Liar ▲ Fix YouC'est déjà une preuve d'attachement que de pouvoir se supporter soi-même. C’est enfin l’été. N’empêche que j’ai bien bossé ces derniers temps, et pour moi, et pour les élèves. J’ ne m’attendais pas autant à faire ce qui m’a paru complètement impossible à faire quand j’ai changé de poste. Etre prof n’est pas de tout repos, mais ça me permet de me défouler d’une autre manière. Puis, je n’ai pas tant à me plaindre que ça parce que ma petite protégée s’amuse sans trop faire de bêtises. Puis c’est tellement amusant de jouer avec ses nerfs, de la taquiner autant qu’elle peut bien le faire avec moi, même devant les élèves. C’est assez drôle d’ailleurs. Enfin bon quoi qu’il en soit, aujourd’hui, je profite de ma journée pour moi. Moi et moi seul ! Pas d’élève à s’occuper, pas de hidden rien que dalle mis à part ma petite personne.
Je suis parti en forêt m’entrainer, parfaire mes techniques de phychokinésie et de combat, pour ensuite aller méditer sous une cascade bien gelée histoire de me remettre les neurones en place. Ouais je sais que y’en a qui vont se marrer en lisant ça. « Encore faudrait-il que j’en ai, des neurones ! » Mais peu importe je m’en branle royal. Tout ce qui compte actuellement c’est de maîtriser mon corps, faire en sorte de contrôler mon esprit et mes dons sans que je retourne à un stade primitif comme ce qui s’est passé la dernière fois avec le pétage de câble de Miley. Ca m’a beaucoup affecté surtout sur ma psyché et j’ai dû mettre pas mal de temps à retrouver mes marques et maîtriser ça convenablement.
Alors oui, je n’ai pas trop compris ce qu’il vient de se passer alors que j’étais tranquillement en train de méditer sous ma cascade, et qu’habituellement il n’y a pas de grosse bête qui vienne m’emmerder, là, non seulement je ne reconnaissais absolument pas le coin de sous ma cascade, mais qu’en plus, un énorme ours, je crois, est venu m’attaquer. Pas tant envie de me faire bouffer, j’ai riposté en envoyant valser la bestiole contre la roche de la cascade, mais voilà qu’elle s’engouffrait dans une grotte. Derrière la cascade… Bah merde alors y’avait pas ça tout à l’heure ! Et j’ai l’habitude de venir dans le coin, y’a ni animaux dangereux avec moi, ni grottes derrière cette fichue cascade. Et j’ai pas spécialement envie de tuer quoi que ce soit. La bestiole revint à la charge et j’en profitais pour lui foutre mon poing dans la tronche et le faire dormir fissa vu la puissance de mon poing, il retourna bien gentiment en vol dans la grotte et resta à terre.
Là je comprenais plus rien, ni où je me retrouvais désormais. La seule chose qu’il y avait près de là où je me trouvais c’était un sac. Heum… Un sac, alors qu’en général je ne prends rien avec moi et rentre chez moi après mes entrainements et ma méditation. Alors pourquoi il y avait un sac ici ? En m’approchant, j’ai vu qu’il portait mon nom. Et la bonne blague, un nécessaire de survie, gourde, corde et un couteau. La grosse poilade ! Je serais là avec ma bite et mon couteau ce serait pareil ! Bon ok… Va falloir que je rentre et que je demande ce que c’est ce bordel encore. Je regarde le ciel, bleu sans nuage, le soleil perçait à travers la cime des arbres. Et ça me fit réfléchir un bref instant. Le soleil était à l’ouest, hors, quand je viens dans ce coin, le soleil et toujours au sud. Ca veut dire que je ne suis pas à l’endroit habituel. Mais pire, je ne ressens pas les auras des directeurs dans le coin.
Ne me dites pas qu’ils ont encore fait une farce débile ! Bon sang de merde, ils commencent à sérieusement me gonfler avec leurs conneries ces deux là ! Déjà, à pâques je l’avais sévère, mais là… Mhrr !! Bordel de bordel de merde ! Je prends mes marques et me repère pour ensuite prendre mon envol grâce à ma psychokinésie. Je repère là où j’étais et constate que je suis sur une île, une vraie île, et rien d’autre autour, pas même un bâtiment. Avec un nécessaire de survie ? île déserte, survie…
“Ils vont quand même pas nous faire un Koh Lanta !! Ou un Predators où on va devoir jouer les prédateurs et nous entretuer pour savoir lequel est le meilleur des chasseurs quand même !”
Putain que ça me gonfle ! Je repère l’endroit où j’étais plus tôt dans la forêt et remarque quelqu’un sur la plage. Je vais m’y poser et voir de qui il peut bien s’agir.
La première chose qui lui vint à l'esprit, c'était que le soleil tapait un peu trop fort sur sa peau et que de ce fait, elle avait dû dormir trop tard. Fronçant les sourcils face à cette incongruité, elle ouvrit lentement les yeux et la première chose, qu'elle vit, ce fut un crabe qui poussait une noix de coco. Elle se redressa brutalement, surprise par ce spectacle qui ne pouvait avoir lieu dans sa chambre et frotta sa joue pour en faire tomber les grains de sable qui s'y étaient agglutiné. Regardant partout autour d'elle, elle rencontra des mètres de plage et la mer qui battait sa musique contre le bord.
C'était impossible, elle devait rêver. Elle se pinça pour laisser entendre une exclamation de douleur, puis finit par laisser entendre un rire cynique. Dieux, il n'y avait réellement personne pour tuer les Directeurs ? Elle secoua la tête en sentant trop de sentiments contradictoires monter en elle. C'était une blague, une gigantesque blague. Après un quart d'heure à essayer de reprendre un peu empire sur elle-même, elle se redressa pour observer sa tenue. Aussi étonnant que cela pouvait paraître, elle était en robe de plage dégradée vert avec un maillot de bains vert pâle en dessous. Ce qui n'était pas si mal... Elle repéra aussi un sac contenant le kit de survie de base.
-Génial... Tout simplement génial... Et les vêtements de rechange alors, hein ?! Zen, Erato, zen...
Elle avait heureusement sa lyre parce que sinon, elle se serait effondrée et n'aurait pas eu la foi de bouger d'où elle était. Sentant d'autres auras, dont deux qu'elle connaissait, elle prit son maigre butin et marcha jusqu'à rejoindre celle qui était la plus intéressante. Hors de question qu'elle se tape la "sublime" présence de monsieur je suis le frère de Tara. Elle était déjà trop énervée, elle risquait purement et simplement de le tuer avant d'avoir compris son acte.
Mais il semblait que la personne qu'elle voulait rejoindre avait senti sa présence aussi. Elle leva les yeux pour voir Ryry atterrir non loin et elle le rejoignit en quelques pas.
-Bonjour Ryry. Dis-moi, es-tu d'aussi bonne humeur que moi de te retrouver sur cette île sûrement déserte ?
Elle en doutait sérieusement mais elle préférait poser la question bien que son ton ironique était clairement présent. Elle ajouta.
-Enfin, déserte... Est-ce que quatre personnes suffisent pour peupler un endroit ?
Décidément cet établissement n’était pas de tout repos ! L’évènement de pâques et maintenant un labyrinthe en la forêt ? En effet, le professeur avait voulu se promener dans cet endroit plaisant avant que les garnements ne décampent de l’école, mais il n’y retrouvait plus son chemin ! Il était déjà passé au moins quatre fois par le même endroit, ses sens en étaient sûrs, mais il ne reconnaissait absolument pas le bruit. Et pourquoi le son des vagues était soudainement si proche ?
Cassandre, toujours d’une nature sereine et stable essaya de raisonner de façon rationnelle. Bon, il était maintenant dans un lieu qu’il ne connaissait pas et … vêtu différemment de la matinée ?! Quand avait-il changé de vêtement ? Il se retrouvait maintenant affublé d’une chemise d’été avec un pantalon en lin et une paire de chaussure de randonné. Pas très stylé de son goût, mais il ferait avec. Ah et tien … Il avait même un chapeau de paille et des lunettes de soleil ? C’était quoi ce look de touriste ?
