Silence, doux silence, une communion avec la nature [PV]

Depuis combien de temps l'enfant de lui nuit était-elle arrivée ? Bien peu de temps encore et elle errait dans les couloirs sans but précis pour l'instant. Elle était devenue professeur d'auto-défense mais elle n'avait pas encore de cours à donner. C'était le moment pour la douce enfant d'explorer son nouvel environnement d'un pas lent, calme. Un esprit seul qui traversait l'établissement tel un mirage, une illusion perdue dans un monde de folie.

Kira n'avait pas de but et se laissait simplement guider par son instinct. Instinct qui la conduisit dans un monde calme et serein. Un domaine de sérénité et de tranquillité, la serre de l'établissement. Lieu où la végétation était maître et très agréable pour l'enfant de la nuit. Elle sourit en s'approchant de magnifiques orchidées. On sentait que le lieu était vraiment bien entretenu et que les dirigeants de cette lueur d'espoir dans un monde noir avaient beaucoup de respect pour la vie.

Comme toujours la douce enfant portait un magnifique corset violet à dentelles noires avec une jupe longue, large allant jusqu'au pied noire également. Elle portait un ra-cou noir à perles violettes et ses longs cheveux orangés, bouclés descendaient en cascade dans son dos, tel un torrent de chaleur. Quelques bracelets ornaient ses bras pâles et comme à son habitudes elle avait une lame cachée sur elle, pas qu'une d'ailleurs. Elle n'avait cependant aucune intention hostile, juste une précaution prise avec les années. Ses chaussures à talon n'étaient point visible à cause de sa robe, mais cela lui permettait de gagner encore quelques centimètres. A noter cependant qu'elle ne prêtait pas grande attention à ce genre de chose.

Son cœur continuait de souffrir malgré le temps, la douleur plus que présente. Elle n'arrivait pas à se sentir mieux et elle espérait que les choses allaient s'arranger ici. C'est ainsi qu'elle avait interprété les signes du destin, la voix de son bien aimé l'avait guidée ici. Lui qui avait rejoint le domaine des défunts lui avait envoyé un signe. Pour l'instant elle restait simplement là à attendre, à errer, tel une âme en proie au désespoirs et à la peine, ne cherchant pas à créer des liens, elle ne voulait plus avoir mal. Elle ne voulait plus sentir la douleur d'une lame qui vient vous fendre le cœur jour après jour, laissant le sang couler, représentation de ses larmes.

C'est à cet instant qu'elle réalisa que ça solitude venait d'être brisée. Quelqu'un d'autre venait de pénétrer dans la serre.

Ça faisait maintenant quelques heures que je travaillais dans la serre. Bon d'accord, je serais incapable de dire combien de temps exactement. À chaque fois que je suis ici, je suis tellement prit par ce que je fais que je ne vois plus le temps passer ! En même temps, prendre soin des plantes, c'est ma grand passion. C'est ce que j'ai toujours fait, et ce que je fais de mieux ! Enfin, même si on dit que je suis ennuyeux à cause de ça...

Je retire mes gants et m'essuie le front avec contentement, admirant mon travail. Je viens juste de finir de rempoter un oranger qui faisait presque ma taille, c'est pas rien ! Je prends une courte pose pour me désaltérer, avant de commencer un petite entretient de la serre, histoire de bien finir la journée. Et là, je me rends compte que j'ai plus d'engrais ! Et c'est la panique totale. Comment est ce que je peux finir sans ça ?! Je cours donc en acheter en ville, et revient sans même penser à autre chose. Pas le temps de flâner, je déteste le travail bâclé !

J'arrive donc à nouveau dans la serre, mes sacs d'engrais dans ma brouette que je pousse bien péniblement de mes petits bras. Et là, je me retrouve nez à nez avec une très belle (et très grande) dame. Je vais pas cacher que j'ai ressentis une très grande fierté quand j'ai vu qu'elle admirait mon travail. Il y a tellement peu de visiteurs ! Je la salue gaiement avant de m'éloigner vers l'endroit où je travaillais encore un peu plus tôt. Seulement, dès que j'ai le dos tourné, une sensation étrange me prend les tripes. Un pressentiment. Je me retourne immédiatement en faisant les gros yeux.

