En vérité... tu me manques. [PV Dada]

J'avoue que je n'avais absolument aucune idée de quand est ce que j'avais foutu les pieds ici pour la dernière fois. Je venais de rentrer de mes vacances avec Miley, et j'avais totalement perdu notion du temps. Faut dire, c'était aussi ce que j'avais cherché au départ, puis c'était venu naturellement, j'avais commencé à penser à autre chose, et changer d'air m'avait franchement fait du bien, j'avais pu me vider la tête avant d'être capable de relativiser sur les événements de ces derniers temps. Et puis il faut dire qu'avoir revu ma famille, même si ça avait été particulièrement déstabilisant, m'avait fait vraiment du bien. J'avais prit conscience de certaines choses que j'avais toujours ignoré, et d'autres que j'avais simplement fait en sorte d'oublier, parce que c'était plus facile de cette façon. Mais maintenant je me rappelais que peu importe mon caractère, il n'est pas dans la nature d'un triton de vivre en solitaire.

Puis je m'étais rendu compte que malgré mon impression d'avoir stagné ces dernières années, j'avais vraiment gagné en puissance, et ce en grande partie à cause de mon mode de vie très différent de mon clan. J'avais passé un moment très agréable après avoir renoué avec ma famille, et puis nager en étant accompagné, c'était génial. J'avais totalement oublié cette sensation... Et pourtant, j'avais bien finit par leur dire au revoir pour revenir sur la presque-île. Le chemin du retour s'était déroulé sans grande précipitation, et j'étais resté encore un moment dans l'eau, avant de me décider à sortir. Sentir à nouveau le sable de cette plage sous mes pieds était presque étrange. En fait j'avais presque l'impression de n'être jamais venu.

J'étais passé chez moi, où strictement rien n'avait changé. J'avais prit un peu de temps pour traîner, puis me changer, et m'attarder un peu devant le miroir, histoire de jeter un coup d’œil à l'horreur que dissimulait mon cache-œil. Ça allait encore mettre du temps avant de guérir totalement... alors j'avais remit le cache correctement en place, puis j'étais sortit. J'avais absolument aucune envie de rester enfermé, alors j'avais commencé à me balader un peu sur l'île, perdu dans mes pensées. Je me sentais étonnamment calme...presque au point de me sentir vide. Je savais exactement pourquoi j'étais revenu ici, et ça n'avait rien à voir avec mon travail...

La nuit qui avait fini par tomber était particulièrement sombre. Les nuages bouchaient le ciel et ne laissaient filtrer aucune lumière. Enfin, ce n'était pas pour autant un problème pour moi, et je continuais de marcher au hasard jusqu'à ce que mes pas me portent tout près d'une haute falaise qui se jetait dans la mer. Quand j'avais remarqué ça, je m'étais tout d'abord arrêté de bouger. Je m'étais jamais approché d'un rebord aussi élevé. La chute dans le terrain d’entraînement ne comptant pas, bien sûr. Pourtant une idée étrange se fraya un chemin dans mon esprit, me faisant doucement sourire, alors que je m'approchais lentement de la pointe de la falaise. À chaque pas, je sentais une incontrôlable terreur grimper en moi. Bien sûr, cette sensation était atroce, mais pour le moment, je pensais surtout à lui... je n'avais pas encore ressentis sa présence en me baladant, mais si je flippais comme ça, tant qu'il était dans les parages, il pourra sentir la mienne, et cette idée me plaisait.

Je me suis arrêté tout au bord, regardant la mer frapper la roche sans relâche, alors que mon corps tremblait incontrolablement. À vrai dire, même en sachant depuis un moment maintenant que j'avais le vertige, je ne savais pas que c'était à ce point. Je pense qu'en me voyant comme ça, quelqu'un qui ne me connaissait pas aurait facilement pu imaginer que j'allais sauter. Quelle idée stupide. J'ai bien l'intention d'exploser le record de longévité de ma race. Je me suis finalement assit, parce que mes jambes avaient du mal à me soutenir, mais je fixais toujours l'horizon. Étant donné que je ne quitte jamais la mer, et m'arrange pour ne jamais aller dans les hauteurs, à part le séjour forcé à la montagne où je suis resté loin du moindre précipice, je n'ai jamais observé le paysage d'un point aussi haut. Donc une toute nouvelle chose pour moi, relativement perturbante.

