Une ronde tranquille... [Libre]

Hop Hop! On se bouge là dedans!"Première journée de ronde."

Voilà une journée qui s’annonce plutôt tranquille. Après avoir fait une petite dégustation de pâtisseries la veille et avoir lu mes livres de cours et mon code de gardien, j’étais fin prêt pour commencer mes nouveaux jours ici. Et le plus important, j’avais rangé ma chambre à fond et viré toutes les merdes. C’est donc avec une tenue convenable que je marchais dans le campus. J’avais un bon sens de l’orientation et je retenais vite les chemins que j’empruntais. C’était plutôt utile faut dire. Pour cette première journée de ronde je n’avais rien de particulier. J’aidais des professeurs à porter leur matériel lorsqu’ils sollicitaient mon aide, je mettais au clair des disputes avant que ça ne parte en bagarre. Et il n’y avait absolument pas d’action à proprement parler. C’était…. Mort, pas d’action, pas de combat, rien. En fait, passé le repas du midi je commençais à m’ennuyer. À croire que tout le monde faisait sa sieste. Je me posais tranquillement dans un coin histoire de poser un peu mon cul et j’observais les alentours. Restant perpétuellement aux aguets dès fois qu’il y ai quoi que ce soit qui vienne perturber le calme mortel des environs.

Je croisais les bras contre moi et je soupirais en levant la tête vers le ciel. Je restais un moment à regarder ce ciel bleu sans nuages et à me dire que cette vie allait être franchement… Mortellement ennuyeuse si ça bougeait pas plus que ça. Je baissais la tête et je reprenais ma marche. Je comptais bien essayer de trouver un coin où il y avait de quoi s’occuper un peu pendant les rondes. Je regrettais un peu mon taf dans les égouts pour le coup. Au moins, y’avait toujours un truc nouveau à découvrir sous la ville de Paris. Et puis, récupérer les cadavres fraichement noyés dans les écluses et dans la Seine ça avait un certain attrait. Ouais, bon d’accord, ce n’est pas tout le monde qui faisait ce genre de métier, mais j’aimais les risques de mon boulot, et ça me permettait de garder la pêche. Et puis je rigolais en me rappelant la fois où on était tombé sur des tortues américaines, ces foutues saletés mordaient fort ! Et je me souviens que l’une d’elle m’avait méchamment mordu les fesses. Bon heureusement, je n’en eus que pour quelques jours à ne pas pouvoir m’asseoir sur mes deux fesses mais ça avait été drôle. Et puis je m’entendais plutôt bien avec mes collègues. Je soupirais sur le chemin, observant çà et là les divers mouvements qui pourraient y avoir de suspect.

Hikaru avait sa journée de libre et avait décidé d'aller un peu dans les jardins pour se détendre. Il voulait profiter un peu du calme des lieux et comme il n'avait rien de prévu il décida que lire serait agréable surtout avec ce temps. Le faucheur avec enfiler un haut noir à manches longues avec des ailes d'ange blanches dans le dos après avoir bandé ses poignets. Il avait passé une jean noir avec des chaînes sur le côté et des bottes noirs. Il avait décidé de laisser ses longs cheveux noirs lâchés avec toujours une partie de son visage caché par une frange.

Le jeune homme attrapa son sac à bandoulière et mis son livre de dans, Favole, pour aller au jardin d'un pas calme et tranquille. Il grimpa dans un arbre pour se mettre à lire l'histoire poignante et il ne put s'empêcher d'être touché par cette dernière. Cela lui rappela ses souvenirs lointains de ses amours passés, notamment certain dragon noir qu'il avait beaucoup aimé mais surtout entraîné. Rien ne s'était passé entre eux à ce moment là et parfois il le regrettait. Enfin on ne pouvait pas vivre avec des regrets et Hikaru faisait son possible pour avancer. Il continua sa lecture de Favole un moment, complètement absorbé par cette histoire d'amour déchiré entouré de mort et de magie.

