Si le gosse commençait en plus à ne pas parler de façon correcte, elle n'allait pas s'en sortir, vraiment. Fatiguée qu'elle était, elle n'avait même pas la force de le taper pour ça. Non, elle avait plutôt intérêt à conserver ce qui lui restait pour le reste de la balade. Donc, ils étaient sensé tomber sur un monstre en particulier et quoi ? Le tuer ? Le capturer ? Enfin, au moins maintenant, elle savait quelle mission ils avaient eu avant de s'engouffrer dans ce labyrinthe. C'était déjà mieux que rien, elle n'aurait plus l'impression d'avancer pour rien.
Elle regarda le professeur rire de la phrase de son... petit ami pour faire simple et lui donner la bonne expression. Personnellement, elle préférait ne pas s'en mêler, parlant elle-même grec -et grec ancien s'il vous plait- et espagnol, elle détestait les expressions idiomatiques parce qu'elle se trompait souvent. Comme le gamin. Mais quand même, elle se demandait d'où il tirait ses fameuses saucisses.
-Je pense qu'il commence simplement à avoir faim. Je le comprends, ça doit faire au moins une demi-journée que nous sommes là dedans.
Elle put enfin lâcher l'arbre, écoutant les questions du vampire tout en réfléchissant.
-Même si c'est vague, sortons donc de cette forêt.
Elle joua un peu pour se donner du courage et inspira à fond avant de prendre une direction, le pas peu ferme mais déterminé. Et après ça, qu'on ne lui parle plus jamais de faire un entraînement. Elle ne reviendrait plus dans cette fichue structure... Quoique de base, elle n'était déjà pas là de son plein gré. Elle entendit vaguement Ambroise courir pour la rejoindre mais il resta un pas derrière elle, presque sage après avoir couru partout. La mort de toutes ses créatures avaient vraiment mis un coup au moral du petit.
Ils finirent enfin sur le chemin qu'ils avaient vu de l'autre côté du lac à l'époque. Autant de détour pour en revenir là, elle aurait presque envie de pleurer. Surtout que le rouquin montra quelque chose... Une créature hideuse en disant qu'il fallait lui parler. Parler ? Tout ce qu'ils avaient rencontré les avait attaqués. C'était une blague ? Mais le bibliothécaire avait l'air sûr de lui et en soupirant, elle se dirigea vers la créature, sa lyre en main, prête à faire face au pire. Elle aperçut au loin une sorte de village mais espérait vraiment qu'ils allaient en finir maintenant.
Et ce fut le cas. Dès qu'Ambroise termina sa petite discussion sans aucun sens avec la créature, elle se réveilla dans une espèce de capsule qui s'ouvrit pour la laisser sortir. Dès lors, elle ne se fit pas prier mais constata qu'elle était quand même épuisée par l'aventure. Elle regarda le petit qui souriait et lui dit clairement.
-Si je finis encore dans un truc pareil à cause de toi, je te fais danser jusqu'à la mort, compris ?!
De très mauvaise humeur, elle partit sans attendre de réponse, utilisant son invisibilité et sa capacité de passe-muraille pour finir au plus vite chez elle. Bon, elle avait été un peu dur avec le petit et lui parlerait plus tard mais là, tout ce qu'elle voulait, c'était un bon bain.
Oui, oui, je connaissais bien l'expression mais comme d'habitude, je m'emmêlais les branches... Les rideaux... Les pinceaux ? Les tuyaux ? Ah et puis mince, c'était pas le moment et certainement pas le plus important. En plus, la gardienne n'avait pas trop, je commençais à avoir faim et le fait qu'Eirik m'ait mordu n'arrangeait pas les choses pour moi. Et je n'avais pas de bonbons pour arranger les choses. Je rêvais d'un loukoum. Ou de tartines couvertes de miel. Ou de saucisses, oui. Après tout, si j'en avais parlé, c'était que j'en voulais, je présumais.
Je fus un peu étonné qu'Erato prenne un chemin quelconque sans demander si on devait entrer dans la grotte. De toute façon, elle avait bien raison de ne pas vouloir y entrer. Pour m'en être approché, j'étais quasi certain que ce lieu était lui aussi bourré de plantes empoisonnés. Et ils en avaient eu suffisamment comme ça, à mon avis. Je regardai mon vampire pour voir s'il était d'accord pour la suivre comme ça et puis je courus pour la rattraper. Vu son état, on ne pouvait pas la laisser seule comme la planète Vénus.
Je restai sagement derrière elle puisque si je la touchais, Eirik allait se montrer possessif et pas content et très franchement, je n'avais pas envie de prendre plus de choses que j'en avais déjà prises. La situation aurait pu être géniale et finalement maintenant, elle était juste merdique. C'était rare que j'utilise un tel mot mais là, je trouvais qu'il se justifier.
