Ils étaient toujours aussi beaux, leurs mouvements me faisaient presque envie.
Je me sentais tellement attaché à la terre alors que je n'étais que de la fumée.
J'étais devant chez Eirik mais je n'avais aucune envie d'entrer. J'étais venu parce que j'étais à lui. Parce que je devais être avec lui. Je ne comprenais pas pourquoi. Le lien m'avait laissé tranquille. Trop tranquille après les tortures qu'il m'avait infligé pendant la semaine dernière. Ça laissait comme un vide horrible, que rien ne pourrait combler sauf sa présence. Mais être avec lui me faisait peur maintenant. J'avais peur d'avoir mal, encore. Alors que pourtant, il ne me restait pas grand chose de vie en moi.
Allait m'en redonner ? J'en doutais sérieusement. Je le connaissais, il ne s'excuserait pas. Il tenait à avoir raison, à gagner. Il l'avait fait mais à quel prix. Même si je savais qu'il avait menti, ça restait toujours aussi douloureux. Comment pouvait-il me dire si facilement ce genre d'horreurs ? Pourquoi ? Pensait-il réellement que ses peurs lui permettaient de tels actes ? Je ne comprenais pas. Tellement pas. Et j'avais froid, tellement froid. Je n'arrivais plus à me réchauffer.
Et je l'aimais.
Au point de le laisser me bousiller comme personne n'avait pu ou su le faire.
J'étais toujours debout devant la porte. Je n'avais pas envie d'entrer. Mais je voulais le voir quand même. En une sorte de terrain neutre, ni chez lui, ni chez moi. Alors, je lui avais envoyé un message. Parce que c'était le plus simple à faire. Et alors que je le sentais enfin derrière moi, je ne sus sourire. C'était trop et pas assez. Je me serrai les bras dans une vague tentative de me réchauffer.
-Salut... Comment vas-tu ?
J'essayai d'avoir une certaine forme, une certaine force dans ma voix. Mais je n'y arrivai pas. J'étais tellement fatigué... Je n'arrivais pas à récupérer. En fait, je n'arrivais à rien. Alors je me tournai lentement vers lui, qu'il voit l'épave qu'il avait devant lui. Allait-il tenter de me réparer ou allait-il finir son travail. Alors que j'avais déjà fait l'effort de revenir... Sa fierté l'obligerait-il à tout faire foirer un peu plus ?
-Je suis un peu fatigué.
Bel euphémisme. J'étais entre les deux. Entre l'envie qu'il me prenne dans ses bras et l'envie qu'il parte. Que ça s'arrête... Par pitié...
-Content de me voir ?
J'en doutais. Mais je ne pouvais pas lui faciliter les choses plus que je l'avais fait.
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Sujet: Re: Les papillons bleus... [PV Eirik] Mer 21 Sep - 18:24
C'était horrible...Depuis cette fois-là, les mots d'Ambroise n'avaient pas cessés de le hanter. Au contraire, le faisant sombrer chaque jour un peu plus. Comment avait-il pu lui demander une chose pareille? Le vampire n'arrivait toujours pas à comprendre. Pourtant, il savait qu'il était parti trop loin lui aussi. Mentir sur ce sujet, c'était surement la pire chose qu'il aurait pu faire. La preuve le rouquin fut tellement ravagé qu'il c'était montré sous sa vraie forme, c'était tellement....Difficile à croire. Surtout qu'il avait laissé passer une semaine bon poids. Eirik en avait même peur. Cette semaine...Ça lui parut une éternité. De plus, il avait littéralement dérapé à cause de son manque de nourriture et de présence du bibliothécaire. Ayant chez lui encore un cadavre...Bon sang, il avait vraiment perdu la raison...Et comme si ça ne suffisait pas un message. Juste aujourd'hui...
Seulement en voyant qui lui envoyait le message...Le Norvégien ne prit même pas le temps de se débarrasser du corps se trouvant dans son salon. Il sortit directement de chez lui torse nu, se plaçant derrière son amant qui se tenait là dos à lui. Il n'avait qu'une envie lui sauter dessus ne plus jamais le lâcher, mais il voulait attendre. Entendre au moins la voix du petit une fois avant de céder. Et il parla enfin ce qui fit avancer vers celui-ci le blanc.
" Salut...Je...Ça n'a pas d'importance."
Et c'était peu dire. Rien n'avait plus d'importance à ce moment que le petit devant lui, qui finit par se tourner pour le regarder. Il avait l'air tellement brisé et le blanc savait que c'était de sa faute. Alors une fois que le petit eu finit. Eirik le traina à l'intérieur sans plus attendre, il devait réparer les choses. Quoi qu'il arrive il le devait, ignorant totalement le corps toujours présent sur le sol, le blanc alluma la cheminée sans attendre et installa le petit sur son fauteuil.
" Fatigué? Fou-toi de moi tu es dans un état lamentable...Et ta question est idiote, je n'ai jamais était aussi heureux de voir quelqu'un chez moi. Donc dit moi ce qu'il te faut, je te l'apporte tu désires manger, boire ou même autre chose? Dit moi..."
Pas d'importance ? Que faisait-il torse nu ? Il avait l'air de l'un de ses sauvages qui avait perdu la tête pour des raisons on ne peut plus obscures. Ou comme si tout simplement le fait de voir mon message l'avait réveillé et qu'il avait voulu croire que ce n'était pas un rêve. Il souffrait donc sa bêtise. J'en éprouvais un vague plaisir sadique pendant quelques secondes mais ça disparut très vite parce que bien sûr, je ne le haïssais pas. Et pourtant, ce n'était pas faute d'avoir essayé.
En tout cas, je me faisais l'effet d'une proie devant lui. Il avait l'air d'avoir attendu... Pourquoi ? Pourquoi n'avait-il pas simplement réclamé son dû ? J'avais beau le savoir, j'avais du mal avec son amour en ce moment. Si je n'avais pas eu maman, je n'aurais jamais cru que l'on sache aller si loin. Encore plus en étant amoureux, maman ne m'avait jamais aimé, elle. J'avais été bon à embrasser sa main à peine, je ne me souvenais pas d'une seule fois où elle m'avait pris dans ses bras.
Alors son amour... Sa rage... Ses peurs...
Me faisaient peur. J'étais terrorisé et pourtant, j'étais encore là.
Même lorsqu'il m'amena dans sa tanière où je n'avais pas dû tout envie de mettre les pieds. Non, qu'il ne... Trop tard... Et qu'est-ce que... ? Il avait un cadavre chez lui ? Un humain visiblement. Complètement exsangue. Que s'était-il passé ? Je n'avais demandé qu'une semaine, une semaine pour essayer d'aller bien et il... Il avait pété un barrage. Je ne voyais pas quoi penser d'autre alors qu'il me faisait asseoir tout en allumant un feu. Je devais être froid, trop à son goût. Je ne savais pas si je tremblais. Un peu quand même... J'avais un peu peur...
-Je devais finir mon travail.