Il se dirigea vers la plage en se frottant le menton et réussit à heurter un truc mou sur le chemin. En s’abaissant il remarqua un sac avec son nom dessus. Etrange … mais des voix s’élevèrent non loin de là et il décida de se rapprocher. Il prit le sac et le tint à la main, progressant avec nonchalance dans le sable. Sa démarche était souple et féline.
Lorsqu’il arriva à hauteur des deux inconnues, il enleva son chapeau et ses lunettes pour se présenter. Tout en haussant les épaules et grimaçant encore face à son look peu soigné.
« Bonjour. Je suis Cassandre Morwën. Est-ce que l’un de vous deux sait où nous sommes ? Non pas que je m’ennuie, mais le coup du corbeau, maintenant une … île hostile … »
Cassandre commençait tout bonnement à se demander s’il avait réellement bien fait de venir dans cet établissement. En observant les personnes en face de lui, il décida de laisser mourir sa phrase. Autant ne pas assommer ces deux charmantes personnes avec des tonnes et des tonnes de mots. Le soleil était bien suffisant pour les saouler.
Liar ▲ Fix YouC'est déjà une preuve d'attachement que de pouvoir se supporter soi-même. Comme je m'y attendais, l'aura que j'avais reconnue était celle d'Erato. En me posant sur la plage, je remis ma veste que j'avais accrochée autour de ma taille pour ma méditation sous la cascade. J'étais bien évidemment mouillé. Mais au moins je gardais ma tenue de combat résistante aux hautes et basses températures. En arrivant près de ma Hidden j'avais la mine renfrognée au plus haut point et je tenais le sac à la main. Sa question m'ôta un rire cynique! Un raille franchement de mauvais goût et alors que j'esquissais un sourire malsain il disparu aussitôt pour laisser place à ma tronche renfrognée et plus sérieuse que jamais.
“On peut l'dire! Pas vraiment idéal pour te souhaiter "Bonjour" alors salut!”
Comme elle peut le constater je suis autant en colère qu'elle. Parce que je commence à en avoir un peu ras le cul des délires des proviseurs. On n'a jamais la paix même quand on n'a plus d'élèves à gérer. Je lâchais un soupire en abaissant fatalement les épaules et la tête. Je sentais quelqu'un s'approcher mais je ne me tournais pas, pas besoin de le regarder pour sentir son aura. Je relevais la tête vers Erato.
“Outre ta colère que je ne peux que comprendre, comment tu te portes?”
Je croisais les bras, mon vêtement humide absorbait déjà les rayons du soleil et se réchauffait doucement. Écoutant la réponse d'Erato. Je me tournais ensuite vers l'incube nouvellement arrivé pour le saluer d'un bref râle. Bonjour! Non c'est pas le bonjour mais peu importe. Il semblerait que lui aussi ait subit les amusements des directeurs. Se transformer en corbeau, ça ne m'étonne pas des masses en réalité. Et ce doit être un collègue vu ce qu'il dégage. Il n'y est pour rien au final, mais en voyant son accoutrement je me dis que j'ai de la chance d'avoir mes frusques actuelles, celles que je porte toujours et faites pour le combat. Je penche la tête pour faire craquer mon cou et regarde l'incube pour lui répondre.
“Ryan, et aucune idée d'où nous sommes, et je doute qu'on sortira de cette île bien gentiment.”
Je ne sais pas ce que les directeurs ont prévu cette fois-ci mais ça me gonfle déjà. Je baisse les bras et me tourne vers la forêt pour observer un peu la lisière. Puis je regarde la plage, et constate qu'il y a une autre aura. Bon... Nous sommes quatre dans cette merde. Je me demande ce que les directeurs ont prévu pour les autres profs et élèves, sans parler des autres hiddens. Je plains ceux qui seront avec Sword et Daeron. Enfin je suis plutôt bien content d'être avec Erato, au moins je peux la "surveiller" même si je doute qu'elle fera des conneries. Et je la plains, elle se retrouve être la seule fille... Quoiqu'en détaillant un peu le nouveau je pense que ça devrait aller, il est quand même vachement efféminé. Je soupire et me masse la nuque. Je sens que ce séjour va être long et épuisant. Je m'éloigne un peu pour m'asseoir dans le sable, je m'en fous si j'en ai qui me colle au cul à cause de mes vêtements humides pour tout dire. Mais il faut que je me calme un peu. Alors je ferme les yeux et me concentre sur ce qui m'entoure. Tentant de trouver un point précis où la magie se concentre pour trouver une porte de sortie dans l'île.
Les doux rayons de soleil chauffaient doucement mon corps alors que je faisais tranquillement ma sieste en plein air quotidienne. J'étais vraiment bien, la chaleur m'avait manqué, alors j'en profitais à fond. J'aurais bien changé de forme, si j'avais eu la motivation de bouger une fraction de seconde, mais j'étais trop bien installé pour ça. Quoi que prendre le soleil de plein fouet était un peu dérangeant. Pourtant à cette heure-ci, j'aurais dû avoir le haut de mon corps abrité dans l'ombre de l'arbre sous lequel je m'étais installé...
C'est alors que je me rendis compte que l'odeur qui me parvenait n'était pas celle de la forêt. Que l'herbe sur laquelle j'étais allongé s'était changée en sable. J'émergeais alors totalement, me redressant brusquement pour me rendre compte d'où je me trouvais. Je ne viens jamais à la plage pourtant ! Quelle est cette mauvaise blague ? Et puis quel intérêt à ça ? Je n'étais assurément pas somnambule... Je compris rapidement que cette plage n'avait rien à voir avec celle d'Esperanza, mais je n'étais pas plus avancé sur ma localisation. Qu'est ce qu'il se passait ?
En voyant le sac, j'ai fait le rapprochement avec ce qu'il s'était déjà passé à pâques... Sérieusement, c'était de mauvais goût, et le contenu du sac ne me plaisait pas tant que ça. Ça faisait camp de survie... D'ailleurs en parlant de survie... Où était ma sœur ? Je me suis mis debout immédiatement, passant rapidement et négligemment le sac sur une épaule, et je suis partit souplement au pas de course. Je ne pouvais pas sentir son aura avec autant de distance, et je ne trouvais pas plus de traces de son odeur. Ce n'était pas normal. Elle devait bien être là quelque part ! On aurait tout de même pas fait en sorte que son odeur soit recouverte pour que je ne la trouve pas, quand même ? Ou alors... Ils n'auraient tout de même pas osé nous séparer ma sœur et moi ?! Impossible ! Pas ça !
J'ai sentit trois présences qui s'étaient regroupées. Bien sûr, Tara n'y était pas, mais c'était déjà bien de commencer quelque part. Sans compter que je 'connaissais' l'une d'elle, et que jusqu'à preuve du contraire, elle ne voulait pas de mal à ma sœur. Je me suis donc dirigé vers eux, ralentissant le pas au fur et à mesure que j'approchais. Mes neufs queues étaient sorties, et s'agitaient nerveusement, parcourues de vagues électriques, mes oreilles dressées et aux aguets. Oui, j'étais un peu angoissé. Ma sœur, toute seule sur une île inconnue... pourvu que ça ne soit pas le cas, et qu'elle soit toujours tranquillement à l'école.
J'avais entendu les deux que je ne connaissais pas se présenter en approchant. C'était encore une fois une occasion parfaite pour faire des rencontres... Mais franchement, je n'avais pas envie de me prendre la tête à chercher une formulation qui ne soit pas un mensonge, alors je suis allé à l'essentiel pour me présenter, quitte à m'incruster dans le petit groupe sans trop savoir si j'avais quelque chose à y faire.
