Hey oh, réveilles-toi désormais. Cela fait plus de 12 heures que tu dors il va falloir se réveiller enfin. Eh oh, mon petit numéro. Aaaah… et bien voilà. Bien dormi ? Les rayons du soleil ne sont pas trop durs à supporter ce matin ? Ah. Que suis-je bête, tu ne voies pas le soleil ici. Oooh, mais quelle sale mine tu as ce matin et... regarde ! Tu as encore tout sali. Aucun respect pour ta chambre luxueuse ma chère ! Tant pis, je viens ici pour t’apporter une bonne nouvelle. Aujourd’hui tu vas passer sur la table. Ah, je savais que ça allait te faire plaisir. Nos instruments te manquent hein ! HAHAHA
AAAH !
Gaia se réveilla en sursaut, à bout de souffle et trempé par la sueur, elle se jeta sur la lampe pour dissiper les ténèbres. Encore un foutu cauchemar !! Il était 4h du matin, sa courte nuit venait déjà de se terminer, aucune chance qu’elle retrouve le sommeil après ça. Et… qu’est-ce que ?
En passant sa main sur son bras elle sentit un liquide couler entre ses doigts. Il s’agissait de sang mais pas en très grandes quantités. D’où provenait-il ? Et bien, de certaines de ces cicatrices qu’elle avait violemment griffées pendant son sommeil mouvementé. Ce n’est pas de cette façon que ces marques allaient disparaitre…
L’Ombre s’assit alors sur le bord de son lit, en tenant sa tête entre ses mains. Elle n’y était pas allée de mainmorte : bras et jambes entremêlaient griffures et cicatrices. Quand est-ce qu’elle allait arrêter à penser à tout ça ? Quand est-ce que son passé allait-il arrêter de ressurgir. Sa rencontre avec Monsieur Valàreir lui avait fait une nouvelle fois comprendre que désormais elle allait pouvoir vivre. Mais rien n’y faisait. Ces bourreaux continuaient à la hanté…
Respirant fortement, elle avait besoin d’évacuer tout ce stress, toute cette tension infâme et elle se remémora alors que l’Esperanza était dotée d’un beau terrain de sport. Courir ne lui ferait que du bien. Elle en avait besoin de toute façon, il ne fallait pas qu’elle reste dans sa chambre, dans ce nuage de souffrance qui avait fait cap sur elle durant la nuit.
Attrapant un short et un débardeur noir ainsi que des bandages, elle décida de prendre une bonne douche afin d’enlever toute cette sueur et surtout ce sang. Une fois lavé, elle déroula ses bandes : deux pour recouvrir chaque bras et deux autres pour ses jambes. Ainsi griffures et cicatrices étaient cachées aux yeux de tous. Même s’il était désormais 4h30 du matin elle n’était pas à l’abri de tomber sur quelqu’un. Et elle préférait 100 fois ressembler à une momie plutôt qu’on scrute chacune de ses marques.
Gaia sauta alors dans ses baskets et sortit de sa chambre : direction le terrain de sport !
Dès que la brune franchit la porte du bâtiment qui menait vers l’extérieur, la fraicheur de la nuit et de cet hiver la fit frissonner. Sa respiration était visible par la vapeur qui se dégageait de sa bouche. Malgré le peu de luminosité dans ces jardins, elle n’était guère dérangée car les ombres la guidaient. Faisant plusieurs petits sauts sur elle-même elle se mit à courir jusqu’à atteindre ce grand terrain de sport qui était quand même bien éclairé.
- C’est parti !
Prenant une grande inspiration, elle se mit à courir à une vitesse plutôt rapide, suivant les lignes blanches de la piste. Même si elle ressentait encore un certain mal être lié à son cauchemar, le fait de se défouler un peu la faisait déjà se calmer. Rien de tel que de faire du sport dans la fraicheur glaciale de la nuit.
Cependant, après quelques tours de piste, elle ressentit une présence et stoppa son avancée. Tout en sautillant sur place son regard rougeâtre fusilla alors les lieux, tel un radar qui scannait une zone. Un individu aux cheveux bleus venait de pénétrer l’endroit. Lui aussi était friand de sport nocturne ? On verra bien. Gaia se remit à courir, encore plus vite, se focalisant toujours sur les lignes blanches de la piste. Si cette personne voulait lui parler, elle n’aurait qu’à l’arrêter.
feat Gaïa Lockheart dialogue en #AB8E71 pensées en italique
Attrapez quelqu'un ?
Il avait mal. C'était encore léger mais tout de même... C'était bien là. C'était d'ailleurs ce qui l'avait réveillé à une heure des plus indues. Vivien s'était levé, laissant un lit à peine tiède pour une douche chaude. Sauf que ce n'était pas du tout ce dont il avait besoin pour aller mieux. Les yeux un peu de vagues, il savait que son âme appeler mais que personne ne répondrait. Et pourtant, il aurait été bien que quelqu'un entende...
Et en même temps, je m'en voudrais de le réveiller... Je suis tellement contradictoire.
Sortant de la douche, les muscles un peu moins raides, il se sécha et s'habilla. Il s'arrêta quelques secondes devant le miroir, remit ses mèches dans l'ordre de leur propre désordre. Inutile d'essayer de les coiffer, il n'irait pas bien loin. Revenant dans la chambre, il enfila ses baskets, son manteau, prit son sac de cours surtout rempli de trucs pour dessiner. Et là, il partit, fermant à clé derrière lui.
Une fois dehors, malgré le campus vaguement éclairé, il comprit à quel point il était tôt. Grimaçant, il ne savait pas où allait ni quoi faire. La cafétéria n'était pas encore ouverte et la salle commune n'avait rien d'accueillant pour lui à cette heure. Du coup, il ne lui risquait vraiment qu'une solution, une solution qu'il aimait et qu'il s'en voulait d'aimer : aller chez Saël et obliger ce pauvre ange à l'accueillir dans ses bras... Il y avait déjà si bien dormi en plus.
J'espère qu'il ne m'en voudra pas... Non, il a bien compris que j'en ai besoin... Que ça n'a rien d'un jeu pour moi...
Dans un éclair, il se souvint de ces humains qui l'attachaient pour qu'il ne puisse pas se toucher lui-même, faire taire un peu cette fièvre et cette folle douleur qui s'emparait de lui après des jours de manque. Leur cruauté le laissait toujours aussi surpris quelque part au fond de lui.
Au moins, ils ne peuvent plus faire de mal à qui que ce soit.
Alors qu'il se mettait enfin en route... Il se perdit. Déjà que la journée, il avait du mal alors là, avec la douce obscurité qui régnait partout autour de lui, impossible de reconnaître quoique ce soit. Les rares lampadaires semblaient avoir connu une sorte de guerre, comme si des créatures s'étaient amusé à les détruire pour qu'ils ne fassent pas régner la lumière la nuit. Aussi, quand il finit près du terrain de sport, il n'était pas surpris, tout juste blasé.
Mais cela ne dura pas longtemps. Parce qu'il y avait quelqu'un. Grâce aux rares spots, il aperçut une jeune fille dont les longs cheveux noirs filaient au vent que produisait sa course. Rapide comme course. Vivien savait parfaitement qu'il n'avait pas du tout son endurance. Il s'arrêta pour la regarder faire, la devinant parfois plus qu'il ne la voyait. Puis, intrigué, il vint s'asseoir sur un banc près de la piste. Il aurait bien dessiné mais pas assez de lumière. Cela lui tira un petit sourire triste alors qu'il disait.
-Éveillée, tes cauchemars ne te rattrapent que si tu leur donnes vie et corps, tu sais.
Il souffla sur ses mains, les mit dans ses poches. Sa voix avait résonné dans le lieu ouvert.
-Éveillée, tu es ta propre loi sur tes pensées. Je ne dis pas que c'est facile de ne pas penser au pire. Par contre, il est facile d'oublier de voir le reste. Or... La journée s'annonce belle. On va encore sourire, manger, discuter, vivre. Oui, vivre. Et je crois que c'est le plus beau des pieds de nez qu'on puisse faire aux mauvais rêves. Rien ne dit qu'il m'écoute mais qui sait, ça peut peut-être l'aider... Hum, je commence à trembler.
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Sujet: Re: Attrape-moi si tu peux [PV Vivien Daliciann] Mer 18 Jan - 22:25
L’individu se rapprocha de la piste et finit par s’assoir sur un des bancs qui étaient non loin. Etait-ce un élève ou un enseignant ? Hum… L’ombre distinguant quelques-uns de ses traits ce dit qu’il avait l’air jeune et pensa donc qu’il s’agissait d’un élève. D’où elle était, à l’autre bout de la piste, et avec sa vitesse de course elle avait vraiment du mal à distinguer les subtilités de son visage et de son regard. Ce qui était flagrant par contre, c’était ces cheveux bleus. En pagaille, reflétant le peu de lumière autour de lui, ça lui donnait un certain style.