Après un moment Hikaru range son livre dans son sac qui était accroché à une branche à la même hauteur que lui. Puis il se mit à observer le ciel sans se rendre compte qu'il commençait à s'endormir, rêvant du passer mais ressentant encore une très grande solitude. Il ne pensait plus ressentir ça lorsque Dame Elena l'avait recueilli mais il se trompait puisqu'il était là seul à dormir dans un arbre en se disant qu'au final de son vivant et dans sa mort il ne faisait rien de son existence.

C'est ainsi perdu dans son sommeil qu'il ne se rendit pas compte qu'il versait des larmes de sang mais surtout qu'il se mit à chuter de sa branche.

Hop Hop! On se bouge là dedans!"Première journée de ronde."

Je commençais à repartir dans la direction des bâtiments en passant par les arbres. L’ombre n’était pas trop de refus ici, et puis je dois dire qu’il y avait un putain de soleil de plomb alors ça faisait du bien. Je levais les bras pour les croiser derrière ma tête et je me mis à siffler, lorsque je vis du mouvement tomber d’un arbre. Je me précipitais, j’étais certain que quelqu’un tombais et j’arrivais très vite en dessus, étant toujours aux aguets, ça n’était pas trop difficile. Lorsque je remarquais qu’il s’agissait d’Hikaru. Je e gardais dans les bras et je fronçais les sourcils. Que foutait-il dans un arbre ? Décidément, des gougnafiers y’en avait un paquet dans les arbres ici. Bien sûr je gardais ça pour moi. Je remarquais qu’il pleurait du sang. Je n’aimais pas trop ça et je ne savais pas pourquoi il avait un air si triste. Et ça me fit de la peine pour lui. Mon cœur se resserra brusquement en voyant sa tête. Toujours les sourcils froncés, je me baissais pour l’allonger contre l’arbre, espérant qu’il se réveille de sa chute et de l’atterrissage. Je restais près de lui et je venais lui essuyer ses larmes de sang sur ses joues. J’espère que ça le réveillera. Je reste néanmoins accroupi près de lui et je vérifie par la même s’il n’est pas malade ou qu’il ait de la fièvre. Je place ma mains sur son front. En fait, je le trouvais vraiment gelé. J’espère qu’il n’est pas tombé malade.

-Hikaru? Est-ce que tu te sens bien? Est-ce que tu as besoin d’aller à l’infirmerie ? dis-je d’une voix douce et légèrement faible en voyant que le petit se réveillait doucement.

Hikaru n'avait vraiment pas senti qu'il tombait et il ne s'était pas non plus réveillé quand Ryan l'avait rattrapé. Il était bien trop parti dans ses songes pour cela malgré le fait qu'il n'ait pas spécialement besoin de dormir, cependant celui lui apporter un certain plaisir et le détendait. Bon ce coup là il avait surtout mal au fond de son cœur mais en dormant il soufrait moins.

Le faucheur ne se mit qu'à réagir en sentant une main chaude sur son visage qui semblait essuyer quelque chose et se poser sur son front comme pour voir s'il avait de la température. Ce n'était pas désagréable comme sensation et cela lui rappelait Dame Elena, au moment où elle veillait sur lui, comme si quelqu'un était en train de s'inquiéter pour lui. Il ne put retenir un léger murmure à peine audible.

« Dame Elena.... »

Mais il savait très bien que ça ne pouvait pas être elle. Hika lâcha donc un léger gémissement en commençant à ouvrir les yeux, il n'était plus dans l'arbre mais adossé à ce dernier. Il entendit également une voix qui semblait inquiète, mais surtout douce. Il tourna sa tête pour croiser le regard de Ryan. Il ne l'avait vu qu'une fois le jour où il s'était perdu dans les bois et il se souvenait de son altercation avec Angel.

« Ryan... mh oui ça va je vais bien.... je j'ai du m'endormir simplement. »

Le faucheur se frotta légèrement les yeux, la froideur de sa peau était normal mais il se demandait s'il était tombé ou si Ryan l'avait simplement fait descendre. Il regarda ce dernier pour lui sourire légèrement.