« Caroline ! Arrête un peu d'importuner les visiteurs ! Après tu viens te plaindre que personne ne vient jamais te voir ! »

Je m'avance à grand pas vers l'arbre à côté duquel la dame se trouve encore. Les branches s'étaient baissées vers elles comme si elles voulaient l'attraper. Je les chasse à grand gestes. Bien sûr, il n'y a pas moyen que je leur fasse mal, et elles ne risquent pas d'avoir peur de moi non plus vu mon gabarit, mais Caroline essayait juste de faire une mauvaise blague.

« Excusez moi ! Caroline m'en veut depuis que j'ai permit à des abeilles de s'installer sur elle. Du coup, elle embête tous ceux qui l'approche quand je suis dans les parages ! »

C'est pas facile tous les jours de s'entendre avec tous les arbres que j'ai planté ! Ils peuvent être tellement capricieux... Je me mets à chercher vivement autour de moi, avant de cueillir une fleur sur un arbuste tout proche. Je le tends ensuite à la dame avec un grand sourire.

« En guise d'excuse ! C'est un hibiscus blanc, je trouve que ça va bien avec la couleur de vos cheveux ! »

J'espère qu'elle est pas fâchée, et qu'elle a pas eu peur ! Plusieurs personnes de ma classe m'évitent depuis qu'ils ont vont que les arbres bougent quand je suis près d'eux...

Le voilà donc, un être plutôt petit et semblant doux. Il dégage une joie de vivre avec ses grands yeux clairs. Un innocent,voilà à quoi songea l'enfant de la nuit en voyant l'inconnu se montrer. Il était jeune aucun doute là dessus mais surtout il semblait vraiment d'une grande gentillesse. Il salua d'ailleurs la douce Kira, qui lui sourit. Elle lui fit un signe de tête avec un bonjour très calme alors qu'elle continuait sa contemplation. Ainsi c'était lui qui avait planté ces plantes, il avait un lien avec la nature aucun doute. Peut-être un don, elle l'ignorait mais elle trouvait cette végétation pleine de vie.

La douce enfant avait bien remarqué que des branches s'approchaient d'elle, cependant elle n'avait pas bougé. Elle n'avait aucune raison d'avoir peur, elle le savait. Finalement se fut le jeune garçon qui se mit à réprimander l'arbre du nom de Caroline. Kira se contenta de sourire et d'avoir un petit rire. Il s'excusa pour elle, cela avait vraiment un côté adorable, touchant même. La douce voix de l'âme en peine se mit alors à retentir dans la serre d'un ton très doux.

« Ce n'est rien, ne vous excusez pas. Elle est très belle et je sais que je n'ai pas à avoir peur d'elle. Elle ne me fera aucun mal. N'est ce pas Caroline ?»

L'esprit s'était directement adressé à l'arbre avec le sourire. Elle savait que la nature pouvait tout comprendre, tout ressentir. Pendant ce temps l'enfant revint finalement avec un hibiscus blanc en guise d'excuse. Il ajouta même que cela irait bien dans les cheveux de Kira . Elle attrapa délicatement de ses doigts fins la belle fleure blanche. Elle était d'une grande beauté elle se mit à sourire un peu plus l'enfant de la nuit.

« Quel délicate attention vraiment, il ne fallait pas. Elle est magnifique, je vous en remercie. »

Kira plaça le végétal dans sa chevelure orangée avec beaucoup de délicatesse. Elle prenait bien soin de ne pas abîmer sa beauté fragile. Puis elle porta à nouveau son regard sur le jeune garçon. Elle avait du mal à imaginer qu'il puisse être un professeur en étant si jeune. Elle se hasarda tout de même à l'interroger sur ce point, toujours d'une voix délicate. L'enfant de la nuit inspirer vraiment une grande douceur, mais aussi une tristesse profonde. La tristesse d'une âme en peine.

« Vous me semblez bien jeune, vous êtes élève ici ? »

La dame avait rit. Ça voulait dire qu'elle n'avait pas eu peur ! Quelle soulagement ! Je n'ai rien contre le fait que mes arbres fassent des blagues de temps en temps, mais la plupart des gens sont morts de trouille après, et du coup plus personne ne vient visiter la serre. Ça me rend triste bien sûr, parce que je suis vraiment heureux quand on me félicite de mon travail, et puis les fleurs sont plus épanouies quand on les admire !