« 'Bonjour', pardonnez l'intrusion, je m'appelle Lenno Maiya. »
J'ai eu un bref signe de tête polis envers les deux inconnus, avant de ne plus pouvoir tenir, et me tourner vers la hidden. Comme j'aurais aimé ne plus jamais avoir à lui adresser la parole...
« Sauriez-vous où se trouve Tara ? »
Où je suis moi ? Non, j'avoue que ça, c'est secondaire, d'abord je dois m'assurer que ma sœur est en sécurité. Ensuite, je me demanderai comment rentrer.
Invité
Sujet: Re: Namoi, Patatoi!! //Lenno, Ryan, Cassandre, Erato// Jeu 16 Juin - 19:13
Ah, ce sourire qui voulait tout dire... Si avec cela, elle ne savait pas que Ryan était de mauvaise humeur alors elle ne le saurait jamais. Néanmoins, il semblait que malgré son agacement, le démon n'en était pas encore au stade où il tuerait bien tout et n'importe quoi pour se défouler. Contrairement à elle. Décidément, être dans cet établissement mettait ses nerfs à rude épreuve comme même son père ne l'avait jamais fait. Une vraie folie, elle ne devrait pas être en colère. Ou du moins, elle ne devrait pas ressentir plus de colère que celle à laquelle elle était habituée.
Foutus Directeurs. Ils l'encourageaient à être encore plus folle qu'elle ne l'était réellement.
-Il est vrai que ce mot n'est pas approprié. Mais comme il y a des jours pires que celui-ci, je dirais que cela n'a pas tellement d'importance. Sinon, j'irai bien, merci.
Il fallait bien faire avec la situation de toute manière, elle se doutait qu'il n'y avait aucun moyen de quitter l'île sans le bon vouloir de leurs kidnappeurs qui devaient bien rire. Elle les imaginait parfaitement en train de siroter des cocktails glacés avec des petits parasols tout en préparant la suite des événements. Qui forcément ne serait pas bon pour eux. Ryan devait le savoir lui aussi, après tout, il était là depuis bien plus longtemps qu'elle.
Et puis alors qu'Erato allait poser une nouvelle question à sa tuteur, elle sentit l'aura de la personne qu'elle ne connaissait pas bien plus proche. Sur ses gardes, elle se tourna pour faire face à un homme... Qu'est-ce que c'était que cette tenue, par les Dieux ? Elle se mordit la lèvre pour ne pas ricaner, cela aurait été inconvenant. Et cela même si c'était un homme et qu'il pouvait mériter toutes les railleries du monde. Elle était en minorité ici alors elle allait éviter de faire des vagues... Jusqu'à ce que l'on l'irrite de trop, évidemment.
-Je suis Erato Astrapi. Comme l'a dit Ryry, je doute que nous connaissions de bons moments vu que tout ceci est organisé par les Directeurs... Hum, il arrive.
Nul besoin de se tourner pour savoir que le frère aîné était presque avec eux. La Muse avait comme des envies de se pendre et de tuer en même temps. Elle espérait qu'il n'avait aucune idée du fait que Tara et elle avaient été assez proches pour prendre un bain ensemble... Sinon, le séjour sur l'île allait être pire que prévu. Par contre, Erato ne fut nullement surprise que la question du frère soit pour sa chère petite sœur. Non, ce qui l'étonna, ce fut qu'il lui pose la question.
-Bonjour, oui. Pour répondre à votre question, nous ne sommes que tous les quatre sur ces îles pour l'amusement des Directeurs. Je suppose que Tara est donc sur un autre îlot avec trois personnes comme ici. Quant à savoir ce qu'il pourrait se passer, impossible à dire mais nous le saurons assez rapidement, j'en suis sûre.
La Muse commençait à en avoir assez du soleil.
-Nous devrions nous mettre à l'ombre et préparer un plan d'action si nous sommes sensés survivre ici pour une longue période. Au moins, nous avons Ryry, tu dois être bon à ce genre de jeux, non ?
Elle sembla tituber pour sortir du sable à cause d'un trou et fut soulagée de retrouver un peu de terre qui serait nettement plus stable que ce terrain sablonneux. Passant une main dans ses cheveux, elle essayait de trouver des solutions viables.
-Je crois que le mieux serait de se faire un abri dans la forêt, prêt d'une source ou d'un cours d'eau mais non loin de la plage aussi pour la pêche.
Elle regarda les trois hommes pour voir ce qu'ils en pensaient. Elle ne cherchait pas à faire le chef d'équipe après tout, elle voulait juste... ne pas à avoir à dormir sous la pluie. Un endroit sec et sécurisant serait bienvenue, c'était certain. Surtout quand l'on avait aucune idée de ce que voudrait faire les Directeurs.
Décidément son arrivait laissé un gout mi-figue mi-raisin dans la bouche de ces charmants inconnus. D’accord, sa tenue n’était pas très seyante, mais elle était tout de même potable. Au moins, il ne se retrouvait pas à poils ! Non que cela le dérange réellement … mais il épargnait la vue de son corps, si parfait pour un incube, à ces nouveaux personnages. Puis finalement, la discussion défila sans qu’il y prenne part. Un certain Ryan se présenta, puis une certaine Erato qui, tous deux, affirmèrent ce qu’il savait déjà. Ou du moins, confirmèrent leur ignorance aussi sur le sujet. Un soupir et Cassandre se tourna pour accueillir le nouveau d’un sourire chaleureux. Aucune présentation … il ne manquait pas de toupet celui-là ! M’enfin … Cassandre n’hésiterait pas à le titiller plus tard. Dans l’instant, la seule demoiselle du groupe proposa de chercher un abri en se mettant à l’ombre. Il faudrait un point d’eau potable à proximité et la plage non loin pour profiter de la pêche. Elle était maligne cette dame !
« J’acquiesce pour l’idée ! Si je trouve le matériel adéquat, je pourrais nous construire des lances pour pêcher … ou d’autres ustensiles utiles … »
Oui, il n’avait peut-être pas beaucoup de force, mais il avait tellement vécu qu’il savait comment se fabriquer des armes avec peu ou des petits objets utiles. Un abri par exemple ? Pour lui ce n’était pas un problème. Bon, il faudrait s’adapter à la végétation et la faune présente sur une île, mais il était certain d’y arriver. Même si son peuple ne vivait pas sous des horizons tropicaux, il savait pêcher et chasser. Il excellait même dans ces domaines. Il était rapide et silencieux … M’enfin, là n’était pas encore le sujet. Les autres comparses en pensaient quoi ? En tout cas Cassandre appréciait déjà cette personne et même si elle était de sexe féminin, l’avoir en tant que chef ne le dérangeait pas.
Liar ▲ Fix YouC'est déjà une preuve d'attachement que de pouvoir se supporter soi-même. L'arrivée d'un nouveau venu ne m'avait pas fait bouger de ma position. J'étais toujours assit dans le sable en train de chercher une autre source de magie. Je sentais quelque chose dans la forêt mais c'était très vague et plus lointain qu'autre chose. Perplexe et pas franchement convaincu de ce que nous devons faire sur cette île je me redressais en lâchant un soupire alors que les autres discutaient.
-Mouais... Dis-je pour moi-même.
Je regardais ensuite Erato qui proposa une bone alternative pour la situation. Déjà je regardais dans le sac qui portait mon nom et y trouvait un nécessaire de survie. Erato cita une rivière à trouver... Pas la peine je sais où aller. Et il est possible de faire un périmètre de sécurité autour de cet endroit. Mais il va falloir traverser la forêt. Je haussais un sourcil en regardant ma Hidden avec un léger sourire narquois et amusé. La survie? J'ai fait que ça durant des siècles alors un peu que je m'y connais. Sauf que...
-Ouais... Mais je vais pas non plus vous mâcher tout le travail. Chacun va devoir se montrer utile. Cassandre, ton aide sera la bienvenue, si tu peux nous fabriquer ça...
Je me tournais pour partir en direction de la forêt, leur faisant signe de la main par dessus mon épaule. J'entrais dans la forêt.
