Elle était dans le petit jardin au centre de sa maison, dans l'ombre d'un camélia, assise sur un banc en marbre. Elle aurait pu aller faire un tour en forêt mais elle en avait été incapable et non sans raison. Un certain petit djinn était chez elle et faisait un barouf du tonnerre. Elle n'aurait jamais cru qu'un être consacré au monde de silence qu'était les livres puissent produire autant de bruits à lui seul. Au début, elle avait réellement cru qu'il avait tout cassé mais tout était absolument intact et à la même place. Elle s'était alors souvenu que ce gamin était une montagne de contradictions à lui seul et qu'il le lui prouvait encore une fois.

Erato s'était aussi décidé à rester pour une autre raison. Au cas où un certain vampire ne saurait pas se retenir et viendrait embêter le petit dans ses réflexions. Elle n'avait pas réellement demandé ce qu'il se passait mais de ce qu'elle avait tout de même saisi, Ambroise avait eu besoin de réfléchir à cause d'une énième dispute avec le vampire qui lui servait d'amant. Mais que cette pause ne pouvait se faire chez lui puisque ledit vampire avait détruit ses canalisations. Quel barbare... Mais un bon moyen de garder quelqu'un auprès de soi en rendant sa maison inutilisable.

Donc, elle était dans son patio, à lire un peu. Le chat du gosse, Glacier si elle avait bien retenu, jouait avec la neige. L'animal devait passer beaucoup de temps enfermé mais il ne semblait pas malheureux pour autant. C'était juste qu'il arrivait à la faire un peu sursauter quand il réapparaissait puisqu'il était aussi blanc que le tapis neigeux autour de lui. Habillée d'une façon qui ne correspondait pas du tout au climat -elle portait en effet une jupe patineuse grise et un dos nu bleu glace avec de longues chaussettes blanches et des converses - elle avait un peu froid mais pas encore assez pour se convaincre de se couvrir. Elle était tout de même une déesse, elle n'allait pas laisser des températures influençaient son style vestimentaire.

Et puis elle sentit une aura qu'elle n'avait encore jamais senti près de sa demeure. Elle se saisit de sa lyre et commença à jouer pour "l'inconnu". Il danserait jusqu'à venir à elle avant de pouvoir embêter un gamin qui semblait avoir fait tomber un lustre. Quand il fut devant elle, elle sourit de façon moqueuse.

-Bien le bonjour... Bienvenue chez les Muses...

Glacier miaula, comme pour approuver son salut. A moins qu'il ne dise bonjour lui aussi.

 
Bon, pour faire cour le petit était chez Erato et il ne pouvait plus tenir en place. Trop de silence tuait le silence comme on dit. Plus de chat pour lui faire la guerre, plus de rouquin pour faire un bruit du tonnerre. Tout était trop calme. Il décida donc de se rendre chez la demoiselle chez qui avait élu domicile son compagnon. Eirik avait besoin de le voir, de lui parler et de le toucher même si ce n'était que pour une heure. Il se munit donc d'un jean noir, d'un teeshirt gris et de ses rangers et enfila une veste avant de quitter son chalet. Bien vite, il se retrouva dans la neige, mais rien à faire ce n'était pas ça qui l'empêcherait de voir le rouquin. Le blanc prit donc le chemin de la forêt, espérant trouver sans mal la maison de la dame.
 
Après quelques minutes de marche, il fut en forêt et bien vite il commença à sentir l'aura de la demoiselle et du Djinn. Forcément, c'était plus facile ainsi...Il utilisa donc sa vélocité pour arriver devant la porte de la muse, non sans danser sur le chemin bien sûr. Forcement elle avait senti sa venue et elle n'avait trouvé que ça pour l'emmerder. Lui qui pensait qu'elle serait sortie, c'était loupé. Donc, une fois devant  la jeune femme qui avait visiblement l'air amusé, il lui sourit de son air hypocrite habituel ne loupant pas le chat près d'elle.
 
" Bien le bonjour Erato et Glacier..."

 
Sur le coup, il avait hésité en disant le nom du chat qui d'ailleurs se mettait à le snober. Sale bestiole, toujours aussi réfractaire à sa présence...Pff, de toute façon il s'en foutait pas mal. Le Norvégien voulait juste voir son Primero.
 
" J'espère que vous allez bien? Puis je pense que vous devez vous douter du pourquoi je suis chez vous...Pourrais-je voir Ambroise s'il vous plait?"
 
Oui, il s'efforçait d'être poli avec la dame. Il ne voulait pas se faire mettre dehors sans avoir vu son amant, alors autant faire le maximum pour mettre toute les chances de son côté. Eirik observa ensuite un instant les lieux avant de retourner son regard sur la muse qui visiblement, n'allait pas lui facilité la tâche. C'était bien sa veine ça...Seulement, lui aussi savait être têtu et il ferait de son mieux pour avoir ce qu’il voulait tant.
 

-Vous n'avez même pas tenu une journée Eirik. Dois-je m'inquiéter pour ce petit ?

Bien sûr, elle plaisantait, si le petit le voulait vraiment, il pourrait disparaître dans une autre dimension et le vampire n'aurait aucun moyen de l'y suivre. Enfin presque aucun moyen. Elle continuait de faire tinter les cordes de sa lyre sans pour autant y jeter de son énergie pour se jouer du professeur. Elle lui montra du menton la place à côté d'elle. Très amusée par l'antagonisme entre l'homme et le chat. Encore plus amusée en pensant que ledit homme ne pouvait rien faire contre ledit chat sous peine de se fâcher fortement avec son amant.

-Je me porte à merveilles. Cependant, je me demande comment vous faites ? J'ai même cru qu'il avait cassé un lustre et un pilier tant il est capable de faire du bruit. Ça n'arrête pas depuis ce matin.

Bien sûr, elle ne répondit pas à son autre question, particulièrement bête. L'enfant était venu exprès ici pour être loin de son amant qui rappliquait comme un animal en manque. Elle posa un peu sa lyre à côté d'elle, regardant le jardin qui s'étendait devant eux.