Elle me dit que je n'ai pas à m'excuser, et qu'elle n'avait pas de raison d'avoir peur, puis s'adresse directement à Caroline. Sur le coup, je suis choqué, et je reste les bras ballant, les yeux écarquillés, jusqu'à ce qu'un grand sourire se dessine sur mon visage. Elle lui a parlé ! Genre, directement ! Comme à une personne normale ! Je suis tellement heureux ! Je pensais ne jamais voir ça un jour, et qu'à part ma famille, personne n'arriverait à discuter avec un arbre ! Cette personne devait vraiment être génial et très compréhensive !

Après qu'elle ait accepté ma fleur, je la regarde la placer dans ses cheveux avec précaution et une grande délicatesse. Puis je hoche la tête d'un air satisfait.

« Ça vous va très bien ! »

Et c'est peu dire ! C'est comme si tout était fait pour être accordé. Mais peut être que c'est juste mon amour des plantes qui parle ? En tout cas, j'ai l'impression qu'elle aussi aime beaucoup la nature. Elle a parlé à Caroline, même si celle-ci boudait trop pour lui répondre, et a prit la fleur très respectueusement. Aussi, je la considère immédiatement comme une 'super personne, super gentille' !

Elle me demanda ensuite si j'étais un élève ici. Et c'est là que je remarque son air posé. En fait, elle avait l'air tellement calme qu'elle en paraissait presque...triste. Enfin bon, c'est pas mon genre de juger les gens sans connaître leur histoire de toute façon. Je lui répond donc de mon habituel sourire éblouissant.

« Oui ! Je m'appelle Nathaël, je suis étudiant en botanique !...enfin, oui, ça paraît évident aussi... Je suis ici depuis un peu plus d'un mois, et c'est moi qui m'occupe de la serre principalement, en dehors des cours ! »

Et c'est sûr que je suis pas peu fier de mon travail ! Quand je suis arrivé, j'ai été catastrophé par l'état des lieux, et presque toutes les plantes étaient déprimées. J'ai beaucoup travaillé et beaucoup usé de mes pouvoirs pour arriver à ce résultat ! Bon bien sûr, il y a toujours des choses à faire...

« Et vous ? Je ne vous ai jamais vu encore, il me semble ? »

Quel délicate attention, peu de personne offre ce genre de présent aujourd'hui. Il fallait croire que les fleurs étaient passées de mode. L'humanité manque de délicatesse mais la belle enfant appréciait grandement le présent de son interlocuteur. Il lui confirma que cela lui allait bien ce qui fit sourire un peu plus Kira. Un vrai petit être innocent il n'y a pas à dire. Il semblait avoir apprécié le comportement de l'esprit vis à vis de Caroline. Cela était venu naturellement, les arbres comme les fleurs ou les plantes sont aussi vivant que n'importe quel être présent sur cette terre. Il était normal pour elle de lui parler.

La voix de l'enfant vint confirmer ses songes. Il était élève et s'occuper de la serre pendant son temps libre. Ses réflexions furent aussi affirmées car 'il était un garçon bien, qui pensait aux autres. De nos jours les adolescents ne pensent qu'à eu et à s'amuser, pas à s'occuper de la nature. A l'entente du nom du petit, Nathaël, Kira ne put s'empêcher de songer que ce prénom lui allait bien.Un prénom remplit d'innocence et de pureté dans l'intonation de chaque syllabes.

La douce enfant de la nuit constata aussi le sens de l'observation de ce petit. Il avait remarqué qu'il ne l'avait jamais croisée. Il est toujours bon d'observer ce qui nous entoure pour éviter les drames. Cela la fit sourire encore plus, un esprit en peine emplit d'une grande douceur. Elle s'exprima d'une voix sereine.

