Au final, j’ai perdu le roi squelette et ses sbires, ils ont couru après Ambroise et le sol s’est effondré sous leurs pieds. Puis ils se sont fracassé en bas. J’ai perdu les seuls jouets, et pourtant, bien avant je m’étais marré comme un fou en voyant leur petite scène à tous les deux. Sifflant même dans mon sarcophage lorsque Bibi a finit par s’énervé. C’était trop beau à voir, je criais tout seul « à mort ! à mort ! ... » Mais comme j’avais plus mes cadavres sur pattes après je n’ai pas pu voir la suite. J’étais déçu, alors je me suis relevé de mon sarcophage, je suis sorti et j’ai puisé dans les ténèbres pour utiliser mon pouvoir et créer un énorme loup zombie pour grimper sur son dos, sans les mains c’est difficile, j’ai dû tomber plusieurs fois avant de soupirer et de me faufiler dans sa cage thoracique par frustration. Au moins, je voyais tout ce qu’il y avait devant. J’étais tranquillement assis dans ses os en tailleur et j’avais un large sourire du mon visage.

-En avant Max !

Si je n’ai plus mes cadavres pour observer Shin et Bibi, moi ça ne m’intéresse plus de rester ici. En revanche, je ne sais plus où ils sont partis après. Alors Max a défoncé la porte de la maison, pour arriver dans le hall, je lui ai ordonné d’aller tout droit, défonçant les portes les unes après les autres montant les escaliers, j’ai pris ensuite à gauche pour arriver dans un immense couloir plein de tapis et de griffures au sol. Lorsque les vitres ont explosé dans mon dos, je n’ai pas cherché à regarder, l’endroit grouille tellement d’esprits farceurs que je n’ai pas pris attention à ce qui se passait. J’ai utilisé mon sort de nova intangible pour repousser tous les esprits. Ils sont parfois épuisants et ça me lasse un peu. Même le coin est ennuyant, je préfère largement la maison de Black, ou même le cimetière, c’est bien plus agréable. Même si la déco est sympa.

Bref, j’ai continué mon chemin dans la cage thoracique de mon louloup, et je suis arrivé dans une chambre étrangement ressemblante à celle de Black ! Mais lot of laugh ! C’est la maison de Black ! Pour sûr ! Je suis sorti de la cage thoracique de Max, en le détruisant une fois dehors, un large sourire aux lèvres. J’ai crié son nom, plusieurs fois avec un large sourire. En vain, il n’est pas venu. Au lieu de ça, une espèce de créature hideuse avec un seul oeil est arrivée et m’a attrapé pour me jeter sur le lit qui grinça lourdement sous mon poids. J’ai haussé les sourcils lorsqu’il a voulut déchirer ma camisole de force et m’attacher. Ha non ! On ne touche pas à ma camisole ! Je l’aime bien moi ! J’ai donc recréé Max qui lui a sauté à la gorge pour le dévorer. Dommage ! j’aurais bien testé les jeux plus longtemps, mais sans black, aucun intérêt. Alors j’ai quitté la pièce avec Max à mes côté pour défoncer les portes. J’ai soupiré, le lieu est vraiment sinistre et agréable, mais m’ennuie profondément. Sauf qu’avant même que j’ai pus atteindre la porte, je me suis fait agressé par un mannequin, puis un deuxième qui a voulut déchirer mes vêtement. J’ai crié rageusement quand j’ai vu qu’ils s’attaquaient à ma camisole. Max est venu à la rescousse et s’en est pris à eux en les démembrant, et il a gardé une jambe pour la mordiller. J’ai fulminé de rage et j’ai craché mon feu bleu sur les restes. Ils avaient abîmé ma belle camisole ! Les salauds ! J’ai ordonné à Max de rester derrière et j’ai continué le chemin.  Lorsque je suis sortis, mon loup s’est automatiquement désintégré, ne restant plus que poussière. Et moi j’avais l’air bien avec ma camisole à moitié déchirée, j’allais presque en pleurer  tellement ça m’ennuyait qu’elle soit blessée elle aussi. Je voulais la garder moi. J’ai fait la moue en prenant une mine toute triste. Puis j’ai avancé et mes vêtements ont tout bonnement disparus, quand je me suis rendus compte de ça, je suis tombé à genoux en criant un « Nooooon ! Ma camisooole ! » avant de me rouler par terre et de piquer une crise. Boudant ceux qui ont fait ça.