Gaia baissa ensuite la tête pour son concentrer sur sa course car elle avait légèrement réduit sa vitesse depuis l’arrivée de ce jeune homme. Quelle était la raison de sa venue ? D’après ce qu’elle avait pu voir, il n’était clairement pas là pour du sport. A moins que le sac qu’il portait contenait une tenue plus adaptée ? Non, ce n’était pas logique, sinon il se serait déjà changé.
Bref. Il n’était pas le sujet de cette nuit, l’Ombre était venue pour se libérer et c’est ce qu’elle faisait. La fraicheur de l’hiver, la nuit, l’absence de bruit : tout était réuni pour qu’elle puisse passer outre ses sombres pensées. Même si elle commençait à fatiguer, des douleurs commençant à se faire ressentir dans ses jambes, elle voulait courir, encore et encore, jusqu’à ce que l’aube arrive.
Cependant, des paroles plus qu’exactes et perçantes parvinrent jusqu’à Gaia et la fit s’arrêter net. Qu’avait-il dit ? Qu’est-ce que ce jeune homme aux cheveux bleus venait-il de dire ? Les cauchemars… Comment sait-il que … Ce ne pouvait pas être une coïncidence, ou peut-être que si ? L’Ombre ne comprenait plus rien et il fallait éclaircir tout ça.
Marchant sur la piste, essoufflée, elle se dirigea vers cet individu qui l’intriguait déjà tant. Gaia passa sa main sur son front pour essuyer la sueur et ce dit que niveau présentation, elle n’était pas au top. Surtout qu’en posant son regard sur ses jambes, elle vit ses bandes s’imprégner de sang à quelques endroits.
- Fait chié, murmura-t-elle.
L’Ombre s’arrêta alors, elle n’avait plus envie d’avancer. Ce sang, c’est sûr qu’il intriguerait ce jeune homme. Elle n’avait pas envie qu’il lui pose des questions, surtout que c’est elle qui voulait lui en poser. Ces paroles n’avaient rien d’anodin. C’était trop étrange un élève au milieu de la nuit qui venait dans cet endroit pour dire ça. Pourquoi ??
La jeune femme commença à s’énerver. Entre incompréhension et colère contre elle-même, elle resta là, sans bouger. Serrant les points, elle souffla lentement, ça ne servait à rien de se mettre dans un état pareil pour si peu, mais alors, vraiment pas.
Le vent frais, qui fit frissonner Gaia, porta de nouveau les dires de ce jeune homme mystérieux. Ce qu’il dit était plein de bon sens mais tellement idyllique. Elle aurait aimé le croire, à tous ces propos qui se voyaient rassurant mais, comme il le disait lui-même, rien de tout ça n’était facile.
L’Ombre se remit alors à marcher en direction du jeune homme et finit par arriver à sa hauteur. S’arrêtant à deux mètres de lui, elle l’observa rapidement avant de plonger son regard flamboyant dans ses beaux yeux bleus. Elle remarqua que, comme Monsieur Valàreir, il avait les mêmes oreilles pointues. Décidément, encore un elfe ?
- Bonsoir. Je m’appelle Gaia, Gaia Lockheart.
Elle s’inclina légèrement, les questions le concernant lui brulaient les lèvres, comme sa peau d’ailleurs, qui émanait la chaleur de son effort. Elle l’observait attentivement, sans pour autant le mettre mal à l’aise. Etait-il télépathe, ou quelques choses du genre pour avoir vu quelle était la source du mal-être de Gaia ?
- Tes dires ne sonnaient que trop juste, ils m’étaient destinés personnellement ?
L’Ombre regarda vers le ciel et leva les bras avant de s’étirer. La lumière du lampadaire révéla ainsi d’autres traces de sang sur ces bras mais cette fois, elle ne s’y attarda pas. C’était un fait, elle ne pouvait rien faire pour remédier à sa dans l’immédiat. Le vent s’engouffra alors sous son débardeur qui avait mis son ventre à l’air et elle baissa aussitôt les bras. D’une parce qu’il faisait un peu froid, et de l’autre parce que ça révélait ses stigmates.
Son regard revint alors sur son interlocuteur qui tremblait. Bien que beaucoup mieux couvert que l’Ombre, il avait l’air de vraiment avoir froid. Pourtant pour un être provenant de la forêt il devait-être habitué aux rudes hivers ? Ou peut-être qu’elle se faisait carrément des idées.
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Attrapez quelqu'un ?
Vivien n'avait pas pensé que ses paroles auraient l'effet d'un fouet alors qu'il voulait juste aider la jeune fille à calmer sa douleur. Elle était si vibrante autour d'elle, il l'avait vraiment vu prendre forme autour d'elle, l'étouffant alors même qu'elle luttait de toutes ses forces. Sauf que sa manière de faire la condamnait plus qu'elle ne l'aidait en réalité. Fuir, c'était bien beau mais ça mettait dans les retranchements. Alors que faire face une bonne fois... C'était difficile, mais pas impossible... C'était vivre.
Le demi-elfe vit qu'elle s'approchait, essoufflée, échevelée. Sûrement pas comme une femme voudrait se montrer à un homme mais ce n'était pas quelque chose qui l'angoissait pour sa part. Pas un truc qu'il relevait vraiment puisqu'il n'avait aucun instinct de drague et aucune envie d'en avoir un. Il capta son murmure, se demandant vaguement pourquoi elle pensait que cela pouvait lui rendre service. Il souffla sur ses mains pour les réchauffer un peu.
Et le plus amusant, c'est que Saël ne me réchaufferait pas de suite avec son corps froid...
Elle finit enfin assez proche de lui, mais pas dans le bain de lumière en dessous duquel il se trouvait. Il avait trouvé l'un des seuls endroits éclairés du stade avec son banc et il s'y sentait bien. Il avait beau ne pas avoir peur du noir, au contraire, même, il aimait découvrir et redécouvrir les paysages grâce à la lumière. Il nota alors que... Cet odeur douceâtre... Ça sentait le sang...
-Bonsoir. Je suis Vivien Daliciann, enchanté. Cela vient d'elle... Quand s'est-elle blessé ? Oh, ses bras... Il faut que je fasse quelque chose.
Vivien laissa son sac de côté, comptant bien se lever pour l'aider mais la question le cloua un peu sur place. Il put malheureusement malgré cela voir les cicatrices sur le ventre de la jeune femme... Et quelque chose lui soufflait que ce n'était pas des blessures de bataille. Non... Mais il allait d'abord lui répondre avant de poser ses propres questions. Et tenter de la soigner... Il espérait que le peu qu'il savait faire serait déjà d'une grande aide pour la brune.
Pourquoi faut-il autant de souffrance parfois ? Pourquoi le monde n'a-t-il pas pitié des siens ? -S'ils étaient si justes, c'est parce que j'ai l'impression de savoir ce que tu vis dans ta tête. Je dirais qu'ils sont pour nous deux. J'étais en chemin pour me faire consoler, tu sais... Oublier leurs mains sur moi, leurs regards froids ou absents... Comme si je n'étais pas vraiment leur expérience... Je ne sais pas pourquoi mais je sens que tu comprends ce que je veux dire. Ces ténèbres qui t'étouffent... J'ai tellement l'impression de les reconnaître. Je m'avance peut-être... Mais j'ai comme une sorte de reflet féminin. Sauf que je crois qu'à sa façon, elle a plus souffert. -On avait rien demandé, rien fait et pourtant, on a dû vivre ça. On leur en veut... Mais quelque part, j'ai déjà pardonné. Parce que je ne veux pas qu'ils continuent à me faire du mal alors que je ne suis plus avec eux. Et toi, où en es-tu ?
Le demi-elfe se leva enfin, les mains en évidence et s'approcha. La question de Gaïa l'avait fait sourire un peu plus tristement. Non, il n'avait pas si froid que cela. Doucement, avec une tendresse rare chez qui que ce soit, il lui prit une de ses mains, la regardant dans les yeux. Elle avait si peu à craindre de lui alors que son pouvoir les réchauffait tous les deux, rampant lentement sur la peau de la brune pour soigner ses blessures. Il ne pouvait pas le faire vite, pas parce qu'il avait peur de lui faire mal mais juste parce que c'était compliqué pour lui de le faire.
-C'est une conséquence de leurs expériences. Plus le temps passe, plus j'ai besoin de contacts. Sinon, j'ai mal. Et la douleur augmente au fur et à mesure. Jusqu'à ce que j'en hurle et que je supplie que ça s'arrête. -Je suis au deuxième stade à peu près. Sur six.
Vivien regardait ses petites étincelles bleues pâles qui agissaient sur Gaïa. Ça devait diminuer la douleur par la même occasion. Ce qu'il faisait serait loin d'être parfait mais au moins refermer les blessures, ce serait déjà une victoire pour lui. Surtout qu'il n'avait aucune idée de l'étendue des dégâts.
Mais vu les bandages, ça ne doit pas être joli dessous... -Tu cours vite en tout cas, bien plus que moi. Je n'ai pas du tout ton endurance. Tu es en sport ?