Peu importait ce qu'il pensait. Eirik savait bien que j'étais payé et que j'aurais fait mon travail, qu'il le veuille ou non. Le seul moyen qu'il aurait eu pour m'arrêter réellement, c'était de me faire subir trop de dégâts physiques. Et puis, travailler, ça m'avait aidé à réfléchir, à être rationnel. Si je n'avais fait que penser, penser et penser, je me serai tué. Je le savais. Je n'aurais même pas hésité.
-Et la question n'est idiote que pour toi. Je voulais te l'entendre dire.
Je voulais qu'il me prouve qu'il avait besoin de moi. C'était peut-être un peu cruel mais j'en avais besoin. Je voulais qu'il me fasse savoir la vérité. Sans doute qu'il n'avait plus envie de me mentir mais justement, j'avais envie de connaître le fond de sa pensée, qu'il se mette à nu même s'il n'aimait pas ça. Je méritais de tout voir. De tout entendre. Qu'il me montre son âme et qu'il l'assume. Je dus me concentrer pour comprendre ce qu'il voulait me dire.
-Euh... Je ne sais pas... Discuter, c'est sûr... Il y a encore de la vodka fruits rouges ?
Une hérésie selon lui mais je buvais bien ce que je voulais. Ou pas. Justement, il serait temps de savoir ce qu'il voulait, qu'est-ce qu'il lui était passé par la tête.
-Pourquoi avoir dit ça ?
Je savais que je n'avais pas besoin de dire de quel "ça" je parlais.
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Sujet: Re: Les papillons bleus... [PV Eirik] Sam 24 Sep - 9:16
Finir son travail, bien sûr...Le vampire aurait dû s'en douter. Le travail pour Ambroise était important et aussi une chose parfaite pour réfléchir correctement. Eirik aurait dû s'en douter. Après tout son amant était ainsi, ce qui lui avait plus aussi au début. Seulement, là ça dérangé clairement le professeur qui posa un regard contrarié sur le petit présent sur le fauteuil. Vraiment, il n'aurait jamais dû travailler dans cet état. Si personne ne s'occupait de lui ce gamin finirait mort à coup sûr.
" Ton travail...Ambroise quand on est dans ton état, on ne va pas au travail comme tu dis. Tu as la tête d'un malade, tu es froid comme un mort...Tu vas vraiment finir épuiser à continuer comme ça."
Et c'était peu dire. Puis la suite...Ça le fit sourire légèrement. Ambroise avait besoin de l'entendre et c'était compréhensible. Le Norvégien en était conscient, lui avait bien le besoin de le voir et de le toucher donc il ne pouvait pas réellement dire quoi que ce soit là-dessus. Puis, ça le fit prendre la main du petit doucement, comme s'il avait peur de le casser de nouveau. Il était si froid...Et tout ça c'était de sa faute...Clairement Eirik n'aurait jamais cru pouvoir faire autant de mal à quelqu'un avec simplement des mots. Pas qu'il ne soit pas conscient de l'impact des mots, mais dans ce genre de relation...Non, il ne devait pas repartir dans ce genre de pensées. Surtout que le petit se faisait de nouveau entendre.
Donc tout en l'écoutant le blanc se leva. Il voulait de la Vodka fruit rouges? Bien il en aurait. C'était une hérésie certaine pour le Norvégien, mais rien à foutre. Il devait garder son petit Djinn plus longtemps. Alors le blanc alla le chercher ce qu'il voulait, avant de revenir. Il posa le verre devant le petit et retourna près du bar pour récupérer une cigarette.
" Pourquoi j'ai dit ça? La réponse est vraiment simple tu sais..."
Et c'était peu dire, c'était d'une évidence flagrante. Pourtant, le vampire prit le temps de s'allumer sa cigarette et de ce servir un verre d'aquavit avant de reprendre la parole, refaisant face au petit, assis sur un tabouret haut.
" Au début, j'ai dit cela pour te faire souffrir, clairement. Je savais que tu ne pouvais pas souffrir autant qu'en entendant cela. C'était la punition rêvé...Seulement, ce n'était pas vraiment le but premier."
Il prit une longue bouffé sur sa cigarette avant de reprendre.
" Je te fais souffrir Ambroise et quoi que j'en dise ou que tu en dises, ils ont raison. Je ne sais pas aimer sans faire souffrir et ce jour-là je m'en suis rendu compte. Tu es resté alors que je t'avais dit de fuir. Je n'ai pas pu te protéger alors que tu hurlais de douleur... Et surtout, je n'ai pas fait ce que j'aurais dû faire pour te soulager depuis tout ce temps. Surement trop lâche pour faire ce qu'il faut... En te disant cela, j'espérais t'éloigner pour t'empêcher de souffrir de nouveau."
Se mettre à nu...Bon sang, ce gamin lui aurait vraiment tout fait. Seulement c'était le seul moyen de le rassurer, alors...
" Tu es un Djinn et ta nature est d'être une personne dispersé, je le savais en te prenant avec moi. Je savais que tu n'écouterais rien, mais pas à ce point...Seulement comme je te l'ai dit je suis trop lâche pour faire ce qu'il faut...La preuve, au lieu de tout arrêter, de briser ce lien qui te fait souffrir, je continue. Depuis ce jour-là, je ne me suis pas nourrit, sur l'île non plus…Après tout tu es mon Primero celui qui devrait avoir l’exclusivité pour me nourrir… Seulement c'était la fois de trop et en t'éloignant, même qu'une semaine... J'ai cédé et pas qu'une fois..."
Le blanc montra le cadavre présent, reprenant conscience de la présence de celui-ci. Il se tourna ensuite vers son bar, prenant son verre en main pour cacher le fait qu'il tremblait légèrement lui aussi. Se livrer le mettait dans un état lamentable. Pourtant, il prit sur lui et s'enfila son verre cul sec, s'en resservant un à la suite. A ce rythme il finirait bourré au départ du rouquin...
-Tu sais que tu radotes à propos de mon travail...
Il n'en avait jamais assez de me faire la morale à la fin ? Parce que franchement, je savais que je ne devrais pas faire mon travail en étant presque un cadavre. Seulement, il fallait bien que je trouve un moyen de réfléchir sans devenir cinglé. Et la meilleure, c'était de bosser. Enfin, je me disais que quelque part, il se faisait vraiment vieux d'où ce résultat des plus fâcheux. Parce que ça devenait un peu irritant qu'il me dise encore ce que je devais faire ou pas à propos de mon travail. Vraiment.
Eirik ne pouvait pas du tout garder ses mains pour lui visiblement.
Je finis bientôt avec ma vodka aux fruits rouges me donnant l'impression qu'il pensait que j'allais partir dès que j'en aurais l'occasion. Ce qui n'était pas totalement faux quelque part. Et en même temps, j'avais envie de rester. C'était horrible cette division en moi. Elle m'épuisait bien plus que mon travail d'ailleurs... Mais je n'allais pas le dire. Enfin, nous allions enfin parler du plus important. Ou plutôt, j'allais l'écouter.
