Aurélia était entrée un an plus tôt.  C’était une jeune fille apeurée. Peur des autres, peur des coups.  Elle avait fait plusieurs rencontres.  Stéphan,  dont elle avait retrouvé le chien et qui avait essayé de lui faire comprendre qui tous n’étaient pas forcément mauvais et qu’elle ne risquait pas de recevoir toujours des coups. Un message qui ne devait entrer dans sa tête que quelques jours plus tard. Ce jour-là elle s’était réveillée dans une chambre en feu. Les pouvoirs de tout les élèves avaient été échangés. Aurélia c’était retrouvé avec les pouvoirs de Ryan,  gardien à ce moment là. Le jeune homme était venu la voir et l’avait aidé. Il était parvenu à la convaincre que les autres n’étaient pas forcément tous mauvais et que dans cette école on était pas là pour la frapper.  Aurélia avait ouvert les yeux sur la réalité, commençant lentement à sortir de son passé. Il avait fallut plus que quelques paroles pour l’en sortir complètement, la forcer à faire un effort sur elle-même. Il avait fallu ce cours de français qui ne s’était pas passé comme un cours normal. Malgré le temps passé dans l’école, Aurélia n’était pas encore à l’aise. Son pouvoir qu’elle ne maîtrisait pas, aidé par son anxiété avait causé des dégâts. Voulant réparer elle avait aggravé les choses. Le professeur avait fini par quitter la salle, laissant la jeune fille réfléchir sur ce qu’elle avait considéré comme un échec. Aurélia s’était finalement résolu et avait passé le reste de l’année à prendre sur elle.  

Une nouvelle année commençait. Bon elle avait commencé depuis plusieurs semaines déjà.  Les cours s’enchaînant les uns après les autres, plus rapidement pour certains que pour d’autres.  Assise près de la fenêtre, Aurélia attendait la fin du cours. Le soleil déjà bien haut dans le ciel, illuminait la pièce. Elle avait fini le dernier exercice de l’heure. Des mathématiques. Rien de bien compliqué pour la jeune.  Elle s’était relue et n’y avait pas trouvé d’erreurs. Pour passer le temps elle regardait par la fenêtre, le jeu des ombres de quelques rares nuages, cachant parfois le soleil. La sonnerie fini par retentir. Elle attendit pourtant l’autorisation du professeur pour se lever et sortir de la salle.  Midi, l’heure de déjeuner. Aurélia regarda son emploi du temps.  Elle avait deux heures avant le cours suivant. C’était bien plus qu’il ne lui en fallait pour engloutir un repas. Elle décida de passer lire un peu. Après tout elle avait le droit de faire ce qu’elle aimait. Faire ce qu’elle aimait, pendant si longtemps elle se l’était interdit. A force de coups ses parents adoptifs lui avait fait croire qu’un monstre comme elle n’avait pas le droit au bonheur. Mais c’était du passé, elle en était enfin sortie.  Elle n’avait pas de livres sur elle et se dirigea vers la bibliothèque. D’autant qu’elle ressentait le besoin d’en apprendre plus sur le monde dans lequel elle se trouvait. Après l’avoir fuit, elle cherchait à s’y intégrer. Après tout elle en faisait partie et puisqu’elle ne risquait pas de rentrer chez ses parents adoptifs, autant en apprendre plus. Aurélia pénétra dans la bibliothèque et parcouru les étagères et regarda les livres.  Tout ses sujets qu’elle ignorait. Les pouvoirs, les créatures qui l’entouraient et les alentours de l’école. Elle fini par prendre un livre sur les créatures magiques.  Elle s’assit ensuite par terre. Au vu de son passé elle avait fini par en prendre l’habitude. C’est dernier temps elle s’était aperçu qu’elle était mieux dans cette position, même si son dos et ses reins n’allaient sûrement pas l’en remercier. Elle ouvrit le livre, le posa sur ses genoux pliés et commença sa lecture.

J'étais plutôt en forme ce jour-là. Je m'étais réconcilié avec mon vampire aussi, donc, ça me donnait plutôt la pêche. Enfin, après m'être remis de ma punition quand même qui m'avait forcé à prendre quelques jours de convalescence. Enfin, j'avais de nouvelles mains et de nouveaux poignets, un peu plus pâle que le reste de mon corps. Ils reprendraient une couleur plus hâlée au fil du temps mais pour le moment, je ferais avec. Et puis franchement, c'était le genre de détail qui me passait loin au-dessus de la tête.