J’ai finit par me relever avec ma mine triste, sans me rendre compte que j’avais changé de tenue. Me retrouvant avec  un >style des années seize-cent< .  Ce n’est que lorsque j’ai vu que j’avais un chapeau à large bord avec une longue plume bleue foncée que je me suis rendu compte que j’avais une tenue d’époque. Haussant les sourcils d’un air assez étonné, j’avais un chapeau de mousquetaire et une tenue tout à fait à ma taille et plutôt jolie. Mais je préférais quand même la camisole plus tôt. J’ai vu la maison et je me suis dirigé vers celle-ci pour entrer dans une grande salle de bal. Je ne sais pas pourquoi, mais mon regard s’est illuminé, et j’ai cru y voir mes parents me saluer avant d’entamer une danse bien à eux, ils organisaient souvent des bals et des banquets. Et j’ai eut les larmes aux yeux en y repensant. J’ai fait la moue, puis j’ai pleinement sourit, j’ai tourné sur moi même, dansant avec moi-même entre les fantômes qui dansaient autour de moi. J’ai rigolé pleinement. Puis j’ai pris un air plus sérieux, plus mature. Et je me suis mis à observer la peinture rupestre au plafond en attendant que les deux autres ne finissent par arriver dans cette pièce. J’ai gardé la tête en l’air en tournant le dos à la porte principale, regardant simplement cette peinture qui me rappelait mes parents. J’ignore pourquoi cet endroit me fait penser à eux. Mais je suis ravis de voir ça, et pour la première fois, je ne me morfond pas, j’ai l’air... amusé, et surtout, je souris vraiment. Le lieux est agréable et j’ai l’impression de les revoir fantôme, dansant et me faisant une révérence. C’était amusant, vraiment. Mais je me demande pourquoi faire tout un patacaisse pour arriver dans une salle de bal telle que celle-ci.  

Je n’avais pas tout de suite senti la présence de Nefir tellement j’étais amusé par l’observation de la peinture au plafond et par les danses avec moi-même que je faisais plus tôt. En fait, mon attention s’est reportée sur lui seulement lorsque ce dernier s’est rapproché de moi. Et avec un petit sourire mesquin, j’ai levé les yeux sur lui, pinçant le bord de mon chapeau de mousquetaire en exécutant une petite courbette en pliant simplement les genoux pour me redresser ensuite afin de le saluer, j’ai répondu alors à mon vis-à-vis le plus naturellement qu’il soit et sur un ton bien plus adulte qu’à mon habitude.

-Je me suis légèrement ennuyé sur le chemin pour arriver ici. Et j’ai perdu mon beau vêtement pour obtenir ceci, je suis un peu triste. Je préférais largement l’ancien.

Ca me fait bizarre d’être en présence du vieux dragon. Peut-être est-ce à cause de cette demande particulière que je lui avais faite. L’histoire de mon ascension... Mhh... Plus le temps passe, plus j’ai un mauvais pressentiment à ce sujet et je ne saurais dire pourquoi je ressens cela. Mais c’est une sensation assez étrange et qui m’est tout bonnement désagréable. Je me demande également quand je devrais passer aux choses sérieuses pour cet entrainement sur l’apprentissage des manipulations des métaux et minéraux.

-Comment vous portez-vous, professeur ? Dis-je sur un ton neutre, un léger sourire aux lèvres.

Je sais, habituellement je le tutoies, mais vue la conjoncture actuelle des choses, je m’amuse à être dans la peau de mon personnage. Pas de masque pour moi, seulement un large chapeau qui peu recouvrir une partie de mon visage, et m’empêcher de voir devant moi. Je n’aime pas les bals masqués, je n’ai jamais, durant n’importe quelle fête ou événement de ce genre porté un masque, j’en utilise bien assez comme ça à mon quotidien. Pourquoi faire tant d’apparats pour si peu ? Ma tenue actuelle suffit à elle seule de me donner un rôle que j’ai longtemps oublié. Mais qui est très amusant à jouer. Maintenant, autant aborder un sujet qui nous concerne tous les deux.

-Quand me présenterez-vous votre pupille ?

Oui, je sais, c’est un sujet sensible, et je reste très sérieux quant à ma demande. Je compte bien apprendre de lui, de son ‘fils’ et de cette grotte des souhaits ainsi que son village de dragons insociables.

Oui y’a de quoi être navré. Moi qui appréciait tant sa compagnie. J’ai fait une petite moue, avant de soupirer un peu en reprenant mon sérieux. Il semblerait que Nefir n’ait pas la grande forme. Mais ce n’est pas moi qui irait demander ce qui ne va pas. J’ai simplement hoché la tête en fermant les yeux. J’ai créé un mort près du buffet, habillé en major d’homme pour qu’il vienne, à son rythme m’apporter un verre, et quelques petites verrines, histoire que je goûte ces... Plats mortels qui sont très jolis à voir.

-Ne vous tuez pas à la tâche professeur... Ce serait regrettable surtout en cette belle nuit d’Halloween.

Ai-je sourit en le regardant. Heureusement, je suis à une distance de lui qui m’évite de me casser le cou quand je le regarde. Mais s’il pouvait éviter de se tuer ou de se faire tuer avant mon ascension ça m’arrangerait. Après, il fera ce qu’il voudra. J’étais tout de même ravi de savoir qu’il me présenterait son pupille très bientôt, après ces fêtes. C’était logique en même temps qu’il ne le fasse pas en cette sombre période, ce qui a tendance à rendre mes pouvoirs plus puissants et parfois plus instables aussi. Mais pas avec ce sceau. J’ai simplement sourit, comme à mon habitude sans donner un visage malsain. Jusqu’à sentir arriver Shin et Bibi. Moi j’ai rigolé en voyant la réaction du Djinn, et en voyant la tête non contente de Tarô. Alors que j’étais tranquillement debout les mains croisées dans le dos, je me suis un peu plus tourné vers lui, le regardant arriver en trombe devant moi et m’attraper par mes vêtements pour me secouer.