Donc, il avait réellement voulu me faire mal. Pfff... La preuve encore et toujours qu'il était un sadique... Ah oui et quel avait été le but premier hein ? Me soumettre ? En tout cas, il avait allumé une cigarette. Nerveux. Comme souvent quand il se retrouvait dans ce genre de situation. Alors qu'il s'y était quand même mis tout seul... J'eus l'envie de le taper une courte seconde avant de prendre une gorgée de vodka. Et j'eus immédiatement la tête qui tournait. Quelle horreur... Quand est-ce que j'avais mangé la dernière fois ?
-Donc, si je résume... Tu as voulu me faire mal parce que tu n'as pas pu me protéger comme tu penses que tu aurais dû le faire le jour de ta dispute avec Tarô ?
Qu'est-ce que je devais faire pour le réveiller ? Parce que là, il planait complètement !
-Tu sais combien tu es à côté de la bouche d'égout ? C'était toi qui était en danger, d'ailleurs parce que tu as encore voulu jouer au plus fort. C'était donc à me de te protéger à ce moment là. Quant au lien, quand tu ne l'utilises pas comme un crétin fini, il ne me dérange pas.
J'avais envie de m'énerver mais en même temps, j'étais tellement épuisé que j'avais envie de me lover contre lui pour dormir. Ou dans son lit. Ça me rendait vraiment fou cette dualité. En plus, il buvait plus que moi. Bien plus même. Je posai de nouveau les yeux sur le cadavre de l'humain. Superbe dommage collatéral. En fait, il cumulait tellement les bourdes... Eirik était en fait bien plus fort que moi pour amener la folie dans l'établissement.
-Je savais que tu étais capable de me faire du mal. Trop bien même. Mais qu'on se le dise aujourd'hui et maintenant, Eirik Ishirama : si tu oses encore un jour me dire ça juste pour me punir ou je ne sais quoi, je te tue moi-même.
Ça n'avait rien d'une plaisanterie. Je vidai mon verre de vodka et me levai.
-De plus, même si je t'ai déjà pardonné, aussi fou que je sois de le faire, tu vas avoir beaucoup à faire pour rattraper ça. Parce que là... J'ai envie d'être avec toi tout en étant le plus loin possible si je le pouvais. Et je n'aime pas ressentir ça. Maintenant, je vais dormir une petite heure.
Et sans attendre une quelconque permission, je finis dans son lit, sous les draps, dans l'un de ses pyjamas. Je méritai bien un peu de sommeil et comme je n'arriverai pas à supporter d'être contre lui, je me contenterai de son odeurs dans les couvertures en attendant. Je m'enfonçai dans le sommeil comme une mousse, aidé par la vodka.
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Sujet: Re: Les papillons bleus... [PV Eirik] Dim 25 Sep - 11:14
Boire, encore et encore. Oui, c'était la solution qu'avait trouvé le blanc pour faire passer cette discussion au mieux. Parce qu'il fallait le dire, ça le mettait dans tous ses états. Il tenait tellement au gamin...Cette peur était tellement présente...Il n'y pouvait rien, mais cette discussion était tout de même utile. Parce que mine de rien le petit disait des choses rassurantes. Comme le fait que le lien ne le dérange pas sauf quand les punitions tombées. Le blanc en sourit même. Par contre, que le petit le traite de crétin et l'appelle ensuite par son nom presque complet. Hum, c'est qu'il était vraiment en colère c'était trop mignon. Le Norvégien souffla donc une dernière fois sa fumée avant d'écraser sa cigarette et se tourner en buvant encore un verre.
" Un crétin? Venant de toi je prendrais ça pour un compliment. Parce que quand je le suis c'est à cause de toi mon cher petit Djinn."
Il rit légèrement et redevint plus sérieux pour la suite. Oui, ce gamin était bien ce qu'il lui fallait.
" Bien, ta menace sera prise au sérieux. Après tout tu m'as montré que tu étais capable de faire beaucoup plus qu'à notre rencontre. Tu deviens un vrai Djinn petit à petit après tout..."
Et il en était très fier. Que ce gamin si timide et naïf devienne si cruel sans même s'en rendre compte...C'était sur le professeur en était même plus que fière, mais il garderait ça pour lui. Puis le petit se leva et là le blanc fronça un peu les sourcils. Bon sang, c'est qu'il avait bu pas mal en si peu de temps. Comme quoi le gamin avait un peu trop d'impact sur lui. En tout cas, il lui répondit tout en le laissant partir.
" Je ferais ce qu'il faut...Repose toi bien."
Et il laissa partir le petit. Après tout, il pouvait faire comme chez lui surtout que le professeur avait à faire. Il devait débarrasser le salon de ce cadavre. Alors il le fit le plus rapidement possible, avant de revenir rapidement. Après tout, le cadavre c'était une chose, mais sentir le corps et l'odeur du petit s'en était une autre et bien plus importante!
Il voulait bien que le petit se repose, mais il n'avait jamais dit qu'il le laissera seul. C'est donc comme ça que le blanc se glissa discrètement dans sa chambre pour se glisser ensuite près de son amant. Le vampire sombra ensuite à son tour son nez dans les cheveux du petit et surtout celui-ci contre lui.
Il pouvait essayer de me flatter, je n'y serai pas sensible. J'avais déjà trop de trucs à trier et j'étais plus que conscient que c'était un baratineur quand il le voulait bien. Encore plus quand ça pouvait lui rapporter des points. Sauf que là, il en perdait. Bien sûr, c'était aussi sa façon de passer le moment, de le supporter. Mine de rien, lui aussi avait du mal avec la situation mais c'était lui qui l'avait créé, je n'aurais jamais demandé quelque chose d'aussi cruel et malhonnête. La seule consolation que j'en tirai présentement, c'était qu'il souffrait de ses bêtises. Sinon... Eh bien sinon, j'aurais été me tuer.
Et oui, j'assumai parfaitement mes instincts sales de suicidaires.
Par contre, son compliment, si c'en était un, tomba à plat lui aussi. Je devenais un vrai Djinn... Je m'étais douté qu'il n'avait pas compris à quel point je préférerai ne jamais être comme l'un de ces êtres mais bon... Je supposais qu'au fond, tout au fond, on ne pouvait éternellement échapper à sa nature. Même si j'avais fait du plutôt bon boulot jusque là. J'aurais émis un ricanement pour étayer sa remarque mais je n'avais tellement pas le cœur à rire. Je ne me souvenais pas avoir ri ces derniers temps.
-Tu devrais nettoyer...
Je n'avais rien d'autre à dire à cela. Finalement, une heure plus tard comme prévu, je me réveillai. J'essayai de bouger pour m'apercevoir qu'un corps était blotti contre lui mien, que des bras étaient autour de moi, m'empêchant clairement de fuir. Et puis un souffle dans mes cheveux. Il s'était endormi. Il avait osé se glisser dans le lit pour me rejoindre et s'était collé à moi pour dormir. Si je n'avais pas été aussi vidé, j'aurais pu en être en colère. D'ailleurs, j'avais simulé le sentiment mais en réalité, je me sentais si vide... Je lâchai un soupir, tentant de savoir ce que je devais faire. Surtout que très sincèrement, j'avais envie de me débattre.
-Eirik, réveille-toi.
Je n'étais pas un doudou.
