elle réfléchit, les peintures elle pouvait aller se servir dans la salle d’art. Il y avait ce qu’il fallait. Elle partit revint en moins de 2 minutes. Elle avait pris plusieurs tubes ainsi qu’une palette. Elle n’avait rien demandé à l’enseignant, de toute façon, il ne voulait clairement pas l’entendre parler. Elle se tapota les lèvres du bout de l’index, réfléchissant quant au support qui restait toujours un problème. Ses yeux se posèrent le mur au-dessus de son lit. Y’avait de la place et c’était vierge de quoi que ce soit sinon d’une couche de blanc. Ce serait tout à fait parfait. Elle monta sur le lit après avoir retiré ses ballerines. Dos au blond elle scrutait le mur.
Abstrait… Elle ne donnait jamais dans ce domaine-là. Elle faisait du figuratif. Comment se libéré de se quelle voyait ? Elle lâcha un long soupir. Elle regarda sa palette ou elle avait fait plusieurs noisettes de différente couleur. Elle trempa son doigt dans le jaune et décida de se lancer. Elle n’utilisa pas de pinceau, toute façon elle n’en avait pas et ceux de la salle d’art étaient trop abîmé par les élèves peu soigneux.

Entrainée par ce qu’elle est en train de faire, elle ne prêtait plus aucune attention à ce qui se passait autour. Elle avait décidé de se plier à « l’ordre » de l’enseignant. Elle n’avait pas le cœur de se battre. Elle était fatiguée de son voyage et il lui offrait la possibilité non seulement de se vider l’esprit mais en plus d’expérimenter quelque chose de nouveau. En fait, mit à part sa présence, tout était positif. En revanche si il voulait quelque chose de qualité, il ne fallait pas qu’il s’attende à ce qu’elle respect le délai. Tant pis si elle prenait un coup de pied au cul, mais travailler sous la pression ne donnait rien de bon chez elle.
Ses doigts naviguaient sur le mur. D’abord lentement puis peu à peu de plus en plus vite. Faisant de nombreuses navettes entre la palette de couleur et le mur. Drakhys était parfois sur la pointe des pieds, tantôt accroupit. Les couleurs se mélangeaient dans ce qui semblait d’abord un joyeux bordel. Il faudra être patient pour le rendu final. Rome ne s’était pas faite en un jour.
La blonde se perdait dans son travail et commença à chantonner tout en continuant de mélanger les couleurs, encore et toujours plus.

(c) Codage par Crimi - Epicode

Donc mon larbin partage sa chambre...

Fredonnant toujours sa petite mélodie, Drakhys avait oublié qu’elle n’était pas seule. C’est d’ailleurs la voix nasillarde du prof qui sembla la ramener sur terre. Elle en sursauta presque. Elle ne le regarda pas d’un ton dégager elle émit juste un léger.

- hum-hum

Trop long, bah écoute si t’es presser personne ne te retiens mon petit père. La porte est juste là à droite. Trop brute à cause du manque de matériel ? Il l’a lançait sur de l’impro et attendait quelque chose de bien précis ? Mouai… Elle continua tout de même. Histoire de ne pas laisser son mur à moitié peint… Et puis finalement à elle ça lui plaisait bien. Elle avait utilisé le bout de ses doigts et parfois même ses griffes pour obtenir des petites touches de couleur très précise.
Après ce long voyage et cette peinture, elle était vraiment HS. Elle s’éloigna du mur et descendit du lit. Elle posa sa palette sur le bureau et se passa le revers de la main sur le front. Ca laissa une grande trainé de peinture sur ce dernier d’ailleurs. Mais au milieu des autre taches ça passait presque inaperçu. On aurait presque cru qu’elle s’était noyée dans son œuvre. Elle jeta encore un coup d’œil au mur.
Avec le recule elle se demanda si c’était bien de l’abstrait… Mais ne pouvait-on pas interprété chacun quelque chose de différent dans de l’abstrait ? Chacun voyait ce que lui seul pouvait imaginer. Pour sa part, elle avait l’impression que son énergie s’était perdue dans un ciel orageux. C’était assez troublant.
D’un regard fatigué elle avisa le croquis de l’enseignant. Elle grimaça. Et c’est lui qui se plein qu’elle fait dans le brut ? Et bah… Elle plissa les yeux pour bien regarder. Il l’a prenait pour une poupée russe ou quoi ? Elle avait envie de rire. Surement la fatigue.