Qu’est-ce qu’il me fait là ? Il me secoue et m’engueule comme du poisson pourri devant l’assemblée ? Pour CA !? Je ne sait pas comment j’ai fait pour garder mon calme sans lui envoyer un petit instant de souffrance dans le mur des lamentations pour cette impudence à mon égard. Et jeté au sol (parce que je n’étais pas assis) j’ai glissé un peu en retombant sur mes fesses. En jurant en langage draconien, je me suis relevé lentement, et j’ai lancé un regard noir à Shin lorsqu’il m’a dénigré de cette manière. Fulminant intérieurement. Je me demande encore comment je n’ai pas cédé à l’envie de lui créer un bras squelettique pour lui enfouir dans les intestins bien profondément là ! Je l’ai purement et simplement ignoré, avant d’imiter la chèvre pour me moquer de lui tout en m’époussetant tranquillement, allant ramasser mon chapeau pour faire de même et le remettre sur ma tête calmement et revenant près de Nefir qui  sembla prendre ma défense d’une certaine manière. J’ai pris la verrine que mon major d’homme mort m’apportait sur un petit plateau, avec la petite fourchette plate que j’ai observé avec une certaine curiosité, prenant un air purement hautain, relevant le menton, j’ai répondu à mon cher Nefir.

-S’il n’a vraiment plus peur de se faire remarquer, par son manque d’impudence à mon égard, alors je serais ravi de savoir comment cette fourchette arrachera son oeil s’il recommence une telle audace à mon encontre. D’autant que cette aparté n’est en rien mon problème. Vous êtes arrivé jusqu’ici sans moi, après tout !

J’ai relevé les yeux vers lui avec un air sinistre, et très sérieux. Je ne rigolais pas. Et crois moi mon coco, s’il te vient encore l’envie de me casser ma bonne humeur ce soir tu le regretteras amèrement.

-Je suis curieux de savoir combien de temps votre oeil met à régénérer si vous manquez de globules rouges, Professeur Ishirama ! Dis-je sur un ton acerbe.

Et j’en suis bien capable. Saigné à blanc, puis doucement décortiquer son oeil avec cette fourchette pour le lui enlever.

-D’autant que ça fera un joli spectacle pour les élèves ici présents !

Je me contrefiche de me faire voir, il peut bien me prendre sur la table devant tout le monde que je m’en ficherais complètement. Mais là, je n’ai pas apprécié sa façon de faire avec moi, et qu’il n’espère rien à mon égard. J’ai relevé la tête vers le professeur de français en esquissant un sourire bref.

-Mais ne gâchons pas cette soirée. Nous sommes là pour nous amuser, n’est-ce pas ? ceci-dit, cela manque un peu de musique...

J’ai fait un volte-face princier, avant de goûter un peu à cette verrine en m’éloignant d'eux, comme il y avait une scène au fond de la salle, j’ai déposé la verrine décidément infecte pour ma part dans le plateau de mon major d’homme qui me suivait d’un pas nonchalant et j’ai levé les mains en faisant une petite rotation du poignet pour faire tourner mon indexe. Créant ainsi un groupe de cadavres sur la scène, qui sont partis en coulisses chercher des instruments et jouer un peu de musique, à leur convenance dans la partie Halloween, il y en a tellement. Et j’ai créé un instrument d’os et deux squelette ainsi que deux zombies pour qu’ils s’amusent à chanter tout en jouant. Un léger sourire amusé en voyant quelques élèves surpris. Non, ils ne vont pas vous attaquer les enfants, enfin, tant que je ne leur demande pas de le faire. Héhéhé ! un peu de... Techno je crois que c’est ça. Après on passera un peu au rock.

https://www.youtube.com/watch?v=q6-ZGAGcJrk&feature=player_embedded

C’est la fête des morts ! Amusez vous mes enfants ! J’ai gardé un franc sourire avant de me tourner vers Nefir et Shin avec un sourire malsain. Puis j’ai ouvert la danse en prenant une élève au hasard et lui proposant gracieusement de danser avec moi. Je l’ai emporté ensuite dans une danse rythmée, du style valse légèrement améliorée pour garder le tempo de la musique techno quand même. Menant la danse avec la charmante demoiselle j’ai pu obtenir une certaine attention des élèves qui commencèrent à se décoincer un peu.

Il ose ! En ma présence ignorer mes menaces et parler de moi comme si je n’étais pas là ? Ok... OKAY ! Go to hell cocksucker ! Ho ! Voilà que je me mets à pester des insanités contre lui. Il commence à me chauffer l’étiquette. Eh bien, puisqu’il m’ignore, j’en ferais de même. Ma danse fut clairement agréable en présence de la petite demoiselle qui semblait plutôt bien se débrouiller à suivre mes pas et mon rythme. Et j’en étais plus que charmé. Parce qu’au moins elle faisait un effort remarquable pour suivre et ne pas me marcher sur les pieds. Alors, une fois la chanson terminée et la danse conclue, je me suis incliné légèrement pour une brève révérence. Gardant sa main avec un sourire amusé. J’ai levé les yeux sur elle après avoir déposé un baiser sur le dos de sa main.

