Notre petit séjour en prison avait duré pas mal de semaines avant qu'Elias ne nous ramène. Autant dire que c'était l'éclate cette petite séance prison tortures et compagnies avec Daeron. En plus j'avais finis par retrouver mon trophet pour le ramener avec moi dans la prison. Alors c'était cool. Mais voilà qu'à mon retour c'est le blondinet qui m'attendait tranquillement dans mon caveau alors que je n'avais qu'une envie, me reposer et faire une très longue sieste. Mais voilà qu'il fit agir le sceau qu'il m'avait mis et diminua tous mes pouvoirs. Je sentais mon énergie se concentrer à l'endroit de ce fichu sceau et se bloquer. Il m'avait mis en garde et menacé de ne plus recommancer de telles séances de carnages dans les villes avoisinantes et surtout il savait que j'avais fait un séjour en prison. Je n'avais pas envie de l'écouter. Pas ce jour là ni les jours d'après où il était revenu pour savoir si je n'avais pas changé d'avis sur mes petits trai trains quotidiens de tueries. Non le pire ce fut que comme j'avais trouvé l'excuse que la gamine que j'ai ramené était l'une des leurs et que je l'avais "sauvé" d'un prête qui s'était bien amusé avec elle. Il avait bien voulut que je m'occupe d'elle. Évidemment! C'est mon jouet. Le pire dans tout ça c'est qu'il m'avait souris d'un air de dire "tu le regrettera". J'étais déjà assez sur les nerfs comme ça du fait qu'il m'avait privé de l'utilisation de mes pouvoirs et je m'étais enfermé pendant toute une semaine dans mon sarcophage.

Je crois que ce soir, j'ai eut le pire réveil qui soit. L'aura autour de chez moi avait totalement changé et lorsque je fus sortis, le caveau était une véritable chambre de princesse décorée de rose, de fleurs et tout plein d'autres choses vivantes et dégoûtantes qui me donnaient totalement la nausée. En plus de ça il y avait des plantes qui inspiraient la vie et Mariana, la gamine que j'ai ramené, jouait tranquillement dans son coin avec des immondices du monde des humains: DES JOUETS!! Et de la musique joyeuse et guillerette!! J'étais sous le choc, déphasé, fatigué à souhait et le fin du fin je ne pouvais plus me reposer avec une telle aura de joie de vivre et de bonté dans ce qui était mon caveau. La rage m'emporta et je commençais à tout arracher et à tout détruire. Mariana était partie se cacher dans la pièce que je lui avais assigné et s'y enferma. J'ai beau ne pas avoir mes pouvoirs je garde ma force. Je fis sauter la serrure en dénonçant la porte. Pris de rage, j'avais déchiré sa robe rose à dentelles et cassé ses jouets en lui demandant qui avait fait ça à ma demeure. Elle me répondit avec crainte qu'il s'agissait de cet... Crapule de directeur.

Je faisais mal à la petite par le biais de griffures puisque je n'avais plus que mes mains pour me défouler sur quelque chose. Je la faisais crier comme j'aimais le faire mais je ne supportais plus cette aura de bienfaisance qui me fatigait complètement. J'étais donc parti rageur, laissant Mariana seule et j'avais erré toute une partie de la soirée dans l'école à la recherche de quelque chose qui me redonnerait un coup de boost. Au moins pour un temps. Et sans possibilité de Magatama je n'allais pas durer longtemps sans énergie.mon stock ayant été épuisé depuis un moment.  

C'est alors qu'en passant dans les jardins, courbé et abattu comme un zombi pas frais, je sentis une aura néfaste qui me fit me redresser subitement. Je regardais par dessus un buisson pour y appercevoir une enfant qui trainait un élève dont l'aura était flagrante et m'attirait concrètement. Je passais sans un bruit entre les buissons du jardin pour arriver derrière l'enfant. Mon corps était dans l'ombre et on n'y voyait que mes marques luisant faiblement au rouge. La malédiction m'attirait alors je me penchais au dessus de son épaule pour sentir avec aplréciation cette bonne odeur néfaste.
-Il est tout frais! Et ça me donne carrément faim! dis-je à son oreille d'une voix faible et murmurante.

