Le temps était mitigé ce jour là et pourtant, je l'avais quand même choisi pour faire ma farce. Il fallait bien que je me "venge" un peu de l'impolitesse de... De monsieur Rouge. Je ne pouvais pas l'appeler monsieur Ishirama. Ça me ferait trop bizarre. Peut-être qu'après cette fois, je retiendrais son prénom. Eirik passait son temps à rappeler que c'était son petit frère et qu'il devait s'en occuper lui-même. D'ailleurs, il sera furieux en apprenant ce que je m'apprête à faire. Tant pis, il savait depuis le début que je n'étais pas bêtement docile, au contraire même... Tiens, y'avait de la mousse au chocolat blanc et du crumble aux pommes !

Après ma pause impromptue - et bien plus nourrissante que prévue - je me mis enfin au travail. J'avais choisi une heure un peu creuse, le but était de faire une farce, pas d'humilier un collègue devant la totalité des élèves de l'école. Je partis quelques minutes vers la salle de musique et revint dans le réfectoire suivi par tous les instruments que j'avais doté de bras et de jambes. Ils s'installèrent en rond sur des chaises, au milieu même de la cantine. Et parfois ils laissaient entendre un son de dépit, de détresse, de tristesse, de désespoir, de chat, de chien, de kangourou, de lune, de planètes lointaines, de coucou...

Ravi de les voir bien tous placés, je fis rapidement un panneau tenu par un violoncelle sur lequel j'avais noté "Tous en grève" et un autre tenu par un clavecin "On nous utilise mal !". Je sentais les regards amusés ou perdus des élèves autour de moi mais je m'en moquais un peu. Je m'étais déjà fait une réputation d'original dès que je n'avais plus les pieds dans ma bibliothèque. Jetant une dernière fois un regard sur les instruments qui restaient animés grâce à ma fumée -heureusement que j'avais de la nourriture sous la main- je m'assis à une table pour écrire un petit mot à l'intention de monsieur Rouge.

Et j'allais rapidement la déposer sur son bureau dans la salle de musique avant de revenir et de me poster dans l'ombre avec un bol de céréales. Ce qu'il y avait sur le message ? Oh, quelque chose comme :

Monsieur Ishirama,
Après une longue concertation, mes collègues et moi avons décidé de faire grève. Nos motifs sont clairs : Vous laissez les élèves nous torturer en tirant des accords et des sons improbables de nos personnes. Et ensuite, vous ne nous soignez pas correctement ! Depuis le temps que bon nombre d'entre nous aurait dû être ré-accordé, c'est inadmissible. Nous ne lèverons pas l'état de grève tant que vous n'aurez fait aucun cas de nos revendications.
Le piano

Maintenant, il fallait juste attendre qu'il nous trouve. Oh, des fruits au sirop !

Je ne sus pas exactement combien de temps j'avais attendu, je savais juste que les complaintes des instruments m'amusaient pas mal. Je finis même par somnoler en comptant les notes, c'était plutôt apaisant même si ça ne ressemblait à rien. Mais je fus assez brutalement réveillé. Eh bien, il m'avait trouvé monsieur Rouge. Et il était vraiment de mauvaise humeur. Pour une blague aussi insignifiante... Je jurerai que les créatures avaient parfois beaucoup beaucoup moins d'humour que les humains. Ça devait être fatiguant de se prendre autant au sérieux non ?

Me changeant en fumée, je pus faire face à... Son prénom ne m'était toujours pas revenu. Il était vraiment très en colère... C'était pas drôle. D'ailleurs, je le fis savoir en permettant aux instruments de faire une cacophonie.

-Passer les politesses, vous le faites souvent ! Pour un aîné, je trouve ça particulièrement déplacé.

Je montrai calmement les instruments, allai caresser les cordes d'une harpe qui soupira de tristesse ensuite. Ce n'était pas tellement étonnant, la harpe était un instrument difficile à maîtriser, puisqu'elle faisait énormément travailler les bras. La pauvre, elle ne devait pas faire sonner ses complaintes bien souvent. Je fis courir mes doigts sur son bois vernis.