-Ce fut un agréable plaisir de danser avec une si charmante demoiselle ! Merci d’avoir accepté cette danse...

Je ne l’ai pas quitté du regard et ai fait un sourire charmeur et purement hypocrite alors qu’elle rougissait comme une sainte nitouche à la moindre petite avance. Mais cela m’amusait et elle m’a remercié également. Ce fut plaisant, vraiment. Parce qu’au moins, pour la première fois, je pouvais passer du temps avec des élèves en restant un minimum surveillé mais... En même temps on ne m’a pas interdit de les approcher ou de les toucher. Je ne fais rien de mal, pour le moment. Et je compte m’amuser à ma manière. Et sans crétin roux. Oui j’ai un sourire hypocrite, et oui, je ne fais pas que tuer pour m’amuser. J’ai souvent assisté à des soirée et des bals, sans que cela ne finisse en carnage. J’ai également longtemps vécu en Angleterre en étant reconnu comme un Lord. Alors croyez-vous vraiment que je ne fais que tuer, par simple amusement ? Oui, c’est vrai ça m’amuse de le faire, mais je n’ai pas toujours fait ça. Alors si aujourd’hui je suis une sorte de mousquetaire pour les directeurs, je compte bien rester poli et galant. Les insulte ne sont que pour mon humble personne intérieure. Bref. J’ai été ravis de voir les applaudissements après cette petite danse. Surtout venant de mon comparse racial, Nefir. J’ai rivé mon regard vers lui en hochant la tête et pinçant le bord de mon chapeau en laissant s’échapper la petite demoiselle qui s’en alla rejoindre ses amies.

Quant à moi, ayant remarqué que Nefir voulait que je revienne vers eux. J’ai souris, et en le regardant lui, et aucunement l’autre. Je me suis approché pendant que mes morts jouaient un autre morceau tout aussi rythmé mais moins électronique que le précédent, les mains dans le dos, d’une allure gracieuse et légère. Gardant mon petit sourire amusé et narquois. Je me suis arrêté à une distance respectable du géant pour m’éviter de me tordre la nuque encore et toujours. Vivement mon ascension qui, je l’espère franchement, me fera gagner quelques centimètres. Vraiment, je l’espère ! Alors, j’ai regardé le dragon en gardant ce petit sourire.

-La danse vous a plut, Nefir?

Je lui ai franchement sourit. Sans que ce soit forcément d’un côté malsain mais c’est tout de même agréable d’être en compagnie de Nefir. J’ai cru comprendre selon leur discussion qu’ils parlaient de Black. Et, j’ai bien sentis ce soir là qu’il était en colère. Contre une certaine personne, je n’ai même pas besoin de savoir de qui il s’agit. Mais au moins le changement de tutorat a dû beaucoup l’amuser. Et j’ai bien faillit le tuer la dernière fois mais bon. Ce serait trop facile et pas amusant si je ne le brisais pas un peu pour mon plus grand plaisir. Je sais qu’il s’est entiché de moi et c’est d’autant plus amusant d’essayer de voir ses réactions. Mais ce soir, hors de question qu’il me pourrisse ma soirée. Je veux en profiter et s’il recommence à m’éreinter, je l’empale contre un mur en demandant à Nefir de l’enchainer ou de l’immobiliser avec des minéraux qu’il ne peu pas faire fondre et je le laisse planté là pendant qu’on s’amuse. J’ai gardé mon visage rivé sur Onyx, souriant merveilleusement en vue de la suite de cette soirée.

-Voudriez-vous une autre danse ? Ou même un autre style de musique, professeur Onyx ?

A la demande de Nefir, je ne pus que sourire. Effectuant une révérence lorsqu’il me demanda un tango en primo. Je souris pleinement en dégraffant ma veste et la jetant au visage de Shin qui devint son porte-manteau provisoire, dévoilant en dessous de mon manteau une chemise et un corset . Souriant de plus belle en lui lançant un regard, je fis volte-face en levant les bras et déposant mon chapeau sur la tête de mon major d’homme avec un large sourire. Ordonnant à mes morts de jouer du tango, étrange comme choix pour Halloween mais pourquoi pas. Si ça peut faire rougir de colère Shin, ou de jalousie. J’avais un sourire mesquin sur mon visage, et une fois sur la piste de dans, quelques élèves me regardèrent avec curiosité alors que je commençais mes pas de danse le temps que Nefir me rejoignes, prenant un air provocant en lui lançant parfois des regards gracieux par dessus l’épaule. Comprenant assez vite qu’il jouait le meneur.  Heureusement que je sais danser toutes sorte de danses. Et que je suis très bon dans le domaine.