- Bien… c’est une peinture, c’est de l’abstrait, les couleurs y sont, et c’est bel et bien aussi grand que moi. Bon pour le temps… Je ne travaille pas sous pression…

Sa voix était fatiguée. On pouvait largement sentir la lassitude dans ses propos. Elle l’observa un instant.

- Dites… Quand on veut un petit parapluie rose à poids vert… On ne demande pas juste quelque chose pour s’abriter… Si vous êtes déçu, soyez plus précis dans vos demandes…

Elle partit à la salle de bain pour se laver les mains. Elle n’avait même pas levé la voix. Elle était juste souler et fatigué. Elle n’avait qu’une envie qu’il foute le camp et qu’elle puisse aller se coucher. Elle revint de la salle de bain après avoir effacé les traces de peinture de son visage.
Elle se laissa tomber sur le lit à côté du blond et posa ses coudes sur ses genoux, regardant le mur sur lequel elle venait d’étaler tant de peinture.

- Je n’ai pas de matériel de peinture. Je ne peints pas, c’est la première fois…

Sa voix était plate, sans aucune émotion. Elle ne cherchait pas à se trouver une excuse. De toute façon une excuse de quoi ? Elle savait parfaitement qu’il pourrait mieux faire. Il devait bien être enseignant pour quelque chose non ? Elle finit par ramener ses jambes près d’elle et après avoir croisé les bras elle posa les bras dessus.

- Et je ne pas une artiste, je n’ai pas cette présomption, je veux juste progresser…

Elle avait murmuré ses mots. Comme elle le connaissait, elle ne lui apprenait sans doute rien et il n’allait pas ce gêné pour bien l’enfoncer là-dessus. Tellement prévisible… Qu’il fasse…Elle était vraiment épuisée. Elle était même trop fatiguée pour vouloir manger. Ça tête tomba légèrement sur le côté, elle le fixait. Il n’arriverait pas à la faire sortir de ses gonds. Trop fatiguée, trop molle. Elle devait vraiment ressemblé à un cadavre avec ses cernes et ses cheveux a moitié en bataille. Elle n’en avait rien à foutre. C’était lui qui était venu, alors il devait s’attendre à la supporter coute que coute. Elle lâcha un soupir. Elle se serait damnée pour être dans les bras musclé et surtout bien chaud de Ryan. Elle sourit vaguement à cette idée.

La peinture de Drakhys:

(c) Codage par Crimi - Epicode

Donc mon larbin partage sa chambre...

Une tache… C’était lui la tâche. Et elle aurait bien aimé l’étaler. Cependant… Trop fatiguée. Vraiment trop. Elle ne releva pas, elle enregistra cependant. Pas prête d’oublier. Nom de Dieu ce qu’il pouvait être irritant ce type. Elle lui donnait l’impression qu’il voulait que le monde entier ne voit qu’à travers ses yeux. Il fallait que tout le monde fasse précisément ce qu’il attendait alors qu’il ne disait même pas ce qu’il voulait. Vraiment, c’était rageant. Surtout quand on venait de ce défoncer la rondelle et qu’on en prenait plein la gueule par la suite. Il se prenait pour qui ? La vilaine marâtre dans cendrillon ? Franchement c’était exactement ça… Dommage qu’il gâche ça beauté en ouvrant la bouche.
Elle le regardait sans aucune expression sur le visage, le laissant parler puisqu’il aimait tellement ça. Enfin il ne disait pas beaucoup de chose, mais du moment qu’il pouvait trainer les autre plus bas que lui il semblait content. Et bien… Qu’il continue, si c’est ce qui l’excite tellement.
Sa mère ? Elle le regarda avec une haine à peine dissimuler. Qu’il laisse sa mère là où elle était sinon il finirait comme elle… Elle préféra partir se débarbouiller histoire de se calmer un peu.

