Jour basique comme tous les jours en ce moment. A croire que l’automne ne réussit pas à nos élèves. Et pourtant, c’est censé être la rentrée pour eux. Ils devraient péter la forme après leurs vacances prolongées. Enfin, peut-être aussi que je les fait trimer comme des porcs avec mes échauffements et mes entrainement de techniques de défense. Bon, d’accord, il est vrai, que parfois je botte quelques culs parce qu’ils n’écoutent pas ce que je dis, et n’appliquent pas ce que je leurs montre. Alors je fais ça avec diplomatie. Comme leur faire faire 10 minutes de course de haie ou d’abdos dorsaux, voire des tractions et autres trucs que je peux leur faire subir jusqu’à épuisement. Ehm ! Je suis un prof cruel et extrêmement sadique ! Mais au moins ça finit par leur rentrer dans la tête.
Et après 4 heures intensives d’entrainement avec moi, ils peuvent aller à la douche tranquillement et reprendre le reste de leur journée. La mienne ? Elle n’était pas terminée également. J’avais encore un cours, mais pour le moment c’était l’heure du repas, et je crevais la dalle. Avant ça, je vais quand même devoir vérifier que les jeunes ne se chamaillent pas et ne tentent pas de faire n’importe quoi avec ce que je leur ai appris ce matin. Mais c’est en passant près des vestiaires des filles que j’ai senti une présence que je n’avais aucun mal à reconnaître. Je me suis arrêté, sans jeter un coup d’oeil par le hublot de la porte du vestiaire des demoiselles, j’ai juste eut une amusante idée. J’ai continué à me diriger vers mon vestiaire perso, et j’ai camouflé mon aura, ca faisait longtemps que je n’avais pas fait ça tiens. Vu que je n’ai plus vraiment de raison de me cacher, je laisse mon aura à l’air libre, comme on dit. Enfin, une fois diminuée afin qu’elle ne soit plus sentie, j’ai pris ma forme de cambion femelle, avec pantalon en cuir moulant et veste avec un décolleté en « v », cheveux blancs longs, et ma queue ressortant sous cette apparence.
Je me suis calmement dirigée vers le vestiaire des filles et j’ai ouvert la porte pour tenter de trouver la demoiselle qui se cachait. Plissant les yeux avec un léger sourire, je me suis fait fixer par toutes les filles qui restaient dans les vestiaires. Mh... Je doute qu’elle soit à l’intérieur mais bon. On ne sais jamais.
-Dépêchez vous de vous habiller les filles, il va y avoir un prochain cours ! On ne traine pas !
Oui, j’avais également une voix féminine, suave et autoritaire par dessus tout même sous cette apparence. Les filles se dépêchèrent du mieux qu’elles purent pour finir de se vêtir et de partir. J’ai fait le tour du vestiaire jusqu’à apercevoir une silhouette. Je me suis tourné, mais il n’y avait rien. Alors je me suis assise calmement sur un banc en croisant les jambes et m’appuyant d’un bras sur celui-ci.
-Et si tu te décidais à sortir, très chère hidden ?!
Ce n'était pas encore le moment pour elle de prendre son service et de veiller à ce que les élèves ne soient pas suicidaires en allant seuls dans la forêt. Et cela tombait plutôt bien pour elle, car on approchait de midi et qu'un entraînement plutôt intensif venait de se terminer. Son cher tuteur était du genre à ne pas ménager les pauvres adolescents à sa charge, au contraire, il trouvait même qu'ils n'en faisaient pas assez. Très franchement, elle se demandait ce que pouvait être "assez" pour le démon.
Car oui, elle s'était renseigné. Ça avait été si facile de charmer quelqu'un de l'administration pour avoir quelques renseignement sur monsieur Ryan Drade. Démon. Ancien gardien de l'école reconverti en professeur d'auto-défense. Quelque part, ça voulait tout dire à son avis. Il avait pris ce poste pour se défouler comme il avait pu le faire en tant que gardien. Elle ne comprenait pas bien pourquoi les directeurs l'avaient obligé à changer d'emploi. Probablement que quand ils ont commencé à se créer leur petite armée d'Hiddens, ils s'étaient dit qu'il faudrait tout de même leur trouver quelque chose à faire.
