Précédemment

Je n'avais pas menti. Je n'en avais pas le droit, et je faisais très attention à respecter les ordres que Daeron me donnait. Il n'y en avait pas beaucoup étant donné qu'il s'amusait pas à me demander grand chose, mais j'avais pas spécialement envie de voir ce que ça faisait si je lui désobéissait. Donc non, pas de mensonge, je n'avais juste pas dit toute la vérité.

Je suis sûr que Daeron est conscient de ce que ce nouvel ordre implique en réalité, et pourtant, il a bien décidé de me le donner. Je ne sais pas exactement ce qu'il peut penser, mais j'espère qu'il n'a pas l'intention de m'affamer. Ne plus laisser qui que ce soit me toucher risque d'être un peu contraignant, surtout avec le rythme que j'ai prit dernièrement, et au moins le temps que mon état se stabilise totalement, je vais avoir besoin de repas très régulier. Après, c'est aussi une excuse pour le voir beaucoup plus souvent, alors ça ne me dérange pas vraiment. En revanche, si il me délaisse, même si je n'en mourrais pas, je vais subir une sévère perte d'énergie... Remarque, si il lui prend l'envie de s'occuper trop de moi aussi, je risque de vite plus pouvoir tenir le coup !

Quoi qu'il en soit, Daeron semblait satisfait de mon obéissance, et je pense qu'il me serait de toute façon impossible de cacher que j'aime quand il est satisfait, quand il est content, quand il s'amuse, même si c'est souvent à mon détriment. Oui, je déteste quand il fait ça, et j'adore tout autant ! Quand je l'ai entendu parler de récompense, mon corps tout entier a frissonné. C'était rare, mais j'aimais tellement quand ça arrivait...

Quand sa main est passée sous le seul vêtement qui tentait de me couvrir, j'ai plus du tout essayé de contrôler mes pensées embrouillées. À quoi bon faire semblant ? Il savait très bien l'effet qu'il me faisait, et à quel point ses gestes et ses mots me faisaient perdre mes moyens. Je l'ai sentit commencer à me caresser, et mes yeux se sont fermés alors que je laissais entendre un gémissement échaudé. Et puis merde, j'avais aucune envie de me retenir, alors je me suis laissé faire, accrochant mes mains à ses épaules, et venant finalement poser ma tête dans le creux de son cou, profitant de sa fraîcheur et de son parfum. Les soupirs s'échappaient librement d'entre mes lèvres, et si je me retenais de me rapprocher de lui, c'était par peur qu'il arrête de me toucher.

Je me suis vite sentit succomber au plaisir dans sa main, et je me suis redressé, quittant son cou où je n'avais pas pu m'empêcher de déposer quelques baisers, pour aller appuyer ma tête contre le mur en la basculant en arrière. J'avais jouit dans un long gémissement, crispant mes doigts sur ses vêtements auquel j'étais accroché. J'avais même eu droit à une autre surprise, c'était ses lèvres qui étaient venues prendre les miennes. Un court instant, mais un instant délicieux ! Je me suis rapidement remit de mon plaisir, avec l'envie d'en sentir encore plus, de pouvoir le sentir tout entier, seulement, il m'a bien fait comprendre que ce serait tout pour le moment.

Bon, je l'ai regardé un peu con sans trop comprendre, mais tant pis. Pourquoi me satisfaire sans rien me laisser lui donner en retour ? Surtout que je serais loin d'être contre... j'ai un peu de mal à comprendre. Bien sûr, j'aurais voulu que ça dure plus longtemps, d'en recevoir plus, mais malgré tout, j'étais absolument ravi. Daeron m'avait félicité, récompensé, et en plus embrassé ! J'avais pas vraiment de quoi me plaindre. En fait, j'ai même presque honte de l'avouer, mais c'était un grand sourire qui s'était installé sur mon visage, que j'essayais de réprimer comme je pouvais. Il m'a lâché, et s'est éloigné de moi alors que je me remettais un peu du trop plein de chaleur qu'il avait fait monter. Je protestais pas, mais j'avais pas pu m'empêcher de demander :