Assit les genoux contre mon torse, n'osant même pas laisser dépasser mes jambes de la falaise, je me laissais aller à tout un tas de pensées, notamment, je me demandais pourquoi je flippais autant. Ouais, c'est pas dans ma nature, mais concrètement, c'est pas comme si je risquais grand chose. Si je venais à tomber, je finirais dans l'eau, et même en faisant un joli plat, je ne me blesserai pas réellement. Bon, c'est pas pour autant que je voulais tenter l'expérience, alors je faisais attention de ne pas glisser. C'était vraiment bizarre, mais plus je fixais le vide, plus j'avais l'impression que tout mon corps ne souhaitait que s'y jeter, et plus je flippais. C'était une peur largement plus vive que celle que Daeron m'avait fait subir à notre rencontre. Remarque, je préférai quand même ça.

… Il me manque... Il me manque même horriblement. Je m'étais éloigné du bord, plutôt brusquement, parce ma peur devenait difficile à gérer. Je m'étais juste assez reculé pour ne plus voir le vide, je pouvais toujours le sentir tout près -trop près- mais ça m'avait vidé. Et puis j'avais pas spécialement envie de faire un effort là-dessus, alors je m'étais écroulé sur le dos, le souffle court, fermant mon œil. J'avais sentit sa présence, et même s'il ne se montrait pas, savoir qu'il était là, tout près me faisait doucement sourire. En fait je me délectais totalement de pouvoir le sentir.

« Je crois que j'ai finit par devenir dingue. »

M'auto infliger une telle peur juste pour le plaisir de savoir qu'il peut la sentir, ça tourne à l'obsession ça... J'ai rouvert mon œil unique pour fixer mon regard sur les nuages si sombres. Il faisait tellement humide cette nuit, c'était agréable.

« Tu me manques... »

Il a jamais cessé de me manquer, même si au début je ne voulais absolument pas le reconnaître. J'étais trop fier pour ça, mais quand j'ai commencé à me calmer, c'est juste lentement devenu atroce, et c'est uniquement pour cette raison que je suis revenu. Je voulais juste le revoir...

« Je suis désolé... de m'être emporté, d'en avoir demandé plus... »

Je sais pas comment m'excuser exactement. Trouver des mots pour ça, c'est difficile, d'autant plus quand ça le concerne.

« Désolé d'avoir perdu tout discernement... »

J'ai été beaucoup trop avide. J'aurais largement pu me contenter de ce qu'il m'offrait, mais en redescendant trop brutalement de mon nuage, je m'étais tout simplement énervé pour un rien.

Oh un poisson

Une vie basique dans un endroit tout aussi basique, je sens que la vie ici va commencer à devenir ennuyeuse s’il ne se passe pas un truc dans pas longtemps. Nessa à retrouver sa forme et depuis elle me donne un peu la bougeotte, j’ai envie de retrouver un peu plus de liberté et d’aller me balader pour faire un peu ce qui pourra me passer par la tête, d’ailleurs j’apprécie vraiment ce qui me passe par la tête quad j’y pense, de bonnes vieilles sorties SBS mais en charmante compagnie, avec du venin toujours plus vicieux et absolument délicieux.

J’avais passé un bon moment en compagnie de ma princesse après son retour, pas envie de me prendre la tête ou de me faire encore engueulé, ras la casquette et même si je pense parfois retourner jouer avec le poiscaille pas envie qu’il continue a m’égueuler et à provoqué des histoires de vengeances mesquines entre lui et Sword. J’ai repris le chemin de mon travail le soir venu et ai fait un petit tour de l’ile, plus pour trouver quelque chose qui m’amuserait que faire le travail que les autres m’ont confié. J’ai eut l’occase de faire tout le tour de leur structure sans trouver la moindre créature à emmerder et sa je trouve que c’est un peu nul…

J’ai continué ma balade un moment jusqu’à sentir n truc qui m’a attiré presque naturellement, j’étais assez loin certes mais pas complètement inconnu. J’ai un peu de mal a voir ce qui peut faire si peur au poisson, je suppose qu’il doit encore se battre avec Death et que le mort à recommencer à lui montré ses peurs en réel, je suis donc aller voir si vraiment on m’avait encore désobéis et là … oh surprise même pas, Elias est tout seul et observe le bas d’une falaise….

Je ne suis pas sûr de la façon dont je dois e prendre au début, déjà il a changé de look, il a presque l’air plus dur comme sa mais Elias reste Elias surtout pour moi. J’ai fini par me faire un hamac d’ombre sous la falaise et m’installer dessus en fermant les yeux posant un bras sur mes yeux simplement. Je suis resté là sans trop me faire remarquer mais sans non plus chercher à cacher ma présence.