En ce moment même sur mon lieu de travail, je finissais ranger les K. Enfin les vingt-six de l'alphabet y était passé. Fier de mon travail de classification, je rêvais d'un bain de fumée, un aquarium, même. Je savais que des gens en faisaient mais je n'avais pas bien compris à quoi ça leur servait. On m'interpella plusieurs fois alors que je me rendais vers mon comptoir pour écrire quelques notes. Les élèves n'avaient pas de mal à se retrouver dans le nouvel agencement mais ils avaient parfois des questions un peu... étranges ?

Bon, j'étais le premier à me déclarer étrange, mais sérieusement, qui voulait lire une étude sur la reproduction des limaces de lave dans les volcans moyens sous-marins ? Qui ? Du coup, j'avais proposé au dit élève de faire lui-même une thèse sur le sujet et bigre, celui-ci avait été sacrément enthousiaste ! A croire qu'il avait vraiment trouvé que faire de son avenir... Très étrange... Finissant de rayer les K comme Koala, je me décidai à faire un tour dans la bibliothèque pour voir si tout allait bien. Je n'étais pas du genre à rester derrière mon bureau et il y avait une sonnette si on avait besoin que je rapplique.

Je rangeai parfois, j'aidais les élèves partout. Cependant, il n'y eut pas tant de monde que ça. C'était le premier mois, je savais que je ne verrais normalement que les vrais habitués et adorateurs de la lecture. Cependant, un peu après l'heure du déjeuner, je faillis tomber à cause d'une élève mais je passais rapidement à travers ses jambes avant de me stabiliser de l'autre côté. Ma sucette à la rose en bouche, je baissai les yeux sur une brune, installée sur le sol à lire.

-Bien le bonjour... Les coccinelles sont des coléoptères et les humains presque le sommet de la chaîne alimentaire. Vous allez bien ?

Parce que je ne voyais pas ce que ferait une élève par terre alors qu'il y avait tellement de chaises et même des fauteuils très confortables libres. Je penchai la tête, continuant à suçoter ma sucette.

-Auriez-vous besoin d'un tapis volant ?

C'était la seule solution qui restait à mes yeux. Je mis une main dans mon manteau rouge et je lui donnai une pastille à l'anis. Réflexe, je finissais toujours par distribuer des bonbons.

Aurélia lisait tranquillement, la salle était plutôt calme. La meilleure ambiance pour bien lire. Une voix masculine retentit près d’elle. Aurélia leva la tête et regarda autour d’elle. La jeune fille était la seule personne dans le rayon. L’homme ne pouvait s’adresser qu’à elle. Étrange façon de saluer d’ailleurs. Pourquoi parlait-il des humains et des coccinelles ? Bah aucune importance au final. C’était quand même bizarre. Enfin.

« je vais bien, pourquoi cette question et puis qui êtes vous ? »

Voilà qu’il parlait de tapis volant à présent. Ça pouvait être un expérience intéressante de lire sur un tapis volant. Ce n’était pas commun. Quoi que dans une école de magie comme celle où elle se trouvait ça pouvait se voir. Malgré le fait qu’elle venait de passer un an à l’académie, Aurélia ne s’était pas encore habituée à voir la magie autour d’elle. La jeune fille secoua la tête se recentrant sur la question. Avec son don, elle n’avait pas vraiment besoin de tapis volant. Enfin en omettant le fait qu’elle ne le contrôlait pas du tout. A force de penser à ce tapis, Aurélia activa inconsciemment son pouvoir. Elle le senti et regarda autour d’elle. Qu’avait-il encore bien pu faire ? Non loin d’elle un livre se déplaçait tranquillement, comme vivant. Saleté de don. Aurélia attrapa le livre, vérifia rapide qu’elle ne l’avais de abîmée et le rangea au hasard. Pourvu que l’homme n’ait rien vu. Il allait sûrement être en colère. Une chance que son don n’ai rien abîmée cette fois. Elle n’osait plus regarder celui qui l’avait salué. Tendue par le fait de l’avoir éventuellement énervé.

Je la trouvai un peu abrupte ? Ne trouvait-elle pas que c'était un bon jour ? Je vérifiai la position du soleil, vraiment très brillant d'ailleurs celui-là. Mais seulement parce qu'il était le plus près. Je me souvenais de quelqu'un qui m'avait demandé comme souhait d'assister à la mort d'une étoile... Ça avait été quelque chose de voir ça. Infiniment beau et triste à la fois. Bien sûr, je n'avais pas pleuré mais la personne, elle, eh bien elle avait perdu la tête et avait voulu mourir ensuite. Elle s'était suicidé, sitôt de retour sur sa planète mais comme j'avais eu ma compensation et que je n'étais pas directement responsable de sa mort...