Erato se sentait presque jalouse en vérité, elle aurait aimé être aimée de la sorte sans pour autant être étouffée. Elle n'arrivait pas à bien comprendre les liens de ces deux là. Sûrement parce qu'elle ne connaissait pas toute l'histoire mais elle avait tout de même entendu Ambroise marmonner un assez long moment pour pouvoir tirer quelques conclusions. Aussi, l'air presque pensive finalement, elle demanda :

-Puis-je comprendre pourquoi vous vous amusez à cela ? Ne fait-il pas déjà assez de choses sur lesquelles vous pouvez lui crier dessus pour en rajouter quand il est sage ?

Elle était réellement curieuse à ce sujet, et ce n'était pas le seul. Mais il fallait bien commencer quelque part, n'est-ce pas ? En plus, rien ne disait que Eirik allait lui répondre. Cependant, elle avait un moyen de pression à utiliser : la permission de voir son cher petit amant qui venait encore de faire un bruit monstre. La Muse ne put s'empêcher de rire en regardant en direction de la maison. Il allait réussir à lui faire croire qu'il avait fait tomber le toit. Ah, vraiment, c'était plus une force d'amusement constant à son avis qu'une source d'agacement ce gosse.

-Vous devriez en profiter pour parler, vous savez. Je suis la Muse des arts amoureux, qui de mieux pour vous aider à mieux éclairer vos lanternes ? J'ai même su aider votre frère...

Oui, elle était au courant que Shintarô affichait un peu plus ses émotions maintenant quand il jouait, elle l'avait constaté par elle-même. C'était beaucoup plus beau et beaucoup plus plaisant ainsi. Elle attendait de voir combien de temps l'aîné allait tourner autour du pot avant de cracher la vérité ? Aurait-elle à le faire pleurer lui aussi pour le décoincer un peu ? Tout était possible avec ces vampires qui pensaient que cacher était mieux que dévoiler.

Incroyable comme deux gaillards de ces âges là pouvaient avoir des pensées aussi erronées tout de même. Sans doute parce qu'il s'était refusé de voir la réalité en face...

-J'ai tout mon temps en plus.

 
S’inquiéter?! Non, mais franchement Ambroise pouvait bien se débrouiller tout seul! Néanmoins, le vampire ne dit rien se doutant que la demoiselle était plus taquine qu'autre chose. D'ailleurs, elle avait plutôt l'air amusé de voir à quel point le chat et lui ne pouvait pas se voir, mais enfin, il n'était pas là pour ça. Surtout qu'elle ne tarda pas à faire une remarque sur son amant. C'est d'ailleurs à ce moment qu'il choisit de s'installer près d'elle et il ne put s'empêcher de sourire avant de prendre la parole.
 
" Alors tout d'abord, si je n'ai pas tenu une journée c'est que...J'ai besoin de le voir et de le toucher, même si ce n'est que pour une heure, c'est ainsi et je ne m'en cache pas. Puis, pour son petit côté bruyant je vous avoue que je m'y suis fait plutôt vite. J'ai bien compris qu'il ne cassait rien en réalité donc c'est plus drôle qu'énervant au final."
 
Par contre, le plus vieux nota que la muse n'avait pas répondu à sa question. Visiblement, elle allait soutenir le gamin jusqu'au bout et ça, ça ne lui plaisait pas du tout. Il voulait le voir et s'il devait le trouver sans l'aide de la demoiselle il le ferait, mais pour le moment il resterait calme. Le vampire se mit donc à son tour à observer  à observer le jardin avant de lever un sourcil face à la question que lui posé la dame. Ambroise avait osé en parler à Erato, le sale petit...Non, il ne devait pas penser ainsi, pour une fois il allait faire avec et d'ailleurs il n'allait pas se démonter devant la muse. Il était hypocrite très souvent, mais au sujet du bibliothécaire jamais, alors pour une fois Eirik serait franc et peut être pas très délicat au vu de son humeur du jour.
 
" Alors... Quand il s'agit du petit je ne m'amuse, jamais. C'est même tout le contraire et il le sait pertinemment. Puis nous en avons discuté lui et moi hier soir. Donc je me permettrais de ne pas vous répondre tout comme vous l'avez fait précédemment."
 
Suite à cela, le Norvégien entendit un bruit du tonnerre qui montré la présence d'Ambroise dans les lieux. Sur le coup, il ne put s'empêcher de jeter un coup d’œil en direction de l'endroit d'où provenait le bruit. Il avait une envie monstrueuse d'y aller, mais il ne devait pas. Pour le coup, il avait même prit un air des plus naturel, bien qu'au fond il ne voulait pas rester dans ce foutu jardin! En plus elle proposait son aide c'était vraiment le pompon. Eirik préféra s'allumer une cigarette et prendre cela de façon totalement détaché, parce que oui, il ne se confierait pas à une connaissance. Il avait déjà du mal avec son amant, bien qu'il fasse des efforts, alors avec une femme qu'il n'avait vu que deux fois en tout et pour tout....Inutile de dire que c'était impensable.
 
" Shin' en avait besoin. Dans mon cas je m'en sors plus ou moins, contrairement à lui je suis en harmonie avec mes sentiments. J'ai juste du mal à les exprimer envers Ambroise et je fais suffisamment d'effort comme ça et c'est tout ce que vous avez à savoir. Ce n'est pas pour être impoli hein? C'est juste qu'il faut le dire nous ne nous connaissons pas donc je ne vois pas pourquoi je me confirais à vous, bien que vous soyez la muse des arts amoureux."
 
De nouveau le blanc entendit un bruit et grogna. C'était pire que tout d'entendre, mais de ne rien pouvoir faire pour aller le voir. Il se défoula donc sur cette pauvre cigarette en la fumant à une vitesse folle pour en allumer une autre tout juste après. Il en profita pour donner un petit golem d'eau à Glacier qui commençait visiblement à s'ennuyer. Au moins, il y en aurait un qui y trouverait son compte dans tout ça.
 

