dans les aventures précédentes du sac à vin et du lampadaire


Voilà, on était juste devant chez lui, puis il me demande de reste, ou plutôt, il réclame la présence du lampadaire… Je pourrais en profité, violé un Elias complètement beurré mais au final, c’est moi que ca va le plus ennuyer, s’il n’a pas ses éternels piques ça en vaut pas la peine, puis il serais content et c’est pas le but non plus.

-Je reste, mais seulement si tu te couche et que tu cuve

Comme ça je te torture demain. Au final, j’ai fait rentrer Elias et l’ai déposé sur le sol de sa chambre en prenant tout mon temps pour suivre, pas besoin non plus de courir.

- Déshabille-toi

C’est tentant mais non je compte rien lui faire ce soir, pas avant demain qu’il ait mal au crane, je vais lui mettre son message sur ma p’tite boite en plastique (répondeur) en boucle.

-Et ne tue plus, ça énerve Daeron de devoir te protéger …

Bin oui, même si ça m’emmerde, c’est quand même mon jouet au fond, tout au fond j’y tiens.

Lampadaire avait comparé le meurtre au sexe. C'est vrai que c'est à peu près ça. Bon, quand je tuais quelqu'un ça me faisait pas jouir, et j'avais eu un plaisir sexuel que la fois où j'avais utilisé les pouvoirs de Daeron pour ça. Mais c'est vrai que je ressentais une satisfaction et un soulagement comparable quand j'avais accompli l'un ou l'autre. Comme quoi, assouvir ses pulsions, quelle qu'elle soit, ça devait faire le même genre d'apaisement au final. Néanmoins, j'étais très surprit que Lampadaire sache exactement quelle comparaison faire, comme si il connaissait parfaitement la chose. Pourtant je n'ai jamais entendu d'histoire de lampadaire tueur en série... Après mes confessions, Lampadaire me dit simplement que c'est stupide d'avoir raconté autant de conneries, et j'avais hoché la tête. Il a raison.

« Mais j'veux pas me laisser emmerder. Si je dis la vérité, on me prend encore plus pour un con... »

Déjà qu'on a pas tendance à me prendre sérieusement, si en plus tout le monde savait ce que je pensais toujours, tout ce que je ressentais au fond de moi... j'aurais encore moins de respect que maintenant. Je distinguais le palier de ma maison. J'crois que tout l'alcool que j'ai bu est resté dans mes yeux, vu comme je vois flou... enfin, j'attends toujours la réponse de Lampadaire. Si il me dit non, peut être même que je le reverrais jamais ! En même temps, c'était la première fois que je rencontrais un lampadaire qui parle. Et finalement il accepte, et un sourire soulagé s'affiche sur mon visage. Bien sûr il y a une condition, mais c'est pas grave ! J'irais prendre mon bain demain matin ! Je me retrouve vite dans ma chambre, et je me pose même pas la moindre question sur comment un lampadaire fait pour entrer chez moi, pas plus que je ne m'étais demandé comment il faisait pour m'accompagner.

Bizarrement, maintenant que j'étais face à mon lit, je sentais à nouveau le sol sous mes pieds. Lampadaire me dit de me déshabiller, et comme il a la voix de Daeron, c'est un peu étrange, mais je me pose pas la moindre question avant de virer tous mes fringues. J'ai droit à une nouvelle réprimande qui me tire une moue penaude, comme un gamin qui se fait disputer. Je lève simplement la main en direction de la voix de Lampadaire avec un petit :

« Ouiiii... »

J'ai pas envie d'énerver Daeron, et j'aime pas devoir dépendre de quelqu'un. C'est vrai, Daeron était passé me voir cette nuit. Ça avait dû l'emmerder, et en plus je l'avais repoussé. Je me demande ce qu'il a fait après. Entièrement nu, j'ai grimpé sur mon grand lit à quatre pattes, j'ai poussé par terre une bouteille qui traînait là, avant de m'écrouler sur le ventre par dessus les couvertures, serrant un oreiller contre mon torse. Et puis j'me suis endormit comme une masse d'un coup.

