Jusqu'à présent, la vie terrestre ne m'intéressait pas trop, même si il faut dire qu'elle a ses avantages. Mais voilà, j'ai toujours pensé qu'il fallait choisir entre la liberté et le confort, sachant que la liberté offre elle-même un confort que le confort n'offre pas... Et puis soudainement, ça m'a frappé : quoi que j'en dise, en fait, je dispose des deux. Vie terrestre, et vie aquatique. C'est là que j'ai décidé de prendre en main ma baraque. Ouais, tout ça pour ça. Parce qu'en fait, à part mon immense baignoire, mon lit qui n'a rien à lui envier de la taille, et le canapé dans le salon, j'ai rien du tout. Bon, un lampadaire au milieu du salon, et toute la maison isolée comme Daeron me l'a demandé, mais c'est tout. C'est totalement vide. J'ai donc profité de mon temps libre pour faire un peu d'aménagement ! Et puis de toute façon, on peut pas dire que j'avais grand chose de très intéressant à faire en ce moment.

J'ai installé des murs d'eau d'abord, puis des plantes grimpantes le long des murs, le genre de trucs qui n'a pas tellement besoin d’entretien, même si je le fais bien une fois, je sais que je le ferais pas quotidiennement. J'ai décoré le bar qui sépare le salon de la cuisine aussi. C'est con, j'ai pratiquement jamais été dans ma cuisine. J'ai bien un frigo, mais il est même pas branché. Et puis finalement, en plein milieu du salon, bien centré comme il faut, une fontaine, avec une statue et l'eau qui coule doucement, laissant entendre un bruit des plus agréables à mes oreilles. On se croirait plus du tout en intérieur, mais au moins c'est beaucoup plus agréable de rentrer chez moi !

J'avais achevé mon œuvre par des rideaux totalement opaques, personnellement, la lumière ne me dérange pas, et je penserai très probablement pas à les fermer, mais encore une fois, c'est pour Daeron... enfin, si il revient un jour chez moi, puisque l'air de rien, il n'est passé qu'une seule fois. Mais comme je lui avais promis d'arranger un peu ma maison, autant le faire à fond pour que ça ne lui soit pas désagréable. Après, je suis pas sûr que la profusion de plantes lui plaise, mais moi j'adore l'ambiance. Bref, j'avais profité de ma nouvelle maison pendant deux jours, revenant chaque soir y dormir après le boulot. Ça me changeait de ces derniers temps où je quittais plus la plage. C'était donc le troisième soir où j'avais rejoint mon lit après une bonne douche et m'étais tranquillement laissé aller au sommeil.

Seulement, plongé dans le sommeil, je ne sentis pas vraiment l'intrusion chez moi. Mon instinct m'aurait prévenu si on était entré dans ma chambre, mais ce n'était pas le cas. Ou alors c'était parce que ce n'était pas la première fois que je dormais en présence de Daeron ? Je dormais donc profondément quand mes rêves se changèrent, devenant des souvenirs de mon enfance très précis, pas franchement agréables d'ailleurs. Je m'étais agité, me retournant dans mes draps sans me réveiller pour autant. Puis mes songes se sont tournés vers quelque chose de nettement plus agréables. On peut pas dire que ma première rencontre avec Daeron ait été un succès, mais c'est pas un mauvais souvenir. D'ailleurs mon corps s'était nettement réchauffé pendant que les images défilaient dans ma tête.

Franchement, j'aurais pas été contre que ça continue sur cette idée là, seulement, quelques instants plus tard, plus de Daeron dans mes rêves, juste la mer. Jusque là, ça va, mais quand elle a commencé à se craqueler, que d'immenses cratères se sont ouverts aspirant les eaux, ça m'a beaucoup moins plu. Et d'ailleurs pour m'achever, je me suis sentit tomber à mon tour, cette horrible sensation de chute était si réaliste que la panique m'avait immédiatement gagnée.

Je me suis redressé haletant, en sueur, scrutant l'obscurité de ma chambre alors que mon cœur pompait l'adrénaline à toute allure. J'ai lâché un soupire, puis il m'a pas fallu plus d'un quart de seconde pour enfin sentir la présence dans mon salon... Daeron est revenu ! Et en plus il est venu me voir ! J'ai oublié totalement le coup du cauchemar, me suis levé sans hésitation, chopé un peignoir presque transparent puisque je dormais à poil, et me suis rendu dans le salon. J'avais pas pensé à remettre un cache sur mon œil, qui avait presque reprit une forme normal... disons que ma paupière avait repoussée, et que j'avais un truc blanc planqué dessus, mais de là à appeler ça un œil...

Bref, je suis arrivé dans mon salon pour trouver le croque mitaine tranquillement installé sur mon canapé à la lumière de mon lampadaire. Je me foutais totalement qu'il se soit introduit chez moi pendant que je dormais, dans le fond, si j'avais tout fait isoler, c'était bien pour l'inciter à revenir. Je me suis avancé jusqu'à grimper sur le canapé, venant remonter à quatre pattes vers lui, me foutant pas mal que mon peignoir couvre pas grand chose. J'avais bien remarqué qu'il lisait quelque chose, mais j'avoue que pour le moment, j'y avais pas encore prêté attention, et avais juste soufflé doucement:

« Buonasera... »

J'avoue que j'étais peut être pas encore totalement réveillé, mais surtout, j'étais content de retrouver Daeron, et la seule envie que j'avais pour le moment, c'était de pouvoir venir me blottir contre lui.