C'était mignon. Très rose bonbon aussi de la part d'un vampire mais mignon. Enfin, au lieu d'utiliser sa fameuse vitesse pour la perdre et rejoindre son amant, ce cher professeur avait fait l'effort de s'asseoir avec elle et avec le sourire en plus. En tout cas, il avouait sans mal avoir envie de faire des choses pas très nettes au gamin. Oui, c'était ainsi qu'elle voyait la chose, parce que c'était l'impression qu'Eirik donnait. Celle de l'homme tellement en manque qui avait littéralement besoin de prendre ce qui lui appartenait sur la première surface plane.

Et l'idée l'amusait autant que cela la rendait un peu perplexe. Ambroise était si doué au lit ? Ça lui donnait presque envie de voir de quoi le roux était capable... Sauf qu'elle ne le ferait pas, ne serait-ce que parce qu'au final, c'était un enfant et elle n'avait aucune envie d'y touchait réellement. Elle ne se sentait toujours pas d'humeur à mettre la main sur un homme.

-En effet, il fait en réalité beaucoup de bruits pour rien. Quant à vos mains baladeuses, je ne saurais si je devrais vous laisser faire. Surtout qu'il réfléchit pour vous, pas pour lui. Et vu ce qu'il lui faut pour se concentrer, ce serait dommageable, non ?

Puis l'humeur du vampire se dégrada un peu et elle fit doucement tinter une corde. Peu importe qu'il puisse s'énerver, elle ne serait jamais une proie pour lui. Même si techniquement, de ce qu'elle savait, il pouvait également utiliser ce qui lui enlèverait sa voix, il n'avait pas intérêt à jouer à ce jeu là avec elle. En réalité, personne ne devrait le faire. Erato n'hésiterait pas à tuer pour un tel acte de trahison. Et vu qu'elle l'avait laissé entrer chez elle, elle lui avait fait confiance. D'où le fait qu'elle pourrait se sentir trahi.

-Ce que vous êtes tatillon, mon cher. Vous savez très bien pourquoi je n'ai pas répondu à votre question. Vous ne devriez même pas être ici. Cependant, vous aurez l'occasion de le voir, il a promis de me servir le thé à seize heures.

Erato le regarda en rangeant une mèche de cheveux. Elle essayait de comprendre cet être qui aimait tant un djinn. Un être qui n'était normalement pas fait pas une quelconque stabilité. Le pire, c'était qu'elle voyait bien que cela fonctionnait. De façon un peu bancale tout de même puisqu'ils ne cessaient de se disputer. Peut-être avaient-ils besoin de cela au fond...

-En fait, vous l'aimez tellement que vous ne savez pas du tout contenir cette émotion. Ça déborde, ça bouillonne, vous vous sentez parfois incapable de réfléchir correctement à cause de cela. Vous voulez juste le vivre au maximum.

En fait, il avait raison, il n'avait pas tout à fait besoin de son aide. Par contre, qu'il lui dise être en harmonie avec lui-même... Elle se retint de rire, ce n'était pas encore le cas mais cela finirait par venir. Encore plus si le gosse lui restait longtemps, très longtemps.

En tout cas, s'il refusait, elle n'allait pas lui forcer la main, même si le faire pleurer pourrait être très intéressant. Mais Ambroise avait laissé entendre qu'il l'avait fait pleurer et elle ne pouvait pas jouer à cela alors que le djinn était dans les parages, il lui en voudrait. Pas longtemps, parce que ce n'était pas dans sa nature, mais quand même. Elle se leva pour faire quelques pas dans la neige alors que Glacier jouait volontiers avec le golem offert par Eirik.

-Cependant, dites-moi, avez-vous réfléchi de votre côté où n'avez-vous fait que penser à lui ?

Sourire taquin. Elle entendit le djinn la prévenir qu'il faisait des cookies pour le goûter. Ce à quoi elle répondit.

-Eirik sera ravi.

Encore un "boum". Ambroise s'était sûrement cogné en entendant ça.

 
Donc il n'était pas venu pour rien et c'était une bonne nouvelle. Sur le coup, Eirik sourit même de plus belle un petit plus détendu. Le voir, au moins ça ça serait déjà beaucoup. Après elle n'avait pas tort il réfléchissait le concernant alors il devrait laisser un peu les choses se faire, mais c'était bien trop dur pour lui. C'était même plus fort que lui, il voulait garder un contrôle permanent sur la situation, que le rouquin soit là ou non d'ailleurs.  Puis, la demoiselle finit par donner son avis et le blanc ne put s'empêcher de ricaner légèrement. Elle avait à peu près comprit le truc, mais pas totalement. Enfin, après c'était déjà ça et elle avait plutôt bien comprit le truc pour une personne extérieur au conflit.
 
" J'attendrais donc seize heure, si je peux le voir ça sera déjà ça de prit. Par contre, vous n'avez pas tout à fait raison sur le sujet de mes sentiments. En effet, je l'aime tellement que je ne contiens pas cette émotion, au point de tuer quiconque le menace. J'ai certes des fois du mal à réfléchir, mais c'est plus à cause de sa fâcheuse manie de toujours partir dans d'autre débat...Pour le fait de le vivre un maximum, non ce n'est pas tout à fait ça. J'ai juste besoin de garder un contrôle permanent rien de plus..."
 
Encore une fois, le plus vieux ne s'en caché pas bien au contraire. Puis de toute façon ça ne regardait pas la jeune femme, qui d'ailleurs se leva pour faire quelques pas dans a neige. Eirik ne dit rien, l'observant elle et Glacier qui s'amusait comme un petit fou d'ailleurs. Puis, quand elle posa sa question le vampire soupira de façon presque inaudible. Elle était sérieuse là?! Bien sûr que non il n'avait pas réfléchit, pour lui ça n'avait aucun sens de le faire. D'accord, ils se disputaient beaucoup, mais quand même ce n’était pas non plus un drame.
 
