Cela avait si bien commencé. Une magnifique journée ! Et du temps libre devant moi. J’avais passé une excellente nuit et il me semble que la visite d’un certain incube n’y était pas pour rien. J’étais plutôt flatter qu’il me rende visite de temps en temps. Donc en ce parfait matin j’avais décidé d’aller faire un peu d’exercice. Je prenais alors ma forme de tigre et partie me dégourdir les pattes en forêt.

Sentir mes pattes félines marteler le sol à chacun de mes bons puissants, mes griffes s’enffonssant dans l’humus encore humide de la rosée de l’aube. Ma longue crinière dorée flottait derrière, ma course formant un sillon d’or dans cette mer d’émeraude. Après avoir parcouru un long chemin à travers bois, je trouvais une petite clairière avec une petite rivière claire. Le soleil, le petit vent frais, le clapotis de l’eau, le chant des oiseaux, tous était parfait. Je me laissais choir sur l’herbe verte et contemplant le ciel, je fini par m’endormir.

Sauf que voilà, visiblement tout était trop beau quand, déranger par un bruit qui me semblait bien inhabituel dans une forêt, je me réveillais, je n’étais plus du tout dans cette charmante clairière. Je me redressais vivement sur mes quatre pattes. L’air iodé pénétrait mes narines et peu habituer, j’éternuais. Le son impromptu n’était autre, que le doux roulis des vagues venant s’échouer sur l’immense plage sur laquelle je me trouvais. Il ne me fut pas longtemps pour comprendre que mes employeurs farceurs étaient derrière tout ça. Après avoir eu vent de leurs petits jeux pour Pâques, je ne m’étonnerai pas que ce soit l’une de leurs fourberies…

Je me retournais faisant face à une forêt qui me semblait bien moins hospitalière que celle que je venais de quitter. Finalement, la plage, le sable, les vagues ce n’était pas si mal. Et qu’elle félin n’aime pas se doré la pilule au soleil. C’est donc pour la seconde fois que je me laissais tomber de tout mon poids dans le sable, les yeux mi-clos, laissant la chaleur de notre astre ardent remplir chaque pore de ma peau. Le tic-tac de ma montre, pendant à mon cou, si familier me rassurais. Les rayons du soleil faisaient ressortir les rayures de mon pelage et projetaient quelques reflets émeraude sur le sable.

Je me doutais bien que je me trouvais sur une île, surement assez grande, sans doute déserte. Qu’ils ne m’avaient certainement pas envoyé seul et que eux seuls déciderait de me ou nous ramener dans l’école. Aussi, je n’avais nullement l’intention de me presser ni même de paniquer. J’allais profiter un peu de ses vacances….

Je me redressais sur le sable chaud de la plage et m’étirais de tous mes membres félins. Je baillais également. Je parcouru quelques mètres et après avoir humé l’air, je me dirigeais vers l’abri du feuillage.

En effet je commençais à avoir soif et je ne comptais pas m’abreuver à l’oc »an étant donné qu’il ait salé et qu’il n’y a rien de tel pour se déshydrater encore plus vite.
Le silence régnait, enfin… Le silence que l’on peut trouver au sein d’une jungle donc ajoutez les oiseaux et autre cris d’animaux, les insectes et une légère brise dans les arbres et vous obtiendrez un doux brouah comme musique d’ambiance.

J’espérais trouver une source d’eau dans la jungle, aussi je franchis le couverts des arbres et m’enfonçais dans la fraicheur qu’elle m’offrait. Mes yeux de chats ne mirent pas longtemps à s’habituer au changement de luminosité. D’ailleurs je préférais garder cette forme-là. Déjà pour son côté pratique dans cet environnement et ensuite parce-que je sentais d’autre personne sur l’ile et qu’elle ne semblait pas vraiment… « Heureuse ». Les réflexes de ma forme de tigre me permettraient, si le besoin se présente, d’éviter et de riposter à une éventuelle attaque. Après tout je ne connaissais pas les aura que je sentais, ce pouvait être des élèves ou des collègues voir même des gardiens… humm Hidden je crois qu’ils s’appel. Et comme le changement de monde ne s’était pas fait précéder d’une invitation ou ne serait-ce que d’un avertissement, ils pouvaient bien être paniqué, affolé, apeuré et tout autre terme qui finit en « é ».