-J'ai faim.
Ça n'était pas réellement vrai mais il fallait quand même que je me nourrisse. Que je retrouve un semblant de normalité et d'équilibre et j'en étais encore loin. Il n'y avait que Glacier qui me rappelait le repas du soir parce qu'il tenait à sa tranche de saumon, sinon, je me serai à nouveau perdu dans le temps... Peut-être même l'espace. Je bougeai pour lui faire face, franchement, il avait un sacré culot quand même. Mais en même temps, pourquoi ne se serait-il pas servi ? Il était comme ça... Avec tellement de travers... A croire que vieillir n'arrangeait pas forcément les gens.
-Je suppose que tu as faim aussi.
Je parlais de sang bien sûr. Devais-je lui en donner ?
-Me fais-tu un repas ou dois-je me débrouiller ?
Si c'était le cas, je ne ferai que partir de l'école pour manger dans un restaurant quelconque. Je n'avais pas la force de cuisiner. Non, en fait, je n'avais pas la force de m'occuper correctement de moi.
Et j'avais peur. Parce que je savais que je n'en avais pas fini avec cela.
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Sujet: Re: Les papillons bleus... [PV Eirik] Mar 27 Sep - 18:41
Il était bien...Juste bien. Depuis ce fameux jour, il n'avait que très peu dormi à cause du manque de présence et là...Eirik dormait juste merveilleusement bien, l'odeur de son amant étant un plus considérable. Sauf que ça ne pouvait pas durer, forcement Ambroise le réveilla...Vraiment? Mais pourquoi?! Il aurait juste voulu profiter encore...Son côté tactile en voulait encore et pour le coup il ne lâcha pas son amant. Ressemblant à un gros chat mal réveillé. C'était surement l'un des rares point commun avec son frère et ce n'était pas forcément un plus. Parce que dans cet état le blanc n'aimait pas lâcher son doudou. Donc, il râla doucement un petit moment avant de poser son regard encore endormi sur le rouquin entre ses bras.
" Humm...Laisse-moi juste quelques minutes..."
Et c'était petit dire. Il lui fallait un peu de temps pour revenir, ayant lui aussi besoin de repos. Seulement, le petit n'avait pas fini d'en dire des choses et le blanc finit par céder au plainte de son Djinn, mais pas forcément comme celui-ci l'entendait. Parce que oui, le professeur voulait profiter du contact encore et encore.
" Pas besoin de me nourrir pour le moment, mais si tu as faim...Tu auras à manger."
Le blanc créa un élémentaire d'eau taille humaine et l'envoya faire la cuisine. Parce que oui, il allait faire à manger à son amant, mais pas directement. Donc quelques minutes plus tard l'élémentaire arriva avec un plateau fait de divers plat tous aussi copieux les uns que les autres et il posa ensuite un gros paquet plein de sucrerie. C'est ce moment que choisit le Norvégien pour s'exprimer de nouveau.
" Voilà...Tes désirs son des ordres. Pour les sucreries, sache que j'en ai fait un énorme stock. Je sais que tu aimes beaucoup ça alors, je pensais que ça serait pas mal d'en avoir sous la main au besoin."
Puis le plus vieux embrassa chastement le petit avant de se reculer un peu pour le laisser manger à sa guise. Il pourrait bien le câliner encore un peu après le repas.
Quelques minutes, hein ? En somme, il n'avait pas bien dormi lui aussi ces derniers temps. Il fallait dire que normalement, que ce soit chez lui ou chez moi, on dormait ensemble toutes les nuits ou presque. C'était sûrement pour cela qu'il était aussi ravi que je le réveille. Mais j'avais dit une heure point. Et en plus, il en avait profité pour s'incruster. Hum, il ressemblait presque à Glacier quand je le secouai avant l'heure là. Mais je ne lui dirais pas, il était déjà assez grincheux.
Le fait que je n'aurais pas besoin de le nourrir me soulagea, vraiment. Même si cela c'était fait aux dépens d'un pauvre humain qui n'avait rien demandé à personne. En même temps, il était rare que des gens demandent à mourir. Je devais être l'exception qui délaissait la classe. Hum, un jour, je réviserai mes expressions idiomatiques.
-Carrément. Eh bien, il est clair que tu veux me garder contre toi pour le coup.
Je me rallongeai en attendant que le repas arrive, les yeux sur son visage. Je le surveillais oui, parce que j'avais besoin de pouvoir prévoir ce qu'il allait faire ou dire. Même si pour le moment, il ne faisait que se complaire dans le confort de mon corps contre le sien. Je n'étais pas complètement à l'aise avec ça mais je supposais que tant qu'il ne me proposait pas de coucher, ça irait.
Et puis le dîner arriva et là, je levai un sourcil. Pas que Eirik n'avait jamais fait d'efforts pour moi mais là quand même... C'était quelque chose. Même des bonbons. Je me retins de le taper cependant quand il dit que mes désirs étaient des ordres. Vraiment, si je n'avais pas conscience qu'il essayait de nous détendre et de nous réconcilier, il s'en serait vraiment pris une parce que ça ne m'amusait pas du tout. Pire, ça me stressait parce que je savais que ça n'était pas réellement vrai et que je ne devais pas tomber dans ce piège là.
A la fin, c'était lui le maître.
-Merci.
Je m'installai confortablement contre la tête de lit et commençai à manger, plutôt lent, tentant de trouver le fait de me nourrir... agréable. Son baiser - auquel je n'avais pas su répondre - me laissait un peu fragile mais pas dans le bon sens. Tout en poursuivant ce qui serait clairement un festin, je repris un peu où nous en étions. Parce que nous n'avions pas fini de parler, évidemment. Serait-ce même un jour fini ?
-J'ai offert un mouton mauve à pois jaunes à Dame Feuillage pour m'excuser du dérangement. J'essaie encore de trouver quelque chose pour Sword. Et Erato et Tarô.
Mon excuse pour Eirik, ça aurait été de me laisser punir. Mais inutile d'en parler, il avait fait pire et on était en train d'apprendre à faire avec.
-Je suis étonné de ne pas avoir été renvoyé par les Directeurs vu les dégâts faits au bâtiment. C'est aussi pour ça que je tenais à finir mon travail.
Buvant une petite gorgée d'eau parce que j'étais encore un peu trop affaibli pour en prendre en grandes quantités, je terminai la première partie de mon repas, fermant les yeux quelques secondes. Je me mis à jouer avec un nougat encore emballé tout en essayant de me rappeler un peu ce qu'il s'était passé après que j'aie tenté de tuer Sword. Mais ça ne venait pas. Sans doute que quelqu'un m'avait endormi mais je ne voyais pas qui. Aucune importance, ça avait été le mieux, j'aurais tué tout le monde sinon.
-Sache que je ne me mêlerai plus de ce qui se passe entre Tarô et toi. J'ai bien compris ton avis là dessus et même si je le trouve toujours absurde au possible, je suis sûrement un des mieux placés pour savoir que tu n'es pas toujours logique, au contraire.
