Vivien avait vraiment hâte de pouvoir voler avec Saël, ce serait sûrement le moment le plus inoubliable. Quant au fait que le blond soit déjà d'accord pour toucher ses ailes... En fait, le demi-elfe se rendait compte que si l'ange voulait le toucher de partout, eh bien il pourrait. Ce qui était une pensée assez étrange quand même, pourquoi Saël aurait envie de faire cela de toute façon ? C'était totalement inutile et stupide de penser cela.
Mais un jour, promis, je le laisserai me toucher les ailes. En espérant que je ne gémirais pas trop.
Par contre, pour la suite... Pas possible de faire à manger chez Saël, ce qui l'étonna pas mal. Il eut le temps de voir que le frigidaire était rempli de boissons alcoolisées. Le blond était donc du genre à aimer faire la fête. Il y avait aussi des fruits. Il imagina malgré lui Saël, dans son canapé, à manger des tas de fruits tout en s'abreuvant de vodka ou de sangria. Et il retint un rire. Cela ferait un petit dessin caricatural... Il espérait que ça ferait rire le blond s'il lui montrait un jour.
-En balade ? Avec toi, toujours ! Sortir pour voir ailleurs ? Evidemment que je suis partant !
Il remit son manteau le plus vite possible. Il ne demandait même pas la destination, il savait que son sauveur allait forcément lui montrait plus que ce qu'il connaissait déjà. Il revint rapidement bien habillé, prit la main tendue, se collant ensuite à Saël.
-Parfaitement prêt, capitaine. Emmenez moi où vous voulez.
Et il rigola alors qu'ils s'envolaient. C'était vrai qu'il faisait plutôt froid dans le ciel mais ça ne l'empêchait pas du tout d'apprécier le vol. C'était une telle liberté et il n'avait pas l'impression de ralentir Saël en plus, c'était chouette. Il adorait cet instant, il pouvait être avec le blond, vraiment rien qu'eux... Et puis le ciel qui changeait autour d'eux, la nuit qui se montrait, si splendide... Il constata qu'ils avaient énormément survolé la mer pour finir... Normalement, en Italie, non ?
En tout cas, le monde est magnifique vue de haut. Je ne cesserai jamais de le penser. -On va manger des lasagnes ou de la pizza ? Pourquoi l'Italie ?
Sa curiosité s'était réveillé.
-Il paraît qu'il faut à tout prix voir Venise. Mais je ne comprends pas trop en quoi cette ville est romantique.
Bien, au moins il est toujours content lui, va emmener un autre con de la section art … ils seraient capables de me gonflé tellement que je finirais par les balancer au milieu du pacifique. Je n’ai pas fait d’effort sur ma tenue personnellement, ma chemise me suffit et puis un jean c’est très bien, la classe réside dans la simplicité. Ou dans le fait d’être trop attirant pour qu’on se souci de l’emballage … et là sur ce point Vivien me bat.
-Attention, je pourrais te prendre aux mots.
Si j’ai droit de le faire balader quand je veux, je pourrais l’emmener avec moi pour un petit tour du monde en plein ciel. J’ai serré mon gamin dans mes bras, venant glisser ma tête dans son cou… j’ai envie d’y mettre un suçon, que tout le monde sache qu’il m’appartient et surtout les autres qui lui font des câlins.
- Accroche-toi bien.
Ais je soufflé en me retirant pour m’envoler. Je fais exprès de le garder dos a moi, je veux qu’il puisse profiter du spectacle et surtout de l’eau en dessous. Ou je veux … si seulement j’avais réellement cette possibilité, je pourrais t’emmener chez moi et ne jamais te laisser partir, on se ferait une maison dans le coin et on ne partirait plus juste … nous deux… toujours…
-Regarde.
Ne pas s’égaré, plutôt lui laisser voir le reflet du coucher de soleil sur l’océan et descendre pour lui permettre de le toucher s’il le veut.
-Parce que Mana est la meilleure des cuisinières.
Avais-je soufflé en souriant … ah ma mana… Je sais, je devrais dire mama, mais j’étais petit et pas réellement italien moi à l’ origine, et puis, je suis le seul à l’appeler comme ça.
-Quand j’ai quitté mon monde la première fois, je suis « tombé » en Italie. Et c’est cette femme qui m’a reçu …
Chaque fois que j’y repense, j’ai envie de rire …
-Je suis tombé a travers son toit, heureusement pas très solide a l’époque, et directement, dans son plat de nouille.
Et cette fois ne fait pas exception.
-J’ai ai mis de partout, sur les murs, la table, mes cheveux, les siens, sur mes ailes … s’était comme une guerre des pates dans la maison. Quand je me suis redressé, elle a commencé à me gronder en italien mais … moi je n’en parlais pas un mot …
Je n’ai encore jamais raconté ça, mais je sais qu’il est curieux mon gamin et puis, j’aime ce souvenir.
-Et puis pendant qu’elle râlait elle c’est approchée et je peux te dire que je faisais pas le fier face a sa cuillère en bois …
Aujourd’hui non plus … ça pique.
-Elle m’a retiré toutes les pates de ma tête et mes ailes comme si s’était normal, en continuant de râler. Puis, quand elle a eut fini elle m’a essuyé le visage avec un torchon. Elle ne cessait de répéter « mama »… Les premiers mots que je lui ai dit s’était « merci mana ». Ça l’a fait rire et elle m’a demandé si je parlais Italien, voyant que je ne réagissais pas, elle m’a signé « manger » Et depuis, elle est ma seconde maman, je vais la voir parfois quand je m’ennuis ou qu’elle en a envie.
Pourquoi Venise est romantique … comme question…
-Je suppose que c’est due aux gondoles, tu t’assois dans une gondole et un homme pousse doucement sur un bout de bois pour te faire avancer, tu as tout le temps de profité du voyage et de pouvoir discuter calmement au son de l’eau en dessous. Puis, si c’est fait au bon moment, tu peux voir la lune apparaitre au bout du chemin, ça te donne l’impression d’être dans le ciel.
Vivien rit. Comme s'il avait peur que Saël le fasse. Il pouvait bien l'emmener où il voulait, ce serait toujours un plaisir de découvrir le monde avec le blond. Son sauveur lui donnait tellement l'impression qu'il était précieux en plus qu'il ne pourrait pas lui refusait grand chose, il en était conscient. Sans doute que c'était ridicule quelque part mais c'était comme ça... D'ailleurs, il frissonna de sentir le souffle à peine tiède de l'ange dans son cou au début du vol pour s'y accoutumer ensuite.
-C'est superbe, Saël... J'ai envie d'effleurer les vagues, tu sais... Je n'ai encore jamais aller été à la plage, tu sais... Comme je ne sais pas nager. On ira ? Quand il fera plus chaud... Comme je le préviens en avance, ça devrait bien se passer... Et il trouvera le temps. Je vais devoir m'acheter un vrai agenda, je me rends compte. Parce qu'entre les cours, le travail et Saël... Je ne veux rien rater. Surtout avec lui. -Qui est Mana ?
Et là, Vivien eut droit à une chose qu'il ne se serait pas attendu à avoir dès maintenant. Saël lui dévoilait sans fausse pudeur des morceaux de sa vie. Complètement à l'écoute malgré les bruissements du vent, le demi-elfe buvait les paroles du blond, oubliant complètement de regarder la mer. Son regard revint tout de même un peu sur la terre quand elle se montra vraiment mais son esprit restait concentré sur les mots du blond. Celui-ci ne devait même pas se douter de l'émotion que ça devait faire jaillir dans Vivien.
Il me donne le droit à moi de vraiment le connaître... Je l'adore. -Donc, tu n'es pas de cette dimension ? Comment était ton ancien chez toi ? En a-t-il un tableau ?
Plusieurs fois, Vivien rigola à cause de l'histoire de Saël, l'imaginant sans mal atterrir sans le vouloir sur une table... Les spaghettis qui avaient dû rendre ses cheveux orange. Il imagina cette femme qui aurait dû simplement jeter l'ange hors de sa maison mais qui l'avait au final convié à sa table. Elle devait être quelqu'un de bien. Il rigola encore à cause de la menace avec une cuillère en bois. Il était certain qu'il allait beaucoup l'aimer en plus. Saël en parlait avec tellement d'affection dans la voix, tellement de tendresse.
Il fallait dire que la femme avait été adorable avec lui. Le demi-elfe était heureux que la première rencontre de son ange se soit bien passé. Il avait eu un repère doux et solide. Un endroit où il se plaisait à revenir.
-Elle doit sûrement te voir comme un fils. Et j'imagine sans mal la scène. Tu devais avoir l'air mignon et tout sale en même temps ! Ça me donnait envie de dessiner.
Vivien garda un large sourire alors que Saël achevait de lui expliquer pourquoi les gens trouvaient Venise romantique... Et franchement... Celui lui tira une moue boudeuse adorable que le blond put apercevoir parce qu'il tourna la tête vers lui.
-Je ne trouve pas cela romantique, non. Surtout s'il y a une troisième personne pour te voir embrasser la personne que tu aimes. On appelle ça un voyeur non ? Je n'aimerais pas qu'on me surveille dans un tel moment.
Et puis enfin la terre ferme. Vivien gardait ses mains pourtant sur celle de l'ange, humant les différentes odeurs des lieux. Le climat lui semblait un petit plus doux alors que le soleil se couchait pourtant. Il retrouva le sourire en observant encore et son ventre osa de nouveau gronder. Le sale traître. Mais si le vol lui avait fait oublier ce problème quelque temps, il était bien là. Il posa enfin ses yeux sur la maison toute proche.
