gagatisation et retrouvaille [LIBRE]

Le premier jour avait débuté par ce portail qu'il avait franchit. Une terre promise, voilà à quoi il pensait en arrivant ici et l'état des lieux ne faisait qu'accentuer cette pensée. Un gazon entretenu, des fleurs de toutes les couleurs parsemait le sol et lui donnait un air de paradis avec lequel venait s'ajouter une petite brise douce et agréable.

Cela faisait maintenant deux heures qu'il était ici mais pour lui, c'était comme s'il venait d'arriver tant le temps passait rapidement. Il était alors dans sa propre maison, ayant machinalement reposé ses affaires comme dans son ancienne demeure, surement par simple habitude mais aussi pour une meilleure adaptation dans ce nouveau cadre de vie. Il n'avait plus à se cacher et cela ne pouvait que lui faire le plus grand bien, de même qu'il pourrait transmettre son savoir à bon nombre de personne ce qui lui plaisait tout autant.

Après s'être bien installé il ressortit, visitant alors un peu les lieux autour du bâtiment, se familiarisant alors avec afin de ne pas se perdre dans cette immensité. Cet établissement est tout de même fait de quatre bâtiments et cela multiplie donc les chances de se perdre. Une fois bien examiné, tout semblait être bien pensé, chaque chose avait une place rien qu'à elle et c'était finalement un plan simple et facile à retenir.

Une fois qu'il eut finit sa petite visite autour du bâtiment, il décida de faire un petit tour en ville, histoire de profiter un peu de cette journée sans travail. Les rues étaient emplit de magasins divers et varié, attirant à chaque fois le regard curieux d'Heathcliff. Pourtant, aucune ne lui donnait pour le moment l'envie d'y entrer. Sa marche se faisait plus lente, regardant mieux chaque boutique puis l'une d'entre elle le fit s'arrêté nettement. Des peluches. Rien que des peluches et de choses mignonnes. Il ne pouvait qu'entrer et c'est ce qu'il fut bien rapidement. Bien que le vendeur le regardait de manière assez étrange, sans doute par son accoutrement entièrement fait de noir faisant pensé à un assassin -chose qui n'était pas totalement fausse à cause de sa nature vampirique- ou bien par son air émerveillé devant une simple peluche zèbre bleu clair. Avec lenteur et délicatesse il se saisit de la peluche, l'observant sous toutes les coutures et dans les moindres détails. Elle semblait parfaite, sans défaut comme toutes celles qu'il possède. Un simple sourire montrant clairement sa joie se dessina sur son visage aussi blanc que la porcelaine. C'était sûr et certain, il n'était pas prêt à lâché cette peluche.

Le shopping, il n'y avait rien de mieux que pour se récompenser d'avoir bien travaillé même si les études étaient à son avis barbantes. Mais rien n'était meilleur que de récupérer un objet qu'on avait commandé. Cela faisait si longtemps que j'en rêvais sans avoir pu la trouver ou trouver quelqu'un pour le lui faire. Et maintenant, je l'avais enfin. C'était mien. Quoi donc vous vous demandez ? Un petit sac bandoulière de femme en cuire noire enchanté pour contenir un nombre illimité d'objet et de rester léger. Ces courbes, cette douceur au toucher, ce design adorable... Des petits cris contents et féminins retendirent dans le magasin spécialisé en sacs et valises comme le vendeur me fit une démonstration de ce merveilleux trésor qui était protégé contre le feu, l'eau, l'acide et le vol. Oh mon dieu ! On pouvait vraiment y faire entrer n'importe quoi quel que soit le volume de l'objet. Les mains pressées l'une contre l'autre sous mon menton et les yeux brillants d'excitation, j'avais l'impression de vivre un rêve. Un rêve où ce genre de merveille ne pouvait s'acheter qu'à Diagon Alley de l'univers d'Harry Potter. Rien que pour cette fois, je voulais bien pardonner à ces abrutis de monstres qui avaient révélée notre existence aux humains. S'ils n'avaient pas fait ça, les directeurs de l'ilot n'auraient pas créé Esperanza et ce genre de village où on trouvait les meilleurs artisans surnaturels n'aurait pas existé. Que les directeurs soient bénis.