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Sujet: Re: Attrape-moi si tu peux [PV Vivien Daliciann] Sam 21 Jan - 21:36
Ce jeune homme plein de mystère s’appelle donc Vivien Daliciann, et une chose est sure, c’est qu’il allait continuer d’être une grande source de curiosité pour l’Ombre. D’ailleurs, lorsque cette dernière le questionna sur ses dires concernant les cauchemars, elle eut une réponse plus qu’inattendue, une réponse qu’elle aurait même souhaité ne jamais avoir à entendre…
Au fil et à mesure du défilement des propos de Vivien, la jeune femme ne se sentait que plus concernée. Chacun de ses mots sonnait désagréablement bien, faisant ressortir un passé qu’elle n’avait que trop vécu. Les mains sur lui… les regards froids… expérience… Cela voulait dire que lui aussi provenait des sous-sols ? Que lui aussi n’avait été que le cobaye de viles créatures ? De plus il avoua même penser reconnaitre les ténèbres qui recouvraient Gaia… Il ne pouvait pas savoir tout ça sans être, lui aussi, passé par là … Non… Le cauchemar devenait éveillé...
Gaia écouta attentivement le jeune Elfe sans réussir à dire mot, désemparée, bien qu’elle ne le montrât pas. Il est vrai que tout cela nous avait été imposé, que nous n’avions pu rien faire pour parer leurs actes ignobles mais, comment avait-il réussi à pardonner tout ça ? Il avait complètement raison de dire que sinon ils continueraient de l’atteindre en n’étant plus là mais, comment avait-il réussi une telle prouesse de pardonner leurs actes de barbarie …
A ce moment, elle ne savait guère ce qu’il avait réellement subi mais sans nulle doute que cela était aussi ignoble que ce qu’elle avait vécue. Gaia c’était toujours faite à l’idée que si elle était le numéro 4 il y avait sans doute d’autres dans son cas, mais intérieurement elle avait souhaité le contraire. Et voilà que Vivien était devant lui, ayant subi un passé similaire… D’ailleurs, lorsqu’il lui demanda où elle en était avec ça, elle ne put lui répondre, encore troublé de se retrouver face à un autre cobaye, sa bouche ne voulait s’ouvrir.
Vivien se leva ensuite, en montrant distinctement ses mains, comme une personne voulant montrer qu’elle était inoffensive. De toute façon elle savait qu’elle n’aurait rien à craindre de lui, de plus, ayant malheureusement un passé rejoignant le sien, ils étaient déjà plus que proche, même si elle avait aimé avoir un point commun diffèrent.
Le jeune Elfe pris ensuite une des mains de l’Ombre dans les siennes. Plus Gaia le regardait et le voyait faire, plus elle se disait que c’était injuste que lui aussi avait dû subir la folie des hommes. Il était si doux, si délicat, on voyait clairement qu’il essayait d’aider la jeune femme… Pourquoi lui… Et comment faisait-il pour être ce qu’il était aujourd’hui ?
Soudain Gaia sentit une douce chaleur lui lécher la peau. Regardant ses bras elle put voir de petites étincelles bleues surtout présente à l’endroit de ses griffures. Posant son regard parfois sur Vivien et d’autres sur ses bras, elle était étonnée d’un tel phénomène. Cela lui rappela directement le vent guérisseur de Monsieur Fylbers mais là, c’était encore différent.
Concentrée sur ce phénomène qui semblait guérir doucement ses blessures, elle se focalisa sur Vivien quand il lui avoua qu’une conséquence de leur expérience était son besoin vital de contact. Qu’avait-pu-t-il faire à ce jeune homme pour que ceci dépende de son bien-être ? Et que venait-il de rajouter ? Deuxième stade sur six ? Qu’est-ce que cela signifiait ?
L’Ombre était un peu dépassé par les évènements. D’abord il lui avoue être lui aussi une expérience, ensuite il lui vient en aide et après il lui dit que ses séquelles ne sont que le commencement. Gaia était vraiment divisée intérieurement. Colère envers ses bourreaux, reconnaissante, compatissante envers Vivien mais avec aussi, une certaine envie de le protéger de tout…
- Euh… oui je suis en sport. Et toi ?
Elle avait répondu mécaniquement à sa question, toujours concentrée sur tout ce qui venait de ce passer. Tout cela était-il bien réel ?
- Vivien…
Elle caressa tendrement ses mains qui tenaient encore la sienne et s’aperçut d’un détail. Le numéro 9 était présent sur une des mains de son interlocuteur. Il n’y avait alors plus aucun doute possible sur ce qu’il avait vécu lui aussi. Elle plongea alors son regard dans les beaux yeux bleus de l’Elfe.
- Je suis triste de savoir que nous avons un passé similaire… Triste de savoir que comme moi tu as souffert et que tu souffres toujours… Cependant je suis admirative sur le fait que tu as réussi à pardonner nos bourreaux… c’est toi qui a raison la dessus… mais moi je ne le ferai jamais…
Gaia voulait en savoir plus sur ce qu’il avait réellement subit, cependant, une partie d’elle ne le souhaitait pas. Bien que calme pour le moment, elle n’allait surement pas garder un tel comportement longtemps si Vivien lui donnait plus de détail. Elle s’abstint donc de poser la question.
L’Ombre lâcha ensuite les mains du jeune Elfe et s’avança dans la lumière. Elle ne voulait pas qu’il se fatigue de trop à utiliser son pouvoir sur elle, en plus, elle se sentait déjà mieux au niveau des bras. Gaia attrapa donc les bandages présents sur son bras droit afin de les enlever. De nombreuses cicatrices étaient présentes ainsi que des traces de sang, mais, ses griffures, elles, c’étaient refermées.
Elle essaya d’essuyer vulgairement le sang présent sur son bras en utilisant les bandages fraichement défaits et le montra ensuite à Vivien. Il l’avait vraiment bien aidé.
- Grâce à toi mes blessures se sont refermées voies-tu. Elle s’inclina légèrement. Merci beaucoup Vivien, c’est très gentil de ta part.
Elle passa alors délicatement une main dans ses cheveux avant de lui tourner le dos et d’enlever son débardeur. D’ordinaire, elle n’aurait jamais fait un tel geste, d’autant plus qu’elle se retrouvait en soutien-gorge, mais elle était sure qu’il la comprenait. Elle n’avait donc rien à lui cacher.
Son geste dévoila alors de nombreuses cicatrices profondes sur son dos, ainsi que des brulures. Mais ce qui prédominait sur sa peau était ce chiffre 4 incrusté dans sa chair par de vils stigmates.
- Moi aussi je n’étais qu’un numéro…
Elle remit en place son haut avant de refaire face à Vivien.
- Qu’entendais-tu par deuxième stade sur six ?
La jeune femme se rapprocha de lui et le pris dans ses bras. Sachant ce qu’il avait dit plus tôt, avec son besoin de contact, ce ne pouvait qu’être bénéfique pour lui.
- Laisse-moi t’aider je te prie… Nous nous connaissons déjà que trop bien…
Même si dans la forme ce n’était pas si vraie que ça, dans le fond ce l’était. Il avait un passé similaire, et connu des mêmes souffrances atroces… Ce ne serait que bénéfique de s’unir.
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Attrapez quelqu'un ?
Elle avait été si longtemps silencieuse que Vivien avait cru l'avoir complètement perdue et qu'elle était restée debout mais évanouie. Bien sûr, il avait vu les mouvements oculaires, les frissons à cause du froid et cette tristesse qui dansait autour d'elle. Elle l'avait laissé la guérir un peu, suivant les dessins de ses petites lumières bleues, lui laissant le temps de se reprendre. D'où la question banale qu'il avait posé. Esperanza était l'un de leurs repères maintenant, elle ne serait plus perdue en y pensant.
Il faut vraiment qu'elle les laisse où ils sont. Il faut qu'elle se réveille vraiment.
Le demi-elfe ne savait pas s'il pourrait l'aider à faire cela mais au moins, il pouvait essayer. Il avait eu de l'aide lui après tout, la meilleure qui soit à son sens avec la certitude qu'il ne serait plus jamais seul tant qu'un certain blond serait dans son existence. Il sourit quand Gaïa revint enfin à elle, enfin reconnectée à la réalité. Il répondit tranquillement :
-Je suis en matières artistiques. J'adore surtout dessiner au fusain et au crayon.
Il sentit sa caresse sur ses mains, les regarda. Vivien sut de suite quand la brune s'aperçut de son tatouage sur la main. Il avait tendance à l'oublier lui... Un jour, il s'en débarrasserait mais pour le moment, il ne pouvait pas se le permettre. Ne serait-ce que parce qu'il avait encore des démons à terrasser et cette marque était un rappel qu'il avait encore du chemin à faire pour être aussi libre que possible... Aussi libre que Saël.
Alors elle y avait déjà réfléchi, ce qui est une bonne chose. Après, chacun son temps pour le pardon, si elle n'est pas prête, c'est son droit. -Je suppose que ma nature d'elfe m'aide beaucoup dans ce fait. Nous sommes naturellement pacifiques même si nous pouvons faire de très bons combattants. Je suis certain que Ciryiel est capable de se battre jusqu'à la mort, lui.