-Alors ce n'est pas un bon jour ? J'aurais imaginé que c'en serait forcément un puisque les papillons bleus sont encore là et que la bibliothèque est bien rangée... A moins que vous n'ayez pas vu l'aurore de la fin ? Parce que...

Je partis sur une explication des bases de la matière, la poix, les châteaux-forts, le bambou, les punaises et les livres. Et je souris comme si ce que j'avais raconté était parfaitement logique. Ce qui était le cas quand on savait suivre et trouver les liens. A elle de voir si elle était intelligente ou non. Je regardai rapidement le livre qu'elle tenait, lisant à l'envers sans problèmes. Je connaissais tellement de type d'écriture aussi...

-Je suis le bibliothécaire, Ambroise Poitiers. Et j'ai rangé toute la bibliothèque pendant l'été ! A m'en évanouir alors j'espère que ça vous plait !

Je lui souris toujours, du moins jusqu'à ce que je remarque un événement sûrement inattendu pour elle et pour moi. Un ouvrage vint vers elle et elle l'attrapa avant de le regarder comme s'il avait eu des ailes. Et elle le rangea. Sous mon nez au mauvais endroit. Je fronçai les sourcils. Je n'aimais pas beaucoup qu'on sabote mon travail. Je suçai un peu plus ma sucette, me penchai pour prendre le bouquin. Je me mis à caresser la couverture, toujours en regardant la jeune fille.

Elle avait pris une air coupable et elle donnait l'impression que le monde entier allait se jeter sur elle pour faire du pogo. Étrange.

-S'il vous plaît, remettez bien les livres à leur place. Ou laissez-les sur les chariots mais ne mettez pas le bazar.

Je n'avais pas pensé qu'il faudrait expliquer un truc pareil aux élèves, c'était logique non ? J'étais logique dans mon travail en tout cas. Alors qu'elle ne me semblait pas du tout l'être elle... A moins que ça ne soit vraiment pas un bon jour pour elle... Qu'en savais-je ?

L'homme passait rapidement d'un sujet à un autre. Aurélia se retrouva vite perdue. Pourquoi lui racontait il tout ça ? Un bon jour ? Aurélia regarda dehors. Bon le soleil était là. On pouvait dire que c'était un bon jour. Puis personne ne l'avait frappé. Ça aussi cdtaic'était une preuve de bon jour, non ? Quoi que la partie des coups soit une appréciation personnelle.

Aurélia poussa un discret soupir de soulagement. Le bibliothécaire n'avais pas remarqué que c'était son don qui avait fait voler le livre.

- Je m'y mets tout de suite désolée

Elle regarda les rayons puis le livre. Pas du tout le bon rayon. Elle se mit en marche en regardant les lettres et finit par trouver la rangée qu'elle cherchait. Bien sûr il fallait que son don soit allé chercher tout en haut. Pour compliquer sa vie, il était bien le premier. Elle soupira et étendit le bras pour reposer le livre. Elle atteignait tout juste l'étagère. Avec un peu de persévérance la jeune fille fini par y parvenir. Elle redescendit sur ses talon. C'était que ça faisait mal au bras de l'étrier ainsi. Ouf elle avait eut chaud. Que se serait il passé s'il avait compris que c'était son don qui avait agit sur le livre ? Enfin peu importait finalement. Elle avait bien eut de la chance.

Aurélia su ce qu'elle voulait trouver comme livre. Elle voulait contrôler son don. Elle ne voulait plus qu'il ne cause des dégâts. Elle se mit à chercher dans les livres feuilletant certains. Puis elle prit une grosse pile de livre, au point de ne plus voir devant elle. Aurélia se mit en marche vers l'une des tables. Sa vue bouché par les livres, elle ne vit pas la personne en face d'elle et lui rentra dedans, faisant tomber sa pile de livre. Elle se dépêcha de les ramasser.

- Pardon

Pourquoi ce soupir ? Et puis pourquoi était-elle... si bizarre ? Je voulais dire bizarre dans le mauvais sens du terme. Oui, elle était... pire que moi ? Pas dans le sens où elle devait avoir ses pensées qui partaient dans tous les sens mais... J'avais tendance à reconnaître certains trucs chez des gens comme moi. Même si après, je ne réagissais pas du tout comme elle mais simplement parce que bien sûr, je ne réfléchissais pas comme elle. Je n'aimais pas tellement penser à ça de toute façon et ça se voyait à ma manière de fonctionner.