« Et bien vous avez raison. Je ne suis arrivée ici qu'il y a deux jours. Je serai votre nouveau professeur d'auto-défense. »

Une voix sans la moindre discordance, une petite fleure qui venait d'annoncer ses compétences. Ces dernières étant en complète divergence avec son physique délicat. Nul n'aurait pu croire qu'elle était professeur d'auto-défense et pourtant telle la plus belle des roses elle avait des épines. L'enfant de la nuit ferait pour transmettre son savoir à ces petits êtres pour qu'ils puissent se défendre. Elle ne voulait pas que des enfants innocents comme Nathaël se fasse dévorer par les loups de la vie.

« Nous allons donc avoir le plaisir de nous revoir souvent, en dehors de la serre j'entends bien. Je risque souvent venir voir tes plantes. La nature me détend, forte et délicate en même temps je l'admire. Mère nature fait son possible pour subsister dans ce monde où bien trop de personne comme toi ou moi pense à elle. »

L'esprit en peine espérait que son langage ne soit pas trop compliqué pour l'enfant. Elle avait toujours tendance à s'exprimer d'une façon particulière, mais en général compréhensive.

Elle m'explique que ça faisait deux jours qu'elle était arrivée. C'est pour ça que je ne l'avais jamais vu, et je suppose qu'elle était en train de visiter l'établissement et le alentours. Elle a bien raison, parce que c'est toujours mieux de connaître le lieux dans lequel on vit, et dans lequel on...travaille ? Ma bouche se forme en un sourire d'admiration.

« Ouaaa ! Vous devez être vachement forte pour être prof à ça ! Moi je suis complètement nul, je sais pas me battre... »

Je me mets à rire un peu. Au moins, j'espère que ses cours me serviront à quelque chose, mais je doute qu'elle arrive à tirer quelque chose de moi. Tout ce qui est physique ne m'intéresse pas, sauf quand ça sert pour mes plantes. Et puis je déteste la violence. Je sais bien que l'auto défense n'en est pas, mais ça sous-entend qu'on peut potentiellement se faire attaquer, et ça, ça me déprime rien qu'à y penser.

« Je ne suis pas vraiment d'accord. Il y a beaucoup de gens qui prennent soin de la nature, mais comme il ne peuvent pas lui parler, ils ne la comprenne pas. Du coup, ils commettent des erreurs, et la détruisent. Mais ce qui est bien, c'est d'apprendre de ses erreurs, et évoluer ! »

En parlant, je pensais surtout aux humains, leur engrais et leurs pesticides. Bien évidemment, quand ils ont commencé à les utiliser, ils n'étaient même pas certains du résultat, ils se sont mit à détruire le sol, les plantes à côté, les insectes, à polluer, et j'en passe ! Mais au moins, une fois qu'ils s'en sont rendus compte, ils ont essayé de rattraper le coup. Ça aurait été mieux si ils s'y étaient prit plus tôt, mais c'est toujours mieux que rien.

C'est ça que j'aime bien chez les humains, ils essayent d'apprendre, de comprendre. Ils étudient ce qui les entoure. Bon bien sûr, il y a toujours des trucs qui les dépasse et qu'ils arrivent pas à accepter, comme nous, mais je suis sûr que ça viendra avec le temps. Mais malgré tout ce que les humains pourront faire, je reste convaincu que seuls les fées et les autres créatures de la nature peuvent prétendre la comprendre. Enfin, je m'égare un peu. Je reporte mon attention sur la future prof et lui sourit gentiment.

« En tout cas, vous êtes la bienvenue ici, venez quand vous voulez, les plantes seront contente ! »

Douceur et calme, voilà ce que reflétait cet endroit. Kira sentait son âme un peu apaisée dans ce genre d'environnement. Elle souffrait moins du fardeau de son existence sans son homme. Puis ce petit être était vraiment adorable et innocent. L'esprit appréciait discuter avec lui. Ce jeune enfant lui expliqua qu'il n'était absolument pas doué en combat ce qui fit sourire la demoiselle.