Daeron n'avait pas bougé pendant mon approche. Il m'avait tout juste laissé voir son sourire pendant que j'arrivais à quatre pattes au dessus de lui, puis ce fut à mon tour de sourire.

« Non voglio imporre te. »

Je m'en voudrais que ça le dérange, après tout. Je me suis arrêté pour me redresser au niveau de son bassin, laissant les pans de mon peignoir glisser lentement de mes épaules sans rien faire ni pour me découvrir plus vite, ni pour les retenir. Puis j'ai eu un hoquet de surprise quand sa main s'est emparée de mon cou, mais j'ai rien fait pour lutter, et me suis simplement laissé ramener contre lui. Sa proximité m'avait terriblement manqué, et je me sentais déjà chauffer. Seulement, quand il a commencé à parler, j'ai tiqué. Ça me rappelait quelque chose de lointain, mais il a fallut qu'il avance encore un peu pour que ça me revienne, et je me suis sentit franchement embarrassé d'un coup. Il était en train de lire mon journal de quand j'étais gosse ?!

Je me suis libéré de sa poigne pour choper mon journal, même si il avait probablement eu le temps d'en lire une bonne partie avant de me réveiller. Je me suis redressé, toujours au-dessus de Daeron, gardant fermement mon journal contre moi tout en hésitant fortement sur ce que je devais en faire. Il contenait de nombreux souvenirs dont je n'avais pas tellement envie de me séparer, mais là tout de suite, j'étais prit d'une certaine envie de le détruire... Mais merde ! C'était sensé être planqué !

« Que tu fouilles chez moi, encore, j'peux tolérer, puisque je peux pas t'empêcher, mais pourquoi de tout ce qu'il y a ici, t'as choisit ÇA ?! »

C'est ultra privé, ça ! Je sais même plus où me mettre moi, maintenant, sans compter que monsieur avait dans l'idée de voir un journal que je tiendrait maintenant !

« Qu'est ce qui te fait croire que j'en ai encore un ? »

Je peux pas dire le contraire... j'ai pas le droit de lui mentir !

« Même si c'était le cas, je préférerai le bouffer plutôt que laisser quelqu'un le lire. »

J'étais pas en colère... disons que j'étais complètement prit au dépourvut, voir même carrément en panique, et en réalité, je bégayais même légèrement.

Ouais, la bonne excuse. Il a lu des trucs hyper embarrassants sur mon passé que je suis sensé être le seul à savoir, juste pour me voir réagir... en gros, il peut doublement se foutre de moi. Je savais que j'aurais dû le ranger aussi avec mon carnet de bord et mes lames dans mon coffre ! Il est scellé par magie, et ne s'ouvre qu'au contact de mon énergie, donc là au moins, il aurait pas pu le prendre ! Mais nan, fallait que j'ai la flemme et que je le laisse traîner dans mes vieilles affaires... J'étais pas encore très clair sur la façon dont je devais réagir exactement, mais surtout, j'avais pas encore eu le temps de me rendre compte que Daeron n'était plus le même qu'à son départ.

Avant que j'ai réellement eu le temps de comprendre ce qu'il se passait, il m'avait chopé par la gorge, me coupant le souffle, et plaqué contre un mur tout près. J'ai pu que rester choqué, le regardant les yeux écarquillés pendant que je me faisais engueuler pour la façon dont je lui avais parlé. Je m'y attendais vraiment pas... j'ai l'impression de me retrouver face au Daeron d'il y a quelques mois...

J'avoue que j'ai pas su comment réagir, et toujours sous le choc, j'avais pu que lutter pour trouver mon souffle à travers sa poigne qui se resserrait, ne cherchant plus vraiment à protéger mon journal. Il me paraissait tout d'un coup très secondaire dans cette histoire. J'ai eu un frisson quand son souffle est venu chatouiller mon oreille, et c'est vrai que ses mots m'avaient inquiété. Si il avait effectivement beaucoup changé pendant ses vacances, j'étais pas sûr de savoir à quoi m'attendre.

J'ai pas prêté attention à mon journal qu'il balançait, simplement à son corps qui se rapprochait, et ma gorge qui se libérait. Sa main avait fait place à ses lèvres, et rapidement, un soupir m'avait échappé alors que j'étais pris d'une bouffée de chaleur. J'étais vraiment déstabilisé de le retrouver comme ça, mais en réalité, je crois que ça me plaisait de le retrouver aussi intense. Son genou était venu se placer entre mes cuisses, me provoquant à la fois de la façon la plus délicieuse et la plus cruelle qu'il soit. Mes mains s'étaient accrochées à lui alors que rapidement ce furent des gémissements qui m'échappèrent.

Un violent frisson m'avait parcouru quand il avait reprit la parole. Ça faisait longtemps... J'adorais l'entendre me parler comme ça, et sa présence se faisait si étouffante que ça en était juste absolument délicieux. Puis sa jambe s'est retirée, et je suis tout simplement tombé au sol avant d'avoir réussit à me rappeler que je disposais de jambes moi aussi. Mon corps s'était atrocement réchauffé, et j'avais la chaire de poule. Il était juste tellement intimidant tout d'un coup que je pouvais pas m'empêcher d'en frissonner.