-Alors nous voici chez Mana ? C'est charmant.
Il fronça les sourcils, tourna dans les bras de Saël.
Parce que maintenant que j'y pense... -Attends... Depuis combien de temps es-tu dans ce monde ?
Je n’avais pas lu dans ses pensées quand je m’étais approcher de l’eau, mais je savais que moi j’adorais faire ça, juste effleuré l’eau du bout des doigts et sur le chemin retour, je lui montrerais qu’il est possible de rendre ça encore plus beau, il suffit de laisser une trainée de glace, elle prends la forme des vagues et marque tout le passage par lequel nous sommes passés… c’est juste magnifique.
-Si ça te fais plaisir, je n’ai aucun problème, on pourra y aller quand tu veux.
Après quand il fait chaud … et puis je ne suis pas fan de la natation, ça me donne l’impression d’être lourd, j’aime voler, je me sens plus léger qu’une plume et je perds le sol de vue, je me fais plaisir mais bon, si vivien veut essayer, je vais l’accompagner … je ne voudrais pas qu’il se noie ou qu’il coule loin de moi … qui lui ferait du bouche a bouche…
-Non, je viens d’un autre monde, chez moi, il n’y a que des anges et des démons.
Mon monde … ennuyeux … on se tape dessus ou pour de rares cas comme mes parents, on tombe amoureux, on fait un amant et puis son se rappel qu’on se haïssait et on y retourne
-Je te le montrerais un jour, si tu veux.
Puisqu’il aime voyager, j’irais dans une zone neutre et on fera un pique nique. C’est quand même sympas niveau vu, c’est comme un ciel et l’enfer sans la moindre planète pour déranger. Le paradis et ses nuages, ses maisons sur des terres blanches comme nacrées et ses anges volants en tout sens, et en bas, les terres plus noire que le jais et les démons qui font la même chose qu’en haut.
Si j’étais mignon j’en sais rien, je suppose, j’étais tout blond, j’avais de grands yeux bleus et un air sage… les temps changes.
-Je ne sais pas trop, ce qui est sur, c’est que moi je la vois comme une maman.
Par contre, mon explication sur Venise ne semblait pas lui avoir plu, peut être que ça n’étais pas pour ça que Venise semblait romantique… mais a mon sens, il avait quand même tord.
-Quand tu te trouve avec la bonne personne, au bon endroit, alors tout disparait. Ne reste que vous, vos cœurs et les sentiments … le reste du monde est tellement loin que c’est un instant qui ne sera jamais qu’à vous deux peu importe qui peut vous voir, personne n’arriverait a vous atteindre, ce sera, votre bulle.
Je n’ai jamais connu ça qu’une seule fois mais j’en ai encore le souvenir… il me taille a vif, me divise mais surtout … il me plait encore… j’ai adoré ce moment, peu importe la suite de l’histoire et la trahison … quand tu aimes, tu aimes…
-ouai c’est chez Mana.
J’ai désigné un fleuriste fermé.
-Je vais juste là, ne bouge pas, je ne voudrais pas te perdre.
J’ai été derrière la boutique et ai frappé. Je sais que le propriétaire me connais alors quand il m’a vu, il m’a laissé entré, a fait un énorme bouquet et je l’ai payé tranquillement, j’arrive toujours tard, il n’aime pas ça mais j’offre chaque fois des fleures a mana, et ça il adore.
Je ne lui ai pas répondu pour mon arriver dans ce monde, c’est vrai, mana n’est pas une humaine, mais c’est mieux, elle est la meilleure de toutes les mamans… d’ailleurs, un jour il faudra que je lui présente son papa, mais je vais attendre d’être sur qu’ils soient tout les deux prêts a ça.
-Tiens, donne lui ça, elle sera ravie.
Je lui tendais l’énorme bouquet et un doute me pris, je préférais donc prévenir …
-Ah … euh … ne te fie pas à son apparence…
En plus d’être la meilleure des mamans et d’avoir une attitude un peu veillotte …
-Mana est une femme magnifique.
Il y a un portrait d’elle chez moi (spoiler) et je l’ai fais il y a longtemps. Je suis parti sonné à la porte dès qu’il m’en débarrassait.
- hi mana, il tuo angelo preferito arrivato.
Je me suis juste décaler un peu pour qu’elle voie le bouquet d’abord.
-Elle a été mon model pendant un temps, mais elle ne supporte pas qu’on lui signale qu’elle est vieille.
Et quand elle a ouvert la porte, ma mana c’est montrée encore plus jolie que quand ej l’ai vue la dernière fois, des lunettes sur sa jolie tête, une queue de cheval, un maquillage magnifique … un pull de la couleur de mes yeux (qu’elle a acheter juste pour ça , elle me l’a dit) qui descend tout juste jusqu’à son nombril et un jean taille basse, le tout avec des ballerines.
- Che una creatura sublime, ho potuto trarre te disegnare e non arrivano mai a riflettere la vostra perfezione, mana.
-poco lusinghiero
Même pas… mais bon.
-Mana, vi presento Vivien, mi …
Ah ouai … première difficulté, comment qualifier vivien … mana va me regarder de travers si je dis élève …
-amico
Je n’ai pas mieux.
-amico, eh?
Oaui, moi non plus je ne l’aurais pas cru…
-non parla italiano
-bene, allora... bonjour Vivien.
Hummm j’adore l’accent Italien, il me donne toujours des frissons mais ... pas avec mana, j’aurais l’impression de donner dans l’inceste...
-Vivien, voici ma mana.
Mana qui d’ailleurs c’est écarté pour nous laisser passer.
-Jé vous é fais des Gnocchis alla romana
Hummm délicieux, et heureusement pour moi, pas le plat dans lequel j’ai plongé lorsque je suis arrivé sur cette terre, sinon elle serait parti sur des dossiers que je ne veux pas forcement voir dévoilé.
-Tu es une chef, mana.
J’ai désigné la salle de bain.
-Tu peux aller te laver les mains vivien, je vais aider mana avec les fleures.
Et répondre a ses questions, je sens qu’elles lui brulent la langue, en plus, il pourra se faire plaisir, lui qui voulait me voir petit, y a des photos sur les murs du couloir, de toutes… mes bêtises… Nous sommes resté a la cuisine pour discuter puis je me suis laver les mains et me suis installer a table avec mon vivi, mana nous a servit après avoir mis le bouquet au centre de la table.
-Buon appetito !
-Buon appetito, tu vas comprendre pourquoi j’aime venir ici.
Vivien en profita de bon cœur. Effleurer l'eau froide et salée de l'océan, c'était magique quand même. Et encore plus accompagner de quelqu'un qu'il aimait beaucoup. Saël lui aurait presque donné l'impression qu'il lisait dans ses pensées mais sûrement que c'était quelque chose que le blond devait adorer faire. Tout en se rendant compte du coup que celui-ci pouvait être aussi enfantin que lui. Du coup, aller à la plage devrait lui plaire, non ? Même s'il ne ferait plus aussi froid...
L'hiver est son royaume, il doit souffrir en plein été...
Le demi-elfe essayait d'imaginer le monde d'où provenait son sauveur et très sincèrement, il devait être ennuyant. Binaire. Le bien contre le mal, toujours le même cycle encore et encore et encore... Jamais de grand vainqueur, une guerre éternelle parce... Parce que pourquoi pas, hein ? Ça devait faire du bien de se taper dessus. Il en eut un petit frisson, bien content que Saël soit venu en ce monde. Surtout que sinon, il ne l'aurait jamais rencontré. Et ça, ça ne lui plaisait pas du tout comme idée.
-Oui, je veux bien parce que je suis curieux mais l'image que je viens de m'en faire me fait déjà dire que ce n'est pas un monde très agréable. Après, sans doute que j'ai trop d'imagination. Mais c'était tellement utile quand je m'ennuyais dans ma cellule... Non, je n'appelle pas ça une chambre.
Vivien avait encore plus hâte de voir la façon dont Saël et Mana interagissaient maintenant. Il n'avait jamais vu une relation enfant-parent et il voulait vraiment voir ce que ça donnait. Ce qu'il avait raté. Tandis que le blond s'attardait sur ce qu'il avait dit... Tout s'effaçait en présence de la personne aimé. Oui sans doute mais... Il avait quand même du mal à concevoir que l'on puisse vouloir se montrer si vulnérable - parce que l'amour rend vulnérable et fort à la fois - devant un pur inconnu qui ne devrait pas être concerné par la chose.
Saël a déjà connu ça. Ça s'entend dans la façon dont il le dit.
De sorte que d'autres questions venaient à l'esprit de Vivien mais qu'il les retiendrait parce que quand même, il n'avait pas envie de s'attarder ce soir là sur l'ancienne vie amoureuse de l'ange. Il n'avait pas menti quand il disait se sentir possessif avec le blond. Et celui-ci l'acceptait... Ils étaient un peu fous tous les deux.
Le demi-elfe redressa un peu ses habits et ses cheveux - en vain pour ces derniers - alors que Saël lui avait demandé de l'attendre. Le bouquet de fleurs. Sûrement que ça faisait toujours plaisir à une maman qu'on y pense. Il avait parfois essayé d'imaginer la sienne mais rien... Il ne savait pas combien il avait pris de son père, si bien qu'il n'avait pas de base pour se faire une idée de ce à quoi elle pourrait ressembler. Il ne pensait pas la voir une jour d'ailleurs... De ce qu'ils murmuraient entre eux... Les scientifiques l'avaient déclarée morte. Oubliant qu'il était là...
J'avais quinze ans je crois... -Oh... Quand tu lui fais un bouquet, ce n'est pas à moitié !