Je me départis avec un pincement de cœur de quelques pierres précieuses (prix conclu avec le marchand le jour où j'avais passé commande) que je déposais sur le comptoir avant de les pousser vers le vendeur. En échange, il me remit le sac non sans avoir demandé au préalable si je voulais qu'il l'emballe. L'emballer mon nouveau sac ? Et pourquoi donc. J'allais l'utiliser de toute façon. Pour le lui montrer, je passais la bandoulière noire par-dessus ma tête pour le porter croisé. Question de me laisser les mains libres. Toute légère et toute contente, je fis un bye au propriétaire de la boutique après avoir déposé une autre commande (Harry Potter m'inspirait beaucoup) et alla poursuivre mes courses ce qui me permettrait aussi de tester mon nouveau jouet.

Le temps à l'extérieur était idéal pour une promenade ou une baignade à la plage. J'enlevais mes lunettes de soleil à monture fushia de sur ma tête pour les mettre sur mon nez. Le ciel était clair, le soleil éclatant et la brise rafraichissait les gens qui vaguaient en tenue légère dans la rue. Avec une température si agréable, on n'avait pas à craindre d'attraper froid. C'était pour cela que je me baladais en débardeur bordeaux et jupette noire. Des vêtements qui me permettaient de sentir la caresse du vent. Même mes pieds chaussés dans des sandales à bandes noirs pouvaient profiter de la brise. J'aurais dû changer ma coiffure habituelle par une queue-de-cheval bien haute pour libérer ma nuque maintenant que j'y pense, puis après quelques secondes de réflexion, il ne valait mieux pas pour ne pas trop tenter les buveurs de sang. Les boutiques de cette presqu'ile formaient le quartier commercial idéal qu'on ne pouvait trouver ailleurs dans le monde. Tenues par des gens de toutes races confondues sauf humaine, les boutiques vendaient de tout, de rien, de normal et de spécial. Je vous parierais n'importe quoi que vous ne puissiez trouver dans les villes des humains des potions de soin, des ingrédients d'alchimie ou des artefacts magiques.

J'admirais les produits mis en vente à chaque fois que je passais d'une vitrine à une autre. Arrivée devant la vitrine d'un magasin de peluche, je vis une silhouette vue de dos qui me semblait familière dans la boutique. Cette coupe de cheveux un peu ondulés qui fait penser à des algues, ce maintien droit et aristocratie, ces fringues vieillottes de l'époque victorienne... Non, ça ne pouvait pas être possible. Ça ne pouvait pas être lui, il aimait trop sa maison et de vivre en Ermite pour la quitter du jour au lendemain. Il n'était pas un voyageur comme moi. Un doute, cependant, fit son chemin. Je ne voyais pas beaucoup d'hommes –sauf les pédophiles qui s'intéressaient aux peluches, sauf lui. Et si c'était vraiment qui je pensais ? Pour lever le voile sur le doute, je poussais la porte du magasin et entra. D'un pas silencieux, je m'avançais vers cet homme qui inspectait la peluche qu'il avait en main. Une fois derrière lui, je lui volais la peluche des mains sous les yeux scandalisés du vendeur à qui j'adresse un clin d'œil pour lui signifier que je ne faisais rien de mal.

« Merci d’avoir retrouver… » Je regardais rapidement l’adorable zèbre bleu clair et lui cherchais un nom. « Zebra pour moi, je l’avais égaré.»

Pas un nom original, mais qu’importe. Ça fera l’affaire pour le moment. Un demi-sourire suffisant aux lèvres, j’attendais qu’il se retourne pour me faire face. L’heure de vérité venait de sonner.

Cette pelCette peluche était presque symbole de perfection pour lui et son sourire ne faisait que rendre le vendeur tout aussi heureux, pensant bien sûr conclure sa vente. Sauf que, en une fraction de seconde, une main vile et sournoise s'empara de la peluche et la lui arracha des mains.