J'ai même pas pensé à répondre à son ordre, encore moins le discuter. J'ai viré le reste du peignoir toujours vaguement attaché à ma taille, tout en me rapprochant de son bassin, le souffle déjà court d'excitation. Mes mains se sont d'abord posées sur ses cuisses avant de remonter jusqu'à son désir, tandis que c'était ma bouche qui s'occupait d'ouvrir son pantalon. Ceci fait, j'ai passé ma langue par dessus cette dernière barrière de vêtement, juste le temps d'écarter le tissus, et de le prendre entre mes mains, et là seulement, j'ai pu commencer à jouer correctement. Mes lèvres d'abord se sont promenées sur sa virilité, puis ma langue est venue l'explorer longuement avant que je ne le prenne en bouche et entame de profonds va et viens. Je crevais d'envie de le sentir, mais je mettais totalement mon corps de côté pour le moment pour me focaliser uniquement sur son plaisir... j'ai terriblement envie de satisfaire mon maître...

Maintenant que j'y pense, même si ça fait un moment que je me considère comme, et ai accepté d'être le jouet de Daeron, je ne l'avais encore jamais concrètement associé au mot 'maître'... C'était à la fois un peu étrange, et excitant. Pendant que je m'appliquais totalement à le satisfaire, j'avais sentit ses ombres s'étirer tout autour, et commencer à tout bouger. Bien sûr, je n'y ai pas vraiment réagit, même quand elles sont venues récupérer mon peignoir au sol et le déchiqueter. Dommage, je l'aimais bien.

Il m'avait finalement attrapé par les cheveux, me relevant sans me demander une seconde mon avis, me contraignant à le relâcher, et je me suis retrouvé face au mur. Mon rôle ? J'avoue que je suis totalement disposé à servir d'accueil à sa queue et m'appliquer à le satisfaire de mon mieux. J'avais totalement oublié mon journal, ou une quelconque autre plainte que j'aurais pu avoir, il n'y avait plus que le désir charnel, et la crainte qu'il m'avait malgré tout toujours inspiré. Par contre quand il m'a parlé de mauvais souvenirs, j'ai sentit venir le mauvais coup, et un frisson d'inquiétude m'avait traversé.

Sur mes murs, c'était tout un tas de scène qui défilèrent ce qui ne fit que faire chauffer mon corps un peu plus, sans compter que son bassin qui venait se presser contre moi n'aidait en rien. Mon dos s'était cambré, et mon désir commençait à se faire insoutenable. Les yeux fermés, je gardais la tête baissée et les bras appuyés sur le mur alors que ses frôlements me faisaient soupirer de désir et frustration... jusqu'à ce que je sente quelque chose en particulier, un très mauvais souvenir qui m'a fait sursauter.

« Ah !... n...non ! »

Je déteste ce truc ! Je supporte vraiment pas ça ! Si il se remet à faire ça chaque fois que je dis un truc qui lui plaît pas je crois qu'une partie de mon anatomie va pas faire long feu ! Bien sûr, le convaincre... je sais qu'il l'enlèvera seulement de lui même, une fois qu'il aura été assez satisfait de me voir crever de frustration, et le supplier. Mais merde ! J'ai pas envie de recommencer ça ! Je recommençais tout juste à retrouver un peu de dignité ! Et puis pas le temps de vraiment réfléchir à quoi que ce soit, que j'ai sentit sa langue descendre le long de mon dos, me faisant oublier un instant le lien sur ma virilité. Pourtant je sais très bien que même si pour le moment ça va, c'est la suite qui va être très difficile.

Comment je suis sensé le convaincre ? Si sa rancune refait son apparition comme avant je risque de me retrouver très fréquemment à ramper, moi. Ses mains ensuite étaient passé sur moi, et un gémissement de plaisir avait résonné dans mon salon lorsque ses doigts s'étaient introduits en moi, et j'étais tellement excité que je ne pouvais pas m'empêcher de tendre le bassin. Mon plaisir grimpait en flèche sous toutes ses attentions, et pas loin derrière, c'était la frustration qui commençait à se pointer. J'avais l'impression que plus le temps passait, plus le lien se resserrait, mais non, c'était bien mon membre qui s'était gonflé, si près de l'orgasme. Du coup, il a bien fallut que je commence à trouver comment le faire me retirer ça, parce qu'il serait capable de me le laisser encore longtemps...

« Ta catin va... rester à sa place alors... enlève ça, s'il te plaît... »

Je vois vraiment pas comment trouver des arguments. C'est relativement difficile de réfléchir, mais en plus je sais que je pourrais pas le faire changer d'avis avant qu'il m'ait vu me faire suffisamment humilier.

« J'ai été sage dernièrement... me punis pas... »

Parce que c'est bien ce qu'il est en train de faire ! Ok, supposons que j'ai eu tord de m'énerver parce qu'il avait fouillé dans mes affaires, lu mon journal, et que je lui avais mal parlé... mais c'était juste un léger écart de conduite ! Ça suffisait comme ça, il me l'avait bien assez fait comprendre ! Mes mains étaient tellement crispées sur le mur qu'elles commençaient à le fissurer, sans compter les morceaux de plantes qui se trouvaient là qui n'y étaient pas resté longtemps.

« Laisse... laisse-moi jouir... s'il te plaît... ! »

J'en peux plus... j'en peux juste plus, et j'étais près à abandonner une nouvelle fois ma dignité et ramper plus bas que terre. D'ailleurs mes jambes s'étaient mises à trembler sérieusement, et si je tenais debout, c'était bien parce que je m'accrochais désespérément au mur.

« J't'en supplie... enlève ça... ! »

Je vais exploser si il me laisse pas jouir ! Mon corps était crispé, et toutes les fontaines chez moi s'étaient mises à bouillonner.

