Lorsque je repris plus ou moins conscience, je savais pas où j'étais. Je sentais pas mon corps, j'avais juste l'impression d'être un esprit qui flottait en l'air. J'arrivais pas à bouger, ni même à ouvrir les yeux. Ça me rappelait toutes les fois où je m'étais retrouvé défoncé il y a quelques années de ça, quand je prenais tout un tas de saloperies. Même sans sentir mon corps, j'étais complètement dans le pâté, et mes souvenirs me revenaient pas tout de suite. D'ailleurs, j'étais pas tout à fait certain de vouloir les retrouver. Pour la dernière partie du moins. Je voulais me rendormir, perdre connaissance à nouveau, mais rien à faire, je prenais de plus en plus conscience de ce qu'il se passait autour de moi, jusqu'à comprendre que Daeron me portait. Mais pas comme d'habitude -ouais à croire que ça devient une habitude ce genre de truc...- j'étais dans ses bras, enroulé dans je ne sais trop quoi. Alors là, j'étais choqué ! J'étais toujours incapable d'ouvrir les yeux, et je devais avoir l'air à demi-mort, mais sérieux, j'étais choqué ! Je me sentais moins sale aussi, et j'en revenais pas de penser qu'il s'était occupé de moi pendant que j'étais inconscient.

Bref, j'étais toujours incapable de faire quoi que ce soit, et je sentais quelque chose dans l'air de plus en plus proche. Quelque chose de familier et de terriblement attirant, alors que je doutais de pouvoir y faire un saut dans l'immédiat. Mais apparemment, mon avis ne comptait, puisque après un grand bruit d'eau, me voilà complètement immergé en train de couler. Mon corps se réveille enfin, et je remonte à la surface par un geste totalement naturel dont j'aurais du m'abstenir, parce qu'il me rappela l'atroce douleur lancinante qui prenait toute la partie postérieur de mon corps. J'arrive à la surface, et me mets à tousser, à cracher toute l'eau de mes poumons en utilisant mes bras pour rester en place. Ça paraît peut être con, mais même moi je peux me noyer sous cette forme !

À cause de la douleur, mon corps prenait un peu plus de temps que d'habitude à changer de forme. J'en profitais pour scruter tout autour de moi, j'étais dans une oasis plutôt grande, bordée d'un peu de verdure, mais rien de bien exceptionnel. Y avait aussi de gros rochers qui flottaient en l'air qui m'inspiraient pas spécialement confiance. Je sentais surtout à nouveau plus de présences hostiles que dans le palais du sultan. Et puis Daeron était là. Je savais pas quoi dire, mais alors là, vraiment pas ! Du coup, dès que mes branchies ont finit de s'installer, même si ma nageoire n'étais pas tout à fait en place, j'ai replongé. Autant en profiter, parce que j'ai l'impression que c'est le seul endroit où je pourrais me baigner de tout l'univers. Maintenant que j'y pense, c'est bizarre que je puisse prendre une forme complète dans de l'eau douce... Enfin ça m'arrangeait, parce que j'avais beaucoup moins mal comme ça.

Après un petit tour à visiter le fond de l'oasis, je me suis décidé à remonter à la surface, voir ce qu'il s'y passait et si les autres arrivaient.

Bon voilà, après avoir bien mais genre vraiment bien amoché mon nouveau joujou, je ne pouvais pas le laisser comme ca c’est un peu trop risqué. Après tout j’ai pas envie qu’il casse tout de suite, il peut encore me servir et j’ai pleins d’idées sur ce que je pourrais lui faire faire à ma p’tite marionnette. Je suis partie avec lui donc empaqueté dans l’un des voilages avec l’impression étrange de balader Nessa, du coup ca avait moins d’impacte sur moi, je suis moins perturber de faire ce que je suis entrain de faire, même si ca ne plais pas plus.