Vivien lut une hésitation dans le regard de Gaïa avant que celle-ci ne s'éloigne, l'abandonnant là pour aller dans la lumière. Il se retourna pour la suivre des yeux, la vit retirer ses bandages, essuyer le sang. Il constata avec soulagement qu'il avait pu faire quelque chose pour elle. Bien sûr, il n'avait pas tout guéri, ne pouvait pas empêcher les cicatrices mais... Il rosit un peu à sa façon de le remercier. Il avait fait ce que tout être pourvu d'un peu de jugeote aurait fait.
-Je t'en prie, ce n'est pas grand chose. Il faudra que je prenne des cours pour m'améliorer... Et puis, ce n'est pas de cette capacité dont j'ai peur... Que fait-elle ?
Le vent était si glacial et pourtant, elle soulevait son débardeur ? Tout rouge, Vivien ne sut qu'en penser jusqu'à ce qu'il voit cet énorme quatre sur la peau de Gaïa. Il posa sa main propre sur sa main tatouée. Au moins, pour sa part c'était un tatouage... Elle... Comment pourrait-elle seulement s'en débarrasser ? Était-ce possible ? Il avait une boule dans la gorge à cause de ce spectacle. La seule raison pour laquelle il ne pleurait pas, c'était parce qu'elle comme lui ne voudrait pas d'une telle marque de pitié.
-Je pense réellement que tu as vécu pire que moi, quand même... L'on ne m'a jamais laissé autant de marques sur le corps... Je devais rester intact, pour pouvoir être vendu un jour. Les stades ? Oh... Je n'en ai même pas encore parlé à Saël... Mais je ne veux pas qu'il s'inquiète.
Vivien fut surpris de récupérer une Gaïa contre lui, passa ses bras autour d'elle avec une ou deux secondes de retard, essayant de la consoler par la même occasion. S'aider mutuellement, c'était plutôt une bonne idée. Sa réplique suivante laissa comme un goût amer parce qu'elle n'avait que trop raison. Ils savaient ce que c'était de ne pas contrôler sa vie... Sûrement qu'ils avaient même eu envie de l'abandonner. Il serra un peu plus fort.
-Celui où j'en suis maintenant. Stade 0, je vais bien. Stade 1, je commence à avoir besoin de contact, c'est comme une idée fixe qui ne cesse de flotter. Stade 2, mon corps commence à exprimer le manque par des tremblements ou une sensation de brûlure douce mais diffuse. Stade 3, je me mets à me gratter puis à me griffer. Stade 4, je commence à avoir des difficultés à bouger, tout mon corps commence à faire mal. Stade 5, je suis finalement incapable de faire quoique ce soit, aveuglé par le besoin... Et enfin le 6, j'hurle pour qu'on m'aide tout en convulsant. Je peux en mourir.
Le demi-elfe se lécha les lèvres et déglutit doucement, son corps se calmait peu à peu grâce à ce que faisait volontiers Gaïa. Il n'allait pas rajouter qu'à partir du stade quatre, l'on pouvait lui faire ce qu'on voulait qu'il ne pouvait se défendre ou même vouloir que la personne s'arrête. C'était compliqué pour lui, mais avant aujourd'hui, il n'était pas retourné au stade 2 depuis son arrivée à Esperanza. Et pour cause...
Je rencontre des gens, je communique et beaucoup acceptent de me tenir la main au moins quelques minutes. Et c'est déjà bien.
Il rouvrit les yeux qu'il ne se souvenait pas d'avoir fermé mais c'était sûrement quand il avait débuté son explication. Il soupira doucement par dessus l'épaule de Gaïa mais de bien être. Il lui tapotait encore le dos, pour ne pas qu'elle s'en fasse trop pour lui.
-J'ai une personne qui m'aide beaucoup, c'est elle que j'allais voir. Après, il y a aussi les cauchemars mais ils ne sont pas si nombreux. Il faut avouer qu'en venant me chercher, cette même personne a tué les scientifiques qui me faisaient du mal. Je l'adore. Et peut-être même plus encore...
Vivien recula un peu, mais ne lâcha pas Gaïa, pour voir son visage.
-J'espère que tu n'as pas de séquelles aussi importantes de ton côté...
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Sujet: Re: Attrape-moi si tu peux [PV Vivien Daliciann] Dim 22 Jan - 20:49
Ainsi Vivien était en matières artistiques, la jeune femme serait curieuse de voir ses dessins au fusain. Elle qui dessinait un peu, ce serait intéressant de voir les œuvres de l’Elfe afin d’en tirer des enseignements. Qui sait, peut-être qu’il pourrait même lui donner des conseils. Mais bon, pour le moment Gaia avait d’autres préoccupations, beaucoup plus importantes.
Lorsque l’Ombre vint ensuite parler du pardon que son interlocuteur avait eu envers ses bourreaux, il émit l’hypothèse que cela avait été surement plus facile grâce à sa nature d’Elfe. Il est vrai qu’en le regardant lui, et en voyant aussi Monsieur Valàreir, l’on s’imaginait mal de voir une rancœur dans ce peuple. Ils avaient l’air si délicat… Et n’hésitaient pas à apporter leur aide. Ce n’était peut-être pas une généralité car elle ne connaissait pour le moment que deux Elfes, mais leurs actes étaient tout de même semblables.
D’ailleurs, lorsque l’Ombre le remercia pour l’aide qui lui avait apporté en soignant ses blessures, Vivien rosit quelque peu. C’était minon à voir mais elle ne s’était pas attardée sur cela. Il est certain qu’avec des cours, plus d’entrainement et de pratique, il deviendra un très bon soigneur. Etait-ce le seul pouvoir qu’il possédait en fait ? Ou en cachait-il d’autre ? Hum… Elle finira bien par le découvrir par la suite, inutile de l’importuner pour le moment avec ça.
Une fois les cicatrices et son numéro dévoilé à son interlocuteur, la jeune femme s’était retourné pour écouter attentivement ce qu’il lui disait. Elle avait vécu pire que lui ? Il ne pouvait pas s’avancer, après tout ni elle, ni lui connaissait exactement les tortures qui les avaient touchés. Cependant, un de ces dires retenu plus son l’attention que les autres : Il devait rester intact pour pouvoir être vendu ? Qu’est-ce que cela signifiait ?
« Quel était le foutu but que ces connards recherchaient sur toi. Qu’étais-tu pour eux ? » Se dit-elle.
- Je ne pense pas que l’on puisse comparer nos souffrances. Dans tous les cas, elles étaient ignobles et nous n’aurions jamais dû subir tout ça….
Elle l’avait ensuite pris dans ses bras et questionner sur les stades dont il avait parlé un peu plus tôt. Et ce que l’on puisse dire, c’est que la jeune femme ne s’attendait certainement pas à une réponse de ce genre. C’était vraiment horrible, comment en était-il arrivé là ? Pourquoi les scientifiques lui avaient infligé un truc pareil ? Même loin de cet enfer il continuait à souffrir de leur emprise encore aujourd’hui. Là c’était sûr que Gaia ne leur pardonnerait jamais.
Dès qu’il eut fini ses explications, elle sentit que Vivien était toujours très affecté par ça et que ça lui faisait mal. C’est d’ailleurs son soupir et ses petites tapes dans le dos de Gaia qui évitait à cette dernière de sortir de ses gonds. Sans s’en rendre compte, elle l’avait même serré un peu plus contre elle.
Au début, toute cette histoire d’expériences, toute cette souffrance n’était que personnelle, mais là, ça s’était étendu sur quelqu’un d’autre, et ce quelqu’un avait l’air adorable. Gaia avait vraiment du mal à supporter tout ça. Sa respiration était plus forte, ses yeux rouges avaient gagné en intensité, les battements de son cœur intensifié, si bien même que Vivien devait surement les ressentir. Pourquoi faire autant de mal aux gens… Pourquoi toute cette violence gratuite…
Les prochains mots qui sortirent de la bouche de l’Elfe eurent pour effet de calmer un peu l’Ombre. Il avait quelqu’un sur qui compter et c’était une très bonne chose. En plus, la personne en question avait tué les scientifiques en venant délivrer Vivien. Gaia était contente qu’eux aussi aient fait le pas dans l’autre-monde, en espérant qu’ils y souffrent indéfiniment.
- Je suis contente de savoir que quelqu’un est venu te sauver et que tu puisses désormais compter sur cette personne. Quant aux scientifiques, de mon côté ils ont connu le même sort, mais de ma main.
L’Elfe recula ensuite légèrement afin de pouvoir regarder la jeune femme. Il espérait qu’elle n’avait pas de séquelles aussi importante que lui, c’était gentil de sa part de penser à ça alors qu’il subissait tant…
Elle passa alors une main derrière la tête de Vivien pour le plaquer doucement contre son épaule.
- Non mes séquelles ne sont clairement pas aussi importantes…
Plus elle repensait à l’explication des différents stades qu’il lui avait donnée, plus elle s’énervait intérieurement, elle ne supportait vraiment pas le handicap qu’il avait désormais, toute cette souffrance inutile s’il n’avait pas de contact. C’était horrible !