« Je ferais tout ce que tu veux... mais pas ça...j't'en supplie... ! »

Je préfère largement finir cassé en deux que d'être incapable de jouir !

C'est vrai, il peut pas savoir ce que j'ai fait en absence, mais concrètement, si j'avais fait une vraie connerie, il le saurait, et que je sache, j'ai pas brûlé sa maison, me suis pas attaqué au dirlos, je me suis pas fait tué, et Nessa était avec lui ! Nan il a juste envie de me pousser à bout comme si il me punissait, et ça pour aucune raison ! J'en viens même à me demander si il avait pas envie que j'ai vraiment fait une connerie pour m'en faire baver...

Il jubile... je le sais qu'il jubile à me voir comme ça ! Je ferais ce qu'il veut... Naaan ? Sans déconner ?! Mais j'ai cru que je faisais tout ce que je voulais, moi, mais quel con, heureusement qu'il me le dit, j'aurais jamais deviné ! Si déjà je peinais énormément pour rester debout, il a suffit d'un petit geste de sa part pour que je me retrouve à quatre pattes par terre après un hoquet de surprise, et bien sûr, ma situation n'avait en rien changée. Il est venu me faire redresser, et je n'ai pu que frissonner à son souffle contre mon oreille. Mieux que ça ?! Mais qu'est ce que je suis putain de sensé de putain de dire ?! Merde ! En colère ? Non, frustré. Tellement frustré que j'en perdais juste totalement la tête !

Mes mains s'étaient crispées sur les lattes de mon plancher, et je luttais sans trop savoir quoi faire C'est juste insupportable. J'ai à nouveau sentit son bassin venir frotter contre moi, et j'avais autant envie de le sentir que de me mettre à pleurer. Bien sûr, quand il avait cessé de me soutenir, j'étais simplement retombé sur le plancher, la joue et les avant-bras posés dessus, et le bassin toujours en l'air. Je le sentais descendre le long de mon dos, et d'intenses frissons me parcouraient. Et puis sa bouche a finit par atteindre une zone de mon anatomie qu'il travaillait tout particulièrement, et quand j'ai sentit sa langue se joindre à ses doigts, j'ai pas pu retenir un profond gémissement, et un flot de jurons en italien.

Je pouvais juste plus me contrôler, je m'étais mis à griffer mon plancher, et comme la pièce est remplie d'eau, elle a tendance à réagir beaucoup trop facilement à mon état d'esprit, du coup voilà que l'eau commençait à déborder sur le sol sans que je puisse rien y faire. J'atteignais vraiment mes limites, au point de vouloir moi-même retirer le lien. J'aurais pu, me fâcher, trouver un moyen de m'enfuir, juste allumer la lumière au moins le temps que je me soulage... sauf que quand c'est ses ombres, déjà ça me rend dingue, mais là Daeron lui-même m'assaille avec tant d'ardeur... je peux pas. Je peux juste pas faire ça, parce que plus encore que vouloir être satisfait, je voulais qu'il me laisse être satisfait !

Je haletais, incapable de trouver un rythme régulier parmi tous mes gémissements, mais surtout, je le suppliais sans relâche, principalement en italien d'ailleurs. J'arrivais plus à réfléchir à quoi que ce soit, ni à formuler quelque chose de cohérent, et puis d'un coup, y a eu un truc. Il a pas retiré le lien. Je le sais, je le sens, pourtant y a un truc bizarre, pas normal... je sens que je vais pas aimer... Un long gémissement m'a échappé, mon corps s'est étrangement crispé d'un coup, et la latte sur laquelle mes mains étaient posées a explosé, mais ça encore, c'est pas important. Nan, parce que le truc à remarquer, c'est que j'ai finalement bel et bien jouit, mais sans même qu'il me retire ce foutu lien, et bien plus que me sentir soulagé, je me sentais anéantis de jouir de cette façon. C'était horriblement bon, mais surtout, qu'est ce que j'avais honte... Même pas besoin de constater les réactions de Daeron pour que les larmes emplissent mon œil valide.

J'avoue qu'au moment où j'étais venu d'une façon que je ne pouvais considérer que comme honteuse, j'étais bien content qu'il ne voit pas mon visage... mais évidemment, ça n'a pas duré longtemps, et je me suis fait retourner alors que les larmes commençaient à couler de mon œil. Je me suis donc retrouvé face à lui, et même si j'étais encore un peu dans les vapes, n'ai pas pu rater à quel point il aimait me voir comme ça.

J'ai fortement envie de cacher mon visage, mais la dernière fois que je l'ai fait, il s'est carrément tiré, et disons que c'était pas non plus quelque chose dont j'avais envie. Du coup, je n'avais pas tenté de m'enfuir, et quand ses lèvres s'étaient posées à l'intérieur de ma cuisse, j'avais frémit en serrant les dents. Je pouvais pas m'empêcher de rester plutôt crispé alors qu'il remontait le long de mon corps et que des frissons me parcouraient à chacun de ses contacts, puis enfin, j'ai sentit cette saloperie de lien s'enlever, et là j'ai purement et simplement balancé la tête en arrière en laissant échapper un gémissement de soulagement alors que j'en tremblais encore. Oui, j'avais déjà jouit, mais c'était resté coincé physiquement...