Quoiqu'il en était, elle avait plutôt intérêt à remettre le livre à sa vraie place ou à le mettre sur un chariot. Je n'avais pas envie de devoir faire des inventaires tous les mois, moi. Je continuai à faire comme si je n'avais pas remarqué sa télékinésie, j'avais un peu autre chose à faire et puis tout le monde avait ses pouvoirs ici, elle ne serait sûrement pas la dernière à faire bouger les choses par la pensée. Je vérifiai juste qu'elle remettait en effet l'ouvrage à sa place et j'allais commencer à ranger un chariot.

Sauf que décidément, l'élève avait décidé de tout abîmer. Surtout moi en fait parce que les livres étaient bardés de sorts pour ne connaître aucun dommage. J'émis un son de douleur parce que recevoir les bords pointus des couvertures cartonnées dans les côtes, ça n'était pas du tout un plaisir.

-Décidément...

Je me frottai la peau par-dessus mon col roulé, un peu désappointé.

-Vous savez que c'est dangereux de faire ça. Ne prenez donc pas autant de livres, vous pourriez sévèrement blesser quelqu'un.

Avec ma fumée, je les mis sur la table où elle avait du vouloir aller, vérifiant en même temps qu'ils allaient bien. C'était plus fort que moi malgré les sorts.

-Ne vous a-t-on pas appris comment utiliser correctement une bibliothèque ?

Je pensais vraiment qu'il faudrait peut-être des cours pour les élèves, ils étaient en général complètement paumé dans les rayons. J'avais trié les manuels qu'elle avait portés.

-Ceux là sont trop avancés, vous ne les comprendrez pas avant d'avoir lu la base.

Je lui mis le livre de base dans les mains. Tout en lui expliquant la télékinésie de façon simple à la jeune fille. Et les bases pour la maîtriser soit la méditation et un esprit clair.

Ambroise n'avait pas aimé le fait de se prendre les livres en pleine figure. Fallait dire que ça ne devait pas faire beaucoup de bien. Aurelia baissa la tête. Elle était désolée. Elle avait pensé pouvoir tous les porter. De plus, il y avait tellement de livres sur la magie que la jeune fille n'avait su que choisir. Elle avait donc préféré tout prendre. Le bibliothécaire porta les livres grâce à sa fumée. Aurélia était impressionné et un peu envieuse. Il avait de la chance de maitriser son pouvoir. Celui de la jeune fille ne l'aidait pas vraiment. Il lui faisait toujours faire n'importe quoi. Si elle savait utiliser une bibliothèque. Elle préféra ne pas répondre. L'homme avait déjà trié les livres pour elle.

- Merci

Aurelia ouvrit le livre tout en écoutant Ambroise. il avait donc bien vu son don. Pourtant, il ne lui avait rien dit. Enfin à par de remettre le livre en place. Une chance. Elle pensait bien que d'autres se seraient énervés. La jeune fille réfléchissait. Où pourrait-elle tester ce que le livre lui apprenait ? Sûrement pas ici. Un esprit clair, comment pouvait-elle faire ça ? Méditer comme avec Elishabeth. Ça, elle pouvait éventuellement y arriver. Mais avoir les idées claires ? Avec son esprit qui partait dans tout les sens, ça allait être dur.

(désolée du temps que ma réponse à prise... elle était prête et je pensais l'avoir postée...)

Je remarquai l'air un peu envieux de la jeune fille. Mais sans être sûr du pourquoi. Parce que je maîtrisais ma fumée ? Si c'était ça, j'avais au moins cent quatre-vingt ans d'avance sur elle donc franchement, elle avait bien le temps d'apprendre à utiliser correctement et soigneusement sa télékinésie. Les gens voulaient toujours mettre le chat avant la charrue. Le truc totalement inutile. Et j'avais envie de spécialité mexicaine. Et de cracher du feu.

Vivement que je trouve le bon restaurant pour ça. Déjà que j'avais faim... Heureusement, j'avais entendu parler d'un cours de cuisine qui avait eu lieu... J'essayai maintenant de savoir ce qu'ils avaient confectionné. Si je mangeais ça pour eux, c'était utile, non ? J'aimais aider les autres et si je pouvais contenter mon estomac par la même occasion. Mais il fallait d'abord que je m'occupe de la demoiselle qui voulait prendre trop de livres dont certains qui demandaient vraiment trop de matériel théorique pour être compris par une débutante.

-De rien.