D coup sur le chemin, je pense à d’autres trucs, Nessa, ma maison qui me manque, les trois jours que je compte prendre pour me venger de leur expérience kidnapping. Plus j’avance d’ailleurs, plus je me dis que les deux autres sont lent, après tout moi j’ai farcit le poisson pis seulement après l’avoir vidé je l’ai mis en papillote et on c’est tiré pour cuire dans l’désert. On se retrouve dans un oasis et eux sont ou ? Certainement paumé… quel bande de nul.

Ce qui me gonfle le plus, c’est d’être gentil tout plein avec Elias, du coup en arrivant près de l’eau, j’ai bien tenue mon paquetage et ai balancer le poiscaille a la flotte sans plus faire cas du reste, en m’asseyant juste au bord avant de couvrir ma tête du voilage pour plus me pailler cette putain de lumière que je hais et enfin pouvoir me poser 5 minutes. Je l’entends jouer mais pas envie de lui parlé, encore moins de justifier mes actes, je fais encore s’que j’veux.

Ryan et moi avions poursuivit notre chemin, il n’avait pas arrêté de chanter même quand les deux autres avaient enfin cessé de faire du bruit et nous arrivâmes bientôt a une oasis avec enfin un peu de verdure. Pas a dire, après un désert totalement nu la nature du coin faisait un bien fou a voir, quand a l’eau, elle était toute claire et belle, un vrai délice. Puis, peu de temps après, les deux autres sont arrivé et leurs présence c’est fait sentir plus forte mais pas très envie d’aller les voir, je me suis contenter et m’agenouiller près de l’eau et de jouer avec du bout des doigts.

Ryan avait plongé et semblait s’amusé à jouer au p’tit poisson même sans que ce soit son rôle. Puis le second poisson avait plongé dans l’eau et Daeron ne devait pas être loin au vu de la petite remarque de Ryan. Rien de tel pour relancer de l’animosité et franchement aucun de nous n’avait réellement besoin de ca. Enfin bon, je préfère me tenir à l’ écart, me contentent de mon jeu et de coupé les liens avec eux.

En me promenant dans l'eau, j'avais finit par sentir la présence des deux autres, qui n'étaient pourtant pas bien loin. Décidément, j'étais complètement à la ramasse ! Bouger ma nageoire ne me faisait pas particulièrement souffrir, mais mon dos, lui, encaissait encore assez mal. Et puis j'étais aussi couvert de petites égratignures et autres marques, mais je ne m'en préoccupais pas le moins du monde, elles allaient vite disparaître puisque je venais de manger. Et ça pour manger, j'avais bien, bien mangé ! La dernière fois que je me suis gavé à ce point, c'est quand je me suis enfilé tous les mecs dans une soirée les uns après les autres, et encore, la différence au niveau de la qualité d'énergie était flagrante ! Je sentais l'énergie que j'avais volé à Daeron, et m'étais maintenant approprié pulser dans tout mon corps. En fait, si je m'étais pas fait défoncé à ce point, j'aurais pété la forme comme jamais !

J'arrivais toujours pas à croire que Daeron s'était occupé de moi, pour ensuite me porter comme ça jusque ici. J'avais dû rêver... mais comment je me serais retrouvé à l'eau sinon ? Et puis j'avais à nouveau ce bout de tissus en guise de vêtement autour de la taille. Au final j'avais été perturbé en le voyant, alors qu'en temps normal j'aurais sortit la première connerie qui me serait venu à l'esprit. En l’occurrence, me plaindre de la façon dont j'avais été jeté à l'eau, mais j'avais pas envie qu'il le retienne encore comme ma remarque en arrivant au palais. Donc autant me la fermer pour une fois. De toute façon, je comptais bien faire comme si rien ne s'était passé. Pas que j'ai honte, j'm'en foutais pas mal qu'on m'ait entendu tout ça, mais sérieux, m'évanouir ? Moi ? Pour qu'après, lui prenne soin de moi ?! Certes, je le prenais toujours mieux que si il m'avait laissé en plan tout seul là-bas, mais j'avais quand même ma fierté...