-Ceci est une réponse à votre indélicatesse faite au bal. Mais je pourrais faire pire si vous voulez. Ce n'est pas parce que vous avez la force d'un vampire ou que je sois le Primero de votre frère que je me laisserai marcher sur les pieds. Vous êtes un vilain, point !

Je me tournai vers lui, me moquant complètement de son air fâché. Je n'étais pas très puissant mais je pouvais être très très embêtant. Et la grève allait continuer d'ailleurs vu combien il était brutal. S'il pensait que c'était comme ça que les choses allaient s'arranger, il se trompait comme personne. Au pire, s'il me prenait vraiment la tête, je l'emmenais sur un autre plan et je l'y laissai prendre un peu l'air. Avec des dinosaures. Ou des loups-garous. Des wendigos ? Des géants ? Des titans ? Des montagnes ? Des crevasses ? Des trous noirs ?

Et je croisai les bras, pas près de me démonter. Il fallait qu'il s'excuse et qu'il soit poli. Et foi de français très bien éduqué, j'aurais ce que je voulais. Parce que les instruments, il allait avoir un mal fou à tous les ramener avec les jolies jambes que je leur avais fait. Quoique ce serait très amusant de le voir leur courir derrière. Une trompette se leva et commença à s'échauffer puis à courir pour faire un tour du réfectoire. Je pensais que ça donnerait une idée à monsieur Rouge de ce qui se passerait s'il tenait à se conduire comme le dernier des rustres.

-Et si, je crois qu'il m'a prévenu que vous n'aimiez pas les blagues. Mais moi, je n'aime pas qu'on me prenne pour un idiot sous des prétextes fallacieux. Alors, vous vous excusez ou je laisse la situation dégénérée ?

D'autres instruments se levèrent. La trompette passa devant lui. J'étais déterminé comme un Power Ranger... Indiana Jones... Néo... Ken le Survivant... Cloud Strife !

Je n'aimais pas du tout sa réaction. Comme si maintenant qu'il avait une explication, bah tout allait bien, il allait s'excuser pour la forme et au revoir, on pliait les bagages. Sauf que je ne voulais pas une excuse de forme, merci, je n'avais pas fais tout ça pour qu'il fasse semblant d'être désolé. C'était toujours comme ça avec les gens qui vous prenez de haut, c'était comme si les menaces -gentilles en plus- que vous faisiez n'avait aucune importance parce que toute façon, vous n'aviez pas besoin d'exister pour eux. C'était qu'il était en train de me mettre de mauvaise humeur, ce monsieur Rouge.

Bien ? Bien ?! Comment ça bien ? Et pour ma peau, je m'en occuperai plus tard. Non mais de quoi il se mêlait d'abord ?! Et comment savait-il que j'avais senti Eirik ? Moi au moins, j'avais senti l'homme qui voulait être mon vampire, je n'avais pas senti un inconnu qui venait à peine de se présenter ! Et toc ! J'avais rougi mais vu mon agacement, pas sûr que ça passe pour autre chose que le fait que je voyais un peu rouge.

-Surtout pour si peu ? Je vous signale qu'à cause de ça, je me suis fait engueulé ! Parce que vous êtes un mâle pas capable de tenir vos instincts en plus d'être un espèce de géant rouge ressemblant fortement à un singe !

Tous les instruments firent un bruit monstre, comme pour appuyer ma déclaration. Je ricanai un peu à ses dires suivants. Il voulait vraiment m'attirer des ennuis ? Soit, mais il en aurait bien avant et ce serait bien fait pour lui. Quant à Eirik, si le neigeux pensait qu'il pourrait exercer une punition trop forte, il rêvait aussi.