« Pourquoi tu es aussi pressé ? »

Nan parce que c'est louche, dans un lieu pareil, jamais j'aurais pensé qu'il n'aurait pas prit tout son temps, et même dans une partie de galipettes, c'est pas son genre d'expédier rapidement les choses, ni de se forcer uniquement pour moi. Bref, je l'ai suivit, prenant grand soin d'éviter le trou dans lequel j'avais faillit tomber en faisant un grand détour, puis inspecté chaque endroit où je posais le pied jusqu'à quitter la pièce. Soulagé ? Ouais. Même si je sais que Daeron m'aurait pas laissé tomber, c'était franchement la honte, et si il me rattrapait encore une fois en me ramenant contre lui une nouvelle fois, je peux pas garantir que je serais aussi sage.

On s'est retrouvé dans un couloir recouvert de débris, et j'ai juste pensé que c'était du gâchis pour un si beau tapis. J'avoue que je me préoccupais pas trop de ce qu'il se passait autour, plongé dans mes pensées qui tournaient autour de la personne que je suivais bêtement. Enfin, un truc est venu briser le silence en débarquant soudainement par une fenêtre, me faisant froncer les sourcils en soupirant. Non seulement cette chose faisait un véritable vacarme en jouant dans les bris de verre, et se croyait maligne avec son invisibilité, mais en plus elle restait à distance comme un petit roquet qui chercherait à nous intimider avec des aboiement pathétique. Si encore il y avait des vrais monstres...

Bref, je me suis pas attardé, je voyais même pas l'intérêt de laisser mon attention à cette bestiole. Jusque ici, chaque porte nous avait mené à un lieu à part, et j'arrivais pas vraiment à me localiser dans l'immense bâtisse, mais là, difficile de ne pas comprendre où on venait de débarquer, même si c'était un peu surréaliste. J'ai passé la porte, et je me suis retrouvé dans une pièce très sombre, il y avait un mélange entre les odeurs de renfermé, de sang, et d'autres fluides, mais surtout, c'est la déco très particulière qui m'a frappé. Entre le lit avec la caméra en face, les chaînes, et tous les accessoires autour... Avant que j'ai eu le temps de comprendre ce qu'il se passait, je me suis retrouvé propulsé sur le lit, y atterrissant lourdement en encaissant une exclamation de surprise, alors qu'un nuage de poussière s'élevait.

Je crois que c'est cet endroit qu'il cherchait à atteindre...

Daeron me paraissait soudainement de mauvaise humeur, et j'avoue que j'ai pas vraiment comprit le pourquoi du comment. Il venait juste de me récompenser, alors j'étais sur un petit nuage, forcément la chute était plutôt douloureuse lorsqu'il me remit à ma place en me disant de ne pas poser de question. J'ai pas insisté, j'avais pas envie de le provoquer, mais maintenant qu'il m'avait provoqué le doute, je savais plus trop quoi penser. Je me demandais ce qu'il pouvait bien se passer dans sa tête, parce que malgré tout, Daeron reste un véritable mystère pour moi.

En quittant le couloir avec l'espèce de caniche invisible, ça a été encore pire. Cette fois il m'avait carrément réprimandé, et rien qu'à l'expression de son visage, un frisson glacé m'avait parcouru. Oui, j'avais peur, mais je n'avais pas eu le temps de m'expliquer clairement ce qui m'effrayait que j'avais déjà passé le pas de la porte. J'ai comprit que c'était pour arriver ici qu'il avait été si pressé depuis le début, j'ai comprit pourquoi il voulait venir ici, et j'ai comprit que j'allais en chier...