Je repris ma fourchette, lui tendit un morceau de viande saignant. Parce qu'il serait impossible que je mange tout tout seul, déjà et ensuite parce que c'était une façon pour moi de faire un petit pas vers lui quand j'avais juste envie de me barrer.
-Alors, qu'est-ce que ça fait d'avoir vu la vraie forme d'un djinn ?
Je ne pouvais pas oublier qu'il m'avait comme ça.
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Sujet: Re: Les papillons bleus... [PV Eirik] Mar 27 Sep - 20:33
Le blanc observa un certain temps son amant qui mangeait tranquillement. Il essayait de faire comme si de rien n'était, mais il était clair que son petit Djinn était différent et grâce à son expérience le vampire pouvait dire ce qui n'allait pas. Le petit n'était plus en confiance et avait surement peur...Et il était inutile de dire que de voir ça enfoncé encore un peu plus le blanc dans sa souffrance. C'était même pire, mais il devait faire avec et ne rien laisser paraitre. Il devait juste essayer d'arranger les choses au mieux...
" Ne me remercie pas...Tu en avais besoin après tout."
Et c'était vraiment peu dire au vu de l'état de son si précieux amant. Par contre, la suite.... D'accord le sujet devait bien revenir, mais le fait qu'il s'excuse. Bon Shintarô, Miley et les autres passe encore, mais Sword...Le plus vieux soupira et se mit sur le dos, passant ses bras derrière sa tête avant de fermer les yeux pour prendre la parole, bien plus réveillé maintenant au vu du sujet.
" Pas besoin de t'excuser auprès de ce Dragon dégénéré. Shintarô lui a dit de s'arrêter il ne l'a pas fait, donc contrairement aux autres il ne mérite pas ta pitié ou ta gentillesse appelle cela comme tu veux..."
Puis fallait dire que le blanc avait aussi bien en travers le Dragon, encore plus depuis leur rencontre sur l'île. Lui dire de briser son lien avec le petit...Pfff, qu'il se mette son avis bien profond.
" Les directeurs n'ont renvoyé aucun de nous, alors pourquoi aurait-il renvoyé celui qui en à fait le moins? Franchement Ambroise, ils ont trop besoin de toi pour te renvoyer. Alors ne te pose plus de question."
Parce que dans leurs cas la réponse était simple. Les deux sadiques s'amusaient clairement de la situation. Sinon, ils auraient arrêtés le conflit eu même et pas en envoyant les professeurs sur place. Enfin, après il n'allait pas s'en plaindre. En tout cas, la suite lui fit plaisir en un sens et il se tourna de nouveau vers le gamin, passant une main sur l'une des cuisses de celui-ci pour la caresser doucement.
" Ma logique est aussi parfaite que la tienne tout simplement...Et pour le reste, je ne te mêlerais plus à tout ça. Après tout, mes coups de colère t'on clairement amené à ta limite...La preuve en ait, tu as peur..."
Il avait fini ainsi, laissant trainer sa phrase de façon volontaire. Le blanc voulait en savoir plus sur ça. Après tout ce n'était pas son but premier de faire peur à l'enfant au contraire. Il aurait voulu que ça en soit autrement. Ambroise était surement le seul qui ne mérité pas cela et avec qui il n'aurait jamais voulu ça. Ca peur devenait tout simplement réalité et il n'avait jamais était aussi conscient de cela. Mais il ne devait pas y penser au risque de faire de nouveau faux pas...Il devait surmonter cela, au moins le temps que ça aille mieux et la question du petit tomba à pique.
Eirik s'approcha un peu de lui, posa sa tête non loin pour embrasser le bras du gamin, un petit sourire aux lèvres.
" Ca fait que je t'ai trouvé étrangement captivant...Finalement, tu me plais autant sous forme humaine, que sous ta forme de Djinn..."
Ce n'était pas la seule chose dont j'avais besoin mais c'était un bon début. Il s'occupait de moi. Je n'allais pas me plaindre alors que ça ne lui venait pas toujours naturellement. Oh, les câlins, il en faisait volontiers mais s'il n'avait pas été tactile, je doutais du fait que j'en aurais autant, si souvent. Les vampires étaient des êtres plutôt détachés de tout, surtout de l'humanité, ayant déjà simplement du mal parfois à se faire aux horaires. Alors le besoin de nourritures, de dormir... Eirik se montrait plus civilisé que d'autres que j'avais rencontré. Dans le sens plus habitué au rythme humain.
-Si, je vais m'excuser. J'ai failli le tuer et si les Directeurs ne l'avaient pas soigné, il serait mort.
Ça, j'en étais certain, j'avais tellement coupé et découpé ses organes internes ce jour-là... J'avais eu l'impression de nager dans son sang et dans la douleur d'Eirik. A rendre fou. Pas étonnant que je n'aie su sortir de la tornade qui m'emprisonnait ou que je me sois fait si facilement endormir. Bien sûr, forcément, Eirik voyait ça comme une faiblesse mais c'était juste que... C'était quand même mon ami. Et sûrement que je l'avais perdu mais il méritait tout de même mieux que je fasse comme s'il ne s'était rien passé.
-Et parce que c'est moi qui est organisé la rencontre qui a tout déclenché. Alors dire que j'en ai fait le moins quand je suis la source du problème... Enfin, je veux bien croire que je suis utile.
C'était la seule chose qui me restait à faire, être utile. Et faire profil bas pendant un temps. De toute façon, je n'avais aucune envie de faire des blagues. Déjà que je n'arrivais pas à rire, tout simplement. Je me retins de me raidir quand il posa sa main sur ma cuisse. Je n'étais pas du tout rassuré qu'il fasse ça, pitié qu'il ne me demande pas... J'avais presque envie de vomir à l'idée. Je ne saurais pas faire ça. Impossible. Pas maintenant.
Aussi, quand il parla de ma peur, je pris sa main pour la retirer gentiment, la tapotant pour adoucir la chose. Je pensais encore à lui en faisant ça alors qu'en vérité, j'avais parfaitement le droit de ne pas vouloir qu'il... Qu'on couche ensemble. Même si je ne pouvais être certain que c'était l'idée qu'il avait en mettant sa main là.
-Là, j'ai surtout peur que tu me demandes quelque chose que je ne suis pas capable de te donner.
Je ne pouvais pas le regarder en disant cela.
-Je... Je me suis senti comme souillé quand... Alors, je ne peux pas. Je ne peux pas... Ne le prends pas mal, s'il te plaît...
Aussi, je tressaillis un peu à son baiser sur mon bras. Mais je voulais croire qu'il respecterait le fait que je sois incapable de me donner à lui de cette façon. Vraiment, lui donner du sang serait plus simple. Je repris mon repas pour faire bonne mesure, je ne devais pas me laisser désarçonner de trop. Même si franchement, il m'étonna. Captivant ? Sous ma forme réelle ? Beaucoup la trouverait plutôt dégoûtante et flippante. Avec tous ses yeux qui regardaient... La preuve que Eirik avait quelques papillons bleus dans la cervelle.
-Oh ben... Merci... Je ne m'y attendais pas. Je pensais à un truc comme "dégoûtant". Après tout, c'est quand même... Choquant de prime abord.