Vivien s'était efforcé de retrouver le sourire alors que l'ange lui revenait. Il se saisit délicatement du bouquet tout en écoutant Saël le conseiller. Il n'aurait pas l'audace de se moquer d'une dame voyons, encore moins de la femme que son sauveur considérait comme ça mère.
-Je serai le plus parfait possible. Ah, le bouquet comme ça et... Ah, évidemment, il parle italien !
Vivien essayait de ne pas rire parce que quand même, Saël le prévenait de ne pas se fier aux apparences, tout en ajoutant de ne pas lui dire qu'elle était vieille. Sauf que le demi-elfe se fichait de son âge. Et que la femme qui se montra était vraiment très jolie. Elle paraissait douce aussi, à sa façon. Caché par le bouquet de fleurs, il eut tout le temps de l'observer, entendant encore dans la voix de l'ange toute son affection pour elle. Bien sûr, il ne comprenait pas tout ce qu'il se disait mais il comprit quand même que quand il fallut le présenter, Saël avait hésité... Du coup, il allait sûrement devoir faire attention à ce qu'il dirait, non ?
Voilà qui me complique un peu les choses. -Buenasera signora. Je ne sais pas dire grand chose en italien mais sachez que je suis enchanté de vous rencontrer.
Il entra respectueusement à l'intérieur, trouvant un foyer chaud et lumineux. Il sursauta quand Saël lui dit d'aller se laver les mains et acquiesça avant d'obéir sagement. Toujours à observer la décoration chaleureuse. Mais pas que... Sur les murs, il y avait des photos de son ange préféré... Et franchement, il le trouvait purement et simplement...
Adorable !
Il resta les bras ballants devant ses photos si joyeuses, si pleines de vie. Sans remarquer qu'il avait les larmes aux yeux.
-Tu étais heureux...
Sûrement que Saël l'était aussi pas mal aujourd'hui. Mais lui... Malgré lui, il faisait le parallèle et ça faisait mal. Tellement mal. Pourtant, avant que le blond ne le rejoigne, il s'essuya les yeux et sourit. Ça devait être une belle soirée, il n'allait pas s'apitoyer sur lui-même, pas question. Il finit donc à table avec son sauveur, face à une belle assiette qui sentait vraiment très bon. Il resta tout de même assez proche de Saël, ça le rassurait. Il rit même de leur petit échange avant de goûter. Et bon sang...
-C'est super bon !
Il reprit un gnocchi pour le manger, un plaisir évident sur le visage.
-Oh, s'il vous plait, il faudrait que vous m'appreniez à cuisiner comme ça. Et je pourrais nourrir Saël moi aussi ! Parce que même s'il n'est pas souvent chez lui, je suis sûr que ça lui ferait plaisir un soir de rentrer et de trouver le repas fait. -J'ai vu les photos aussi... Elles racontent de belles histoires.
Il regardait Mana, impatient qu'elle en dise plus d'elle-même. Il se doutait qu'elle ne laisserait pas une occasion de pouvoir parler de l'ange à côté de lui.
Oh non, mon monde n’est pas plus agréable qu’il n’est intéressant, mais si il souhaite le découvrir, autant lui donner satisfaction. En plus, il à l’air enthousiaste à l’idée que je l’emmène promener avec moi, alors autant expédier ce qui est ennuyeux pour le guider ensuite vers ce qui sera plus intéressant.
-Non c’est vrai, mais je ne l’ai pas vu depuis quelques temps et puis, on vient a deux, le bouquet se doit d’être a la hauteur.
En plus, elle n’en mérite pas moins ma mana. En revenant, j’avais cru apercevoir quelque chose qui me troublait un peu, surtout venant de mon petit Vivien, mais préférant ne pas m’avancer, je me suis dit que j’allais lui demander plus tard.
-Alors ne change pas d’un pouce.
Il est parfait, c’est justement tout ce qui me pose problème a moi, comment puis je agir avec lui comme avec les autres quand il est … lui… Rien que les premiers mots qu’il a pour ma mana, j’adore Vivien, ne serais ce que pour ça.
J’allais partir sur un tout autre genre de discussion avec ma mana quand Vivien a de nouveau eut se sentiment assez étrange sur le visage, il c’est vite repris, si vite que j’aurais pensé avoir imaginé l’instant si ça n’avait pas fait deux fois déjà qu’il me transperçait comme une lame.
-J’espère que tu ne songe pas a ça.
-Tu me connais trop, tu sais que …je ne peux pas m’y résoudre.
J’ai appris l’Italien, a force de vivre avec elle, a force de visites, et puis simplement parce que c’est une langue qui me donne toujours des frissons. Mais le mot que mana a prononcer a ce moment là m’est inconnu, complètement inconnu.
-Je le suis toujours.
Parfois … Tiens, mana partage cet avis, elle l’a soufflée tendis que je le pensais… comme quoi, elle me connaît vraiment trop.
Je suis allé m’assoir a table pour rejoindre Vivien et le début du repas l’as fait rire, tant mieux, le sourire lui va bien mieux que cet air de tout a l’heure.
-Je t’apprendrais si tu … veux…
-Me quoi ?!
J’ai faillit m’étouffé avec un des gnocchis… depuis quand on doit me nourrir …
Ah merde !
Je me suis lever pour aller remplir la carafe d’eau a la cuisine, rafraichissant l’air sur mon passage, il arrive encore a me faire rougir, ce n’est pas vrai. Et mana qui se moque en plus.
-Dans ce cas, ça n’est pas les gnocchis que tu dois apprendre à faire, ne bouge pas.
J’ai vu mana arriver de si loin … et pas moyen de la retenir.
-T’es pas drôle.
-Mais moi aussi je veux que tu manges bien et des plats que tu adores il mio amore.
Elle est repartie alors que je la suivais.
-N’apprends pas a cuisiner pour moi.
-Tiens mon mignon, voilà pour toi, c’est la recette favorite de mon petit Sael. Saltimbocca alla Romana !
J’ai posé le bro avec une impression assez soutenu d’être invisible. Et le pire est qu’elle a bien articulé pour qu’il puisse le dire correctement … je suis presque sur que je vais le regretter…
-Quand il était petit il venait chez moi juste pour que je lui prépare et me lançait des regards tout mignons pour que je fasse à manger.
C’est bon, je regrette.
-Génial je suis manipulateur depuis toujours, mana je l’ai pas emmené pour ça…
-dirci perché lui è qui
Je savais que je n’avais pas pris ça de l’ange…
-Volevo ! Volevo…
Merde … je voulais quoi …
- Va bene si vince
J’ai pas envie de débattre plus, j’ai juste repris ma place et laisser le plaisir a mana de raconté tout un tas de bêtises que j’avais faites gamin … dieu merci je n’ai jamais emmené personne d’autre ici…
-On va aller prendre le dessert ailleurs, merci pour le repas mana.
Mais pas pour le reste.
-Bien sur, je sais. Au revoir Vivien, et prends bien soin de mon petit ange, d'ailleurs, toi, tu devrais y songer. Mi piace
Bin voyons... J’ai laissé le soin à vivien de dire au revoir et nous sommes partis tout les deux, direction, mon marchand de glace préféré mais avant…
-Mana est un peu trop … expansive, tu devrais apprendre à cuisiner pour toi …
Je n’ai pas particulièrement envie de revenir dessus mais en même temps…
Vivien était aussi amusé que surpris d'entendre Saël lui dire qu'il était parfait comme il était. Quelle haute opinion de sa petite personne, le demi-elfe doutait que ce soit complètement vrai mais il supposa qu'il était assez bien pour le blond. Pour que celui-ci apprécie sa compagnie. Du coup, peut-être que la maman de son sauveur suivrait grâce à ce fabuleux bouquet. Et il semblait que la femme pouvait bel et bien le supporter elle aussi, ce qui était un soulagement.
Je ne veux pas que Saël soit triste avec des gens qu'ils aiment.
Surtout qu'il avait l'impression qu'il pouvait vraiment assez souvent influencer sur les émotions du blond sans bien qu'il comprenne pourquoi. Raison de plus pour ne pas être triste en tout cas, pas maintenant, pas alors que le moment était si beau. Vivien observait vraiment avec beaucoup d'attention les échanges entre Saël et sa mère. Il avait oublié la sienne, il se contentait d'avoir cette envie de dessiner cette affection plus que visible qui se déroulait devant lui.
-Merci, madame, j'ai hâte de pouvoir suivre vos leçons ! Dès que je saurai voler, je viendrai à l'occasion pour cela. Saël risque du coup de me retrouver encore plus souvent chez lui à essayer de reproduire ses petits plats.
Vivien tapa doucement dans le dos du blond quand il manquait de s'étouffer de surprise, le regard lumineux à cause du rire qu'il contenait. Amusé que son ange n'ait pas pensé tout seul que ce genre de choses risquaient d'arriver. Il le regarda se lever pour récupérer de l'eau, continua à manger ses gnocchis, les savourant un à un. Et puis, il gardait un petit estomac alors il ne devait pas manger trop vite. Il ne peut s'empêcher de rire quand Saël râla, alors que Mana était d'accord avec lui. Bien que le demi-elfe sentait énormément de taquinerie dans sa façon de le dire.
-Ce serait aussi pour moi, Saël. Si je te laissais tout manger, tu grossirais. Ce qui serait dommage. Hum, ça n'a pas l'air très simple à faire... Il faudra que j'essaie plusieurs fois. -Sal-tim-bocca alla Romana. Pourriez-vous me donner une copie que je puisse l'emporter et l'étudier s'il vous plait ? Elle m'a bien appelé "mon mignon" ? Elle m'a déjà "adopté" ?
