Fin des cours, Aurélia donna un coup d'œil à la première horloge qu'elle trouva. 18h40. Déjà si tard ? Le temps était passé rudement vite. La jeune fille monta sur le toit. Rien de mieux qu'un toit pour entraîner son don. Elle installa un chevalet puis les crayons et la feuille. Puis elle regarda autour d’elle. Même s'il n'y avait que des lumières artificielle, ça pouvait faire un super dessin. Elle allait tout de même partir au plus simple. Ça ne ressemblerait sûrement pas à une photo ou à ce qu'elle avait l'habitude d'obtenir comme résultats, en tenant le crayon au bout de ses doigts fin. Elle ferma les yeux et se concentra sur un crayon à papier.

L'objet s'envola. Il se posa sur la feuille laissant une trace très appuyée. Aurélia tenta de le décoller légèrement. Trop loin, il ne touchait même plus la feuille. Elle mit moment à trouver là bonne distance. Elle n'était même plus concentrée sur le dessin qui, de ce fait, ne ressemblaient à rien. Elle se concentra sur ce que lui inspiraient ces train dans tout les sens. Lorsqu'elle eut fini elle observa son œuvre. Un semblant de villa avec une sorte oiseaux qui se poursuivait. Ce n'était pas son meilleur dessin mais elle en était fière.

Elle regarda autour d’elle. La plupart des élèves étaient partis. L'un d'eux semblait observer. Elle hésita un moment puis se décida. La jeune fille s'approcha timidement de l'élève.

- bonsoir, je m'appelle Aurélia

Elle devait se pousser à aller vers les autres. Elle ne voulait pas retomber dans cette période où elle en avait eut peur. De plus l'élève semblait sympathique.

Un signe de tête comme salutations, c’était plutôt mignon. À vrai dire, Aurélia n’aurait pas mieux fait. C’était plutôt respectueux. Aurélia continuait d’observer l’élève. Elle ne méritait pas tant de respect. La jeune fille n’avait rien fait de spécial pour ça. Elle n’était, selon elle, pas assez importante. Mais après tout que faire d’autres ? S’il lui avait fait la bise, s’aurait été bizarre. Dorian, un joli prénom. Tout comme Ryan et plein d’autres. Pourquoi pensait elle au gardien ? Il l’avait aidée tout simplement. Et il était parvenu à la faire réagir, lui donner envie de s’entraîner sortir. La voix de Dorian la sorti de ses pensées. La jeune fille tourna les yeux vers le chevalet.

« Ho, ça ? Ce n’est pas extraordinaire. Un enfant de 5 ans aurait fait bien mieux »

Aurélia baissa la tête. La honte se lisait sur son visage. En même tempsette œuvre ne la mettait pas en valeur. D’un autre côté, elle savait que c’était normal. La jeune fille n’avait pas utilisé la technique idéale. Le but était seulement le contrôle du crayon. Le jour où son don lui donnerait une troisième main, elle pourrait se concentrer sur le résultat. Ce qui n’était pas encore le cas. Loin de là. Pour le moment elle l’avait seulement accepté. Après l’avoir haï pendant si longtemps, c’était normal de ne pas le contrôler.

« En fait j’entraine le contrôle de mon pouvoir. Ce n’est pas encore super d’ailleurs »