Le repas enfin terminé, je me mis de façon confortable dans le lit, pour manger quelques bonbons, toujours un peu inquiet. Le lit, ça voulait dire beaucoup de choses que je ne pouvais ignorer. Je lui accordais une intimité que je n'étais pas forcément sûr de supporter. Même si pour l'instant, ça allait. Parce que je ne voulais pas y penser de toute façon. D'ailleurs, tout en suçotant mon nougat, je lui jetai un coup d’œil pour lui demander.
-Ça va pour les cours ? Tu n'es pas très en forme alors...
Je m'inquiétais.
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Sujet: Re: Les papillons bleus... [PV Eirik] Ven 30 Sep - 18:55
Le petit se prenait vraiment la tête pour rien. Après s'il voulait faire des excuses à cet abruti qu'il le fasse, mais le vampire ne décolèrerait pas. Après tout ce qui c'était passé, le Dragon était descendu dans son estime et c'était dire. Après tout il n'était déjà pas bien haut. En tout cas, le blanc ne retiendrait pas le roux. Qu'il fasse et puis c'est tout, il n'était pas son père. Puis, à un moment, le vampire resta bloqué. Ambroise venait de retirer sa main gentiment certes, mais ça laisser un gout amer et son cœur lourd. Le vampire venait de prendre une nouvelle claque et bien plus violente.
Ils en étaient donc là? Ils en étaient au point où le petit ne voulait même plus qu'il le touche. Horrible...Voilà tout ce qu'il venait à l'esprit du Norvégien qui était maintenant réveillé, mais alors il ne l'avait même jamais était autant. Eirik se releva doucement dans son lit pour s'asseoir, tout en écoutant les explications de son amant, toujours sonné par la découverte qu'il venait de faire. Puis quand les explications furent terminées, le blanc se leva pour enfiler un pantalon et aller à la fenêtre. Il envoya un élémentaire lui chercher des bouteilles de sang et il s'alluma une cigarette, en essayant de reprendre sans montrer sa douleur.
" Je comprends, après tout tu as tout à fait le droit de ressentir cela. Tout ce que je peux te dire c'est que je ferais avec..."
Bien qu'au fond, son cœur lui disait le contraire. Il était accro à ce gamin quoi qu'il en dise et là, son cœur faisait des siennes comme jamais. Bon sang, il n'aurait jamais dû ressentir ça, mais non les dieux en avaient décidés autrement et maintenant il devait faire avec. Du coup, le professeur ouvrit la première bouteille de sang avant de s'en enfiler la moitié pour reprendre. Le gamin voulait changer de sujet bien qu'il en soit ainsi. Surtout qu'avec tout ça, il répondait plus automatiquement qu'autre chose. Laissant trainer un air détaché de temps à autres.
" Choquant? Dégoutant? Non, je ne dirais pas cela. Après tout, c'est ta vrai forme je ne vois donc pas pourquoi je serais dégouté. Puis faut dire que j'ai vu bien pire que de la fumée et des yeux dans ma vie. Alors franchement ne t'inquiètes plus pour cela."
Surtout que ça n'en valait pas la peine. Il acceptait le petit sous toutes ses formes alors qu'il arrête de se plaindre à la fin. Surtout que là, si lui s'écouté, il partirait pour essayer d'oublier ce qui lui faisait tant de mal en ce moment.
" Pour les cours ça ira. Puis si ça ne va pas je n'irais pas tout simplement. Mais très sincèrement, je me trouve plutôt en bonne état."
Il ne faudrait tout simplement plus le provoquer sur le sujet Ambroise avant un long moment au risque de finir avec une tête détaché d'un corps. Oui, ce n'était vraiment pas le moment de l'emmerder.
Mince. Il n'avait pas compris correctement. Bon sang, depuis tout à l'heure, je le laissais me toucher mais évidemment, il fallait qu'il y pense de façon extrême. Et puis franchement, je le connaissais assez pour savoir que le fait de ne pas pouvoir être tactile le rendrait vite cinglé. Ou plutôt plus cinglé qu'il ne l'était déjà. Je repoussais doucement le plateau tout en le regardant s'habiller un peu... Et boire du sang. Preuve que définitivement non, ça ne passait pas du tout.
Du coup, je me levai alors qu'il répondait à mes questions, frissonnant un peu en perdant la chaleur du lit. J'aurais aimé être plus en forme quand même. Et il arrivait à se trouver en bon état alors que son esprit me semblait être un chantier ? Incroyable comme il voulait faire le fort quand ça n'était pas le moment. Je ne le comprenais pas là dessus. Enfin, il avait raison : il était aussi logique que moi... On s'était bien trouvé d'une certaine manière.
Me collant à son dos, je serrai Eirik en douceur, ma joue collée à son omoplate.
-Tu m'as mal compris. Je ne t'interdis pas de me toucher. Mais je ne me sens pas capable de coucher avec toi. Et vu où était ta main, je préférai te prévenir avant que tu n'aies envie d'essayer...
Je restais un peu sur mes gardes tout de même, avec sa vélocité, il pourrait me surprendre et présentement, je n'étais pas certain de comment je prendrai la moindre surprise de sa part. Déjà que les bonbons... C'était adorable de sa part mais en même temps... Enfin... Je n'arriverai pas à l'expliquer mais ça me laissait un étrange sentiment. Je n'avais donc pas fermé les yeux, au cas où, tout en caressant doucement ses bras, essayant de le rassurer.
-Je peux accepter les câlins par contre. Ça, ça ira très bien pour un moment. Hein ?
Je savais, selon les études, que le manque de sexe pouvait fragiliser un couple mais en même temps... Je ne pouvais pas, point. J'avais besoin de petites marques d'amour et d'un peu de temps pour me détendre avant de pouvoir recommencer ce genre d'activités. Le pire, c'était que techniquement, j'avais envie de lui. Mais même si mon physique était en manque d'une certaine façon, mon esprit ne pouvait se faire à l'idée de se laisser aller à son étreinte.
Surtout qu'il était toujours un peu brutal pendant le sexe. Et j'avais désespérément besoin de douceur.
-Tu couves encore de la colère...
Je le sentais à la façon dont ses muscles étaient raides sous mes doigts.
-Il s'est passé quelque chose ? Tu veux un massage ?
Des efforts... Je me demandais comment cela se faisait que je sois encore chez lui. Tout en sachant que la réponse était évidente. Je l'aimais. Je déposai un baiser sur son dos, pas sûr de la façon dont il serait accueilli vu que j'étais en train de le priver de sexe.
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Sujet: Re: Les papillons bleus... [PV Eirik] Ven 30 Sep - 21:52
Pourquoi il essayait encore de le rassurer? Pourquoi faisait-il cela alors qu'il lui balançait clairement qu'il ne pouvait plus, que ça peur était trop fort pour cela? Eirik le laissa venir vers lui, mais ne bougea pas. Il se laissa enlacer, mais ne dit toujours rien. Puis, quand le petit eu enfin finit, le blanc se dégagea le plus doucement possible. Il inspira un grand coup et fit venir une deuxième bouteille de sang. Le Norvégien l'ouvrit et en bu une gorgée avant de s'enfiler un haut un peu large, toujours sans regarder le rouquin avant de parler de nouveau.