Quand j'ai vaguement reprit conscience, j'étais complètement dans le gaze. Les trente premières secondes, ça allait. Juste le temps que mon mal de crâne se réveille. Je me suis mit à grommeler, toujours sans bouger, parce que je savais que dès que je ferais un mouvement, c'est mon ventre qui viendrait protester. Néanmoins, j'étais assez surprit de sentir la chaleur et la douceur de mon lit toujours sous moi. Ça faisait un moment que je m'étais pas réveillé chez moi, par contre je me souvenais de rien pour le moment. Bon ! On va pas y passer la journée ! En supposant qu'il fasse jour... Bref, j'ai fait un effort de concentration intense pour ouvrir les yeux, et ainsi constater mon environnement.

C’est pas vrai, moi j’dis la vérité, tout ce qui me passe par la tronche et pourtant on me prend pas pour un con ! A la rigueur un connard un peu chiant qui est trop direct et manie comme personne, la menace ou la peur. M’enfin bon, qui suis-je pour jugé ca, mentir c’est faire preuve de vilaine aux yeux des gens ‘normaux’ du coup ca me dérange pas particulièrement qu’il dise nawak.

Je sais pas si je dois être content qu’il soit obéissant ou en colère du fait qu’il se foute a poil devant n’importe qui. Genre un lampadaire lui dit de se déshabiller et pouf a plus vêtement… un jouet qui traine trop devient inutile. Là, j’aurais presque la grosse veine sur la tête qui gonfle en rouge, c’est quoi ce mec complètement stupide il se couche sur le ventre, dans un lit ou une bouteille d’alcool était posé donc a tout les coups aussi imbibé que lui et même pas il réagit … celui là il m’épuise.

J’ai lâché un soupire une fois ma grosse masse tombé de sommeil et me suis approcher pour le passé sous les couvertures en regardant avant qu’il y ait pas de bouteille dans le lit… si je veux le faire chier faut pas qu’il tombe malade.

-Crétin … te fou pas a poil devant n’importe qui tu vas chopper des merdes

Je sais il dors mais on dit bien que ca marche ca l’apprentissage pendent le sommeil, bon pour les chiards mais vu son attitude il doit pas encore avoir quitter ce monde là. Du coup, j’ai quelques heures pour faire ce que j’ai faire, après le camouflage des vitres par des tissus des trucs du genre, j’ai aussi remplacé quelques ampoules histoire qu’elles éclairent très peu et ne soient pas une gêne vu que j’vais surement être bloqué ici un moment.

J’ai laissé ma veste par terre, là ou il l’avait mise du coup, trop imbiber pour que je la remette, j’risquerais de prendre feu, j’ai été en chercher une autre et des gens, de quoi me couvrir si je dois sortir en plein jour. Puis j’suis revenu avec un bon bouquin et un p’tit cadeau, j’ai découpé le haut de son cher lampadaire et je l’ai laissé dans son salon, près de moi. Après être repassé par la chambre et avoir récupéré le collier grâce a des ombres pour évité de me faire malmener, je me suis installer tranquille sur le canapé puis j’ai bouquiné, tout ce que j’ai trouvé en attendent que ma présence se fasse sentir, ou qu’il remarque la disparition de ce qui semble tellement lui tenir a cœur.

Pendant mon sommeil, il m'avait semblé entendre une voix. Je n'avais pas comprit ce qu'elle m'avait dit, mais j'ai sentis une douce chaleur m'envelopper rapidement ensuite, et mes rêves se sont fait aussi plaisants que mon sommeil paisible. Mais comme toujours après une cuite, le réveil est rude. Après être enfin parvenu à ouvrir les yeux, juste le temps de remarquer que je me trouvais bel et bien dans ma chambre, bien au chaud sous mes couvertures, je me suis remit à grommeler en fermant les yeux. Pourquoi j'étais à poil ? Je dors pas nu d'habitude, et quand j'ai bu je pense même pas à me déshabiller ! Mais comme il était tout simplement impossible que j'ai ramené quelqu'un chez moi, je me suis pas posé plus de questions.