Quelque part s’était bon de savoir qu’il n’était pas encore mort le poiscaille, comme quoi il était résistant au final même Sword en est pas venu à bout. Au final j’ai juste eut à écouter sagement ce qu’il se disait pour constater qu’il me parlait surtout a moi. En fait il m’a même surpris le poiscaille, il s’excuse c’est bien une première.

Je suis donc resté sagement à a pace en écoutant jusqu’au bout sans retiré mon bras mais avec un certain plaisir à avoir entendu ce qui avait quitté ses lèvres.

-« D’avoir menacé de réduire à néant tes grands efforts pour protégé mes fesses toutes blanches. »

Avais-je ajouté en imitant sa voix.

-« D’être un poisson débile mais tu m’aimes bien quand même sinon tu n’serais pas là »

Ouai j’admets que je l’aime bien et alors j’ai bien droit d’apprécier qui je veux puis il m’amuse un peu.

-« Par contre je ne dirais pas que je le ferais plus je sais que se serais mentir »

Je ressentais toujours la présence de Daeron en dessous de la falaise. Même si je ne pouvais pas le voir, je sentais qu'il restait là, et ça me suffisait. Au moins, il pouvait m'entendre comme ça. Pendant que je parlais, la seule chose que je pouvais entendre, c'était le bruit des vagues en contrebas. Il ne bougeait pas, mais je savais qu'il m'écoutait. Puis je l'entendis me répondre, et je ressentis un doux soulagement, comme si le vide que j'avais ressentis ces derniers temps commençait à se combler lentement. Bien malgré moi, je me suis mis à sourire. Ça faisait du bien de l'entendre après tout ce temps, même si il essayait d'imiter ma voix.

J'admets qu'il a raison. Il m'a protégé, alors que moi sur un coup de tête, je me suis mis en danger. Mais je ferais certainement pas cette erreur deux fois. Mais la réelle surprise, c'était de l'entendre dire qu'il m'aimait bien. Bon, d'une façon détournée, et je le savais déjà, mais ça suffisait largement à faire battre mon cœur un peu plus fort. Puis la fin faillit me faire rire. Je me suis mis sur le côté un instant, en direction de la falaise, avant de m'en rapprocher lentement, sans prendre la peine de me relever. Bien sûr, ma terreur se réveilla immédiatement, mais ça ne suffisait pas à m'arrêter. Et puis en plus, allongé sur le bord, c'était moins dangereux que rester debout... bon, en fait, ça me faisait flipper tout pareil.

« Tu m'as dit de plus te mentir... »

Mon ton avait été légèrement amusé malgré la peur. Daeron m'avait dit qu'il me tuerait si je lui mentais à nouveau, je me souviens même pas si je l'ai fait ou non. Mais ce qui était sûr, c'est que présenter mes excuses, ça, je ne le faisais jamais. Parce que je ne reconnaissais jamais mes erreurs... en temps normal.

Je croisais mes deux bras par terre tout au bout du rebord, posant mon menton dessus pour regarder la mer en dessous de moi. C'est tout ce que je pouvais faire pour être plus près de lui pour le moment. Je pourrais essayer de dresser une grosse vague pour m'atteindre, mais ce serait fatiguant, et puis ça ne réduirait en rien mon vertige.

« Je peux pas dire que je ferais plus de conneries... »

Ce serait tellement pas moi.

« ...Mais des caprices, ça je peux. »

Après, faut voir la définition de caprice, mais pas comme la dernière fois, ça c'est sûr. Bien plus que faire des efforts, j'ai surtout pas envie de faire des conneries sur un coup de tête et les regretter après.

Oh un poisson

Pas envie de me montré je préfère attendre sait on jamais d’ici a ce que sa devienne intéressant Je suis donc resté là à écouter ses quand il a décidé de me répondre, ou plutôt de se répondre puisque c’est lui que j’imitais. Je n’ai pas eut à bouger d’un pouce pour qu’il s’approche me laissant sentir de nouveau la peur que lui inspirait le bord de la falaise. C’est pas faux j’ai souvenir de lui avoir dit effectivement de pas me mentir et il devrait avoir obéis … enfin sauf erreur.

De toute façon quand bien même il me dirait qu’il fera plus de conneries je ne pourrais pas y croire mais quand il me dit pour les caprices je peux pas plus le faire non plus.

-Parce que sa je dois le croire ?