J'entends le commentaire de Ryan via l'oreillette. Mignon ? Qu'est ce qui était mignon ? J'avais pas saisi de quoi il parlait à ce moment-là, mais il commençait à me taper sur le système. J'avais toujours pas digéré d'avoir été comparé à un ver. À ce moment là, je passais tout près de lui, et un coup puissant de ma nageoire lui envoya une grande gerbe d'eau à la gueule. Oups... ! Il m'agace, mais j'ai la flemme de chercher la merde pour le moment. Je me sentais plutôt calme, j'avais juste envie de barboter tranquillement. Cette oasis était beaucoup moins intéressante que la mer, mais comme c'était la première fois que je pouvais prendre une forme complète en eau douce, j'en profitais quand même, c'était complètement différent.

Je regardais le ciel en nageant juste sous la surface, et même de là je pouvais entendre un bruit assez caractéristique, jusqu'à voir une nuée de moustiques me passer juste au dessus. Pour le coup, j'étais bien content d'être sous l'eau, j'aurais pas aimé me prendre ça en pleine gueule ! Une fois que ce truc s'était éloigné, j'ai sortit ma tête de l'eau, pas spécialement pour voir qui allait se prendre l'essaim dessus, j'étais plus intéressé par les rochers, où il m'avait semblé voir bouger quelque chose. J'avais pas envie de me bastonner pour une fois, je voulais juste qu'on me laisse tranquille dans mon élément, mais il semblait que la pause n'allait pas durer plus longtemps.

Bon, on est tous réuni a priori, leurs présence a fini par se faire sentir, je suppose que je suis plus fatigué que je l’aurais pensé mais peu importe, ils sont de l’autre coté et j’ai vraiment pas envie de bouger, autant laisser Nemo jouer un peu puis il est pas tout seul, trop de bruit pour que je puisse pensé ca. M’enfin ca m’empêche pas de pas bouger même si le commentaire de l’aute verrophile me plais pas particulièrement, j’ai une grosse envie de vois combien de temps il peu rester sous l’eau avant de se noyé, puis aussi combien de temps il met a se noyé… puis pourquoi pas a quoi il ressemble après noyade.

Même avec ça, je ne bouge as et me contente d’écouter en silence mais avec une grosse envie de m’énerver quand même. Heureusement j’ai un voilage pour cacher mon énervement et le soleil, deux en un ! Comme quoi certains trucs servent plus que les humains à qui ils devraient servir. D’ailleurs, c’est seulement après quelques minutes que je vire ma couverture et vois que je ne suis pas seul que ca a fait chier… juste avant de voir un truc tout petit tout moche qui s’approche, une espèce de groupe de dieu sais quoi et gros coup de flemme, ils se démerdent, moi j’suis en pause.

Je me suis donc rallonger et ai recouvert ma tête de mon voile préféré. Ils se démerdent.

Finalement, je comprends pourquoi on m’a envoyé ici, mais les directeurs seraient bien attraper si je décidais d’adopter l’attitude des autres. J’avais beau vouloir rester à l’ écart, je savais trop qu’ils allaient se disputer, s’attaqué et avec un peu de poisse, ou plutôt comme une suite logique … ils finiraient par s’entre tuer… encore… et encore… et encore… Puis chaque retour en entrainerait un autre et au final on allait se retrouver coincé dans le coin.

J’aurais vraiment aimé qu’au moins un des trois ai un éclair de lucidité et calme le jeu ou reste a l’écart et ca a été le cas … mais pourquoi il a fallut que se soit Daeron, les autres auraient au moins put oublier leur guéguerre débile cinq petites minutes. Au final, je m’étais juste assise, les jambes ramener a moi et j’avais doucement soupiré en voyant le dispute, je réfléchissais a l’option intervention qui risquait juste de les fâché un peu plus mais je m’en fou un peu de ca. Dans le pire des cas ils gronderaient mais je doute de risqué beaucoup, mieux vaut ne pas oublier que les plantes poussent aussi dans le désert, même différentes, elles sont dangereuses.

