Depuis que j'ai commencé à travailler ici, j'ai toujours eu des journées pleines et chargées. Il m'arrivait de ne pas rentrer chez moi pendant plusieurs jours, et chaque fois que je retrouvais mon lit, je m'écroulais immanquablement de fatigue et dormais de tout mon saoul de longues heures durant, pour ne m'éveiller que par nécessité une fois le jour levé. Cette nuit-là ne devait pas faire exception à la règle. J'étais épuisé, et sitôt sous les draps je me suis endormit. Sauf que voilà, j'ai rouvert les yeux au beau milieu de la nuit comme si je venais de dormir dix heures d'affilées. J'avais un peu la tête dans le cul, mais je me sentais en pleine forme. D'ailleurs je m'étonnais de me sentir aussi puissant alors que je n'avais pas mangé depuis deux jours. Et puis je me suis levé, un peu troublé. Je me sentais TROP puissant pour que ça soit normal. Quelque chose avait changé.

Normalement quand je me réveille, mon premier réflexe est d'aller m'hydrater, mais là je n'avais pas la moindre envie d'eau. Mon cerveau encore embrumé avait du mal à saisir ce qu'il se passait, et je me traînais vers la porte de ma chambre. Par réflexe, j'ai laissé ma main tâtonner le mur à la recherche de l'interrupteur, sur lequel j'appuyai sans me poser la moindre question. Seulement lorsque les lumières très vives de ma chambre s'allumèrent, un violente douleur me plia en deux. Ma peau me brûlait ! Un petit cri de surprise et de douleur m'échappa alors que ma main repartit immédiatement sur l'interrupteur, griffant le plâtre au passage. Sitôt plongé dans la pénombre, je me laissais glisser le long du mur pour finir en boule par terre. Mais qu'est ce qui se passe bordel ?!

Là j'avoue que c'est très difficile de ne pas céder à la panique. Je sens que je suis différent ! J'ai pas la moindre envie d'eau alors que c'est un besoin qui me poursuit constamment, et mes sens étaient affûtés différemment. Je me suis remit debout et me suis précipité dans ma salle de bain sans allumer quoi que soit. J'ai ouvert le robinet de l'évier à fond et j'ai passé mon bras dessous. Je laissais un moment passer, mais rien. Ça ne me faisait rien du tout ! Je n'arrivais pas non plus à me transformer ! Je suis repartit dans ma chambre, et cette fois j'ai prit une lampe torche dans mon placard. La même que celle que j'avais prit pour tester Daeron et ses faiblesses. Je m'assis sur mon lit avec, et par précaution, je préférais protéger mon visage derrière un épais coussin avant d'allumer la lampe en direction d'un de mes bras. À nouveau la lumière me brûla la peau, et me débarrassais rapidement de la lampe.

Prit d'un doute, je me suis précipité vers mon miroir, et là j'eus du mal à retenir un cri de surprise. Mais c'est sérieusement moi ça ?! J'étais quand même pas dans le corps de quelqu'un d'autre ! Mes cheveux étaient lisses et noirs, mes yeux gris et plus durs, mes traits moins fins, mais en regardant bien je me retrouvais un peu sur ce visage. Mais pourquoi bordel ?! Qu'est ce que c'est que ça ?! Je pouvais plus me transformer, donc j'avais perdu mes pouvoirs...mais la lumière et cette apparence, pourquoi est ce que je me retrouvais comme Daeron, merde ! J'étais paniqué, et en plus je commençais à sentir des trucs bizarres que j'arrivais pas à comprendre. Je savais même pas comment le définir, comme si je percevais un truc un peu partout sur l'île.

Je suis sortit de chez moi, et me suis dirigé vers un de ces trucs, et me suis au final retrouvé nez à nez avec un mec. Un gars du personnel que je m'étais déjà fait une fois, il courrait, et je sentais très très distinctement qu'il avait peur. D'ailleurs ça me fit grimacer. Je l'avais interpellé pour lui demander ce qu'il se passait, et il avait tout juste été capable de m'expliquer en bégayant qu'il contrôlait plus ses pouvoirs et s'était transformé en autre chose. Après ça, je sentais sa panique augmenter de plus en plus, jusqu'à ce qu'il se mette à chialer. Là, ça m'exaspéra au plus au point, alors je lui présentai très aimablement mon poing qui l'envoya faire un petit dodo par terre. Au moins, j'étais content de voir que ça, ça fonctionnait toujours.

J'étais ensuite rentré chez moi pour essayer de faire le point. J'étais pas le seul dont les pouvoirs avaient déconné, et j'étais prêt à parier que pas mal de monde sur l'île allait avoir une mauvaise surprise en se réveillant d'ici quelques heures....quelques heures ?! Mais d'ici là il fera jour ! Chaque fenêtre de ma maison est dépourvue du moindre volet ou rideau, à part celui presque transparent de ma chambre ! Si j'avais vraiment les pouvoirs de Daeron, j'allais pas survivre au levé du jour ! À moins de me planquer dans mon frigo jusqu'à la tombée de la nuit, je devais me trouver un endroit sombre de toute urgence ! J'avais beau réfléchir, je ne connaissais qu'un endroit sur l'île suffisamment sombre et isolé pour accueillir quelqu'un comme j'étais devenu depuis quelques minutes. Et ça me réjouissait pas DU TOUT !

J'étais pas vraiment en état de chipoter, alors je me suis habillé en vitesse d'un long manteau noir à capuche, sous lequel j'avais tout juste prit le temps d'enfiler un jean sombre. J'avais ensuite couru jusqu'à chez Daeron en évitant de croiser lumière ou être vivant, et étais rentré sans me poser de question. Sa maison était vide, mais sitôt à l'intérieur, je me sentis juste terriblement bien, comme si ça avait toujours été ma place, la même chose que je ressentais en rejoignant la mer après un long séjour en terre. J'étais partagé entre l'envie de chialer, et celle de tout casser. Je voulais récupérer mes pouvoirs et ma nature. La mer c'est toute ma vie, je peux pas vivre sans !

Je me suis roulé en boule par terre dans un coin de son salon. Je me sentais vraiment vraiment mal. Je sentais toute la puissance que l'obscurité totale me procurait, mais elle me perturbait parce que je ne savais pas la canaliser. Et puis tous ces trucs que je ressentais que j'arrivais toujours pas à définir me faisait me sentir super mal. Je crois que je ressentais de la peur, mais c'était pas la mienne, c'était hyper abstrait dans ma tête, et ça en devenait douloureux. Je savais pas quoi faire d'autre à part rester là par terre à espérer que ça s'arrête. J'avais envie que Daeron soit là, et qu'il m'explique au moins comment arrêter cette saloperie, et en même temps j'avais pas envie qu'il me voit comme ça. Il allait encore tellement se foutre de ma gueule !

Dark Élias Tintintintin~:

Ahhh une belle soirée encore que celle là. Je me suis réveiller bien près le coucher du soleil, plus tard que d’habitude mais j’imagine qu’à force de me lever trop tôt la fatigue s’accumule. Enfin bon, ca ne m’a pas trop déranger, après être allé prendre une bonne douche que j’ai laissé s’éterniser, J’ai enfilé mon ensemble blanc. En fait, j’ai découvert avec le temps que les gens ont plus tendance a te remarqué quand tu flash dans l’obscurité, du coup c’est vrais que la prise de forme blanche m’amuse beaucoup plus, elle m’offre de nouveaux jouets.

Puis bien sur, je me suis assuré que Nessa soit bien là et suis parti tranquillement pour mon point de chute habituel. Comme toujours, je me suis installer sur l’arbre en fasse du passage et puis là, c’est le début de ma journée a moi, celle ou je compte mes doigts ou je m’amuse avec mes copines les ombres, enfin ma journée quoi. J’étais sagement allonger et pour une fois, j’avais juste renvoyé les gens qui essayaient de passer sans jouer avec. A force, toujours les mêmes, ca devient lassant, j’ai déjà un jouet ca me suffit.

Puis, tard dans ma journée, j’ai commencé a voir et sentir un tuc qui m’a pas plus. De mon perchoir, j’avais accès a un panoramique de l’école et là, un truc bizarre c’est passé, non seulement, j’ai put entendre une explosion venir de là bas, mais en cadeau bonus, je me suis détruit les yeux avec pleins de lumière qui se sont allumer un peu partout. Bien sur, mon regard a dérivé avant que j’ai droit a plus de mal qu’une vilaine migraine… je haie la lumière, c’est décider je déteste même tout ce qui est lumière… c’est mon prédateur naturel et en plus ca m’attaque même en pleine nuit maintenant, c’est quoi ce bordel ?!

Enfin bon, je me suis donc tourner pour pas me payé le nouveau joujou des deux taré et là j’ai pas, mais VRAIMENT pas apprécier. D’un seul coup, j’ai senti une chute vertigineuse de mon énergie, comme un bain de soleil a midi dans le sud de la France. Un truc violent, si violent qu’il en était douloureux et m’a littéralement fait casser la gueule. Je suis tombé de mon arbre d’appoint pour me retrouver a genoux au sol, une main sur le bloc de glace que les humains appels cœur et l’autre pour m’empêcher de finir a terre.

-Merde …

Ouai je sais j’aurais put trouver mieux mais j’aimerais t’y voir moi … Bref, là perte d’énergie monumentale par rapport a la mienne et douleur d’une violence inqualifiable un peu partout. D’un coup, ma migraine s’était faite plus forte et rien ne semblait pouvoir l’arrêter. J’avais l’impression de sentir un truc bizarre, un grand vide surtout, j’étais juste incapable de le qualifier mais cette chose que j’avais toujours sentie et dont je me nourris en permanence semblait avoir foutue le camp.

Je sais pas si je dois en être triste, après tout ce truc est assez douloureux donc c’est cool qu’il se soit tiré mais en soit, c’est quand même une part de moi et je me sens creux … j’ai l’impression d’être un humaine et ca me soul. Baaaaah manquerais plus que je ressente un truc et je me suicide !

J’ai mis plusieurs minute a retrouver une fréquence cardiaque normale et je crois que c’est ce qui m’a fait le plus mal … pourquoi fallait il que les deux abrutis me remette un cœur en état de marche, j’aime mon cœur mort et putréfié… le truc glacer qui ne bat jamais dans ma poitrine et toutes ses sensations délicieuses que j’avais mis du temps a apprivoiser et aussi mes … attend doute… J’ai réalisé a cet instant un truc que je ‘appréciât pas, mais genre pas du tout.

De blanches, les mèches qui se trouvaient devant mon visage étaient passé a un rouge quasi enflammé et surtout, mais surtout surtout, je ne ressentais plus l’ombre. Oui le terme est bizarre mais pour moi l’ombre avait toujours été une matière a part entière, un espèce de champs de force dont on sent la présence même sans pouvoir le toucher, mais là rien et ca commence déjà à m’énerver. Je me suis relever avec un léger tournis et avais commencé a avancer un peu au pif mais surtout beaucoup en colère, d’ailleurs, je ne tardais même plus à voir n nouvel effet de ce changement qui me fit écarquiller les yeux. Plus la colère montait, plus je sentais mon corps se réchauffer et en un instant, j’ai eut l’impression de jouer au briquet, mes mains se sont enflammées et rien à faire pour les éteindre, mais le plu étrange, c’est que je n’avais pas mal, ni aux yeux ni aux mains.

