Cela faisait quelques jours que j’étais arrivée ici. L’environnement était beau, du coup je me plaisais assez bien dans le coin. La forêt était l’endroit que j’avais adopté le plus vite. En même temps, c’est le genre de lieu où je me sentais tout de suite chez moi. Il m’arrivait très souvent de sortir et d’aller me balader entre les arbres, le plus souvent sous forme de loup. J’aime bien ma forme de loup, elle est bien plus agile et rapide que ma forme humaine. Ceci dit, si jamais je veux saisir des choses, ou même parler à quelqu’un, il est vrai qu’être humain est bien plus pratique ! Mais je préfère quand même être un loup. Cependant, en société, je n’ai pas le choix, je vois mal un loup se balader dans les couloirs, suivre les cours ou autre. C’est pourquoi j’ai besoin de moments de pause, où je peux enfin reprendre cette forme qui m’est chère.

C’est exactement ce que j’allais faire en ce moment d’ailleurs. Mes cours de la journée finis, je me dirigeais vers la forêt. Une fois la lisière passée, j’enlevais mes habits et les pliais soigneusement avant de les cacher derrière un buisson. Je saurais les retrouver à l’odeur, en espérant qu’aucun autre animal ne passe pas là avant. J’avais plus ou moins été accepté par une grande partie des espèces vivant ici, donc je pense qu’il ne devrait pas trop y avoir de problème. Je pris forme louve avant de secouer la tête. Cette transformation n’était plus douloureuse, et heureusement ! Mais j’avais toujours cette habitude de secouer la tête après, comme pour m’enlever mes idées humaines et reprendre celles de loup. Je ne sais pas vraiment pourquoi en fait, mais c’est comme ça.

Je commençais à marcher sur le chemin avant d’accélérer et de me mettre à courir. Je me baladais ainsi un bon moment, profitant du vent fouettant ma face, la langue pendante, les yeux pétillants. Je pillais brusquement en voyant la rivière. Bien sûr, je savais qu’elle était là, et c’était vers elle que je me dirigeais, mais m’arrêter aussi rapidement était drôle ! Je m’approchais doucement, prenant gare à ne pas effrayer les espèces herbivores qui auraient pu être mon casse-croute, et allais boire un peu. Je repartis ensuite, reprenant la même allure qu’à l’aller, traversant une bonne partie de la forêt sans m’arrêter. Je finis par m’arrêter, essoufflé et heureux, et repris le chemin qui me mènerait à mes vêtements. Je me souvenais à peu près où ils étaient. Je n’avançais pas vite, j’étais fatigué et surtout, je n’étais pas pressé de retrouver ma forme humaine. Ah ! Ils n’étaient plus très loin ! Je fis une pause, m’allongeant au pied d’un arbre, roulé en boule, et fermais les yeux.

Mei se réveilla de bon matin dans la petite chambre de la maison de rhumwood. Son père lui avait laissé un petit déjeuné digne de ce nom sur la table à mangé. Alors que Natsu, le chien de la maison courrait et jouait dans tous les recoins, elle, elle appréciait son petit moment de bonheur, enfin sorti de sa misère.
Un fois son repas avalé, elle partie jouer avec le chien quelques heures. le soleil à son zénith, elle partit faire une petite sieste à l'ombre des chênes du jardins anglais de son père.

Il était 17h lorsqu'elle émergea de son long sommeil. Natsu jouait avec quelques canards. Elle partie dans sa chambre et enfila un short en jean clair et un débardeur bleu foncé. Armé de ses newrock bien noires, elle était fin prête pour aller explorer la forêt aux alentours.
Laissant Natsu avec ses canards, elle sauta par dessus le portillon et couru dans les bois; L'air libre lui faisait tant de bien ! Elle escaladait les rochers, les arbres aux immenses branche, criait tel un loup, sautait de pierres en pierres par dessus la rivière. Elle était libre et cela lui faisait du bien.
C'est alors que tombant en arrière, elle découvrit un petit tas d'habits. Elle les admira quelques minutes, se demandant à quel nudiste ils pouvaient appartenir.
Elle les pris donc avec elle dans l'espoir de trouvé ce taré.

"Youhou !? Y a quelqu'un ??!!"