" Je couve de la colère? Es ce que je veux me faire masser? Non, mais...Non, Ambroise n'essaye pas d'être gentil alors que me toucher te rend ainsi. "
Cet attitude était même la pire pour le plus vieux. Il but encore du sang nerveusement avant de serrer involontairement la bouteille. Oui, c'était trop pour lui. Là, on atteignait le sommet, le vampire n'en pouvait clairement plus. Déjà qu'il c'était fait violence jusqu'à maintenant, là c'était beaucoup trop pour lui. Son cœur continuant de le tirailler, il en avait envie de vomir.
" Tu as peur au point de ne plus pouvoir...Bordel, tu ne me fais même plus confiance! Je veux bien faire tous les efforts du monde, pour toi j'en ferais autant qu'il faut, mais...Bon sang, voir ton état à chaque fois que je te touche...Je ne peux pas, je ne peux pas!"
Trop, c'était trop! Non, il ne pouvait pas. Au contraire, son envie de vomir s'amplifier, les dires de chacun lui revenait....Le vampire préféra quitter la pièce. Oui, c'était mieux au moins l'enfant n'aurait plus à avoir peur de lui. Sa plus grande peur, faire peur à un être important à cause de sa colère. Toujours cette colère...Eirik n'en pouvait plus et bien sûr il alla dans la pièce de vie. Il jeta les bouteilles et chercha dans son réfrigérateur nerveusement, avant de sentir de nouveau la présence du petit. Et bien sur sa voix se fit plus hésitante, plus tremblante...
" Finalement, ils avaient peut être raison...Tu ne mérites pas de souffrir ainsi. Mon amour te bouffe..."
Qu'est ce qu'il faisait ? Je me repassai ce que j'avais dit... J'avais été clair non ? Pas d'explication nébuleuse, pas de trucs qui n'avaient rien à voir. Alors pourquoi est-ce qu'il restait aussi distant à boire son sang comme s'il buvait de l'alcool à un degré ? Oui, c'était pas comme ça qu'on disait... Et puis... Il se rhabillait ? Non mais il me faisait quoi là ? C'était moi qui avait été blessé et il réagissait comme si je lui disais que c'était fini entre nous. Je n'y comprenais rien, qu'est-ce qu'il avait encore mal capté dans ce que j'avais énoncé ?
Comment ça, le toucher me rendait ainsi ? Qu'est-ce qu'il racontait, ça m'allait très bien de le toucher tant que ça n'avait rien de sexuel... Oh, j'y étais. Il mélangeait tout. Encore. Pourtant, c'était pas comme si c'était la première fois qu'il me faisait le coup mais là, ça en était presque lassant. Il ne pouvait donc pas éviter de comprendre de travers. On m'avait toujours dit qu'entre ce qu'on disait et ce que les gens comprenaient, y'avait des failles mais là, il m'avait fait un fossé de quinze bornes de long. Et on ne voyait pas le fond.
Et quand j'entendis la suite, j'eus envie de le taper et franchement, ça devenait une sacrée mauvaise habitude cette histoire. Ne pouvions-nous pas nous entendre sans que ça finisse par des coups ? Ou c'était pour mieux faire entrer le message ? En plus, il me faisait comme une sorte de mini-dépression parce qu'il pensait que le toucher me rendait malade ? Bon sang... Déjà que je n'étais pas en forme mais là, il m'épuisait plus que ne m'épuiserait le rangement de la bibliothèque. En fait, les émotions, c'était vraiment un truc fou...
Bien sûr, je l'avais suivi et à sa dernière réplique, je m'approchai de l'évier, remplit un bol d'eau et je le lui renversai soigneusement sur la tête. Il arrivait à m'agacer. Du miracle après que je me sois senti si vide.
-Tu es vraiment un idiot.
Je reposai le bol.
Je n'ai pas peur de toi. Et avant que tu ne me dises que si, je te répondrai que si j'avais vraiment peur, je ne me serai jamais endormi dans TON lit, endroit où j'étais vulnérable et à ta merci.
J'inspirai à fond en croisant les bras. Les yeux dans les siens pour qu'il comprenne que je ne lui mentais.
-J'ai peur de te perdre, par contre. Parce que les études ont prouvé qu'un couple est fragilisé quand il ne fait pas l'amour pendant un mois. Et on est déjà pas mal abîmés.
La moitié inférieure de mon corps était redevenue de la fumée, preuve que j'étais toujours aussi fatigué. Une heure, ce n'était rien. Si je m'étais réveillé, c'était autant pour manger que pour finir de discuter avec lui. Et il aimait compliquer les choses, comme d'habitude. En même temps, j'avais su très vite que Eirik et simple, ça n'allait pas dans la même phrase.
-Je peux même te laisser boire mon sang, je ne vois aucun problème à ça mais pour le sexe... J'ai d'abord besoin que tu me montres à nouveau que tu m'aimes. J'ai besoin d'être rassuré. Et de le dire, c'est très gênant..
J'étais sûr d'avoir rosi.
-En plus... Tu m'avais laissé seul chez moi après m'avoir cassé... J'ai... J'ai cru que tu ne voulais plus de moi mais comme le lien était encore là... Alors j'ai osé venir... Te texter... Alors oui, j'ai peur, mais pas de toi. J'ai peur qu'on ne se retrouve pas.
Merde... J'avais les larmes aux yeux.
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Sujet: Re: Les papillons bleus... [PV Eirik] Dim 2 Oct - 20:22
Le vampire se serait attendu à tout, vraiment tout, mais pas à ça. Ambroise venait-il réellement de lui verser de l'eau sur la tête en le traitant d'idiot?! Eirik n'en revenait clairement pas et sa première réaction fut de se relever lentement, constatant effectivement que de l'eau coulait devant ses yeux. Il soupira un instant et d'un geste l'eau se trouvant sur lui fut devant lui. Il ferma donc le frigo et renvoya l'eau dans le lavabo avant de se tourner. Bien sûr, le Norvégien avait fortement envie de répondre au petit d'aller se faire voir, seulement il n'en eut pas le temps. Le rouquin était déjà partit dans son monologue. Le plus vieux le laissa donc parler et bien sûr il fut surpris de tout ce qu'il venait d'entendre.
Le gamin avait-il vraiment eu si peur? Il n'aurait pas cru que ça touche autant ce gamin farceur. Non, bien au contraire. Pourtant, la preuve en était là Ambroise avait envie de pleurer et ça Eirik le savait. Il connaissait parfaitement son amant ou en tout cas suffisamment pour voir ses petites choses et bien sûr il ne sut trop quoi dire au début. Comment devait-il s'y prendre? Là, le professeur était totalement perdu. Néanmoins, quand sa surprise commença à s'envoler, il décida de répondre petit à petit. Encore bien trop secoué par ce que venait de dire le rouquin. Bien qu'au fond il en soit heureux, parce qu'il fallait le dire c'était comme un je t'aime écrit en grosse lettre pour le Norvégien.