Du coup, je suis resté comme un con a maté le feu de mes mains en marchant et puis j’ai croisé un mec, ou plutôt j’ai vu un truc étendu par terre … un type a qui j’avais déjà fais peur une ou deux fois qui se frottais le nez en chialant et a cru bon de m’expliqué sa soirée et le message des deux grands taré. Je sais pas trop pourquoi, mais a se moment, le feu c’est éteint et j’ai eut envie de rire, mais de rire … Je crois savoir qui a récupéré mes pouvoirs et ca va être rigolo.

Après avoir assommé l’aute tache, je suis rentré chez moi et y ai trouvé la porte d’entré ouverte. J’ai bien sur sourit et suis entré en la fermant.

-Si t’as envie d’être mort tape dans tes mains ♫

J’avoue que là sa m’amuse, savoir que mon pouvoir est juste un calvaire pour celui qui n’y est pas habituer, je suis a la limite du plaisir pure et simple, j’atteindrais presque l’état de jouissance par se simple savoir mais j’avoue que mon rêve là serais de ressentir ca, juste pour le plaisir de pourvoir me moquer un peu plus. Enfin bon, a ce niveau là, serais dommage de me prouver, d’autant que là avec toute la peur qu’il peut bien ressentir se serais a la limite du plaisir intense d’une bonne vieille orgie. Bref, je me suis approcher de la présence que j’ai senti et ai eut une envie folle de rire mais me suis contenter de le regarder et de m’assoir.

-Alors ex blobfish, quoi de neuf ?

Oui je me moque c’est vilain mais la colère est un bon catalyseur. Je suis donc fièrement resté à ma place en souriant et en observant avec beaucoup de plaisir que je n’essayais même pas de limiter mon petit doudou.

-Bienvenu dans mon monde beau brun.

J'étais pas bien, et ça faisait qu'empirer d'instant en instant. Je restais là tremblant par terre, les bras enserré autour de mon torse. Les trucs que je ressentais ne faisaient que s'intensifier, et ça me sciait le crâne. Est-ce que Daeron ressent ça continuellement ? Sérieux, c'est possible de vivre avec ça ?! J'avais ramené l'une de mes mains masser mon crâne, mais rien à faire. J'avais la nausée, et la seule chose dont j'avais envie c'était d'aller m'enfoncer tout au fond de l'océan, là où j'aurais été seul et tranquille. L'idée que ça ne me soit plus possible était tout simplement insupportable ! À un moment j'avais essayé de me relever pour aller fermer cette foutue porte que j'avais laissée telle quelle dans ma précipitation, mais j'avais été prit d'un vertige, incapable de tenir debout j'avais été obligé de me rasseoir.

Ça va trop vite, j'arrive pas à suivre tout ce qui se passe. Déjà que perdre mes pouvoirs était la pire chose qui pouvait m'arriver, mais si je me retrouvais avec d'autres dont je n'avais pas la moindre idée de comment les maîtriser, et qu'en plus ils me rendaient malade...je devais le prendre comment ?! En fait je crois même que j'étais carrément en train de flipper. Je prenais de longues et profondes inspirations pour essayer de me calmer et réfléchir. Je pouvais pas simplement rester comme ça en espérant que ça passe. Du coup j'ai fait de mon mieux pour me concentrer. Je sais pas du tout comment Daeron utilise ses pouvoirs, mais je sentais parfaitement toutes les ombres qui m'entouraient, les maîtriser devait être quelque chose d'assez instinctif, non ?

Puisque j'avais rien d'autre à faire, j'essayais de former un truc avec l'ombre. J'étais hyper concentré à fixer droit devant moi où un truc commençait à apparaître. Au final, tout ce que je réussis à faire, c'était un espèce de pâté difforme pas vraiment solide. Soit je m'y prenais mal, soit c'est vachement plus difficile que je le pensais. Ça n'avait même pas entaché mon niveau d'énergie, mais ça avait accentué ma migraine. J'avais finalement ramené mes jambes contre mon torse et prit ma tête entre mes mains. Qu'est ce que je pouvais faire ?

Et là, j'ai sentit quelqu'un approcher. Comme il s'avançait dans l'ombre je pouvais parfaitement le sentir s'avancer. Pour venir ici, ce ne pouvait être que Daeron, personne d'autre ne viendrait ici, à part moi par pure et simple nécessité ! J'étais assez partagé sur la réaction à adopter. Est ce que je devais me planquer pour pas le voir ? Ou rester, supporter ses moqueries et espérer qu’éventuellement il accepte de m'aider ? Au final, comme je pouvais pas trop aller squatter ailleurs, je suis resté parfaitement immobile. En le voyant entrer, mon regard s'est attardé un moment sur ses mèches rouge. Lui aussi a changé de forme donc, sauf qu'il avait l'air beaucoup moins perturbé que moi. Il ne semblait absolument pas perturbé de me trouver là, comme si il s'attendait à ce que ça soit moi, et à ce que je sois dans cet état.

Je ne le quittais pas des yeux, le suivant pendant qu'il s'avançait et s'asseyait. Je suis sûr qu'il appréciait me voir dans cet état ! Et ça m'énervait d'autant plus, je me sentais incapable de faire quoi que ce soit, et mes tremblements ne s'arrêtaient pas. Quoi de neuf ? Je suis en train de crever lentement d'une manière atroce. Mais à part ça, tout va bien, hein !

« Pourquoi fallait que ça tombe sur TES pouvoirs...?! »

Ma voix était faible. Je détestais ça ! Et lui il se marrait bien, j'avais envie de lui arracher son sourire, de lui péter toutes les dents ! Je pris une grande inspiration avant de reprendre ma tête entre mes mains. J'ai trop mal !

« Reprend-les sérieux, j'en veux pas... ! »

Oh oui, un pur plaisir, ca évincerait presque le fait de n’avoir plus aucun de mes pouvoirs. Ce moment précis ou le vide c’est mis en place en moi et que tout ce qui n’avait jamais fonctionné en moi avait pris vie et m’aurais presque fait arracher tout ce qui fait si mal, franchement quel idée d’avoir un truc aussi inutile qu’un cœur franchement.

M’enfin voir Elias rouler en bouboule juste pasqu’il doit avoir depuis quelques minutes ce que je me paie depuis une éternité, je trouve ca rigolo. Franchement c’est juste trop bon. La question me ferais presque plus rire que tout le reste, franchement mon joujou ‘est pas bien agressif même quand il pourrait dominer le monde d’un claquement de doigts, il se plaint pour une migraine.

-Quel manque d’ambition, tu me déçois.

Normal, après tout quel est l’intérêt de ce genre de chose si je peux même pas me moquer de celui qui va en chier. De toute façon c’est juste trop amusant de le voir comme ca pour que je me fâche pour des broutilles, en plus je viens de réaliser que pour la première fois depuis que je suis gamin je vais pouvoir sortir en pleins jour sans crevé … note à moi-même, tester ça.

-Je suis pas contre mais je sais même pas comment tu me les as pris alors de là à les récupéré…

Je pourrais bien l’aider mais se serais tellement long et tellement ennuyeux, j’ai juste la flemme, du coup je reste assis et j’observe. Je n’ai absolument aucun doute sur ca capacité a contrôler mes pouvoirs si je lui explique, le seul petit détail, c’est que j’ai pas envie de lui expliqué ♫

-J’vais aller dormir moi, tu m’appel avant de mourir, histoire que je regarde ca.

Manque d'ambitions ? J't'en foutrais moi des manques d'ambitions ! Qu'est ce qu'il voulait que je fasse ?! Mon énergie était déjà gonflée à bloc, mais j'avais pas envie de m'amuser à effrayer des gens, et puis à quoi bon essayer de tout casser, voir même de l'attaquer lui, si le mieux que je puisse faire c'était des petits pâtés d'ombre. C'était juste ridicule. Si, à la limite y avait bien une chose que je voulais essayer avec ses pouvoirs, c'était de lui faire affronter ses plus grandes peurs, mais le truc c'est... est ce que seulement quelque chose lui fait peur ?! J'avais donc simplement ignoré sa remarque, pas franchement tenté de me lancer dans ce genre de débat avec lui. Surtout que si je l'énervais, c'était cuit pour qu'il m'aide.

« Comment je m'y suis prit ? Bien sûr, j'ai toujours envié tes pouvoirs, et j'ai été teeeeeellement heureux de pouvoir te les voler en refilant d'ailleurs les miens à je sais pas qui... ! »

J'avais la haine là. Ce truc peut pas être définitif quand même ? J'ai oublié de demandé à l'autre type avant de l'assommer, c'est pourtant une des questions que j'aurais dû poser en premier ! Je devais rester comme ça combien de temps ? Non seulement je ne pourrais plus nager, mais en plus je devrais éviter toute forme de lumière ! C'était un trop grand choc par rapport à mon mode de vie ! J'avais grave envie de gerber, les bras autour de mes jambes, la tête posée sur mes genoux. Je voulais que ça soit juste un cauchemar chelou, que je me réveille dans mon lit en pleine lumière comme tous les jours. Et puis je l'entends parler de partir, et je ne réfléchis absolument pas avant de relever la tête et le fixer avec un air paniqué.

« Non ! »

...putain ! J'ai immédiatement froncé les sourcils, bouillonnant de colère envers ma propre réaction. Je peux pas être rassuré par sa présence, c'est physiquement impossible ! Et en plus il tape sur le système ! Nan, c'est juste que j'ai besoin de lui pour le moment. Je serre les poings si fort que mes ongles percent ma peau, laissant goutter quelques perles de sang dans le creux de ma main. Je dus faire un gros effort pour poser la question, et ça me faisait réellement chier.

« Comment tu fais pour supporter ça ? Je ressens trop de trucs sur l'île, ça fait mal. »

Je me sentais débordant d'énergie. Cette même énergie que j'avais toujours trouvé si bonne que je voulais la dévorer. C'était assez ironique.

Là j’ai juste de plus en plus envie de rire, je sais trop ce que se genre de sentiment fait, j’ai cru devenir fou en arrivant sur terre et d’entendre le poiscaille me répondre commença m’amuse. Franchement c’est bien tour ce que ca me fais mais au moins ca le fait bien. Son ironie sur mes pouvoirs m’éclate, c’est juste trop bien de le voir si grognon sans aucun moyen de géré mes pouvoirs, le pur et simple plaisir a ce moment je pourrais bien le violer le blobfish, même en étant moins puissant.

J’avais bleufé bien sur, même en me levant j’étais juste allé chercher un petit truc qui me servira plus tard mais son joli visage complètement torturé et visiblement marqué par la peur me donnait juste envie de jouer, le truc c’est que si je tente quoi que se soit et que je le brule il va finir a l’hosto, du coup, en le rapprochant de nouveau tranquillement, bin oui je suis pas particulièrement pressé.