Sauf que la plupart de ses collègues -et elle aussi le plus souvent- faisait plus semblant de veiller qu'autre chose. Rien n'attaquait l'école. D'ailleurs, c'était dommage. Toute à ces pensées, Erato s'était glissé dans le vestiaire des filles. Après l'entraînement, il y avait des douches. Des discussions. Et très souvent, ces jeunes demoiselles traînassaient pour son plus grand plaisir. Il y avait toujours de quoi mater. Ne serait que les sous-vêtements... Plusieurs fois, elles avaient exhibé de la lingerie coquine... Et la Muse se disait qu'elle en achèterait bien elle aussi. Bientôt.
Elle sentit son cher Ryry passer, mais resta concentrée sur les "nymphes" devant elle. Quand on matait, on le faisait bien s'il vous plait. Invisible et silencieuse, elle se repaissait du spectacle. A son sens, c'était la seule bonne chose de son "contrat" ici. Sauf qu'on vint gâcher sa petite fête. Elle fronça les sourcils quand la démone entra. Pas son truc du tout. Clairement pas douce et mignonne. Plutôt du genre à faire claquer le fouet. Et quand il s'agissait d'être avec une femme, Erato cherchait la douceur. Alors la nouvelle venue, c'était niet.
Surtout que celle-ci avait donc fait partir toutes les filles et semblait chercher après elle. Elle la regarda s'asseoir et leva un sourcil à sa phrase. Parce que la seule personne qui oserait sans aucun doute l'appelait comme ça, de ce qu'elle avait vu de son caractère c'était...
-Tiens donc, Ryry... Tu as donc envie de pleurer à nouveau ?
Elle se rendit visible, s'avança vers la démone aux cheveux blancs, la regardant encore plus attentivement. Un peu intriguée quand même par la fine queue blanche.
-Comment vas-tu ? Je t'ai manqué ?
Elle était purement narquoise et cela se voyait qu'elle était même plutôt contrariée. Avait-il eu réellement besoin de se mêler de ce qui ne le regardait pas celui-là ?! Elle inspira à fond, lissant les plis de sa jupe longue et vert pastel. Puis elle glissa deux doigts sous le menton de Ryan et l'embrassa. Très tendrement. Avant de mordre et de reculer toujours en souriant, laissant ses doigts où ils étaient.
J’ai observé cette très chère Erato se rendre visible, souriant à ce qu’elle venait de me sortir. Et en réponse je haussais un sourcil en la fixant et remuais la queue lentement, comme un félin. Puis j’ai doucement rigolé avant de répliquer.
-Ho oui ! Je meurs d’envie de pleurer à nouveau, et de me faire réconforter ensuite !
Bien entendu, c’est une blague. Et je dis ça surtout d’un ton totalement détaché. Relevant la tête avec un petit sourire amusé. J’admets que la dernière fois, elle a bien dû en profiter de me voir chialer comme un bébé. Faut dire que j’avais l’air totalement ridicule. Mais je m’en fous, j’assume totalement. Ca m’empêchera pas de botter des culs quand il le faudra. En revanche, je savais bien qu’elle était pas loin. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit dans les vestiaire des filles. Plutôt dans celui des mecs. Enfin bon, faut croire qu’elle est plus axée sur le bord féminin.
-Je vais bien ma foi. Faut dire qu’à chaque fois qu’on se voit c’est en coup de vent, j’espère aujourd’hui que tu ne vas pas encore te transformer en courant d’air...
Je n’ai pas bougé d’un pouce lorsqu’elle a approché sa main de mon visage et j’ai relevé la tête lorsque son geste m’a forcé à le faire. Mais je ne m’attendais franchement pas à ce qu’elle m’embrasse. Mais j’ai pas cherché à comprendre plus, c’est simplement avec un sourire que j’ai répondu à son baiser, me laissant me faire mordre la lèvre. J’ai pas quitté la demoiselle du regard. Mais son sourire m’a plu lorsqu’elle a reculé la tête. Et ma queue s’est remise à battre dans l’air comme un félin voulant jouer. J’ai doucement soufflé avant de lécher ma lèvre inférieur et de laisser la trace de morsure disparaître grâce à ma régénération. Puis j’ai souris un peu plus en répondant à sa question.
-Alors comme ça on mate les filles au vestiaire ? J’espère que tu t’es bien rincée l’oeil !