Mon regard était vide et froid et je ne regardais même pas la gamine mais le gamin au sol. Pourtant les enfants c'étais mon petit faible. Mais ce soir je n'étais absolument pas d'humeur. Peut-être après si je récupérais assez d'énergie pour me remettre un peu d'aplomb.

L’enfant se leva brusquement et se plaça devant mon futur repas en voulant le protéger. Je la regardais alors d’un air blasé. Une enfant ici, ça m’étonne tout de même d’en voir. Mais voir une enfant me défier ça, c’est quelque chose qui m’émoustille totalement. Une lueur malsaine faisait briller mon regard et je me mis à esquisser un sourire des plus sadiques en me redressant doucement. Abandonnant l’idée de vouloir bouffer le grand derrière elle. De toute façon je sentais que l’origine de cette malédiction venait d’elle. Mais mon corps était à bout, il me fallait quelque chose à me mettre sous la dent. Lorsque je suis en manque je deviens complètement fou, à défaut d’être hors de moi. Tant pis pour l’autre, j’aurais pu m’en faire un petit en-cas, mais je me contenterais d’elle. Je m’avançais vers elle d’un pas en me redressant. Mon corps tremblait faiblement. Il était à bout, et marcher devenait un véritable supplice pour mes muscles qui ne voulaient plus m’écouter.

-Alors nourris-moi !

Si elle ne le faisait pas, je serais contraint de lui obliger d’une manière ou d’une autre. Je finis par avancer de nouveau vers elle en grognant. Lui prenant les bras pour la ramener vers moi et d’un mouvement brusque, l’emmener avec moi au sol. Mon sourire s’élargit de plus belle et je montrais mes crocs. Salivant d’avance pour ce petit repas qui me serait surement agréable à souhait. Je ramenais ses bras sous mes jambes pour l’immobiliser et me mettre à califourchon sur elle correctement. Je lui tenais l’épaule d’une main et je commençais à passer mes griffes de l’autre main sur ses vêtements pour couper çà et là le tissu et la faire crier en faisant quelques petites éraflures sur son frêle petit corps. J’avais faim, très faim, et mes cloportes de l’astral ne pouvant m’être donnés il fallait que je me nourrisse autrement. J’avais énormément de difficultés à faire bouger mon corps comme je voulais et je saccadais par moment dans mes gestes. Je venais enfoncer un ongle doucement au niveau de son buste, à l’endroit de son cœur pour aller y passer ma main et récupérer ce qui m’intéressait réellement. Mais bien entendu, je prenais mon temps, j’avais envie de l’entendre crier et la sentir souffrir lorsque je rentrerais complètement les doigts dans sa plaie.

Je sentais sa peur venir peu à peu alors que je m’occupais lentement d’elle. Mon corps avait du mal à m’écouter et je le poussais à bout pour faire ce que je lui demandais. J’avais tellement faim… Je commençais doucement à apprécier ses petits gémissements de douleur et surtout sa peur qu’elle dégageait de plus en plus. La peur de mourir… Ca et autre chose… Que je sentais être délicieusement à mon goût chez les enfants avec ce côté si pur et innocent. Qu’est-ce que c’est si bon ! Je me léchais la lèvre inférieure en souriant de plus belle d’un air carnassier et mauvais. Après m’être occupée d’elle, j’allais m’occuper de l’autre.