Danser avec Nefir me plait et m’amuse pleinement. Au moins, avec lui, je peux m’amuser sans problème à l’exercice. Le tango est une danse de couple. Je le conçois, c’est Nefir qui a donné l’idée. Je me contente simplement de le suivre. Il ne doit pas oublier que les mouvements sont très rapprochés et parfois bien plus sensuel que n’importe quel acte d’amour. C’est... Presque une danse nuptiale. Même si je suis plus Rock’n Roll ceci dit. Ca bouge bien plus et c’est bien plus amusant à danser avec un partenaire. Voir même le swing. Après ces danses, c’est moi qui mène. Mais il faut le dire. Je suis pleinement ravi de danser avec le professeur de français. Il est doué et ça se sent. Une fois cette première danse terminée sur un magnifique bémol j’ai levé les yeux vers lui lorsqu’il m’a demandé un flamenco. Mais il veut me faire jouer la femme qu’il n’a pas ce soir ou quoi ? J’ai pleinement rigolé en posant ma main sur son visage avec un sourire pleinement amusé.

-J’ai l’impression que vous voulez me faire jouer le rôle de la femme professeur ! Miley vous manque-t-elle à ce point ? Ai-je ricané.

Je me suis tourné en regardant Néfir d’un air défiant et levant la main droite en posant la gauche sur ma hanche, commençant à me dandiner lentement en attendant la suite de la musique. La musique débuta et nous avons commencé à danser tous les deux. C’était très amusant. Vraiment. Et j’ai beaucoup apprécié mon partenaire de danse. Je me régalais. Jusqu’à la fin. Et une fois la note finale et notre pose à chacun de nous . J’ai rigolé. Vraiment en levant les yeux sur moi, alors que les élèves applaudissaient franchement. Je me suis redressé pour m’incliner avec un large sourire ravi à Nefir puis faire de même aux élèves. Je me suis rapproché du professeur.

-Permettez que je vous demande une nouvelle danse ? Que diriez-vous d’un petit Swing ?

Je me suis éloigné de lui en levant les bras en l’air créant une morte vivante bien plus belle et raffinée car elle portait le visage de feue ma mère et elle possédait une voix qui prenait aux tripes lorsqu’elle chanterait.



Pour ensuite revenir vers lui et lui tendre la main. Lui tournant autour pour ensuite bien me placer et commencer la danse qui devenait très rythmée. Là je pouvais pleinement me lâcher. Alors autant en profiter un maximum et vraiment prendre du plaisir. La danse était rythmée et mouvementée, je laissais également Nefir mener la danse puisqu’il semblait vouloir être le meneur. Et au moment où la musique devenait intéressante, je me pavanais avec énergie et grâce, parce que je suis un prince, il ne faut pas l’oublier.  Ma « mère » se mit à faire un magnifique extrait de voix qui cassa tous les verres de la salle et j’ai franchement rigolé, sans m’arrêter de danser jusqu’à la fin du morceau tout en me laissant porter par mon comparse pour certaines figures tout du long. Une fois la danse terminée, j’ai tourné sur moi même en rigolant de plus belle. M’inclinant dès lors vers Nefir et les élèves. J’ai applaudit également Nefir qui avait remarquablement bien dansé.

-Merci pour ces danses, Néfir. Ce fut pleinement agréable. Rigolais-ce un sourire sincère sur le visage.

Maintenant, j’avais grand soif, et je suis retourné là où Shin se trouvait avec son collègue. Bon, je vais arrêter de l’ignorer, parce que c’est purement une attitude puérile et qu’il m’énerve plus qu’autre chose à me snober comme il le fait. Je suis revenu chercher mon manteau que je lui avais lancé à la figure, en espérant qu’il ne l’ai pas brûlé. Et j’ai remis au passage mon chapeau en buvant un peu du cocktail que mon major d’homme me gardait de côté.

-Merci d’avoir veillé sur mon vêtement professeur Ishirama. La musique vous convient-elle ? Ou désirez-vous montrer un peu de votre talent ? Puisque vous êtes professeur de musique, vous devriez tenter de vous amuser un peu vous aussi.

Moui ! J’aime le vouvoyer, c’est extrêmement plaisant de voir à quel point je peux être distant quand je le désire. Mais ce soir je joue un rôle, alors autant le garder un peu. Je gardais un certain sourire, avec les danses plus tôt, je ne perdrais pas ce sourire de sitôt, sauf s’il m’éreinte une fois de plus.

Je n’ai pu que sourire franchement et sincèrement aux propos de Nefir durant nos danses. Il était très professionnel, et je ressentais bien que malgré nos rapprochements, ce n’était aucunement sexuel, bien que les danses soient sensuelles. J’ai fermé les yeux, me laissant ainsi porté par mon comparse et redescendre ensuite pour continuer notre petit duo alors que certains élèves semblaient, mi-amusés, mi-impressionnés par notre prestation. C’est vrai qu’il serait difficile de m’imaginer en femme, quoique, avec ma petite taille et un peu d’effort, je suis sûr que ça serait bien possible. Mais la suite m’a fait hausser les sourcils avec un certain amusement.