J’ai doucement rigolé sans bouger de ma position. Enfin, si, juste un peu, j’ai décroisé les bras pour m’appuyer sur le banc avec. Haussant un sourcil en penchant légèrement la tête sur le côté en l’observant avec un air amusé et curieux.
-Si je te disais que tu m’avais manqué, ce serait te mentir, mais je dois admettre qu’on ne s’ennui pas quand tu es là.
Pleurer à nouveau pour se faire réconforter ensuite ? S'il parlait de recevoir le même traitement que son amie avait pu lui avoir donné, il allait être déçu. Elle n'avait jamais levé la main sur qui que ce soit, même son fils. Elle n'avait jamais donné dans les coups physiques, ça n'était pas son genre. Elle préférait jouer avec les sentiments des gens, c'était bien plus jouissifs, surtout pour les punir de leur incroyable bêtise. Bien qu'ils ne soient pas tous comme ça mais la majorité de l'humanité était... Elle éviterait de donner un quelconque qualificatif. Pour cette fois.
En tout cas, qu'il soit en train de plaisanter ou non, ça ne changerait pas grand chose au fait qu'elle allait lui faire payer son intrusion dans son petit manège habituel. S'il avait sagement attendu, il l'aurait vu ensuite d'assez bonne humeur mais bien sûr, il avait fallu qu'il fasse le malin. Comme quand il s'était mis à jouer de la guitare électrique, c'était la même idée. Donc, en soi, ce n'était pas surprenant qu'il ait tout gâché. Chiant, irritant mais pas surprenant. Sale tuteur...
-Cela dépend de toi, Ryry. Et tout dépend surtout si tu comptes continuer à m'énerver ou si tu vas trouver quelque chose pour te faire pardonner.
Impossible de savoir à son ton si elle plaisantait elle aussi ou non. Ce qui la surprit néanmoins, c'était que son baiser puisse plaire à son tuteur. Intéressant mais déconcertant à la fois. Du moins, au premier abord. Mais en y repensant, c'était un démon et les démons adoraient le vice et la luxure. Il n'y avait pas de raison pour que son cher tuteur soit différent en cela des siens. En plus, il remuait sa queue... dorsale. Il valait mieux ajouter ce mot, sinon ça prenait un sens des plus... graveleux.
-C'est un de mes passe-temps, en effet. Et j'espère pour toi que tu ne t'en mêleras plus. Je ne vais pas voir ce que tu fais dans ton lit, moi.
Et elle n'avait aucune envie de le voir non plus. Il osait rire... Elle griffa lentement son menton puis son cou mais pas réellement de manière à faire mal, juste histoire de faire chauffer la peau. Elle s'arrêta à la naissance des seins de Ryan.
-Je n'aime pas l'ennui. Je préfère la musique et bien des choses aident à composer par ici. Surtout les jeunes filles en fleur avec leur peau laiteuse et fraîche, leurs rêves, leurs espoirs et leurs avenirs radieux.
Erato ramena ses doigts vers la chevelure blanche de la "démone".
-Alors que les garçons, ça a tendance à se vanner et à comparer la taille de leurs cerveaux du bas. Facile de comprendre pourquoi je préfère les fleurs aux éphèbes, n'est-ce pas ?
Et elle serra doucement mais fermement à une poignée de cheveux à la naissance du crâne de Ryan, le poussant à avoir presque le nez dans ses seins. Avant de le relâcher rapidement. Ce petit jeu était allé assez loin. Elle n'était pas du tout intéressé par lui, surtout en sachant les jeux auxquels avaient tendance à se livrer les démons entre eux. Sa cicatrice au ventre, même si elle la portait avec fierté, lui suffisait, elle n'en avait pas besoin de plus. Elle fit tinter quelques notes.
Ho ! Je l’ai énervée parce qu’elle était tranquillement en train de faire un de ses passe-temps ? Eh bien ça alors c’est la meilleure. Je l’ai perturbée dans son matage de fillettes, ça doit être pour ça qu’elle m’en veut. Elle est trop choupette ! Mais si ce n’est que ça, je peux bien la laisser mater tout ce qu’elle voudra tant qu’elle ne les touche pas sans leur consentement. Je lui ai fait un sourire amusé, puis j’ai repris.