Je redressais la tête vers lui seulement quand il a fait un commentaire sur mon regard, et mes sourcils se sont vaguement froncé alors que mon œil gauche était toujours emplis de larmes. Je savais même plus comment réagir tellement mon esprit était embrumé. Il a continué à remonter jusqu'à atteindre mon visage, et mon regard avait soutenu le sien pendant qu'il m'avait volé une larme pour la porter à sa bouche. Je confirme ce que je pensais plus tôt, Daeron est revenu encore plus intense et déstabilisant. Il m'a ensuite dit de m'accrocher en plaçant mes bras derrière sa nuque, et je me suis pas fait prié, je me suis simplement laissé emmener jusqu'à ma chambre, et plus précisément, mon lit.

J'ai vaguement reprit mes esprits quand j'ai sentit mon matelas sous moi, matelas qui va probablement finir éclaté comme le précédant, d'ailleurs. Seulement, pas le temps d'y penser plus que mes pensées furent à nouveau totalement focalisées sur lui quand ses lèvres se posèrent sur les miennes. C'est... inattendu, il fait rarement ça de lui-même ! Sur ce coup-là, mon corps a réagit tout seul, et mes bras se sont resserrés derrière sa nuque alors que je répondais au baiser avec fougue. Je n'ai accepté de relâcher ses lèvres seulement une fois à bout de souffle, et là j'ai simplement murmuré :

« Daeron... »

Je me suis concentré pour formuler les trois mots suivant parfaitement malgré mon souffle encore irrégulier.

« … Je te hais. »

J'ai pas attendu, je suis simplement venu reprendre ses lèvres avec autant de brusquerie que de passion. J'y peux rien, je le veux. Je peux pas l'empêcher, quand bien même je déteste quand il me pousse à bout comme ça, j'ai moi aussi mes limites concernant l'humiliation, et j'aurais beau être fâché qu'il ait fait ça, j'ai horriblement envie de lui... Non, en fait je crois que j'avais même carrément du mal à me rappeler ce qu'il avait fait, j'avais simplement cette flopée d'émotions qui ne s'était pas encore effacée, et m'emportait dans un désir brutal. Je voulais le sentir pour de bon...

Mes cuisses se sont resserrées autour de lui, me maintenant tout contre lui alors que mes lèvres partirent dans son cou, où ma langue partit explorer sa peau toujours froide. Mon bassin s'était mis à frotter contre le sien avec insistance, et puis en totale contradiction avec ce que j'avais dit plus tôt, c'était un 'je t'aime' que j'ai soufflé en dévorant son cou de baisers et mordillements.

Daeron avait bien sûr réagit à ce que je lui avais dit, mais pas vraiment d'une façon à laquelle j'aurais pensé. Mentir ? Ce n'est pas le cas. J'ai vaguement protesté, toujours longé dans son cou.

« Je... mens pas... »

J'ai pas le droit de toute façon. Je le hais, je l'adore, je le veux. Pire encore, je veux me l'approprier, et ça, ça devient carrément une pensée effrayante et dangereuse pour ma santé. Il s'était finalement laissé faire, et j'avoue que j'ai pas tant que ça prêté attention à mon matelas qui a pas tardé à rendre l'âme. C'est con, j'aurais pu le maintenir pour empêcher les mouvements qui le dérangeaient tant... quoi que j'aurais eu trop de mal à me concentrer, et je l'aurais probablement explosé de moi-même. Tant que son corps restait contre le mien, j'oubliais donc que j'aurais encore des travaux à faire chez moi, et quelque part, j'aime aussi la texture de ses ombres même si elle n'a rien à voir.

J'ai ensuite sentit mes mains se faire attraper, et j'y ai pas vraiment réagit avant qu'elles ne se fassent bloquer au-dessus de ma tête par des liens d'ombre, et je me suis fait tirer jusqu'en haut de mon lit. J'avais pas vraiment quitté Daeron du regard pendant ce temps, on pouvait bien y lire une légère crainte... mais en vérité... je me suis senti horriblement excité à ce qu'il recommence ça ! Ça faisait longtemps qu'il me l'avait pas fait attaché. Puis j'ai froncé les sourcils en voyant Daeron déchirer mon -pourtant magnifique- drap sans que je comprenne vraiment.

Ce n'est qu'après l'avoir à nouveau accueillit entre mes jambes que ça a prit tout son sens, quand il me l'a passé en bâillon, et à vrai dire, j'ai pas vraiment résisté, allant même jusqu'à ouvrir la bouche et tendre la tête pour qu'il le passe. Déjà, impossible de cacher à quel point ça m'excitait, mais quand il est en plus venu murmurer à mon oreille... Punis... un grand frisson d'angoisse et d'excitation parcouru mon corps tout entier alors qu'il se mettait à trembler légèrement. Je veux pas être punis, mais il est toujours tellement excitant et intimidant quand il fait ça que je ne peux pas résister, et je m'en remettais simplement à mon sort.

J'imagine que même si je n'avais rien dit, il m'aurait puni pour mon matelas, ou pour n'importe quelle autre raison qu'il aurait inventé, puisque l'idée semblait tellement le réjouir... sauf que quand je sens sa bouche sur mon cou et mon torse, puis très vite ses ombres se diffuser dans mon dos, je me dis que je devrais lui mentir plus souvent ! Mes quelques soupirs ne tardèrent pas à se changer en gémissements échaudés alors que mes yeux se fermaient. Par contre, ma virilité qui se faisait seulement assaillir du bout des doigts, c'était horriblement frustrant ! Je pouvais pas m'empêcher de mordre dans mon bâillon sans que ça étouffe mes gémissements, et comme mes jambes étaient libres j'en profitais pour tendre le bassin pour le sentir le plus possible. Si c'est une punition, je sais que je vais en baver, c'est inévitable... mais pour le moment j'ai juste terriblement envie de plus ! Je veux qu'il me prenne franchement en main... mais surtout je veux qu'il me prenne tout court ! Ça fait trop longtemps !