Vivien fit un doux sourire à Saël pour le rassurer, il le sentait un peu tendu à cause du babillage de sa mère mais il ne devrait pas. Le demi-elfe ne se permettrait jamais de lui faire du tort. Il aimait vraiment entendre ces histoires sur le blond. Ça lui donnait un côté encore plus accessible. Et pourtant, là dessus, le petit bleu n'avait pas à se plaindre. Alors ça devait être la part possessive de son être qui le voulait et s'en nourrissait. Tout savoir de Saël... Et dire qu'il ne devrait pas penser la moitié de ce qu'il pensait.
Non, tu savais juste ce que tu voulais... Tous les enfants font cela je crois.
Et ils se remirent à parler en italien, l'excluant un peu. Il nota la moue perdu et un peu contrarié de Saël, lui prit la main et la serra tendrement. Finissant son repas de sa main libre. Il vida un verre d'eau et se tapota le ventre en riant.
-C'est rare que je mange autant... Je ne suis pas encore tout à fait habitué à la nourriture solide. C'était vraiment très bon, merci madame.
Ah, le dessert ailleurs ? Vivien n'allait pas contester, ça faisait visiter dans le même temps. Il se leva et remercia encore Mana, rangeant soigneusement la copie de la recette dans la poche intérieure de son manteau. Il l'embrassa aussi sur la joue parce qu'il était comme ça, à distribuer des bisous et repartit donc avec Saël, le tenant par le bras. Pas qu'il risquait de se perdre mais pas envie de s'éloigner tout simplement.
-Pour nous deux, promis. Il serait temps que je sache me nourrir correctement. Je n'ai pas encore osé beaucoup de choses, tu sais... Y'a tellement de choix au réfectoire en plus. Y'avait même du sang en libre-service pour les vampires... Je trouve ça trop fort. -Par contre, je ne touche pas à la soupe, j'ai eu assez de nourriture comme ça pour toute une vie, je crois.
Et là, le marchand de glace. Et tellement, tellement de choix. Une mère achetait justement des cornets pour ses deux enfants, préparant déjà de quoi les débarbouiller. Le regard de Vivien se fit triste une courte seconde avant qu'il ne revienne à tous les choix possible. Il finit par prendre une coupe avec trois parfums et énormément de chantilly et de coulis de chocolat. Puis le choix fait, il s'installa à une table, regardant autour tout en disant.
-Je suis heureux de voir qu'il existe quelqu'un qui t'aime autant ici. C'est vraiment une bonne maman. Comme je les imagine souvent en fait... Il est bon de savoir que j'étais sur le bon chemin.
Il s'appuya contre Saël, ayant fait exprès de ne pas s'asseoir face à lui pour pouvoir faire cela.
-Elle m'a appelé mon mignon... Ça fait bizarre.
Il prit l'une des mains du blond pour la serrer jusqu'à ce qu'on les serve. Là, il s'empara de la cuillère pour prendre un peu de glace et la mit près des lèvres de l'ange.
-Bon appétit ! J'ai envie d'en mettre sur son nez...
Pour tout dire, si je n’étais pas persuader qu’elle fait ça juste pour me faire chier, moi aussi je serais impatient de voir mana qui donne cours. Je n’ai jamais pris de leçon d’elle, elle m’a tout juste appris la politesse et encore, je l’utilise fort peu, je sais. Elle n’a pas réagit au fait qu’il ne sache pas voler, ça n’avait rien de nouveau pour elle, des enfants qui ne savent pas voler, s’était l’histoire de notre vie.
-Tu devrais penser à toi …. Avant.
Et puis, tu ne devrais pas penser à moi, chez moi, à mes repas, c’est trop innocent. Trop mignon. Mana c’est levé pour aller prendre un papier et lui a tranquillement recopié la recette avant de poursuivre le repas. Et moi, bin moi je me suis senti tellement idiot quand Vivien a pris ma main. Il est tellement mignon, tellement doux que je ne devrais même pas l’emmener ici. J’aurais du le laisser là bas et lui dire de trouver quelqu’un de bien, quelqu’un qui le mérite, mais je n’arrive pas a m’y résoudre.
-Appel moi mana voyons.
Bin voyons, sous entends ce que tu veux, c’est la dernière fois, je vais lui dire qu’il soit se faire une vie a lui, il le faut.
-Tu pourras revenir quand tu veux mon mignon, e t’apprendrais toutes les recettes que sael adore, et même les glaces qu'on préfère.
-Tu veux dire celles que je fais mieux que toi ?
Erreur fatale.
-Soit, tu lui apprendras.
Ne jamais tendre la perche… j’enchaine els erreurs ce soir, impossible de rester concentré assez pour ne pas en faire. Et puis nous sommes partis avant que je finisse par faire de nouvelles conneries et donner d’autres armes a ma mana. J’ai laissé vivien dire au revoir, ai salué ma belle et suis parti en posant la main sur la sienne.
-D’accord, pas de soupe.
Je dois lui dire, il a droit a sa vie et s’accrocher a moi, ça n’est pas une bonne idée, il finira par en souffrir, je ne suis pas une créature fréquentable.
Encore.
Vivien a de nouveau eut ce visage alors que nous arrivions a la boutique, ça n’a encore duré que peu de temps mais rien ne peut m’échapper, pas venant de lui. J’ai commandé une glace a la pistache avec un coulis de chocolat, je fais simple personnellement.
-C’est une excellente maman.
Oh … est ce que c’est ça… Vivien, j’ai trouvé ton père, mais ta mère… c’est autre chose.
-Elle t’apprécie beaucoup, je te l’avais dis, sois juste, toi.
J’ai quand même passé mon bras autour de ses épaules, si il tient à rester près de moi là, je ne vais pas le repousser, j’ai toujours la sensation qu’il est fragile, qu’un simple geste un peu brusque pourrait le brisé… je ne veux pas prendre ce risque alors, je me contente de sourire.
-D’ailleurs, elle serait enchantée, si tu consentais à l’appeler Mana, ou mamma.
Je ne suis pas sur qu’il va bien le prendre mais bon.
-Bon appetit.
J’ai mangé la glace sur la cuillère tendue et ai souris… c’est bien ici qu’on trouve les meilleures glaces d’Italie. J’ai pris la cuillère dans sa glace et lui ai rendu le jeu, finissant par lui en mettre sur la joue pour l’embêter un peu, ça lui va bien en plus.
Après avoir jouer un peu, manger, et surtout, discuter un peu plus encore de l’Italie, j’ai emmener vivien pour une balade. Je lui ai dit de retiré ses chaussures et puis ai pris sa main pour l’entrainer vers la plage, là, nous avons put marcher un peu au bord de l’eau.
- Dis-moi Vivien.
Le bord de l’eau, le claire de lune, vivien. Je suis masochiste.
-Qu’est ce qui te peine tellement depuis tout a l’heure ?
Fallait bien que je finisse par demander et puis, ça cassera l’incroyable romance de ce moment.
Vivien eut un peu de mal pendant le reste de la discussion mais tenta réellement de faire plaisir à la mère de Saël en l'appelant par son prénom quand il le fallait. Il avait toujours un peu peur de se montrer irrespectueux mais elle avait l'air si heureuse de sa présence... Une joie qu'il n'était pas tout à fait sûr de saisir... Était-ce parce qu'ainsi, elle savait que quelqu'un prenait soin de son fils ailleurs ou essayait en tout cas ? Il rit de plus belle alors qu'ils se prenaient gentiment le bec à propos des glaces, Saël donnant l'impression qu'il avait foncé dans un piège.
Que ce soit avec Mana ou Saël, ce sera un plaisir d'apprendre... Même si personne ne peut battre Saël. -Je suis certain que ce serait amusant et que l'on passera de bons moments, ma... Mana.
Et finalement, le glacier, être tout collé au blond, profiter que sa chaleur à peine présente... Mais le demi-elfe avait remarqué que son ange se réchauffait un peu rien que pour lui. Du coup, si Saël le trouvait mignon, la réciproque était souvent vraie également. Par contre, son hôte ne l'avait pas suivi sur la grosse glace même s'il le nourrit à son tour pour rire. Il se frotta la joue quand Saël lui laissa de cette matière froide et collante dessus avec un sourire boudeur.
Il passe son temps à me rassurer... C'est si visible que je doute de moi ? Je suis un livre ouvert pour lui on dirait...
Puisque le blond reprenait le temps de lui affirmer que Mana l'aimait bien que tout ce qu'il avait à faire, c'était d'être lui. Mais il voulait être un peu plus que lui-même parfois, un peu plus que cet enfant blessé dans la lumière à qui l'on pansait doucement mais sûrement les plaies. Parfois, il voulait juste être à la hauteur... Avant de se rappeler qu'il ne pourrait pas être un adulte de sitôt. Pas tant qu'il ne saurait même pas dormir sans pleurer dans son sommeil.
-Mama... Je ne crois pas pouvoir faire cela... Mais Mana, je peux. Il me faut juste le temps de m'habituer, je ne veux pas être impoli, tu sais. Je ne veux pas que tu puisses avoir honte de moi aussi. -En tout cas, tu as de très bonnes raisons d'aimer l'Italie, la nourriture est vraiment bonne.
Vivien eut bien du mal à finir sa glace mais il le fit tout de même. Et plein comme un ballon, sourire aux lèvres d'avoir discuté tranquillement de la peinture à la Renaissance avec Saël, ils finirent sur la plage, les pieds nus, les vagues un peu froides leur léchant les pieds. L'endroit était magnifique et paisible, sûrement qu'il faisait trop froid pour que les gens fassent comme eux. Le demi-elfe observait beaucoup les jeux de la lumière lunaire sur les vagues à la fois obscures et scintillantes selon leurs mouvements.