Aurélia était peut-être trop dure avec elle-même. Cependant, elle ne pouvait s’en empêcher. Elle devait le maîtriser correctement et pouvoir en faire ce qu’elle voudrait, avant de causer des dégâts. Son don pouvait aider les autres, mais il pouvait aussi les faire souffrir. Elle en avait déjà eut la preuve. Même si ce n’était que sur elle. Ah non sur l’ami de Kazumi. Heiji, elle venait de retrouver son nom. Mais elle s’éloignait de la discussion. De plus, elle n’allait tout de même pas se confier à un inconnu. Son attitude montrait encore les restes de son passé. Un passé qu’elle essayait de cacher. Elle voulait l’oublier. Elle devait l’oublier. Sans ça la peur recommencerait sûrement à diriger sa vie. Chose qu’elle voulait éviter à tout prix. Comme continuer la discussion ? Elle devait peut-être poser des questions à son tour. Mais si elle finissait par se montrer indiscrète ? Tant pis, il fallait se lancer. Combattre sa timidité, résultats de son ancienne peur. Une peur toujours présente, mais de façon différente. Aurélia avait vécu le rejet. Elle en avait souffert. Elle ne voulait plus recommencer. Il fallait qu’elle se fasse accepter.

« Et toi ? Tu fais quoi ? Enfin si c’est pas indiscret. Enfin comme tu m’a posé la question, je… »

Ça y était. Aurélia avait si peur de sa réaction, que, même en parlant, elle semblait s’en excuser. Pourquoi c’était si dur de discuter. La jeune fille voyait tout ses groupe le faire sans problème. Ça avait l’air si simple. Pourtant elle n’y parvenait pas.

Dorian avait simplement hoché la tête en réponse aux parole d'Aurélia. L'acte ne gêna pas la jeune fille. Au moins il ne la critiquait pas. Pour elle, le silence valait mieux que d'être rabaissée. Peut importait pour quoi. Elle l'avait trop été par le passé. L'élève prit finalement la parole. Une main sur son épaule. Les jours de son arrivée étaient loin. Elle acceptait le contact à présent. Cependant elle ne était pas encore à le provoquer. Serrer la main passait encore, c'était normal lors d'une rencontre. Cependant, elle n'allait pas plus loin. Se détendre, ce n'était pas une action facile pour la jeune fille. Trop de question l'en empêchaient. Elle savait que certaines question pouvaient déranger. Elle ne voulait pas être repoussée. Certaines personne n’aimaient pas les questions. Elle tenta un sourire pour se rassurer. S'il les acceptait, elle pouvait en effet se détendre. Le jeune homme sourit en enlevant sa main de son épaule. Puis il répondit à sa question. Silencieuse, elle l'écouta. Un clin d’œil. Elle ne sut comment réagir à ce geste. Aurélia choisit de ne pas bouger. Le vent faisait bouger ses longs cheveux noirs.

Tout comme elle, il cherchait la tranquillité. Elle se sentait mieux avec les autres qu'au début. Cependant, elle avait encore besoin de s'isoler. D'autant que, pour ce qu'elle faisait, être loin des autres était mieux. Elle ne maitrisait pas encore assez son don. Elle ne voulait pas blesser quelqu'un. Alors, lorsqu'elle l'utilisait avec precision, elle préférait être seule. De plus le toit était un bon endroit pour dessiner. Dorian continuait de parler. Elle sortit de ses pensées pour se concentrer sur sa voix. Elle avait posé une question, ce serait impoli de ne pas écouter la réponse. Il la saluait. Elle rougit. Cet acte était gênant pour elle qui avait été battu. Elle ne méritait pas se genre d'action. Métamorphe, intéressant comme don. Est ce que celui là lui aurait évité les coups ? Non elle ne pensait pas. Pouvoir se transformer, faisait peur. Elle savait pourquoi ses parents adoptifs avaient tentés de la détruire mentalement. Ce qu'ils avaient reussi d'ailleurs. Elle remerciait encore Ryan qui l'en avait sorti.

- c'est super comme pouvoir ça

Elle sourit. Elle tentait de détourner ses pensées de son passé. Elle ne parvenait même pas à en vouloir à ses parents. Elle regarda autour d'elle. Le crayon qu'elle avait utilisé pour son dessin vola dans les airs avant qu'elle ne le repose. Elle le suivait des yeux. Elle avait encore besoin de voir ce qu'elle faisait bouger.