-J'aurais pu faire de graves bêtises à cause de vous, mais vous vous en fichez pas vrai ? Comme vous vous en fichez de la punition en vérité, tant que c'est moi qui est mal. Vous êtes un sale égocentrique, pas étonnant que peu de gens aient envie de vous supporter !

Son sourire et ses menaces ne me faisaient pas peur. Je décroisai les bras, tous les instruments debout autour de moi. J'espérai pour lui qu'il était bon en endurance parce qu'il allait mettre un temps à pouvoir remettre sa chère salle de musique en ordre.

-Quant à la souffrance, ça ira. J'ai l'habitude que les gens que j'aime me fassent du mal. Félicitez-vous en. Et soyez prêt à courir. Prêt ? Partez !

Et tous les instruments partirent vers les portes de sortie et s'enfuirent comme s'ils avaient le diable au trousse. Moi, je me changeai à nouveau en fumée et j'allais tout près du plafond du réfectoire, narguant ce méchant, vilain, cruel, stupide ! monsieur Rouge. Pas besoin de retenir le prénom d'un mec pareil. J'aurais pu finir sans Eirik à cause de lui et c'était pas grand chose. Eh bien quand je saurai qui était son compagnon, il comprendra encore mieux !

Et pour passer le temps, je changeai de couleur toutes les treize secondes.

Il ne se mit pas à courir. Dommage, j'aurais bien aimé le voir faire un peu de sport. Par contre, j'étais un peu étonné, il semblait que mine de rien les deux frères discutaient beaucoup. Ce n'était pas l'impression que j'avais eu puisque monsieur Rouge avait cherché des crosses à son aîné. Était-il donc masochiste ? En tout cas, je ne pouvais pas m'empêcher de l'écouter. Sans oublier de changer de couleur toutes les treize secondes. Une autre chose me surprenait. Je ne m'attendais pas à le voir aussi... abattu.

Mais tout de même, se servir de moi pour embêter Eirik... Je savais que quelque part, c'était stupide de lui en vouloir, il ne pouvait pas deviner que j'étais plutôt dépressif et capable de me laisser mourir. D'ailleurs, Eirik lui-même ne s'en doutait pas. Et je ne comptais pas le lui dire, mes tendances auto-destructrices ne regardaient que moi et je refusai d'avoir l'impression de faire du chantage à mon vampire parce que j'étais du genre à tenter de me noyer.

-Il ne vous fera pas de mal.

J'avais repris ma forme humaine, debout face à monsieur Rouge. L'air triste et sérieux à la fois.

-Je ne veux pas.

Je n'aimais pas du tout l'expression qu'il avait. La situation allait sûrement être complexe à résoudre mais si Eirik faisait si mal à son cadet et bien je ne laisserai pas passer. Je savais trop ce que c'était et si mon vampire ne voulait pas que je laisse ma maman me faire du mal, moi, je ne voulais pas qu'il en fasse à son frère. Avec beaucoup d'hésitation, je laissai de la fumée nous cacher et je lui frottai la tête. J'espérai pour lui que ça n'était pas un coup monté de sa part...

-Ça va aller. Si vous faisiez attention à vos mots aussi...

Je soupirai doucement, lui proposai une pastille à la violette.

-Allez, on recommence alors. Je suis Ambroise Poitiers, le bibliothécaire. Enchanté.

Et je souris. Il avait de la chance, je n'étais pas du tout rancunier. Et pour Eirik, j'en faisais mon affaire. Comme ça, si mon neigeux était vraiment instable, eh bien je le verrais de mes propres yeux. Ou de mes milliers. Les djinns, en vrai, c'était vraiment des créatures bizarres.

Les instruments eux, étaient de retour mais faisaient encore grève. Parce que j'avais quand même décidé qu'aujourd'hui, ils ne seraient pas utilisés, point. Et ils se lancèrent dans une musique paillarde.