-Tss je pensais pourtant que t’avais compris…

Franchement, come si j’allais laisser mon joujou tout seul alors qu’il allait rapidement passer l’arme à gauche. Pas que je tienne a lui, mais je suis le seul à avoir droit de le tuer, mes pouvoirs non plus ne peuvent plus, surtout pas sans moi ! Du coup, j’ai glissé ma prise dans ma poche et ai soupiré en allait derrière lui, puis je me suis simplement mis a genoux derrière lui, le poussant assez violement pour le faire tombé, en espèrent un peu qu’il se mettrait en meilleur position, mais j’ai tellement peu de chance d’y arriver que c’est dommage d’essayé.

-T’es un con

J’ai glissé une main sur son torse en le ramenant vers moi, juste de sorte a caller son dos contre moi et puis j’ai déposé mon autre main sur ses yeux glissant juste à son oreille.

- Arrête d’essayer de prendre mes pouvoirs logiquement, vois plutôt leur maitrise comme ne question de survie. Pense pas a ce que tu ressens comme quelque chose de mal, c’est ce qui fait ta force, c’est le seul sentiment qui à existé et existera toujours.

Daeron ne m'avait pas répondu, il s'était levé pour s'éloigner sans prendre en compte ma demande, et je sentis ma panique augmenter. Si il était pas là, je savais pas quoi faire, j'aurais rien pour me concentrer, et il est le seul à pouvoir m'aider à m'en sortir ! Qu'est ce que j'étais sensé faire maintenant ? J'étais incapable de me lever pour le suivre, et je ne pus que resserrer mes bras autour de mes jambes, comme si ça allait arranger les choses. Et puis finalement je l'ai sentit revenir vers moi et -ça me tue de l'avouer- je m'en suis sentit rassuré.

J'ai pas pu m'empêcher de froncer les sourcils en l'entendant. Comprit ? Comprit quoi ? J'avais la tête sans dessus dessous, moi ! J'étais pas vraiment en état de réfléchir, et cette remarque m'avait à la fois exaspéré et stressé. Je savais parfaitement où il se trouvait, je sentais chacun de ses mouvements, pourtant lorsqu'il revint vers moi et faisant mine de passer derrière, je ne fis pas le moindre geste. Je sais pas exactement pourquoi. Je crois que je me sentais mal au point de me résigner totalement. J'avais à peine relâché mes bras qu'il me poussa violemment, et je me suis retrouvé à quatre pattes par terre pendant qu'il m'insultait. Je savais pas vraiment ce qu'il essayait de faire, parce que si il me poussait à me défendre le niveau allait pas voler très haut...

Et puis il ne me laissa pas vraiment le temps de réagir que je sentis sa main sur mon torse, me tirant pour me coller contre lui. J'ai eu du mal à retenir un gémissement. En même temps, quand son corps se retrouve près du mien, c'est dans des conditions particulières, du coup par habitude j'avais certaines envies qui s'éveillaient, alors que c'était parfaitement ridicule dans la situation actuelle ! Sa main se posa sur mes yeux, et sa voix à mon oreille me fit frissonner, même si ça ne m'empêcha pas d'écouter avec très très très grande attention.

J'avais bien remarqué que c'était une question de survie, ses pouvoirs étaient en train de me tuer ! Et puis j'avais pas vraiment pensé que c'était quelque chose de mal, juste que j'avais pas tellement envie de foutre le bordel. Mais soit, j'ai essayé de comprendre au mieux ce qu'il voulait me dire, même si c'était pas forcément évident. J'ai donc arrêté de lutter, et j'ai laissé cette sensation grimper en moi. Sur le coup, je me sentais juste encore plus mal, et je serrais les dents alors que mes tremblements redoublaient, j'avais l'impression d'étouffer mais je continuais jusqu'à ce que je commence à sentir plus distinctement les peurs environnantes. Je ne suis pas sûr de pouvoir les sentir sur une large distance, ni de pouvoir les localiser précisément, mais je savais qu'elles étaient là d'une façon beaucoup plus concrète. Mais ce qui me surprit vraiment, c'était que ça me paraissait tellement naturel que c'était plutôt plaisant à sentir. Non en fait, ça doit être plaisant parce que ça fait partie de cette nature.

Maintenant, je ne me posais plus de questions, et me laissais totalement aller à tout ce que je ressentais, et la douleur commença à s'estomper légèrement. Elle ne disparaissait pas, mais au moins elle cessait d'augmenter, ce qui me permit de me détendre un peu.

Ah mon p’tit joujou, un simple geste et il est déjà au garde a vous, je crois que c’est pour ca que je veux le garder, se serais dommage qu’il parte maintenant, moi qui ai lutté pour le formater, serais dommage que j’ai fais des efforts pour rien, puis surtout ça va être rigolo de le voir lutter un peu pour la survie, je demande pas mieux ! Encore une des raisons pour laquelle j’aime mes pouvoirs, même sans ma participation, ils restent actifs, comment ne pas les apprécier ?

Enfin, il reste un bon élève a priori, puisque dans l’ombre sa puissance augmente, il doit sentir de plus en plus de peur et devrais percevoir de plus en plus loin. Tant qu’il ne se limite pas, ça va continuer et en théorie, s’il n’avait pas déjà réussit à diminuer sa pression sanguine sa tête aurait déjà explosé, j’imagine du coup que je suis intervenue a temps et me sent étrangement partager entre le plaisir de savoir qu’il m’en doit une et l’ennui de me dire que j’ai raté l’option « crack boum aïe ».

-N’essaie pas de comprendre d’où sa viens, contente toi d’assimiler… trouve autre chose sur laquelle te concentré, commence à absorbé ce qu’elle t’apporte, toute la douleur et la pression qui te vrille la tête, c’est juste de l’énergie que tu rejette…

La lumière de chez moi est juste parfaite pour ça, bin oui, j’ai beau ne pas la supporté, c’est elle qui régule le flux, en gros grâce a elle je ne dépasse pas le seuil limite et suis capable d’assimiler tout ce qui m’entour. Puis, une fois a bloque, je peux rester centré sur cette île.

-Prend là !

Je sais qu’à partir de là, il ne devrait plus avoir besoin d’aide coté survie, du coup, je me suis relever et étiré en baillant. Puis, je suis parti allumer la lumière de chez moi, celle qui te fais encore plus pensé a un film d’horreur mais qu’à se moment précis il va bénir. Avec ca, pas de douleur, juste un surplus d’énergie qui file, c’est pour ca aussi que j’aime cet endroit et encore plus mon lit pour tout dire, ma p’tite boite remonte mon énergie et me coupe totalement d’absolument tout le reste.

-J’vais m’coucher moi…

J’ai viré mon haut mais pas le temps d’aller m’allonger que Nessa avait pris la poudre d’escampette et s’était tiré vers une autre pièce. Ma douce … je suppose que ça doit être perturbant pour elle… je me vengerais pour ça, je vais tuer tous les jouets des deux blaireaux.

J'avoue que j'avais été content que Daeron continue à me guider, et l'air de rien, ses conseils m'aidaient beaucoup. Je faisais de mon mieux tout ce qu'il me disait jusqu'à ce qu'enfin ça se calme pour de bon. Il m'avait lâché et s'était levé pendant que moi je m'étais assit à nouveau, histoire de pas aller trop vite non plus. Seulement il est allé allumer la lumière, par réflexe, j'ai placé mes mains devant mon visage pour le protéger, mais elle était beaucoup moins agressive que celle de chez moi. C'était quand même pas agréable à sentir, cependant je me suis très vite rendu compte que mon niveau d'énergie arrêtait de grimper. Donc il avait pas fait ça pour m'emmerder, mais bien pour m'aider à réguler ça. À partir de là, l'impression que ma tête risquait d'éclater à tout instant s'estompa, et je pouvais qu'en être soulagé.

Je lâchais un long soupire, puis j'entendis Daeron annoncer qu'il partait se coucher. J'avais pas spécialement envie de rester seul, mais il avait déjà fait beaucoup, et je préférais ne pas tenter le diable. Je me retrouvais donc tout seul au milieu du salon à me demander ce que j'allais bien pouvoir faire maintenant. J'avais vu Nessa passer, elle m'avait regardé fixement un bon moment, totalement immobile, avant de partir je ne sais trop où. Elle devait pas apprécier les échanges de pouvoirs elle non plus.

Dès qu'elle eu disparue, je me remis debout, et tentais une nouvelle fois de manipuler les ombres. Je voulais voir ce que ça faisait. Je sentais l'ombre autour de moi, je la sentais parfaitement comme une masse que je ne pouvais pourtant pas toucher. Je me concentrais dessus, et cette fois je m'y prenais différemment pour la manipuler, et je dois bien avouer que j'étais plutôt fier de réussir à la faire bouger. Bon, légèrement, comme un simple ondulation dans l'air, un frémissement, mais c'était mieux que ce que j'avais fait plus tôt. Comme je pense que j'étais sur la bonne voie, j'ai continué jusqu'à accidentellement créer une vague d'ombre qui a renversé par mal de trucs dans un boucan infernal avant de disparaître comme si de rien n'était.

« Oups... »

Je restais planté debout à fixer les dégâts en me demandant si Daeron allait se fâcher. J'étais pas encore au point. En même temps, je vois pas comment en une nuit j'aurais pu atteindre sa maîtrise de... de beaucoup beaucoup de temps je suppose. Pourtant, maintenant que ces pouvoirs ne me faisaient plus autant souffrir, j'avoue que j'étais assez curieux de voir ce que je pouvais en faire...et par là, j'entendais bien aller torturer quelques personnes qui me tapaient sur le système. J'hésitais un peu pour Daeron, c'est vrai que j'avais très envie de l'emmerder un peu, mais l'air de rien il venait quand même de m'éviter une mort pas très sympathique. Du coup je suppose que je devrais plutôt lui montrer ma...gratitude.

Mais avant ça j'ai préféré profiter de ce qu'il restait encore de nuit pour essayer d'aller m'amuser. J'étais sortit de chez Daeron, et en marchant un peu, j'avais retrouvé le même type qui m'avait renseigné, toujours au sol assommé. Décidément. Il avait deux marques sur le visage, je supposais qu'il avait rencontré quelqu'un d'autre, et ça me faisait bien marrer. Je l'avais poussé du pied, et ça avait suffit à lui faire reprendre ses esprits. Je restais debout les bras croisés le temps qu'il rouvre les yeux et se rende compte de ma présence. Un grand sourire était venu se dessiner sur mon visage quand je l'ai vu sursauter et tenter de s'enfuir. Pauvre gars, c'est triste que ça tombe encore sur lui, mais j'ai besoin d'un cobaye. Alors qu'il était en train de se lever, j'ai réussi à bouger l'ombre, un peu comme la vague de tout à l'heure. Bon, à la base j'avais prévu de l'attraper avec, et de l'immobiliser tel quel. Au lieu de ça, l'ombre lui était juste 'tombée dessus', mais ça devait pas être agréable vu la tête qu'il a fait. Enfin, le plus important c'était qu'il bouge plus.