" Je n'ai pas réfléchit, je n'en vois vraiment aucune utilité de toute les manières. De plus, pourquoi réfléchir? Nous nous disputons certes, mais ce n'est pas comme si c'était la fin du monde. On se dispute surement plus que d'autres amants je ne dis pas le contraire, mais on fonctionne ainsi et encore vous seriez surprise de la progression que nous avons effectué depuis notre rencontre."
 
Le vampire ne rentra pas dans les détails trouvant cela inutile. De plus, si elle savait qu'il avait failli tuer le petit au début de leur relation elle ne le cautionnerait surement pas. En tout cas, très vite la voix du gamin lui parvint, alors que la demoiselle répondait à celui-ci qui dut d'ailleurs se cogner. Sur le coup, un sourire doux apparut sur son visage et il haussa un peu la voix à son tour, comme pour prouver sa présence au gamin.
 
" J'ai hâte de manger quelques-uns de tes cookies, mais prend ton temps je ferais la conversation à la demoiselle en attendant et inutile de dire que j'ai tout mon temps."
 
Oh oui, il voulait que l'enfant comprenne qu'il ne partirait pas sans l'avoir vu. Le professeur retourna ensuite son attention vers la jeune femme et posa à son tour une question. Ben oui, elle en posait encore et toujours, mais lui aussi avait le droit de le faire non?
 
" En attendant, vous pourriez m'expliquer ce qui fait que vous vous intéressez tant à notre vie? Je veux dire...Nous ne sommes pas les seuls à avoir une situation des plus bizarres donc, vous pourriez très bien allez voir ailleurs non?"
 

Et revoilà le sourire. L'idée de voir son amant mettait ce vampire dans une telle joie qu'elle trouvait cela terriblement niais. Comment un être aussi vieux pouvait aussi facilement ressembler à un enfant quand on lui parlait de son amoureux ? Elle se le demandait car au final, il ne l'aimait pas comme un enfant aime, il l'aimait comme un adulte et tout ce qui allait avec. Même une certaine dose de violence de ce qu'elle avait compris. Oui, il faudrait apprendre à Ambroise à ne pas parler de ses problèmes à haute voix dans une maison autre que la sienne.

Ce fut le moment que choisit l'enseignant pour lui donner davantage de renseignements sur son ressenti de la situation. Un contrôle permanent ? Elle haussa un sourcil, le regardant d'un air vraiment incrédule. Il se prenait pour quoi ? Comme s'il pouvait réellement tout contrôler avec un djinn.

-Vous auriez moins eu de mal avec un chien et même avec un chat qu'avec un djinn, monsieur Maniaque du contrôle. Avec de la fumée, vous n'avez aucune chance d'avoir un contrôle permanent, vous vous êtes même trompé de cible pour ça.

Et la suite n'arrangea rien du tout. Donc, ce qu'il s'était passé était normal et le fait qu'il frappe son Primero parfaitement logique ? Elle écouta la suite en continuant à marcher tout en se disant qu'il le faisait exprès et qu'il n'était pas possible de dire des choses pareilles quand on avait un peu de bon sens. Oh, elle voulait bien croire qu'ils avaient avancé mais il n'en restait pas moins qu'ils étaient encore sur beaucoup de points des étrangers l'un pour l'autre. Elle saurait facilement le lui prouver d'ailleurs.

-Donc, il était inutile que vous vous demandiez pourquoi vous avez eu besoin de le frapper ? Et avant que vous ne pensiez qu'il m'a tout racontée, ce n'est pas le cas. C'est juste qu'il parle à haute voix pour réfléchir et qu'il avait quelque peu oublié ma présence. Autre raison pour laquelle j'ai fini dans mon patio.

Elle secoua la tête. Vraiment navrée que quelque part, le vampire pense qu'il n'avait pas à changer. Mais c'était toujours un peu le lot des gens comme eux. Arrivé à un certain âge, ils pensaient toujours que c'était aux autres de s'adapter, même elle le faisait. Cependant, elle évitait la chose en amour. Il y avait toujours des concessions et des efforts à faire, rien n'était jamais acquis dans ce sujet. Et Eirik devrait y penser. Ce n'était pas parce que cela était sa première expérience qu'il devait ignorer cet aspect de la chose.

-Vous ne sauriez même pas me dire sa couleur ou son plat préféré.

Erato rangea une mèche de cheveux argent, attrapa Glacier pour le câliner un peu. Le chat se mit à ronronner de plaisir, tout content qu'on s'occupe un peu de lui. Alors que son maître continuait à créer un brouhaha d'enfer, sûrement un peu paniqué de savoir que son amant était là. Ambroise avait dû s'attendre à un vrai temps de paix mais l'on avait pas toujours ce que l'on souhaitait. Et Eirik était clairement bien trop têtu pour partir sans se prendre une tannée. Or, elle n'avait pas envie de se battre, surtout qu'au final, cela ferait du mal à son petit invité.

Vampire qui en plus se faisait même grossier. Elle émit une note qui coupa la joue d'Eirik, une sorte d'avertissement. Il ne devait pas oublier qu'il était chez elle et qu'elle méritait le respect. Oh, elle était certaine qu'il avait l'impression de l'être mais si l'on y regardait de plus près, ce n'était pas le cas.

-Sans doute parce qu'Ambroise est venu me voir moi et qu'il m'en a parlé sans le faire. Quant aux autres, je m'en occupe. En aidant votre frère à renouer avec des sentiments dans la musique, je l'ai débloqué sur d'autres points. Même si je doute que Sword l'ait remarqué. Le professeur Onyx et ma collègue n'ont pas besoin d'aide. Mettre son nez entre Daeron et Elias seraient du suicide enfin. Quant à ma vie amoureuse, j'aime mieux faire des conquêtes en ce moment.

Elle lui fit un sourire un peu neutre, preuve qu'il valait mieux être sage. Elle était susceptible et ce fait n'allait pas changer de sitôt. Cela la fit rire intérieurement. Au moins, elle en était consciente, c'était déjà ça.