-Admettons... Que je te laisse mater les élèves que tu voudras tant que tu ne les touches pas sans leur consentement réel et sans abuser de tes pouvoirs pour ça ? Qu’est-ce que ça m’apporte à moi ?
J’ai penché légèrement la tête sur le côté en haussant un sourcil. Grandement amusé par la situation. Je n’avais pas peur d’elle et j’étais même plutôt amusé par ce doigt qui restait sous mon menton. Bon, c’est clair qu’à force, ça va m’ennuyer qu’elle le laisse ainsi. Mais je n’ai pas plus bougé que ça, restant dans ma position en remuant lentement ma queue de cambion que j’ai abaissée pour la laisser posée au sol, l’enroulant sous le banc par réflexe, permettant ainsi qu’elle ne soit pas piétinée. Je ne compte pas lui montrer ce que je fais dans mon lit, sauf si l’envie l’en dit de le faire. Alors sa remarque m’a faite rire légèrement et j’ai soupiré. Totalement amusé par cette charmante demoiselle. Jusqu’à ce que je sente sa griffe descendre sur mon cou puis s’arrêta à la naissance de ma poitrine. Le sang s’écoulant pas petites gouttes était brulant, et surtout visuellement parlant, il était rouge feu. Normal pour un démon qui peut s’enflammer, non ? Heureusement pour elle, elle passa sa main dans mes cheveux.
-Tant que tu ne fais pas un carnage, tu fais ce que tu veux ma grande ! C’est certainement pas moi qui vais te blâmer parce que tu mattes des nanas dans les vestiaires.
J’ai souris de plus belle en me laissant cette fois-ci prendre les cheveux plus brusquement. J’ai gémit un instant en fermant les yeux. Elle cherche quoi, là ? A m’exciter pour que je lui saute dessus ou elle me jauge pour savoir quand est-ce que je le ferais ? J’ai rouvert les yeux en entendant les notes de sa lyre et j’ai rapidement passé ma queue dorsale pour la lui prendre des mains et me lever en la plaquant contre un casier derrière elle. La fixant sans franche animosité, juste que, moi ? Me faire punir ? C’est ironique ! Une nana d’un mètre quatre vingt douze qui la plaque brusquement ça a quand même quelque chose d’intimidant, mais je suis certain qu’elle n’en est pas plus effrayée que ça. J’ai fait virevolter ma queue qui tenait toujours sa lyre au dessus de ma tête. Je sais de toute manière qu’avec son intangibilité elle pourra très bien se défaire de mon étreinte. Mais bon.
-Ma punition ? Ce n’est pas censé être moi qui doit te punir quand tu fais des bêtises ? Rétorquais-je calmement en haussant un sourcil.
Je l’ai relâchée en me reculant un peu et prenant sa lyre dans mes mains. Je ne vais pas la lui abîmer, ni même jouer avec, de toute façon, je ne sais pas jouer avec un tel instrument. J’ai posé ma main libre sur ma hanche, fouettant ma queue arrière dans l’air en la fixant.
-N’oublies pas que si je le veux, je peux te faire taire. Ce serait dommage, tu as une voix pourtant très agréable à l’oreille. Tu veux me punir parce que je t’ai coupée dans ton élan à te rincer l’oeil avec ces demoiselles ? J’ai un autre cours après le repas pour ta gouverne! Tu n’as qu’à attendre ce dernier, non, mieux, je te propose de manger avec moi, et de m’assister pendant mon cours. Comme ça, tu auras tout le loisir de mater en direct, et même de toucher ! Et après tu pourras même aller à la douche avec elles et les mater encore jusqu’au vestiaire ! Ça risque de te donner beaucoup d’inspiration !
Je lui ai tendu sa lyre pour qu’elle la reprenne. Gardant la demoiselle en visu et souriant doucement. Je doute qu’elle accepte ça, et il se pourrait même que je l’offense avec ce que je lui ai proposé, mais je m’en fous, c’est dit et je ne compte pas la prendre en traitre. Si elle veut mater elle mate, puis je doute qu’elle fasse tant de mal que ça aux filles si c’est juste pour son inspiration musicale, c’est pas un truc gravissime que de mater.