«Ça n'a rien de personnel...»

Mais ça n'empêche que ça me fait bien marrer. J'étais venu me pencher au-dessus de lui, et la peur qu'il ressentait à mon égard faisait grave du bien. Mais je voulais tenter autre chose. Après de nombreuses tentatives, je réussis à former quelque chose qui ressemblait plus ou moins à des liens qui l'ensaucissonnait totalement. Il arrêtait pas de chialer, et là je regrettais vraiment mon hypnose. Je m'étais assit par terre à côté pour réfléchir à ce que je pouvais bien faire. J'avais envie de faire des illusions comme Daeron m'avait fait subir, mais je comprenais pas comment faire. Faute de mieux, je m'amusais à créer des formes avec les ombres qui devaient être flippantes vu les réactions du bonhomme, même si à mon avis, c'est surtout qu'il lui en faut pas grand chose. Et puis c'est là que je me rappelais d'un petit détail qui m'agaça tout particulièrement : je savais pas lire la plus grande peur des autres. C'était précisément ce que je voulais pour le moment.

Je me suis remit debout, de mauvaise humeur, et suis repartit rapidement vers chez Daeron, le laissant coincé tel quel. Comme ça j'aurais pas besoin de chercher si je veux retenter un truc, sinon bah quand le jour se lèvera, la lumière le libérera. À l'extérieur, j'avais trouvé des lumières un peu trop vives, mais sitôt rentré dans la maison, la porte fermée derrière moi, je m'étais sentis plus à mon aise. Sans plus attendre, je m'étais infiltré dans sa chambre. Pendant un instant, j'avais pensé que ça pourrait être très marrant de pouvoir prendre une forme de fumée, mais ça on verra après. J'ai trop de truc à lui demander, et je suis déjà pas sûr qu'aller le déranger dans son sommeil soit une  bonne idée, même si dans le fond ma petite escapade n'avait pas duré plus que quelques minutes. En entrant, mon regard s'était attardé sur son torse nu. Par habitude, j'avais pensé 'J'ai faim' mais maintenant je devais plutôt dire 'j'ai envie de baiser', tout simplement.

J’avais arrêté d’aider Elias, pas envie qu’il apprenne vraiment à maîtriser mes pouvoirs, s’il savait déjà les retenir, assez pour survivre, ça m’allait déjà. Enfin ça m’allait, j’avoue que j’étais content moi quand il n’était pas au top le p’tit poisson roux mais bon, à force la pression aurait augmenter et la douleur serais devenue insupportable et il serais mort tout seul, sans même que j’ai participé un tout petit peu alors que j’ai prévu de lui faire pété les plombs plus tard, même s’il le sais pas encore, son espérance de vie est déjà bien entamé, pauvre poisson roux innocent.

Bref, quand je suis retourner vers ma chambre, je sais pas trop ce qu’il a fait mais je n’ai pas aimer voir Nessa qui partais et j’avais toujours cette sensation dégueulasse d’un cœur qui bat et le pire du pire c’est qu’en règle générale ce genre de réaction m’indiffère, j’ai tellement l’habitude du froid que c’est la chaleur qui me blesse et surtout dans le cas présent, elle m’épuise. C’et marrant, même sans ma vrai forme, je déteste la chaleur, je suppose que c’est juste ancré en moi, assez profondément pour que je ne m’oubli plus mais surtout assez proche pour ressortir chaque fois que les conditions ne sont plus celles que j’aime.

J’ai entendu un grand fracas dans ma maison, mais le temps que j’aille voir ce que pouvait bien foutre l’autre tache, il s’était déjà sauver et ma maison était dévaster. Franchement, la tout de suite je regrette de lui avoir appris a se servir d’une partie de mes pouvoirs, ou plutôt a survivre avec et je suis vraiment pressé qu’il essaie d’autres techniques, juste pour le plaisir de le laisser se bousiller la tête tout seul.

-je vais le tuer

J’essaie d’éviter de me mettre en colère là, l’espèce de truc qui m’a cramé les mains la première fois ne me tente plus trop, du coup je préfère faire bien attention a moi, j’aimerais mourir comme j’ai vécue, dans l’excès, que se soit alcool sexe ou drogue mais surtout, je voudrais claquer croque mitaine ! Mais parfois, c’est vraiment dure de rester calme, surtout quand l’habitude y est pas je vais donc juste attendre de récupéré ce qui est a moi et le tuer tout simplement et avec le sourire

Bref, après ca j’étais vite parti a la salle de bain et m’étais attacher les cheveux, pas vraiment fan de la couleur mais je suppose qu’on doit faire avec ce qu’on a. Puis je suis retourné a ma chambre et allait aller m’allonger avant de voir la grande ex rousse qui me fixais l’air …bin l’air con et pervers … ma nature m manque.

-Déjà fini de faire joujou ? Tu manque décidément vraiment d’ambition

Oui, je suis un tout petit peu fâché … Je suis retourné vers mon lit, non mais franchement je devrais défoncer sa baraque moi aussi…

Finalement, quand j'étais arrivé dans sa chambre je l'avais trouvé debout. Soit il avait vraiment traîné, soit j'avais été beaucoup plus rapide que je ne le pensais. Il avait pas l'air de bonne humeur. Enfin pire je veux dire. Du coup je me suis prit un instant pour me demander ce qui avait bien pu l'énerver. Nessa qui le fuyait ? Ou alors le bordel que j'avais foutu chez lui ? Quoi que c'était très probablement l'ensemble de cette situation qui l'emmerdait. Par contre qu'il me reparle de mon manque d'ambition m'avait fait sourire.

« Parles pour toi, t'es même pas curieux de découvrir tout ce que tu peux faire ? Ou alors t'as des pouvoirs merdiques. »

Si faut il sait très bien quels pouvoirs il a obtenus, genre un truc faible tout pourris et c'est pour ça qu'il veut même pas jouer avec. Ou sinon il est tombé sur un truc totalement à l'opposé de sa nature, genre un truc lumineux qui doit lui foutre la haine...et qui serait dangereux pour moi aussi d'ailleurs... Enfin, histoire de pas l'énerver plus, je décidais quand même de m'excuser pour les dégâts. J'aimais pas l'idée de devoir lui faire des excuses, mais bon. Je fais ça vite fait en désignant son salon derrière moi du pouce.

« Désolé pour ça, j'arrangerais tout... »

Mais plus tard, j'avais pas envie de jouer les femmes de ménages maintenant. Et donc, pour en revenir à ce qui m'amène, je me suis avancé vers lui, mais cette fois j'avais pas l'intention de squatter son lit. J'avais pas l'excuse de la nourriture.

« C'est bien sympa de faire peur aux autres, mais si je sais pas ce qui les effraie vraiment c'est pas drôle...Comment tu fais pour savoir ? »

Je veux juste un conseil, un indice, et promis, je m'en vais et le laisse dormir sans même tenter de l'essayer sur lui !

A ce moment précis, j’ai vraiment envie d’apprendre à me servir de ces nouveau pouvoirs, juste pour le plaisir de lui rabattre son caquet à l’autre. Franchement, y a une grande différence entre nous et je n’aime pas plus l’entendre parler de mes éventuels ennuis avec mes nouveaux pouvoir que constater la fuite de ma douce. J’ai juste trop envie de refaire les flammes dans mes mains mais … bien sur rien. Faut dire en plus, je ne cherche pas à savoir les utilisé, personnellement, douloureux ou non des flammes c’est deux flammes et c’est beurk. En plus, ils ne sont pas merdique, si je les allume, je suis presque sur de réussir à le rendre aveugle, ce qui d’ailleurs ne serait pas forcement plus mal, genre la bonne vieille vengeance.

-Ne me tente pas …

J’ai jamais été d’aussi mauvais poil, l’expérience n’est pas amusante, je veux retrouver mes pouvoirs. Franchement comment les autres font pour supporter tout ca, toute cette foutue vitalité… j’vais pas tenir bien longtemps moi avec de la chaleur en moi …. J’ai envie de mourir, je veux retrouver le calme et la violence de ma vie a moi !

-Et n’oubli pas non plus trop vite à qui tu parles…

Si quelqu’un devait savoir que je ne suis jamais inoffensif, c’est bien lui.  Non seulement je connais ses faiblesses mieux qu’il les connaît lui-même, mais en plus, je pourrais lui faire la peau sans même avoir à utiliser de magie, l’avantage de la connaissance de sa personne et de la mienne.

Je me suis contenté de hausser les épaules quand il m’a dit qu’il jouerait la femme de ménage. Perso, il pourrait bin le faire en tenue de soubrette que je m’en foutrais tout pareil, je lui jetterais p’t’etre des trucs dessus mais je ne ferais pas grand-chose de plus. Sa dernière question me tire un sourire en coin, franchement, ca c’est juste une technique d’amateur, qui sera assez con pour expliqué ce genre de choses.

-Tu me prends vraiment pour un con en fait ?

Je suis pas suicidaire, pas encore est surtout… je crois que même moi j’ignore ma plus grande peur.

- Donne moi une bonne raison de te l’expliqué

La mort, la vie, le soleil, les sentiments, tous ces trucs ne me dérangent pas particulièrement. Je n’ai pas peur de vivre donc je n’ai pas peur de mourir, je crois qu’en fait, la seule chose qui me fait peur se serais la peur.

Sa menace avait accentué mes doutes quant au genre de pouvoir qu'il avait maintenant. Ou alors il bluffait, mais comme il venait de le faire remarquer, j'avais pas vraiment envie de le tenter. Et puis quand bien même il ne pouvait rien contre moi pour le moment, ce dont je doutais sérieusement, je préférais ne pas m'attirer ses foudres pour quand il aurait reprit ses pouvoirs. Par contre qu'il en rajoute après, ça me faisait sourire en coin. Nan, ça je risque pas d'oublier, mais je lui ferais pas le plaisir de flipper constamment. Et puis c'est pas comme si je me comportais différemment de d'habitude. Ou alors c'est juste qu'il se sentait tellement mal sans ses pouvoirs qu'il était encore plus susceptible. D'ailleurs je m'étonnais assez de me sentir aussi bien. J'avais envie de m'immerger totalement dans la mer, mais je crois que le fait que ce soit son énergie qui émanait de moi m'aidait à tenir le coup. En même temps, c'est juste mon repas préféré, même sans pouvoir manger, par habitude ça restait agréable à sentir.

Lorsqu'il refusa tout nettement de m'aider, j'ai pas pu réprimer le sourire amusé qui s'est dessiné lentement sur mon visage. Là j'avais vraiment envie de rire !