-Je sais déjà où trouver le coin d'eau! Et pour le reste on devrait se débrouiller. C'est par là... Indiquais-je en désignant la forêt du doigt.
Ne m'arrêtant pas pour savoir si quelqu'un me suivait. Je me repérais avec le soleil et de toute évidence j'avais déjà fait un repérage d'où c'était à peu près en volant au dessus de l'île. Ho oui, c'est sûr qu'on irait plus vite en volant. Mais pas envie de faire voler tout le monde avec moi jusqu'à la cascade d'eau. J'étais tranquille, ultra calme même. Sans dire mot je m'enfonçais dans la forêt. Menant la petite troupe si celle-ci souhaitait me suivre, je ne retenais personne de partir dans son coin. Et pour ma part je m'en foutais un peu. Si Légo -je crois que c'est son nom- voulait aller chercher sa soeur, qu'il le fasse. Mais comme disait Erato, sur cette île nous ne sommes que tous les quatre. Bref! Le mieux serait de trouver à bouffer. Va falloir que j'aille à la chasse, je commence à avoir la dalle en fait. Durant la balade, parce que ouais, pour moi c'est une balade, et mes sens me préviendrons de tout danger alors bon, je marmonnais une petite chanson. Vieille comptine dont je ne me souvenais plus où j'avais pu l'entendre. Mais on s'en branle de savoir l'origine de cette chanson.
N'empêche qu'en marchant le coin est plus loin qu'en volant. J'écoute la forêt, ressent son énergie, cherche un animal assez gros pour sustenter la faim de tout le monde. Repère une sorte de sanglier à travers les arbres et me lance à sa poursuite d'un coup sans prévenir. Courant à travers les bois, je lève la main droite pour faire venir mon katana. Cool! Il vient! Bon signe déjà, ou est sur terre ou sur mon plan. Mais j'opterais plus pour la terre. Et une fois sûr que ce que je poursuis est du gibier, hop, un coup net dans la poitrine pour transpercer son coeur, un autre sous sa gorge pour le saigner. Sans quoi la viande serait dégueulasse. Ensuite je fais disparaître mon katana dans son plan et récupère le gibier sur mon épaule.
J'ignore si j'ai été suivit par mon groupe. Mais je me relève et porte l'animal sur mes épaules, je suis couvert de sang. Mais au moin j'ai la bouffe. Je fais monter un peu ma température pour commencer à fumer l'animal et éviter que les mouches ne viennent pondre leur merdes sur ma proie. Je pourrais la cramer vite fait et faire cuir tout ça mais bon. Faudrait que je me pose tranquillement pour ça. Donc je reviens vers le groupe avec le gibier et une forte chaleur autour de moi.
-J'ai la dalle! Et je pense que ce sera bien pour tout le monde. Me justifiais-je avant qu'on ne me fasse de remarque.
Même si la hidden n'avait pas l'air franchement ravie de me revoir, et encore moins d'être coincée ici en ma compagnie, j'avoue que je ne pouvais pas me soucier moins des ses états d'âmes. Au moins, elle ne fit pas de manières avant de répondre à ma question, et confirmer mes craintes. Je ne fus même pas capable de la remercier pour ces informations tellement l'inquiétude s'emparait de moi. J'avais la trouille, et un rictus s'était dessiné sur mon visage alors que je baissais la tête, laissant mes cheveux le camoufler sans trop me soucier de ce qu'il se passait autour.
Tara n'était pas là... je savais qu'elle allait s'inquiéter, autant pour moi que pour elle. Elle va se retrouver dans un environnement inconnu, avec des gens qu'elle ne connaît probablement pas... J'ai beau savoir qu'elle est forte, et sait très bien se débrouiller, je ne peux pas m'en empêcher. Je veux la voir, m'assurer qu'elle va bien, et qu'elle ne manque de rien. Et pire que tout, je m'en veux de l'avoir toujours ménagé lorsque nous vivions en forêt, allant souvent chasser à sa place, et m'occupant d'une bonne partie des corvées... Est ce qu'elle pourra s'en sortir seule ?
Pourtant, l'amie de ma sœur attira à nouveau mon attention, me sortant de ma torpeur et me faisant claquer la langue d'agacement. Une longue période ?! Non, ils n'auraient tout de même pas poussé le vice aussi loin ? Mais où sommes nous tombés ?! Si j'avais su, jamais je n'aurais entraîné Tara ici avec moi ! Quelle école de fous... j'aurais dû être plus prudent que ça. Dans tous les cas, il fallait que je me reprenne, paniquer ne m'aiderait en rien, et comme pour le moment, le plus judicieux était de rester avec eux, il fallait que je m'intègre au groupe. Je n'avais aucune idée de qui étaient les deux autres, mais si nous sommes partis pour rester ici un moment, j'aurais tout à fait le temps de le découvrir.
Je hochais vaguement la tête quand Erato proposa d'installer un camp, mettant totalement de côté toute idée hostile, c'était pas le moment. Un des hommes, Cassandre, si je me souviens bien, proposa de construire de quoi pêcher, et l'idée me paru étrange, juste le temps que je me rappelle que c'était normal pour la plupart des gens. Il allait falloir que je m'y fasse, je n'avais toujours été en pleine nature qu'avec des individus de ma race...
« Pour ma part, je n'ai besoin de rien pour pêcher ou chasser, je peux aider à trouver de la nourriture, et fabriquer un abris. »
Ce n'était pas absolument nécessaire, mais j'aimais avoir mon confort moi aussi. Ce fut ensuite celui que la dame appelait Ryry qui parla d'un point d'eau, et c'était beaucoup mieux que de rester en bord de mer. J'avais donc suivit pour voir cet endroit, restant à une certaine distance dans la forêt, mais suivant sans la moindre difficulté. J'étudiais un peu les lieux, histoire de me faire des repères, et trouver d'éventuelles végétations familières. Il valait mieux varier son alimentation, et ne pas se tromper sur ce qui était comestible ou non. Sans compter que tout pourrait trouver son utilité plus tard.
J'ai entendu le bruit de l'eau avant de parvenir à la clairière, et je m'y suis dirigé en arrêtant de suivre Ryry, qui vu son comportement était plutôt en train de suivre une piste. Bref, je me suis arrêté au bord de l'eau, baladant mon regard tout autour. Près d'une cascade c'est bien, il faut éviter l'eau stagnante, et celle-ci apporte aussi un peu de fraîcheur dans cet environnement étouffant.
« C'est un bon endroit... on peut construire un abris par là je pense... Je suis un peu rouillé pour ce qui est de construire des cabanes. »
Je le faisais avec Tara à une époque. Et puis quand nous nous sommes retrouvé avec des refuges dispersés dans tous nos endroits préférés, forcément nous n'en avions plus eu le besoin. Ça doit faire au moins deux siècles. J'ai sentit le chasseur revenir avec sa proie, alors forcément, mon regard s'est porté sur lui, et le gibier. L'animal semblait jeune... Même quand il s'agit de me nourrir, je n'attaque pas une créature au hasard, sans m'être assuré de son âge, sa santé, et son groupe. Le pire étant bien sûr de tuer une femelle ayant des petits... mais dans le cas présent, vu que c'était un mâle, et qu'à la trace des blessures, Ryan l'avait tué d'un coup net et sans le faire souffrir, je n'ai rien dit. Il était plus respectueux que la plupart des chasseurs que j'avais pu voir.
Histoire de me rendre un peu utile, je suis grimpé sur l'un des grands arbres en quelques bonds souples pour récupérer des grandes feuilles, puis suis allé les nettoyer rapidement sous la cascade pour qu'on puisse poser la nourriture dessus. Une fois chose faîte, je me suis un peu éloigné du groupe pour trouver de quoi faire un feu, ça sert toujours, et je pense que l'allumer ne posera pas de problème au chasseur. Vu qu'on a de quoi se faire un repas, j'irais pêcher plus tard, il faudra sans doute faire des réserves, mais une fois qu'on aura de quoi les stocker.