-Hooo ! vous piquez ma curiosité là ! Salle de jeu !? Hahaha ! Je vous vois mal faire cela à miss Lewis.

Après, ca ne me regarde pas mais c’est très amusant de l’imaginer. Héhéhé. Par contre, pour le swing et la création de ma cadavéreuse ressemblant à ma mère, j’ai vu que cela semblait perturber un peu mon partenaire. Mais j’ai préférée me concentrer sur la danse plutôt qu’autre chose. Jusqu’à la fin de celle-ci...
-Ravi que ça vous ai fait plaisir. Il faisait longtemps que je n’avais pareil partenaire pour ce faire. Dis-je toujours souriant.

En rejoignant Tarô, j’ai senti les regard qu’il nous avait lancé durant les danses et je m’en amusais pleinement. Ceci-dit, la proposition de se décoincer un peu marcha parfaitement, et il finit par rejoindre la scène et décida d’utiliser le violoncelle pour jouer avec un de mes morts. Les élèves furent attentifs à la prestation de Shin. Et, aux premiers sons, j’ai tout de suite reconnu de quel morceau il s’agissait. Ca me faisait tout drôle de l’entendre au cello. C’était... Plutôt agréable. Et je voyais bien les expressions qu’il laissait paraître pour que la musique prenne vraiment. Cependant, Nefir sembla assez surprit de telles expressions sur le visage de Shin. J’ai levé les yeux vers le professeur de français, souriant d’un air narquois et purement amusé, réjouis aussi. Reprenant ensuite.

-Mon cher Nefir, c’est là tout l’art d’un musicien, si son expression vous surprend et vous prend à coeur, c’est qu’il a su charmer vos oreilles ou vous faire ressentir ce qu’il veut transmettre dans sa musique.

Pas tant que sa glace ait fondue, juste qu’il connait son métier. Et je m’y connais bien dans l’art de la musique. Si l’on possède une expression froide et vide en faisant de la musique, on n’obtient aucune bonne audition. En revanche, si l’on chante ou l’on joue avec des sentiments, et que ces derniers se font ressentir de la bonne façon, c’est là que ça réjouit le public. Bien sûr, il y a des oreilles plus subtiles et sensibles que d’autres, quand certains préfèrent le rock, d’autre se contentent du classique ou encore d’autres de la pop ou du rap, et tout un tas d’autres genres.  J’ai applaudit avec enthousiasme en observant Ishirama jouer, et à chacun de ses morceaux, je fus ravis de voir qu’il commençait à se décoincer. Et content qu’il joue le jeu, même si je suis toujours fâché contre lui. Je suis un hypocri~te ne l’oubliez pas !

Bref. Lorsque Shin revint, je l’ai observé avec un petit sourire mesquin, posant mes mains sur les hanches alors que Nefir discutait un peu avec lui. Je le laissais donner son avis sur la chose. Alors que la musique reprenait et que ma chanteuse cadavérique avait reprit son chant. Cette fois-ci en utilisant un remix de Poison de Alice Cooper Oui, le morceau que je leur ait dit de chanter, et ce n’est pas pour rien, c’est surtout aussi parce qu’il bouge et qu’il est prenant. Surtout quand ma « mère » chante. J’ai d’ailleurs regardé avec insistance la scène en écoutant chanter le cadavre, mon sourire devenant un peu plus malsain.


Cette chanson me donne certaines pulsions... Mais je savais me tenir en étant en présence d’autres personnes. Quoique, mes pulsions revenaient aussi très subitement. J’ai inspiré profondément en buvant la boisson que mon major d’homme m’avait apporté plus tôt, décidément, j’ai du mal avec leurs boissons et leur nourriture. Qu’est-ce qu’ils ont bien pu y mettre. Et qu’est-ce que c’est que ce goût infecte et amère, qui pique en plus le palais. C’est tout bonnement désagréable. J’ai... recraché discrètement le breuvage en le reposant sur le plateau. Fermant les yeux en soupirant, j’ai relevé les yeux vers les deux géants. Puis je me suis fait interpellé par une élève qui me demanda de danser avec elle. Certainement impressionnée par les danses plus tôt. J’ai hoché la tête, acceptant volontiers de danser avec. Elle demanda une danse simple bien entendu, allant avec la chanson. Et emporté par le rythme de cette dernière, je l’ai prise par la taille en lui prenant la main, j’ai débuté par des pas de valse, la chose la plus simple au début, puis j’ai effectué des pas plus complexes mais à son niveau, la guidant, lui donnant quelques conseils sur les pas suivants, et les déplacements. Elle se débrouillait plutôt bien. Et je marmonnais les paroles en dansant. Fermant les yeux en emportant la gamine dans ma danse, souriant à chaque paroles, plaisant, vraiment.

Puis, enfin, la danse s’est terminée, j’ai, comme à mon habitude effectué une petite courbette avant de lui faire un baise main qui la fit rougir de plus belle, mais qui sembla lui plaire aussi. L’observant un instant droit dans les yeux, elle s’est doucement inclinée dans une brève révérence à mon égard et m’a remerciée. Avant que je ne m’éloigne d’elle. Passant calmement près de Shin et Nefir, reprenant le chapeau que mon major d’homme avait gardé pour le revisser sur ma tête puis ensuite aller m’installer tranquillement dans un siège se situant au fond de la salle. Je ne suis pas exténué, je me fatigue largement moins vite, puisque de toute façon je suis mort. J’ai juste besoin d’une pause et de retenir mes pulsions de partir en vrille.