« Je m'étais déjà posé la question, mais en fait... t'as vraiment peur de quelque chose ! »

Lui, le mec qui représente la peur, a peur de quelque chose ! C'est juste trop drôle ! Je m'amuse aussi à remarquer qu'il ne me fait pas du tout confiance. Remarque, il fait bien. Même si j'avais pas l'intention de tester ce pouvoir sur lui c'est pas pour autant que j'allais rester toujours sage. Et puis genre, une relation de confiance avec lui, berk. On dirait une mauvaise blague. Il va vouloir me tuer si je l'énerve ou commence à l'ennuyer, et je dois bien avouer que je vais faire la même chose.

« C'est ton pouvoir, tu dois bien avoir un moyen d'éviter que je l'utilise sur toi. »

Je savais pas comment il l'utilisait ni comment il fonctionnait, alors j'espérais que ce que je venais de dire lui donnait pas des idées de m'estropier. J'ai croisé les bras et prit une seconde pour réfléchir.

« Sinon une bonne raison...bah j'en ai pas, ça va juste rendre l'échange de pouvoirs encore plus chiant qu'il ne l'est déjà. »

Si il m'aidait pas, j'aurais plus qu'à essayer de me démerder tout seul. J'ai un pauvre bichon tout seul dehors qui n'attend plus que je vienne l'achever. Et puis comme d'ici peu de temps il allait faire jour, et que j'avais pas non plus la moindre idée de comment changer de forme, je me demandais si j'allais squatter ici ou aller trouver une planque ailleurs. L'idée de devoir dépendre à ce point de lui ne me plaisait pas.

Je m’étais juste contenter d’arquer un sourcil à sa remarque sur l’éventualité que je puisse avoir peur. Non mais on rêve, je suis l’incarnation même de la peu et même sans mes pouvoirs c’est ma nature, ce sentiment est ancré en moi et marqué au fer rouge dans m chaire et monsieur s’imagine sérieusement que je puisse avoir une véritable peur. Me plus grande peur, je la connais c’est la peur elle-même mais avoir peur de la peur en étant soit même la peur n’as pas plus de sens que dire que je suis le seul a savoir m’inquiété et que donc je n’ai pas à avoir peur.

Enfin bon, autant ne pas le décevoir le p’tit bonhomme, si vraiment il tient a s’imaginer pouvoir me faire peur pourquoi pas, même si a mes yeux il n’est rien de plus que le joujou qui tente de se montré mâle en se servant des jouets des grandes personnes. Mes pouvoirs ne vont pas a tout le monde mais quelque part, j’ai hâte qu’il découvre comment s’en servir, savoir qu’il va devoir supporter des contacts qui le répugnent juste pour connaître la peur des autres m’amuse. Toutes les personnes ici qui ont peur d’une femme vont enfin devenir utiles à la société.

-J’aurais surement du te laisser mourir, plus économique question temps, même si au final j’aurais du attendre le poissonnier, au moins j’aurais eut la paix jusqu’à ce que tu pourrisses

Bien sur que j’i un moyen de l’empêcher de nuire, mais ca non plus je compte pas lui détaillé, même si pour le coup j’avoue que l’idée m’a fait sourire. Se serais si simple a faire mais ca voudrais surtout dire qu’il pourrait le réutiliser après, quand j’aurais retrouvé mes pouvoirs et ca ! Se serais chiant !

-Je peux si facilement que tu en serais choqué et pourtant je vais pas non plus le faire, dommage n’est ce pas ?

Bie sur qu’il a pas de bonne raison, tout comme moi j’en ai pas de lui apprendre, sa seule bonne raison pourrait être question de survie mais avec mon pouvoir ca marche pas ! Donc je m’assois tranquille sur le simili cercueil qui me sert de lit et l’observe tranquillement les bras croisé.

-Chiant ? Je suis sur a 99 % que tu as déjà trouvé quelqu’un avec qui t’amuser.

Finalement autre idée rigolote tiens, voyons comment il va se défendre. Je suis descendu de mon lit et me suis approcher tranquillement avec une démarche plus que sensuel en gardent une voix plutôt basse.

-Tu ne me feras pas croire que l’appel du vice ne c’est pas déjà fait sentir… Je suis sur que tout tes sens son en éveil et que tu sens ton sang bouillir dans tes veines.

Je l’ai fait reculé jusqu’au mur et ai passe un bras tout près de son visage, pour prendre appuis sur le mur uniquement hein, avant de me pencher sur lui et de murmuré a son oreille

- La simple idée de sentir une peur capable de tuer près de toi, te donne envie de le faire et amène l’idée même aux portes de la jouissance

Puis surtout, là je me mare bien c’est quoi son excuse pour rester cette fois ? Pas besoin de sexe pour se nourrir, j’attends juste une réaction.

-Mais tu es frustré de n’avoir même pas la capacité d’atteindre cet état de grâce…

En attendent je m’amuse vraiment bien a glisser ma main sur son bas ventre pour la descendre d’une caresse

-Je me trompe ?

Sa remarque m'amusa un peu. Il se plaint tout le temps, mais au final il m'a toujours pas laissé crever. Je suis pas sûr de comment interpréter ça. Je dois être un bon 'jouet' pour qu'il se fasse autant chier avec moi. Il refusa de me révéler comment contrer son pouvoir, mais au moins je savais qu'il y en avait un. Je me fichais un peu qu'il ne veuille pas me le dire, mais de quoi il s'inquiétait ? Il connaissait déjà ma plus grande peur. Ou alors il avait peur que j'aille révéler ça à tout le monde, ce que je ne ferais pas pour la simple et bonne raison qu'il ne pourrait plus se nourrir comme il faut, et donc moi non plus. Ou alors je vendrais l'info contre un truc bien intéressant.

Je ne le quitte pas des yeux pendant qu'il s'assoit sur son...lit. Si on peut appeler ça un lit. Quel mauvais goût, sérieusement ! Enfin bref, je peux pas m'empêcher de sourire à sa remarque, puisqu'il a vu juste. Mais je vais peut être aller m'en trouver un autre puisque celui-là est trop facile à effrayer et ne représente pas le moindre challenge. Et puis je suis pas con non plus, je vais pas m'amuser à tester ça sur lui ! Je ne lui réponds pas, c'est inutile, et en plus, j'ai aucun compte à lui rendre.

En le voyant se lever et s'approcher, j'ai pas trop de difficulté à deviner qu'il a une idée derrière la tête. Du coup je suis un peu plus sur mes gardes que d'habitude, vu que j'ai ses pouvoirs, il sait de un, que je les maîtrise pas, et de deux, tous les points faibles que ça m'apporte que je soupçonne même pas. Je dois bien avouer que sa voix me faisait de l'effet, mais surtout, en entendant ce qu'il disait, j'ai froncé les sourcils, parce qu'il était en gros en train de décrire mon état actuel, et ça me plaisait pas qu'on lise aussi facilement en moi.

Je me suis retrouvé coincé contre un mur, son bras était si près que je pouvais sentir sa chaleur irradier contre ma joue. Quand il est venu à mon oreille, je n'ai pas réussi à réprimer un frisson, et ça me faisait rager. Il m'allumait, et je suis sûr que c'est juste pour pouvoir se foutre de ma gueule. Ce qu'il me disait maintenant comportait une certaine part de vérité qui me troubla. C'est vrai que voir le gars se tordre de terreur était vraiment plaisant, et que je voulais en voir plus, mais j'avais pas pensé à aller plus loin. Il me semble.

Quant au fait de ne pas réussir à atteindre cet état, oui, je suis clairement frustré. Et d'ici très peu de temps je risque d'être frustré par rapport à autre chose. Une main un peu trop baladeuse me fait lâcher un léger gémissement avant que je ne l'attrape par le poignet pour l'éloigner de mes parties un peu trop sensibles.

« Ça sert à quoi d'avoir des nouveaux pouvoirs si on peut pas les exploiter ? Et ne me met pas dans le même panier que toi, je suis pas un meurtrier. »

J'ai pas l'intention de tuer ce pauvre mec. Le traumatiser un peu, oui, mais pas au point qu'il en crève. J'ai croisé les bras sur mon torse, histoire de faire genre je suis pas du tout excité alors que c'est pas le moins du monde crédible. Mais je refuse de le faire sans l'excuse d'avoir besoin de me nourrir.

« Tu veux bien te pousser ? Si tu m'aides pas je vais juste aller me démerder tout seul. »

Ah s’aurait été trop facile, je sais ce qu’il ressent a cet instant et surtout, connaissant son caractère, je suis intimement persuader que mon poisson à la rage de savoir que je peux deviner si facilement ses sentiments. C’est dommage hein ? Mais il a hérité de mes pouvoirs et par conséquent de mes problèmes, les ressentis contant qui pèse sur la poitrine jusqu’à ce que le p’tit muscle s’épuise et se glace, c’est con et pas vraiment ressemblant mais j’ai pas envie que ca lui arrive.

Beurk … des sentiments, y a si longtemps que j’avais pas subit se truc … je crois que je me ramolli a cause de s putain d’échange… je veux retrouver mes pouvoirs et ma peur et tout mon univers … Pour la peine, je serais pire quand mes pouvoirs me reviendrons, e serais juste terrible, j’vais tuer des gens et me repaitre de leurs peur jusqu’à plus faim !

J’aurais presque put lui rire au nez quand il arrête ma main, quel mauvais menteur. Sa remarque sur ses ‘nouveaux pouvoir par contre ne me plais pas. Ce sont mes pouvoirs, ma nature et surtout pas les siens, le fait qu’il soit déjà capable de les apprécier ne me plais pas, c’est qu’il se laisse déjà sombré et ne se bat même pas pour garder cette petite chaleur que j’ai su conserver des siècles durent.

-Menteur

Il est noyé dans mon océan et il n’a aucune chance de s’en sortir, je sais trop quel sensation ca offre de perdre doucement pied jusqu’à ne plus rien voir, même pas la surface, juste les ombres et les ténèbres, c’est l’histoire de ma vie. Le moindre contact chaud dans le froid qui l’entour est une preuve, banale certes mais une preuve tout de même qu’il est toujours vivant et je m’étais vraiment amuser a lui en montré la couleur mais pas question que je fasse plus, cette chaleur que ses nouveaux dons m’apporte m’ennuis.

-Tu es si faible …

J’aurais mieux fais de dire qu’il se ferait croqué par mes pouvoirs, mais peu importe, je me suis donc juste pousser, retournant vers mon lit pour retiré le bas tranquillement. Pas besoin d’aide, on verra mais je le vois déjà revenir et braillé qu’il l’a tué même s’il ne le voulait pas, c’est tellement facile de se laisser porté par la vague. Plus mon problème, puisque monsieur se vante de n’être pas comme moi, voyons jusqu’à quel point il pense pouvoir se battre pour ne pas me ressemblé.

-Fais-toi plaisir mais ne viens pas chialer dans mes basques quand tu l’auras buté… d’ailleurs fou moi juste la paix tu m’fatigue.

Je suis juste énervé là, j’ai très envie de lui dire d’aller se faire mettre, lui qui pense bien me connaître, reste plus qu’a attendre de voir comment lui va se débrouiller avec le désert de glace qui va se former si vte autour de son cœur.

-J’te rend ta liberté, t’es plus mon jouet, rassure toi j’te tuerais pas.