« Merci d’avoir retrouver… Zebra pour moi, je l’avais égaré.»

Son regard c'était d'abord fait étonner puis cette excuse aussi bidon qu'hâtive lui étira doucement les lèvres, formant un sourire purement ironique. Cette demoiselle avait l'air de le prendre pour un imbécile...

<< "Zebra", comme vous dîtes, appartient au magasin, l'étiquette avec son prix y est encore accrochée ainsi que l'anti-vol. Et...>>

A ces mots il se tourna lentement vers la demoiselle et, voyant puis reconnaissant ce visage il reprit délicatement la peluche de ses mains. Cela devait être une blague de sa part, certes mais pas touche à sa peluche. Encore moins s'il n'y a qu'un seul exemplaire en magasin. Il la regarda puis tenta de se souvenir de son prénom non pas sans difficultés.
Alors son visage je m'en souviens parfaitement mais son prénom, lui, refuse catégoriquement de me revenir.
Il réfléchissait, fixant sans aucune gêne son visage. Ce visage alors si familier devait lui dire quel était son prénom et maintenant..!
Impossible de me souvenir de son prénom...

<< Bien le bonjour, excusez-moi d'avoir à vous demander cela mais... Quel est votre prénom? Il m'est complètement sortit de la tête.>>

Ce doux visage, ses yeux malicieux le faisait juste se souvenir de son caractère fort et souvent taquin. Mais ce prénom lui était inaccessible. Surtout qu'il lui semblait que ce dernier était simple, pas comme le siens.
Il la regardait, espérant sincèrement ne pas la blesser car après tout, si elle est venue c'est qu'elle à due le reconnaître et cela peut effectivement être blessant d'être en quelques sorte un peu oublier par cette personne. Il se mordilla doucement la lèvre inférieur avant de caresser doucement et avec tendresse la tête de la peluche. Car oui, une peluche à besoin d'affection et puis lui aussi, en quelques sortes, était en manque affectif bien qu'il aimait la solitude il aimait tout autant donner de l'affection et en recevoir.

D'ailleurs, pas une fois dans sa vie il n'était tomber amoureux. Il trouvait cela presque normal mais en même temps a force de rester seul et à ne communiquer qu'avec des rats incompréhensif et qui faisaient la sourde oreille il ne pouvait pas tomber amoureux si ce n'est que de la solitude même.

Son regard restait bien posé sur celui de la demoiselle puis une seconde question lui vint en tête. Cela lui semblait tout de même important donc il ne pouvait s'empêché de la poser:

<< Êtes-vous élève à Espéranza? Si c'est bel et bien le cas je serais votre professeur d'allemand. >>

Il souriait. Cette nouvelle vie le changeait en tout point par rapport à ses anciennes habitudes. Il serait désormais très entouré et devait avoir un contact plus que régulier avec autant d'élève et de personnes autour de lui. Cela allait peut-être être dur pour le "jeune" vampire qui devrait sans doute faire face à des élèves retissant en tout point mais cela l'importait peu et avait déjà plus d'une idée derrière la tête pour calmer les esprits pareils.

De retour à la peluche zèbre qu'il caressait toujours avec ce même air adorateur il se remit à la contempler, se demandant une chose.
Comment vais-je l’appeler?
Il réfléchissait. Chez lui se trouvait déjà Duke Basil et Lord Edouard, le reste ayant été consumée dans l'incendie de sa demeure. Il réfléchit longuement jusqu'à dire, à voix haute sans le vouloir et d'un air plutôt heureux et enjoué et prononça avec un magnifique accent anglais:

<< Esquire Bradley~! >>

Autrement dit "écuyer Bradley". Toute peluche à droit à son titre honorifique et à un prénom d'origine Britanique. Comme quoi, il reste toujours dans son petit délire des peluches, chose qui lui est surement unique mais qui lui plaisait plus que tout. Et puis surtout, cela faisait s'agrandir sa petite famille de peluche qui n'attendait que cela, cette dernière ayant totalement disparue lors du plus tragique événement de sa vie. Cependant cela ne le rendait pas triste. Tout reprendre à zéros lui faisait sans doute le plus grand bien.