Je suis resté immobile encore un moment, avec l'impression que quelqu'un jouait avec un marteau-piqueur à l'intérieur de mon crâne. Puis c'est finalement cette intolérable soif qui m'a poussé à me lever. J'ai même pas prit la peine d'ouvrir les yeux, trop difficile, je me suis mit debout, me tenant d'abord aux bords de mon lit. Une fois stabilisé, je suis sortit de ma chambre...après m'être prit la porte. Dans le couloir, la porte juste à côté de ma chambre donne sur la salle de bain, donc j'ai pas eu trop de mal à trouver. Vu la taille de ma baignoire, j'ai pas eu trop de difficulté à la repérer non plus. J'ai fait coulé un bain, assit sur le rebord, et dès qu'il y eu suffisamment d'eau...bah j'me suis laissé tomber dedans, ignorant le vacarme que ça faisait.

Sitôt dans l'eau, j'ai commencé à me sentir un peu mieux. Mes branchies se sont installées, ainsi que les membranes de mes yeux, ce qui me permit d'enfin ouvrir les paupières. Et puis je restais là sous l'eau, immobile, simplement pour me remettre. J'avais horriblement mal à la tête, mais au moins mes idées commençaient à s'éclaircir. Je cherchais pas à me rappeler de ce que j'avais fait de ma nuit, jusqu'à ce que je me rende compte d'une chose qui m'horrifia purement et simplement. Mon cou était nu, mon collier avait disparu ! Attrapant les bords de la baignoire, je sortis aussi précipitamment et bruyamment que j'étais entré. J'ai chopé mon peignoir tout près, maintenant pleinement réveillé, et là seulement je sentis la présence dans ma maison. Une présence que je connaissais bien, et qui ne me rassurait pas du tout !

Sérieux, pourquoi il était là ? Pourquoi je l'avais pas sentit plus tôt ? J'ai été encore plus déchiré que je le pensais ! J'avais parfaitement conscience de tout ce qui m'entourait maintenant, et je me rendais compte qu'en plus il avait prit le temps de préparer son petit confort chez moi. Mais pour l'avoir laissé faire je devais vraiment être ivre mort ! Je me suis rendu dans mon salon, vêtu de mon peignoir blanc, la main à l'emplacement où aurait dû se trouver mon collier, mais affichant un air de 'nan, nan, je savais que t'étais là depuis le début !'. Je l'ai trouvé sur mon canapé, un livre à la main, et je suis arrêté dès la porte du salon passée.

« J'peux savoir ce que tu f... »

Je me suis arrêté net quand mon regard s'est fait interpellé par une chose à côté de lui. Il m'a bien fallu quelques seconde pour comprendre que j'avais un lampadaire dans mon salon, et quelques secondes de plus pour que les premiers souvenirs commencent à me revenir. J'ai passé ma nuit à discuter avec un lampadaire qui parlait avec la voix de Daeron... Je suis resté planté les yeux écarquillé à fixer mon ami d'une soirée, alors que je me mettais à souffler un peu ce qui me passait par la tête comme si ça pouvait arranger la situation.

« Oh, putain, merde... ! »

Qu'est ce que j'ai dit ?! Qu'est ce que j'ai fait ?! J'me suis quand même pas confessé cette nuit ?! Je me souviens avoir raconté pleins de choses cette nuit, parce que je croyais parler à...mais sérieusement ?! Comment j'ai pu croire qu'un lampadaire me parlait et me raccompagnait chez moi, merde ! Mais je suis trop con ! Je me souvenais seulement de quelques morceaux de phrases que j'avais prononcé, mais rien que là, y avait tout un tas de chose que j'aurais jamais dû dire !

« Non ! »

J'ai posé les paumes de mes mains sur mes yeux, avant le tirer jusqu'à mes tempes pour les masser, et finalement ai glissé mes doigts dans mes cheveux pour les tirer en arrière. Je m'étais mis à faire les quatre cents pas tout en restant à bonne distance de Daeron. C'était la panique complète dans ma tête. Je savais plus ce que j'avais révélé exactement ! Mais si je l'avais dit, Daeron aurait déjà commencé à me charrier dessus, non ? Je me suis finalement tourné vers lui à nouveau, le regard anxieux, je respirais à peine.