Bien sur qu’il en fera encore et il reviendra ou j’irais le chercher, j’apprécie sa présence, sa ne m’est plus arrivé depuis Nessa alors pour le moment qu’il le veuille ou non je le garde… c’est un peu pour sa que je l’ai protégé de Sword.

-T’es un gamin capricieux

De toute façon quoi qu’il fasse c’est comme sa, mais je suis content qu’il soit revenu quand même, c’est juste un gosse certes mais c’est mon poiscaille.

-Tu pourras pas changer sa.

Pus j’aime bien sentir sa peur sur cette falaise j’ai donc pas envie de remonter et reste précisément dans la même position que celle dans laquelle je suis déjà.

-La seule raison pour laquelle t’es toujours de ce monde…

J’en ai déjà eut une comme sa et pour le moment sa m’a plutôt bien réussi on verra bien comment sa se passe avec lui mais de toute façon je sais comment lui faire plaisir du coup je ne suis pas super inquiet.

-C’est que t’es mon gamin capricieux.

Daeron ne me croit pas capable de cesser mes caprices... seulement j'ai bien comprit que les scènes comme la dernière fois, il était grandement dans mon intérêt de ne pas les recommencer. Néanmoins, je ne répondis pas immédiatement, attendant qu'il développe son idée, et même si au début, ça m'avait laissé perplexe, surtout le fait de m'entendre dire que j'étais un gamin, lentement, ses mots firent élargir mon sourire. D'accord, je serais toujours un gamin comparé à lui. Capricieux, peut être. Pas toujours du moins. Mais surtout, l'entendre dire que j'étais à lui, après qu'il ai avoué qu'il tenait à moi, ça me rendait vraiment, vraiment heureux. J'ai mis un instant à répondre, savourant cette sensation qui me faisait presque oublier ma peur, avant de demander avec un certain amusement :

« Alors tu m'en voudras pas si je fais des caprices ? »

Dans la limite du raisonnable, entendons-nous bien~
Lentement, avec précautions, je m'avançais encore pour me pencher dans le vide. Une tellement mauvaise idée d'ailleurs, mais bon, je voulais essayer de le voir, parce que là comme j'étais, je ne le distinguais pas du tout. Je m'arrêtais alors que presque tout mon torse était basculé dans le vide, mes mais crispées sur le bord de la falaise. J'aimais tellement pas être comme ça, j'avais l'impression que le moindre coup de vent risquait de me faire tomber.

« Tu comptes passer la nuit là-dessous ? »

J'avais la tête qui tournait horriblement, et mes mains tremblaient tellement que ma stabilité s'en trouvait plutôt compromise. Je fermais l’œil en espérant que ça m'aide, mais en fait, ça me donnait la nausée, alors j'ai vite fait de le rouvrir.

« J'ai pas spécialement envie de descendre... »

Ou plutôt si, j'ai envie, mais pas par là. Mais ce que je veux encore plus, c'est voir Daeron.

Oh un poisson

Bien tenter j’aurais presque put saluer l’effort si je n’avais pas encore les relents de toutes ses conneries en tête. No mais franchement comme si j’allais passer tous ses caprices, je laisse passer ceux de Nessa c’est vrai mais c’est différent elle je ne peux pas la changer, lui en tirant sur les ficelles je vais bien finir par en faire quelque chose.

-T’en vouloir ? Nan je te snoberais de nouveau et te forcerais à refaire des excuses.

Vengeance pour toutes les fois ou c’est moi qui ai du faire ces trucs là ! Enfin bref je doute d’avoir droit a un caprice si vite quand même ou alors c’est que le poisson tiens pas particulièrement à ce que je reste au quel cas il me sera vite fais de me tiré pour rentré à la maison. J’aime bien moi sentir a sensation de peur chaque fois qu’il s’approche du vide et ne peu m’empêcher de sourire à sa remarque. Je suis as particulièrement pressé remonté j’aime bien moi pendre dans mon hamac, d’autant que le vde ne me fais absolument pas peur.

-Nan je pense partir 5 ou 10 minutes avant la fin de la nuit.

Juste de quoi rentré prendre une petite douche et m’installé dans mon lit pour trouver un moment de repos. Enfin je suppose que mes plans ne sont pas vraiment les siens et je m’amuse un peu à le sentir si affolé juste pour un précipice, en plus au dessus de l’eau. Bref j’ai repris ma forme gazeuse et suis remonté sur e caillou en prenant soin de passer derrière Elias et de rependre mes ombres partout pour qu’il ne discerne pas ma présence.