Et puis là, Saël posa la question. Vivien avait espéré qu'il n'avait rien remarqué mais... Il leva un doux regard triste sur le blond, vint se blottir contre lui, cachant son visage dans son cou. Le serrant avec on pourrait croire l'intention de ne jamais le lâcher...
-Te voir avec ta maman... Me fait me demander si j'aurais été heureux avec la mienne... Avec mes parents... Non, pas pleurer... Mince, trop tard... -Et en même temps, je suis tellement content pour toi que tu n'aies pas été tout seul.
Les larmes de Vivien mouillaient la chemise de Saël, aussi sûrement que le demi-elfe tremblait un peu dans ses bras.
-Ils m'ont dit qu'elle est morte... Enfin dit... Ils en parlaient entre eux... J'espère tellement qu'elle n'ait pas souffert mais en même temps, je les connaissais bien... Je savais de quoi ils étaient capables...
Il renifla un peu.
-Désolé... Je ne voulais pas pleurer... Désolé...
Ses chaussures avaient fini par terre dans le sable alors qu'il serrait encore plus le pauvre ange qui s'en serait sûrement passé.
-Quand j'ai vu les photos, je me suis rappelé de celles qu'ils ont prises de moi... Les tiennes sont vraiment plus belles. Tu étais adorable. Tu l'es toujours.
Bon, déjà la bonne nouvelle c’est qu’il ne c’est pas fâcher, je peux concevoir la difficulté qu’il a pour ce que je lui demande, ça me parait même naturel de le voir réticent a cette idée. Je comprends bien que ça n’a rien de facile pour lui. J’aimerais pouvoir lui rendre ses deux parents, lui donner une enfance aimante.
-Tu es la personne la plus douce et polie que je connaisse tu sais.
Donc aucun risque que tu la vexe d’une manière ou d’une autre, puis mana sait a quel point je tiens a toi, c’est donc tout ce qu’il me faut a moi.
-J’ai bien d’autres raisons d’aimer l’Italie.
C’est magnifique, c’est une partie de ma vie que j’aime, que je défendrais contre tout. C’est là qu’habite Mana, ici que je me suis battu, que j’ai aimé pour la première fois, l’Italie, c’est ma maison. Discuter avec Vivien n’était que du bonheur. Paré d’art semblait attrayant, lui était a l’écoute, répondais, il avait un point du vu particulier, une idée sur les choses et pourtant, une facilité déconcertante à accepter d’autres points de vues. Voilà pourquoi Vivien était son préféré, parce que Vivien, était Vivien.
Je m’en serais presque voulu de gâcher ce moment sur la plage, mais je devais savoir, je voulais connaitre les raisons de sa peine et peu importe pourquoi, je devais comprendre, j’en avais besoin.
J’ai bien sur lâché mes chaussures et refermer les bras autour de vivien alors qu’il se lovait contre moi. Baissant des yeux inquiets sur lui, j’entendais enfin ce qu’il se retenait si fort d’exprimer. Je conçois que ça soit difficile. Je ne peux pas le ressentir, pas accompagner sa douleur, mais je peux essayer de comprendre. Mes mains passaient doucement dans son dos alors que mes ailes apparaissaient doucement dans mon dos venant se replier légèrement autour de nous. Elles ne fermaient pas un cercle fermé dans lequel on ne verrait plus rien d’autre qu’elle, mais un bouclier pour le reste de l’Italie. Elles laissaient pleine vue sur la mer derrière nous, sur le spectacle magnifique e l’astre lunaire qui se reflétais sur els vagues et le divin jeune homme dans mes bras, en pleur.
-Vivien…
Merde… j’ai la gorge serré… j’ai tellement envie de le serré plus, de refermer mes ailes pour ne plus jamais les ouvrir, le protéger du reste du monde et le rendre heureux jusqu’au bout, jusqu’à la fin.
-Ne t’excuse pas…
J’aimerais vraiment te ramener ta maman, mais jusqu’ici, je n’ai trouvé que ton papa. Et je doute de pouvoir faire mieux.
-Tu peux pleuré, si tu en as envie, rien ne te l’interdit.
Mes mains se sont glissées dans sa nuque.
-Tu ignores a quel point tu peux te trompé …
Je ne suis pas adorable, je n’ai aucune envie de me retenir, je n’ai aucune envie d’être raisonnable … ni de te traiter comme un gamin.
-J’aimerais pouvoir apaiser ta peine.
Non, il n’est plus un enfant... je le sais bien, je n’arrive de toute façon pas a m’en convaincre moi-même. Il est un homme, un jeune homme que j’ai laissé pénétré dans ma vie avec toute la délicatesse qu’il voulait, je l’ai laissé détruire mes barrières et mes murs glacés jusqu’à poser une main délicate directement sur mon cœur.
-Pourquoi faut-il que tu sois tellement…
Avec n’importe qui d’autre, j’aurais put gérer, mais avec Lawrence et Vivien, je me sens presque comme un gamin face a un drame. J’ai glissé les doigts sous le menton de vivien.
-Toi.
Merde… ses yeux, son corps contre le mien, sa peine… Je voudrais, effacer son passer, mais là, je me contente juste d’influencé son future.
D’influencer, mon future.
J’ai délicatement glissé ma main sur sa joue, lui ai légèrement relevé la tête et suis venu capturer ses lèvres. J’ai tendrement effleuré la douceur de son être, fermant les yeux pour profité de cet instant… je voudrais qu’il dure… je voudrais ne jamais l’arrêter, que mes lèvres ne le quittent pas. Mais le simple fait d’y pensé alors que j’ai a peine commencé à l’embrasser, tout juste put goutter a la douceur de ses lèvres… Je sais trop a quel point je n’aurais pas du cédé.
Mais a cet instant mon esprit est vide, ne me reste que lui … Et ce délicieux instant, ces quelques secondes de bonheur pure et parfait durant lesquelles nos êtres sont entièrement connectés l’un a l’autre.
Ça n’est qu’au bout d’un énorme effort, quelque chose qui me paraissait totalement impossible quand mon esprit me l’a suggéré, que j’ai quitté ses lèvres, venant appuyer ma tête contre on épaule…
- Pardonne-moi…
Je n’aurais pas du cédé… je retiens ce baisé depuis si longtemps … mais… je n’aurais pas put y résister d’avantage… je n’aurais jamais su empêcher ce moment, peu importe combien je peux m’en vouloir pour ça.
Vivien en était certain, il sentait bien que l'Italie représentait même beaucoup pour Saël. C'était son pays natal, il y était né à nouveau après être parti de sa dimension pour le pire et le meilleur. L'Italie serait aussi un endroit marquant pour le demi-elfe mais ça, il ne le savait pas encore. En pleurs dans les bras du blond, il s'en voulait de lui faire vivre ce moment peu attrayant à côté de tout le reste du temps qu'ils avaient passé ensemble ce jour là.
Mais si ce n'est pas dans ses bras, où puis-je craquer ?
Vivien sentit les ailes de Saël se refermaient un peu sur eux pour créer un doux cocon où ils étaient seuls au monde. Le tout en le rassurant si bien. L'ange était vraiment doué à ce jeu même s'il ne le savait peut-être pas. Même si à chaque fois, il éprouvait aussi le besoin de se rabaisser, ce qui ne plaisait pas du tout au demi-elfe. Il se retint de renifler mais articula clairement de sa voix un peu sanglotante.
-Bien sûr que si, tu es adorable. Arrête de te dénigrer. Je t'aime comme tu es moi.
Sans percevoir la totale portée de ses paroles, par ailleurs. Mais Vivien le pensait sincèrement et il ne voulait plus que Saël se fasse du mal tout seul. Encore plus en sa compagnie. C'était bien pour ça qu'il ne devait pas être triste ou pas bien, pour toujours voir le blond sourire et avec cet air un peu attendri dans le regard à cause de lui. Il voulait bien être le soleil de Saël tout le temps que celui-ci le voudrait.
-Tu le fais. Parce que tu es toi. Je serai tellement perdu si tu n'étais pas là... C'est comme si on m'avait donné une boussole, un but... Je ne veux pas qu'on me l'enlève.
Vivien serra un peu plus l'ange alors que celui-ci devait sans doute penser combien il était une mauvaise personne parce qu'il ne faisait pas ses cours, faisait la fête et pouvait faire du mal aux gens, osant même les tuer. Mais lui, il voyait juste quelqu'un qui avait deux facettes qui allaient ensemble et qui donnait la personne qu'il adorait plus que tout au monde. Le reste n'était que des détails et un jour, Saël finirait par le comprendre.
Qu'est-ce que... Oh, son regard est tellement profond là... A quoi pense-t-il ? -Que je sois tellement moi ? Que suis-je censé comprendre ? Il voudrait que je sois quelqu'un d'autre ?
Vivien aimait cette caresse sur sa joue mais il se sentait un peu perdu par les réactions de Saël. Et ses réflexions... Qu'il oublia quand l'ange posa ses lèvres sur les siennes.
Il en avait vaguement entendu parler, il savait ce que ça voulait plus ou moins dire parce qu'il y avait toujours des situations où cela arrivait mais ça ne contenait sûrement pas l'émotion que cet effleurement posséder en ce moment même. Vivien avait littéralement l'impression que Saël lui criait "je t'aime" ou au moins quelque chose d'approchant. Si bien qu'il ferma les yeux sous la vague d'émotions que ça créait en lui, s'offrant à la caresse sans même y réfléchir à deux fois.
Il est tellement tendre...
