-Mariana ! Arrête de jouer avec ces choses dégoutantes  devant moi !

La gamine que j’ai ramené est de plus en plus désagréable et commence à m’ennuyer sérieusement avec les poupées et les petits poneys que les directeurs lui ont ramenés. Ca m’empêche de me concentrer et de reprendre mon calme quand elle fait ça.  Elle finit par s’excuser et ranger ses « jouets » dans son petit coffrage. Autrement appelé cercueil vu qu’il n’y a que ça dans ce caveau. Et interdiction de les mettre dans mon « lit » !  Elle vient se mettre tranquillement sur mes genoux et se colle contre moi. Je ferme doucement les yeux et la laisse se blottir un instant, profitant de cette naïve tendresse qu’elle m’apporte. Ca doit être pour ça que je ne l’ai pas encore tué. Comme quoi, le syndrome de Stockholm ce n’est pas si mal après tout. Puis c’est ce que j’aime chez les enfants, leur naïveté. Elle me doit la vie, deux fois, et elle est entièrement mienne. Du coup je suis content de l’avoir gardée avec moi. Sa tendresse à pour effet de me relaxer lorsqu’elle est comme ça avec moi.

J’avais fermé les yeux un instant en profitant de sa douceur et j’avais ainsi chantonné doucement un petit air de ma composition.
La sentant doucement s’endormir, j’avais finit par la mettre dans mon sarcophage qui me sert de lit pour qu’elle fasse sa sieste tranquillement. Puis, m’ennuyant finalement tout seul, j’avais décidé d’aller faire un tour dans le cimetière où j’avais élu domicile. Histoire de prendre l’air, et de m’assurer que mes profanations restaient bien présentes. C’est tout de même bien mieux quand je récupère mes pouvoirs. Je peux me reposer sereinement, profiter de cette petite brume pour me rafraichir –même si entre nous mon corps est déjà glacé- et de ce coucher de soleil qui laisserait ainsi place aux ténèbres de la nuit. Je n’avais pas revu Black depuis un moment. En fait, dû à la perte de mes pouvoirs je n’avais aucune envie de le voir, et s’il ne venait pas me voir c’était tant mieux. De toute façon, je n’ai pas spécialement envie de voir le poisson baudruche qui le colle partout comme une sangsue.

Je soupirais doucement en me promenant dans le cimetière. Normalement, personne n’ose entrer ici parce que tous ceux qui passent devant ont une peur bleue et se sentent très mal à l’aise à cause de mes petits sorts personnels. Sans parler que j’ai laissé quelques gardiens dans le cimetière qui se baladent. Quelques zombies que je viens voir de temps en temps. Faut dire que c’est mortellement ennuyeux, alors des fois je viens leur tenir compagnie et jouer aux cartes. Ha ! Et il y a un prof de musique dans le lot aussi, alors parfois il joue de son violon et je chante avec lui de temps en temps. Je passe un moment agréable parfois. Mais aujourd’hui, pas envie de voir mes sbires. Simplement envie de me poser sur la pierre tombale d’un inconnu et m’allonger tranquillement en chantonnant un autre petit air de ma composition d’une voix doucereuse et raisonnant dans tout le cimetière grâce à la brume qui emporte le son.

Je chantais d'une voix douce et agréable. Une façon pour me détendre si on peu dire. J'avais remarqué la présence de quelqu'un entrant dans le cimetière et mon chant ne faisait que l'attirer plus encore vers moi. J'esquissais un sourire amusé. Viens petit animal perdu, viens~! On va s'amuser tous les deux tu verras. Une fois arrivé à mon niveau, ce fut une jeune fille qui sorti de la brume et qui me regarda avec curiosité. Comme si je faisais partie du décors. C'est vrai que vu comme ça je ne dois pas faire si tâche dans ce genre de lieux. Mais chose qui me fit d'autant plus sourire ce fut de ressentir sa profonde peur. Elle rebroussa chemin, mais c'était trop tard pour que je la laisse partir si simplement.

Ça tombait bien, dans sa direction elle allait trouver "Mozart". Et il irait d'ailleurs à sa rencontre. Bon il a un peu la peau sur les os, même les os sans la peau, Hahaha! Mais il joue agréablement bien du violon et ça, déjà rien qu'à l'entendre déjà en sortant de la brume pour accaparer la jeune fille de sa sonate ça vaut le coup de voir comment sera sa réaction. Pendant que moi je passe dans l'autre plan pour la rattraper. J'avais cessé de chanter pour ça. Mais ça ne m'empêchait pas de chantonner. Je repassais sur le plan matériel juste à côté de la demoiselle et je passais mes bras autour de son cou sans la toucher.

