Oh, il semblait que même si ça ne le tentait pas tellement, Eirik allait quand même lui raconter son aventure avec les directeurs. Donc comme moi, ils étaient venus le chercher. Mais c'était la suite qui était différente. Pourquoi n'aurait-il pas envie de venir travailler ici ? Il aimait tellement sa tranquillité ? Ça faisait un peu pépère dans ses pantoufles qui n'avait pas envie de décoller de sa cheminée... Hum, je ne risquais pas de lui dire ça, il le prendrait mal, une dispute par jour, ça me suffisait. Et même pas de disputes, c'était encore mieux. J'esquissai un sourire malgré moi quand il avoua qu'ils l'avaient gonflé. Je le retrouvai totalement dans cette phrase.
Cependant, la suite me laissa perplexe. Il avait parié et lancé un défi aux directeurs ? Là encore, je ne dirais rien mais on sentait leurs pouvoirs si bien que ça me paraissait plutôt stupide de les défier. Tricher, je ne savais pas s'ils l'avaient fait mais très sincèrement, ils y avaient sûrement tellement de moyens pour eux de gagner. Mais après tout, tricher aurait été un moyen un peu sadique et ça, de ce que j'avais entendu, ils l'étaient. Enfin, Eirik n'avait pas de preuves, personne n'en avait alors...
-Moi, je suis très content qu'ils soient allés te chercher. Je suis allé en Norvège mais rester tout l'hiver, ça n'est pas possible pour moi. Je reste malade des mois.
Et très franchement, être tout le temps mal avec la goutte au nez... Sans compter que plus les jours passaient, plus je m'affaiblissais... C'était vraiment dommage pour moi qui aimait la neige. Mais sans doute qu'avec plus de puissance, ça irait un petit peu mieux. Je remarquai quand même qu'il ne répondait pas à ma question. Donc, pour lui, d'habitude, il n'y avait pas de raison de venir me voir. Ah. Bon. Je préférais ne pas réfléchir à ça pour le moment, surtout vu ce qu'il osait dire maintenant.
Et je n'étais pas un pervers. Mais à force de se câliner. Et même si je ne savais pas à quoi, je savais qu'il avait pensé faire des choses. Je lui offrais juste l'occasion que un plateau d'argent... Doré ? En diamant ? En os ? C'était ça le problème quand on était polyglotte, des fois, on s'emmêlait dans les expressions idiomatiques. Enfin moi, c'était souvent, je l'avouais sans honte. C'était faisable un plateau en os ? Hum, j'étais bon pour étudier la question plus tard.
Beaucoup plus tard.
Parce que mon vampire était bien sûr d'attaque pour faire des trucs. Et c'était moi le pervers alors qu'il était déjà à la porte. Non mais. J'étais certain que les faux-bourdons n'auraient pas été aussi rapides. Néanmoins, avec un sourire, je le suivis, non sans avoir pris un peu de chantilly une dernière fois. Je fis en sorte que ma fumée range rapidement mon petit désastre ou mon petit appétit pour les sucreries. Et le dépassant en suçant mon doigt, je lui avais dit.
-Avec ou sans coulis de cerise ?
Et je partis vers chez moi en riant.