Jamais il ne s'était senti aussi précieux qu'à ce jour, qu'à cet instant. Aussi quand Saël cessa pour poser la tête sur son épaule et lui demander pardon, il lui fallut quelques secondes pour comprendre que tout ceci était bel et bien réel et que le blond, son sauveur, s'en voulait de prendre quelque chose qu'il ne se sentait pas le droit de posséder. Sauf que lui... Il était tout à fait d'accord avec ça. Il glissa alors ses doigts sur la nuque de son ange, les enfouit dans sa chevelure.
-Saël... Je ne t'en veux pas, voyons... Je ne t'en voudrais jamais...
Il eut une petite hésitation, mais seulement parce qu'il sentait que le blond se flagellait mentalement.
-S'il te plait... Ne voudrais-tu pas recommencer ?
Il poussa doucement l'ange à lever la tête, lui montrant une bouille quémandeuse. Ses larmes avaient depuis la première seconde du baiser cessé de couler. Tout ce qui importait, c'était l'homme qu'il tenait dans ses bras. Il approcha son visage de celui de Saël, doucement, pour ne pas l'effrayer.
-Tu ne devrais même pas douter. Je ne voudrais personne d'autre que toi de cette façon. Même si je ne sais pas tout là dessus. Tant que c'est toi. S'il te plait, embrasse-moi vraiment...
Je ne me dénigre pas, je me connais, je me connais depuis très longtemps, plus ou moins depuis le jour de ma naissance… peut être un chouille plus tôt qui sait. J’adore Vivien et je sais trop que mon attitude est loin d’être aussi parfaite qu’il le pense. Je suis sadique avec mes élèves, méchant avec les profs, j’envoie tout le monde bouler et je mets les autres dans la merde, c’est ça qui me plait, ça qui m’amuse.
Il vient de dire…
Nan, c’est une façon de parlé, je connais vaguement ces trucs les minettes aux jupettes courtes qui se jettent des « je t’aime » comme une pluie de merde en direct sur la gueule.
Et il continue d’être tellement adorable, comment suis-je supposer encaisser ça et ne pas craqué, j’ai tellement envie de me barrer… de me barrer avec lui et de ne plus revenir, d’aller vivre dans un autre monde, un monde rien qu’à nous ou je pourrais croire que je serais bon pour lui. J’aimerais pouvoir m’en convaincre mais je sais qu’il a bien mieux que moi, que si je n’étais pas venu, d’autres l’auraient fait, d’autres l’aurait sorti de là et il déverserait son affection sur eux… pas sur moi. C’est bien normal qu’il réagisse de cette façon, je suis celui qui l’a ramené a l’île, celui qui lui a offert la liberté dont il n’avait encore jamais put profiter… pourtant, je n’ai pas la force de l’éloigner, je n’en ai pas la moindre envie, tant pis pour mes barrières.
Après avoir cédé, après l’avoir enfin embrassé, avoir enfin gouté a la perfection de ses lèvres… m’en séparé a été une épreuve. Je n’avais aucune envie de le faire mais je le devais alors, je m’y suis contraint, j’ai laissé ma tête contre son épaule, senti ses doigts qui se glissaient dans ma nuque, la douceur de son geste. J’ai franchi la limite… non, il a franchi, ma limite… depuis longtemps et son crétin de père qui m’interdit de m’en éloigner… la famille finira par me tuer.
-Je sais que tu ne pourrais pas m’en vouloir…
C’est justement là le problème. Comment en vouloir a son « sauveur » alors qu’il vous montre de l’affection.
J’ai rouvert les yeux en entendant sa demande … C’est presque cruel là …
-Vivien…
Non ? Je ne peux pas, je ne veux pas craquer peu importe combien tu a déjà détruit tout mon monde, combien tu as reconstruit un univers plus doux a la place…. Non, je ne dois pas. J’ai plongé mes yeux dans les siens alors qu’il tentait de défendre sa demande et difficile de ne pas rire… non, en fait impossible de ne pas sourire.
-Quand a-t-on inversé les rôles …
Depuis quand, c’est toi qui me rassure et te montre tendre… depuis quand as-tu l’impression que je me fragilise, dans tes bras…
Soit, Si c’est là ton désir, je n’ai aucune raison de le repousser, je n’en ai aucun désir. J’ai donc glissé une main dans sa nuque, l’autre se logent dans au creux de ses reins, puis, avec toute la douceur que j’ai en moi, j’ai de nouveau capturé ses lèvres. Cette fois ci, ce n’est pas un baiser soft, je ne me tiendrais pas plus que nécessaire, puisque ton désir s’accorde au mien, et que toutes mes barrières sont a terre… il est temps de laisser le démon en moi s’exprimer.
J’ai lentement fait basculer Vivien pour l’allonger sur le sable, ne quittant ses lèvres que quelques secondes, le temps de m’assuré qu’il ne se ferait pas mal. Puis, j’ai pris appuis sur les cotés, un bras près de sa tête, une jambe entre les siennes et l’autre de l’autre coté. Puis, doucement, j’ai repris ses lèvres d’assaut, entre-ouvrant légèrement les miennes pour que nos langues puissent s’enlacées a leur tour. Ma seconde main c’est glisser le long de son bras, venant saisir la sienne et la serré doucement.
Je ne veux pas en parlé, pas pour le moment, je veux juste qu'on en profite, et que ce moment continue de s'éternisé. J'ai une nouvelle raison d'aimer l'Italie.
Je m’en voudrais plus tard, pour le moment, j’ai Vivien, tout à moi, juste à moi.
Vivien pourrait lui en vouloir pour une chose : qu'il s'en aille sans rien dire. Mais pour un baiser, non, pas du tout. Étonnamment, c'était même plutôt comme s'il l'avait attendu, sans pouvoir donner une quelconque explication à ce fait. Juste, c'était Saël. Ce qui ne satisferait personne il en était conscient. Ses caresses semblaient apaisés comme rendre plus coupable le blond qui réfléchissait un peu trop à son goût sur sa soi-disant innocence.
Je veux bien croire que j'en ai une mais je ne pense pas que ça serait si mal qu'il m'en enlève un peu. Je sais que je vois le monde un peu trop beau des fois...
Mais pas Saël. Il savait de quoi l'homme était capable, même s'il l'un pensait le cacher, l'autre faisait comme s'il ne voyait pas. Ça n'était pas le plus important. La seule chose que Vivien avait envie de retenir, c'était qu'il était bien et même heureux avec l'ange. Alors le reste, il s'en moquait. Complètement. Son sauveur pouvait éviscérer quelqu'un devant lui qu'il ne broncherait pas. Quelque part, ça devait aussi faire de lui quelqu'un de mal.
-J'aime mieux quand tu souris, maintenant, si je pouvais te libérer de toute inquiétude, ce serait encore mieux. Inverser les rôles... Je ne crois pas que ce soit vraiment cela... Hé !
Si le baiser était bien accueilli - il était même une preuve que Saël ne s'éloignerait pas - la chute n'avait pas du tout été prévu dans l'esprit de Vivien qui s'accrocha fortement au blond, craignant quelques secondes pour les ailes de celui-ci. Il finit sur le dos, entre Saël et le sable, le corps du premier s'appuyant sur le sien. Pas trop non plus mais suffisamment pour que Vivien se sente à la fois en sécurité et rose de... Eh bien il ne savait pas bien de quoi.
Saël...
La suite de la pensée se perdit alors que l'ange reprenait d'assaut ses lèvres... Et cette langue contre la sienne fit courir un frisson tout le long de son corps. Le contact était tendre, suave avec un côté un peu obscur, comme si le blond se retenait encore un peu. Sûrement que oui, Vivien savait que ce n'était pas très gentil de l'appeler que "son ange" alors que sa partie démon existait aussi. Il ne l'ignorait pas, et d'ailleurs, après cela, il y penserait plus souvent. Parce qu'il aimait tout Saël. Et sa main contre la sienne...
Il ne sut combien de temps ils passèrent ainsi à s'embrasser sur cette plage déserte, les étoiles pour témoins de leur moment. Le demi-elfe profitait de chaque instant même si peu à peu, la fatigue de la journée écrasait son esprit. Bientôt, ses caresses sur la nuque de Saël cessèrent alors que sa bouche, délivrée quelques secondes, lui permit de dire.
-Je crois que je m'endors... Tout de même, c'est un peu honteux, non ? Il va croire qu'il m'ennuie... -Ça a été une longue journée... Mais je ne passe jamais assez de temps avec toi.
Vivien sourit à son démon, souriant tendrement, le regard ensommeillé.
-Je veux dormir avec toi... S'il te plait.
Il se blottit davantage - alors qu'en vérité, il ne pourrait pas faire mieux - pour ne pas se défaire de la présence de Saël autour de lui. Il finit au pays des rêves sans même le comprendre, sa bouille innocente bien en place malgré lui... Tout en sachant quand même une chose. Si Saël voulait bouger, celui-ci allait encore devoir le porter. Et rien que ça... Ça le rendait heureux.
Me libéré de toute mon inquiétude… on a donc réellement inversé les rôles. Vivien se souci plus de mes craintes que des risques a s’offrir comme il le fait. Et surtout, il me veut heureux, tellement qu’il se donne volontiers, puisque c’est lui, que je veux… mon vivien. J’ignore combien de temps a duré notre baisé, sans doute pas assez, peu importe qu’il dure une seconde ou une heure, jamais je n’aurais assez de ces baisés… de ses lèvres, du gout délicieux de sa personne qui pénètre entièrement mon âme…
-Ne te défends pas …
J’ai quand même envie de rire. Voilà pourquoi je peux toujours voir une partie de lui comme s’il ne s’agissait que d’un enfant… vivien a cette fraîcheur, cette douceur qu’il est seul a pouvoir me présenter… et que j’aime plus que n’importe quoi d’autre.