Toucher ses demoiselles sans leur consentement ? Avait-elle l'air d'une violeuse ?! Elle était à deux doigts de vouloir lui arracher la tête pour oser sous-entendre une telle idée. Là, il venait définitivement de la mettre en rogne et elle n'allait pas laisser passer ça. Ce sale tuteur pouvait numéroter ses abattis parce qu'il allait souffrir. Et pas qu'un peu. Quant à ce que ça pourrait lui apporter de la laisser en paix ? Ne pas connaître d'horribles douleurs pendant des heures !
-Comment oses-tu, cher Ryry, sous entendre que je pourrais violer quelqu'un ?
Son aura noire et malsaine s'étendit partout autour d'eux. Oh, comme elle allait lui faire comprendre qu'on ne jouait pas avec elle jusqu'à ce point. En plus, il osait sourire et apprécier ses caresses au lieu de s'en offusquer. Le saligaud ! Mince, la voilà qui devenait vulgaire à cause de ce pathétique démon. Tout cela était en passe de devenir une très mauvaise journée et elle n'allait pas du tout remercier Ryan pour ça. Au contraire, pour une fois, elle avait bien envie d'utiliser ses mains pour l'étrangler.
Surtout qu'il faisait d'oser la maîtriser avec sa queue dorsale. Oui, pour elle, se faire retirer sa lyre c'était comme être attaquée physiquement. Elle siffla de colère alors qu'il la plaquait contre un casier. Elle se retint de se débattre, ça lui ferait trop plaisir. Et malheureusement présentement, il n'avait pas de burnes dans lesquels elle aurait pu cogner en état de légitime défense. Elle leva un regard ivre de rage sur cette espèce d'asperge blanche.
Elle ne permettrait pas à des injures plus colorées de passer ses lèvres mais assurément, elle les pensait. Il avait intérêt à ne pas briser sa lyre sinon... Elle ferait de sa vie un paradis tellement elle le ferait jouir jusqu'à ce que ça lui brise l'esprit en milliards de petits tessons impossible à rassembler.
-Je n'ai fait aucune bêtise ! Tout le monde mate ! Même toi, alors lâche-moi avec ta leçon de moral, en tant que démon, tu dois faire pire que moi !!! Et rends moi ma lyre !
Lyre qu'il récupéra dans une de ses mains pour mettre l'autre sur sa hanche. De quel droit ?! Et en plus, il la menaçait. De mieux en mieux. Il était réellement décidé à la rendre folle de rage...
-Et je suis sensé prendre son quart de travail pour TA gouverne ! Au lieu d'être content que je fasse mon travail, tu sabotes tout !!!
En fait, il l'encourageait même à sécher son boulot juste pour lui tenir compagnie ? Parce qu'il pensait vraiment qu'après tout ce qu'il venait de lui faire, elle avait envie de rester avec lui ? Même pas en cauchemar ou dans le meilleur des rêves. Sauf si c'était pour le torturer, mais ça, c'était une autre histoire. En tout cas, dès qu'elle récupéra sa lyre, elle entonna une symphonie sensuelle. Elle allait le faire jouir encore et encore, à lui en faire justement oublier qu'il avait un cours à donner. Et vu que c'était sa spécialité, les effets venaient plus rapidement que pour tous ses autres chants.
Elle souriait en le voyant sous les effets du plaisir. En femme, il était presque séduisant. Le problème, c'était bel et bien qu'il n'était qu'un sale dominant et que sur elle, ça ne marchait pas.
‘‘Comment oses-tu, cher Ryry...’’ Haha ! C’est trop mignon ! Même en colère elle trouve le temps de placer ce petit mot affectueux « cher » en plus de mettre un petit surnom affectif. C’est vraiment trop adorable et j’ai du mal à la prendre au sérieux. Je me contente simplement de lui sourire d’un air franchement amusé. Bien que compatissant à ce surnom qu’elle me donne. J’ai levé ma main et l’ai fait virevolter en fermant les yeux, souriant toujours de plus belle, la douce mélodie qui sortait de sa bouche à mon encontre, vicieux, satyre, pervers ! J’ai l’habitude qu’on me traite de tous les noms, mais ça c’est tellement chou de sa part que j’ai limite envie de lui rouler un patin pour la remercier. J’ai rouvert les yeux en rigolant doucement. Vas-y ma grande, défoule toi !
-Oui, je mate, mais seulement ce qui m’intéresse ! Pardon si je t’ai offensé en pensant que tu étais du genre à violer les petites jeunettes ! Vu comment les hiddens sont particuliers je préfère m’attendre à tout.