J'étais encore un peu dépaysé, et pas forcément d'humeur à interagir avec les autres. Mais sachant que l'une voudrait volontiers ma peau, et que les deux autres ne devaient pas être de meilleure humeur, j'imagine qu'il fallait attendre que ça se tasse un peu. Donc, ça tombait bien qu'il y ait beaucoup de choses à faire, ça m'évitait de penser trop.
Qui parlait de mâcher le travail à qui ? La Muse se retint de lever les yeux au ciel. Tout le monde avait intérêt à faire sa part, oui. Bien que de ce qu'il semblait, son équipe n'était pas totalement inepte à la survie, ce qui était une bonne chose. Au final, même si le séjour n'était pas voulu, au moins ils sauraient tous s'en sortir sans que cela puisse poser le moindre problème à quiconque. En tout cas, Ryry semblait savoir où aller puisqu'il les invitait à le suivre. Dans la forêt. Elle se sentit agacée d'avance mais pas le choix. Elle réussirait à ne pas tomber. Surtout pas sous le nez du frangin.
En route, Erato faisait le récapitulatif de ce qu'elle savait des compétences de chacun. Elle supposait qu'ils savaient tous chasser, cuisiner rien n'était moins sûr. Personnellement, elle savait faire des pièges à oiseaux, tresser des nattes, monter une cabane. A force, leur camp ressemblerait à quelque chose. Même si elle n'en revenait toujours pas de devoir jouer au Robinson Crusoé à cause des Directeurs... Se retenant à un arbre alors que son centre de gravité était en train de changer, elle se concentra sur ce qu'il se passait autour d'elle.
Ryan avait déjà chassé pour aujourd'hui, vu la taille de ce qu'il portait. Superbe sanglier, par ailleurs... La Muse en esquissa un sourire amusé alors qu'ils étaient enfin au point d'eau. Chantonnant tout bas, elle coupa de grandes feuilles de palmiers ainsi que quelques arbres. Miley lui en aurait sûrement voulu mais il fallait bien que leur abri soit fait. Habilement, comme si ce n'était pas la première fois... Et c'était le cas, elle découpa des planches en suivant sa musique pour ensuite les laisser au sol. Il n'y avait plus qu'à monter l'abri... Joie. Abandonnant sa lyre, elle attrapa les feuilles de palmiers, commença à faire les nattes où ils allaient dormir.
-Même si ça n'est pas commun, je suppose qu'il vaut mieux qu'on dorme tous ensemble...
Erato cacha un frisson à cette phrase. Dormir près d'hommes. Ça ne lui était plus arrivé depuis son mari. Elle en avait presque la nausée.
-Pour la chaleur, bien sûr, et rien d'autres.
Même Ryry n'avait pas intérêt à jouer sur ce coup là, il pourrait vite perdre ses mains et sa virilité dans cette histoire sinon. Elle savait que Lenno ne la toucherait pas volontairement même avec une perche de cinq mètres. Le dernier par contre, elle n'en avait aucune idée. Levant les yeux de son ouvrage pour regarder Cassandre, elle chercha à deviner quel genre de personne il pouvait être. Déjà que quelque chose lui soufflait que ce n'était pas réellement un homme... Ce qui était assez étrange... Même s'il avait des traits androgynes...
-Permettez-vous que je vous appelle par votre prénom, Cassandre ? Je pense que vous ne devriez pas hésiter à faire les lances et les cannes à pêches dès maintenant. Je suis sûre que Ryry nous dira quand le repas est prêt.
Erato sentait qu'elle allait devoir fouiller la forêt pour avoir d'autres nutriments, se nourrir que de viande serait une mauvaise chose. Bien que ce soit la facilité, évidemment. Revenant à son ouvrage, elle demanda dans le même temps à son cher tuteur. Ses doigts si habiles tressaient bien plus rapidement qu'on aurait pu le penser, preuve qu'elle avait réalisé cela des milliers de fois. En fait, à une époque, elle avait été tisserande.
-Penses-tu pouvoir prévoir ce qu'il va nous arriver, Ryry ou es-tu dans le flou comme nous ?
Mais quelle équipe ! Cassandre était … le cul entre deux chaises ! La plupart des individus semblait se connaitre et surtout habitué à la survie alors que lui, pauvre petit démon habillé comme un touriste (!) savait se « débrouiller ». Construire une cabane ? Non, il avait l’habitude de vivre dans des cabanes vraiment costaud faites de gros rondin. Donc il laisserait cette tâche au plus débrouillard que lui. Non, lui il serait utiles pour les ustensiles comme il les appelait : lance, canne, arc, couvert ? Il pouvait créer des choses utiles.
La troupe se mit en route derrière l’homme grincheux et Cassandre ne se fit pas prier. Il laissa cette personne mener du moment qu’il savait où il allait ! Et de façon plutôt rapide, ils arrivèrent tous auprès d’un point d’eau, laissant Ryan partir débusquer une proie. Le succube avait bien évidemment prit des notes mentales sur leur chemin afin de ne pas se perdre et avait remarqué quelques petites baies et fruits qui seraient certainement comestible. Etant plutôt habitué aux paysages sauvages et froid, il ne savait pas vraiment ce qui ne les tuerait pas ici. Il se morigéna et choisit plutôt d’écouter la femme et de se mettre à travailler sur ses ustensiles. Au moins, le poisson ne serait pas toxique pour leurs organismes !
Ryan était revenu avec une grosse proie et Erato et l’autre homme c’était mis à la fabrication de la cabane et de leur paillis pour dormir confortablement. Bien, apparemment chacun avait sa place dans le fonctionnement du petit groupe. Et sans un mot, le démon c’était absenté dans la forêt pour trouver des branches assez costaud pour la réalisation de ses lances. Il trouva des bois convenables et même des lianes assez fines qui pourraient servir pour un filet ! Il ramena son fatras près de la cascade pour se percher sur une pierre et commencer réellement ses réalisations. Il posa ses affaires en vrac à côté de lui et se débarrassa de tout le superflu : chapeau, chaussure, lunette et même sa chemisette ! Il aimait pouvoir se sentir à l’aise avec son travail. La concentration étant absolu, l’incube sortie son couteau et commença à aiguiser un premier bois. Il travailla dessus un moment, suivant les fibres du bois et grognant à chaque fois que les fibres se cassaient mal. Finalement, à sa deuxième lance, il décida de changer un peu. En se levant, il se dirigea vers la femme qui nattait toujours les paillis et posa les lances près d’elle au sol.
« Cela est convenable ? J’irai certainement les mettre à l’épreuve après avoir mangé un bout. »
Puis, il repartie à ses lianes et décida de les mettre aussi à l’épreuve en les plongeant sous l’eau. Frotter, tordre, étirer, nouer… Elles paraissaient solides, mais en séchant elles risquaient de craqueler et le filet serait foutu. En y réfléchissant mieux, Cassandre s’en servirait pour autre chose …
Un doux fumet vint effleurer son odorat. Le repas était-il prêt ?
Liar ▲ Fix YouC'est déjà une preuve d'attachement que de pouvoir se supporter soi-même. Autant dire que je laissais tout le petit monde s'occuper de ce qu'il avait à faire et ce qu'il pouvait faire surtout pour le campement. Moi, je m'occupais de préparer un trou que je cerclais de pierres assez grosses et récuperais du bois que je disposais dans le cercle. Je récuperais des lianes et me faisais des broches avec des morceaux de bois solides. Je m'occupais ensuite de mon gibier, je m'étais éloigné pour terminer de le saigner, pendu à un arbre, je le vidais de ses entrailles et disposais ensuite de grandes paillasses de feuilles sous lesquelles j'avais fait un petit brasier pour pouvoir fumer mon sanglier avant que les mouches ne viennent foutre leurs larves de merde dedans. Je faisais ça vite pour avoir la paix. Et ensuite je recouvrais bien le gibier dans de larges feuilles de palmier que j'étais parti chercher pour qu'il finisse de fumer.