Je me servais de mes sens et de mes connaissances en botanique pour me guider dans la forêt. Les plantes qui y poussaient m’indiquaient si j’approchais d’une source d’eau. Mon odorat aussi, l’air des faisait plus humide et rapidement le glouglou d’un court d’eau se fit entendre. Je m’approchais, mes pattes s’enfonçant dans la mousse et mes déplacements se voyant complètement silencieux. J’avais pris le sac à dos qui gisait sur la plage près de moi. J’en ignorais le contenu pour l’instant mais je ne tarderai pas à le connaitre. Je le posais entre mes pattes et m’avançait. Je reniflais la surface de l’eau pour détecter si elle était potable. Aucune odeur suspecte ne m’alerta et j’entrepris donc d’étancher ma soif.

L’eau glacer coulait dans ma gorge, c’était délicieux. Mais j’interrompis mon plaisir quand je sentis une aura entré dans mon périmètre. Je m’assis sur mon postérieur, les oreilles dressées, attendant qu’une silhouette émerge d’entre les arbres.

Je n’étais pas inquiet, simplement curieux. L’aura que je sentais m’était inconnue cependant, elle faisait comme un écho en moi.

Une jolie jeune femme blonde coiffée d’une longue tresse et vêtue d’un short et d’une chemise trop grande pour elle ne tarda pas à sortir d’entre les arbres. Hormis le fait que c’était une femme tout à fait agréable à regarder, je remarquais rapidement son aura. Le nombre de couleurs se mélangeant avec un presque chaos absolu était déconcertant. Si j’avais ma forme humaine j’aurai sans doute froncé les sourcils mais sous ma forme d’évanescence, cela n’est pas possible. Cependant je la fixais avec intérêt.
Elle arborait des marques sur son corps. Des tatouages. Je ne comprendrai jamais comment on pouvait délibérément accepter de se faire ainsi marquer comme du bétail. Cependant les motifs étaient très jolis. Une tige de rose lui remontait depuis la cheville le long de la jambe et je ne pouvais que deviner que la fleur devait se cacher sous la chemise quelque part…

Elle me salua. Et je m’inclinais en retour. Je n’avais pas ouïe dire d’une enseignante telle qu’elle exerçait dans l’école aussi j’en déduisis qu’elle devait être une élève. Elle ne semblait pas paniquer le moins du monde mais pas non plus à l’aise. Je le lui souriais pas car sous cette forme, j’aurai dévoilé mes crocs ce qui n’est pas du tout amical. Aussi, je me couchais sur la berge et clignait paresseusement des yeux en signe d’apaisement.

Quelques oiseaux vinrent se poser sur mes ramures. Une mésange nous offrit un concert court mais agréable. Ne voulant pas interrompre son interprétation, j’attendis poliment qu’elle termine. Après la dernière note. Je tournais la tête vers la jeune femme.

- Comment vous appelez vous jeune fille ?

La gueule entrouverte, la vois qui émanait de se corps était en tout point diffèrent de ma voix habituel. Celle-ci était très rauque et profonde. Empreint de long siècle. Il était très rare que je m’exprime sous ma forme d’évanescence. Mais ne connaissant toujours pas les dangers auxquels nous pourrions être soumit et ayant maintenant une élève sous ma protection, je ne me sentais pas prêt à reprendre forme elfique.

Comme elle ne semblait pas décider à répondre, je me relevais et m’approchais d’elle. Je m’assis en face et reprit de ma voix presque désincarnée.

- Je suis le professeur Ciryiel Valareir. J’enseigne la botanique.
Peut-être sera-t-elle plus rassurer de savoir que j’appartiens au corps enseignant de l’école. Ou peut-être pas…
J’attendis de nouveau qu’elle se présent, ma tête de félin légèrement penchée sur le côté.

J’observais la jeune femme. Elle se présenta finalement et m’informa qu’elle n’était pas une élève. Je bougeais une oreille, interloqué. Elle était pourtant jeune. Je compris quand elle me demanda si je savais ce qu’était un « hidden ». Elle en était donc une.