-Nous allons rentrer…
Je ne peux pas le laisser dormir ici, il tomberait malade sans la couverture de mes ailes et je ne pourrais pas les montré a tout le monde.
-Vivien…
Ouai … inutile de débattre, c’est presque tricher que de t’endormir si vite, juste parce que tu es toujours dans mes bras… En attendant, il faut que je te ramène…
- Repose-toi, mon doux poison, je te ramène… et je ne partirais pas.
De toute façon, je doute que tu me laisserais faire.
Je me suis lever, ai passé les bras sous ses jambes et son dos, puis l’ai porté comme une princesse au creux de mes bras. Là, j’ai déployé mes ailes et me suis envoler. Je n’ai pas pris trop de hauteur, en réalité, je n’en ai pas envie. J’ai juste frôlé l’eau sur mon passage et l’ai ramené jusqu’à la maison comme ça, silencieux et endormi.
-Tu me feras toujours fondre…
C’est un problème. J’ai déposé tendrement mon Vivien sur mon lit et lui ai retiré ses vêtements pleins de sable. Puis, je suis allé me doucher, préparant de quoi le changer au réveil. Puis je me suis allonger près de lui, en bas de jogging, l’ai pris contre moi et ai caressé tendrement ses cheveux, sa joue… puis son cou, posant la tête contre son cœur pour m’endormir enfin … contre lui… merde… moi qui pensais pouvoir résister.
Il était contre quelqu'un, au chaud. Il était contre Saël.
Vivien ouvrit les yeux, tombant sur le nid blond des cheveux de son démon. Ils étaient vraiment bien enlacés... Torses nus tous les deux. Il rosit tout en affichant un sourire heureux. Tout ce qu'il voulait. Il serra son ange plus fort, se débrouilla pour laisser un baiser dans la chevelure de Saël avant de se rallonger. Il n'avait jamais eu une aussi belle nuit et franchement, en se souvenant de la soirée sur la plage, il avait un air niais.
Il était doux. Passionné. Il voulait résister mais je suis content qu'il ait cédé...
Vivien se mit à glisser ses doigts dans la chevelure du blond, puis sa nuque. Il frotta les épaules doucement, cherchant des nœuds, au cas où. Il était émerveillé par la douceur de la peau ferme, plutôt bien fraîche. Il fallait dire que comme ils se touchaient à peine de ce côté là, Saël n'avait pas de raison d'y être tout chaud. Par contre, le demi-elfe finit par se rendre compte d'à quel point ils étaient peu habillés l'un comme l'autre.
Auraient-ils fait des choses ?
Non, il l'aurait su de suite au réveil.
Et puis pas question de ne pas se souvenir d'un truc pareil quand ça arriverait.
-Saël, debout... J'ai besoin d'aller au petit coin... Il est trop mignon quand il dort.
Vivien aurait pu rester là pendant des heures... Si sa vessie aurait bien voulu le laisser tranquille.
J’avais déjà passé la nuit avec Vivien, nous avions dormi, enfin plus ou moins, il avait dormait et moi je l’avais dessiné, s’était le bon temps. J’avais donc déjà passer la nuit avec Vivien, mais cette fois ci, elle avait quelque chose de différent. Ça n’était qu’un détail, un point de couleur dans un tableau de maitre, une très très légère déformation d’une ligne constante mais ça changeait tellement la chose que, bin que la nuit a été délicieusement douce.
Vivien qui diffusaient une chaleur légère sous mes draps, son corps fin et délicat dont je pourrais retracer chaque ligne, chaque forme m’apparait dans toute sa perfection. La douce mélodie de son souffle lent, de son cœur qui bat tout près de mon oreille. En bougeant une main, je touche du doigt la plus pure et parfaite des œuvres.
Oui, Vivien et moi avions déjà dormi ensemble, mais c’est la première fois, que je ne m’endors pas avec le gamin, mais avec l’homme qui me plait et m’attire. La lumière dangereuse contre laquelle j’aurais plaisir à me brûler, encore et encore.
Je ne me suis réveiller que lorsque j’ai senti mon nuage se déplacer et ai un peu souris, sans pour autant bouger, je suis bien là. Je me suis contenté de passer ma main sur son torse, soupirant d’aise. Et là, mon tendre amour c’est décider à ouvrir la bouche et j’ai du me retenir pour ne pas mourir de rire. J’ai remonté mon regard sur Vivien, gardant le menton sur son torse, un grand sourire sur les lèvres.
-Bonjour à toi aussi.
Enfin, je suppose que je vais devoir le laisser fuir. Mais avant, je me suis redresser sur mes avants bras et suis venu voler ses lèvres dans un court baisé, avant de me coucher a coté de lui.
-file avant que je ne te capture.
Je pourrais ne jamais le laisser partir, avoir des matins comme ça après chaque nuit, mais … non, je dois le rendre au reste du monde, il vient juste de le trouver.
J’ai attendu qu’il parte se défaire de son problème, et sus aller moi-même de mon coté faire ce qui devait être fait, puis, je me suis mis a la préparation du petit déjeuner, un chocolat aux marshmallow bien chaud pour lui, un froid pour moi, et des biscuits pour le petit déjeuner. Puis, je suis remonté avec le plateau que j’ai déposé sur le coté du lit, je lui ai sorti quelques vêtements propres, les ai déposé au pied et me suis assis sur le lit, passant la main dans mes cheveux et sur ma nuque. J’ai besoin de me rafraichir un peu là.
Vivien sentit Saël tressauter un peu comme s'il retenait un rire. D'ailleurs, il le vit dans les yeux du blond alors qu'il bougeait pour l'observer. Il ne doutait pas d'ailleurs que celui-ci était plutôt heureux à cette heure, c'était aussi visible que le nez au milieu de le figure. Aussi, le demi-elfe répondit au sourire de son démon alors qu'il le saluait enfin. Pour ensuite venir effleurer ses lèvres dans un doux baiser. Il se retint de faire la moue, il aurait préféré avoir plus quand même.
-Mais c'est déjà fait, ça, non ? J'aurais vraiment préféré rester là...
Mais le corps avait ses lois et le sien n'allait pas le laisser tranquille s'il ne l'écoutait pas. Vivien passa donc par les toilettes, fit sa petite affaire avant d'aller à la salle de bains pour se laver les mains, le visage et rincer un peu sa bouche. Il essaya en vain d'arranger ses mèches, y mit encore plus de désordre avant de s'attarder sur son regard. Il ne l'avait jamais vu aussi lumineux avant, ce qui le fit rosir. Il resta là à remettre quelques pensées en place et ressortit pour retourner à la chambre.
Où il trouva un Saël assis sur le lit avec le petit-déjeuner déjà prêt. Vivien monta sur le matelas, marcha à quatre pattes vers le blond et vint déposer un baiser sur sa joue, son nez, ses lèvres. De doux baisers papillons. Il n'avait pas remarqué les vêtements, fallait dire qu'il commençait à peine à s'habituer à porter des vêtements tous les jours.
Oui, trop bien, même. J'aime te servir de coussin. Il a l'air un peu gêné. Qu'est-ce qu'il a ? -Pas toi ? J'avais pensé que si avec son sourire...
Vivien se cala soigneusement contre Saël, récupéra son chocolat chaud. Il souffla doucement dessus, mangea une des guimauves avec un sourire enfantin qui disparut quand il regarda le blond. Il lui proposa une guimauve en l'approchant de ses lèvres.
-Tu es déjà inquiet ? Je ne compte pas te laisser aujourd'hui, pourtant. En plus, mes devoirs sont à jour et je veux profiter de lui avant qu'il ne s'envole je ne sais où.
Il poursuivit son repas calmement, espérant avoir rassuré son démon.
Pas encore assez, puisque tu vas pouvoir te sauver. Et si je venais a te capturé pour de vrai, dieu sais que je pourrais te dévoré tout entier et ne jamais te laisser me fuir, je pourrais devenir une prison pour toi et ne jamais te permettre de me laisser seul un seul instant… tu me donnes des envies de possessivité.
Enfin bref, après être revenu avec le petit déjeuner et m’être installer, j’ai tout juste eut droit a quelques minutes de pause dans ma belle bulle, puis il m’est revenu et avec lui, l’idée que je dois lui demander s’il souhaite rencontré son père biologique…. J’espère qu’il ne serait pas contre…. Pauvre Law, s’il me disait non, il devrait vivre tout proche de son fils sans pouvoir le toucher du doigt ou des mots… jamais…
-Bien sur que j’adore.
Tu es le meilleur des coussins, le plus doux et confortable, je n’ai donc aucune raison de déprécier ta présence, même ta chaleur m’est plaisante. J’ai entrouvert les lèvres pour attraper la guimauve qu’il venait me proposer et fini juste par me pencher sur lui pour qu’il puisse en manger une partie, et se faire embrasser juste après Il réveille mon coté gamin, mauvais plan, je dois rester concentr…
-Les quoi ?
Qui, moi ?
-Vivien…
Je ne suis pas un model, je ne l’ai fait que peu de fois, je n’ai aucune patience et puis, je n’ai rien de très particulier à mettre en valeur…
-tu pourrais…
Je ne vais pas lui dire… il va encore râler et dire que je me dévalorise… alors, soit… je jouerais le rôle de model, s’il le veut.
-D’accord… mais avant, j’ai besoin de te parlé.