Daeron ne semblait absolument pas disposé à me croire, mais j'avoue que je cherchais pas non plus à le convaincre. Déjà, je vois mal comment je pourrais justifier que je l'ai malgré tout toujours haïs, et que je l'aime à l'en tuer, et puis j'ai pas tellement envie d'arrêter ma punition qui commence tellement bien. Je sais aussi qu'il aime voir qu'il me fait toujours peur quelque part. Même si en général je ne le montre pas trop, voir ai même carrément tendance à l'oublier un peu, évidemment que je le crains toujours. Même si la plupart du temps il me traite bien, il pourrait décider de changer sur un coup de tête, et j'ai pas vraiment envie d'expérimenter ça. Après aussi, j'imagine bien à quel point il doit être imaginatif quand il s'agit de punir, et ça me rassure pas trop non plus.

J'ai sentit quelques ombres s'infiltrer en moi, mais c'était loin d'être assez pour me satisfaire. D'ailleurs vu leur taille, c'était pas non plus le but, mais ça ne m'empêchait pas de me sentir excité. Mes tremblements se sont accentués alors que je les sentais s'infiltrer plus profondément, puis quand elles se sont soudainement mises à vibrer, j'ai eu un violent sursaut, et mon corps s'est tordu de plaisir, ma tête basculant en arrière. Mes gémissements s'étaient fait beaucoup plus sonores, et ma voix trahissait à quel point c'était bon. Ma voix tremblait, tressautait légèrement à cause de ces trucs qui vibraient en moi.

C'était trop bon, et je pouvais pas m'empêcher de vouloir plus... sans qu'il arrête les vibrations pour autant bien sûr. Puisque je sais que je pourrais plus marcher demain, autant en profiter avant de finir cassé en deux. Ses lèvres sont revenues me faire frémir en s'attaquant à mon cou, puis ses ombres sur mon torse alors que je me cambrais de bien être, mais malheureusement, Daeron ne semblait pas décidé à me prendre tout de suite. Par contre, j'avoue que la compensation me plaisait beaucoup !

Le contact de sa virilité m'électrisait déjà, mais les sentir frotter l'une contre l'autre dans sa main m'excitait tellement que je ressentais déjà l'intense vague de plaisir approcher. Je sentais toujours plus d'ombres m'assaillir, ne me laissant aucun répit, et à vrai dire, je n'en voulais pas. Mon souffle s'était fait irrégulier, et mon corps se crispait lentement, jusqu'à ce que mon plaisir se libère dans un cri à demi étouffé par le bâillon. J'ai jouis dans sa main, et ça m'excitait d'autant plus de pouvoir la sentir glisser de ma semence. Je voulais pas qu'il s'arrête juste pour cette raison... je me sentais particulièrement inspiré pour finir souillé cette nuit.

Je me remettais lentement de mon plaisir, sentant à peine que des ombres étaient venues s'installer sur mes cuisses. Par contre, je remarquais bien l'amusement de Daeron, et je me doutais que ça le faisait bien marrer de constater que j'étais déjà venu deux fois alors qu'il m'avait même pas encore prit. Puis alors que mon esprit devenait plus clair, ces nouvelles ombres se sont modifiées, et j'ai sursauté en me rendant compte que c'était maintenant des griffes qui passaient sur mes cuisses. Seulement, je crois que même si elles s'étaient vraiment mise à écorcher ma peau, j'aurais simplement pas pu m'en rendre compte, parce que mon regard était captivé par Daeron qui ramenait sa main souillée vers ses lèvres, et ne ratait pas sa langue qui fit brièvement son apparition.

J'étais presque déçu de ne pas avoir pu l'observer en train de lécher ça, mais quand il a retiré mon bâillon, et que j'ai comprit ce qu'il voulait, mon corps s'est mis à chauffer d'un coup. En plus de ça, quelques mots bien choisis, et j'étais de nouveau au garde à vous. Je me suis pas vraiment fait prier quand il m'a présenté sa main, je me suis mis à lécher et sucer ses doigts couverts de mon sperme avec avidité. J'avais sentit cette présence en moi se faire plus imposante, et je ne pouvais pas m'empêcher de gémir tout en me consacrant à mon nettoyage, et en y prenant grand plaisir.

Son bassin était resté tout contre le mien, me provoquant de mouvements bien trop légers à mon goût qui me provoquaient des soubresauts, et une fois sa main bien propre, il remit soigneusement mon bâillon en place. Pendant tout ce temps, mes cuisses avaient continuées à se faire assaillir par les griffes d'ombre. Même si elles ne m'avaient pas blessé à proprement parler, je les sentais bien passer, et quelque part, elles m'excitaient assez. Daeron a ensuite soulevé mon bassin en me demandant si j'en voulais plus. Évidemment que oui ! Un gémissement était ce que je pouvais donner de mieux comme réponse, et il savait parfaitement ce que je voulais. Par contre quand j'ai comprit à quoi il voulait jouer, mon visage s'est décomposé en un instant.