Je suis revenu au bord de l'eau, ricanant brièvement en entendant Erato parler de dormir tous ensemble.
“Tu peux te faire une chambre à part si tu veux! Histoire d'être plus tranquille. Si tu as froid je viendrais te réchauffer! ”
Je la regardais avec un sourire amusé. En fait pour la réchauffer je pourrais seulement augmenter ma température et faire une zone de chaleur mais c'est plus marrant de la taquiner un peu avec ça. Je m'agenouillais au bord de l'eau et me mettais torse nu, puis plongeais les mains dedans pour y récupérer de la glaise. Je commençais à modeler les assiettes, si on peut dire et utilisais ma chaleur pour ensuite les sécher rapidement. J'en faisais quatre, plus une espèce de grosse marmite. Je pourrais faire la popote comme ça avec.
Ça sentait super bon le fumé. J'adore cette odeur putain! La question d'Erato me fit tourner la tête vers elle et comme elle était près de la cascade où j'avais balancé l'espèce d'ours qui en était sorti discretos et qui commençait à renifler un peu autour. Il n'avait pas de mauvaises intentions pour l'instant mais je préférais clairement qu'il se tire! Je lachais ce que j'étais en train de faire pour glisser sur l'eau et venir près d'elle.
“Pas encore, ma belle!”
Il a été attiré par l'odeur, et les tripailles plus loin, c'est normal. J'ai claqué des doigts pour avoir son attention et me suis imposé un peu en me rapprochant. Et comme je lui ai mis la pâté tout à l'heure j'espère qu'il va avoir compris.
“Dégage!”
Je compte pas le laisser traîner dans le coin alors je fais en sorte qu'il dégage fissa de la zone. Je l'ai fixé en imposant mon autorité par le biais de mon énergie, ils sentent ça les animaux, et il a finit par déguerpir. Et tant mieux. Je me suis retourné vers Erato, et lui ait posé mon doigt plein de glaise sur le bout du nez en souriant à la demoiselle. Retournant faire ce que j'avais à terminer pour le repas. Puis suis reparti finir de préparer ma popote avec mes ustensiles de cuisine. J'ai vérifié que la viande n'était pas bouffée par les larves et les mouches et bienheureusement ce n'était pas le cas. Ça m'aurait fait bien chier que ça arrive. Et comme j'ai du mal à savoir où on est je préfère encore faire le moins de gâchis possible. Je dépieutais ensuite mon sanglier, lui enlevant la peau que je commençais à nettoyer au bord de la rivière et la faisais sécher. Ça fera une petite couverture pour Erato comme ça. Héhé!
Au bout d'un moment ça commençait à sentir drôlement bon dans ma marmite. J'avais réussi à trouver du laurier et du thym. C'était déjà pas mal faire un ragoût avec de la viande fumée aux feuilles de palmier et des herbes aromatiques trouvé dans une zone un peu plus sèche vers les abords de la plage. Enfin je goûtait mon plat histoire de savoir si ce sera mangeable pour tout le monde. Et... Ça manque de sel et de poivre, mais tant pis c'est déjà très bien comme ça. Dommage que je n'ai pas de féculents sous la main. Mais ce sera déjà bien pour ce soir. Le reste de la viande fumée je la recouvrais bien et la laissais fumer encore un peu au dessus du feu histoire que ça nous fasse un apport en viande séchée et éviter de la perdre. J'avais fait de la bouffe pour un régiment dans ma grosse marmite improvisée. Demain, je fais une forge! Haha! N'empêche que j'ai longtemps vécu comme ça à la one again pour me démerder avec tout ce qui se trouve dans une forêt. Je sortais ma marmite du feu et revenais avec les assiettes. L'avantage de ne pas craindre le feu. C'est bien de pouvoir sortir les plats du feu sans se brûler.
“On passe à table! ”
Je posais la marmite sur un rocher et attendis que les trois viennent s'installer pour que je les serve. J'ai pas fait de couverts ... J'espère que quelqu'un y a pensé. J'ai ensuite regardé Erato qui me posa une question à laquelle elle devait déjà connaître la réponse
“Je suis pas dans la tête des dirlos. Comment veux-tu que je sache ce qu'ils ont prévu de nous faire? Je m'attends juste à ce qu'on ne soit pas tranquille du tout! Même cette nuit. ”
Pendant un bon moment, je n’ai pas prononcé le moindre mot, m’afférant à mon travail sans même penser à autre chose. J’avais participé à la construction de l’abri, le consolidant, et laissant Erato s’occuper du tressage sans la déranger. De toute façon, je ne suis pas doué pour en faire plus, c’était Tara qui s’en chargeait généralement. Après ça, j’ai fait une réserve de bois, parce que ça peut toujours servir, et à force de mes allés retours, j’avais repéré des baies et des racines comestibles, que j’avais aussi ramené, et j’en avais mis une partie à sécher au soleil sur une grande feuille de palmier tendue sur un échafaud primaire en bois pour les protéger un peu des insectes.
Je m’affairais toujours, quand j’ai entendu la hidden parler de dormir ensemble, et je n’ai pas pu retenir une grimace. Je n’ai pas particulièrement envie de me faire assassiner dans mon sommeil. De plus, je pense qu’il n’est pas très judicieux pour moi de trop traîner en sa présence, que ce soit sous forme humaine ou animale. Puis mon attention a été détournée par l’ours qui s’approchait. J’étais sur le point de me lever pour me charger de l’éloigner, mais j’attendis finalement en voyant Ryan réagir. Je voulais attendre de voir ce qu’il allait faire, il n’y avait rien de mieux pour juger d’une personne. Puis comme il chassa finalement l’animal sans violence, je commençais à penser que finalement, la cohabitation pourrait ne pas être si difficile que ça. Après tout, chacun participait, et pour le moment, il n’y avait pas eu de dispute. Je suppose que ça aurait pu être pire.
Après avoir rangé mon bazar de façon à ce qu’il ne dérange pas et ne risque pas de prendre l’eau, je me suis avancé au bord de la rivière, histoire de me désaltérer un peu, et me passer de l’eau sur le visage par la même occasion. Il faisait une chaleur étouffante, et j’étais habitué à des milieux plus tempérés, voir froids, mais les tropiques, ce n’était pas mon rayon. Pas loin de moi sur la berge, Cassandre venait de finir un filet dont il n’avait pas forcément l’air très convaincu. Je me suis rapproché de lui, sans non plus vouloir être intrusif.
« Si je puis me permettre, il faut travailler la corde pour que le filet soit suffisamment résistant pour durer. Pour des lianes, il faut les rendre souples avec de la chaleur, sinon elles vont se briser, et seront difficiles à manipuler. Sinon pour des cordes plus fines, vous pouvez travailler avec d’autres fibres mais elles seront plus longues à préparer. »
C’est les vieilles habitudes qui parlent. En fait, je n’ai pas besoin d’une canne à pêche ou de filet pour pêcher… et avant que les mauvais esprits aillent penser que je vais choper le poisson avec les crocs, je précise que moi non plus je n’apprécie pas la nourriture pré-mâchouillée. J’ai juste besoin d’un appât et d’une petite décharge calculée dans l’eau, et c’est réglé, c’est même beaucoup plus rapide. Mais dans le cas où on voudrait pêcher sans avoir à rester au bord de l’eau, un filet est effectivement toujours utile, ça fait longtemps que je n’en ai pas fabriqué, mais je me rappelle des longues heures passées à en préparer.
« J’ai l’habitude de la pêche, je pourrais m’en occuper pour le moment, ça vous ferait une chose en moins.»
De plus, si il y a quelque chose que j’ai bien retenu en nature, c’est que dans un groupe, il faut savoir se rendre vraiment utile, sinon, on ne sait jamais comment ça peut tourner. Une fois la cabane construite, je n’aurais plus grand-chose d’autre à faire, donc ça pourra m’occuper.