Des fumerolles commencèrent à jaillir de l’ombre de Gaia et se matérialisèrent. D’abord des jambes, puis un corps massif, des bras et enfin cette tête de démon aux yeux de feu : un Noctulis d’au moins deux mètres avait surgi de l’ombre de la jeune femme, signe qu’elle commençait à perdre le contrôle de ses émotions. Cependant, cette bête d’ombre ne montrait aucun signe d’agressivité, au contraire, elle était passive, plongeant son regard rouge dans celui de Vivien.
Un grondement sourd provenant de la créature se fit entendre et Gaia lâcha doucement l’Elfe, et plongea le même regard que son invocation dans les yeux bleus de son interlocuteur. Elle fit deux pas en arrière et reprit la parole.
- Même si tu as déjà une main tendue vers toi grâce à la personne qui t’a sauvé, laissé moi t’aider aussi.
Gaia et son invocation s’agenouillèrent dans une parfaite synchronisation devant l’Elfe.
- Voies en moi une sorte de pilier qui t’évitera des souffrances. Soit au plus proche de ce stade 0 Vivien. Même si pour cela je dois te coller H24.
La jeune femme ne se sentait que trop concernée par l’histoire de Vivien et ferait tout pour l’aider, plus que n’importe qui présent à l’Esperanza d’ailleurs. Leur passé similaire n’était que trop fort pour qu’elle le laisse ainsi. Cela ne lui ressemblait pas d’être en quelques sortes au service de quelqu’un, mais pour lui, elle voulait le faire. Il n’avait pas à souffrir encore de nos bourreaux.
- Je veux, que des que ton besoin se fait ressentir, même d’une façon aussi minime qui soit, et que tu n'es pas en mesure d'y pallier, tu viennes me voir.
Elle se releva, suivi de près par son Noctulis.
- Je suis dans la chambre numéro 5, n’hésite aucunement à venir me voir. J’ai aussi un téléphone, si tu en as un tu pourras aussi me contacter. Mais viens, même si je suis occupée, même si c’est en pleine nuit, qu’importe.
Elle serra les dents.
- Je ne veux pas que tu continues à souffrir à cause d’eux ! Faisons leur un gros doigt ! Je ne veux plus que tu souffres pour ça !
Elle se retourna alors d’un geste vif, et abaissa son bras avec force vers son Noctulis comme pour lancer un assaut. Son invocation se rua alors au milieu du terrain de sport avant de se dissiper, retournant à l’état de néant. Il s’agissait juste pour Gaia d’une façon d’évacuer son trop-plein d’émotions.
Revenant ensuite à Vivien, elle le regarda d’un air déterminé avant de prendre ses mains dans les siennes.
- Et le prochain qui te voudra du mal aura affaire aux déchainements de mes ombres et de mes armes. Je veux que plus rien ni personne ne te nuise Vivien Daliciann.
Même si Gaia ne reconnaissait en rien son comportement habituel, tous ces propos n’étaient aucunement du vent. Elle les tiendra, coute que coute. S’il se voyait octroyé tout ça, c’est parce qu’elle ne comprenait que trop bien ce qu’il vivait, elle ne pouvait pas rester de marbre face à son sort...
feat Gaïa Lockheart dialogue en #AB8E71 pensées en italique
Attrapez quelqu'un ?
-Je suppose que l'on peut pas vraiment le faire, c'est vrai. Nous n'avons pas forcément la même sensibilité.
Vivien avait juste voulu la rassurer parce qu'il avait cette impression douloureuse que son histoire blessait bien plus Gaïa qu'il ne le faudrait. Surtout qu'il n'avait aucune envie de le faire, il avait juste voulu partager, pas inquiéter la brune qui avait déjà bien assez à faire avec elle-même, non ? Et après avoir discouru sur les stades, il se rendit compte aux tremblements de la jeune femme qu'il aurait vraiment mieux fait de se taire. C'était un mélange de colère et de frustration, du moins, il le supposait.
Oh, oh... Elle veut m'aider à ce point elle aussi ?
Le demi-elfe était conscient que son existence n'était pas rose avec des papillons partout mais pour que Gaïa soit si affectée... Elle arrivait à trouver le sort de Vivien plus horrible que le sien, vraiment ? Peut-être à cause des séquelles mais il les vivait bien au quotidien. Cela demandait de l'adaptation, il n'avait pas besoin de se souvenir qu'il avait besoin de contact, il avait tendance à se servir sans même y réfléchir.
Qu'est-ce que c'est que ça ?!
Une énorme créature était apparue dans le dos de la brune, une chose que Vivien n'avait jamais vu auparavant. Elle aurait pu paraître menaçante mais étrangement, il se sentait en sécurité. Il revint à Gaïa quand elle recula, l'écouta.
-Je veux bien de ton aide, oui. Avec plaisir ! Ce qui ne m'explique pas cette apparition... -C'est ton pouvoir qui l'a amené, ton ami ?
Un peu curieux quand même. Vivien resta confus pendant plusieurs secondes alors que Gaïa s'agenouillait devant lui. Que ? Mais il n'était pas un prince voyons ! Qu'est-ce qui lui prenait ? Et la forme derrière elle avait fait pareil, créant un petit vent d'affolement chez lui. Elle ne devait pas faire ça voyons ! Elle n'avait pas à le faire ! Et puis, elle avait une vie à vivre, il n'était pas question qu'elle soit son ombre ! Mince, mince et mince, mais quelle idée d'avoir parlé des stades ! Franchement, c'était une raison de plus pour ne pas les dire à Saël. Il s'en voudrait bien trop si le blond en venait à oublier de profiter de sa vie. Il secoua la tête négativement plusieurs fois.
-Gaïa, voyons, je t'assure que je ferai attention. Je t'en prie, n'oublie pas de vivre parce que je pourrais me mettre en danger. Je ferai encore plus attention si tu le souhaites mais je t'en prie, je t'en supplie même... Vis aussi pour toi. Sois heureuse pour toi. Il ne faut pas qu'elle se mette à vivre à travers quelqu'un, elle mérite tout le bonheur qui soit elle aussi. -Je te promets que je viendrai te voir si j'en ai besoin et que je ne trouve pas Saël. Et je viendrai même en d'autres occasions, pour qu'on passe un bon moment ensemble. Comme amis. Et j'espère que tu auras des choses joyeuses, tristes, amusantes à me raconter, comme je pourrais en avoir pour toi. D'accord ?
Vivien souriait avec sérieux, le regard grave. Il voulait vraiment que Gaïa retienne cela, qu'elle ne se fasse pas de mal à cause de lui même s'il était parfaitement d'accord avec l'idée de ne pas avoir à souffrir et à se moquer de ces scientifiques qui lui avaient fait du mal. Du vent souleva ses cheveux ébouriffés quand la créature accompagnant Gaïa courut vers le centre du stade, disparu. Impressionnant, il n'avait rien de comparable. Bien que quelque part, arrêter le temps était tout de même une chose qu'il avait rarement lu dans les livres. Il se demandait jusqu'à quel point son pouvoir pouvait être puissant.
Ça sonne comme une promesse... Je me sens étrangement comme un roi qui vient d'avoir l'allégeance d'un de ses chevaliers... -Je ne pense pas être assez intéressant pour qu'on me fasse du mal, tu sais. Je te remercie Gaïa, vraiment. Et si je peux t'aider, n'hésite pas à me le dire.
Il lui fit un beau sourire, encore un peu affolé mais avec un peu de chance, il lui avait bien fait entendre raison. Il l'entraîna vers le banc pour avoir son sac, sortit son portable et enregistra le numéro de Gaïa dedans. Avec les trois seuls autres, ceux de ses patrons et celui de Saël qui était sous "Mon Sauveur". Rangeant l'appareil, il ajouta.
-Je suis à la chambre dont je porte le numéro pour ma part. Je ne déteste pas les neuf. Il ne veut plus rien dire maintenant. Elle n'a toujours pas froid ? -Je me sens mieux grâce à toi, au moins, je ne vais pas le réveiller trop tôt.
Même si Vivien comptait quand même rejoindre Saël. Hors de question de ne pas y aller même, le blond lui manquait. Il laissa enfin entendre cette question qui lui travaillait l'esprit.
-Tu n'as pas froid ? Je serai incapable de faire ce que tu fais, j'étais toujours nu dans une température de 25 degrés dans les sous-sols.
Il rigola.
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Sujet: Re: Attrape-moi si tu peux [PV Vivien Daliciann] Mar 24 Jan - 17:04
Lorsque Gaia demanda au jeune Elfe de la laisser lui venir en aide, même s’il en avait déjà une, il accepta aussitôt. C’est un bon début mais il fallait qu’il comprenne véritablement l’aide que voulait lui donner l’Ombre. Il ne s’agissait pas d’une simple main tendue vers lui qu’il pourrait saisir s’il le souhaitait, non, là c’était plus. Il pouvait et devait lui faire véritablement confiance et, même s’ils ne se connaissaient pas réellement, leur passé les avait déjà rapproché, leur permettant de se comprendre mutuellement.