J’ai repris la tasse bien chaude qu’il avait entre les mains, par précaution. Et me suis légèrement redresser en m’appuyant sur mon autre main pour la reposer sur le plateau. Puis j’ai repris Vivien contre moi, parce que c’est un plaisir dont je n’ai aucune envie de me passer.
-Je dois t’avouer que je suis retourné au centre après t’en voir sorti.
Et je n’en ai absolument pas honte, bien au contraire.
-J’y ai fais des recherches sur toi, pour toi.
Entre autre.
-Et j’y ai trouvé des informations sur ton père biologique.
Je doute de pouvoir réellement lui dire « tiens, ton père est à, c’est Law, il est mignon mais il sort avec un con … c’est terrible. »
-Je ne te forcerais pas à savoir si tu ne le désir pas, je peux garder ça pour moi. Mais puisqu’hier tu te demandais… je peux te dire que ça n’est pas trop tard pour développer une relation père fils.
Vivien se sentit encore plus rassuré du coup. La chaleur dans le regard de Saël en disait long sur combien il avait apprécié leur nuit lui aussi. En vérité, le demi-elfe se demandait même s'il allait retourner à sa chambre parce que franchement, il serait toujours bien mieux auprès du blond. Mais il ne pouvait pas investir la maison de celui-ci sans lui demander. Pas encore... Pas de suite... Il avait l'impression d'avoir encore quelques petites choses à régler. De la sorte qu'il ferait cela plus tard. Pour le moment, juste profiter de l'odeur de Saël. De tout ce qu'il était.
L'échange de nourriture entraîna un échange de baiser. Tout sucré. Vivien avait bien remarqué que son démon était d'une énorme tendresse avec lui. Qu'est-ce que ce serait empli de passion ? Un peu sauvage ? Pas qu'il était forcément pressé de connaître la chose mais il fallait bien que l'idée lui traverse l'esprit. Et puis après sa question, Saël eut cet air... Le demi-elfe eut presque envie de lui tirer la joue.
-Je ne pourrais qu'adorer avoir l'occasion de te dessiner. Tu sais, même si tu es convaincu de n'avoir rien de mieux qu'un autre, pour moi, tu es parfait. Même tes pires côtés. Tu n'as pas toujours à me ménager à ce sujet, d'ailleurs. Si tu fais du mal à quelqu'un, je m'en moque. Tant que ce n'est pas moi. Je ne pense pas qu'il veuille l'être. Je pense par contre qu'il doit avoir envie parfois d'être un peu plus dur...
Vivien eut un beau sourire quand Saël accepta, cependant, le fait qu'il se mette à prendre des pincettes pour lui parler le laissa un peu perplexe. Qu'avait-il donc ? Il avait l'air d'appréhender... Saël pouvait avoir peur de lui parler ? La tasse finit sur le plateau et il se blottit encore plus contre l'ange pour entendre ce qu'il avait à dire de si important. Se mordillant doucement la lèvre.
Le Centre... Certes, ça ne me gêne pas.
Des recherches sur lui ? Vivien aurait pu lui en dire beaucoup. Il se tendit un peu quand même parce que...
-As-tu lu tout mon dossier ? Il y a des choses que j'aurais préféré te dire moi-même...
Son père ? Vivien observa Saël d'un air beaucoup plus... surpris. Il fallait dire que même s'il en avait parlé, il ne s'était pas attendu à ce que le Néphilim enquête de suite sur le sujet. A moins que dès le début, il n'ait eu une piste. Il griffa un peu le dos de son sauveur en refermant le poing, abasourdi. Il pouvait réellement voir son père ? Déjà ? Donc...
-Comment s'appelle-t-il ? Il est dans l'école ? Je ne sais pas si je suis heureux ou si j'ai peur. -Saël, tu... Tu l'as déjà trouvé pour moi...
Vivien bougea pour offrir un baiser particulièrement doux et tendre au blond, le remerciant de tout son être. Il colla ensuite son front à celui de Saël, ses yeux dans les siens. Tous les deux bleus mais différents... Il caressa la tête de son démon, enfouit ses doigts dans ses mèches blondes.
-Tu vois... Pour les autres, tu peux être le pire des méchants, pour moi, tu es juste merveilleux. Et je m'en fiche de ce qu'ils penseront tous. D'accord ?
Le demi-elfe embrassa le nez de Saël.
-Et même si je le connais, mon père ne sera jamais aussi important que toi. Quoique tu en dises. Même si... Eh bien il sera sûrement important, il faut bien que je l'accepte... Mon père veut me voir. Ada. -Qu'est-ce que tu peux me dire sur lui ?
Vivien se recala contre Saël après l'avoir obligé à s'allonger. Bien mieux quand l'on était dans un lit.
Mouai, je doute que tu adore mais puisque tu le souhaite, je me ferais un plaisir de te donner ce que tu désire.
-Je ne te ferais jamais de mal.
Pas volontairement, et pas si je peux l’éviter d’une manière ou d’une autre. Mais il est bon de savoir que Vivien restera un soutient si je fini par faire quelque chose que n’importe qui pourrait me reprocher… mon Vivien.
J’ai passé une main dans ses cheveux en le sentant se tendre, secouant doucement la tête.
-Je n’ai fais que le survoler pour trouver des informations sur tes parents, le reste, tu me le diras toi-même, si tu en ressens le besoin.
Je n’allais pas fouiner dans tout, en plus, tout le reste est détruit et quelque part tant mieux, si quelqu’un était tombé dessus, s’aurait put être une très très mauvaise journée pour la dite personne, ou plutôt, une mort lente et délicieusement douloureuse.
-Je l’ai trou…
Pas le temps de finir que mon demi-elfe préféré, venait capturer mes lèvres
-Rien à faire des autres… il n’y a que ton avis qui m’intéresse.
Et peut être celui de ton père, parce que je l’aime bien, mais les autres… ils ne me connaissent pas, comment pourraient ils me juger ?
-Ton père…
Ah merde… il m’a achevé sur ce coup là … je me suis laisser allonger et ai passé les bras autour de lui en le serrant contre moi.
-Ne dis pas ça … tu rendrais ton père triste…
Et tu vas me faire complètement craqué…
-Ton père s’appel Lawrence, et tu lui ressemble beaucoup.
Presque autant physiquement que mentalement.
-Il chante bien.
Je l’ai entendu … et il est doué.
-Et il sort avec un de mes élèves
Un p’tit con que je vais devoir achever prochainement, il ne mérite pas son mec.
-Il est mignon … moins que toi … ou plutôt, différemment. Il est gentil … trop gentil …
Comme toi …
-Il vient du centre lui aussi et … il sera un très bon père, si tu veux mon avis.
Vivien n'avait aucun mal à croire que Saël ne voulait lui faire aucun mal. C'était évident dans les gestes du blond, dans la douceur et la patience dont il faisait preuve avec lui. Même quand le démon le sentit se raidir à cause de ses dires, il chercha encore à le rassurer par ses douces caresses et bon sang, il les aimait vraiment beaucoup ces petits câlins en question. Savoir qu'en plus, il avait le temps pour se livrer plus tard, cela lui faisait un bien fou, il n'avait jamais été bien pressé de raconter son histoire. Même s'il n'en avait pas honte.
-Seulement quand je serai sûr que ça ne te fera pas de mal non plus... Parce que... Je suis certain que tu vas t'énerver et je ne veux pas de cela.
Le demi-elfe avait à peine laisser le temps à l'ange de répondre mais la réponse étant positive, peu importe. Et puis il avait eu envie de lui donner ce baiser depuis un moment alors il n'allait pas se gêner, n'est-ce pas ?
Et après, je ne dois pas le trouver adorable alors qu'il me dit des choses comme ça... Impossible.
Vivien ne fut pas surpris de finir entre les bras de Saël quand ils furent enfin étendus entre les draps. Il n'haussa pas les épaules à la réplique du blond parce qu'il était vrai que le fait que le démon soit plus important pour lui que son propre père pourrait rendre ce dernier malheureux. Mais c'était juste la vérité et il ne savait pas mentir. Il pourrait finir par apprendre mais ça ne serait pas pour maintenant.
Bien calé, il écouta les informations que son sauveur avait à lui donner. Lawrence ? Ça n'était pas un nom d'elfe... Sûrement choisi par les gens du Centre. Un chanteur ? Il savait que leur race s'appelait les Chanteciels, c'était sûrement lié. Ses doigts se promenaient sur le biceps de Saël.
Wouah, mon père est en couple avec un homme ? Alors oui, on doit vraiment se ressembler beaucoup. -C'est sans doute parce qu'il est pleinement un elfe. Il a sûrement toute leur beauté, lui.
Vivien avait les larmes aux yeux. Un très bon père... Il avait le droit, même la chance d'avoir son père finalement. Décidément, il ne savait pas ce qu'il avait fait de bien pour avoir autant de bonheur maintenant, mais il ne s'en plaignait pas du tout.
-Par contre, on peut vraiment être trop gentil ? Quand vais-je le voir ? En fait, tu sais quoi, organise tout, je te fais confiance. Ce sera sûrement un beau moment.
Vivien n'en doutait pas une seconde. Et maintenant que tout ceci était dit, qu'il savait qu'il verrait son géniteur bientôt, il chercha dans son sac son carnet à croquis et ses fusains après un baiser sur le nez de Saël. Là, il l'observa et lui chuchota un doux "ne bouge plus, mon démon" avant de commencer ses premiers tracés sur sa feuille blanche. Il doutait être capable de capturer toute l'essence de Saël mais il allait essayer.
Le tout en chantonnant et en buvant son chocolat, racontant les quelques bêtises que faisaient les familiers le plus souvent. Il parla aussi de sa rencontre avec Aleksandryna qu'il trouvait bien triste.