De sa main, elle avait effleuré l’un de mes bois. Ce contact court fut enrichissant. Beaucoup de chose passèrent en moi. Et je compris l’agitation perpétuelle de l’aura de la jeune femme. La forêt était agitée, attaquée. Elle m’invita à la suivre et avant que n’esquisse le moindre mouvement une racine avait surgit du sol pour enfler devant nous. La jeune femme m’invita à la rejoindre et d’un saut leste, je la rejoignais. Elle possédait un don semblable au mien, c’était impressionnant. En quelque seconde nous étions de nouveau sur la plage et déjà elle posait pied à terre. Son aura arborait un spectre de couleur sombre et elle vacillait de manière agressive. Tout cela allait mal tourner.

Je restais à ces cotés observant les deux personnes responsable de l’état de Miley. Un homme dont l’odeur ne me trompait pas. L’acre senteur du sang qui lui collait à la peau m’indiçais qu’il était un vampire. Quant à l’autre, c’était une superbe créature. Immense et déchainé. Un dragon aux écailles noir et brillante fixait la créature de la nuit de ses yeux bleus. Dans ses ailes semblaient se refléter les constellations. Je n’avais jamais observé de dragon et j’étais émerveillé. Mais il redevint un homme. Je détachais mon regard du spectacle. Miley était à l’origine de tout cela.

Tout ce passa alors très vite. Les deux hommes se retrouvèrent prisonniers des végétaux et j’hésitais à un véritable massacre. Je m’interrogeais furtivement sur la question suivante : comment une si belle femme peut être si destructrice ? Elle avait dit que j’étais sous sa protection et je m’estimais sincèrement heureux de ne pas être sous son courroux. Mais je ne pouvais pas laisser aller les choses ainsi.

Je m’approchais d’elle calmement et posais mon front de tigre contre son épaule. J’avais sentis lors de notre premier contact que quelque chose était passé, aussi, je m’efforçais à mon tour de faire passer quelque chose. Je me concentrais sur des choses calme et douce. Le souffle du vent dans les feuilles, le soleil innondant une verte prairie, le chant d’une baleine, le vol d’un papillon. Je ne voulais pas qu’elle prenne tout ceci pour une agression aussi je joignais au reste des souvenir heureux : ma mère me chantant une berceuse elfique, son amour brillant dans ses yeux. Ma joie en découvrant mon don. Je lui transmettais tout ce dont j’étais capable pour l’apaiser.

- La forêt repoussera mademoiselle Lewis.

Déchainer ses pouvoirs pour aider la forêt à reprendre forme serai bien plus gratifiant que de s’en prendre au deux autres. Au vu de leur état, ils en avaient pris pour leur grade, la punition était sévère.
Je me déplaçais, rompant le contact avec la jeune femme et alla m’allonger au milieu des dégâts. Je fermais les yeux et laissait mon pouvoir couler dans le sol. Des pousses commencèrent à germer sur les troncs d’arbres abattus, quelques fleurs blanches et pure, éclorent et le lierre fini de recouvrir le sol masquant la trace de la tempête que les deux hommes avaient déchainé.

Je crois que jamais je ne pourrais me remettre d’autant de décadence. J’étais choqué, oui tout à fait et pour plein de chose à la fois.
La première était le pouvoir de la jeune femme, visiblement quand on fâchait la demoiselle on encourrait vraiment de graves dommages. Ensuite sa volonté était titanesque. Elle voulait vraiment la mort de ses deux-là, enfin surtout du dragon semblait-il. J’avais beau lui transmettre des sentiments apaisants et de la quiétude je ne parvenais pas à changer son aura.
La folie de ce dernier semblait ne pas avoir de bornes. Tandis que Miley exerçait son pouvoir sur son esprit, il en prenait du plaisir et pas des moindres.
Quant au vampire… Il encaissait vraiment bien…

De la patience, que je lui prête de la patience. Les elfes sont d’une patience hors normes. Aussi, je m’évertuais donc à lui en transmettre en pensant au temps qu’il fallait pour obtenir une belle plante, forte et magnifique. Au temps et aux soins qu’il fallait lui prodiguer sans cesse. Mais surtout à la satisfaction de voir le résultat quand enfin la fleur s’ouvert.
Je fus cependant interrompu quand elle s’excusa. Bah voilà autre chose, pourquoi me demander pardon ? Elle les torturait mais elle n’allait pas les tuer. Pas une si belle et délicate femme.
J’entendis un battement d’ailes, mes oreilles se redressèrent et je regardais dans la direction du son. Un immense dragon noir vint se posé près de nous. Il se chargea de ligoter le jeune homme qui avait été un dragon puis il se présenta.
Il ne sembla pas le moins du monde surprit par la situation qui apparemment devait être courante… C’était donc un enseignant également et visiblement, il était le conjoint de la belle fleur que j’avais sans succès essayé de calmer. Enfin sans succès… personne n’était mort non ?