Mais alors que mes griffes tentaient lentement d’ouvrir un passage, je me sentis soudainement propulsé en arrière et ma chute me fit plier en deux. Lançant un gémissement de surprise en retombant. Puis je sentis un bouclier autour de moi et une aura s’en dégager franchement désagréable. Et l’intensité fut tellement importante que je me mis à crier de rage et de douleur, remuant au sol comme un animal blessé et enragé, je me tortillais dans tous les sens je ne supportais pas ces énergies bénéfiques et pleines de vie. Tellement désagréables. Et sans mes pouvoirs pour les contrer je ne peux absolument rien faire. D’habitude je supporte la douleur, mais venant d’une aura pareil c’est comme un exorcisme sur un démon, je déteste ça.
-Yaargh !!

Je me prenais la tête douloureusement, mon corps n’en supporterait pas d’avantage et impossible de repousser cette sphère d’énergie de vie. Je m’étais redressé pour venir poser mes mains sur le bouclier et tenter de le briser mais rien n’y fit, et mes mains furent totalement brûlées et je fus de nouveau repoussé. Continuant de remuer en arrachant le sol herbeux et tentant de creuser un trou dans le sol pour me protéger de cette aura néfaste pour moi. Mais j’avais atteint mes limites et je finis par perdre conscience. Mon corps s’illuminant doucement avant que je ne reprenne ma véritable forme ridiculement petite comparée à ce que ç’aurait dû être.  Mais ce fichu sceau m’en empêchait tout bonnement. Mon corps fumait et peu à peu l’inconscience emporta mon esprit.

Je revoyais clairement mes parents, lorsqu’ils étaient vivants. Le prince que j’étais ne manquait de rien, et ces derniers  me donnaient tellement d’amour que j’en étais comblé. Autrefois j’étais naïf, inconscient et fragile… Mortel… Et faible. Je n’ai pas pu prévoir ce qui était arrivé, et je n’ai même pas pu protéger mes parents de la mort qui était venue les chercher. C’est à partir de là que mon cœur s’est noirci peu à peu, corrompu par la haine et rongé par la mort de mes parents. J’ai dès lors, grandit seul, appris de moi-même chez le vieil ermite qui me servait de compagnie et qui me donnait un toit. Dès lors où j’ai découvert mes capacités, j’ai commencé par être rongé par le savoir et l’avidité de puissance que je pouvais accumuler. Jusqu’à ce que j’arrive au bout de mon périple. Pour tuer celui qui avait tué mes parents et récupérer le trône qui m’était destiné.

Sauf que je me trompais, j’avais échoué, et seulement pour parvenir à mes fins j’avais fait un pacte avec la mort même. Je mourrais et devenais son… Serviteur… Death dealer du nom qu’on me donna par la suite. Etant incapable de mourir mais de souffrir et donner tourment et effroi à tous ceux que je rencontrais sur mon chemin. J’eus finalement ma vengeance, mais la seule chose que je récupérais ce fut un royaume détruit et engloutis dans la guerre et le sang. Alors j’abandonnais ma terre natale pour parcourir les autres royaumes et les autres mondes et plans différents. Récoltant âmes et souffrances autour de moi. J’étais craint, admiré pour certains qui vouaient un culte certain à la mort, et j’étais détesté des autres. J’étais le destructeur, la mort ailée, le dracoliche, tout ce que vous voudrez, mais autrefois j’étais réputé et je n’avais qu’à me rendre dans un lieu pour que les gens me fuient comme la peste.

Maintenant voilà à quoi je suis réduit. Un dragonnet ridicule et ne possédant même plus une once de pouvoir qui me permettrait de me nourrir comme il se doit pour récupérer mon énergie. Contraint de la quémander à une enfant-monstre. Ridicule… A cause de ce fichu Sceau…

J’ouvrais difficilement les yeux. Sentant quelque chose de malsain autour de moi. Mes écailles brillaient faiblement, mes cornes attirant cette malédiction pour nourrir mon corps et me redonner peu à peu de l’énergie. Je n’arrivais pas à bouger. J’étais trop faible. Je baissais mon regard vers la source de la malédiction et je voyais l’enfant qui m’avait assommée plus tôt, entourée d’une bulle de protection. Je n’avais absolument aucunes forces pour bouger et mes pattes étaient encore engourdies. Je regardais la jeune fille fixement sans rien dire. Elle me fixait avec méfiance, ce qui me fit rire intérieurement. Mais surtout, je sentais encore sa peur. Je refermais les yeux. L’énergie négative n’était pas encore assez suffisante pour me remettre sur pieds. Elle devait attendre quelque chose de moi mais j’ignorais quoi. Surtout pourquoi ne m’a-t-elle pas achevée… Mourir encore une fois ne me dérange pas. J’ai l’habitude. Puis de toute façon, je suis sous contrat, je ne peux pas mourir.