Comme je l’avais prédis, il se retourna pour récupérer son bien. Et surprise, surprise. C’était vraiment qui je pensais. Il n’avait pas changé depuis la dernière fois que je l’avais vu. J’attendais donc qu’il réagisse en donnant mon nom, mais il tardait à le faire. J’attendais, j’attendais. Toujours rien. Si nous étions dans un dessin animé, une goutte d’eau serait apparue sur ma tempe. Je voyais bien pourtant dans l’éclat de ses yeux qu’il me reconnaissait, que je lui étais familière à la manière dont il me dévisageait. Et lorsqu’il ouvrit enfin la bouche, c’était pour me demander mon nom. À ce moment précis, je voulais me taper une main sur mon front ou sur le sien. Plutôt le sien. Il avait encore oublié mon nom. Ce n’était pas la première fois qu’il me faisait ce coup-ci. Voilà ce qui arrivait aux gens à force de passer son temps avec les livres. Je soupirais et lui souris. Un sourire à la fois amusé et exaspéré. Il n’avait vraiment pas changé.

Entre deux câlins à sa peluche, le vampire se présenta ensuite comme le professeur d'Allemand après m'avoir demandé si j'étais élève ici. Je levais les sourcils. C'était pour devenir un professeur qu'il avait quitté sa demeure et sa patrie ? Je savais qu'il aimait transmettre ce qu'il apprenait, mais pas au moins d'abandonné son territoire. C'était surprenant, mais était-ce si inattendu que ça ? Surtout s'il pouvait enseigner ici ? Il avait le contact facile. Une personnalité agréable et ouverte. Il pouvait supporter mon comportement de duchesse sans se sentir insulter. Esperenza était actuellement le seul endroit où il pourra transmettre son savoir sans danger pour lui. À y réfléchir, non.

« Zébra sonne mieux à l'oreille » m'amusais-je à le contredire juste après qu'il ait nommé la peluche bleue. Mais surtout, c'était un nom plus facile à se rappeler si jamais on était une personne qui passait son temps à oublier les noms qu'on avait donnés à leur peluche 30 minutes plus tard. Je pointais mon doigt vers moi et tentais de lui donner l'étincelle qui lui permettra de retrouver sa mémoire.

« Ich bin Julianna. Julianna Weisskreuz. Vous vous rappelez de moi ? Nous nous sommes rencontrés dans votre jardin où je suis tombé dans les branchages de votre arbre suite à une téléportation ratée il y a 20 ans de cela. »

Pour être raté, c'était raté. Au lieu d'apparaitre comme à mon habitude (semelles de mes chaussures écrasant le bitume ou l'herbe), je m'étais retrouvé à 5 mètres du sol. La plupart de mes os n'avaient pas apprécié l'atterrissage forcé et j'avais dû me soigner moi-même avec forts jurons avant de pouvoir effectuer une tentative pour redescendre.

« Depuis, on se voit une ou deux fois, tous les 5-6 ans à peu près. Vous vous souvenez ? Et à chacun de mes visites, je viens avec une peluche. »

Je gardais évidemment le plus mignon pour moi quand je me procurais mes souvenirs de voyage aux frais de la princesse. Gonflant mes joues et croisant les bras contre ma poitrine, je fis semblant d’être vexée.

« Mickey Mousse, Evee, Mew, Hello Kitty, le Koala gris avec un ruban rose autour du cou, l'ourson blanc... Ne me dites pas que vous avez aussi oublié les peluches que je vous ai offert Ro... »

Je m'interrompue soudainement puis clignais des yeux. C'était quoi son nom déjà ? Robert ? Non. Ro... Rosen quelque chose. Il y avait un Rosen quelque part, ça, j'en étais sûre. Les sourcilles foncés, je me creusais les méninges, fouillant mon palais mental. Rosenkreuz. Rosenberg. Rosenthal. Rosen... Hooo et zut ! Autant le lui demander. Ce que je fis avec un sourire embarrassé et les joues un peu roses.