-Les hommes sont tous des bébés…

Avais je soupiré en regardent les moustiques qui passaient. Puis là, vint le moment qui fit juste monté la colère en moi, l’instant précis ou n faux mouvement aurait put nous ramener a la case départ, celui ou j’avais juste envie de tous les faire castré pour arrêter cette foutue recherche du mal dominant. Elias soulever dans les airs qui était pris pour cible par des moustiques contrôlé par Ryan… là s’était juste la goute d’eau.

J’ai donc récupéré ma dague, puisqu’elle est faite de plante, en théorie sa devrais marcher, non ? Puis au pire des cas, je tuerais Elias a la place de Ryan. Puis bien sur, j’ai lancé ma dague, comme un poignard dans une fête foraine, sauf que moi je visais directement la cible. Puis le reste fut une question de timing, à peine eut elle dépasser les moustiques qu’elle explosât en un épais buisson de lierre qui viens enfermer les fléchettes vivantes et les faire tombe dans l’eau.

…Ma dague est morte…

-Maintenant ca suffit ! La période de rut est passée donc le combat à mort pour définir celui qui saute et celui qui se fait sauté l’est aussi !!

Bien sur, des mots c’est inutile, j’ai donc déplacé toute la souffrance des petites bêtes entrains de se noyer vers les deux autres, juste histoire de marqué e coup, puis me doutant un peu que le troisième allait pas rester en dehors du coup, c’est tous les bons sentiments que j’avais en stock que je lui transmettais. Un flux non stop de douleur et d’amour transmis respectivement a Ryan, Elias et Daeron.

-Maintenant on va gentiment reprendre la  route et finir cette foutue mission, une fois fait, vous partez chacun de votre coté ou vous vous foutez sur la gueule je m’en moque royalement mais en attendent, celui qui s’amuse a en tuer un autre découvrira le plaisir de la coloscopie cactussienne !

Après avoir relâché l’emprise sur les trois, j’ai vérifié que les pauvres bêtes soient bien morte et ai resserré les liens pour m’en assurée en soufflent un tout petit pardon, juste pour elle, parce que je ne regrette en rien pour les autres. Puis j’ai pris une profonde inspiration et suis repartie aussi, pressé de me tiré d’ici, je veux retrouver Melian, et ma liberté au passage …

J'avoue que je m'attendais pas à ce qu'il prenne aussi mal une petite éclaboussure. Sérieux, y a des gens tellement susceptible... J'ai pas comprit tout de suite quand je me suis fait soulever, et me retrouver hors de l'eau m'a beaucoup agacé. Puis j'ai vu Ryan choper les moustiques, et il me donnait doucement envie de rire. Il voulait jouer aux fléchettes ? Soit, j'allais jouer aux marionnettes. On va voir qui peut faire le plus mal. Il me lance les insectes dessus, ce qui ne m'inquiétait pas vraiment puisque je pouvais utiliser l'eau comme barrière. Seulement j'avais pas remarqué que Miley intervenait, et je n'ai remarqué qu'au dernier moment son arme fonçant vers moi, je n'eus que le temps de froncer les sourcils avant de la voir exploser et envelopper les moustiques avant qu'ils ne m'atteignent. Elle a commencé à nous engueuler, mais j'avais pas l'impression d'être en tord, en plus m'être fait aider alors que j'en avais pas besoin, ça blessait ma fierté. Mais même si j'avais voulu me plaindre tout d'un coup je sentis un truc pas du tout agréable m'envahir.

Je tombais à l'eau sans comprendre ce qu'il se passait, je me sentais juste horriblement mal, et je me laissais couler en me recroquevillant sur moi-même. J'entendais Miley continuer via l'oreillette, mais j'avoue que je me sentais trop mal pour vraiment y prêter attention. Puis ça s'arrêta, et je la sentis s'éloigner alors que mon corps se détendait. J'ai laissé l'eau me remonter à la surface en restant immobile. Maintenant je ne ressentais plus que la douleur de mes blessures, la colère, et la honte de m'être fait maîtrisé et engueuler.