Sérieux... pas ça ! J'ai essayé de me reprendre, le formuler au mieux alors qu'il me disait d'articuler. Je m'appliquais encore et encore à essayer de dire ce putain de 'oui' sans succès. Alors je m'agitais en essayant de virer le bâillon de ma bouche sans plus y parvenir, et là je me sentais désespéré. Sa langue venait en plus me narguer, et ça ne faisait que me faire me débattre encore plus. C'était insupportable ! Et quand il m'a provoqué encore, cette fois, c'était un cri de rage et de frustration à peine étouffé que j'avais poussé, tout en tirant tant et mal sur mes bras, sans aucun succès bien évidemment.

Pourtant, je suis loin d'être à court d'option. Même si je ne peux pas formuler de phrase, mon hypnose fonctionne, et puis j'ai aussi mes golems, et puis toute l'eau de mon matelas qu'il a si gentiment rendu disponible sur le sol... mais nan ! À quoi bon le faire de cette manière ! Je continuais à lui lancer des regards suppliants puisque c'était la seule chose que je pouvais faire correctement. Puis il m'a pris en bouche, et même si c'était bon, c'était pas tout à fait ce qui me faisait crever d'envie, et d'ailleurs, ça ne faisait qu'ajouter un peu plus à mon désir. Je sais que c'est inutile d'essayer de parler avec un bâillon, mais je me concentrais du mieux que je pouvais pour essayer de le supplier, tandis que mes bras restaient crispés à tirer sur leurs liens.

J'avais beau m'acharner, rien de ce que je faisais ne suffisait à le faire réagir et accepter de me prendre. C'est tout juste si il rigolait tout en continuant de me provoquer. Plus je redoublais d'efforts, plus ma frustration et mon désespoir s'accentuaient. Je savais plus quoi faire moi à force, mais c'était pas non plus comme si je pouvais abandonner et attendre que ça se passe. Je sais qu'il abandonnera pas et continuera de me torturer jusqu'à ce que j'ai fait quelque chose qui arrive à le satisfaire.

Je recommençais à avoir sérieusement envie de pleurer de frustration quand le matelas bougea soudainement, et que je me retrouvais à la verticale, face à Daeron. J'ai été un peu surprit au départ, mais surtout, je sais que si il me bouge, c'est qu'il a une nouvelle idée, et que je vais en baver... Puis d'un coup, je me suis retrouvé la tête en bas, le visage juste au niveau de 'ça' de Daeron, et putain ce que c'était frustrant ! Je me suis mis à mordre violemment dans le bâillon, et si j'avais pu, je l'aurais juste bouffé pour m'en débarrasser. J'essayais de respirer le plus calmement possible pour me calmer, mais avec un Daeron comme ça sous les yeux, c'était peine perdue.

J'étais donc bien bloqué la tête en bas, mes cheveux s'échouant sous moi, et bien tenu en place par les ombres. Un violent frisson m'avait parcouru quand j'avais sentit sa main passer sur ma jambe et remonter vers mon bassin, et j'essayais de redresser la tête comme je pouvais pour voir ce qu'il faisait. Et en plus il continuait de me chercher. Moi je trouve qu'il a déjà bien assez atteint mes limites comme ça, hein ! Il pourrait y aller maintenant ! Pourtant son air me faisait carrément frémir, ça m'excitait vraiment, et on peut pas vraiment dire que ce soit une bonne chose dans ma situation... Comme je pouvais pas me retenir et rester sagement à attendre était insupportable, j'avais avancé mon visage pour venir frotter le désir de Daeron, le lécher à travers le bâillon qui de toute façon était trempé de ma salive.

Puis, j'ai pas vraiment comprit quand sa main s'est placée devant mon visage avec un morceau du matelas, j'ai eu une pointe d'appréhension quand ça a commencé à se modifier, mais quand j'ai vu le poisson se former dans sa main... là mon sang s'est carrément glacé. Je le sentais vraiment, vraiment mal... cette intuition s'est d'ailleurs très vite confirmée quand il est allé le faire entrer en moi, et ses mouvements étaient vraiment très perturbants... ou alors c'est parce qu'il s'est amusé à lui donner cette forme ? Sûrement un peu des deux. En tout cas, j'ai pas pu me retenir, et je me suis débattu de toutes mes forces, remuant, tirant surs mes liens sans aucun succès, alors que je sentais le poisson se multiplier et commencer à s'infiltrer beaucoup trop profond en moi. Je commençais à avoir vraiment peur, quand ils disparurent tout d'un coup. J'étais surprit, mais je savais que les ombres n'avaient pas disparu pour autant, même si je n'arrivais pas à les localiser.

Bien sûr, je savais que c'était loin d'être finit, et je sursautais en sentant soudainement quelque chose apparaître dans ma gorge, m'empêchant de respirer pendant un instant avant de disparaître... puis revenir... et encore et encore. Là, c'était carrément la panique qui me gagnait, à force de sentir mon souffle rester bloqué. Difficulté... sans déconner ! Mais comment je suis sensé faire ça, moi ?! Chaque fois que ma respiration se coupait, j'avais un sursaut et mon corps se crispait, se débattait comme il pouvait. Comme si ça suffisait pas comme ça, je sentais en plus les doigts de Daeron commencer à se promener sur moi, et vint même me prendre à nouveau en bouche. Je pouvais pas arrêter mes supplications parmi mes gémissement, même en sachant que ça servirait à rien.

Je sais que je dois pas utiliser mon hypnose sur Daeron. Si j'essaie, je me ferais encore plus punir, et je sais que ça me plaira encore moins, alors comme je peux pas non plus retirer mon bâillon, me reste plus qu'une solution, et pas franchement la plus classe. J'ai donc invoqué un golem qui est venu se placer bien en évidence pour que Daeron le voit, et s'est modifié pour former ses trois putains de lettres ! Je trouvais ça assez pathétique d'en être réduit à ce genre de solutions, mais si ça lui suffit pas, je sais plus ce que je devrais faire...