Je me suis juste allonger dans mon ‘cercueil’, je sais pas trop si c’est mes nouveaux pouvoirs qui me poussent à être sympas, mais se sera bien la première et dernière fois.

Et vas-y qu'il se fout de ma gueule, encore et encore et encore. Il me traite de menteur, mais je ne relève même pas. Ce n'est que lorsqu'il me traite de faible que je frémis très légèrement. Mais je ne veux pas lui laisser la satisfaction de me laisser provoquer aussi facilement. Il s'éloigne, et une petite voix quelque part dans ma tête murmure qu'elle est déçue qu'il n'insiste pas. Petite voix à qui j'ai très envie de faire rencontrer mes deux mains façon moustique. Donc il s'est éloigné, et comme il a viré les fringues qui lui restaient avant que je ne m'en aille, ben en toute logique, je me suis rincé l’œil. Puisque c'est si gentiment proposé, ça rien ne m'en empêche. Je soupire en entendant sa nouvelle remarque. C'est vrai que si je me contrôle pas ça risque d'arriver, mais je vais pas le laisser me paniquer pour autant.

« Si je tue quelqu'un, c'est pas à toi que je devrais rendre des comptes. »

Et d'ailleurs je ne suis pas sûr que ce soit mieux. J'ai jamais eu le moindre problème avec les directeurs, mais vu comme ils ont l'air terribles, j'espère que ça n'arrivera jamais... Je n'avais toujours pas bougé, lorsqu'il m'annonça une chose à laquelle je ne m'attendais pas, mais alors pas du tout !

Ma...liberté ? Là j'avoue que ça me fait putain de choc ! J'en reste figé, les yeux écarquillés à le fixer. Comment ça il me rend ma liberté ?! J'étais sérieusement partagé quant à ce que j'aurais dû ressentir à ce moment-là. Du soulagement ? De la déception ? Et puis ce que je ressentais surtout grimper en moi, c'était de la colère. Une colère qui grondait, menaçante, qui me donnait sérieusement envie de tout casser. D'ailleurs j'avais remarqué l'ombre qui frétillait tout au tour, avant que je prenne une profonde inspiration pour me contrôler.

« Ma 'liberté' ? C'est pas parce que j'ai avoué être ton jouet que je t'ai offert ma liberté, tu crois quand même pas que j'allais renoncé à un truc pareil ? »

La liberté, c'est pas quelque chose qu'on vole aussi facilement, et je n'ai jamais songé un seul instant d'y avoir renoncé. La liberté, c'est pouvoir choisir, et il y a très peu de chance qu'il arrive à me couper tous mes choix. J'avais cette fureur dans le regard que je ne pouvais pas contenir. L'envie de le tuer que j'avais ressentis à notre première rencontre était réapparue, et sans cet appétit que j'avais pour lui je n'étais pas sûr de pouvoir m'arrêter et rester rationnel. Je me suis décoller du mur pour commencer à m'approcher de lui.

« Et en plus tu m'as fait chier TOUT ce temps pour me jeter après ? Je ne te fais pas non plus confiance quant au fait de me laisser en vie. »

J'étais pas d'accord. Je m'en fous de plus être son jouet, sa pute, ou qu'importe le nom qu'il veuille me donner, mais y a une simple et bonne raison pour laquelle ça ne m'arrange pas du tout. Je grimpais sur le bord de son lit avec une furieuse envie de l'étrangler, le frapper, tout et n'importe quoi du moment que ça lui fasse mal. Et c'est aussi là que mes pouvoirs me manquaient, parce que dans mes colères j'ai envie de manger, et là je pouvais pas. Je réfléchissais juste plus vraiment à ce que je faisais, et je n'avais qu'une idée en tête, que je ne pouvais pas réaliser à cause de ce foutu échange, mais il était hors de question que je laisse les choses en suspend, car dès que j'aurais récupéré mes pouvoirs, ce sera la première chose que je voudrais.

« Je veux ton énergie. »

Bien sur que si, c’est précisément en se faisant mien qu’il accepter de m’offrir sa liberté. J’ai plein pouvoir sur sa personne parce qu’il est a moi et rien qu’à moi, je sais trop qu’il est fier et c’est précisément pour ca que je ne lui ai jamais dis quoi que se soit a se sujet mais de toute façon il ne l’aurait pas admis, pourtant je suis certain qu’on en est tout les deux conscients.

Je préfère me taire quand a se sujet, ma tête est l’équivalent d’une ruche en effervescence. Je sens toutes les abeilles qui se foutent sur la gueule dans ma tête, toute cette chaleur que mon cœur fait de nouveau circulé est a la limite de l’insupportable et les piaillements d’Elias n’arrangent rien. J’ai remarqué les mouvements dans l’ombre, une étrange façon de faire, il se veut lointain pourtant même mes pouvoirs me montre a quel point quelques mots ont put le blesser et lui faire avoir une réaction d’une infinie violence. J’aimerais me moqué comme toujours mais pour une fois j’étais juste sérieux, pas envie de me prendre la tête se soir, trop de mal a rassemblé mes idées pour ca, c’est aussi pour cette raison

J’avoue avoir sourit quand il c’est plaint que je me sois battue pour qu’il admette être a moi, pourtant, je n’ai fait que le contraindre a plus de vérité, il a été obligé d’arrêter de se mentir a lui-même. Puis en plus s’était rigolo. Je l’ai regardé alors qu’il était venu s’assoir près de moi, en gardent une expression des plus neutres et j’ai encaissé quand il a sous entendu que je le tuerais dès que j’en aurais l’occasion.

-Tu ne te nourris plus de se genre d’énergie … abruti

C’est vrais qu’il est fort probable qu’un moment ou un autre je finisse par le tuer dans un moment de rage pendent lequel je n’aurais plus le moindre contrôle sur moi mais cette fois, ca dernière requête m’ennuis profondément, je dirais presque même qu’elle m’énerve, au point que je lui en ai collé mon poing dans la gueule.

-Va t’faire mettre

Là il me soul, je n’aime pas l’idée qu’il s’accroche, la chaleur m’emmerde et se genre de sentiments aussi, par-dessus tout même, il me gonfle au plus haut point.

-Tu commence vraiment à être ennuyeux !

Je suis ressorti de mon lit et me suis rendu compte seulement là que j’avais gardé mon caleçon, décidément il me sert pas a rien le Elias, pour une fois.

-J’ai pas vu la close du contrat qui dis que je dois te garder !

Puis surtout, c’est moi qui décide qui je prends, ou je le rends et quand aussi. Je me suis rapprocher et l’ai pris par le col pour le ramener a moi, mes mains sont déjà bien entrain de chauffer mais cette fois, c’est un truc encore plus étrange qui se passe. Bien sur je ne le sens pas, mais mes pupilles changent, j’ai beau essayer de garder un minimum de contenance, ses pouvoirs son bizarre, j’ai l’impression de bouillir de l’intérieur et je déteste ca.

-Si j’voulais te faire la peau se serais déjà fais même maintenant que tu te crois si fort, je pourrais te buté sans même avoir à me fouler un muscle ! T’étais un putain jouet, un simple moment de fun quand j’avais rien d’autre a faire, maintenant c’est fini.

J’ai plaqué mon croque mitaine en herbe contre le mur, sans le lâcher bien sur mais avec un plaisir qui étrangement restait le même que quand j’étais moi.

-Trouve-toi un autre pigeon… Fais-toi tirer ou tu veux et par qui tu veux j’en ai rien à branler.

Ouais, je m’énerve et je sais même pas pourquoi mais cette fois je suis vraiment en colère et la chaleur monte de plus en plus en moi sans que je puisse rien y faire. Je l’ai d’ailleurs lâché, histoire de pas m’enflammer près de lui… Je sais pas trop jusqu’ou les flammes des mains peuvent aller mais elles me disent rien de bon, surtout pas mise en contact avec un croque mitaine.

-Et arrête de t’accrocher, ce lien n’avait pas plus d’importance a tes yeux qu’au miens, t’aime jute déguster les créatures rares.

Je sais que je me nourris plus de ce genre d'énergie, je suis pas con à ce point ! Je parle de manière générale ! Daeron aimait pas ma réaction, je le voyais clairement, mais à ce moment je m'en foutais,  on pouvait très bien se foutre sur la gueule comme on l'avait fait pour notre petite gueguerre, ça m'allait tout aussi bien ! J'avais besoin de passer mes nerfs. Et c'est moi qui deviens ennuyeux? C'est qui qui change d'avis à tout bout de champs ?! Même le fait de me 'rendre ma liberté' ressemblait à un jeu. Un truc du genre 'tu vaux rien, alors je t'humilie bien une dernière fois avant de te renvoyer' ! Et ça me foutait la haine.

Il s'était levé et m'avait prit par le col de ma veste que je portais toujours pour me tirer à lui. Je le regardais froidement, contenant avec difficulté les ombres autour qui s'agitaient, et ce mal de crâne qui revenait violemment.Je remarquais alors que ses yeux changèrent d'apparence, et c'est là que ça commença à chauffer. Littéralement. Une chaleur émanait de Daeron, de plus en plus forte. Déjà je suis pas vraiment friand des fortes chaleurs sous ma vraie forme, mais là ça devenait juste étouffant, et le contraste avec ma peau froide était atroce ! J'avais envie de m'éloigner, ça brûlait !

Daeron continuait de m'engueuler et de m'insulter, et même si ses mots me plaisaient pas, j'étais surtout concentré sur la chaleur qui irradiait de son corps et qui commençait à être intenable. Je respirais difficilement alors que j'étais plaqué contre le mur. J'avais voulu l'attraper pour le faire me lâcher, mais ce contact m'avait brûlé. Je le regardais avec une haine non-dissimulée, tout mon corps était crispé pour me contenir. Lorsque enfin sa main lâcha mon col, je m'éloignais du mur et de lui sans le quitter du regard.

Évidemment que ce lien n'avait aucune importance à mes yeux ! Daeron n'a aucune importance à mes yeux ! Je le vois au mieux comme un pot de confiture, chiant à ouvrir, mais une fois que c'est fait t'as envie de tout bouffer. Pas plus. Et pourtant j'étais fou de rage ! J'arrivais même pas à résumer tout ce que je ressentais, je trouvais pas la moindre réplique cinglante à lui envoyer en pleine gueule. Du coup, je n'ai pu qu'émettre un léger grognement énervé en le foudroyant du regard avant de me tirer, comme ça, sans un mot. À ce moment, je décidais que je ne retournerais plus le voir. J'aurais plus rien à faire avec ce type, et c'était pas plus mal. Mon seul regret, c'était que j'avais pas pu goûter à son énergie une dernière fois.