Quand elle revint il l’assomma encore d’un tu es stupide. Il ne savait pas faire autre chose ? C’était lassant. Elle n’avait même pas envie de se battre, pas l’envie pas la force de toute façon ? Elle planait un peu, comme si elle avait fumé de l’herbe. Mais non elle ne faisait pas ce genre de chose. Et elle se gardait bien de se nourrir sur ceux qui avaient cette odeur-là.
Elle releva ses yeux cernés sur le blond et haussa les épaules. Elle ne savait plus, elle s’en fichait, elle voulait juste dormir, elle irait chercher du sang plus tard, à l’infirmerie, ou peut-être sur Ryan si elle avait encore assez de force et si il était de bonne humeur. Rien n’était moins sure.
Elle ferma les yeux espérant qu’il foutrait le camp, quand elle le sentit la soulever. Choquée, elle se demanda ce qu’il allait encore lui faire pour la martyriser.

- Hey ! Mais, lâche-moi ! C’est…

La tête contre son épaule, si prêt de son cou, ça sentait bon… Elle secoua la tête et s’apprêtait à de nouveau protesté avec véhémence quand il lui intima l’ordre de la bouclé. Il avait protégé le mur avec une fine couche de glace. Bah tien…. Il prend le soin de protéger un barbouillage ? Ça devait pas être si laid que ça alors… Elle le laissa faire. Si jamais il venait à se fâcher comme la dernière fois, faible comme elle était à cet instant, rien ne la sauverait. Pas même l’intervention inopiné du dragon noir. Et la menace qu’il faisait planer sur son âme la dissuadait pour l’instant de faire des bêtises.
L’odeur du sang, dilatèrent ces pupilles. Oulaaaa.

- Attend, si je…

Bon bah ferme ta gueule et bois…. Il lui avait collé la blessure sanglante sous le nez. Mettez un steak sous le nez d’un affamé et vous n’aurez pas à attendre longtemps avant qu’il ne le dévore. Là, c’était pareil. La soif était trop grande. Tant pis pour les conséquences. Elle attrapa son poignet et planta ses crocs dedans avant d’aspirer le sang. Ca ne devait pas être… Trop… Douloureux pour lui. Mais un petit peu quand même. Elle ne mit pas longtemps avant de subir l’emprise du passé de l’ange.
Cependant, elle était encore sous cette emprise quand il l’endormit avec son pouvoir. Et ça lui donna l’impression que ça durait plus longtemps.

Elle vit les élèves de la classe d’art. Il y avait Maks. Elle ressentit un fort sentiment de protection. La vision changea et il serrait une silhouette trop floue pour qu’elle puisse discerner les traits mais c’est ce sentiment de bienêtre et d’amour qui la marqua. Suivit par un déchirement sans nom. Un bâtiment en feu et l’envie de tout bruler et tuer. L’ivresse et les orgies. La fureur quand elle l’avait attaqué et la douleur… Une petite tête couverte de cheveux bleus en bataille avec une adoration sans borne dans les yeux…

Elle se réveilla dans le même état que quand Caleb l’avait rendu ivre. Les se frotta les yeux et les ouvrit. Elle papillonna légèrement avec de se redresser sur son lit. Le mur était toujours peint mais plus loin. Il avait tiré le lit. Elle se dégagea des couvertures et fronça les sourcils. Ce n’était pas à elle ça… Ses habits couverts de peinture étaient au sol et sur elle, une simple chemise. Sa chemise. Elle se passa une main sur le visage en souriant. Finalement, l’éternelle casse couille était plus dévouée à ses élèves qu’il ne voulait bien l’admettre. Elle se leva et voulant aller prendre une longue douche chaude se figea devant son bureau. Les fragments de son passé étaient toujours poser dessus mais ils n’étaient plus seuls. Elle s’approcha et regarda le matériel de peinture de qualité qui y était rangé. Et un carnet de croquis. Elle souleva la couverture et lit les mots qu’il avait tracés dessus. Ses yeux se posèrent sur la poupée russe qu’il avait faite d’elle puis sur l’autre dessin qu’il avait laissé. Elle le prit et le fixa pendant de longues minutes. Elle reposa le papier sur son bureau, un sourire sur le visage.

- Compte là-dessus…

Elle se dirigeât vers sa salle de bain avec la ferme intention de se laver de tous ses souvenirs. Si seulement c’était possible. Cependant, comme pour les autres recueillit jusque-là, elle les confia à sa partie ténébreuses afin que si certain étaient tenté de rentrer dans sa tête, qu’ils ne puissent pas tomber dessus facilement.

(c) Codage par Crimi - Epicode