Je me suis laissé flotté sur le dos, les yeux rivés sur le ciel bleu parfaitement dégagé, et puis d'un coup, je me suis mit à rire. À rire, mais à rire sans plus pouvoir m'arrêter. Bien sûr que non, je ne m'amusais pas, mais franchement, qui ignore que trop de douleur peut rendre fou ? Et moi j'étais en train de péter un câble. L'eau autour de moi s'agitait comme un début de tempête en pleine mer, je me rendais même pas compte que je provoquais ça. J'avais tellement envie de les tuer ces deux-là, pire que ce que j'avais ressentit pour Daeron. Aucun ne connaissait mon hypnose, je pouvais tellement m'amuser avec ça ! Je continuais à rire, l'une de mes mains s'était accrochée au bras opposé, arrachant quelques écailles au passage. Mes éclats de voix sautaient de temps à autres, j'avais trop mal, et je luttais intérieurement pour savoir quoi faire. Si je les tuais on reviendrait juste au début et ça continuerait. Nan, en fait je me rendis vite compte que ce dont j'avais vraiment envie, c'était de crever. J'avais envie de crever comme ça m'était pas arrivé depuis longtemps, et c'était si simple à faire avec la lance que je tenais dans la main.

Ça pouvait être tellement drôle, me tuer, revenir, me tuer encore, et ainsi de suite, juste pour les emmerder et arrêter d'avoir mal ! Et puis mon rire s’éteignit lentement, faisant place à un abattement total. Le suicide, c'est la fuite, je vais pas passer mon temps à fuir comme je l'avais fait avec ma famille. Je me sens tellement mal à repenser à eux. Je préférais encore me laisser aller à la colère, et plutôt que la diriger sur eux, j'eus la présence d'esprit de m'attaquer aux bestioles qui nous observaient depuis un moment depuis les rochers. De toute façon, je ne pouvais pas quitter l'oasis pour le moment, sinon j'allais clamser. Il fallait que je me calme et prenne un peu plus de temps pour laisser à mon corps le temps de se soigner.

Je me préoccupais pas des autres, je faisais pas attention à ce qu'ils faisaient ou s'ils partaient tous. Je me suis redressé, laissant le haut de mon torse hors de l'eau, et j'ai lancé mon arme qui est allée transpercer je ne sais trop quoi, qui retomba dans l'eau avec un bruit sourd, et avec la distance éclaboussa pas mal. Je laissais l'eau me ramener ma lance, inspectant le cadavre qui avait vaguement l'air humanoïde, puis commençais à la manipuler, levant deux immenses colonnes d'eau en vidant totalement l'oasis pour ça, puis les ai envoyées chacune d'un côté d'un rocher. Le bruit d'eau et de pierre broyée retentissait, tandis que tous les habitants se faisaient écraser, noyer. J'ai relâché mon contrôle sur l'eau qui est donc retombée à sa place, et je prenais tout juste soin d'éviter les débris. Pendant ce temps, les bestioles des autre rochers s'étaient réveillées, et fonçaient sur moi en chevauchant des bébêtes volantes.

Ils s'étaient tous bien marrés à chanter, ça m'avait énervé au plus haut point. Mais j'allais faire pareil, mis à part que moi ça allait avoir une réelle utilité. Restant totalement à découvert à la surface je les ai laissé s'approcher suffisamment pour que ma voix porte à eux, et sitôt que je me mis à chanter ils tombèrent sous mon contrôle.



J'en poussais certains à s'entre-tuer, en laissais d'autres venir vers moi pour les décapiter tout simplement, ou alors les faisais se noyer. Je faisais un vrai carnage, mais ça me soulageait pas vraiment, parce que maintenant je pensais à ma famille. Le calme est revenu et je me suis laissé flotter à la surface qui avait prit une teinte rougeâtre, cachant mon visage entre mes mains. J'avais juste envie de chialer.

Font bien chiez là … entre les bagarres des chiards et les caprices des deux autres, c’est juste de l’ennui pure et simple. Je préfère d’ailleurs éviter de me mêler de leurs merde pour le coup, j’ai envie de pioncer moi, pis pas moyen avec ce soleil pourrit qui tape fort. La p’tite remarque sur les hommes me fait doucement rire, c’est pas vraiment faux mais à notre niveau, on passe plus au niveau des ados, cul et domination sur le plus faible.