J'avais vraiment les nerfs. En sortant de chez lui, je partis d'un pas pressé, directement là où j'avais laissé le pauvre type. Fallait que je me défoule, mais là j'avais absolument plus envie de me faire sauter. Le gars avait pas bougé, toujours coincé dans les ombres, et en me voyant, il s'était mit à se débattre de toute ses forces. Il avait deviné qu'il allait passer un très mauvais moment. Je l'ai chopé par les cheveux et fait s'asseoir pour pouvoir profiter du spectacle des ombres que je lui offrais, tout pleins de trucs qui l'avaient terrifié plus tôt, et pour lesquels je me surpassais maintenant. Et voilà des bestioles d'ombres qui rampaient jusqu'à lui, agrippant à ses jambes le faisant hurler, pendant que je lui murmurais des mots doux à l'oreille en arrachant la peau de sa joue avec les passage répétés de mes ongles.

Ses cris me faisaient me sentir terriblement bien. J'en voulais plus, toujours plus le voir souffrir, pleurer. Je me suis très vite lassé de ce jeu, alors je lui ai collé un coup de poing dans la pommette qui ne l'a pas assommé cette fois, et j'ai continué à taper dessus un moment, avant de finalement laisser les ombres le faire, pendant que je fermais les yeux et me délectais des sons que ça produisait, de cette terreur indescriptible qui alimentait ma force, de cette fureur qui s'évaporait pour laisser place à un plaisir pur et simple. J'avais la trique.

Et quand je me suis enfin calmé, j'ai posé les yeux sur mon œuvre avec une infinie satisfaction. Satisfaction qui s'était lentement dispersée au fur et à mesure que je prenais conscience de ce que tout ce sang autour du corps inanimé signifiait.

« Merde... »

J'étais incapable d'avoir une autre réflexion que ça. Je m'étais accroupis pour le tâter, avant de le pousser pour le mettre sur le dos. J'ai ainsi pu admirer son visage ravagé, méconnaissable, on pouvait juste discerner dans ce qu'il restait un rictus de douleur et de terreur. J'ai pas paniqué tout de suite. Tout d'abord je suis resté un peu sonné. C'était pas la première fois que je tuais quelqu'un, loin de là, mais ça ne m'était jamais arrivé comme ça, aussi violemment, aussi...instinctivement ? Chaque fois que j'ai prit une vie, même sous un excès de rage, j'ai toujours eu conscience de ce que je faisais, mais là non, rien. Je m'étais juste totalement foutu de son existence, et j'avais ressentis un plaisir sexuel à le faire.

J'essuyais le sang de mes mains sur mon pantalon en me remettant debout, et me mis à tourner en rond autour du cadavre. Personne n'était dans les parages, je devais donc me débarrasser du corps en vitesse...mais où ? Je pouvais décemment pas le laisser là à la vue de tous ? Est ce que je devais l'assumer et aller me rendre aux directeurs ? Nier tout en bloc ? C'est là que la panique commençait à monter en moi. Je n'ai toujours tué que dans deux conditions : en mer, où je n'avais aucune difficulté à me débarrasser du corps dans les courants, des cavernes, ou simplement à des poissons qui étaient ravis d'en faire leur repas. Ou sinon chez des humains, où je me fichais totalement qu'il soit retrouvé et je le laissais tel quel avait de me barrer. Mais là, sans mes pouvoirs je ne pouvais pas l'amener en mer, il reviendrait sur la plage. L'enterrer ? Ce serait pas bien malin, beaucoup d'élèves arriveraient à le sentir. Le brûler ? Bravo la discrétion !

Je me massais le crâne sans cesser mes tours jusqu'à ce que ça me foute le tournis. Je me suis alors arrêté, pour respirer lentement et profondément. Il fallait bien que je me résolve à l'admettre, je connaissais qu'une seule personne qui puisse me conseiller à ce moment-là. J'attrapais le cadavre grâce à l'ombre, le soulevais pour l'emmener avec moi, et le déposais dans un endroit isolé, complètement paumé dans un endroit où personne ne va, au milieu de buissons. Y a mieux, mais c'est temporaire. J'avoue que j'étais un peu déboussolé. Du coup, je suis retourné à l'endroit où je faisais décidément beaucoup d'allers retours en une simple nuit.

J'avoue que j'appréhendais la confrontation. J'avais pas envie qu'il m'envoie bouler ou qu'il s'énerve. Limite, je me foutais un peu qu'il se foute de ma gueule. J'aurais voulu rebrousser chemin, mais j'avais nul part où aller. J'entrais doucement, et si il avait pas déjà sentit mon arrivé, avec le grincement de la porte il aurait pas pu me louper. J'avoue qu'à ce moment là, je me sentais tout petit, comme un gamin qui avait peur de se faire réprimander. Je suis allé retrouvé Daeron, mais prenais garde à rester à une certaine distance de lui. J'espérais qu'il était plus fâché.

« Supposons que t'ai un cadavre sur les bras, t'en ferais quoi toi ? »

Je soupirais avant de souffler doucement en faisant la moue.

« T'avais raison... »

Ah bin enfin ! J’arrive pas a croire qu’il m’a fallut si longtemps pour réussir a lui rabattre son caquet a l’autre boulet. Nan mais oh ! Trop long tout ca, mais au moins, je savais que je pouvais toujours dominer la colère, heureusement que j’ai de la pratique à force. En même temps, dans mon domaine de compétence, si tu ne métrises pas un minimum ta colère, tu ne sèmes pas seulement un petit cadavre par si par là. Je suis capable de pousser un village entier a s’entre tuer a d’attendre que le dernier se suicide, juste pour le fun, au final c’est p’t’être vrais, je n’ai plus aucune conscience, c’est ca qui rend mes pouvoirs si faciles a utilisé et c’est un genre punition qui me plais pas de m’imposer le pouvoir de quelqu’un d’autre.

Bref ; le voilà parti le Elias et au fond, je pense que c’est mieux puisque même après son râle d’acceptation, il je me sens pas apaisé, au contraire. J’ai juste envie de tout cassé et surtout je déteste sentir toute cette chaleur qui émane de moi, fallait que je mer paie ces pouvoirs là, je ne pouvais pas juste e retrouver au stade d’humain ?! naaan ca c’est trop demander faut que je sois un radiateur ambulant !

Je suis allé a la salle e bain et me suis rapidement regarder dans la glace… c’est marrant, je suis presque plus pale que sous ma véritable forme, puis j’ai vraiment l’impression d’être malade. C’est tout mon être qui rejette cette magie inconnue, elle n’est pas bonne pour moi et je le sais trop alors que je passe machinalement de l’eau glacée sur mon visage. Je veux juste retrouver mon état naturel, laisser mes pouvoirs revenir et dormir pendent une p’tite semaine… ou deux !

-Fais chier

Puis toujours seul, je me suis allonger dans ma baignoire et non stop, sans même retiré mon dernier vêtement, j’ai laissé l’eau froide couler, j’avais envie de retrouver mon état normal, juste quelques minutes laisser mon corps retrouver son état et ne pas pouvoir maitriser une magie si basique m’énerve au fond, je suis une créature mythique, un croque mitaine et il suffit que je récupère des pouvoirs un peu chaud et ca me terrasse … quel honte.

J’y suis resté un moment, jusqu’à apaiser les abeilles dans ma tête, puis suis sorti en jetant mon vêtement mouillé pour passé une serviette. J’ai toujours cette même tête fatigué mais au moins je suis plus en forme qu’un peu plus tôt, j’ai moins chaud et la colère semble s’être apaiser, ce qui au fond n’est pas plus mal si je veux pas enflammer ma maison.

A peine dans ma chambre, je réalisais. S’était de nouveau juste nous, Nessa et moi, juste nous deux et peu importe le nombre de fois ou sa s’était produit, cette fois, s’était juste une question de colère… c’est bizarre quand même, il a suffit que je le réalise pour sentir de nouveau le froid, il est faible mais bien là et étrangement, ca fais presque autant de mal que de bien.

-Enfin, le calme de la nuit et des songes, plus un souffle et plus de bruit, seulement le doux silence de la solitude.

J’avais juste enfilé un caleçon noir avant d’aller me rallonger. Là, j’avais tout juste fermé les yeux, j’arrivais à peine à oublier la présence des autres et la fuite de ma princesse, puis là, le grincement de la porte me fit rouvrir les yeux, d’ailleurs au passage, eux avaient repris leur forme normale… enfin aussi normale qu’ils pouvaient l’être sous cette nouvelle apparence. Pas besoin de réfléchir pour sa, personne n’est assez con pour entré chez moi en pleine nuit… sauf l’autre pine d’huitre.

Du coup, je me suis réinstaller, façon mort dans mon cercueil de dodo et ai attendu sagement jusqu’à entendre la ‘supposition’. Là j’avoue que j’ai du mal à me retenir de rire… ma solitude est déjà morte et enterrer et pourtant, j’ai juste envie de me moqué de lui. Finalement, je suppose que je peux pas faire autrement que le garder pour jouet, il serais capable de se faire tuer cet idiot… M’enfin ca on verra plus tard, pour le coup, j’ai un gamin a la mine boudeuse a sauver.

C’est en laissant un profond soupir m’échapper que je suis encore sorti de mon lit. C’est marrant, l’option ‘je m’en lave les mains’ ne m’est même pas venu à l’esprit cette fois. Je me suis habiller, ou plutôt j’ai passé un pantalon histoire d’être un peu tranquille et de pas me balader en sous vêtement et une veste longue avec capuche, cacher les cheveux rouges y a rien de mieux, même si je ne la ferme pas. Me manque plus qu’une faux et je peux passer pour la mort là ! Trop cool.

-J’ai toujours raison.

Je suis passer a coté de lui et suis parti tout seul a la recherche de son cadavre… connaissant Elias, il pouvait pas l’avoir garé bien loin, devait être a l’abris des regards indiscrets quelque part, du coup, j’ai récupéré de l’essence chez moi et n’i pas mis très longtemps (guider par Nessa de loin) à le retrouver. Effectivement, il y avait pas été de main morte, la parfaite représentation de ce que j’disais, il a perdu le contrôle… mais au fond je connais bien cette sensation.

-j’aurais quand même fais ça mieux.

J’ai fouiller le corps e récupéré ses papiers, voir si ce mec avait de la famille après m’être débarrasser du corps, puis je l’ai emmener a l’écart, dans une grotte ou je l’ai aspergé d’essence avant de tracer un chemin derrière moi avec le liquide inflammable, la grotte étant bien loin de l’école, je n’ai absolument aucune crainte qu’il soit découvert et avec tous les chiens du coin je donne pas cher des nonos.

-feu…

J’aurais put tenter a magie, mais vu l’état dans lequel ca me laisse, j’ai préféré un bon vieux zippo que j’ai jeté derrière moi pour laisser le feu démarré, puis je suis reparti. J’ai pas besoin de faire cas du reste et c’est même pas pour moi que j’ai récupéré ses papiers, je sais juste comment on se sent après, quand la conscience refait surface … cette salope.

Je suis rentré, tranquillement, sans me presser et ai refermé la porte derrière moi.

-Pas besoin de moi.

Puis j’ai laisser le porte feuille a Elias, sans prendre la peine de le regarder et suis retourner m’allonger… oui je suis toujours vexé de m’être fait traiter de tueur par un mec qui a pas tenu une nuit avec mes pouvoirs sans tuer quelqu’un.