J’ai de nouveau pros ma forme physique juste derrière lui et ai observé le poisson installé sur son rebord s’accrochant comme si sa vie en dépendait.

-La vue est belle au moins ?

Me forcer à lui représenter des excuses... je préférerais m'en passer, c'est pas franchement une expérience agréable. Ça demande trop de travail : comprendre ce qu'on a fait, ravaler sa fierté, trouver les bons mots... c'est chiant. J'préfère encore faire attention à pas faire de connerie. Puis sa réponse m'amusa assez, et je laissais même échapper un léger rire.

« Oh ça va, y a le temps alors. »

La nuit est encore loin d'être finie. J'étais à demi basculé au dessus du vide, luttant contre ma terreur quand je le sentis se mettre en mouvement. Seulement, à sa façon de rependre ses ombres partout autour, impossible de trouver précisément où il se trouvait. En plus j'étais pas non plus au mieux pour être attentif à ce genre de choses. Bon, au moins, j'avais comprit qu'il remontait, alors plus besoin de m'infliger ma peur, je m'étais reculé lentement, juste assez pour me retrouver correctement sur la terre ferme, puis m'étais simplement remit sur le dos en entendant sa voix.

« Dépend de laquelle tu parles. »

Parce que maintenant que je pouvais le voir, c'était nettement plus intéressant. Un sourire amusé s'était installé sur mon visage et je me privais certainement pas pour balader mon regard sur sa nouvelle apparence. J'avais pas prit suffisamment le temps pour ça la dernière fois faut dire. Mais j'aimais beaucoup cette nouvelle forme. J'aimais déjà beaucoup l'ancienne, mais là il était grave bandant !

« L'une est largement plus agréable que l'autre... »

Je m'étais finalement redressé pour me rapprocher de lui, et jouer du bout des doigts avec ses mèches de cheveux. J'aimais le voir, l'entendre, le sentir, tout autant que sentir son énergie irradier. Y a pas à dire, il m'avait vraiment manqué.

Oh un poisson

C’est pas faux, sa me laisse une certaine marge avant de partir et ce n’est pas particulièrement vrai mais sa aurait quand même été marrant. Pas non plus particulièrement envie de rester dessous mais juste pas non plus de remonté mais à choisir je suppose que je devais quand même céder et c’est ce que j’ai fait.

Au final il a compris que je remontais et il ne mis pas bien longtemps pour revenir en arrière … dommage fini la délicieuse sensation de peur qui émanait de lui quand il visait le vide et l’exquise terreur du moment où il a fermé les yeux … sa me manquera. Enfin bon après qu’il se soit tourné sa remarque m’avais fait doucement rire, quel étrange petit homme, il revient en chercher et en réclame toujours plus pourtant il aurait mieux fait de se cantonner à son idée lorsque je suis revenu. Bon je ne l’aurais sans doute pas laissé tranquille mais sa n’empêche que de son coté s’aurait été plus malin.

-Je me demande bien laquelle.

Bien sur je laissais sa main faire mumuse avec mes cheveux si sa pouvais lui faire plaisir et attendit un petit moment avant de faire quoi que se soit observant sa nouvelle apparence de fasse… quel dommage que l’un de ses yeux ai été abimé, j’aime bien les voir s’exprimé mais à lui seul sa risque de devenir moins amusant.

-Quelle bêtise tu as bien put faire pour en être abimé jusqu'à ton visage ?

Je me souviens même pas de quand j'ai entendu Daeron rire pour la dernière fois, mais c'était agréable à entendre, et mon sourire s'était élargit.

« C'est un secret... »

Puisqu'il ne chassait pas ma main, je laissais mes doigts se balader doucement dans ses cheveux. Ses changements d'apparence me surprennent toujours, mais j'ai adoré chacune d'entre elles de toute façon... sauf peut être la fois où il s'est montré avec les cheveux blancs en plein jour, c'était...tellement pas lui ! Puis sa question me sortit brusquement de mes pensées, et je le regardais pendant une seconde sans comprendre. C'est vrai, j'avais presque oublié ce détail. Ma main quitta ses cheveux pour se poser sur le cache, alors que j'avais un léger rire nerveux. J'ai pas du tout honte de cette blessure... sauf du point de vue esthétique. Je répondis avec un air presque sérieux :

« Je trouvais ça beaucoup trop pratique d'en avoir deux. »

Et puis abîmé... Quel euphémisme ! En fait, sous mon cache, il n'y avait plus rien. Lentement, je dérivais ma main derrière mon crâne, tirer sur la ficelle qui tenait ce petit bout de cuir qui retomba dans mon autre main, et laissait libre de voir le carnage. Un orbite vide, une paupière à demi arrachée, et une sale cicatrice sur le coin.