« C'est gentil de t'inquiéter pour moi. Je suis tombé de l'arbre ? »

Je remontais la bandoulière de mon sac de messager noir lavé un peu plus haut sur mon épaule et tiré sur le bas de mon col roulé bordeaux. J'étais perdue. Complètement perdue. Ce n'était pas étonnant puisque je ne connaissais pas cet endroit. Je venais de débarquer dans cette presqu'île et sortais directement d'un bâtiment A où j'avais été reçue par les directeurs de ces lieux pour un entretien d'affaire. Bande de pervers ! Pas le genre d'entretien où je devais faire une gâterie à de vieux papis afin qu'ils ferment les yeux parce que je n'avais pas de carte d'identification en règle. Non, ça, je ne le ferais pas. Surtout pas avec un papy. Un, j'avais du goût. Deux, j'étais sélective sur les hommes avec qui je couchais et trois, je n'étais pas désespérée à ce point-là. L'entretien que je venais d'assister était pour un partage d'information ainsi que mon inscription dans cet établissement scolaire pour des gens comme moi.

Après que la paperasse était faite, je ne m'étais pas attardée sur place. J'aurais dû. Pourquoi ? Parce que l'homme du l'accueil qui m'avait donné les papiers nécessaires pour mon séjour ici m'aurait mieux renseigné sur le parcours à faire pour les dortoirs que l'abruti heureux sur qui j'étais tombée. S'il ne connaissait pas le coin, il aurait dû me le dire. Mais noooon. Il se contentait de me regarder béatement, le visage pale, avec du sang à peine sécher sur le col de sa chemise et de pointer du doigt vers le nord. Le temps que je m'aperçoive que je faisais fausse route, il était trop tard. Évidemment, j'avais fait la seule chose sensée qu'il était possible de faire. Je m'étais téléportée. Sauf que la malchance s'y était mêlée. J'avais foiré cette téléportation. Où avais-je atterri ? Aucune idée. Tout ce que je voyais, c'était des plantes, des plantes et toujours des plantes. J'aimais la végétation, mais là, j'en avais jusqu'à là.

Grrrrrrrrrrr !

Frustrée, mes doigts se crispèrent sur ma jupe courte noire et je tapais coléreusement du pied le sol fait pour cette fonction. Si je retrouvais ce looser, je testerais ma matraque sur lui. Je reprenais la route une fois calmée. Le paysage ne changeait guère et j'étais prête à refaire une tentative de voyage instantané lorsque je vis au détour d'un chemin la silhouette d'un homme accroupi et penché sur un autre assis avec son dos adossé contre un arbre.

« Vous là ! »

C'était ainsi que j'interpelais d'un ton impérieux le couple en question en allant vers eux, me moquant complètement d’interrompre leur tête à tête romantique.

« Où sont les dortoirs ? » Leur demandais-je d'une voix hautaine et impérieuse, légèrement essoufflée par cette longue marche tout en repoussant gracieusement une couette derrière l'épaule d'un geste de la main gauche avant d'ajouter soucieusement. « Et sommes-nous toujours à Desesperanza ? »

Et voilà les emmerdes!"Première journée de ronde."

Hikaru semblait délirer dans son rêve. Je n'avais pas bien entendu a qui il parlait, c'était tellement peu audible et dit dans la barbiche qu'il n'avait pas que je ne compris pas sur l'instant ce qu'il avait prononcé. Il semblait se réveiller doucement et je restais près de lui pour ne pas le brusquer. Bien qu'il me dise qu'il allait bien, je fronçais les sourcils, pas franchement persuadé par ses paroles. Surtout qu'il me demanda s'il était tombé de l'arbre ou si je l'y avait simplement décroché. Je haussais les épaules en gardant les sourcils froncés et je lui répondit avec mon air le plus calme malgré ma tronche de Pitbull.

-C'est pas mon genre de décrocher des paresseux de leur branche mon grand! t'es tombé de l'arbre et crois moi, heureusement que j'avais des réflexes pour te rattraper.