« Je t'apprendrais à te défendre. Tout le monde peut apprendre et si tu as du mal dit toi que cela te permettra de te protéger mais de protéger les autres. »

Oui c'était une façon de voir les choses. Malgré tout l'enfant de la nuit n'arrivait pas à s'enlever de l'esprit qu'elle n'avait pas pu protéger son compagnon, qu'elle n'avait pas su quoi faire. Elle s'en voulait tellement pour cela, elle aurait préféré mourir à ses côtés mais elle devais continuer à vivre malgré tout. Il le fallait, il avait donné sa vie pour elle, elle le devait pour lui. Elle avait déjà tenté de mettre fin à ses jours et elle avait été punie. Maintenant elle devait vivre encore et essayer de continuer à exister malgré la douleur. Ce qui était le plus douloureux était l'idée que malgré ses capacités au combat elle avait impuissante. Tout cela appartenait cependant au passé et elle n'y pouvait plus rien.

Nathaël se mit à parler des humains, de leur façon de vouloir réparer leurs erreurs. Si seulement ils étaient tous ainsi, mais ce n'étaient qu'une minorité. La plus part des gens ne pensent qu'à eux malheureusement. L'enfant de la nuit avait fait ses marques à New York donc elle avait surtout vu le pire de la race humaine, ce petit être semblait voir le meilleur. Son innocence faisait sourire la douce enfant, cela lui donnait l'espoir d'un monde meilleur un jour.

Il lui annonça aussi qu'elle serait toujours la bienvenue ici, elle sourit et se permis de poser la main sur la jolie petite tête blonde pour lui frotter doucement les cheveux.

« Tu es un garçon vraiment adorable. Ne laisse pas le monde te changer. Je reviendrais avec plaisir mais pourrais-tu me conseiller. J'ai emménagé dans un appartement bien triste, je pensais y mettre quelques plantes pour le rendre plus vivant... J'aime m'occuper de la nature comme tu as pu le voir. »

[Désolé pour le (très) long temps de réponse]

Ce qu'elle me dit me fait soudain tiquer. Des images me reviennent en mémoire. La fuite de ma maison, la traque que j'ai subit avec ma sœur, les mois d'angoisse qui ont suivit... et soudain je me pose la question : est ce que si j'avais été fort, ça aurait fait une différence ? Est ce que si j'avais su me défendre, les choses auraient pu se passer autrement ? Bien sûr, dans l'état actuel des choses, je ne me sens pas capable de tuer quelqu'un, et comme tout s'est bien terminé, je n'ai rien à regretter, mais j'avoue que ça me trouble un peu. Après, elle a raison, c'est toujours utile de savoir se défendre, et rien ne prouve qu'un jour je n'aurais pas à me battre pour ma vie et celle de ma famille, bien que j'aimerais tout autant l'éviter.

Elle m'ébouriffe les cheveux, et sitôt qu'elle cesse, je m'y mets à deux mains pour aplatir mes mèches rebelles. C'est comme une habitude, et une bouffée de nostalgie me prend quand je pense à mon père, qui avait cette habitude. J'ai soudainement très envie de leur parler ! Je les appellerais ce soir.

La dame fait ensuite une remarque plutôt pessimiste qui me fait froncer les sourcils. Pourquoi est ce que je laisserais quoi que ce soit me changer ? Si je change, c'est que ça doit être fait comme ça, et que ça ne peut pas être autrement. Les changements font partie de la nature, ils sont inévitable et indispensable, alors demander à quelqu'un de ne pas changer, autant demander à la pluie de ne pas mouiller ! La conversation tourne alors qu'elle me demande un conseil. Des plantes ! Mon sujet préféré ! Comment ça, seul sujet ?! Je désigne du doigt la fleur qu'elle porte dans les cheveux.

« Déjà, un classique, l'hibiscus ! C'est facile d’entretien. Ensuite, il y a le poinsettia, qui fleurira d'ici quelques mois, un ficus aussi, c'est joli ! »

Je ne peux m'empêcher d'imaginer une maison remplie de verdure, fleurie de toute part ! Bien sûr, toutes les plantes ne peuvent coexister dans un même climat, et c'est bien triste. Je pense que si on me laissait faire, je vivrais dans une maison construite en plante...quoi qu'en fait non, je vivrais ici même ! J'agrandirais la serre au fil des années, continuant de l'entretenir, j'aurais un petit nid dans un coin... un vrai paradis !

« Si vous voulez, je peux vous préparer quelques pots, et vous passerez les récupérer ! »

Je n'ai encore jamais préparer des plantes à offrir, mais j'avoue que je trouve ça plutôt cool !

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