Bon ok, il n’y a pas que les hiddens qui sont particuliers, je peux le lui accorder. Moi même il m’arrive d’avoir des penchants sadiques et pervers comme elle l’a si bien dit plus tôt. Faire son travail ? J’avais pas remarqué qu’elle était en train de bosser là ? Mater, oui, mais garder l’école... J’en doute. Surtout que cette saloperie était aussi dark que le minus cadavérique... bon un peu moins, mais son aura me donnait encore plus faim. Pourquoi il n’y a en majorité que des tarés avec une aura si sombre chez les hiddens ?! déjà que j’ai la dalle mais là, c’est pire ! J’ai plissé les yeux lorsqu’elle entonna sa mélodie et... et merde ! La saleté ! J’ai senti en moi une sensation qui ne m’était pas inconnue, j’ai commencé à avoir chaud, très chaud, et les tripes qui me tiraillaient avant de ressentir un puissant désir au bas-ventre.
Bon sang de merde ! Pourquoi toutes les nanas Hiddens font ce genre de truc !? Déjà avec Miley quand j’ai voulut l’entrainer la première fois elle m’a faire ressentir tout le plaisir de l’île, mais avec Erato c’est pareil. Bordel ! Laissez mes hormones et mon plaisir tranquille ! J’avais ma vision qui s’embrumait, je gémissais et haletais de plaisir. J’avais soudainement envie de bien plus, et mon désir ne faisait qu’augmenter. J’avais Erato en face de moi, j’avais décidément envie de me la faire ! Alors je me suis redressé et me suis jeté sur elle, attrapant son visage pour l’embrasser langoureusement. J’en ai également profité pour récupérer son âme noire pour me nourrir durant le baiser que je lui offrait. Elle n’avait qu’à pas me chercher. Danser comme un abruti pour me punir était un fait, mais me procurer un plaisir jouissif sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, là elle l’a vraiment cherché. Ma queue dorsale fouettait l’air avec frénésie. J’ai eu un soubresaut en continuant de prendre du plaisir même après avoir fait taire Erato en l’embrassant. Instinctivement, j’ai enroulé ma queue autour de sa taille et j’ai commencé à serrer doucement, les pointes cachées sous les poils l’éraflèrent. J’ai cessé de l’embrasser tout en cessant de me nourrir. Soupirant doucement, j’ai levé les yeux sur elle d’un air froid, tentant de reprendre mes esprits par rapport à mon désir.
-T’es une putain de saloperie !
J’avais envie de lui bouffer sa langue pour m’avoir fait ça. Et au pire d’utiliser le jouet des directeurs pour lui couper la voix pendant quelques temps. Mais on va dire que j’évite quand même de m’en prendre à une femme, même si je peux prendre l’apparence d’une femme. Là je viens encore de me prendre une putain d’extase sans que je ne le veuilles et c’est horriblement frustrant. J’ai relâché ma queue dorsale autour de sa taille, je l’ai quand même gardé contre moi, mais j’ai doucement caressé sa lyre d’un air déplacé et malsain.
-Je me demande le bruit que ça a lorsque ça flambe ton petit instrument !
Levant un regard froid sur elle, j’ai repris.
-Ca m’ennuierait de te couper la voix jusqu’à nouvel ordre et de brûler ta lyre alors ne recommence pas !
Mais bien sûr, l'excuse de "je sais que les autres Hiddens sont un peu cinglés donc je vérifie parce qu'on sait jamais". Il la prenait vraiment pour une idiote. Il n'aurait jamais osé dire ça à Miley, elle en était certaine, surtout après la façon dont elle l'avait vu la traiter dans la forêt. Elle n'aurait jusque là jamais pensé qu'un démon puisse être aussi doux. Ça faisait d'ailleurs un sacré contraste de traitement entre l'esprit sylvestre et elle. Oui, il devait connaître la blonde depuis plus longtemps mais ça ne changeait pas le fait qu'il l'avait agressé verbalement. Parce que oui, lui sortir qu'elle pourrait être une violeuse, pour elle, c'était une agression.
Et il osait rire... Dieux, cet saleté n'avait pas la moindre décence !