« Je ne me souviens plus de votre nom… »

Zebra c'était loin d'être mieux, et lui le lui montra de part une expression mécontente. Esquire Bradley c'est tellement plus rechercher, tellement mieux à l'oreille que "Zebra". C'était qu'un nom presque dévalorisant, avoisinant le niveau maternelle. C'était presque le nom le plus évident à donné à un zèbre en peluche, enfin pour un enfant. Et puis soudain, elle dit son prénom avec une présentation allemande qui sonnait parfaitement bien avec l'origine de ce dernier. Parfait, Julianna Weisskreuz. C'est facile, mais oubliable pour Heathcliff. Elle affichait ensuite une moue gêné, ce qui fit un peu culpabilisé le vampire mais qui faisait semblant de ne rien ressentir. Après tout c'est l'effet qu'elle cherche à produire et rien que pour l'embêté il ne montra aucune émotion, à la limite du m'enfoutisme. Cependant la référence à leur rencontre lui avait décroché un léger rire. Il s'en souvenait de ça! En même temps c'était la seule fois qu'il avait rencontré quelqu'un, en plus de tout dans son arbre alors c'est dire si cette rencontré était originale. Puis, elle mentionna sa gentillesse en lui rappelant qu'à chacune de leur revoyure elle lui offrait une peluche. Bien évidemment qu'il s'en souvenait! Mais il avait voulut que ses souvenir soient consumé avec l'incendie, ne voulant pas se souvenir de toutes ses mignonnes petites peluches toutes perdues le même jour, sans même pouvoir sauver l'une d'entre elle. De précieux cadeaux désormais oublier, ou presque. Il la regarda, tentant de ne pas avoir un air triste sur le visage et l'écouta dire la suite. Elle énumérait tout ses cadeaux. Il s'en souvenait et parfaitement.
Mickey Mousse était devenue Lord James, Evee était Miss Jessica, Mew s'était transformé en Viscount Wesley, Hello Kitty devenait Miss Ashley, le Koala gris avec le ruban se nomma Knight Brandon, l'ourson blanc était simplement devenu Sir Sullivan. Chacun avait son nom, puis Julianna trahit sa propre mémoire en ne se souvenant plus du nom de son interlocuteur. Il la regarda avec un fin et sournois sourire et lui dit d'une voix calme et posée:

<<Je m'en souviens, et chacun de vos présents étaient tous très bien choisis. Vos goûts ressemble au mien dans ce domaine. Mais nos ressemblance se font aussi dans la mémoire apparemment.. Je me dénomme Heathcliff Rosenbach. A vous libre de m'appeller par mon nom ou par
mon prénom, ou bien même trouvez-moi un surnom, tant que cela vous reste en mémoire.>>

Il souriait déjà plus largement, se demandant quelle option Julianna allait choisir. Cependant, lui allait prendre directement la manière la plus "propre" et l'appellera Mademoiselle Weisskreuz. C'est toujours plus diplomatique et plus respectueux, de même que cela colle beaucoup mieux avec sa manière de dialogué que de l’appelé simplement par son prénom. Lui, il aime faire compliqué, surtout quand il à le choix. Enfin après, cela se résume souvent par des oublis de prénoms mais qu'importe, il pouvait le retenir car il allait surement être amené à la revoir, et bien plus souvent qu'avant! Et la, lui vint alors une petite chose en tête, se demandant quelle allait être sa réaction:

<<Ce n'est que par curiosité, ne vous sentez pas forcé d'y répondre mais.. Que pensez-vous d'Esquire Bradley?>>

Oui, c'était une chose qui l'intéressait, de même qu'il voulait avoir une information sur ses goûts de prénom. Cette fois-ci, il ne voulait pas entendre un simple "Zébra c'est mieux", non, là il voulait une vrais réponse.