J'avais atterrit sur le lit alors que les connections commençaient tout juste à se faire, et j'eus à peine le temps de me tourner pour lui faire face, sans même pouvoir cacher ma surprise, alors qu'il me parlait de punition. Juste après une récompense, franchement, c'est violent... Mon regard s'est fait happer par le mouvement de son manteau, puis très vite par ce qu'il dévoila, et mon ventre se serra d'angoisse alors qu'il me rappela ma dernière connerie en date. J'aurais voulu bégayer un truc, n'importe quoi, mais en fait, rien ne me venait à l'esprit, et à bien y réfléchir, je pense pas non plus que ça aurait eu la moindre utilité.

J'ai sursauté lorsque j'ai soudainement sentit mes mains se faire attraper, et ramener au dessus de ma tête, où le tintement des chaînes se fit entendre avant que le contact froid n'entoure mes poignets. Ça faisait longtemps... et dire que je ne m'étais même pas rendu compte d'à quel point ses ombres avaient prit possession des lieux, et ne les avais même pas sentit approcher. Je vais pas mentir, je crois que j'étais autant subjugué par Daeron que flippé, et ça faisait un tel mélange que je m'étais mis à trembler, et le chaînes tintaient d'autant plus.

Étonnamment, j'ai aucun mal à le croire quand il m'assure qu'il va me faire crier. Je l'avais suivit du regard pendant qu'il venait s'asseoir près de moi, et j'avais pas pu m'empêcher de me crisper contre ma volonté. J'aurais pu lui rétorquer que je risquais déjà pas de l'oublier, mais quand j'avais voulu parler, aucun son n'était sortit de ma gorge. Sa main me fit frissonner, et les petites ombres que j'ai sentit se disperser sur moi m'ont fait froncer les sourcils, et me redresser, m'enfonçant vers le fond du lit comme si ça pouvait me protéger des bestioles déjà sur moi. Puis j'ai sentit la première morsure qui m'a fait sursauter, puis je me suis rapidement retrouvé à me tordre à chaque petite morsure que je sentais, serrant les dents en retenant mes gémissements, alors que je sentais d'autres ombres qui me prodiguait des traitements plus agréables, et rendaient le mélange perturbant.

Pourtant au milieu de tout ça, j'arrivais très distinctement à sentir les doigts de Daeron qui redescendaient vers mon bassin, recapturant au passage une bonne partie de mon attention. Cette partie de moi se sentait délaissée. Puis sans que je comprenne trop pourquoi, une plainte m'avait échappée.

« Non... At... Attends... ! »

Attendre quoi ? J'en sais rien, c'est sortit tout seul, probablement parce que j'appréhende encore plus la punition que les précédentes. Je l'ai sentit attraper mon vêtement, et l'instant d'après, il l'avait sauvagement arraché. J'avais sentit les lanières de cuir mordre mes hanches avant de céder. Faut dire qu'elles étaient solides ces conneries, c'était pas agréable à sentir... D'un autre côté, être foutu à poil aussi brutalement m'embrasait totalement... ! Je m'étais crispé, laissant échapper un gémissement de douleur, et mes jambes qui étaient toujours libres s'étaient pliées, alors que je m'étais presque recroquevillé par réflexe.

La voix de Daeron résonnait en moi, me faisant vibrer tout entier, et j'eus juste le temps de ramener mon regard vers lui, alors qu'un bref frisson parcouru ma jambe et que je ne me rendis pas compte qu'il avait récupéré une de ses bestioles d'ombre. Par contre, lorsqu'il la reposa sur moi, et qu'elle s'en prit directement à ma virilité, j'ai pas pu l'ignorer. Cette fois, je m'étais cambré, basculant la tête en arrière alors que ma bouche entre-ouverte laissait échapper un gémissement de plaisir, vite suivit des soupirs chauds d'excitation. Franchement, j'avais envie de me cacher, mais même en essayant vainement de dissimuler mon visage contre mon bras, ça ne servait à rien de toute façon, pour la simple et bonne raison que je ne peux rien lui cacher.