Je rouvris de nouveau les yeux lorsque j'entendis la voix de la petite et la fixais en respirant lourdemeng. Elle continuait à me donner de l'énergie. Je commençais tout juste à enfin être un peu plus d'aplomb qu'elle stoppa l'effet peu après. Si je pouvais parler, qu'elle demande? Bien entendu que je peux parler. Les dragons ont leur language mais ils sont avant tout plus intelligents qu'un simple animal. Je tentais de me redresser difficilement sur mes pattes. Elle étaient tellement flageollantes et instable que je retombais au sol et gémissais en lançant un petit grognement.

-Encore... Un peu... Dis-je à l'attention de la gamine.

Je tentais de nouveau de me mettre sur mes pattes mais je ne pouvais lever que la tête et le reste de mon corps tremblait à chaque effort que je lui demandait de faire. Ça m'enervais de ne rien pouvoir faire. J'étais faible et complètement à cours d'énergie. Je me retournais sur le dos en grognant de plus belle et gémissant lorsque je revenais sur le ventre en posant ma tête sur mes pattes avant. La petite me demanda qui j'étais. Et je levais mon regard las vers elle. Devais-je réellement répondre à cette question? Et elle qui était-elle?

-Je suis un Hidden...

Je n'avais rien trouvé de mieux à dire que ça. De ce que j'en avais entendu dire les Hiddens étaient inconnus des élèves et connus seulement des professeurs et des gardiens... Enfin je crois. Mais elle semblait être une simple élève d'aspect... Enfin son aura était quelque peu plus forte que l'élève endormi qui n'était plus là d'ailleurs. Dommage, je l'aurais bien mangé quand même. Je relevais la tête et reniflais l'air en direction de l'enfant. Ce n'était pas du tout une enfant comme les autres. Il y avait autre chose. Chose que je connais peu... Et dont je n'arrive jamais à idendifier. Elle n'est pas assez rapetissée et l'a pas les doigts boudinés pour être une gnome. Ni une naine... Une halfling? Non... Une fée? Fort probable que ce soit de cette catégorie là. Une créature de la forêt et de la vie. Qui possède aussi des pouvoirs de malédiction. C'est plutôt ce que je préfère.

-J'ai besoin de récupérer des forces...   Je tentais de me lever de nouveau en même temps que je disais ça. J'arrivais quelque peu à me redresser et enfin à me mettre sur mes pattes. Je battais des ailes avec difficulté. Je devais aller dans un endroit où je pourrais récupérer... J'en avais bien besoin. Je commençais à marcher à l'opposé de la fillette mais je m’emmêlais les pattes et je trébuchais de nouveau. Cette fois-ci j'abandonne. Je reste au sol et je ne bouge plus jusqu'à ce que je récupère mes forces. Je lance un profond soupire et ferme les yeux avant de me recroqueviller pour me mettre en boule.

La jeune fille sembla hésiter un instant et continuer de me regarder. Même si actuellement je lui avais tourné le dos je sentais son regard sur moi. Puis elle me lança que les Hiddens n'étaient pas censé s'en prendre aux élèves. Oui, je sais, les directeurs me l'ont bien fait comprendre en m'humiliant ainsi. Non seulement mes sorts ne peuvent pas les blesser ni les tuer, mais en plus si jamais ie faisais du mal à l'un d'eux le sceau que j'ai dans la poitrine se réveillerait et je n'ai pas envie de savoir ce que ça pourrait me faire. Déjà que ruiner mon caveau avec des immondices de choses de la vie joyeuses et une aura de bonté m'empêche de me reposer pleinement et reprendre mon énergie mais eb plus c'est une calamité et un outrage le plus total envers ma personne. Je soupirais. J'en avais marre! Pourquoi fallait-il que je me retrouve coincé ici!? Pourquoi n'aurais-je simplement pas pu retrouver mon vieil ami dans un autre endroit que cette école?!