" Idiot je ne sais pas...Mais je comprends ce que tu veux dire. Par contre, au niveau de ton étude, je ne peux pas démentir. Un couple a besoin de sexe quoi qu'on en dise..."
Parce que oui, le sexe c'était vraiment important dans une relation. Pourtant en voyant le petit dans cet état...Il avait bien attendu au début de leur relation, alors pourquoi ne pas recommencer? Le blanc pesait encore le pour et le contre tout en répondant à son Djinn.
" Ambroise...J'entends bien tout ce que tu me dis et j'en prend note, je ne peux pas dire le contraire. Seulement, tant que tu ne seras pas remis je ne me nourrirais pas de toi. C'est hors de question...Je n'ai pas envie de te faire plus de mal que je ne t'en ai déjà fait. Puis...."
Il détacha son regard de celui du petit, ne sachant pas trop comment aborder le sujet.
" Si...Si j'ai laissé agir le lien, c'est par lâcheté. Je l’admets, au début j'ai voulu briser notre lien étant persuadé qu'ils avaient raison. Que je te faisais trop de mal. Seulement, même avec ça, je n'ai pas eu le courage. J'ai essayé, vraiment...Mais c'était bien trop dur. A chaque fois que j'ai essayé, mon cœur m'a fait souffrir, j'avais envie de vomir..."
Le blanc se laissa ensuite basculer vers l'arrière pour s'appuyer contre le réfrigérateur. Il devait continuer...
" C'est là que j'ai compris...J'ai fait une erreur, je voulais t'éloigner alors que j'ai besoin de toi et j'ai eu tout autant peur que toi de ne pas te retrouver. De t'avoir fait tellement peur ou mal que tu ne veuille plus revenir. Le lien, c'était la seule chose qui me faisait espéré et qui me donnait une chance de te revoir alors...Oui, j'attendrais que tu en sois de nouveau capable...Je ne veux pas risquer de te refaire ça. De te refaire mal au point qu'on en souffre tous les deux trop intensément..."
C'était lourd de sens pour lui. Lui qui n'attendait jamais, qui voulait toujours tout à la minute ou en tout cas le plus vite possible. Pour le rouquin, il était près à faire l'effort...L'effort d'attendre et de se racheter.
J'eus l'impression d'attendre un long moment avant qu'il ne reprenne ses esprits et semble avoir tout enregistré de ce que j'avais pu dire. En même temps, après le bol d'eau sur sa tête, il avait voulu m'interrompre, sûrement agacé par mes simagrées. Heureusement, je réussis à ne pas me mettre à pleurer comme la brioche que je n'étais pas. A moins que ça ne soit le croissant, je ne m'en rappelais pas là. J'avais vraiment un peu trop de pression dans ma tête de djinn en plus de la fatigue écrasante que je ressentais.
En tout cas, il parla autant que moi. Eirik me donna bien sûr raison sur les études. En même temps, je n'en avais jamais douté de la part non négligeable de cette activité physique. Même si je n'avais jamais été réellement en couple avant lui. Alphonse était un cas dans mon histoire. Il le resterait. Quant au fait que je ne me sois pas encore remis, je savais que c'était tellement évident sur mon visage que je n'allais pas faire l'émeu à ce sujet.
Et puis, bam ! Il avait essayé ?! Sérieusement ?! J'en étais complètement sur l'arrière-train. D'ailleurs, je m'assis dans les airs, vraiment abasourdi par la nouvelle. Continuant de l'écouter, je notai bien tout ce qu'il me disait dans un coin de mon esprit. Il avait donc peur lui aussi. Mais il ne pouvait pas le dire simplement, il fallait juste qu'il agisse de la pire des façons. Ses peurs le détruiraient plus efficacement que moi quelque part... Enfin bon...
-Je ne vais pas te dire que je suis content que tu aies tenté de détruire le lien. Par contre, je suis heureux que tu n'aies pas réussi.
Je finis contre lui, fatigué. Le frigidaire derrière lui, même fermé me donnait froid.
-Si tu as fini ton manège maintenant, ce serait bien de retourner dormir. Je veux dormir contre toi. J'ai déjà donné son saumon à Glacier.
Je n'essayais même pas de me refaire des jambes, ce serait un exercice fatiguant et inutile. Je fermais les yeux, l'une de mes mains serrant doucement son haut. Il n'était vraiment pas chaud. On était dans un tel mauvais état lui et moi. Je me blottis un peu plus contre lui, je voulais qu'il me porte et s'occupe de moi. Juste de moi. Et en fait, il avait plutôt intérêt à le faire.
-Et tu sais ce que tu dois faire pour ne pas que ça ne se répète pas.
Finissant à nouveau entre les draps, je bâillais longuement, m'assurant dans le même temps que j'étais bien couvert.
-Dors bien...
Je sombrai immédiatement, incapable de traiter plus d'informations.
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Sujet: Re: Les papillons bleus... [PV Eirik] Lun 3 Oct - 17:58
Visiblement, le petit avait eu du mal à encaisser la chose ou peut-être qu'il était surpris. En réalité, le blanc ne savait plus trop. Il savait juste que le petit avait eu besoin de s'asseoir. De plus, Il avait juste parlé et dit ce qui lui passait par la tête, ne pouvant plus garder tout ça pour lui. Puis, le petit avait le droit de savoir. Que ça soit dur à entendre ou non, il en avait le droit. Par contre, le fait qu'Ambroise vienne se blottir contre lui décontenança un peu le plus vieux. Bien sûr il l'accueilli sans rien dire, mais tout de même. Puis les mots du petit le firent sourire.
" Croit moi, c'est bien la première fois que je ne réussis pas à faire ça. Avant toi, je n'avais jamais eu autant de mal à me détacher..."
Et c'était peu dire. Ambroise n'était plus du tout un Primero, bien au contraire. Le petit avait réussi à passer de jouet, à passe-temps, à compagnon en très peu de temps. Ce qui était encore dur à comprendre pour le blanc, mais pourtant il n'en était pas mécontent. Il était juste bien avec ce gamin aussi instable que lui et il allait prendre soin de lui. Il ne voulait plus le mettre dans un état pareil. Du coup, après la demande du petit, le Norvégien prit celui-ci dans ses bras pour l'amener jusque dans la chambre. Il le déposa sur le lit et le laissa se couvrir. De son côté le blanc se déshabilla pour finir en caleçon et s'installer à son tour dans le lit. Il s'approcha du petit de façon hésitante, mais bien vite il le serra contre lui. Eirik avait besoin de ça, il avait besoin de sentir son amant contre lui. Faute de pouvoir le prendre, il se contenterait ça.
" Je prendrais soin de toi...Il faudra juste que tu m'apprennes à ne plus céder face à mes angoisses..."
Le professeur embrassa ensuite le front du petit, posant sa tête sur celle de celui-ci. Il ferma les yeux et profita un instant du contact, avant de sombrer à son tour. Dormir, oui, ça lui ferait le plus grand bien. Il espérait juste qu'il trouverait un autre moyen de se nourrir en attendant que le petit se remette.