Mon dragon intérieur devenait de plus en plus instable. Mes pulsions me dictaient de faire un massacre. Parce que c’est ainsi que je vivais. Et parce que c’était la fête des morts bon sang ! Les ténèbres sont plus puissantes en cette soirée. J’inspirais profondément. Serrant l’accoudoir de mon siège. Mon flux vital me dictant, m’ordonnant de faire couler le sang. De me délecter de la peur qu’insuffleraient les personnes présentes dans la pièce. Je pinçais le bord de mon chapeau et baissais la tête, pour qu’on ne voit pas mon visage, pour que je ne me concentre que sur la musique qui se jouait. D’ailleurs, sinistre, et excitante. Si j’avais été vivant, mon coeur se serait emballé, mais ce sont tous mes membres qui en tremblaient d’excitation au lieu de ça. J’ai esquissé un sourire malsain. Riant sans que ma voix ne passe plus haut que la musique, faiblement. Je luttais difficilement pour garder mes pulsions pour moi-même. Je n’entendais plus personne, j’avais fermé les yeux pour garder mon calme. Je n’entendais plus sa voix... Mais des milliers d’autres, celles des esprits autour de nous.

Inconsciemment, je m’étais retrouvé sur l’autre plan. Et j’avais eu le réflexe de cogner au sol, mon âme fit le geste avant mon corps physique, J’avais cogné assez fort pour que le coup raisonne. Et je m’étais penché, spirituellement, puis, mon corps physique à suivit, pour ramasser un Magatama qui passait par là. Je me suis lentement ré-adossé contre mon siège. Revenant sur le monde matériel, et portant l’insectoïde pour l’ingérer. Une fois ingéré, le magatama s’est agité en moi, et j’ai eu un soubresaut, me serrant le ventre en passant mes bras autour. Ha ! Saleté de bestioles ! Il a fallut que je tombe sur un Ga’a, je suis bête, en même temps ici, je suis certain de tomber que sur des magatamas de type sombre. Ca ne fais qu’augmenter ces fichues pulsions que je m’efforce de garder pour moi pour éviter un massacre.

Mon regard s’est étréci et mes marques sont devenues violettes. Signe que mon dragon intérieur ne demandait qu’à sortir un peu plus. Même en cette soirée, si jamais je me transforme, le sceau fera en sorte de me donner une forme de dragonneau que je ne veux absolument pas prendre. J’aurais l’air ridicule en m’acharnant comme une bête sauvage à tenter de tuer tout le monde. Fichu sceau !! J’ai serré les dents en fermant les yeux. Resserrant un peu plus les bras autour de moi. Mes crocs ressortaient déjà, et mes griffes aussi. Et impossible de bouger, si je perds le contrôle, je suis fichu !

Puis j’ai senti des bras m’enlacer, et une chevelure noire me chatouiller le visage. J’ai rouvert les yeux, surprit. L’odeur bien présente que je reconnaitrait entre mille. Et cette étreinte si agréable. Si chaude, et pourtant... Elle n’était plus. J’avais oublié que pour cette soirée, j’avais créé une chanteuse, ressemblant simplement à ma mère. Pourtant j’ai clairement l’impression qu’elle est là. J’ai relevé la tête pour voir la scène. Et j’ai vu mon cadavre là-bas. Me rendant à l’évidence qu’il ne s’agissait pas de celle que j’avais créé, j’ai tourné vivement la tête vers celle qui m’a prit dans les bras.

Impossible ! Elle avait déjà disparut. Et mon esprit me joue des tours. Clairement ! Pourtant, tout s’est calmé en moi en une fraction de seconde. J’ai rabaissé la tête en prenant une mine grisée. Et je me suis levé pour sortir prendre l’air. Reprenant la porte par laquelle je suis arrivé pour me retrouver dehors, dans les ténèbres. Et avec un silence pesant. J’ai soupiré, et inspiré profondément pour me nourrir de ces ténèbres si agréables et ainsi calmer mes pulsions de destructeur. L’air était frais, voire même glacial, et c’était clairement très agréable. Vraiment. J’ai finit par m’appuyer contre la rambarde en contemplant l’horizon et je me suis mis à chanter cette chanson que ma mère chantait autrefois. Me rappelant notre ancienne gloire. Je suis le dernier de mon espèce... Quelle nostalgie !