Je redressais une oreille puis la deuxième en la sentant s'approcher de moi, tout en me redonnant des forces. Ho! Qu'elle est mignonne! Je la boufferais bien! Je fermais cependant les yeux en ne bougeant pas. Trop la flemme! Mais au moins mon énergie se renouvellait doucement. Pas suffisamment pour que je reprenne forme humaine par contre. C'est dommage. Je vais devoir aller squatter chez Black, en espérabt que les dirlos ne lui aient pas fait le même coup. Puis après j'irais m'occuper sérieusement de ma petite humaine à dons. Je soupirais de nouveau lorsqu'elle me dit que c'est tout ce qu'elle pourrait donner. Mouais... Je la regardais du coin de l'oeil en penchant doucement ma tête ver elle.

-Merci quand même! Mais tout à l'heure... J'étais bien trop affaibli, je réagissais à l'instinct.

Je faisais une petite bouille mignonne et désolée. Même si je savais parfaitement comment je réagissais et que j'avais la nette intention de réellement les bouffer tout en me la faisant la petite! Je feinte une attitude totalement contrite et désolée pour mon comportement, mais je n'en penses pas moins. Je n'ai pas de mal à jouer avec les sentiments, surtout à jouer avec ceux des autres.

Je la regardais d'un air tout mignon, sans bouger. Je n'avais pas envie de me redresser, j'étais très bien allongé ainsi. Puis autant rester un peu comme ça même si l'herbe fraîche c'est pas mon truc. J'étais suffisamment rétabli pour me mettre debout ou même pour lui sauter à la gorge mais je ramenais simplement mes pattes le long de mon corps pour me mettre en boule et ramener ma queue contre moi en soupirant de lassitude. Grelottant faiblement lorsqu'une brise souffla autour de nous. Je fermais doucement les yeux. Je n'avais pas envie de bouger et je me laissais entièrement faire si la gamine tentait quoi que ce soit sur moi. J'étais trop affaibli pour tenter quoi que ce soit sur elle de toute façon.

Pour ce qui était de la remercier, c'était normal après tout, puisqu'elle m'avait redonnée de l'énergie avec son sort de malédiction. Donc rien de plus normal. Mais je ne m'excusais pas. C'est vrai que j'avais réagit à l'instinct... En partie. Je soupirais en grondant doucement. Je ne bougeais pas d'un iota. Mais mon regard était dirigé vers la demoiselle qui s'assit dans l'herbe. Elle me posa ensuite une question. Au vue de l'état dans lequel j'étais c'était logique qu'elle me pose cette question. Mais je me mis à grogner en repensant à ça. Mon séjour en prison avait été des plus agréables et des moins reposant. Mais je devais avouer que c'était une pure partie de plaisir. En revanche je déteste qu'on me prive de mes pulsions. Et ces satanés directeurs ne cherchent qu'à me rabaisser plus qu'ils ne l'ont déjà fait. Je rageais. Je n'avais aucune envie de me soumettre à eux et ce fichu sceau me bloquait mes pouvoirs.

-Cet abruti de sorcier m'a enlevé mes pouvoirs et le seul moyen que j'ai pour me nourrir sans que je ne m'en prenne à des élèves! Qu'il ne vienne pas se plaindre après!!