-Tiens, le chemin... Je n'aurais pas pensé qu'on retomberait dessus...
Et j'aperçus la créature. Là, sur la route, en train de flâner comme si de rien n'était. Ce qui était plutôt le cas pour lui, après tout, la journée était belle ici. Je remarquai que mes deux acolytes avaient l'air prêts à batailler.
-Non, non, il ne faut pas l'attaquer, il faut lui parler. Promis !
Je sentais leur incrédulité. Et je comprenais vu qu'on avait pas arrêté de ce faire attaquer par tout et n'importe quoi. Même des fleurs... Mais j'en étais plus que certain, il fallait juste discuter avec lui et on reverrait l'enceinte de l'école. Je m'approchai de la créature qui elle-même me fonça dessus, l'air très contente de me voir. Ça me fit rire et on se serra la main. Et je me rappelai enfin comment elle s'appelait.
-Bonjour monsieur BÙCUÒ, comment allez-vous ? -Je vais bien et vous même ? -Eh bien ça a été une longue matinée. Il paraît qu'on devait vous trouver et vous parler. -Oh, sûrement, bien que je n'ai pas grand chose à raconter. -Même pas comment on peut monter une mayonnaise sans huile ? -Qu'est-ce qu'une fleur ?
Je fronçai les sourcils à cette question.
-Un végétal... Pourvu de pétales, pistils, étamine, pollen, feuilles, chlorophylle... -Bonne réponse, au revoir, bonne fin de journée à vous.
Ah ? Il eut comme une absence de lumière et j'ouvris les yeux dans la capsule où le monsieur du centre m'avait installé. Erato était déjà debout, l'air en colère. Je la regardai partir à peine quelques secondes puisqu'elle se rendit invisible, un peu désappointé. Je n'avais réellement pas eu envie d'embêter quelqu'un moi. Je me levai, me tournant vers la capsule d'Eirik pour m'assurer qu'il se réveillait lui aussi.
J'allais devoir réaliser plus de vœux puisqu'on ne voulait pas m'aider à m'entraîner alors. Pourtant, j'avais fait de sacrés efforts. Pire que les douze travaux de Ptolémée... de Thalès... De Prométhéus ? De Poséidon ? D'Hercule... Je ne savais plus. Ou j'étais juste fatigué. Quelqu'un avait des bonbons. Je fouillais dans les poches de mon manteau par réflexe. Oh, mon manteau rouge et je trouvai une sucette que je fourrai dans ma bouche. Ouf !
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Sujet: Re: Une drôle de promenade suite et fin PV Eirik/Ambroise Mar 3 Nov - 19:43
Le plus vieux suivit les deux jeunes gens sans rien dire. Franchement, au point où il en était-il n'en avait plus rien à faire de ce qui pouvait se passer. Par contre, voir qu'il venait d'arriver de l'autre côté du lac lui donnait envie de crier. Ils venaient de perdre un temps fou et pourquoi? Pour qu'il parle à cette créature. Attendait...Il était en train de rêver! Ambroise devait juste parler à cette créature?! Non, non, mais non! Le vampire bouillonnait intérieurement, contre les directeurs et contre le petit aussi. Il allait l'entendre et pas qu'un peu...
Soudain, le Norvégien eut comme une absence et il comprit bien pourquoi. Il était de retour dans le monde réel et sans prendre le temps de quoi que ce soit il sortit de la capsule. Ou il était ce sale gamin! Déjà Erato était en train de lui passer un savon, bien fait tien! Quand la jeune femme eut finit le vampire vit le regard du Djinn sur lui et il lui lança un regard des plus clairs. Un regard en colère et froid...Le plus grand se leva donc et s'approcha du petit pour se pencher vers lui et commencer d’une voix froide et menaçante.
" Je veux bien que tu deviennes plus fort, je n'y vois aucun inconvénient même...Par contre, tu diras bien à tes deux amis tout la haut que perdre son temps ce n’est pas mon truc..."
Eirik parlait bien trop lentement, bien trop calmement, comme si une tempête s'approchait. Il serra les dents et reprit tout en se relevant.
" Tu as de la chance d'être un Primero appréciable, sinon je t'aurais déjà tué dés ma sortit de la capsule!"
Le blanc se dirigea vers la sortie ne se tournant même pas pour voir le gamin. Certes, Ambroise avait fait des efforts pour tuer des monstres, mais rien de bien méchant et pour ça le vampire était hors de lui. Tout ce temps pour ça! Pour la peine, il allait se faire désirer, jusqu'à ce que le Djinn vienne le voir de lui-même pour se faire pardonner!
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Sujet: Une drôle de promenade suite et fin PV Eirik/Ambroise 
Lun 2 Nov - 18:58