Bien sûr qu'il fit la moue à ma petite démonstration de compassion. Pas très surprenant mais beaucoup d'adultes comme lui oubliaient souvent que c'était des enfants qui avaient réellement à les consoler. Au moins, il se laissa faire, c'était déjà ça et je souris un peu plus joyeusement en l'écoutant. Il savait donc ce qui clochait un peu chez lui. Pas que je lui demandais de réellement changer de mon côté. S'il m'embêtait, moi, je me vengerai. Mais auprès de d'autres personnes, sa vie devait être du coup relativement compliqué. J'avais moi-même appris que pas mal de gens ici étaient assez susceptibles et à cheval sur les convenances.

-Alors tu n'as pas vécu beaucoup en société. Tu sais, même si tu es bien et que tu te sens bien comme tu es, il faut savoir mettre un masque de politesse pour bien s'entendre quand on finit dans ce genre de lieux.

Je gobai ma pastille puisqu'il ne la voulait pas tout en continuant à lui frotter la tête. Je ne le connaissais pas assez pour le prendre dans mes bras et le réconforter vraiment. En plus, ça n'ajouterait que des problèmes avec Eirik. Qui m'envoyait un texto d'ailleurs. J'y répondis rapidement, sans arrêter, chantonnant sur ma berceuse. Sans les paroles, elle n'aurait pas donné un bon moral à monsieur Rouge. Je finis par ranger mon portable tristement.

Quand je reposai mes yeux sur lui, j'aurais pu affirmer que monsieur Rouge avait l'air d'avoir pris quelques décisions et qu'il comptait bien faire mieux que ce qu'il faisait. Il me rappela alors son prénom. Shin-ta-rô... Hum... Je ne savais pas si j'allais le retenir. Trop long. J'avais toujours un mal fou avec les noms trop long. Et lourd.

-J'aime faire des plaisanteries. Je m'assure juste qu'elles ne blesseront personne et qu'elles ne peuvent pas être vu comme une humiliation. Je cherche à faire rire, pas à blesser.

Je lui serrai la main, reculai et laissai tomber mon rideau de fumée. Je ris en entendant la contrebasse insultait un élève en notes. Je regardai Shin...ta... et je fis signe aux instruments de se lever. Et je les lançai pour qu'il joue comme un vrai orchestre. Je ne savais pas jouer de tous mais mes connaissances étaient assez bonnes pour que ça reste quelque chose de beau, mignon et cohérent. Je savais surtout utiliser ses instruments très inhabituels. Pas très surprenant quand on me connaissait.

Mais je n'avais pas le moral du tout malgré la musique joyeuse. Eirik n'était pas content, il allait pleuvoir, des instruments avaient réellement besoin d'être accordés et... Et rien. Je me tournai quand même vers monsieur Rouge avec un sourire.

-Pour vous tout seul, le petit concert. Mais il ne faut pas oublier d'en prendre soin.

Je commençai réellement à fatiguer alors je mis une sucette dans ma bouche.

-Je pourrais vous faire d'autres blagues ?

Au point où j'en étais, si Eirik me punissait à chaque fois... Ben tant pis. J'étais sûr que monsieur Rouge avait mieux à faire que de me vouloir de quelque façon que ce soit. C'était déjà du miracle à mon sens que je sois au goût de mon vampire acariâtre alors hein... Je ne pensais pas du tout pouvoir plaire encore. Au contraire, j'attendais des tas de quolibets, d'insultes, de méchancetés, de canard laqué, de french cancan, de chiendent, de nourriture avariée, de pédoncules, de poulpes...

Perdu dans mes idées, les instruments s'étaient lancé sur "L'air de la corde del sol" de Bach.

Ah, monsieur Rouge se prenait vraiment pour un grand adulte. S'il savait, c'était pas du tout le cas. Je pouvais même dire qu'il lui manquait quelque chose... Mais quoi ? Je n'étais pas devin non plus. Par contre, me sortir que selon les pays, la mentalité n'était pas la même. Bonjour le pipeau. Il n'y avait aucune mentalité claire dans l'île, normal, les élèves, les professeurs, tout le monde venaient d'horizons différents... Ou de plages différentes... Enfin, ça ne changeait pas qu'il fallait apprendre à marcher dans ce magasin de porcelaine. Et tout le monde faisait de la casse. J'en ai fais avec monsieur Bleu.