-Et les femmes sont toutes des chiennes tu nous entends pas pour autant commenter

Par contre, je n’aime pas trop ce que j’entends, Ryan et Elias qui se foutent sur la gueule si j’ai bien tout compris et après avoir bien remis mes lunettes, j’ai retiré l’espèce de voile qui me protège et là, j’ai vu mon poisson suspendu dans les airs et Ryan qui faisait joujou et j’en aurais presque soupiré en les voyant faire. Le mal dominant c’est celui qui prend donc ici, c’est moi et pourtant, je suis le seul a pas participé, ce que je m’apprête d’ailleurs a payé assez cher. Sous mes yeux, c’est une suite un peu relou d’événements jeu de fléchette et chute dans la flotte et bien sur intervention qui est payante et LA me viens un putain d’envie de me venger.

-Ah la putain !

J’ai pas participé mais d’un coup j’i une sensation bizarre, une impression de chaleur qui me colle une gerbe … pas possible, c’est grave dégueu. J’ai envie de vomir et je déteste toujours plus les conneries de ces gens, je vais les tuer, je suis d’un coup très pressé de sortir d’ici, dès qu’ils vont fermer les yeux y vont en chier. Je préfère éviter de montré la colère mais ca n’empêche qu’elle est bien présente là, puis viens le pétage de plomb d’Elias, juste après que cette sensation soit parti.

-Bah voilà, vous l’avez cassée, faites chier quand même.

Elias se marre non stop et se met a tout cassé, ca me déprimerais presque, je fini par me tourner et mater, toujours allonger dans mon coin.

-Va falloir attendre les vieux, le poiscaille a un pète au casque  force de maquer d’eau et il va finir par se suicidé si vous allez trop vite et même si je suis impatient de plus me payé vos salles gueules faut savoir prendre son temps parfois.

J’avoue me foutre complètement de ceux qui se fâcheront, j’en ai un peu marre là de supporter tous ses gamins, je veux sortir d’ici, rentré chez moi et plus les voir. J’étais contente moi de plus les recroisé, même si Elias semblait pas désagréable, il se laisse influencer et devient une tête de con, comme Daeron et c’est vraiment chiant ca. Enfin bon, a priori j’ai réussit a les calmé puisque l’un s’en pli en deux l’autre e laisse sombré et le troisième m’insulte, ce qui d’ailleurs me fait bien rire.

- Salope s’il te plaît, je ne fais pas payé mes services.

Mieux vaut le prendre bien que de s’énerver encore, après tout si je le prends plus mal je crois que je vais le tuer et on sera obliger de tout recommencer. Puis là, Elias c’est mis a chanter, je ne préfère pas avoir pourquoi mais bon, admettons qu’il joue ca au chacun mon tour. Bien sur, ca ne m’as pas empêché de continuer de mon coté, m’éloigner un peu ne peu pas vraiment faire de mal là, j’ai juste envie d’air.

La réflexion de Daeron ne me plais pas trop mais j’imagine qu’il a raison, si l’un de nous meurs on repart a la case départ et quoi qu’en pense Ryan, je n’ai pas particulièrement envie de tout recommencer et me contente donc juste de m’arrêter et d’attendre que les deux se décident à suivre le mouvement.

-Mieux vaut finir vite, il pourra retrouver son chez lui et on aura plus a se payé les ‘bruits de fonds’… au pire des cas on a juste a se re-séparé,

J’ai pas particulièrement envie d’attendre non plus et repart a l’écart de tout le monde.

-Chacun de son coté et pas de coucherie, on se retrouve à la sortie.

Je ne les écoutais absolument pas parler. En fait je n'entendais que des bruits lointains, j'étais trop perdu dans mes pensées pour qu'il en soit autrement. Tout un tas de choses défilaient dans ma tête, des choses dont j'avais pas envie de me rappeler maintenant. Je bougeais plus, me contentant de pousser d'un geste las les cadavres qui flottaient trop près de moi. Je chantonnais doucement, murmurant à peine par moment, juste histoire de me concentrer sur autre chose. Je revoyais assez clairement toutes les fois où je m'étais retrouvé dans cet état. Trop pour mon âge sans doute.