-Tu pars déjà? On n'a même pas eut le temps de faire connaissance! Dis-je d'une voix doucereuse et chantonnante.

Un large sourire s'était dessiné sur mon visage et je la scrutais soigneusement et de la tête aux pieds. Elle sentait le loup. Une Ookami... Elle ne devrait pas être aussi effrayée pourtant. Mozart continuait de jouer en faisant trembler ses os pour accompagner son air au violon. Remarquons que c'est plutôt désagréable à entendre. Alors d'un simple mouvement des doigts je lui demandais de cesser et de jouer un air plus sinistre et énergique. Il se mit à jouer un autre air drôlement agréable et je pus reporter mon attention sur la demoiselle. J'étais resté sur ma pierre tombale, accroupi sur la tranche de la pierre et les bras appuyés sur mes genoux. Je regardais la demoiselle avec insistance et un certain sourire jovial et amusé.

-Les visites d'élèves dans les parages se font rares. Mais quand il y en a j'aime faire la connaissance de ceux qui s'y égarent. Je m'appelle Sword. Et tu es ici dans chez moi. Amusons nous un peu, veux-tu?!

J'avais un remarquable sourire chaleureux et doux. Tandis que juste à côté d'elle une main sortait de terre pour lui attraper le poignet. Puis le prolongement de cette main fit sortir une tête hideuse de vieux mort décrépit aux cheveux blancs qui ouvrit la bouche pour montrer son enthousiasme à ce que la demoiselle reste parmis nous.

Je sentais sa peur avec ume certaine délectation. D'autant que l'entendre hurler était un son des plus agréables à mes oreilles, c'était un véritable plaisir que d'entendre cette belle petite voix sortir de la bouche de la demoiselle qui venait jusqu'à mes oreilles. Lorsqu'elle tenta de se présenter, le zombie qui lui avait attrapé le poignet la fit encore plus hurler avant qu'elle ne s'affole complètement et qu'elle ne fuit à toute vitesse loin des cadavres qui voulaient simplement s'amuser un peu avec elle. Je ressentais une extase certaine à comtempler cette scène et à voir la demoiselle se rétamer de tout son long comme une véritable cruche me fit encore plus sourire. Je rappelais mes morts qui commençaient à se diriger vers elle, leur ordonnant d'une simple pensée d'aller faire autre chose pour que je puisse simplement la rejoindre avec calme.

J'adore sa réaction et elle me provoque une certaine jouissance à la voir aussi effrayée. Ce qui me plaît énormément. Si je n'avais été qu'un humain sadique je l'aurais surement violée... Que dis-je je pourrais, une chance pour elle que mon anatomie masculine ne se voit pas. Mais comme c'est une élève de l'école et que le sceau de ces fichus directeurs commencent à faire effet pour que je me calme je suis obligé de mes contenir et d'arrêter mon jeu. Ce n'est franchement pas drôle. Je soupire doucement avec un sourire malicieux puis m'accroupis près de la demoiselle pour lui prendre les mains et la relever. Un sourire doux sur mon visage. J'aurais aimé faire plus, mais vu qu'elle s'était blessée par ma faute le sceau dégageait en moi sa vague de chaleur bénéfique que je ne supportaus absolument pas. Je l'aidais à s'asseoir par terre et m'agenouillais face à elle pour m'asseoir sur mes talons, les mains sur les cuisses.

-Allons, allons! C'est bien d'avoir peur. Mais paniquer, et se faire mal sans que ce ne soit moi qui le fasse ce n'est pas drôle!

Bah oui quoi? normalement c'est moi qui fait en sorte de blesser d'une certaine manière. Je me grattais la tête en regardant la blessure d'un air réfléchi et blasé. Puis je sifflais entre mes lèvres. Un sifflement puissant et bien audible. Un chien Zombie arriva en trombe pres de moi avec dans la gueule une trousse de soin que je pris alors que le cabot remuait la queue et était tout content en voyant un bon steak sur pattes. Mais d'un geste de la main en levant simplement mes doigts le chien zombie reparti aussitôt. Soupirant doucement et d'un léger sourire hypocrite je finis par m'occuper des blessures de la demoiselle.

-Tu as de la chance d'être une élève, sinon je me serais vraiment bien amusé avec toi.