Le Noctulis étant sorti de ses ombres, il suscita l’intérêt de Vivien qui se demandait s’il provenait du pouvoir de la jeune femme. Effectivement, il l’était bien et elle fit juste un hochement de tête pour valider ses propos. Même si elle ne l’avait pas invoqué directement, c’était la perte du contrôle de ses émotions qui l’avait fait ressortir. Il fallait vraiment qu’elle fasse attention avec ça d’ailleurs. Déjà avec Ciryiel, puis ensuite avec Vivien. Heureusement qu’elle arrivait à reprendre leur contrôle une fois sorti de l’ombre, qui sait ce que ces créature pouvait réellement faire si elle en perdait le contrôle…
Les prochains actes et paroles de la jeune femme chamboulèrent quelque peu son interlocuteur qui avait l’air dépassé par la situation. Essayant de rassurer l’Ombre, il lui assura de faire attention à lui et la supplia de vivre pour elle. Vraiment ? Mais c’est ce qu’elle faisait depuis des années déjà et ça ne lui avait rien apporté de bon. C’est seulement à l’Esperanza, quand elle se tournait vers les gens, qu’on lui avait donnés beaucoup. Elle comprenait tout à fait la crainte de Vivien, mais ce n’était pas ça qui allait l’empêcher de vivre. Elle était juste… une corde de sécurité.
Ensuite, l’Elfe lui fit même une promesse : celle de venir la voir s’il ne trouvait pas… Saël ? Hum… Ce prénom ne sonna pas comme un mot inconnu… Réfléchissant quelques instants tous en écoutant attentivement les propos de son interlocuteur elle retrouva la source de ce nom : oui il s’agissait en réalité de Monsieur Néri. C’était donc lui son sauveur ? Et bien. Cet enseignant cachait bien son jeu, sous ses airs de « j’en foutiste », elle n’aurait pas imaginé qu’il étende ses ailes sur quelqu’un.
Relâchant la puissance de son Noctulis au milieu du stade, en reposant son regard sur Vivien elle rebondit sur ses derniers propos.
- Oui, nous aurons d’autre occasion pour passer des moments ensemble, comme des am-is c’est vrai. Merci de m’avoir fait la promesse de venir me voir en cas de besoin en tous les cas…
Vivien rajouta ensuite qu’il ne pensait pas être assez intéressant pour qu’on veuille lui faire du mal. Cependant, ce raisonnement était faux. Pour les humains, tout ce qu’ils ne comprenaient pas et qui sortait de l’ordinaire était soit une menace soit une opportunité à saisir pour eux. Le désir de détruire ou de s’emparer de quelque chose d’unique les poussait à faire du mal, quoi qu’on en dise… Mais elle ne s’exprima pas à sujet, ne voulais pas l’inquiéter, il l’était déjà assez.
Remerciant ensuite l’Ombre et lui proposant son aide si elle en avait besoin, il lui fit un beau sourire avant de l’entrainer près du banc.
- Je te remercie Vivien, je me tournerais vers toi si besoin est.
Enregistrant le numéro de Gaia dans son téléphone cellulaire, il lui indiqua que son numéro de chambre était le neuf. Comme le numéro inscrit sur sa main. C’était sage de sa part de s’être détachée de ce nombre. Vivien fit ensuite une remarque que l’Ombre apprécia, il se sentait réellement mieux grâce à elle ? Et lorsqu’il dit qu’il ne le réveillera pas trop tôt, parlait-il de Saël qu’il irait voir ? Si tel était le cas, elle s’en voyait rassurer.
L’Ombre lâcha alors le fil de ses suppositions pour se concentrer sur son interlocuteur. Elle, avoir froid ? Non, pas pour le moment en tout cas. L’évocation des sous-sols la fit cependant tiquer. Rien que de repenser une nouvelle fois que lui y était aussi… Par contre, pourquoi était-il maintenu à cette température ? Et nu d’autant plus… Gardant son air figé, malgré le rire de Vivien, elle inclina légèrement la tête.
- Non je n’ai pas froid. Je résiste facilement à ça, et à la douleur d’ailleurs. Ces cicatrices ne sont qu’un bien maigre reflet de ce que j’ai subi. Mais d’un autre côté, je résiste mieux désormais…
Elle soupira et s’assit sur le banc, regardant le sol, à la limite exacte ou la lumières du lampadaire ne faisait plus d’effet sur l’obscurité. Cette limite entre lumière et ténèbres, entre vie et mort, elle l’avait si souvent franchi…
- Tu sais, vivre pour moi, je l’ai toujours fait depuis que je sorti des sous-sols. Enfin, même s’il s’agissait plus de survie, je traçais et suivait un chemin dans l’ombre, la douleur et le sang. Ce n’est qu’en arrivant ici que l’on m’a apporté un peu de lumière et qu’on m’a montré ce que c’était réellement vivre. Avec de rapides aperçus sur un bonheur qui, qui sait, un jour je pourrais atteindre…
Fixant toujours la limite de lumière et d’ombre au sol, elle y créa plusieurs petits Noctulis, d’une dizaine de centimètres. Tous tournait le dos aux deux individus et prenait chacun un chemin dans l’ombre, leurs yeux luisants étant l’unique repère de leur mouvement.
- C’est vraiment ici que j’ai appris qu’en se tournant vers les gens, et qu’en essayant de leur venir en aide, cela apportait beaucoup.
Les nombreux Noctulis s’arrêtèrent avant de se rapprocher les uns les autres, afin de fusionner en un être qui prenait de plus en plus d’ampleur. Rappelant la bête de tout à l’heure, mais avec des traits que l’on pouvait imaginer moins agressif et imposant.
- C’est finalement ensemble que l’on est plus fort. Ensemble que l’on peut avancer….
Elle se leva ensuite afin de sortir de cette zone éclairée, et fit face à son invocation qui ne bougeait guère et se contentait de grogner. Gaia leva sa main pour la mettre sur celle de la bête. Paume contre paume, enfin... en imaginant que cette bête en avait une.
- Je ne pourrais pas oublier de vivre Vivien, étant donné que je vis grâce aux autres… Alors considère-moi comme une amie…
Elle tourna le dos à la bête des ténèbres afin de faire face à l’Elfe. Reculant ensuite d’un pas pour disparaitre progressivement dans les ténèbres de son invocation. Lorsqu’elle disparut totalement son Noctulis pris une posture défensive.
- Mais aussi comme une protection…
La bête se dissipa alors, dans un doux balai de fumerolles d’ombres, afin de laisser réapparaitre Gaia. Il fallait qu’il comprenne simplement que ce n’était en aucun cas un handicap de faire cela pour lui. Elle en avait l’envie et comme elle lui avait dit, cela la faisait vivre. C’était Ciryiel qui lui avait fait ouvrir les yeux sur ce point, et bien qu’elle ne serait certainement pas comme ça avec tout le monde, c’était juste normal pour elle d’être ainsi avec celui qui avait le même passé.
L’Ombre se rapprocha de Vivien et déposa un doigt délicat sur ses lèvres.
- Alors je ne veux plus t’entendre dire que je dois aussi vivre pour moi, d’accord ?
Retirant son doigt, elle en profita pour passer sa main dans ses cheveux bleus pour les ébouriffer quelque peu. Désormais, elle voulait savoir pourquoi il était maintenu à une telle température dans les sous-sols. Même si elle s’était dit au départ ne pas vouloir connaitre exactement son passé, elle était maintenant prête à l’entendre et ne se laisserait pas dépasser par ses propos. Elle voulait mieux le comprendre afin de pouvoir l’aider plus facilement.
- Dis-moi.
Elle s’assit de nouveau sur le banc, faisant un signe distinct à l’Elfe pour l’inviter à s’assoir à ses côtés.
- Pourquoi nos bourreaux devaient-ils te maintenir à 25 degrés ? Pourrais-tu réellement m’expliquer ce qu’ils t’ont fait ? J’aimerais savoir…
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Attrapez quelqu'un ?
Vivien nota l'hésitation de Gaïa au mot ami. Ça devait donc être aussi nouveau pour lui que pour elle. Pourtant, par son manque de méfiance et d'animosité, il devinait qu'elle avait déjà rencontré d'autres personnes dans l'école. Ceux-ci n'avaient pas voulu être ses amis ? A moins qu'elle n'ait croisé que des professeurs, ce qui expliquerait la réserve entre eux... Enfin, maintenant, elle en avait bel et bien un et lui avec. Il hocha la tête en souriant.
-Oui. Tu es même ma première amie ! Ça devait se fêter ce genre de choses, non ?
Si bien que le demi-elfe fit un bisou sur la joue de la brune pour cela. De plus, sa promesse ne lui coûtait rien parce qu'il voulait vraiment revoir Gaïa et s'amuser avec elle comme des amies le feraient justement. Il allait finir de se renseigner sur ce qu'ils pourraient faire et quand il saurait... Eh bien la brune se retrouverait embarquer dans des activités diverses. Ils verraient une partie du monde ensemble même s'il comptait en visiter la majorité avec Saël.