Parfois, j'aimerai vraiment m'en coller une. Et d'autres fois, j'aimerai être capable de m'auto péter la gueule pour ne plus être capable de faire ou dire la moindre connerie. Cet espèce de réflexe stupide de demander à Daeron d'attendre, il ne l'avait bien sûr pas raté, et il n'avait pas eu l'air de lui plaire. À moins que je ne lui donne juste qu'une raison de plus de me punir. Je sais pas, j'ai juste l'impression de m'enfoncer un peu plus quoi que je fasse, et je sais que de toute façon, je suis totalement incapable de m'enfuir de son emprise. Je suis emmêlé dans sa toile, tout ce que je reçois n'est qu'à son bon vouloir, que ce soit en bien ou en mal.

Le pire, c'est qu'il sait toujours parfaitement retourner ce que j'ai dit contre moi. Oui, c'est vrai, je le veux, et ça l'est encore plus que je veux regagner le droit de rester à ses côtés. J'ai peur, mais j'endurerai, parce que je ne peux pas envisager une seule seconde la possibilité qu'il m'abandonne ou me rejette.

J'avais sentit Daeron s'éloigner de moi, partant vers l'autre bout du lit, mais je ne savais pas ce qu'il y faisait. J'avais tourné la tête, cachant mon regard comme je pouvais dans le creux de mon coude malgré mes mains attachées au-dessus de ma tête. J'ai bien entendu un bruit, sans réellement avoir le temps de le situer, avant que Daeron ne revienne, et que ses doigts attrapent mon menton. Je n'ai pas vraiment résister, laissant ma tête se placer comme il le voulait, et c'est là que j'ai comprit qu'il venait d'allumer la caméra. Mes yeux se sont écarquillés en fixant l'objectif en face de moi. J'avais complètement oublié son existence pendant un moment, et mon sang s'est glacé, un léger gémissement de terreur m'échappant.

Un frisson m'a parcouru tout entier en l'écoutant parler, et je me sentais paumé, vraiment mal à l'aise. J'aimais pas du tout l'idée d'être filmé ! Je me fiche que le monde entier soit au courant de ce qu'il me fait, mais laisser des preuves comme ça, laisser qui que ce soit me voir... ! J'ai pas pu retenir une grimace quand il m'a proposé de laisser un message, avant qu'il ne m'annonce ce qu'il comptait faire de la vidéo. Il voulait me la donner... il voulait que je la regarde après ça...

J'aurais voulu protester, mais je savais d'avance que c'était inutile. Il ne doit pas me donner cette vidéo. Je ne veux pas que qui que ce soit la voit ! Je ne dois pas la voir non plus... je ne dois pas me voir comme ça ! Me rappeler de tout ça après coup, toutes ces sensations, la voix de Daeron qui se grave profondément en moi, ses ombres qui viennent marquer ma peau... ! Je vais devenir fou ! Non seulement ses traitements continuaient, mais en l'entendant ensuite, j'ai pas pu retenir un gémissement d'excitation qui me donnait encore plus envie de me cacher. Non seulement il continuait de me traiter de pervers, mais en plus il s'appelait mon maître... ! Qui aurait cru qu'un jour j'aurais pu me comporter presque timidement en plein cours d'un jeu !

J'étais en train d'essayer de faire un peu le tri dans mes pensées, essayant vainement de relativiser à propos de tout ce que le fait d'être filmé m'inspirait, quand j'ai soudain sentit un truc en moi. Il y avait trop d'ombres tout autour pour que j'ai réellement conscience de ce qu'elles faisaient avant de se faire sentir. Et là pour le coup, je les sentais bien ! J'avais sursauté, et un long gémissement m'avait échappé, les changements de taille des boules en moi me donnaient une sensation presque semblable à des va et viens. L'ombre qui s'en prenait à ma virilité aussi s'était modifiée aussi, et sans m'en rendre compte, j'avais laissé ma langue passer sur mes lèvres avec excitation, alors que mon souffle s'était accéléré et fait bruyant.