Mais je neus même pas le temps de lui faire un sourire rassurant ou de rigoler un peu avec lui que nous fûmes interpellés par une espèce de nana dévergondée avec des couettes. Manquait plus que les taches de rousseurs, l'appareil dentaire et les boutons d'acnés et elle était parfaite pour faire madame pipi dans les chiottes du campus. Je gardais mon air de Pitbull et je me relevais doucement en l'écoutant parler. Ah! Elle cherchait Désespéranza? Eh ben elle allait être contente de ma réponse alors.

-Bien sur, tu tournes par là, tu t'enfonces un peu plus par les marches dans le tunnel un peu plus loin et tu pourras voir Monsieur Despair qui s'occupe des dortoirs!

En gros je venais de lui indiquer le chemin vers le pire coin des égouts du campus, là où il y avait un otug qui attrapait tout avec ses tentacules et qui bouffait toutes le merdes que l'eau des égouts lui apportait. Maintenant dégage ma vieille avant de ne te prendre mon pied au cul parce que c'est vraiment pas le moment de me faire chier! j'ai un gars à m'occuper là. enfin, en tout cas, c'est ce que mon regard expliquait bien à ce moment là. Et puis si elle pouvait se faire bouffer par l'Otug ça nous ferait une belle jambe.

Hikaru était content dans un sens de voir Ryan ça allait lui permettre de parler avec une tête connue surtout que la dernière fois ils n'avaient pas vraiment eu le temps de parler au vue des circonstances si particulière. Il lui dit qu'il était simplement tombé de sa branche et qu'il l'avait rattraper c'est vrai que sinon il se serait fait vraiment très mal le petit mais bon ça ne l'aurait pas tué en étant déjà mort.

Enfin ils n'eurent pas vraiment le temps de parler d'autre chose car une jeune fille avec des couettes arriva pour leur demander des infos d'une façon qui était loin d'être agréable, décidément il y a vraiment de tout dans cet établissement. Elle voulait savoir si elle était dans l'école et où était les dortoirs mais avant de pouvoir répondre Ryan s'en chargea mais il lui donna une mauvaise direction, il fallait croire que lui aussi n'avait pas aimé sa façon de parler. Mais bon tout cela n'était pas une raison pour l'envoyer vers la créature qui se trouvait là bas ça pourrait être dangereux pour elle même si son heure n'était pas venue.

« Il plaisante, ce n'est pas là bas mais tu es toujours à Esperanza oui on peut te montrer où sont les dortoirs je pense que je ne vais pas tarder à y aller.... Mais ce n'est pas en demandant de cette façon au gens que tu arriveras à avoir des bonnes réponses. »

Hikaru n'avait pas du tout parler d'une façon agressive au contraire, il était très doux comme à son habitude. Il se releva doucement pour être sûr que ça allait et heureusement il n'y avait pas de bobo. Il grimpa à l'arbre à nouveau juste pour attraper son sac et vérifier son contenu, bon il y avait tout de dans c'était déjà ça. Il le passa sur son épaule. Il avait senti que cette fille avec sa façon de parler ne se prenait pas pour quelqu'un de bas niveau, sa voit avait quelque chose d'impérieux, avec un côté petite reine mais pour Hikaru il n'y avait pas de personne plus importante que d'autre d'où sa remarque un peu plus haut donc si la demoiselle voulait savoir où se trouvait le dortoir elle allait devoir avoir un peu de patience

« Enfin avant d'aller au dortoir je compte bien inviter Ryan à boire un café. »

Il se tourne donc vers le dit Ryan avec un doux sourire.

« Pour te remercier de m'avoir rattraper »

Je plissais légèrement les yeux, et posant une main sur la hanche, je fixais dubitativement à y travers les cils le Goliath aux yeux de sang. À son regard de 'Casses-toi-tu-me dérange-tu-ne-vois-pas-que-je-vais-conclure-avec-ce-mec-là-qui-ne-demande-qu'à-succomber-à-mon-charme' et à son air renfrogné qui rendaient son visage attrayant moins attractif, je n'étais pas sure si je devais croire tout ce que ce géant à l'allure athlétique venait de me chanter. Ce doute se dissipa lorsque son compagnon, un anorexique aux cheveux sombres qui avait besoin de se dorer plus souvent au soleil, prit la parole. Oui, on était toujours dans le sanctuaire pour les monstres. Oui, ils peuvent me montrer le chemin. L'audacieux osait même me sermonner sur la manière dont je m'adressais aux gens ?