« Je suis repassé chez moi... j'en ai profité pour filer un coup de main pour de vieilles histoires à régler. »

Et j'ai douillé sévère ! Ça me fait encore mal par moments, mais j'ai de quoi faire passer la douleur heureusement. Puis comme j'en avais assez de montrer ça, je commençais à rattacher le cache par dessus mes cheveux.

« C'est moche, hein ? »

Oh un poisson

Un secret assez mal garder mais je suppose que sa n’est as non plus la priorité, après tout sa n’a rien de particulièrement problématique. Bon ses réponses m’amusaient légèrement et je ne bougeais pas quand ses mains se baladaient sur mes cheveux. Puis lui vint enfin l’envie de répondre a mon interrogation sur son œil qui avait eu l’air de le troublé quand même.

-C’est surfait.

Avais je simplement glissé à sa petite boutade, faut dire qu’une blessure de guerre est un décor plutôt attractif, au même titre qu’un tatouage je ne trouve pas ce genre de choses repoussantes, voir des créatures variées ne m’a jamais déranger et même si son œil avait effectivement pris cher, sa n’était pas grand-chose comparé a la véritable apparence de certaines créatures.

D’ailleurs la sienne ne me dérange pas le moins du monde, j’ai récupéré son cache œil avant qu’il le remette en place e l’ai niché dans ma poche arrière sans le perdre des yeux.

-Arrête un peu de l’étouffé

J’aime bien moi, comme dit pus haut j’apprécie même beaucoup, lui qui ne supporte pas la douleur même pendant les jeux là sa a pas du faire du bien et c’est franchement Nikel comme sa du coup je préfère sa à l’air libre puis surtout …

-C’est moche que quand tu le cache et sa ne se remettra pas si tu le prive d’air … idiot.

Bref j’ai récupéré mon p’tit poisson et il est presque plus excitant comme sa, du coup je vais pas me faire chier non plus, j’ai donc juste tourné les talons quasi sur qu’il va me suivre et surtout avec l’idée d’évité cette saloperie de soleil.

-aller viens …poiscaille.

Sans surprise, Daeron n'avait pas été ni choqué, ni dégoûté de découvrir ma blessure. En fait, le contraire m'aurait réellement surprit, et je crois même que je l'aurais mal prit. En fait, le fait de voir cet orbite vide chaque jour ne me pose pas réellement de problème en lui-même, il en faut plus pour me dégoûter réellement, mais la simple idée qu'il se trouve sur mon si beau visage m'horripile ! Je sais que je devrais voir le bon côté des choses, et me rappeler que j'aurais pu y passer, et que ce ne sera pas définitif, mais des fois j'arrive pas à supporter de me voir avec ça... ça convient tellement pas à mon idéal de beauté !

Même pas le temps de remettre mon cache correctement que celui-ci se fait voler, me faisant froncer les sourcils alors que je le regardais disparaître dans une poche qui n'était pas la mienne. J'avais pas envie de me balader avec ça à l'air libre et croiser mon reflet sans arrêt, et puis les regards qu'on y lançait ne me plaisaient pas non plus. Puis il me parle de l'étouffer, et là ouais, il marque un point. J'ai pas pu m'empêcher de me mettre à rire doucement.

« Pas faux... mais sans, j'ai tendance à oublier que j'y vois plus rien. »

Notamment au réveil. Si je sens pas le cuir posé sur mon visage, je m'étonne de rien voir du tout le temps que j'émerge réellement, du coup j'ai même prit l'habitude de dormir avec. Les premiers jours je me gamelais tout le temps... et puis j'étais shooté aussi, ça devait pas aider.

Puis, Daeron m'a tourné le dos, en me disant de le suivre, ce qui a bien évidemment élargit mon sourire. C'est ce que j'ai fait bien sûr. Histoire de récupérer mon cache, hein... Comme si j'avais besoin d'une excuse pour ça ! J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas passé un moment avec Daeron.

« Me l'abîme pas, j'en ai pas d'autres. »

Pour le moment. Ouais parce que je sais que je vais finir par en avoir plein qui me serviront jamais. J'ai glissé mes mains dans mes poches, et l'ai suivit sans même m'étonner qu'il me guidait en réalité chez lui.

suite

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