- Je suis le professeur de botanique. Ciryiel Valareir. Enchanté.

Après m’être relevé, j’inclinais ma grosse tête de félin avant de finalement reprendre ma forme elfique. Je m’étais présenté autant au vampire qu’au dragon nouveau venus. La belle n’était toujours pas calmée, elle demandait à pouvoir en tuer un. Je la regardais vraiment peiner, elle essuya du sang de sa bouche. Visiblement les corrections infligées aux deux hommes l’avaient grandement affaibli.
Je fus rassuré, elle sembla revenir à notre réalité quand Néfir lui bava littéralement sur la main.
Je souris en entendant la jeune femme. Non je ne connaissais pas les Hiddens et peut-être que pour ma quiétude personnel cela aurait dû rester inchangé.
L’homme répondant au nom de Sword avait perdu connaissance. Et bien qu’il l’ait sans doute mérité, je ne pouvais décemment pas le laisser dans un tel état.

- Je vois que mademoiselle Lewis est entre les mains qu’il lui faut.

J’adressais un sourire charmant au dragon. Il était clair que personne d’autre ne conviendrai mieux que lui pour lui changer les idées. Quant au vampire… Bien que toute vie me soit précieuse, j’avais quand même du mal avec les être assoiffé de sang. Je savais pertinemment qu’ils n’avaient pas tous choisit cette condition mais je ne sais pas, je bloquais dessus…

- Je vais m’occuper de cette pauvre créature.

Je passais devant le couple puis devant le vampire à qui j’adressais un sourire. Ce n’ai pas parce-que je ne les aime pas qu’il ne faut pas être aimable. Peut-être avait aussi besoin de soin. Mais je ne ferais jamais offrande de mon sang. Donc il devrait se passer de moi pour sa guérison. Je m’approchais de l’hidden. Le moins que l’on puisse dire c’était qu’il avait vraiment… Une sale gueule. Pardonnez mon langage. Non pas qu’il n’était pas séduisant, mais là, il était vraiment amoché. Je regardais l'immense dragon noir et lui souriait gentiment.

- Pourriez-vous avoir l'obligeance de bien vouloir relâcher ce pauvre bougre?

Je repris ma forme féline à ses côtés pendant que les liens que l'enseignant en français avait tisser se défaisaient. Je me saisit du bras de l'infortuné et le hissait sur mon dos.

- Je le soustrais à votre regard à défaut de votre esprit.

Je tournais les yeux sur Nefir et inclinait la tête en remerciement, avant de partir à l’opposé du groupe au petit trot. Certes si Miley pouvait saisir les pensées de toutes les personnes présente, je ne pourrais pas lui enlever le dragon bleuté de l’esprit, mais je ferai de mon mieux pour qu’il n’ait pas de pensées néfastes pour elle.

Après avoir traversé une partie de la jungle, je trouvais un petit cours d’eau et je larguais mon paquet sur la mousse humide. Je reprenais mon corps et entrepris de soigner le pauvre bougre avec des plantes et l’eau à disposition.
Après avoir fait en sorte que son corps se remette, j’entrepris de diminuer la douleur grâce à l’acide salicylique contenue dans l’écorce de saule blanc. Les propriétés anti inflammatoire diminueraient le ressentit du mal. Je mélangeais la mixture avec de l’eau et quelques mures pour que le gout ne soit pas désagréable. Après un essaie infructueux pour qu’il ingère mon remède, j’optais pour la manière radical. Je mis le liquide dans ma bouche et je venais plaquer mes lèvres aux siennes. Je lui donnais ainsi la becté.

Je m’essuyais du revers de la manche, j’avais de la mure tout autour de la bouche et la sienne n’était pas mieux. Je m’adossais à un arbre et j’attendis qu’il revienne à lui. Les yeux fermé j’écoutais le champ des oiseaux au-dessus de nous.