-Encore cinq minutes !

Erato tourna la tête vers sa demeure. L'enfant avait mis le turbo semblait-il.  

Besoin de voir son Djinn d’urgence…

code par Cristal-Lullaby sur epicode.

Donc monsieur maniaque du contrôle avait mis la main sur un djinn justement parce que celui-ci ne pouvait pas rentrer dans ses cases habituelles ? Comme quoi, la vieillesse et le temps qui passait rendaient les créatures de plus en plus tordues et ce vampire ne faisait pas du tout exception. Au contraire, il était tellement dans la règle qu'elle avait envie de lui rire au nez. Enfin, si le petit réussissait à lui donner une vie plus intéressante, tant mieux mais qu'il ait besoin d'en arriver là pour se sentir vivant, c'était assez incroyable. Elle se demandait du coup comment il avait été avant Ambroise. Dommage qu'il serait difficile d'avoir cette information, déjà que l'homme ne voulait pas être causant.

Cependant, elle avait quand même à soutirer des informations, quand bien même elle le gonflait. En fait, Erato avait presque trouvé un être aussi susceptible qu'elle. Le problème étant qu'ils ne l'étaient pas sur les même sujets. En tout cas, il n'en restait pas moins qu'elle ne comprenait pas ce que le petit trouvait à ce type. Sincèrement. Parce qu'elle se souvenait de la mission dans le centre d'entraînement et elle ne se souvenait pas que le professeur ait été plus agréable qu'aujourd'hui. A moins qu'il ne l'appréciait pas... Ce qui en soi ne pouvait qu'amusait la Muse. Etre aimé par un type pareil, c'était de la folie. Mais Ambroise ne semblait pas être un modèle de bon sens.

-C'est aussi important que le reste mais soit, comme nous commençons tous les deux à nous agacer l'un l'autre, il vaut mieux que nous arrêtions là.

Bien que l'enseignant laissa alors entendre quelque chose qui lui donna purement et simplement envie de le tuer. Était-il en train de laisser entendre qu'il était la raison pour laquelle Shintarô avait été incapable de communiquer des sentiments dans sa musique ? Avait-il envie de mourir ? Le regard d'Erato se fit glacial, son aura s'étendit dans tout son domaine, cependant elle n'attaquait d'aucune façon. Bien que l'envie était là. Elle sentit qu'Ambroise s'alarmer et elle le vit se montrer avec un lourd plateau, ayant oublié de fermer son manteau.

-Je ne sais pas en quoi votre travail vous semblez si bien. Mais essayez encore de lui faire verrouiller ainsi ses émotions et je vous montrerai à quel point vous ne savez rien des vôtres.

Elle tapota l'épaule d'Ambroise, déposa un bisou sur sa joue. Heureusement qu'il était là où elle aurait réellement défoncé Eirik dans le sens propre du terme. Elle prit sa tasse de thé alors que le gamin les servait et le remercia, l'air toujours aussi hautaine et glacial. Le vampire lui rappelait exactement pourquoi elle n'aimait pas les hommes et si ça ne tenait qu'à elle... Oh, il ne serait déjà qu'un souvenir avec ce qu'il venait d'avouer.

Besoin de voir son Djinn d'urgence...

code par Cristal-Lullaby sur epicode.

Oh, il faisait donc comme si de rien n'était ? Ce n'était pas si surprenant, le vampire n'allait pas vendre la mèche devant son amant. Il ne voudrait assurément pas que son petit djinn se mette à le détester. Surtout que présentement, le gosse devait être l'une des seules personnes à réellement l'aimer dans l'établissement. Elle se retint de réagir vivement, l'enfant ne méritait pas qu'on gâche le peu de bonheur qu'il avait. Même s'il l'avait avec un homme qui mériterait de mourir ou au moins de prendre la meilleure raclée de sa vie.

Le professeur récupéra carrément Ambroise sur ses genoux et Erato se dit alors qu'il avait un sacré grain. Sans doute qu'elle devrait réellement aider le roux à se séparer de cet abruti. Elle allait sérieusement y penser. Récupérant un cookie, elle mordit dedans, appréciant le goûter.

-Hum, très bon. Tu vas devoir repasser m'en faire plus souvent, petit.

Au moins, il semblait que le vampire était en train de faire remettre en état la demeure de l'enfant, ce qui était une bonne nouvelle. Le djinn pourrait donc parfois échapper à Eirik même si ce n'était pas longtemps puisqu'il était clair que le mort avait un mal fou à lâcher sa proie préférée. Par contre, essayait-il de lui faire passer un message en disant à Ambroise qu'elle serait toujours très gentille avec lui ? Parce que ce n'était pas son genre et c'était bien parce que le roux était venu là à cause de son histoire d'amour qu'elle avait été si tolérante.

Le vampire ne lui faisait pas du tout peur et s'il pensait réellement avoir une chance contre elle, il se trompait assurément. Il n'avait aucune idée de qui il était en train de se mettre sur le dos. Mais il devait être masochiste pour venir jusque chez elle et se permettre de l'agacer ainsi. Oh, elle allait bien s'occuper de lui, à la première occasion, ce serait fait. Et elle allait adorer cette punition là, elle en était certaine. Elle lui adressa donc un sourire tout aussi hypocrite.

-Oh mais Ambroise peut rester autant de temps qu'il le souhaite. Après tout, il est si mignon, c'est amusant d'en prendre soin.

Erato pencha la tête.

-Sans doute que je pourrais faire encore plus pour toi...

Le ton était délibérément suave. Elle était certaine que le djinn ne comprendrait pas le sous-entendu, contrairement au vampire. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle le faisait.

 
La muse le faisait exprès et il le savait. Elle prenait cette voix pour le mettre en rogne et ça marchait plutôt bien. Il serra donc un peu plus le petit qui disait que c'était gênant d'être ainsi, mais rien à faire. Le blanc lança donc un regard meurtrier à la jeune femme, voulant très clairement dire " pas toucher il est à moi". Ensuite, le blanc caressa le dos du petit lui souriant de manière douce.