J’avais besoin de me détendre, de décompresser. Seulement, en sentant ces petits êtres fragiles dans la pièce que je venais de quitter, c’était dur de résister à la tentation d’en étriper quelques uns juste pour voir leur visage déformé par la peur et la douleur. J’ai finit par ne plus y penser, même si j’avais rigolé franchement en y pensant. Je me suis mis à chanter, et là, des souvenirs sereins ont fusé dans ma mémoire. J’ai continué de chanter en observant l’horizon en restant accoudé à la rambarde. Le ciel était sombre et malsain. Les ténèbres étaient vraiment plaisantes en cette soirée. Très vite, mes souvenirs se sont transformés en cauchemars. Et une fois ma chanson terminée, j’ai soupiré d’aise. Fermant les yeux en souriant, me souvenant du massacre que j’avais fait sur des milliers de peuples dans mes voyages. Apportant mort et désolation. Je suis le destructeur... aile de mort, Death dealer. Tout un tas d’autres surnom qu’on me donnait à chacun de mes passages. Je n’ai pas prêté attention à la présence de Shin, nul besoin de se faire puisqu’il a finit par se rapprocher de moi et me demander ce qui n’allait pas. J’ai gardé mon regard sur l’horizon, l’air pensif.

-Tiens-donc ! Professeur Ishirama, vous daignez enfin me faire le privilège de cesser de m’ignorer ?

J’ai sourit, je le taquinais, de toute évidence. Je n’en oublies pas que je suis toujours en colère contre lui. Et je n’ai pas envie de me prendre la tête ce soir, surtout ce soir en fait. Parce que je risque de très vite m’emporter et, faire de sa tête une citrouille de décoration avec une bougie dans le crâne duquel j’aurais enlevé sa petite cervelle de moineau. J’ai soupiré, posant ma tête sur mes bras croisés sur la rambarde.

-Le monde... Parfois j’ai des pulsions et mon dragon intérieur demande son dû, ce pourquoi je vis. Tuer, donner la mort, et emmener les âmes de l’autre côté en me délectant de leur peur et leur douleur. Si j’étais resté plus longtemps, sceau ou pas, je crois que j’aurais tout de même fait un carnage.

Je disais cela d’une manière tellement détachée que je me fichais pas mal de ce que pourrait dire Shin à ce que je viens de lui annoncer. C’est le soir d’Halloween et j’ai besoin de décompresser, de me défouler. J’ai simplement tourné la tête pour regarder par dessus mon épaule et observer avec insistance le professeur de musique. Puis j’ai lancé, comme ça, pour savoir s’il suivrait.

-Je vais surement aller en ville, tu m’accompagnes ?

J’ai besoin de me défouler, et tant pis s’il ne vient pas avec moi. J’irais faire un petit parcours SBS tout seul ce soir. J’ai vraiment besoin de me changer les idées et de me défouler. Avec ou sans lui.

Finalement j’ai sourit à Shin lorsqu’il a finit par accepter de venir avec moi en ville. C’était plutôt quelque chose de plaisant en soit. Mais, je ne m’attendais pas franchement à m’amuser autant qu’avec Black. Bon, allons voir ça... De quoi est bien capable notre petit vampire roux au tempérament si flamboyant.

Je me suis retourné pour fixer encore un peu l’horizon avant de me redresser et me tourner calmement vers Shintarô. Je me suis rapproché de lui calmement avec un petit sourire mesquin. Puis j’ai placé mes mains dans le dos tout en continuant mon chemin pour m’arrêter près de Shin. J’ai levé la tête vers lui.

-Tu es décidément trop grand ! Je vais finir par te casser les tibias !

Je blague... Ou presque. J’ai quand même haussé un sourcil en relevant le menton pour le fixer d’un air hautain.

-Tu trouves ça normal ?! Tu es tout bonnement un enfant étrange ! Et je ne suis pas la mort ! Mais son serviteur... Ce n’est pas la même chose... Du tout !

J’ai fini par me retourner calmement vers lui en lui prenant les poignets. Puis je l’ai emmené sur l’autre plan, spirituellement, les pas sont bien plus avancés que sur le plan physique. Losqu’un pas est fait, il y en a eu une vingtaine sur le plan physique. Les âmes hurlaient autour de nous, et le décor avait totalement changé, plus sinistre, plus sombre, plus vague, trouble et cela peut désorienter pleinement une âme qui n’y a pas l’habitude. En deux minutes, nous étions déjà hors de l’île, hors d’Esperanza, et aux abords d’un petit village tranquille où les gens dormaient maintenant à cette heure-ci. Et très peu d’entre eux festoyaient encore en cette nuit tragique. Nous repassâmes sur le plan physique. Oui, le transfert d’un plan à un autre est tout bonnement désagréable et très déstabilisant. J’ai lâché les mains de Shin en l’observant. Et je suis venu poser mes mains sur son visage, d’un air totalement désinvolte et provoquant. Lui murmurant d’un ton sensuel.

-Let’s go to slaughter... My little toy !

Puis j’ai disparut, sans lui, je suis passé sur l’autre plan pour aller dans une maison, où Shin pouvait déjà entendre les cris de terreur se faire entendre. Et dès lors que le premier sang fut répandu, la ville devint plus sinistre, et plus glauque, à cause de la profanation que je venais de lancer sur tout le village. Nous allons nous amuser. Ce soir est mon soir, la nuit des morts. Alors laissons les cris chanter pour moi.

This is Haloween...