Heureusement, Erato lui faisait soigneusement payer son blasphème et franchement, elle adorait le voir se tortiller de plaisir. En femme, ses gémissements étaient presque mélodieux, dommage qu'elle sache que là-dessous se cachait un homme parce que sinon, elle se serait presque laissé tenter à lui donner du plaisir de ses propres mains. Et peut-être même avec sa bouche. Oui, c'était vraiment dommage cette histoire... Surtout que plus que l'homme, c'était le côté dominant qui l'agaçait.
Elle se fit sortir de ses pensées par un baiser langoureux mais totalement inattendu. Elle aurait dû pourtant y réfléchir mais elle avait supposé que comme pour toutes les autres personnes, Ryry serait incapable de bouger, perdu dans les affres de l'extase. Elle eut l'impression qu'il lui prenait de son aura pour se nourrir. Exactement comme une certain draco-liche. Non mais c'était quoi cette fichue habitude de se nourrir des autres dans cette fichue école ?! Elle se raidit en sentant la queue du démon s'enrouler autour d'elle, pourtant, elle répondit au baiser, par pur esprit de provocation au lieu de se changer en passe-muraille.
-Voyons, Ryry, je t'ai offert des insultes bien plus douces que celle que tu viens de me balancer. Ne serais-tu qu'être vulgaire comme tout démon de bas étage ?
Oh non, elle n'allait pas se laisser marcher sur les pieds, certainement pas. Ses yeux rétrécirent de colère quand il osa menacer sa lyre. C'était vraiment bas ça aussi. Et quand il parla de lui prendre sa voix... Si son regard pouvait tuer, ce serait maintenant qu'il l'aurait fait. Elle n'allait pourtant pas lui permettre de croire qu'il avait gagné. Parce que ce n'était pas le cas. Et même si elle tenait à sa lyre, elle n'était pas son plus grand trésor. Elle n'avait jamais emmené d'objet avec elle dans ses réincarnations puisqu'elle ne se faisait jamais ni sur le même plan, ni dans les mêmes temps.
-Si tu oses, tu comprendras alors que je n'ai pas besoin de ma voix pour te faire jouir jusqu'à ce que tu cries grâce. En fait, je n'ai même pas besoin d'être à côté de toi, pour ça. Et en tant que Muse, je sais jouer de tous les instruments de musique qui soient. Je t'en prie, essaie donc et tu verras l'enfer des plaisirs.
Elle promena ses doigts sur le début de la poitrine de Ryan, puis un sein en main et en agaça le téton déjà tout dur.
-Crois-moi, tu ne veux pas t'aventurer sur ce terrain, Ryry. Surtout si tu veux une bonne entente entre nous. Et présentement, en jouant tous les deux, je trouve que c'est le cas. Mais si tu commences à aller réellement trop loin...
Elle effleura ses lèvres des siennes.
-Alors sois mignon, va faire ton cours. Et je vais aller travailler. Maintenant que je sais où on en est et que clairement, tu ne m'aimes pas, on ne se verra pas.
Ho ! J’ai bien vu qu’elle me ferait vivre un enfer si j’osais toucher à l’un ou l’autre. J’en ai absolument rien à carrer d’être vulgaire ou non. De toute manière a quoi bon me prendre la tête à chercher des insultes plus... « douces » ? Après ce qu’elle m’a fait elle croit vraiment que je vais la remercier ? Sérieusement !? Je me suis reculé, prenant sa main qui me titillait le sein. Après ce que je venais de subir, je n’avais aucune envie de recommencer. J’en avais subit des tas des humiliations, surtout avec Miley, mais savoir qu’Erato pouvait faire pire ça m’exaspérait au plus haut point. L’enfer des plaisirs, ouais, je suis curieux là ! Parce que j’ai vécu un enfer depuis ma naissance, alors je me demande si jouir toute la journée serait pire qu’être torturé réellement. J’ai simplement lancé un regard dubitatif et peu convaincu à ma chère hidden en croisant les bras contre moi, reprenant ma forme masculine en gardant ma queue dorsale de sortie.
Si je veux une bonne entente entre nous ? Ma foi je ne suis pas contre ce fait là. Mais ce n’est pas en me faisant faire des trucs pareils que je vais réussir à être gentil. Même avec une femme. Puis je doute qu’elle apprécierais de jouer avec un démon comme moi.