Mais si ça n'avait été que ça, je ne crois pas que Daeron l'aurais appelé une punition. Je sentais des griffures parcourir mon corps, me faisant me crisper, et alterner mes gémissements entre plaisir et douleur, au point de ne plus être tout à fait sûr de sentir l'un ou l'autre. Les morsures étaient toujours là, et pendant un bref instant, j'ai pensé que j'allais sortir de là couvert de marques.

J'oubliais pas que ça filmait toujours, mais je pouvais pas empêcher mon corps de se tendre et se cambrer de plaisir. En fait, c'est pas juste la caméra, c'est aussi son regard qui est sur moi, que je sens parcourir mon corps et suivre avec attention la moindre de mes réactions. J'étais littéralement en feu, et je sentais mes joues me brûler alors que la gêne et la peur s'accrochaient fermement à la conscience qu'il me restait. Je ne pouvais absolument pas me contrôler, j'étais partagé entre trop de choses pour réussir à m'éclaircir les idées ou me calmer. C'est ainsi que mon corps s'est crispé une nouvelle fois, et que j'ai jouit brusquement, libérant un langoureux gémissement entre deux halètements.

Daeron recommençait déjà à me réprimander. Je ne demandais pas mieux qu'à lui obéir pour pouvoir calmer sa rancœur, mais il se trouve que parfois, c'est pas franchement évident de contrôler ses réactions ! Surtout qu'il faisait rien pour me faciliter la tâche ! Il s'était installé en face de moi, juste à côté de la caméra. Non, je ne pouvais certainement pas regarder l'objectif, mais je ne pouvais pas le regarder non plus ! Du coup, mon regard se perdait sur le mur derrière, mais à vrai dire, il manquait de concentration, alors je peux pas vraiment dire que je regardais quelque chose en particulier.

Je ne comprenais au départ pas vraiment ce qu'il attendait de moi. J'étais pas dans la meilleure condition qu'il soit pour réfléchir, alors à moins de me dire clairement les choses, je pigeais pas grand chose. Je fronçais les sourcils, encore perdu dans mon orgasme en essayant de saisir ce qu'il voulait dire par 'rendre la punition utile'. Elle l'était déjà, non ? Et j'avais déjà comprit la leçon avant même qu'elle commence de toute façon ! J'avais eu beau lutter, l'ombre qui tenait mon visage face à la caméra restait impitoyable. Puis des mots virent à nouveau percer le brouillard de mon esprit et je fronçais les sourcils. Muet ?! Je me trouvais déjà bien assez bavard comme ça ! Mais on va dire que l'idée d'une punition jusqu'à ce que je finisse ouvert par l'intérieur m'enchante pas des masses. Du coup je fais quoi ? J'veux bien parler, mais qu'est ce qu'il voudrait que je raconte maintenant ? Si je m'excusais encore, ça le ferait chier.

Ses ombres continuaient de m'assaillir, et pendant que je me remettais un peu de ma précédente vague de plaisir, mon esprit eu un bref instant de lucidité, et un violent frisson me parcouru alors que je me rappelais vivement du sentiment que m'inspirait la caméra. Du coup, ma langue se délia plus facilement, et si c'est pas ce qu'il veut... bah merde. Il a qu'à être plus explicite, spécialement pour un cerveau en train de se faire ramoner l'arrière !

« N... Non... je veux pas...Éteins...s'il... »

Je veux pas être filmé, même si je devais être le seul à voir ces images. Je ne veux pas me voir comme ça. Je saurais pas dire si ça m'effraie ou pourquoi je pourrais pas, mais je peux même pas envisager de me poser plus tard, et me regarder en train de me faire sauter par Daeron. Quoi que c'est déjà arrivé à la prison, quand il cherchait à me faire céder, et qu'il me faisait voir toutes sortes de choses... ça reste éprouvant pour les nerfs !