Humpf !

Je levais le nez en l'air, refusant de m'excuser même si la manière douce et calme dont il avait dit cela me faisait sentir comme si j'étais en faute parce que je ne l'étais pas. J'étais un noble, eux non. J'acceptais néanmoins de pardonner à tarzan puisqu'il m'avait évité de me perdre en suivant les fausses directions données par son Roméo et qu'il avait eu l'obligeance d'accepter de me servir de guide.

« Indiquez-moi simplement la direction où ça se trouve par rapport au bâtiment administratif en me dessinant un plan.» Disais-je à l'homme si bien à l'aise dans son arbre, arbre qu'il avait grimpé pour récupérer ses affaires avant de faire les yeux doux à son amoureux transi. « Je souhaite m'installer au plus vite et... »

Tenir la chandelle pour eux n'était pas dans mon agenda. Remontant à nouveau la bandoulière de mon sac plus haut sur mon épaule, je fouillais ensuite mon sac et en sortie un carnet ainsi qu'un stylo que j'allais présenter au plus sociable du couple, ignorant l'autre complètement.

« ...vous aurez ainsi plus de temps devant vous pour... »

Roucouler ? flirter ? vous aimer ?

« ... prendre votre café. »

Et voilà les emmerdes!"Première journée de ronde."

Raah ! mais non putain ! Hikaru, franchement t’abuses là ! Pourquoi tu lui dit que c’est une blague? Merde, t’as vu comme elle pète plus haut que son cul cette gonz’ et tu veux l’aider ? Sérieux ! Tssk ! Ca n’empêche que t’as beau être mignon et parler gentiment, on a l’impression que tu la rembarre, la miss impératrice. Je lui lance un regard mauvais et je regard ensuite plus calmement Hikaru qui venait de m’inviter à boire un café. Heum, sérieux mon grand, tu as déjà vu le film « nos voisins les hommes » ? tu sais ce petit écureuil super excité dès qu’il boit du café c’est une véritable tornade du son. Bah moi c’est pareil avec le café. Dès que j’en bois je suis tout excité et en plus de ça c’est comme si je m’étais bouffé un paquet de bonbons Chiantos. Donc le café pour moi fallait éviter. Je lui fit un léger signe de tête plutôt tranquille lorsqu’il me remercie. Faut pas mon grand, je suis là pour ça apparemment. Mais je me tourne de nouveau vers l’autre avec ses airs de princesse mes fesses et je fronce les sourcils lorsqu’elle tend un carnet avec un crayon à Hikaru. Nan mais elle est sérieuse celle là ? Je vais lui indiquer moi son chemin, avec mon pied au cul ! Je vais la déculotter et lui écrire le plan de l’école sur les fesses si elle continue.

Avant même qu’Hikaru ne prenne le carnet, c’est moi qui lui arrache des mains avec le Stylo et ne le montrant à aucun des deux je « dessine » quelque chose dessus avant de le lui rendre en lui posant franchement sans gêne contre elle et je me dégageais d’elle en prenant le bras d’Hikaru pour l’emmener vers la cafétéria. Sur le carnet j’avais écrits en gros un beau ‘FUCK !’ et je lançais un regard froid et mauvais à la jeune femme.

-Trouves-toi d’autres abrutis pour t’indiquer le chemin! Ou alors démerde toi toute seule ! P’têtre que si tu apprends la « politesse » ce qui m’étonnerais, les gens seront plus sympa avec toi !

Sur-ce, je ne laisse pas le choix à Hikaru de me suivre, je l’emmène tranquillement vers la cafèt’.

-Allons boire notre café, Hikaru !