C'est pas tellement eux qui ont provoqué mon état à vrai dire. J'ai juste encaissé un peu trop d'un coup, et puis j'ai toujours sauté d'une humeur à l'autre assez facilement. Il avait suffit d'une pensée de travers pour que je me mette à déprimer. Je ressassais encore et encore certains moments de mon passé dont j'étais pas très fier, avec toujours cette impression de n'être qu'un gamin à qui tout échappe. J'étais las. Mais quelle que soit la manière dont j'abordais les choses, je ne vois pas comment il aurait pu en être autrement, et je ne pouvais de toute façon je ne pouvais pas retourner en arrière. Il y a très peu de chances que les choses soient restées comme avant. Cette pensée me fit grimacer alors que je murmurais pour moi-même d'une manière presque inaudible.

« Ta gueule ! »

Personne ne parlait à ce moment-là. Fallait que je me réveille. D'un bref coup de nageoire je me suis retrouvé au fond de l'oasis, à regarder le spectacle de la lumière traversant l'eau, et les débris créant des ombres menaçantes au-dessus de moi. À me voir comme ça, mon père doit s'en retourner dans la tombe qu'il n'a pas. C'est finalement cette pensée qui me fit me reprendre et je sortis de l'eau sous ma forme humaine, marchant d'un pas relativement assuré pour mon état. J'avais encore mes branchies et mes yeux blancs, mais je ne me pressais pas vraiment pour les faire disparaître. J'avais assez perdu de temps à rêvasser.

J'ai remit mes cheveux en place histoire qu'il ne me cache pas la vue, mais les laissais goutter pour humidifier mon corps encore un moment avant de le soleil ne les sèche. J'avais suffisamment récupéré pour ne pas me remettre à saigner au moindre pas que je faisais. J'avais toujours mal à une certaine partie de mon anatomie, mais on va dire que la douleur ne m'atteignait plus vraiment. Je me suis donc mit en marche sans plus attendre, le regard perdu dans le vide. La seule chose à laquelle j'aspirais à ce moment, c'était retrouver la mer, et être un fardeau le moins possible. J'avais plus la moindre envie de jouer.

Ca commence à me souler moi aussi.  J e pourrais m’énerver et les tuer vite fais bien fait mais non, faut que les deux cons aient prévu l’éventualité et nous inflige une rebelote si on fait une connerie dans le genre … Ca me soul mais vraiment l’idée de me payé les humeurs de ses messieurs dames et les commentaires surtout. Franchement, là juste pour faire chier Ryan je pourrais, je serais capable de jeter les fringues d’Elias et de le retourner façon crêpe. Non mais, c’est pas ma faute s’il est obliger de se secouer la nouille seul, si il tiens a se point a ce qu’on s’occupe de lui, il a cas faire comme moi, il trouve un jouet, il lui fait pété un câble et il le jette pour en trouver un autre plus tard.

-c’est pas pasque t’es sexuellement insatisfait que tu dois te décharger sur ceux qui s’amusent, mais si t’es sage et que tu demande a genoux, j’envisagerais l’éventualité de te faire la même chose qu’au poiscaille … si toute fois tu pense pouvoir le supporter.

Sa me tue de l’admettre mais elle n’a pas tord… la fille… bah, je veux plus jamais dire un truc dans le genre. Enfin bon, après quelques temps, c’est Elias qui recommence a littéralement pété un plomb, j’en aurais presque l’impression que je l’ai vraiment cassé cette fois … quel dommage.

Bon, cette pensée m’a fait sourire mais au fond c’est quand même dommage qu’il ait déjà renoncé à se battre, pauvre petit poisson. Enfin bon, il a l’air reparti, du coup je me lève et je suis le mouvement aussi, puisque tout le monde suit autant que j’en fasse autant.

-Quel bande de refoulé ...