A sa question sur le froid, elle lui assura qu'elle le supportait. Qu'elle avait supporté bien pire. Vivien n'en doutait pas, même lui avait cru qu'il allait mourir une fois. Il supposait qu'il fallait remercier cette invention que les humains appelaient défibrillateur cardiaque. C'était comme ça qu'il savait qu'il pouvait s'éteindre en stade six. Il mit ses mains dans ses poches pour les réchauffer un peu.
-Je comprends bien mais fais tout de même attention. Nous ne sommes pas épargnés par les maladies et même si le docteur est quelqu'un de gentil, tu n'auras pas envie de le voir tous les jours. Moi, je m'habitue à cet homme, il est tellement gentil avec les familiers que je ne peux pas croire qu'il ferait du mal pour faire mal à quelqu'un.
Vivien s'assit doucement à côté d'elle pour écouter l'histoire de Gaïa, se disant qu'elle avait bien eu du mal à même survivre. Il avait presque l'impression qu'elle s'était comporté comme une bête sauvage avant d'atteindre Esperanza. Il remarqua aussi qu'elle jouait avec son pouvoir, sûrement pour garder empire sur elle-même même si elle ne pouvait cacher toutes ses émotions.
Je me demande avec qui elle a discuté. Il a été de bon conseil pour elle.
Le demi-elfe trouvait vraiment ses créatures mignonnes, même la grosse quand elle le devint. La façon dont Gaïa maniait ce monstre montrait une douceur qu'elle ne devait pas être tout à fait sûre de posséder.
Quel discours quand même... Elle pourrait mener des troupes en combat, j'en suis sûr. Même si ça n'a rien à voir avec ce qu'elle dit présentement. Mais elle a cet esprit en elle. -D'accord... Oulà, son doigt sur mes lèvres. Heureusement que Saël n'est pas là.
Vivien prit gentiment la main de la brune. Si le blond avait été là, il n'aurait pas été content du tout, le demi-elfe étant conscient que son ange était aussi possessif que lui-même. Il avait rosi, parce qu'il ne s'y était pas attendu aussi et après une petite inspiration, il dit :
-C'est entendu. Une amie et une protection. Je ne discuterai pas sur le reste. Cela lui viendra quand elle saura vivre "sainement", sans ses démons qui la persécutent sans cesse.
Il la laissa jouer avec ses cheveux, amusé que les gens aiment faire cela. Pour perdre un peu son sourire quand elle revint à ce qu'il avait dit plutôt. Du coup, il n'était pas sûr que ce soit une bonne idée de tout lui dire. Déjà qu'elle s'était énervé une première fois... Il se rapprocha d'elle quand elle revint s'asseoir, affichant clairement son hésitation tout en la contemplant. Il pencha un peu la tête sur le côté et se massa la nuque.
-Juste, dis-toi que c'est bel et bien du passé maintenant. Hum, est-ce que ça va l'aider cette phrase... -Ils mettaient cette température dans toute la structure pour qu'on ait ni chaud ni froid. Et ainsi, n'avoir pas à fournir de vêtements. Les esclaves étaient là pour apprendre à être de bons esclaves sexuels. Mon père était l'un d'eux mais il s'est heureusement enfui de là. Et avant que tu lui en veuilles, il ne sait pas que j'existe, les scientifiques ne lui ont rien dit. Je suis né dans leurs laboratoires... Leur but était de créer la meilleure ligne d'esclaves à vendre. Pas d'inhibitions concernant le sexe et même besoin de cela pour vivre, pas de pudeur, pas de peur d'être puni mais même que l'on quémande la punition... Et n'oublions pas la beauté. Je ne remplissais pas tous les critères mais j'étais le seul viable de ma génération.
Vivien prit la main de Gaïa pour la serrer doucement.
-Heureusement qu'ils ne peuvent plus le faire. Qu'ils sont morts... J'espère trouver mon père un jour aussi... Je veux savoir s'il va bien. -Tout ça pour dire que non, l'endroit où j'ai vécu ne mérite pas d'être connu. Après, je ne te dirais rien de plus non plus à ce sujet. Je veux laisser ça derrière moi.
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Sujet: Re: Attrape-moi si tu peux [PV Vivien Daliciann] Ven 27 Jan - 21:02
Alors comme ça la jeune femme était la première amie de Vivien ? Elle trouva ça plutôt étrange. Il était adorable et avait l’air d’aller facilement vers les gens. N’avait-il pas fait d’autres rencontres avec les élèves de l’Esperanza ? Peut-être qu’il était dans le même cas que l’Ombre : être arrivé depuis peu et n’avoir pu parler qu’avec des enseignants.
En tout cas, ça lui faisait bizarre de ce dire qu’elle avait désormais un ami. Et d’entendre cela de sa bouche renforça cet étrange sentiment. Mais comme l’avait si bien formulé son interlocuteur, ils allaient pouvoir partager beaucoup de moments ensemble, et d’un côté, elle avait hâte de les découvrir. Que ressentait-on lorsque l’on était entre amis ? Cette question resta en suspens dans ce moment un peu tendu.
Vivien rebondit ensuite sur la réponse qu’elle lui avait apportée concernant le froid. Elle devait faire attention ? Moui… peut-être… mais à quoi bon ? Les maladies ne l’atteignaient pas. Son sang étant surement rempli de différentes substances médicales, ça expliquerait pourquoi les microbes l’évitaient. Les seuls moments où elle faiblissait, c’était justement à cause de ce qu’elle avait dans le sang, et non à cause d’un facteur extérieur.
- Encore faut-il pouvoir être malade…
Elle se lança ensuite dans quelques explications en maniant ces Noctulis, et décrit comment Vivien pouvait la voir. Retirant doucement la main qu’elle avait approchée de ses lèvres, la brune s’aperçut que l’Elfe avait légèrement rosi. Il approuva alors les propos de la jeune femme, et ne les discuterait pas. Voilà une bonne chose, elle était contente qu’il comprenne qu’il pouvait compter sur elle.
Cependant, lorsque Gaia lui demanda plus de précision sur son passé, elle le sentit un peu mal à l’aise, hésitant. Il se lança quand même et pour commencer, essaya de rassurer l’Ombre sur les propos qu’il allait tenir. Certes, c’était du passé mais ça faisait quand même partie de lui.
L’écoutant attentivement, elle prit énormément sur elle pour ne pas exploser. Fermant les yeux, sa main droite serrée, soufflant doucement et longuement elle était loin d’imaginer une réponse comme celle-ci. Des esclaves sexuels ? Créé juste pour ça ? La manière dont il avait amené la chose, l’on aurait dit que les scientifiques les créaient comme un vulgaire objet fabriqué à l’usine. A la chaine, dans les mêmes conditions, vérifiant qu’il n’y a aucun défaut.
« Ces bâtards, je veux tous les trouver et les torturer, doucement, longtemps. Une éternité de souffrance pour l’ampleur de leur connerie. Je… vais… tous… les… buter… »
Elle avait serré les dents, luttant contre sa haine mais aussi contre elle-même. Elle avait dit qu’elle ne craquerait pas, il ne fallait pas craquer. Non, il ne fallait pas. Sentant Vivien lui prendre la main pour la serrer doucement, elle ouvrit les yeux et se calma légèrement. Pour lui, il ne fallait pas qu’elle s’énerve. Il avait bien dit que c’était du passé et qu’il l’avait accepté. Inutile de lui enfoncer un couteau dans la plaie. Ne pas s’énerver, c’était le respecter.
Soufflant une nouvelle fois, elle se demanda si l’Elfe pourra revoir son père un jour. Il avait l’air plus affecté par cela que par ce que les scientifiques lui avaient fait. Elle espéra alors que l’occasion se présente pour lui. Elle serait prête à l’aider pour ça d’ailleurs, même s’il fallait éplucher la terre entière. Il méritait de savoir qui était réellement son père.
- Je comprends, c’est du passé désormais et ça le restera.
L’Ombre respecta le fait qu’il ne veuille en dire plus. Il avait déjà fait beaucoup en se livrant ainsi à elle. Il y a quelques minutes encore, ce n’étaient que des étrangers. Maintenant, ils étaient amis et avaient décrit leur dur passé. Ce n’était pas facile.
Toujours assise sur le banc auprès de Vivien, elle passa son bras libre autour de lui pour le prendre contre elle quelques instants.
- Merci Vivien de m’avoir expliqué. Je ne m’exprimerais pas là-dessus, en respect envers toi.
Elle le lâcha et posa son regard sur le sol. Son visage n’exprimait pas de colère, ni de haine, il n’exprimait rien en fait. Même son regard avait l’air vide, alors qu’il était encore pétillant il y a peu. Au fond d’elle, Gaia était encore plus dépité envers la race humaine qu’avant. Et qui sait, ce que leurs autres laboratoires faisaient actuellement… Il fallait arrêter tout ça… Mettre fin aux expériences… aux abominations…
- Mais j’espère sincèrement que tu trouveras ton père un jour.