Je ne doute pas que Daeron aurait pu continuer ce genre de petit jeu encore longtemps, tout en prenant grand soin de ne pas me casser avant la fin. Rien que les ombres qui me bloquaient la gorge s'adaptaient pour que je puisse tout de même respirer un minimum. J'étais reconnaissant chaque fois qu'elles redevenaient immatérielles et que je pouvais reprendre mon souffle un grand coup. Après que je me sois résolu à utiliser mes golems pour faire passer mon message, je n'avais pu que sentir l'amusement de Daeron, et j'imagine que ma solution l'avait surprit autant que fait marrer.

Il a cessé ses jeux sur moi, et s'est simplement accroupis à mon niveau. Une moquerie de plus, mais j'avoue que là j'étais juste tellement soulagé que je n'en ai pas tenu compte et que mon corps commençait à se détendre enfin. De nouveau, le matelas bougea, et je me retrouvais allongé, et même mieux, dans le bon sens ! Il me retira ce bâillon que j'avais commencé à haïr, et un soupire de soulagement m'avait échappé, sans compter les frissons que ses lèvres dans mon cou me procuraient.

Si déjà j'étais content qu'il arrête son petit jeu de torture, quand il a parlé de récompense... j'étais plus que ravis ! Je savais pas encore de quoi il s'agissait, mais j'aimais toujours ce qu'il pouvait m'offrir, et quand il me libéra totalement, mes bras vinrent s'accrocher à lui. Sa main est passée dans ma nuque, et là, j'ai eu ma récompense. Ses baisers sont tellement rares, que j'ai envie de les savourer au maximum. Mes bras se sont resserrés derrière sa nuque, et un gémissement s'échappa d'entre mes lèvres. Je l'ai sentit me retirer les ombres de ma gorge, mais surtout, à sentir enfin ses lèvres après tout ce temps, malgré tout de la situation, je ne pouvais rien contenir de mes sentiments. Mon corps s'était mis à chauffer, et mon cœur à battre un peu plus fort tandis que l'échange se faisait plus intense. Mon souffle se faisait plus court, mais surtout, je sentais la tension dans mon bas ventre augmenter.

Lorsque nos lèvres se séparèrent, il me donna le feu vert pour prendre les choses en main, et j'avoue que ma patience arrivait franchement à bout. Je me suis laissé amener sur lui, mes mains caressant son torse, alors que je venais buter contre son désir. Rien que ce contact suffisait à me faire trembler, et j'ai pas pu me retenir de dévorer son torse et son cou de baisers, avant de tout simplement venir m'empaler sur lui sans plus faire d'histoire. Depuis le temps que je l'attendais ! Même plus, le réclamais !

Le sentir enfin en moi était parfaitement délicieux, et mon dos s'était cambré alors que je n'ai pas cherché à retenir un gémissement qui sonna franchement obscène. Je pris juste un instant pour savourer cette sensation, fermant les yeux et mordillant ma lèvre, avant de commencer à me déhancher, reprenant mes caresses et les attaques de ma langue sur sa peau.

Daeron m'avait parfaitement laissé faire comme je l'entendais, et quelque part, je considérais aussi ça comme une récompense. Mes déhanchés avaient pris plus en profondeur quand j'entendis sa voix. Il me fallu bien quelques secondes pour que la question me monte au cerveau, et je répondis entre deux soupirs de plaisir :

« Toujours... ! »

Quelle question ! Non seulement il m'en faisait crever d'envie depuis tout à l'heure, mais en plus sa queue est clairement la meilleure ! Forcément ça me manquait de pouvoir le sentir, personne n'est comparable à lui. Mes lèvres continuèrent de se promener dans son cou encore un moment, jusqu'à ce que mon souffle trop court ne me le permette plus, et je restais donc droit sur lui à me déhancher tant que je pouvais, mes mains se baladant sur son torse. Entendre ses soupirs me faisait frissonner, et mon ventre se serrait d'excitation.

Ses mains se posèrent sur mes hanches, et j'appréciais fortement qu'elle suivent mes mouvements, avant de m'imposer un rythme plus brusque, plus profond, et surtout délicieusement bon. Si je sentais déjà mon plaisir monter en flèche, quand je repassais soudain en dessous, la vision de Daeron au-dessus de moi et ses puissants coups de reins m'exaltaient tout simplement. Je ne pouvais pas retenir mes gémissements, et bientôt mon torse se fit assaillir par les ombres, puis ce fut le tour de ma virilité. Je me mordais la lèvre, contenant très difficilement la vague que je sentais approcher, mais quand je l'entendis à un oreille, je fus parfaitement incapable de me contrôler. Un long gémissement m'échappa, qui s'acheva en une réponse très claire:

« Oui ! »

… Un 'oui'... un putain de 'oui' ! Je devrais haïr ce mot à l'heure qu'il est ! Seulement, là tout de suite, ça m'était un peu sortit de la tête. D'ailleurs ma tête ne trouvait rien de mieux à faire que de remuer de droite à gauche pendant que je me tordais de plaisir. Je ne me rappelais plus de la torture que j'avais subie avant, ni de toute la frustration que j'avais ressenti, tout ce qu'il y avait, c'était ce plaisir intense qui dura plus longtemps que d'habitude, ce corps toujours froid contre moi, et cette impression de brûler.