C'est en posant cette même question à répétition qu'elle fini par trouver un loup en boule sous un arbre de cerisier en fleur. Elle l'approcha doucement, se demandant s'il était vraiment un loup ou bien un métamorphe. Ce qui, dans ce cas là, expliquerait les habits trouvés. Elle les posa à côté d'elle et se mis à caresser le beau pelage de ce loup, si paisiblement endormi.

Un bruit me réveilla doucement. Enfin un bruit… Je devrais plutôt dire un barouf pas possible ! La personne qui venait d’entrer dans cette forêt ne se disait pas que le calme et le silence sont les meilleurs amis de cette étendue d’arbre ? Elle allait faire peur aux animaux ! Tsss. Je ne bougeais cependant pas, j’avais senti qu’elle s’approchait de moi, et je voulais pas spécialement qu’on me dérange. Elle commença à crier, cherchant apparemment quelqu’un, mais je ne bougeais toujours pas. Je suis un peu flemmard moi, faut pas croire.

Je sentis son odeur avant de sentir sa main sur mon pelage. Elle était sérieuse ? Elle caressait un loup, comme ça ? Elle était au courant qu’il pourrait lui bouffer la main en un clin d’œil ? Je me concentrais plus sur l’odeur que j’avais sentie. Elle sentait le chien, l’air frais, et… la grenouille ? Sérieusement ? Je sentis discrètement à nouveau pour être sûr, mais oui, c’était bien une arrière odeur de grenouille. C’était quoi ce binz sérieux ? Je remarquais aussi mon odeur, donc j’en déduisis que mes vêtements étaient là, et donc qu’elle les avait trouvés.

Heureusement pour elle, j’avais retenu mon réflexe animal qui aurait été de m’éloigner rapidement et de se montrer le plus agressif possible envers cette intruse qui skouattait mon espace vital. Bon, faisons notre gentil… Je relevais doucement la tête et regardais l’inconnue un moment, sans rien faire. Je finis par me relever, pour m’asseoir. La position serait bien plus facile à tenir qu’allongé avec la tête levée vers elle !

Ce loup était vraiment trop beau. Son poil était si doux... Mei ne pensait plus qu'à ça. Elle ne s'était même pas demandé si ça pouvait être dangereux ou autre.... Non, elle caressait un loup qui ça se trouve était sauvage et parfaitement agressif. Mais cette douceur lui rappelait celle du tapis qu'elle avait chez elle en Croatie lorsqu'elle était encore une enfant.
Alors qu'elle était complètement perdue dans ses pensées, le loup redressa sa tête et la scruta un bon moment.Elle eut un instant de sursaut, mais il ne bougea pas, appart pour se redresser et s’asseoir. Mei s'assit elle aussi et se mis à le regarder droit dans les yeux, cherchant quoi faire. Le loup semblait étrangement calme alors que mei venait d'empiéter sur son espace vital, elle trouvait ça louche. Peut-être l'aimait déjà t-il ?

Elle lui montra les habits à côté d'elle.

"Tu sais à qui ils sont ?"

Convaincu que les animaux comprenait son langage, elle n'avait pas hésité à poser la question. Même si certains auraient pu la prendre pour une folle à lier. Voulant bien faire avec la bête, elle lui ajouta ceci en se relevant et se penchant doucement vers l'animal :

"Salut moi c'est Mei."

Elle lui tendit alors la main pour lui serrer la patte.

Lorsqu’elle se pencha et tendit la main en se présentait, j’avais bien envie de hausser un sourcil. J’étais sous forme de loup, donc je ne pouvais pas, mais bon. Et justement tiens, vu que j’étais sous forme de loup, elle pensait vraiment que j’allais lui donner la patte ? Premièrement, donner la patte est un comportement de chien, pas de loup, ensuite, serrer la main est un comportement d’humain. Elle était bien mignonne, mais elle se mettait doublement en danger : elle tendait la main vers un loup, et elle lui demandait de donner la patte. C’était à se demander si elle réfléchissait un peu, mais bon, on allait pas la blâmer quand même, elle avait de la chance d’être tombée sur moi !