-Je doute que mes jeux te plaisent, réellement. Cela dit je ne serais pas contre un petit boeuf si l’envie t’en dis un jour. Et là, j’ai de sérieux doutes que tu viennes me voir pour ça. Voire tout court.
Je n’ai pas d’ordre à recevoir de ma hidden, la pause déjà n’est pas terminée et je compte bien aller bouffer. J’ai pris son visage entre mes doigts en la fixant froidement lorsqu’elle m’a sortie une connerie plus grosse qu’elle.
-Non ma belle ! Ce n’est pas que je ne t’aime pas, je n’aime personne ! Mais il m’arrive d’être sympa et tolérant quand on ne met pas mes hormones sur la table et qu’on ne joue pas avec comme si on jouait avec des playmobiles.
Je peux être le plus pourris des conards, tout comme être un type correcte et plutôt sympa quand on ne vient pas me faire chier. Mais je pense qu’il va falloir du temps pour qu’Erato comprenne que je peux lui foutre la paix si elle le mérite. Enfin bon, je lui ai lâché le visage et lui ai fait un signe de tête en levant le menton pour lui dire de s’en aller.
Très sincèrement, vu qu'elle connaissait sa nature, elle se doutait en effet qu'elle n'apprécierait pas du tout ses jeux. Pas qu'elle adorait le sexe tendre non plus, c'était une histoire de dosage et souffrir quand on était sensé se sentir bien, ça n'était pas son délire. Vraiment, Ryry était presque un stéréotype de démon et il ne semblait pas vouloir être autrement. Après, il avait bien raison de n'en faire qu'à sa tête, l'on était ce que l'on était pour soi, pas pour les autres.
Mais principalement, le problème, c'était qu'il était très dominateur. Et étant pour l'égalité, elle avait un mal fou à ne pas vouloir le remettre à sa place. Ce serait sûrement leur plus gros souci entre eux pendant un temps. Peut-être que Ryan finirait par comprendre et qu'il arrêterait de se "la péter" comme disait les élèves de l'école.
-En effet, je ne les apprécierai sûrement pas. Mais c'est tant mieux n'est-ce pas. Ca ne serait pas sérieux que nous fassions comme le professeur de français et ma chère collègue.
Elle avait retrouvé plus ou moins son calme, sachant désormais que s'énerver était inutile. Ils s'étaient plus ou moins compris elle et lui. Même s'il continuait à jouer les gros fiers à bras. Croyait-il là encore que lui tenir le menton allait lui faire peur. Franchement sans la toucher, Sword lui avait fait bien plus peur que le démon devant elle. Comme quoi...
-Je n'aurais pas joué avec tes hormones comme tu le dis si bien si tu avais calmement dit les choses sans être accusateur. Tu aurais sans doute préféré une gifle mais je n'ai jamais levé la main sur personne. Pas même mon fils.
Quant à aimer personne, s'il pensait pouvoir me faire croire ça alors que justement, j'étais la Muse des amours érotiques... Très franchement, il pouvait se cacher derrière tout ce qu'il voulait mais il savait aimer et il aimait. Pas forcément fort. Pas forcément tout le monde mais les gens oubliaient que éprouver de l'affection, c'était ressentir une forme d'amour. Cependant, Erato n'avait pas envie de s'attarder sur le sujet. Que Ryry veuille se leurrer, ça ne la regardait pas. Elle constatait juste que bon nombre de personnes par ici avaient ce même problème avec leurs sentiments.
En tout cas, pas étonnant que le démon s'énerve s'il se voilait la face. Elle sourit presque chaleureusement quand il lui dit de s'en aller. Avec ce qui semblait presque à de la répugnance. Tant mieux, il n'aurait donc jamais envie de la mettre dans son lit. Ou contre toutes autres surfaces.
-Je file, je file. Bonne journée, Ryry.
Elle s'arrêta sur le seuil des vestiaires, ajouta presque nonchalamment.
-Tu as presque un beau visage quand tu jouis en femme. Merci de me l'avoir montré.
Elle lui envoya un baiser, complètement taquine et partit en passe-muraille. Inutile de s'attarder après cette petite discussion. Elle espérait juste que les autres seraient tout aussi amusantes.
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Sujet: Alors comme ça on mate?! (Erato) 
Mer 21 Oct - 22:37