" Je ne vois pas ce qui est gênant dans le fait que je veuille te toucher. Ce n’est pas comme si je le faisais si souvent en publique."

Et ça le roux ne pouvait pas dire le contraire. En tout cas, le vampire mangea un cookie très content de manger ce qu'avait fait le petit. Il vit ensuite Glacier qui venait se frotter à sa jambe et pour une fois il ne dit rien, reprenant simplement au sujet des canalisations. Ambroise n'allait peut être pas aimer ce qu'il allait entendre, mais rien à faire. Comme toujours, le vampire n'en avait fait qu'à sa tête.

" Pas besoin de t'occuper des bibliothèques, j'ai tout stocké chez moi. Puis, tu dis que c'est normal que je me sois fait disputer? Moi je ne trouve pas...J'ai simplement pris ta défense tu le sais parfaitement."

Franchement, les gens de nos jours. Il n'avait rien à se reprocher. Il avait fait fuir la mégère qui servait de mère à son amant et c'était le principal. S'il avait réussi à la tuer, ça n'en aurait été que mieux, mais il savait se contenter de peu. Tant qu'elle ne montrait plus le bout de son nez tout allait bien pour lui. Néanmoins, il restait toujours le problème Erato en vu. Elle avait une idée derrière la tête, ça se voyait et ça ne lui plaisait pas du tout. Le blanc reprit donc la parole, ne passant pas par quatre chemins. Autant, mettre carte sur table, de toute façon le bibliothécaire avait surement du sentir la tension qui régnait entre eux.

" Puis-je savoir ce qui vous dérange Erato? "

En espérant que celle-ci dise ce qui la dérangeait tant. En tout cas, qu'elle ne s'amuse pas à le séparer de son Djinn, sinon il pourrait devenir plus qu'invivable. Maintenant qu'il était certains de ce qu'il ressentait, hors de question de laisser l'enfant.

C'était si facile d'embêter le vampire, mine de rien. Une voix suave pour son Primero et hop, celui-ci se mettait en position de "ne touche pas ce qui est mien". Au fond, l'homme avait dû attendre quelque chose comme ça. Ou plutôt quelqu'un. Une personne qui le rendrait plus entier intérieurement. Pas plus humain, cela n'avait pas beaucoup de sens pour elle de dire d'une créature qu'elle était plus humaine, surtout en sachant ce qu'était ces dégoûtants mortels insipides. Non, elle n'avait aucun respect pour des êtres qui ne savaient que détruire les cadeaux qu'on leur offrait.

Et comme elle s'y était attendu, Ambroise n'avait bien sûr pas compris où pouvait être le problème. Sûrement même qu'à son humble avis, il n'y en avait aucun à part le fait que son amant ne s'entendait clairement pas avec sa logeuse du moment. Erato s'assit sur la table à côté du plateau et reprit un cookie. Elle n'en laisserait pas plus que nécessaire à Eirik qui pouvait profiter des petits plats du gamin tous les jours ou presque lui.

La Muse les écouta vaguement, remarquant qu'encore une fois, le vampire avait pris des libertés sans penser ou plutôt vouloir savoir l'opinion du djinn.

-Décidément, vos méthodes laissent à désirer. Oh, elles fonctionnent, sans aucun doute mais vous devez bien être conscient que cela vous retombera dessus. Le juste retour de bâton comme on dit.

Elle se resservit du thé, se retenant de fredonner, sinon Eirik serait coupé de partout tant cela la tentait.

-Ce qui me dérange ? Le fait que vous n'écoutiez ou que vous ne lui demandiez pas son avis, peut-être ? Ou juste l'envie de vous faire souffrir parce que votre ego de dominateur mériterait qu'on le dégonfle plus que sérieusement ?

Erato se contrôlait réellement. Elle se leva et récupéra sa lyre pour la mettre sur son dos avant de prendre une bonne partie des cookies. Il fallait bien qu'elle utilise quelque chose pour se calmer mais qui n'avait aucun lien avec la musique.

-Je vous laisse... Avant de faire pleurer Ambroise parce que je vous aurais fait un peu trop de mal. Une demi-heure et je reviens... Et je vous conseille de ne pas essayer de lui faire l'amour ici. Si vous tenez à votre service trois pièces.

Et elle partit en direction de son salon, Glacier sur les talons.

 
Alors là pour le coup, le vampire n'en revenait pas. Elle se mêlait encore de ce qui ne la regardait pas?! Cette sale petite fouine...Il avait juste envie de lui faire avaler sa lyre. Seulement voilà, après avoir parlé de la bibliothèque du petit la demoiselle partie en le menaçant bien sûr. Et après on dit que les femmes peuvent être charmante? Pff, quelle idée préconçut quand même. En tout cas, elle ne l'était pas aujourd'hui pour des raisons qui ne la concerné même pas en plus, mais enfin... Ce qui commençait à l’inquiéter un peu plus c'était l'état d'Ambroise. Merde, il avait oublié que les livres c'était plus que sacré pour lui...

" Sur le coup, je n'y ai pas vraiment pensé...Je voulais juste bien faire et éviter que ce mec les abimes en faisant les travaux..."
 
Sur le coup, Eirik préféra lâcher le gamin au cas où il perdrait un peu plus le contrôle et bien sûr ça ne manqua pas. Celui-ci se changea en fumée et commençait vraiment à perdre le contrôle totalement. S'il ne le connaissait pas autant, il aurait pu dire que le rouquin était un peu fou, voir carrément au vu de sa réaction. Seulement, Eirik ne le prit pas de cette façon au contraire. Il préféra garder une voix calme et être franc avec son amant. Il avait peut-être oublié que le petit n'aimait pas qu'on touche à ses livres, mais il remettait toujours tout en ordre. Encore heureux d'ailleurs, sinon ses livres ne serait pas si bien rangé et en si bonne état.
 