Vraiment, quelle idée d'appeler le zèbre Esquire Bradley. C'était si long, facilement oubliable. Je plaignais sincèrement ses futurs enfants du nom qu'il allait leur infliger.

« Ce que je pense de Zébra ? »

Peut-être à force de m'entendre appeler Zébra Zébra, il finira par adopter ce prénom à son tour. Si toutefois Rosenbach (Oui, j'avais décidé de l'appeler par son nom qui était bien plus facile à se rappeler. Un nom allemand dois-je préciser.) reconnaissait ma supériorité à trouver les prénoms inoubliables. Je lui retirais délicatement la peluche de 26 centimètres des mains puisqu'il voulait que je donne mon avis d'experte critique et caressais le jouet. Le pelage bleu ciel à rayures bleu foncé était doux sous ma paume. Aussi doux que la crinière. Si doux que je ne pouvais m'empêcher de frotter ma joue contre son ventre.

« Il est agréable au toucher. »

Les mains posées sur chaque côté de ses flancs, je fis bouger ses pattes de devant en exerçant une pression de mes pousses.

« Son corps est souple, facilement pliable sans que ça s'abime. »

J'examinais ensuite ses coutures pour y chercher un défaut. On ne les voyait à peine, sauf si on les tirait violemment.

« Il n'y a pas de défaut visible. Les fils sont solides. »

Je donnais sans hésitation un dix sur dix pour son minois si mignon.

« Le design est adorable, bien proportionné. Ce qui lui manque, c'est un lavage à la main puis un trempage dans de l'eau auquel on aura mis quelques gouttes d'adoucissant. »

C'était le traitement que je donnais à mes peluches qui sentaient la rose, le muguet ou la fraise. Chaque fois que j'ouvris le coffre où je les préservais de la poussière, c'était comme si je me retrouvais dans un jardin fleuri.

« Mais, il n'arrive pas à la cheville de ma licorne blanche à la corne rose que je me suis procurée au Japon. » Fis-je avec une certaine arrogance avant que ça se transforme en tendresse. « Ses pattes sont d'un rouge vibrant. Sa queue est rose. Une rose pale. Sa crinière a quatre couleurs : rouge, jaune, bleu clair et vert. Sa queue est aussi rose que sa corne. Trois étoiles ornent son pelage blanc. »

Je lui rendis Zébra pour avoir les mains libres et lui donnais une estimation de la taille de Pinky.

« Pinky est grand comme ça, 22 centimètres. Elle a en plus de grands yeux noirs en tissus -plus grand que Zébra d'ailleurs- et elle possède deux adorables petites ailes blanches. Et elle sent la fraise. Il faudrait que je te la montre un de ces jours. Elle et ses amis. » Lui proposais-je avec les yeux brillants, excitée à l'idée de lui montrer ma collection de peluches.

Parler de peluche me rappela que j'en avais un pour lui.

« Maintenant que j'y pense, je vous ai ramené un souvenir de l'aquarium Nausicaa. Je comptais vous le donner à mon prochain passage chez vous. Il semble que ce ne sera plus nécessaire d'attendre si longtemps. Une chose m'intrigue toutefois. Qu'est-ce qui vous a poussé de venir enseigner ici ? Pourquoi maintenant ? »

Il la regarda prendre la peluche, faisant bien attention au moindre geste qu'elle effectuait dessus. Et bien oui, il y tient à sa peluche et forcément il n'aimerait pas qu'elle lui crée des défauts. Elle semblait apprécié son pelage car mademoiselle Weisskreuz frotta sa joue contre le ventre rond de la petite peluche et lui lança alors:

« Il est agréable au toucher. »

Elle examina chaque couture sans en oublié une. Elle savait s'y faire pour les remarqué car aucun des cadeaux qu'elle lui avait fait n'en avait possédé, ni même par la suite car il les entretenait très bien et avec beaucoup d'attention.

« Il n'y a pas de défaut visible. Les fils sont solides. »

Encore heureux, sinon Heathcliff ne l'aurait jamais regardé ni même prit en main, car oui, pour qu'il s'intéresse à une peluche il visionne rien que la peluche en général puis petit à petit il regarde les moindres détails et si elle semble lui convenir ce n'est qu'à ce moment qu'il saisira la peluche en question.