J'étais en colère, très en colère et je bouillais d'envie de faire un véritable carnage dans cette école rien que pour leur montrer à quel point il vaut mieux éviter de m'énerver... Si seulement j'avais ma forme réelle de dragon... Et au diable ce sceau... Je n'ai pas peur de souffrir au contraire. Et puis avec un camarade de jeu comme Black je suis rodé! Même les tortures des humains son dépassées désormais.

-Qu'il aille au Diable s'il pense me soumettre comme les autres! Je ne ferais pas ce qu'il veut!

Et puis quoi encore!? Protéger ce bout de terre ridicule, peuh! Je n'ai aucune envie de faire ça et je ne le ferais pas même si on m'y forçait par n'importe quel moyen. Quel intérêt pour moi de protéger cette île?! Aucun, et j'espère qu'ils crèveront, si ce n'est pas par moi, par quelqu'un de bien plus puissant qu'eux. Je ne comprends même pas pourquoi Black reste ici bien sagement à faire ce qu'on lui demande alors qu'il pourrait parfaitement les tuer tous les deux. À moins qu'il soit comme moi, mais je n'ai pas senti ni vu d'entrave sur son corps psychique donc ils doivent le tenir par les couilles d'une certaine manière. Tout ça m'énerve! Je ne supporte pas le surplus de vie de cet endroit il me donne la nausée. Je finis par me lever au bout d'un moment et je m'asseois face à la jeune fille. Je fronce les sourcils en la fixant.

-Tu n'es pas une gamine ordinaire... Qu'est-ce que tu es exactement?

Une gardienne ! Il a fallu que je tombe sur une gamine qui se dit être gardienne. Je la regardais perplexe et je n’étais franchement pas convaincu de ce que ses paroles avançaient. J’ai vaguement entendu que les gardiens sont censé être là pour calmer les ardeurs des Hiddens en cas de majeur problème et franchement c’est bien ma veine. De toute façon je ne compte pas bouger, ni même l’agresser de nouveau, elle peut bien faire ce qu’elle veut. Mais j’en ait particulièrement assez de tout ça. Je veux retrouver mon VRAI caveau, dans mon monde à moi. Et plus que tout, retrouver tous mes pouvoirs comme ils étaient avant. Je ne peux même pas rester plus de deux minutes dans l’astral pour récupérer des Magatamas pour me nourrir d’énergie de mort. Avec ce fichu sceau, je ne peux même plus rien faire.

Je la fixais qui s’arrangeait les cheveux l’air de rien, mesurant son aura qui semblait avoir diminué d’un cran. Peut-être était-ce une ruse de sa part. J’étais resté tranquillement assit lorsqu’elle me posa une autre question. Qu’en avais-je à faire des autres. Ils peuvent bien tous crever… Bon, ok, pas Black, j’aime trop quand il joue avec moi… Même Elias il peut crever… et si ça peut être Black qui s’en occupe ce serait même encore mieux. Et je rigolerais bien moi ! Je levais la tête en soupirant. Etirant mes ailes et grondant tout en m’étirant les pattes avant. Je baissais ensuite la tête en somnolant un peu. Son sort de malédiction est puissant, mais vraiment pas suffisant. Je me retournais et commençais à marcher dans la direction opposée. Il fallait que je trouve un coin pour me reposer, un coin sombre et morbide… une tombe, n’importe quoi, il faut que je me régénère.

-Maybe yes, or maybe not ! Who knows !? I don’t care about them!

Qu’ils se démerdent! Moi, je retourne dans le cimetière qu’on m’a attribué et je vais me défouler sur Mariana. Je veux sentir sa peur et entendre ses cris et sentir sa souffrance. Je n’ai peut-être pas mes pouvoirs, mais je sais aussi m’occuper d’une petite séance de torture lorsque je ne les utilise pas. Même si avec mon sort de souffrance c’est bien plus plaisant. Le truc c’est que je titubais franchement, et en marchant, je m’emmêlais les pattes dans une racine et me cognais la tête contre un poteau. La dureté de mon crane sous forme draconienne avait plié le poteau à l’endroit où je m’étais cogné, et je me mis à râler de plus belle en reprenant ma route. Sauf que, chose que je n’avais aucunement prévue, il s’agissait d’un lampadaire et que ce dernier était bien trop lourd pour tenir avec la bosse que je lui avais faite. Je ne faisais absolument pas attention et la lampe lourde en verre et fer forgé me tomba d’emblée sur la tête, se brisant et m’écharpant çà et là avec les bouts de verre. La chose que je reçu une fois de plus au même endroit finit par m’assommer et je perdis connaissance.