J'étais naturel et direct avec elle. Je voulais qu'elle comprenne biennà qui elle avait affaire et que je ne serais pas tendre si jamais il s'agissait d'un intrus. Peu importe si c'est un humain ou un monstre, même un démon. Je n'en ferais qu'une bouchée et m'amuserais avec grand plaisir avec lui avant de le bouffer et de donner les restes à mes légions.

Je regardais la petite me repousser lorsque je m’apprêtais à appliquer les soins sur son genou écorché. Elle laissait des traces de pas gelés derrière elle et c’était plutôt amusant en soit. Elle ne sortira pas du cimetière sans mon aide. Alors il faut bien l’admettre, ça m’amuse beaucoup cette situation. Elle ne risque pas de blesser quelqu’un, puisqu’il n’y a que moi, et mes morts ici. Mais pour le coup, je me redressais calmement, lentement et tranquillement avant de commencer à marcher en suivant les traces de pas gelés. Elle se dirigeait vers mon caveau. Et j’émis un léger rire avant de chanter d’une voix claire et douce à l’attention de ma nouvelle proie avec qui j’allais bien m’amuser. Sa peur et sa panique se ressentait à des kilomètres et j’inspirais profondément en sentant ça. C’était un vrai petit bonheur.

Je suivais les traces de pas en continuant de chantonner et m’arrêtais dans son dos alors que la brume nous séparait de quelques pas. Du caveau retomba une masse imposante juste devant Freyja. Mince, j’avais oublié que toutes autres présences que moi Mariana ou Black n’était pas admise ici et que mon abomination chassait avec frénésie ceux qui s’aventuraient un peu trop près de mon lieu de repos. C’est une bonne bête de garde. Mesurant dans les deux mètre cinquante, montagne de muscle, une tronche pas franchement très amicale et en prime avec des excroissances pas franchement accueillantes un peu partout. Une créature morte que j’avais spécialement créée pour faire fuir les curieux. Elle s’était mise à grogner et hurla sur Freyja d’un rugissement profond avant de vouloir lui donner une grosse gifle qui risquerait de lui déboiter la tête hors des épaules.

-Arrête ! Ordonnais-je.

La créature stoppa net son attaque avant que la gamine ne soit touchée. Je m’avançais pour être visible et me plaçais près de la demoiselle effrayée.

-Retourne à ta place !

La créature gémit et s’exécuta. Surement déçue de n’avoir pas pu s’amuser. Elle sauta pour se remettre telle une gargouille au dessus du caveau. On entendit son grognement et on ne la vit plus bouger après ça. Je soupirais doucement et me mettais face à la demoiselle.

-Cesse de courir ! Tu ne sortiras pas de ce cimetière sans mon aide ! Alors arrête un peu de geindre et d’aller à droite à gauche pour trouver une sortie.

Je lui parlais assez froidement pour le coup. En prime, je ne craignais pas sa glace. Je suis déjà mort, alors ce n’est pas moi qu’elle blesserait franchement. Manquerait plus que ça. Je l’observais un instant en croisant les bras. Cette petite commençait à me lasser. Je n’avais plus envie de m’amuser avec elle. Puis d’un coup je sentis quelque chose qui se heurta à moi et je haussais les sourcils en me retournant. Constatant que mon abomination n’avait pas seulement effrayé Freyja, mais aussi Mariana qui s’était réveillé et qui était venu vers moi. Elle m’avait donné un coup pour me punir en quelque sorte. Elle me parlait en Espagnole mais je comprenais bien. Elle me traitait de méchant. Et je me mis à rire doucement en la prenant dans mes bras pour la porter.

-Hahaha ! Idiote ! Tu le sais déjà, ce n’est pas la peine de me le dire de nouveau !

Je me tournais vers Frey avec Mariana dans mes bras qui s’était doucement blottie en fermant les yeux et me serrant du mieux qu’elle pouvait. Je soupirais franchement et me tournais pour aller la remettre dans le « lit ». J’entrais donc dans le caveau, laissant libre choix à Frey de faire ce que bon lui semblait. Une fois que je reposais Mariana dans le sarcophage qui nous servait de lit, je la recouvrais d’une couverture et lui donnais la poupée vaudou que je lui avais faite pour qu’elle continue de dormir tranquillement.

-Allez, rendort toi, tu ne seras plus dérangée.

Je lui caressais doucement le visage pour qu’elle s’endorme sagement. Restant appuyé contre le rebord de pierre du sarcophage en l’observant.