-C’est fait. Adieux

J'avais retrouvé Daeron installé dans son lit. Est ce que je l'avais dérangé pendant son sommeil ? J'avais peur qu'il s'énerve et se remette à chauffer. J'avais pas envie d'expérimenter ça à nouveau. Dans un premier temps, il ne bougea pas du tout, ce qui me donnait la forte impression que j'allais me faire jeter, et pourtant je le sentais amusé que je sois revenu exactement comme il l'avait prédit. Et puis il s'est levé en soupirant, et s'est rhabillé. J'avoue qu'à ce moment, j'étais pas à fait certain de ce qu'il allait faire. Je m'attendais dans le meilleur des cas à un conseil, et au lieu de ça, ça m'a vraiment foutu sur le cul de comprendre qu'il prenait carrément les choses en main !

J'ai pas répondu à sa petite moquerie, me contentant de le regarder passer à côté de moi, et le sens quitter sa maison. Je me suis donc retrouvé tout seul, puisque Nessa était allé avec lui. Je suis resté un moment planté debout, les bras ballant. Je savais pas trop quoi penser de cette situation. En même temps, tout s'enchaînait depuis quelques heures, et je ne savais plus du tout où donner de la tête. J'ai finit par repartir dans le salon, et histoire de pas continuer de me torturer les méninges sans rien faire, je me suis mit à ranger le bordel que j'avais foutu. J'avais dit que je le ferais, alors autant profiter qu'il soit pas là. J'ai ramassé tous ses objets bizarres que j'avais fait tombé, ramassé les quelques débris qui traînaient, et puis comme je me suis vite retrouvé sans rien à faire, je suis allé m'asseoir dans un coin, exactement de la même manière qu'il m'avait trouvé plus tôt dans la nuit, mis à part que j'étais pas en train de me tordre de douleur.

Je me suis mit à réfléchir en regardant fixement les tâches de sang sur mon pantalon. Je me sentais pas mal d'avoir tué ce type, je me sentais mal de l'avoir fait comme ça, avec en plus des pouvoirs qui n'étaient pas les miens. Je voulais même pas considérer ça comme une excuse. J'avais merdé, c'est tout ce que je voyais ! J'ai lâché un long soupir avant de me reprendre pour réussir à disperser le mal de crâne qui s'était installé.

Quand Daeron est revenu, je n'avais pas bougé. Il m'a laissé un porte-feuille tâché de sang, et j'avais pas vraiment de mal à deviner d'où il venait. Par contre, j'étais d'autant plus surprit de cette attention. Je me suis levé et l'ai récupéré en murmurant un bref 'merci', mais pas ouvert tout de suite. Je suis pas sûr que ça soit une bonne idée. J'ai apprit qu'il fallait pas que je me prenne la tête avec les gens que j'avais noyés, et je cherchais pas en savoir plus sur eux, mais là c'était particulier. Sauf que si j'apprenais qui il était, ce qu'il faisait, j'allais probablement me mettre à culpabiliser. J'ai l'ai donc fourré dans ma poche, je verrais plus tard, quand j'aurais les idées plus claires. J'ai vaguement suivit Daeron de loin jusqu'à se qu'il se recouche, et je dois bien avouer que son 'adieu' m'a fait un effet bizarre. Ça m'a troublé, il venait de m'aider et maintenant il voulait plus me voir. Je comprenais pas ce type.

« C'est déjà l'aube, je peux rester jusqu'à ce qu'il fasse nuit ? »

Je n'avais pas fait un pas dans sa chambre, me contentant de rester à l'encadrement de l'a porte. Dehors le soleil commençait à se lever et à rougir le ciel. J'avais vraiment pas envie d'expérimenter ça, alors je préférais passer la journée roulé en boule, planqué dans son salon.

Je me doute qu’il n’as pas particulièrement envie de pensé a ceux qu’il a blessé mais quelque part, c’est ce qui tiendras ca conscience en vie, enfin bon, au moins je lui ai donné, il est libre de faire comme bon pouvait lui sembler, moi je m’en fou du reste. Dire qu’en temps normal j’aurais juste rigolé et appeler les deux taches en disant que j’avais fait une tite boulette …

M’enfin, je suppose que c’est pas plus mal, au moins monsieur qui n’est pas comme moi peu constater a quel point l’homme est faible face au froid qu’il veut toujours chasser. J’avais tellement eut l’habitude que s’était juste devenu naturel pour moi, pourtant cette chaleurs, si chiante soit elle, m’avait ramené a plus de lucidité sur les actes que mon désert personnel pouvait m’imposer.

Je sais qu’il me suit et je sais pas vraiment si c’est la colère d’un peu plus tôt qui reste ou la lucidité de n’être plus si froid que je l’avais toujours été, genre le moment de clarté… je déteste ca… Je veux retrouver mon petit moment rien qu’à moi, mes longues heures de pure euphorie et a mort la conscience !

Pour une fois que j’ai la gentillesse de lui offrir l’occasion de se tiré, voilà qu’il s’accroche le Elias, s’en serais presque déprimant. Presque, bien sur je préfère m’amuser du coté suicidaire de se mec, j’étais retourné m’allonger et je sentais sa présence tout près, mais pas question que je cède, puisqu’il était si fort et résistant, pourquoi moi je m’embêterais avec toutes ses conneries ?!

Je préfère rester froid, après tout, c’est bien le seul comportement qui me convienne. Je sais pas trop ou il pense dormir, dans le salon j’imagine mais ici, est ce que je le laisserais dormir ici ? Ce serais lui offrir la paix de la tombe avant l’heure et je suis presque sur qu’il va en avoir besoin, mais au fond c’est pas mon problème s’il a tuer c’est uniquement parce qu’il a refuser de m’écouté !

Tss j’peux même pas le punir pour avoir fait ce qui fait qu’il est devenu mon jouet, se serais pas vraiment crédible pour le coup … Du coup, je lui ai juste fais signe de venir et me suis bien caller dans mon coin, façon gamin, c’est mon coté !

Je m'étais attendu à plusieurs réactions. Tout d'abord, un bon foutage de gueule avant qu'il me dise d'aller me faire voir. Sinon, toujours foutage de gueule, et il me dit de me démerder, et j'aurais intérêt à pas le déranger. Ou à la limite il se serait énervé et m'aurait foutu dehors. Je l'imaginais pas réagir autrement que ces trois possibilités et j’appréhendais assez sur laquelle j'allais tomber. Du coup, je restais planté sur place en guettant la moindre réaction, qui se faisait d'ailleurs attendre. Et quand enfin il daigna me donner sa réponse, elle ne ressemblait en rien à ce que j'avais imaginé. Pas la moindre moquerie, pas de colère, rien. Il me faisait signe de venir, m'invitant carrément dans son lit. J'étais tellement surprit qu'il me fallu quelques secondes pour réagir.

J'avoue que j'ai un peu hésité. Est ce que c'était vraiment une bonne idée de rester à côté de lui ? J'crois pas non. Mais son lit avait quand même l'air plus sympa que le sol du salon, et puis si je refusais alors qu'il avait fait l'effort de me laisser de la place, ça risquait de le contrarier. Or, si je le contrarie encore, il voudra probablement plus jamais m'aider. En fin de compte, je me suis rapproché du lit, et j'ai prit soin de retirer mon pantalon histoire de pas foutre du sang partout, et puis tant qu'à faire, mon manteau aussi, sous lequel je ne portais rien d'autre. Je me suis finalement allongé du côté qu'il me laissait, tout au bord en lui tournant le dos.

Je remarquais alors quelque chose d'autre sur mon état. Normalement, je sens à peine le froid, puisque je suis habitué à des températures très basses, mais là je le sentais parfaitement, j'en avais conscience, sans que vraiment ça me dérange. Tout paraissait glacé, moi notamment. J'avais déjà pu constater que Daeron était froid, mais j'avoue que sentir ce même froid irradier de moi était étrange. Franchement cet échange de pouvoir était trop perturbant, j'avais hâte que ça se termine. Je veux retourner à la mer, ce genre de ténèbres c'est pas fait pour moi.

Je l’ai vu hésiter à venir me rejoindre dans mon lit, faut dire que ca se comprend au fond, j’aurais put le tuer tout a l’heure si je m’étais pas contenue, mais bon, cette fois au moins je me marre bien J’ai donc laissé une place a mon poisson dans le lit, place qu’il a tarder a prendre mais qu’un corps presque tout nu et surtout tout froid est venu prendre.

Si vite il tait venu s’installer, si vite j’avais fait tomber la planche de bois qui me coupaient du monde. L’avantage avec ce lit, c’est que même s’il avait la forme d’un grand cercueil, il avait surtout la capacité de bloqué les agressions externes. Plus un bruit quand il était fermer et encore moins les peurs des gens, seulement le calme et la solitude d’être dans un espace clos. J’avais repassé un bras sous ma tête en guise de coussin et fermer les yeux, puis j’ai commencer a somnoler un moment dans ma p’tite bulle … plus assez solitaire a mon goût.

Sitôt allongé, Daeron referma son lit sur nous. Je confirme ce que j'ai dit c'est vraiment de mauvais goût. Et puis je déteste être enfermé, moi je suis fait pour les grands espace, l'immensité de l'océan, être enfermé dans une boîte est à la fois désagréable et stressant pour moi ! Et pourtant, sitôt le couvercle refermé, je sentis quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas vraiment. Non, en fait, c'est surtout que je ressentais plus rien ! Rien du tout ! Le vide complet, le silence total ! C'était vraiment perturbant, et même temps, mon corps s'est détendu d'un coup. Genre comme si toute la pression que j'avais accumulée sans même me rendre compte se volatilisait d'un coup. J'avoue que je regrettais pas d'être venu, je me souviens pas m'être sentit aussi détendu. Sauf peut être sous l'effet de quelques trucs illicites, mais ça, ça compte pas.

Je profitais du calme, laissant mon esprit vagabonder librement puisque je ne ressentais plus ces saloperies de peurs. Ça faisait vraiment du bien. J'ai oubliait presque même que Daeron était là aussi. Et c'est d'ailleurs cette pensée qui me perturba. C'était bizarre d'être détendu en sa compagnie. Carrément incompréhensible, même. C'est le mec le plus stressant que je connaisse, et j'étais là bien tranquillement allongé à côté de lui. Du coup, j'ai commencé à prêter un peu plus attention à lui. Je ressentais sa présence, j'entendais sa respiration calme. C'était d'autant plus bizarre. Surtout que dormir avec quelqu'un, on peut pas vraiment dire que c'est le genre de truc que je fais fréquemment...

Et puis tout naturellement, sans que j'y pense ou ne puisse le contrôler, une certaine envie a commencé à se réveiller en moi. J'ai lutté contre elle quelques instants, mais en fait, j'avais pas vraiment envie de m'en priver. Je me suis finalement tourné face à Daeron, et me suis rapprocher doucement de lui sans le quitter des yeux, mais toujours sans le toucher.

« Tu permets que je te...prouve ma gratitude... ? »