Je ne lui donnais donc pas la patte – faut pas rêver non plus – mais vins lui lécher la main doucement. Je me levais ensuite et allais récupérer mes vêtements dans ma gueule et commençais à m’éloigner. Je comptais pas vraiment la laisser en plan, mais si je voulais me présenter, il allait falloir que je reprenne forme humaine, non ? Donc espérons qu’elle comprenne et qu’elle bouge pas. Une fois un peu plus loin et caché, je repris forme humaine et me rhabillais. Je revins ensuite tranquillement vers le cerisier, en espérant qu’elle serait toujours là.

Alors que Mei lui tendait la main, le loup se mit à la lécher. C'était tout doux et tout délicat, tellement qu'elle en rie doucement. Le loup parti alors avec les habits à la gueule... Mei fut tellement surprise qu'elle en resta figé et bouche bais. Au bout d'un instant elle repris connaissance et se redressa rapidement. Voyant une forme humaine s'approcher d'elle, elle se rapprocha pour confirmer sa vision. C'était un bel homme avec tout ce qui pouvait rendre quelqu'un de beau. Mei se rendit alors compte que le jeune homme portait les habits qu'elle avait amené tantôt au loup. La liaison se fit bien vite pour elle. Cet homme n'était rien d'autre qu'un métamorphe loup.

C'est alors que son bras gauche se mis à lui faire une énorme douleur. Elle accroupie et laissa la douleur l’envahir. Ses yeux devenant rouge de douleur elle fixait l'homme loup du regard comme pour lui implorer son aide. Hélas, il ne pouvait rien y faire. Seule elle devait lutter.
Puis son bras se transforma finalement en épée. Prise d'un malaise en face de l'homme, elle baissa les yeux et jura sur la capacité totalement aléatoire de son bras et comme quoi ce loup n'était pas un ennemie. C'est, complètement gêné, par le faite de s'être transformé à cause d'un telle circonstance qu'elle se transforma d'un seul coup en grenouille. Plus d'épée, plus de Mei, seulement un simple grenouille verte au milieu de quelques vêtement.

Sans aucun contrôle non plus, une fois que sa gêne fut passé, que Mei retrouva sa forme humaine, mais cette fois-ci, complètement nue.
C'est encore plus traumatisé que la jeune femme s'assis les bras autour de ses jambe, la tête basse.

En revenant, je fus soulagé de voir qu’elle était toujours là. J’allais pouvoir me présenter et on pourrait discuter, parce qu’en loup, pour se faire comprendre d’un humain, c’est juste hyper galère ! En la voyant se laisser tomber au sol en le suppliant du regard, je compris pas vraiment, mais j’eu envie d’aller vers elle, de voir ce qui n’allait pas, d’essayer de l’aider quoi ! Mais j’avoue que l’apparition de l’épée à la place de son bras me stoppa radicalement ! Attendez… Je viens bien de dire « à la place de son bras » ? Je regardais plus attentivement, histoire de vérifier, mais non, je ne m’étais pas trompé. Elle avait bien une putain d’épée à la place du bras ! Mais elle avait pas ça avant… Enfin, je laissais une certaine distance de sécurité, parce que je suis pas suicidaire comme elle moi, j’allais pas non plus m’approcher !

Et puis elle disparut. Ah ça yavait plus d’épée, c’est sûr, mais yavait plus de Mei non plus ! C’est en baissant les yeux que je vis le tas de vêtements, et une petite chose verte qui bougeait légèrement dedans. Une grenouille ?! Attendez, Mei était devenue une grenouille ? Ouais, ça expliquait l’arrière odeur de batracien que j’avais sentie sur elle… Mais j’eus pas vraiment le temps de réfléchir à ça car elle reprit forme humaine, entièrement nue. Elle se recroquevilla sur elle-même, et je la regardais, un peu perdu. Non, je ne matais pas ! Je regardais sa tête ! Nan mais vous me prenez pour qui ?! Je m’approchais en silence, enlevant ma chemise pour la mettre sur ses épaules et pas la laisser nue avant de prendre ma forme de loup. Je n’avais même pas pris la peine d’enlever mes vêtements, donc je galérais un peu à en sortir, mais une fois cela fait, je vins lui relever sa tête du museau avant de lui lécher la joue. Elle semblait bien aimer ma forme loup, donc j’avais pensé que c’était le meilleur moyen de la réconforter. Même si je comprenais pas trop ce qu’elle avait…