Non seulement j’étais affaibli, mais en plus, à cause de ça, mon corps de dragonnet ne me protégeait pas comme la peau écailleuse et dure d’un dragon adulte paré à l’épreuve des balles. Là, j’étais un dragonnet faible, fragile et lamentable.

Je ne sais même pas ce qui avait bien pu se passer après être tombé dans l’inconscience. La seule chose dont mon corps se souvient c’est une multitude de chocs et de coups, comme si une fois dans le gaz, la petite demoiselle avait fini par m’asséner de coups. Puis après plus rien. Je sentais qu’on me touchait, ça mon corps en avait conscience et réagissait par instinct. Bien que je gigote, montrant que malgré l’absence de pouls je n’étais pas mort, j’avais le sentiment qu’on finissait par s’occuper de moi. Pas dans le mauvais sens du terme j’entends bien. Seulement, je sentais mon énergie me revenir petit à petit.

J’avais encore cette vision du passé. Mais cette fois-ci tout était si réel que je me demandais si je ne vivais pas une fois de plus ce qui m’étais arrivé. Avais-je fais un bon dans le temps ? Je l’ignore, mais tout ce que je ressentais semblait vraiment réel tellement c’était désagréable. Mon corps n’avait plus bougé depuis le dernier soin apporté par l’une des infirmières qui avait été se renseigner auprès des directeurs probablement.  Je commençais à me sentir mieux mais je n’avais aucune volonté de sortir de mon rêve.

Tout était si calme, si paisible, et lorsque j’ouvris les yeux, je me rendis vite compte que je n’étais pas dans mon caveau, une odeur éthanol et de désinfectant embaumait la pièce. C’était bien trop propre, bien trop lumineux à mon goût. Et j’entendais le chant des oiseaux. Ce n’est pas que c’est agréable pour moi. Mais ce calme environnant était plutôt le bienvenu après la journée que j’avais faite. Je n’avais aucun mal à savoir qu’on était le lendemain puisqu’il faisait jour et j’ignore si la gardienne gamine avait vaqué à ses occupations lorsque j’étais inconscient.

En fait, pour tout dire, je n’avais aucune envie de bouger, ni même de faire quoi que ce soit mis à part rester là où j’étais. J’entendis du bruit derrière moi, et je bougeais une oreille en gardant les yeux fermés. C’était d’elle que venait cette odeur de médicaments. Ça devait être elle qui s’était occupée de moi. J’ouvris les yeux lorsque je sentis une main me caresser, puis bougeais lentement la queue en ramenant mes pattes contre mon corps. La caresse était douce… Et je m’étonnais d’apprécier ce contact. Ce souvenir de l’attention qu’avaient mes parents à mon égard refaisait alors surface et je me mis à trembler en me recroquevillant sur moi-même, me couvrant de mes ailes. Et me laissant caresser encore un peu, jusqu’à ce que j’entende la voix de l’infirmière et qu’elle me dise de continuer de me reposer tandis qu’elle partait vers un autre lit. Surement un autre élève.

J’étais bien, je flemmardais tranquillement et somnolais, j’avais repris des forces mais mon corps était encore tout engourdit avec les dégâts que j’avais eu la veille. Je n’avais absolument aucune envie de bouger. Je sentais que j’avais toujours ce fichu sceau qui me bloquait mes pouvoirs en plus de ça. Alors je me cachais la tête avec mes ailes pour être le moins dérangé possible par le soleil qui traversait les fenêtres.