Je ne savais pas bien si elle avait écouté mon blabla et mes conseils, mais au moins, je les avais fourni, comme j'était sensé le faire. Indiquer la bonne direction aux élèves, c'était un peu mon rôle et je tenais à bien le remplir même si ça n'était pas toujours facile. Après tout, qui demandait tous les jours des livres sur les prothèses dentaires ? Je jurais qu'ici, j'arrivais à trouver quelques phénomènes. Bien qu'ils soient rares. Comme moi. Mais j'avais l'impression qu'on se reconnaissait un peu entre nous. Assez étrange de faire partie d'une "communauté" sans en voir toute la mesure.

-Si vous voulez les emprunter, il faudra les amener à la banque de prêt, à l'entrée. Vous pouvez prendre jusqu'à cinq livres pour un mois. Si vous dépasser la date, il y aura des pénalités.

J'espérai qu'elle ne penserait pas qu'on la taperait. Du coup, j'expliquai les pénalités : entre un jour de retard et une semaine de retard, impossibilité d'emprunter pendant trois jours. Plus d'une semaine, interdit d'emprunt d'une semaine et si on dépassait trois semaines, interdiction de trois mois. Si l'on perdait un livre, on le remboursait. Et certains coûtaient tout de même assez chers mais ceux-là, je les avais en contrôle strict. Et bien sûr, il y avait des livres qui ne sortaient pas de la bibliothèque. Surtout ceux enluminés d'or.

-Je pense que c'est assez clair, non ? Comme un ciel sans côtes de bœuf.

Je souris, fourrant un nouveau bonbon dans ma bouche.

Le bibliothécaire la remercia avant de lui expliquer les règles pour un emprunt. Elle regarda le livre. Elle en aurait sûrement besoin pour s'entraîner. Le bibliothécaire avait devancé la pensée de la jeune fille. Il était, bien sûr, normal d'emprunter des livres dans une bibliothèque. Cependant, Aurélia n'aurait pu s'empêcher de demander la permission. Un mois ? C 'était plutôt long. Cette durée lui allait amplement. Elle ne pensait pas qu'elle dépasserait cette date. Bien sûr, il se pouvait qu'elle ne maîtrise pas la technique. Cependant, elle pensait pouvoir en retenir les bases suffisamment pour s'entraîner sans regarder le livre à chaque fois. Enfin au bout d'un mois elle devrait y arriver non ? Elle n'était quand même pas nulle à ce point. Bien sur qu'il devait y avoir des pénalités. Ambroise les lui expliqua rapidement.

- Oui, j'ai bien compris

Que faire à présent ? Rester lire un peu ou partir s'entraîner ? Aurélia hésitait. Les deux options étaient tentantes. Elle réfléchit un long moment avant de se lever.

- Au revoir monsieur et encore merci.

Elle prit la direction de la sortie en passant par la banque où elle emprunta le livre de base. elle reviendrait sûrement souvent lire par ici. le bibliothécaire aivat l'air plutôt sympa.

Bon, au moins, elle arrêtait de réagir comme si j'allais me jeter sur elle pour je ne sais quoi. Surtout que je n'avais aucune raison de le faire et que j'appartenais à quelqu'un, merci. J'étais fidèle bien que je savais pertinemment qu'Eirik allait voir ailleurs de son côté. De toute façon, je n'étais pas tellement accro au sexe, l'idée c'était de pouvoir prendre soin de quelqu'un. Sauf que je n'avais jamais réellement aucune idée de ce que je pourrais faire pour lui. Hum, c'était pas le moment de penser à ça...

-Tant mieux. Content de vous avoir rendu service.

Je continuai de ranger les livres en gardant un œil sur la jeune fille, pas vraiment intrigué mais plutôt circonspect. Elle était de ce genre de personnes, pas si imprévisibles que ça mais capables de finir dans des accès de désespoir sans prévenir. J'espérai tout de même qu'elle n'en ferait pas alors qu'elle était ici. Elle était tellement plongé dans ses pensées que tout était possible. Entre temps, je pus aider un élève et elle me fit quasiment sursauter quand elle me parla.

-Oh, au revoir alors. Et de rien.

Eh bien... Bon au moins, je n'aurais plus à me soucier de tomber à cause d'elle parce qu'elle préférait rester assise sur le sol pour lire. D'un autre côté, je me demandais quel projet elle avait. En me disant que même si elle se suicidait, ça n'était pas mon problème et peut-être que c'était le mieux pour elle. Sans vouloir être méchant, bien sûr, ce serait sa décision et je n'aurais rien fait pour l'arrêter. Même si c'était non assistance à personne en danger.

Rêvant d'un cocktail de fruits frais avec du sucre sur le verre et d'un matelas d'eau en plein milieu de la bibliothèque, je retournai donc à mon travail.

Je pourrais bientôt déguster des choux à la crème.


[RP terminé]