" Calme toi Ambroise...Je remets toujours tout dans le même ordre que je l'ai trouvé et tu le sais bien. Puis en plus, j'ai procédé étagère par étagère pour ne pas m'y perdre. Tout es en ordre je te le promets."
 
Surtout qu'il c'était bien embêté à porter les bibliothèques pleine, juste pour ne pas chambouler l'ordre des livres. Trouvant un moyen bien sûr pour n'en perdre aucun. Alors c'était simple, le gamin n'avait pas intérêt de les lui briser avec tous les efforts qu'il faisait. D'ailleurs, le Norvégien reprit assez vite. Toujours dans le but de calmer son amant hors de contrôle.
 
" Puis soyons réaliste, tu préfères qu'ils soient chez moi dans l'ordre, bien rangés et entre de bonne main? Ou ailleurs ou ils pourraient finir abimer?"
 
Oui, c'était la seule chose qu'il avait trouvé à dire, mais en même temps là il essayait surtout de sortir indemne de tout ça. Parce qu'il ne le nierait jamais, un Ambroise sans ses livres...Aie, même lui ne préférait pas y penser.
 

 
Bon apparemment, ça s'arrangeait un peu. Le Djinn faisait toujours des étincelles, mais au moins il avait l'air de se calmer, bien que ça voix n'était pas encore de retour. Néanmoins, Eirik vit bien vite la tête de son amant réapparaitre et bizarrement il ne fut pas choquer. Comme quoi, il commençait vraiment à s'y faire. Par contre, le fait de savoir qu'il vivait dans une grotte l'étonnait un peu. Il était débrouillard, mais visiblement pas assez pour vivre dans un endroit digne de ce nom, mais bon ce n'était pas vraiment son problème. En tout cas, pour atténuer la chose, le vampire prit la parole.
 
" Comme tu veux, tu n'auras qu'à les déplacer demain...Mais je pensais réellement bien faire. Tu sais il ne risque rien à la maison, puis il serait mieux que dans une grotte, mais c'est les tiens donc je te laisse faire. Je sais à quel point tu y tiens..."
 
Et il ne le savait que trop, surtout au vu de la réaction qu'il venait d'avoir, mais il aimait son petit roux comme ça. Excessif tel un enfant qui à peur que l'on abime l'un de ses jouets favoris. D'ailleurs le petit prit sa décision et le professeur lui sourit simplement le laissant revenir s'asseoir sur ses genoux. Le blanc caressa ensuite le dos du gamin avant de lui déposer un baiser sur la joue.
 
" Je n'en doute pas, donc viens quand tu veux les récupérer, de toute façon je ne dormirais pas..."
 
Oui, parce qu'il fallait le dire en sachant le petit ailleurs, le Norvégien n'était plus tranquille. Au contraire, c'était encore pire. Pourtant, il se faisait violence, la preuve il avait tenu la moitié de la journée. Enfin, la n'était pas la question. Il laissa son partenaire s'enfiler des gâteaux et du thé, le scrutant en souriant. Il était vraiment mignon, surtout quand il boudait. Puis soudain, le plus vieux fut tirer de sa contemplation par la question du rouquin, à laquelle il répondit en grognant.
 
" Pas vraiment...Je n'aime juste pas qu'elle essaye de me donner des conseils pour notre couple. On est assez grand pour se débrouiller et d'ailleurs je ne vois même pas en quoi ça la regarde...Je veux bien qu'elle soit la muse des arts amoureux, mais bon sang on a besoin de personne. Je fais des efforts, un point c'est tout! J'ai même l'impression qu'elle n'aime pas te savoir avec moi..."
 
Et là, le professeur eut comme un éclair passant dans sa tête. Mais bien sûr c'était ça...La muse n'aimait pas savoir un si gentil petit avec un homme capable de le faire souffrir...Pourtant, elle pouvait rêver, jamais il ne laisserait son Djinn. Il serra donc un peu le petit fourrant sa tête dans le creux du cou de celui-ci avant de chuchoter.
 
" Personne n'aime te savoir avec moi finalement...Mais toi, tu en penses quoi de tout ça?"

 

 
Si le petit était sûr de lui, le vampire ne dirait rien. Après tout ce n'était pas tellement ses affaires. Par contre, il vit un peu inquiétude chez son amant quand il mit sur le tapis le point sommeil. Il était vraiment mignon de s’inquiéter comme ça, mais franchement ne pas dormir ne lui ferait rien. Il était un mort après tout. Franchement, c'était tellement absurde venant d'un jeune Djinn si instruit enfin, le blanc rit simplement en se faisant triturer le bout du nez.
 
" Calme toi...Je vais juste devoir m'habituer à ce que tu ne sois plus là. Puis franchement, je ne m'inquiète pas puisque tu es chez elle, ce n’est pas comme si tu étais chez le croque mitaine ou Sword...Enfin, de toute façon je te rappel que je suis mort, donc le sommeil c'est en plus."
 
Le Norvégien sourit ensuite à son partenaire en lui déposant un baiser sur le doigt. Il espérait juste avoir raison de ne pas s'inquiéter. Avec ce que lui avait dit le Dragon, il avait peur que celui-ci finisse par connaitre la vérité et de ce fait que cela remonte jusqu'à son Primero. Le professeur ne voulait vraiment pas que cela arrive et rien que d'y penser ça lui donner la nausée. Eirik préféra donc oublier et se remettre dans la conversation. Il écouta alors son amant et soupira. Vraiment? Il voulait qu'il accepte les sermons de cette femme?! Remarque ça pourrait être un plus, enfin...Le blanc posa sa tête sur l'épaule du petit avant de répondre en râlant.
 
" Bien...Je ferais un effort, mais si elle en demande trop j'arrête de l'écouter je te préviens. Puis de ou je ne suis pas avenant? On m'accepte comme je suis ou non, à mon âge je ne changerais pas pour faire plaisir. Puis ce que j'affiche tous les jours c'est aussi une partie de moi tu le sais bien."
 