L’odeur de nourriture qui flottait depuis un moment ne m’avait pas échappé, et bien qu’elle soit agréable, je n’avais pas spécialement envie de manger. Pourtant, quand Ryan nous appela, je ne rechignais pas. Mieux vaut ne pas chipoter, et faire attention à toujours être au mieux de sa forme, on ne sait jamais quand on pourrait en avoir besoin. Je profitais donc du repas, plutôt bien réalisé avec les moyens du bord, faut le préciser, mais la conversation n’était pas spécialement encourageante. Donc, selon lui, on pourrait carrément se faire attaquer cette nuit…
Evidemment, il fallait qu'il se permettre de faire la remarque cet abruti de démon de... Non, ne pas s'énerver, ne pas s'énerver, ça ferait trop plaisir à ce sale tuteur qui n'avait rien d'un type intelligent à cette heure... Hum, elle inspira et expira plusieurs fois à fond, avec l'envie de lui en mettre une quand même, juste pour le principe. Heureusement qu'elle avait à faire, argh, ses doigts la démangeaient. Le séjour allait lui paraître long.
-Tu sais que je finirais par te taper pour des remarques comme ça. Déjà que je suis avec trois hommes...
Même si Erato avait des doutes pour le blond bien qu'elle ne sache pas l'expliquer pourquoi. Sûrement parce qu'il avait quelque chose dans son aura. Tsss, elle verrait cela plus tard. Parce que celui-ci s'approchait justement de lui pour lui demander si les lances qu'il avait créé en valait la peine. Laissant les nattes de côté quelques secondes, elle en prit une, observant le travail fait à la pointe avant de se faire une vraie idée du poids.
-Je pense que ça pourrait être viable, oui. Pour peu que tu restes prudent cependant. Le bois reste un peu tendre, les échardes viennent vite dans ce cas.
Mais comme il était vert aussi, cela éviterait normalement une lance qui se casserait dès le premier coup porté. La Muse reposa la lance, reprit sa tâche, ses doigts habiles s'agitant sans même qu'elle regarde ce qu'elle faisait, observant ses trois "alliés" qui s'activaient autour. Il faudra que les hommes utilisent les planches qu'elle avait fait pour leur construire la cabane mais il avait beaucoup à faire avec la viande. Et l'ours que ça avait attiré. Ils avaient donc une faune et une flore d'assez gros animaux. Étrange pour une si petite île.
Néanmoins, et comme c'était attendu d'un démon comme Ryry, celui-ci fit fuir l'ours sans aucun mal sous l'oeil du frère de Tara qui avait clairement pensé intervenir, au cas où. De toute façon, la viande d'ours n'était pas bonne pour les êtres humanoïdes en général. Et elle n'avait pas envie de s'y tenter de toute manière. Soupirant tout bas, elle regarda son travail. Bon, au moins, ils ne dormiraient pas sur le sol. Un peu lasse, surtout mentalement en réalité, elle se massa la nuque et cessa son activité quand Ryry leur cria que le repas était prêt.
Elle se leva alors le plus adroitement possible, massa aussi ses jambes un peu engourdies pour rejoindre son tuteur. Et pour l'embêter, elle décida de l'utiliser comme siège pour prendre son repas. Mince à la fin, elle était une déesse, elle ne devrait pas être traitée de la sorte. Saletés de Directeurs. Elle siffla de mécontentement.
-Je ne sais pas si je dois déprimer ou si je dois tout détruire autour de moi, là.
Elle leur créa rapidement des cuillères en bois en laissant entendre un chant orageux, récupéra la sienne pour commencer à manger, ayant coupé sa viande en même temps qu'elle avait fait les couverts de fortune.
-Ça durera jusqu'à ce qu'ils ne trouvent plus tout cela amusant. Et ils sont largement capables de continuer, juste pour nous énerver toujours plus. Mais que quelqu'un les tue à la fin !
Non, ne pas s'énerver, ne pas s'énerver. Erato inspira profondément.
-Je voulais inviter Tara à faire des choses pendant les vacances, moi...
Franchement, ce campement était un peu ennuyeux. Il avait eu des conseils sur les filets et avait acquiescé silencieusement. Si cet homme voulait les faire, très bien ! Lui se sentait peu à l’aise avec ça. Il bricolerait autre chose. Puis le repas approchait et la discussion prit un autre tourment. Les directeurs étaient vraiment fous en fait ! Ils étaient en danger ? Cassandre n’était pas fait pour le combat. Tout ce qu’il savait faire, c’est se servir et se défendre. Après tout, un incube n’était pas très utile pour le combat. Il savait puiser la force de quelqu’un, mais seulement lors d’un ébat et même s’il pouvait troubler les esprits en lançant des rêves, si le danger venait des animaux … ce serait incontrôlable pour lui ! Et son second pouvoir ne l’aiderait pas non plus. Quel bazar …
Cassandre s’installa tranquillement en profita du repas cuisiné avec soin par Ryan. Ce n’était pas mauvais ! Lui qui se contentait d’une bonne cavalcade pour se nourrir, autant dire qu’un peu de nourriture classique ne faisait pas de mal ! La viande était bien cuite et l’assaisonnement plutôt agréable pour un dépannage. Il ne se mêla pas à la conversation, mais écouta attentivement ce qu’il se disait.
Combien de temps cela durerait ? Le danger était-il vraiment présent ? Bon, c’est vrai que l’ours tout à l’’heure … Mais qui contrôlait tout ça ? Ce n’était pas vraiment un amusement …
Liar ▲ Fix YouC'est déjà une preuve d'attachement que de pouvoir se supporter soi-même. Le repas était pas une super préparation de chef, mais c'était mangeable, et suffisant. Les autres étaient vite venu faire un petit cercle autour de la bouffe que je leur distribuais dans les assiettes de terre cuite que j'avais confectionné. Les couverts, bah j'ai pas fait, qu'ils se demerdent un peu. Nan le pire c'est que la demoiselle est carrément venue s'installer sur mes jambes comme ça! C'est la fête?! Je l'ai regardé en claquant la langue.
-Ça va?! C'est confortable?!
Légèrement torve comme remarque. Puisque j'ai une muse sur les genoux je me sers des siens pour poser mon assiette et manger avec les doigts avant que la starlette ne nous créé des cuillères en bois. Je l'ai quand même remercié en me léchant avidement les doigts tout en la dévorant du regard avec un petit sourire.
-T'es pas la seule qui a envie de tout détruire actuellement. Mais s'en prendre à la nature n'arrangera pas les choses. Si tu veux te défouler y'a d'autres moyens!
Je lui fis un clin d'oeil plein de sous-entendus. Elle a l'esprit de traviol ou pas! Qu'elle comprenne ça comme elle veut. Pour calmer des pulsions y'a rien de mieux qu'une bonne baston, ou une bonne baise. Au choix. Je peux lui donner les deux si elle veut. Et en concomitance également.
Y'en a qui ont quand même des questions franchement chiantes. Qu'est-ce qu'on en sait de combien de temps on va rester ici? J'en sais absolument rien et ça me gonfle. J'ai simplement regardé Légo puis ai laissé Erato répondre à la question. Puis je ricanais en constatant qu'Erato avait des projets avec une demoiselle. Comme c'est trognon!
-Hoo! Tu avais des projets avec une demoiselle? C'est meugnon! Héhéhé!
Je me moque un peu d'elle. Je la taquine un peu. Lui piquant un bout de sa viande pour l'embêter parce-que j'avais finit mon assiette. Puis j'avais encore bien faim, et il restait du râble.
-Pour ceux qui ont encore faim il en reste! Donc servez-vous.