Donc, avec une telle société hétéroclite sur Esperanza, il n'avait pas fini s'il était brusque avec tout le monde. Je me demandais combien de personnes il avait froissé en pensant quand même des fois bien faire... En fait, monsieur Rouge pourrait être un sujet d'étude à lui tout seul. Y'avait beaucoup de sujets d'étude dans le coin.

-Bien, j'en ferai d'autres alors. Sans les instruments.

Et je fronçai les sourcils. Il avait lu dans mes pensées. Heureusement pour lui qu'il ne s'était pas perdu dedans sinon, il nous aurait fait mal tous les deux. J'avais l'impression que monsieur Rouge, comme Eirik d'ailleurs, ne mesuraient pas le danger que pouvait être mon cerveau pour eux. Mais après, ils aimaient vivre dangereusement, j'avais remarqué.

-Je m'en sortirai. Comme je l'ai déjà dit, j'ai l'habitude, un peu plus, un peu moins...

C'était quand même un peu triste quelque part que je ne m'attende jamais qu'on soit gentil avec moi. Je repoussai gentiment la main de monsieur Rouge, je ne voulais pas trop de son odeur sur moi, même si je ne verrais pas Eirik. J'écoutais vaguement ses conseils. J'allais faire comme je faisais avec ma maman et puis c'était tout.

Je regardai mes instruments, fit des calèches où ils montèrent pour retourner dans leur salle. Je suivis un peu, dommage qu'il n'y avait pas de neige, j'aurais aimé de la neige. Fatigué, je comptais rentrer et faire ce qu'il fallait pour me préparer mentalement à ce qui allait m'arriver.

-Bonne fin de journée monsieur Rouge. Désolé, j'ai encore oublié ton prénom... Je suis un peu nul pour ça. Mais monsieur Rouge ça te va bien...

Je partis sur un exposé sur les différentes teintes de rouges, en peintures, sur les fruits et je me perdis, parlant finalement de réfraction de la lumière, de vide intersidéral, de patates, de la théorie du vide, de la physique quantique, des baleines bleues, des requins roussettes, de voyage dans le temps et de noir.

-Ne lui dites pas. Que... Que ma maman me bat... Je ne crois pas qu'il l'ait compris et je ne veux pas. Pas comme ça.

Pour moi, tout était une question d'habitude. Et je m'étais habitué au pire comme ça, quand le meilleur venait, j'étais simplement content qu'il soit là et je n'en demandais pas plus. C'était même ça la règle, ne jamais en demandait plus. C'était aussi pour cela que même si monsieur Rouge disait ce qu'il disait, j'attendais le pire. Je supposais que j'y croirais quand ça viendrait de mon vampire mais en attendant, je ne me reposerai pas une seconde là dessus. Quant à une quelconque corde sensible... Je ne savais pas trop à quoi pensait mon collègue mais peut-être que je trouverai quand le moment viendra.

-Alors ça sera Shin... Je devrais pouvoir retenir.

Je regardai mon collègue passer, fronça un peu les sourcils quand il m'ébouriffa les cheveux en écoutant son dernier "conseil" sur Eirik. Mais comme c'était un geste gentil, je n'en dis rien. Après tout, il me fallait bien retrouver un peu de courage -ou de lâcheté- pour pouvoir supporter ce qui m'arriverait bientôt. Je n'avais vraiment pas hâte. J'avais juste envie de le voir. J'avais juste fait attention à ne pas être trop lourd, trop présent, trop tout. Peut-être qu'au final, comme souvent, je n'étais pas assez.

Tout à mes pensées sombres, je retournai dans la bibliothèque. De retour parmi des livres que je ne décevrais jamais. Chantonnant ma berceuse, je me remis au travail.