- Je peux faire bouger ce que je veux

Ici ses pouvoirs étaient accepté. Elle attendait tout de même la réaction du jeune homme. Que penserait-il d'elle ? L'attente de la réponse corporelle ou verbale de Dorian, lui parut extrêmement longue. Elle était tendue. Malgré tout elle avait toujours peur au fond d'elle d'être rejeté comme par le passé.

Réalisée par Gaki. que vous pouvez retrouver sur Epicode

« ça ne fait pas rêver tout le monde.... »

c'est tout ce qu'elle trouva à répondre avant que Dorian ne se transforme. Si tous avaient pu en rêver, sa vie aurait surement été plus simple. Si seulement les humains pouvaient cesser d'avoir peur de tout et de rien. Son don pouvait être dangereux si elle ne le contrôlait pas, elle le savait. Mais il pouvait aussi aider les autres. Aurélia soupira et observa l'élève qui se transformait. L'oiseau était beau. Elle avait bien envie de le dessiner. Depuis qu'elle avait cessé d'avoir peur, la jeune fille avait retrouvé le goût de faire les chose par elle-même. Pour elle et non plus pour faire plaisir à d'autres. Elle s'était aussi remise à dessiner. Il lui avait fallut un petit temps de réadaptation. Puis elle avait finit par se réapproprier son talent. Elle était d’ailleurs contente d'être en spécialisation art. Rien de mieux pour dessiner.

Aurélia sortit de ses pensée en entendant la voix de Dorian à travers l'oiseau. Un oiseau qui parle ? C'était bien de pouvoir continuer à communiquer. Si l'animal prenait le dessus, il ne pourrait plus redevenir humain ? Puisque les question étaient possible, Aurélia laissa échapper sa curiosité.

«  mais s'il prend le dessus ? Tu reste un animal à vie ? Où tu peut quand même redevenir humain ? »

cette fois la question ne lui sembla pas indiscrète. Apres tout il était bien en humain, donc ça ne devait pas lui être arrivé. Est qu'il allait se mettre à chasser des souris ou autre proies de l'animal même sous forme humaine ? L'idée était plutôt comique. Bien que ce ne soit pas forcément drole pour celui ou celle qui le subit. Elle garda donc sa pensée pour elle et se concentra sur l'oiseau.

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Donc on finissait tout de même par reprendre forme humaine au bout d’un moment. Ça ne devait pas no plus être agréable de se retrouver enfermé sous une forme animale. Sauf si on aimait vraiment cet animal. Complexe. Peut être pas. A moins qu’il maîtrise assez son don pour que ça ne le paraisse pas.

« C’est quoi ton animal préféré ? Je veux dire pour la transformation »

Je ne posais que les questions que semblaient pas trop indiscrète. je ne voulais pas entrer dans sa vie privée. J’ignorais le résultat d’une telle action. Autant ne pas provoquer. C’était souvent dangereux d’entrer dans la vie privée de l’autre. Le soleil disparaissait. Bientôt on aurait le droit aux lumières artificielle, bien moins belles. Quoi qu’en fait ça dépendait. Je ne savais pas trop comment continuer la discussion.

Je préférais continuer mon dessin. Je prenais pour cela mon crayon en main. Je voulais faire le meilleur résultat possible. Peu à peu, l’oiseau apparut sur ma feuille. Identique à celui que j’avais sous les yeux. Je dessinais assez rapidement. J’avais repris l’habitude de dessiner en arrivant ici. J’avais réussi à retrouver et dépasser mon niveau d’antan. Pas compliqué en même temps. J’avais eut tellement de coups, après mes dix ans, que je n’arrivais pas à dessiner correctement. Puis j’avais perdu le goût de me faire plaisir ici je l’avais retrouvé. L’image finale ressemblait à une photo. Je ne pouvais pas faire mieux. L’oiseau semblait avoir un regard humain. J’étais plutôt fière de mon œuvre.

Réalisée par Gaki. que vous pouvez retrouver sur Epicode