Je me suis pas fait prier! Je me suis penché sur les cuisses d'Erato en me faufilant sous ses bras pour aller chercher la bouffe et la mettre dans mon assiette. Et je restais comme ça, le buste sur ses cuisses. Parce-que si elle veut me faire chier, moi aussi je vais le faire. Je continuais donc ma bouffe tranquillement en m'accoudant sur elle.
-Promis je t'en fous pas partout...
Erm! A prendre comme vous voudrez, hein! C'est toujours comique de voir des têtes choquées.
-Y'aurait un moyen de quitter l'île... Ce serait de trouver la source de magie qui nous a envoyé ici. Et vu qu'on est sur de l'eau à perte de vue, je doute que voler serait une bonne idée pour trouver un continent et retourner tranquille dans l'école. Surtout que... Je regardais les deux autres hommes, désignais l'incube. -Cassandre tu peux voler certainement, mais je pense pas pour Légo. Et Erato, tu pourrais utiliser le vent pour t'emporter, sinon tu peux aussi voler sur mon dos puisque tu as déjà l'air de trouver mes cuisses confortables!
Je tournais la tête vers elle pour la regarder en souriant de plus belle de manière taquine et sadique. J'aime bien l'embêter. Elle est mimi!
Après m'être installé, je m'appliquais avant tout à profiter de la nourriture. Je ne cherchais même pas à comprendre pourquoi la Hidden s'était installé sur un homme, ce n'était pas le moment pour me poser ce genre de question, même si je notais que l'homme en question semblait tout faire pour la contrarier. Elle semblait toujours de très mauvaise humeur, et elle m'expliqua que les directeurs seraient capable de nous garder ici pour un bon moment. Encourageant. J'avais l'intention de continuer tranquillement mon repas, tout en réfléchissant à ce qui pourrait être utile au camp pour les jours à venir, mais je fus coupé net dans mes pensées.
Faire des ch… ?! Mon regard d'un pourpre vif s'était rivé sur elle, alors que je me contenais autant que possible, ce qui n'empêcha pas l'assiette d'éclater entre mes doigts. Je pris un instant pour prendre une profonde inspiration, pour enfin réussir à détourner mon regard, et reposer doucement les morceaux de terre cuite au sol, sans dire un mot. J'ai l'appétit coupé. Comment peut-elle clamer ça devant moi ?!
J'ai croisé les bras, essayant de penser à autre chose, mais la discussion ne tournait pas vraiment mieux. Il m'appelle Légo… Génial. Entre l'une qui se vantait de chercher à s’accoquiner avec ma sœur, et l'autre qui me prenait pour une cruche, ça commençait à monter tout ça…
« C'est ''Lenno''. »
Mes oreilles et mes queues étaient sorties, et ces dernières remuaient avec agacement derrière moi.
« Si leur but c'est de nous garder ici, je doute qu'ils aient laissé une source d'énergie bien sagement en évidence. »
De plus, c'est bien beau de retrouver la trace d'une magie qui nous aurait amené ici, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'on serait capables ou en mesure de l'utiliser pour un trajet retour tous seuls.
Ne pas écouter cet abruti de démon qui semblait trouver amusant l'idée de la mettre encore plus en rogne. Sauf que non, ça n'était décidément pas une bonne idée et elle allait finir par lui latter l'entrejambe pour lui rappeler qu'il crèverait avant de la toucher avec ses bijoux de famille. Le snobant presque mais pas trop parce qu'elle voyait d'avance le coup de bâton que cela provoquerait pour elle, elle s'échina à terminer son repas au plus vite pour pouvoir quitter son siège pendant que l'autre nul de grand frère s'énervait pour pas grand chose. C'était bien les hommes de toujours penser au cul ! Elle, elle avait pensé à la séance photo que la Kitsune voulait tant faire avec elle. Ce crétin... Et son tuteur qui en rajoutait.
-Pas ce genre de projet ! Bande de pervers ! Elle voulait que nous fassions une séance photo elle et moi. Elle n'arrête pas de dire que je suis photogénique. Je veux juste lui prouver que non.
Erato jurait que les hommes ne pensaient vraiment qu'à ça. C'était dingue quand même, y'avait d'autre chose dans la vie, non ? Oh bon sang, et Ryry avait encore besoin d'en rajouter. Elle allait vraiment lui casser son assiette sur la tête. Sans douceur, la Muse se dégagea de l'emprise du professeur et se leva avec un reniflement de mépris. Tandis que l'aîné montraient ses attributs de renards pour faire comprendre qu'il n'était vraiment pas content. Quelle surprise...
-Tu es juste chiant, Ryry. Je vais me promener, inutile de me chercher.
Elle savait très bien se débrouiller toute seule, merci. Laissant ces trois énergumènes inutiles pour l'entière création, elle erra plusieurs heures pour se calmer, tout en récoltant des fruits, des herbes et des racines qui pourraient être utiles pour leur temps dans le coin. Ne jamais négliger le besoin de nourriture, cela, elle en était consciente. Ce faisant, elle réussit à retrouver une certaine sérénité, se résignant au fait qu'elle n'aurait pas l'occasion de voir Tara pendant l'été. Même si cela la déprimait aussi.
D'ailleurs, en revenant au camp, elle n'avait plus rien d'agressif ou de joyeux. Elle déposa sa récolte dans un panier en osier qu'elle tressa rapidement, resta ensuite près du cours d'eau en disant à Ryan quand elle le vit.
-Laisse tomber ton plan de partir de l'île. J'en ai fait le tour moi aussi et je t'assure qu'il n'y a aucune chance qu'on s'en échappe, même à la nage. Alors supportons notre temps ici et tant pis pour le reste.
Trois semaines...
Trois semaines sur une île déserte. Avec trois hommes. Sans rien pour la distraire réellement à part sa lyre. Erato était à la fois à bout et déprimée comme jamais. Elle haîssait les Directeurs mais n'avait même plus la vigueur de le montrer ou de le dire. Elle avait même perdu du poids, ce dont elle n'avait pas besoin en plus. Elle priait pour qu'une chose pareille ne lui arrive plus jamais, elle méritait mieux que ça. Elle était une déesse, bon sang ! Sur cette pensée, un éclair tomba en plein sur le feu de camp qu'elle regardait, éparpillant le bois...
Qu'est-ce que... Oh... Son électrokinésie commençait donc à s'éveiller...
Voilà ce que Cassandre redoutait venait d’arriver. Finalement, sur ce campement, tout le monde se connaissait et lui était invisible. C’était bien l’une des rares fois où on ne le voyait pas ! Bon, il fallait dire que la demoiselle ne paraissait pas apprécier les hommes et les deux autres personnages s’en foutait complétement de sa présence. Eh bien, tant pis ! Cassandre privilégia ce côté caméléon et se fondit dans le décor pour le temps qu’ils passeraient sur l’île.
Et autant dire que cela ne fut pas une partie de bonheur pour lui. Il ne pouvait pas se nourrir convenablement et l’ambiance tendue de l’équipage n’aidait pas son moral. Il se rendit utile comme il le put et se contenta de ne pas créer de vague. Il restait courtois, mais ne voulait pas prendre le temps de connaitre plus les autres. Son corps se creusa, signe que la nourriture humaine ne lui suffisait pas. Que devait-il faire ? Attendre, attendre que cet été d’enfer se termine.
Et quand cela prendrait-il fin ? Quand arrêterait-il de faire semblant de se complaire dans cette chaleur et cette moiteur paradisiaque ? Quand pourrait-il enfin rentrer et revoir son amant ? Ou simplement rentrer pour tuer des âmes et retrouver son physique si sublime ? S’il fallait rester trop longtemps, Cassandre deviendrait fou …
Salut ! Déjà je m'excuse de mes présences de pointillé pour ce rp ... la vie IRL m'a prit beaucoup de temps et je dois dire que je n'ai pas réussit à rentrer dans cet event ... pardonnez moi pour ce post pourrit !! Je capitule ...
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Sujet: Namoi, Patatoi!! //Lenno, Ryan, Cassandre, Erato// 
Sam 4 Juin - 11:55