Baissant la tête, l’Ombra passa ses deux mains sur son crâne afin de se tenir les cheveux. Il ne fallait plus penser à tout ce qui lui était arrivé. Même s’il avait des séquelles. Il ne fallait plus. Comme il l’avait dit, tout ça est derrière lui désormais. Elle murmura.
- Ceux qui s’approprient les pouvoirs des dieux, qui créent et qui modifient les Hommes, je veux tous les détruire. Tous les tuer. Tous les voir souffrir. Que ce soit la vie ou même la mort, ils ne la mérite pas. Il faut juste les maintenir dans des souffrances éternelles. Leur faire payer le prix de leur folie.
La brune se leva assez brusquement et fit quelques pas devant elle pour sortir du cercle de lumière. N’exprimant toujours aucune émotion, elle se contenta de regarder droit devant elle. Se dressant devant un horizon qui n’apparaissait pas dans la noirceur de la nuit.
- En tout cas Vivien, je suis contente que tu vives malgré ce que l’on t’a infligé. Tu es quelqu’un de fort. Vraiment.
feat Gaïa Lockheart dialogue en #AB8E71 pensées en italique
Attrapez quelqu'un ?
De ? Ah oui, Vivien n'avait pas pensé à cela mais maintenant qu'elle le disait, il était vrai que même lui avait reçu beaucoup de vaccins et médicaments préventifs. Ce qui expliquerait qu'il ne soit pas tombé malade dès sa première sortie après toujours respirer l'air aseptisé des laboratoires. Il se passa une main dans les cheveux, un peu confus, avant de se dire que cela n'avait été que de l'inquiétude pour un autre être.
Elle a vraiment suffisamment souffert. -C'est vrai que je ne connais pas cela moi non plus... Même si je suis sensible au froid d'une certaine façon. Parce que rien que pour rester contre Saël, j'affronterai le zéro absolu.
Pour ensuite sagement écouter la brune alors qu'elle lui expliquait son pouvoir. Ses golems étaient aussi mignons qu'un peu inquiétants. Mais l'ombre l'était toujours quand on avait peur du noir et de l'inconnu. Et Vivien avait un peu peur de tout ce qu'il ne savait pas parce que forcément, cela pourrait éventuellement le tuer. En plus de n'avoir pas envie d'insulter qui que ce soit parce qu'il manquait juste d'informations.
Et puis la discussion avait encore dérivé sur son passé et peu importe combien elle essayait de le cacher, Vivien était conscient que Gaïa était en colère. En plus d'avoir pris une sorte de résolution vu l'expression déterminé sur son visage. Mais elle fit l'effort de ne pas craquer, ce que le demi-elfe apprécia parce que mine de rien... Eh bien ça aurait voulu dire qu'il avait sérieusement blessé son amie avec son histoire et c'était loin de ce qu'il souhaitait.
C'est bien pour cela que ça doit rester du passé. Je ne me laisserai pas hanter alors ne le sois pas Gaïa...
Il aurait pu le dire à haute voix mais il n'en avait pas eu envie au final. Par contre, il sourit alors qu'elle le serrait gentiment. Elle était vraiment gentille.
-Je suppose que cela pourrait t'aider... Il y en a d'autres comme moi, maintenant que le Centre a été démoli. Bien sûr, j'ai été leur seule expérience au sous-sol mais les créatures au-dessus ont eu à faire à eux et à leur éducation insensée. Comme mon papa. Du coup, fais attention, il faut aller doucement avec eux. Trouver papa ? Quelque chose me dit que ça arrivera... Un bon pressentiment.
Il ne savait pas du tout que Saël travaillait sur le sujet. Tout ce qu'il savait, c'était que ça arriverait. Vivien n'était pas non plus si pressé de voir cet homme, il voulait juste être absolument certain qu'il allait bien. Et c'était bien pour ça qu'il fallait qu'il le rencontre avant tout autre chose. Après, l'amour... Il ne savait pas s'il le ressentirait mais en tout cas... Il savait qu'il serait fier de son père.
Ada... En elfique.
Mais sa pensée tendre fut interrompu par le flot de haine et de dégoût de Gaïa. Il en cligna plusieurs fois des yeux, un peu triste de la voir se mettre dans un tel état. Tout en comprenant. Seulement, il ne cautionnerait pas tout simplement pour une bonne raison : il se fichait que ces gens là vivent ou meurent. A la fois, ils souffriraient forcément de leur folie comme elle le disait. A la fin, tout reprenait sa place et il ne pensait pas devoir faire quoique ce soit pour que ce soit le cas.
Pas lui.
Il était trop faible.
Et fort selon Gaïa.
Je... -J'essaie de l'être en tout cas.
Vivien se leva et s'étira en récupérant son sac.
-Par contre, je vais vraiment te laisser maintenant. Je veux le voir. Je veux finir dans ses bras à lui.
Il vint embrasser la joue de Gaïa, lui serra les mains avec son doux sourire. Puis, pour l'embêter, il passa la main dans ses cheveux et recula en riant doucement. La brune avait besoin de faire son sport, sans doute.
[color=#AB8E71]-Bonne journée à toi, Gaïa. Et n'oublie pas... L'enfer est pavé de bonnes intentions. Je ne veux pas que ta croisade se retourne contre toi alors fais attention.
Et après un autre bisou, Vivien finit chez son ange-démon préféré. Dans ses bras.
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Sujet: Re: Attrape-moi si tu peux [PV Vivien Daliciann] Lun 30 Jan - 21:41
L’Ombre sentit que Vivien tentait de la rassurer avec ses propos, toutefois, c’est tout le contraire qui se produisit. Ça ne l’enchantait pas vraiment de savoir qu’il y en avait d’autres dans le même cas que son ami. Bien qu’ils soient eux aussi libéré, elle aurait préféré entendre que l’impact des scientifiques avait été moins… important. Cependant, l’Elfe avait raison, si jamais elle rencontrait ces personnes-là, il faudrait faire preuve d’une certaine douceur.
La jeune femme se demanda alors si elle était prête à entendre une autre histoire sur les cobayes du Centre. Déjà qu’elle prenait énormément sur elle pour ne pas exploser, si des histoires similaires parvenait à ses oreilles, au bout d’un moment, elle ne pourrait plus. Une partie de sa conscience lui demanda de relativisé : ces hommes et ces femmes étaient libres mais… à quel prix. Allaient-ils pouvoir vivre ? N’allaient-ils pas succomber suite à leur mauvais traitement ? Quel nombre étaient-ils ? Tant de question qui tournait dans la tête de Gaia, mais elle ne souhaitait pas réellement connaitre ses réponses. Surement pour se préserver de sa haine et de sa folie.
- Je ferais attention…
Après s’être laissé quelque peu emporter dans son murmure, l’Ombre fit remarquer à Vivien qu’il était fort. Elle enviait même un peu la façon dont il relativisait les choses, s’en était presque déconcertant. Comment pouvait-il ? S’il avait une clé pour verrouiller le douloureux passé, elle aimerait beaucoup savoir comment s’en emparer. Même s’il répondit en disant qu’il essayait d’être fort, la jeune femme était sure qu’il le faisait inconsciemment. Sa force mentale était bien présente et avait l’air à toute épreuve.
Son nouvel ami se releva ensuite et récupéra son sac. Il allait partir afin de retrouver Saël. Gaia eut à peine le temps de ce dire que c’était une bonne chose : autant pour Vivien qui allait pouvoir profiter d’une agréable présence, que pour elle, qui ne pourrait tenir ses nerfs indéfiniment. Que l’Elfe déposa un bisou sur sa joue et lui serra les mains, prônant toujours un doux sourire. Passant ensuite sa main dans les cheveux bruns de l’Ombre il rigola. Cette dernière inclina légèrement la tête, surprise par ses gestes qu’elle n’était pas habituée à recevoir.
- Merci Vivien, bonne journée à toi aussi. Profite bien de ton moment avec Saël.
Les derniers dires du jeune homme de la laissèrent pas en reste. Les termes qu’il avait employés étaient intéressants. Certes l’Enfer avait aussi de bons côtés, mais une croisade ? Il est vrai qu’à entendre Gaia parler de sa vengeance sur les rats de laboratoire qu’étaient leurs bourreaux, l’on aurait pu penser à cela. Mais seule, sa croisade n’ira pas bien loin.
- Ne t’en fais pas pour moi, je ferais attention. Au plaisir de te revoir !
Après un autre bisou de sa part, la jeune femme se sentit un peu bête et resta stoïque quelques instants. Elle devrait prendre exemple sur lui, qui avait l’air plein de vie. Réussir à faire une croix sur son passé avait dû lui faciliter la tâche pour parvenir à cet état. Ainsi que de l’aide externe il était certain.
Se dirigeant vers les douches, l’Ombre remettait en question sa façon de faire, sa façon d’être. Tous ses actes, toutes ses paroles, quel sens avait tout ça s’il continuait à être entaché par le passé ? N’était-elle pas venue à l’Esperanza pour quitte son chemin de sang ? Elle devait changer, il le fallait…