Effectivement cette demoiselle ne se prenait vraiment pas pour de la merde si on utilise l'expression. Hikaru n'aimait pas trop ce genre de personne qui se prenait supérieur aux autres bon il y avait des exceptions mais cette fille était vraiment en train de les prendre de haut en prime on dirait bien qu'elle se faisait de fausse idée sur la relation entre lui et le gardien. C'était pas très important en soit pour ce point de vue. Elle lui tendit un carnet pour qu'il dessine le plan pour aller au dortoir mais pas le temps de le faire que Ryan avait déjà attrapé ce dernier. Il lui rendit et lui dit c'est quatre vérité pour le coup et malheureusement pour elle Hikaru était assez d'accord même s'il l'aurait formulé bien plus poliment.

« Désolé mais je suis assez d'accord si tu veux des renseignements ce n'est pas en prenant les gens de haut que tu les auras ici on est tous égaux...Il faut oublier notre passer et recommencer à zéro. Cependant si tu gardes un tel caractère je ne suis pas sûr que tu arrives à te faire beaucoup d'ami.»

Hikaru regarda ensuite Ryan et lui sourit à sa réponse du café, il avait donc accepté et le faucheur lui fit un sourire, content qu'il ait accepté son offre. Il se mit donc à marcher à ses côtés en se demandant ce qu'allait faire la jeune inconnue. Allait-elle garder ses airs supérieures ou descendre de son trône.

« Je suis content que tu ais accepté la première fois qu'on s'est vu on a pas vraiment eu l'occasion de parler je dois dire. En tous cas tu avais mis Angel en rogne. »

Il se rappela alors du surnom que ce dernier lui avait donné, face de fœtus. C'était vraiment pas courant.

Mon carnet me fut arraché des mains par le grossier personnage aux manières d'homme de Cro-Magnon. Je le fusillais du regard tandis qu'il gribouillait je ne savais quoi dessus et il osait ensuite faire des remarques sur la politesse après me l'avoir rendu avec autant de délicatesse qu'un gorille en rut ? Bonjour l'hypocrisie. J'avais été polie, je ne les avais pas insultés et je m'étais montrée considérable envers eux en refusant de m'immiscer plus longtemps entre eux deux. Voilà ce qu'on recevait quand on se montrait généreux. Hmmff.

Mon visage s'assombrit comme je les regardais partir avec des yeux froids comme de la glace. Non, seulement cela, son compagnon –un homme poli- se laissait influencer par le démon et raconter des inepties ridicules pour ensuite chercher son approbation du regard alors qu'il se laissait entrainer derrière lui. De quoi me rendre muette devant tant d'aveuglement. Je ne cherchais même pas à répliquer, ce serait gaspillé ma salive pour des imbéciles. Je serrais les poings, le carnet payant pour ma mauvaise humeur. Oublier notre passé ? Et puis quoi encore. C'était le passé -aussi douloureux ou heureux qu'il soit- qui avait fait de nous de ce que nous étions devenus. C'était les épreuves vécues dans notre passé qui nous avait forgé notre volonté de fer. Donc d'après lui, je devais oublier ma vie heureuse avec mes parents adoptifs. Je devais oublier l'existence des humains bons qui m'avaient aimé. Je devais oublier qui j'étais pour me trouver des gens qui voudront devenir amis/alliés avec une fausse image de moi ? Ses conseils, il pouvait se les mettre là où je le pensais parce que si je devais avoir de bons amis ou de bons alliés, ils devront me prendre tel que j'étais. Jamais je n'annihilerais mon moi pour plaire à quelqu'un. Je n'étais pas faible de volonté.

J'ouvris mon carnet et lis ce que le géant-qui-devrai-suivre-des-séances-avec-un-psy avait marqué. Un sourire méchant étira mes lèvres. Je pouvais facilement détruire la page où le barbare avait laissé son fuck sous la colère, mais non. Cette page contenant son écriture pourra servir un jour, qui sait. Il me suffisait de trouver quelqu'un bon à imiter l'écriture des gens. Retournant mon carnet dans mon sac, je rassemblais mon pouvoir et ma volonté, imprimant l'image où je voulais me rendre dans ma tête et me téléportais. J'espérais que je finirais à bon port cette fois-ci.

Fin du sujet: La suite par ICI

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