C’était le deuxième ou troisième jour après leur arrivée à Esperanza. Nótt ne pouvait pas encore vraiment suivre les cours et avait marché longtemps et debout en plus ! Elle n’avait vraiment pas l’habitude. Après une sieste imposée par Hrund elle réussit par on ne sait quel moyen de le faire jouer à cache-cache. Il accepta à condition que ce soit elle qui compte alors elle accepta. Et après avoir compté jusqu’à 100 elle commença à chercher Hrund dans tous les recoins de l’établissement.

Après des heures de recherches elle se retrouve perdue dans un environnement  qui l’inquiète. Elle regarde un peu partout sans savoir quoi faire. Elle se retrouva au milieu d’un cimetière et pour ne rien arranger  il commençait à faire nuit. Nótt panique et se sent complètement perdue.  Elle se trouve un petit arbre pas vraiment somptueux et se recroqueville au pied. Elle avait froid et savait qu’elle était vulnérable. Elle entendait des bruits non loin et elle se rapprocha de la provenance du bruit et ne vit qu’une grande ombre. Elle se blottit contre la première chose à sa portée, une pierre tombale un peu penchée. Elle garde les yeux fermés attendant de voir ce qu’il se passe. Elle sent plein d'énergies autour d'elle bien qu'une domine les autres. La respiration de Nótt s’accélère et elle tremble de peur. Elle est loin de tout ce qu'elle connait et surtout loin de Hrund son accroche vitale à cette terre, son protecteur, son ami. Comment gérer le stress dans lequel elle est? Elle essayait de penser à autre chose.

Nótt fût glacée jusqu’au sang lorsqu’une voix rauque se fit entendre. Elle garda les yeux fermés et s’agrippa à la stèle à laquelle les bourrasques de vent glacial la plaquaient sans la laisser respirer. Ses ongles même se plantaient dans cette roche comme si c’était le seul lien qu’elle garderait sur cette terre. Sous la force du vent ses cheveux volaient, ses bijoux tintaient et son petit pagne de cuir, seul véritable vêtement qu’elle avait, se collait à sa peau. Nótt toussa alors que la poussière fouettait son visage et ses épaules. Elle poussait de petits cris qui ressemblaient aux grognements que font les bébés félins pour appeler leur parent. Elle ne pouvait pas rugir plus fort car sa cage thoracique était compressée contre la pierre.

Elle entendit un bruit sourd et le sol vibra avant que les grosses bourrasques se calment. Elle pensait avoir importuné un esprit. Elle se détendit un peu bien que ses muscles soient encore dans un léger état de tétanie. Nótt reprit son souffle et ouvrit timidement les yeux avec de les ouvre en grand. Elle était en face d’une tête gigantesque par rapport à elle et distinguait avec peine le reste de la bête. Il faisait nuit à présent. Et bien que sa vision nocturne soit plus aguerrit elle était plus concentrer par les rangés de crocs qu’elle avait sous le nez. Elle se retrouva bientôt fixée par un œil d’un bleu immaculé. Cela la fascinait et l’effrayait en même temps.
Elle ne pensait plus à rien et les larmes lui montèrent au bord des yeux. La demoiselle s’agenouilla face à l’œil et se prosterna en apposant ses mains au sol et son front sur celles-ci. Elle tendit ensuite une main tremblante vers cet être qui la fixait. C’était là une marque de respect, de soumission et d’excuses. La plupart des espèces se communique le respect ainsi. En montrant leur nuque à celui qu’il juge supérieur. La rouquine resta quelques instants comme ça avant de se relever, les yeux plein de larmes et de fixer son vis-à-vis. Elle le fixa longuement, avec détresse… Elle l’emmena alors dans ses souvenirs pour répondre à sa question.

Il fut plongé dans un monde onirique rempli de vide. Face à lui, une lumière scintille puis grossie. Elle forme alors une sorte d’écran face à lui qui lui montre les jardins. On est sous un arbre et une panthère descend de l’arbre.

Tu veux vraiment jouer à ça ?
Ui je m’ennuie. Allez !! Et c’est moi qui compte !
Bon d’accord…

La panthère s’en va et on regarde de l’écorce. Les nombres apparaissent au fur et à mesure. L’écran s’éteint puis se rallume sur le nombre 100. On retourne le regard vers les jardins. L’écran l’englobe et là défile une multitude d’endroit jusqu’au cimetière. Il est transporté en arrière comme si il sortait de la tête de Nótt pour la voir complètement apeurée et déboussolée.

Tout redevient noir et son esprit peu regagner son corps.

La pupille de Nótt à disparue quelques instants avant qu’elle aussi ne reprenne pleine possession de ses moyens. Le souffle de son vis-à-vis la réchauffait quelque peu. Elle baissa les yeux et se recula comme une enfant punie, prenant ses jambes vers son buste et les entoure de ses bras. Elle jette de timides coups d’œil à la créature qui l’observe de sa hauteur imposante et se demande ce qu’il va advenir d’elle.