« Le design est adorable, bien proportionné. Ce qui lui manque, c'est un lavage à la main puis un trempage dans de l'eau auquel on aura mis quelques gouttes d'adoucissant. »

Une fois de plus, elle n'avait aucunement tord. Esquire Bradley manquait cependant d'encore un peu de douceur et il fallait absolument lui prodigué les soins nécessaires.

« Mais, il n'arrive pas à la cheville de ma licorne blanche à la corne rose que je me suis procurée au Japon. Ses pattes sont d'un rouge vibrant. Sa queue est rose. Une rose pale. Sa crinière a quatre couleurs : rouge, jaune, bleu clair et vert. Sa queue est aussi rose que sa corne. Trois étoiles ornent son pelage blanc. »

Il la regarda, tentant de visualisé la licorne en question puis haussa vaguement ses épaules. Non pas qu'il ne s'y intéressait pas mais il ne voulait pas montré sa jalousie, trouvant que cette licorne devait être magnifique et aussi douce que de la soie. Elle lui rendit ensuite sa peluche pour lui montré sa taille, le faisant presque bavé au passage.

« Pinky est grand comme ça, 22 centimètres. Elle a en plus de grands yeux noirs en tissus -plus grand que Zébra d'ailleurs- et elle possède deux adorables petites ailes blanches. Et elle sent la fraise. Il faudrait que je te la montre un de ces jours. Elle et ses amis. »

Ses amis? Il écarquilla ses yeux. Revoir une collection de peluche lui serrait le coeur, autant par tristesse que par empressement. Il voulait les voir, mais cela faisait remonté ses souvenirs. Il ne savait pas trop quoi répondre à tout cela et la laissa alors continué afin de prendre bien le temps de réfléchir à sa proposition.

« Maintenant que j'y pense, je vous ai ramené un souvenir de l'aquarium Nausicaa. Je comptais vous le donner à mon prochain passage chez vous. Il semble que ce ne sera plus nécessaire d'attendre si longtemps. Une chose m'intrigue toutefois. Qu'est-ce qui vous a poussé de venir enseigner ici ? Pourquoi maintenant ? »

Son coeur se serra d'autant plus à sa question. "Pourquoi maintenant?" il est vrais que lui même n'avait pas pensé que cette question pouvait être posé. Il réfléchissait entre dire la vérité ou éloigné ce sujet-là de cette conversation mais sa sincérité l'en empêchait clairement. Il dit alors, triturant un peu la peluche, d'un ton calme pour le moment:

<< Et bien.. Voyez-vous, je n'ai jamais aimé réellement être en compagnie d'autrui et vous le savez très bien.. Cependant, lorsque j'ai reçus la tablette avec l'E-mail je me suis d'abord remis en question.. Au départ je me sentais bien ainsi.. >>

Il prit une petite pause, reprenant alors son souffle malgré que sa gorge se faisait serrée et laissait avec difficulté l'air passé.

<< Malheureusement... Un jour alors que je rentrais de la bibliothèque et que je voulu rentré à mon domicile, j'ai retrouvé ma maison prise par les flammes.. >>

Il eut un pauvre sourire qui montrait sa tristesse derrière ce qu'il voulait faire croire. Il n'arrivait pas à être réellement fort face à ce qui s'est produit ce jours là. Il la regarda, tentant du mieux qu'il pouvait de ne pas craquer, il ne voulait pas de ça, pas devant la seule personne qui lui ait tenu compagnie et apprécié durant ses années de quasi-solitudes. Il la regarda ensuite souriant malheureusement de moins en moins jusqu'à dire:

<< Enfin... Je ne suis pas à plaindre non plus... Je dispose de suffisamment de choses pour être heureux à Esperanza. >>

Il reprit lentement un sourire, gardant bien en main Esquire Bradley, caressant encore son doux pelage bleu.

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