J'étais en train de protester vivement, refusant catégoriquement d'être filmé, lui demandant d'arrêter, puis sans que je comprenne trop le pourquoi du comment, mes gémissements s'étaient modifiés, et alors que j'étais repassé à l'italien, mes 'non' se mêlaient à des :

« Oh putain... oui... ! »

C'est rageant... Mais c'est tellement bon ! Toute logique m'avait échappé, je savais plus si j'étais en train de me plaindre, ou d'exprimer mon plaisir. Tout ce que je sais, c'est que j'étais en train de balancer un peu tout mon répertoire de jurons. Mes bras se crispaient, tirant sur leurs attaches, puis tout s'embrouillait à nouveau alors que le plaisir reprenait le dessus, me submergeant lentement. Mes yeux tournèrent un instant alors que ma tête se basculer en arrière, puis mon regard parvint finalement enfin à se poser à nouveau sur lui.

« Daeron... s'il te plaît... »

J'aime ses ombres, mais je le veux lui...

« S'il te plaît... ! »

Mon corps était désespérément en manque de lui, tout en moi le désirait, au point de me faire perdre totalement le contrôle de moi-même. La présence de la caméra se faisait assez flou, le lieu, les mannequins flippants et tout le reste n'avait aucune importance, il y avait juste le plaisir et la frustration qui se mêlaient d'une façon totalement irrationnelle. Mon corps se crispant et se cambrant tour à tour s'emballait tout autant que mes pouvoirs qui faisaient apparaître une légère couche de givre au sol.

« Putain... j'veux ta queue... »

Je me mordis la lèvre jusqu'au sang, étouffant un nouveau gémissement, alors que mes yeux se fermaient, perdus par une nouvelle vague de plaisir que je sentais arriver.

Daeron n'avait absolument pas facilité les choses pour moi, refusant d'abréger ma punition ou de la rendre plus agréable. Il ne m'avait pas approché, et m'avait simplement dit de me rappeler de ce qu'il se passait. Je vois mal comment je pourrais oublier un truc pareil ! J'étais un peu dans les vapes, alors je voyais, sans vraiment y prêter attention, qu'il récupérait la cassette. C'était donc finit... J'étais épuisé, vidé.

C'était ses ombres qui m'avaient fait me remettre debout, et m'avaient fait avancer vers la sortie du terrain. J'étais complètement dans les vapes, je le suivais comme un zombi. J'ai vraiment trop envie de dormir, et mon postérieur me fait déjà bien mal... Qu'est ce que je donnerai pas pour un verre d'eau aussi... mais j'ai plus la moindre volonté pour me servir de mes pouvoirs pour ça. Franchement, je trouve que le plus terrible dans cette punition par rapport aux autres, c'est qu'il me laisse même pas de répit après ça. Au moins, y avait ses ombres pour me soutenir, sinon je me serai écroulé dans un coin, rien à foutre.

Arrivé à la sortie du terrain, Daeron n'a pas perdu de temps, et alors que j'émergeais tout juste, toujours allongé dans la capsule étroite, il apparu au dessus de moi, et laissa tomber la cassette sur mon torse. Pourquoi elle était là alors qu'elle venait d'un terrain ? Les dirlos se foutaient vraiment de  ma gueule. Et puis maintenant que j'y pense, je suis autant lessivé. J'aurais préféré que ce soit un vrai terrain je crois.

Mon regard était rivé sur celui de Daeron, et j'étais totalement focalisé sur sa présence. L'avantage au moins avec mon état, c'était que ses mots se gravaient directement en moi, et faisaient office de vérité absolue. Je n'ai pas répondu, autant parce que je n'en étais pas capable, que parce que c'était inutile. Après son départ, je suis resté allongé encore un moment, avant de trouver la force de me lever, et me traîner jusqu'à chez moi, retrouvant mon lit avec difficulté, mais plaisir.

A ce moment-là, je pensais que puisque j'avais reçu ma punition, même si il était encore fâché, je n'allais pas tarder à le revoir. J'étais sûr et certain que j'allais le retrouver, et que j'aurais l'occasion de pouvoir me faire pardonner totalement. Je ne pensais même plus qu'à ça, et j'avais hâte de me remettre et le retrouver... Je me doutais pas une seule seconde qu'il allait en fait disparaître pour un long moment...