Bien malgré lui d'ailleurs. En tout cas, le Norvégien était bien heureux de savoir que l'avis de certains ne comptait pas pour lui. D'ailleurs, en y pensant, tout ce qu'il n'aimait pas, c'était des amis au rouquin non? Etrange quand même...Enfin, il n'allait pas s'en plaindre, tant qu'on ne lui mettait pas des bâtons dans les roues. En tout cas, se retrouver avec un cookie dans la bouche lui tira un drôle de tête. C'était compris entre le mécontentement et la surprise. Pourquoi avait il fait ça?! Encore un truc complétement fou et illogique. En tout cas, le vampire n'y fit pas plus attention et mangea le petit gâteau avant de reprendre, taquin.
 

" Tu as peut être raison, mais comme je te l'ai dit je ne changerais pas pour les autres...Je ne fais des efforts que pour toi mon joli. Mais mis à part ça... Ça te dérangerais que l'on me drague? "
 
Eirik lui lança un sourit taquin et l'embrassa doucement dans le coup. Puis, il remarqua que le petit avait froid alors en attendant sa réponse, le professeur enleva son manteau pour le mettre sur les épaules de l'enfant. Parce qu'il n'allait pas entrer chez la muse au risque de s'attirer ses foudres.
 

Elle était bien plus calme à présent. Cependant, elle réfléchissait encore ce que son intrus non surprise avait osé lui dire à demi-mot. Qu'avait-il donc fait au professeur de musique ? Jusqu'à quel point avait-il poussé pour que le roux se scelle ainsi, refusant de voir que ses émotions étaient bel et bien là, juste sous la surface ? Il fallait qu'elle trouve le pourquoi du comment... Avec un peu de chance, elle saurait mettre la main sur quelqu'un qui pourrait l'aiguiller sur le sujet. Il fallait qu'elle soit pleinement au courant pour pouvoir punir correctement ce blanc arrogant.

Elle regarda l'heure et se leva. Elle avait dit une demi-heure et ne laisserait pas une minute de plus à ce vampire irritant, qui manquait par ailleurs cruellement de manières. Agacée la personne qui vous accueillait chez elle alors que vous ne devriez même pas y être... Tss... Enfin, ça semblait bien être dans le genre du personnage d'être imbuvable avec tous ceux qui l'entouraient. Il devait aimer faire fuir tout le monde comme ça mais là encore, il y avait une interrogation. Pourquoi agir de la sorte ? Il faudrait qu'elle en parle avec Ambroise...

Erato sortit de sa demeure, s'avança vers le couple qui discutaient toujours sur le même banc, le thé et les cookies presque abandonnés. Presque parce qu'il ne restait pas grand chose, clairement. Le petit roux avait fini avec la veste de son vampire sur lui mais elle était un peu inutile à l'avis de la Muse. Elle entendit dans la voix d'Ambroise qu'il n'avait pas été ravi des derniers dires d'Eirik. Décidément, à croire que le blanc le faisait exprès. Elle se retint d'émettre une note pour le couper.

-La demi-heure est écoulée. Il est temps que vous retrouviez le chemin de votre demeure, Eirik.

Elle se contrôlait pour ne pas parler d'une voix froide. Elle sourit en voyant le petit rougir. Toujours gêné d'être pris en flagrant délit de proximité avec son amant. Elle s'appuya sur la table. Glacier sauta alors pour se mettre sur les genoux de son maître.

-Sacrée pile. Sûrement qu'il ne veut pas partager lui aussi.

 
Le problème avec Sword? Si seulement le petit savait. Il y avait bien plus de problème avec ce Dragon qu'avec n'importe qui d'autre. Ce sale petit arrogant voulait ruiner tout ce qu'il avait réussi à faire et bien sûr il comptait lui enlever son petit frère...D'ailleurs, il devrait réfléchir à comment gérer cette crise, mais pour le moment il préféra faire comme s'il n'avait rien entendu par rapport à Ambroise. C'était la meilleure façon pour détourner le sujet de toute façon. Puis le petit devrait se douter quand même de ce qui n'allait pas, enfin...
 
Le petit le surpris de nouveau en lui expliquant qu'il ne voulait peut être pas quitté le chalet si vite. Sur le coup, le vampire dirigea son regard vers le roux et resta interdit un instant avant de sourire et d'embrasser l'enfant, très heureux de ce qu'il venait d'entendre.
 
" Non, non...Je veux que tu viennes autant que tu le souhaite, puis si tu ne venais que les week end je pense que je le supporterai pas trop. Je me suis fait au bruit, alors retomber dans le silence si vite...Enfin tu vois..."

 
Ouai, bon il essayait de s'exprimer c'était déjà bien non?! Enfin, la suite le fit un peu rire. Le bibliothécaire était juste trop mignon quand il devenait légèrement possessif. D'ailleurs, il se demandait comment celui-ci réagirait en apprenant qu'il ne se nourrissait plus que de lui depuis un certain temps. Eirik devrait lui vraiment lui en toucher deux mots, mais pour le moment il allait faire comme si rien n'avait changé, surtout que la muse était revenu et Glacier c'était glisser sur les genoux d'Ambroise. Sur le coup, il lança un petit regard au chat qui visiblement s'en foutait pas mal. Sale bestiole...Il avait vraiment de la chance. En tout cas, le vampire se leva avant de prendre la parole.
 
" Bien de toute façon nous avions finit et j'ai encore des cours à préparer...Merci de m'avoir reçu et Ambroise on se revoit quand tu voudras rentrer."

 
Le blanc embrassa langoureusement le rouquin, ne se préoccupant pas du tout de la présence de la demoiselle. Puis quand il se sépara de lui, le professeur sourit avant de commencer à partir laissant sa veste au gamin. Puis il dépassa bien vite la muse en lui faisant un beau petit sourire hypocrite au passage. Maintenant qu'il avait vu son amant tout allait mieux, puis il était sur d'une chose la petite demoiselle était assez bienveillante avec le gamin donc tout irait bien. Il attendrait juste gentiment que le rouquin revienne.