« Qu'est ce que j'ai raconté... ?! »

Putain ! On peut pas faire plus flagrant que ça ! Après comment tu veux faire croire que tu caches rien ?!

J’étais bien moi à bouquiner a coté de son copain, je l’ai entendu se lever et aller a la salle de bain mais franchement ? ca n’as pas grande importance. Je sais qu’il va revenir très vite, j’ai son collier et ses bouteilles en hottage, d’ailleurs j’en ai pris une pour moi, histoire de pas non plus m’’ennuyer, je picole tranquillement en lisant. Puis là c’est le vacarme quand la salle de bain et après seulement quelques secondes, je ne m’empêche pas de rire. Enfin jusqu’à ce qu’il vienne au salon là je me contente de sourire.

-Il était temps que tu te rendes comte de nos présences

Après avoir confié toute sa vie a un … lampadaire, je le trouve bien ingrat d’oublier l’existence de celui-ci. Par contre j’avoue que la suite j’adore, j’ai tranquillement fermé mon livre et l’ai posé pendent qu’il me pétait son p’tit câble. Jai envie de rire de le voir si inquiet mais chaque chose en son temps, d’abord un peu de torture, j’ai pris ma p’tite boite en plastique et ai lancé le message qu’il m’a laissé sur mon répondeur.

-Tellement de choses…

Je me suis lever et ai pris les bouteilles que j’avais entassé sur sa table, juste en dessous du lampadaire.

-Puis je peux en voir d’autres, tu as décidé de jouer au sac à vin tous les soirs ?

J’ai tout lâché sur son canapé et me suis approcher, juste pour voir s’il va reculer.

-Donc, j’ai appris des choses sur la façon dont tu me vois… quelque chose à redire ?

Après ma question, je le vois sortir son téléphone, sans comprendre. Un frisson glacé parcours mon dos quand j'entends ma voix complètement torché. Je l'ai sérieusement appelé ?! J'apprends que j'ai tué un humain hier, et c'est à peine si une grimace se forme sur mon visage alors que les souvenirs me reviennent en mémoire. J'm'en fous de ce type, je regrette toujours pas ce que j'ai fait. Il avait qu'à pas toucher mon collier. D'ailleurs j'aimerai bien savoir ce qu'il est devenu, je l'ai quand même pas perdu après ça ?! Le répondeur enchaîne, j'écoute tous les babillages de l'homme ivre que j'étais, jusqu'à ce que je parle de 'truc que je dois pas dire'...sérieusement ?! L'espace d'une seconde, ma terreur s'est fait tellement grande que je me suis retrouvé paralysé, incapable de respirer. Tout mon corps était tendu à l'extrême...et l'enregistrement se termina. Je bénis mon téléphone pour avoir raccroché au bon moment ! Sérieusement, j'ai jamais été aussi con en étant torché ! Peut être parce que je me foutais de tout à chaque fois, mais j'aurais bien dû me douter que quelque chose comme ça aurait fini par arriver, non ?

Daeron m'annonce que je lui ai raconté beaucoup de choses, et je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter toujours plus. Je l'ai pas dit sur le répondeur...mais rien ne prouve que je ne lui ai pas dit en face ! Ou alors via le lampadaire, ce qui revient au même ! Mais comment je peux être aussi con...?! Je l'ai regardé se lever en attrapant les bouteilles survivantes de ces derniers jours de beuveries. C'est sûr que là j'étais pas fier que ce soit mit en avant...

« ...pas particulièrement... »

C'est temporaire, jusqu'à ce que je sois capable d'arrêter de me prendre la tête et de dormir correctement sans ça. Il a tout lâché sur le canapé,et j'espère qu'elles étaient bien fermées, j'ai pas envie de changer de meubles. Et puis je l'ai vu approcher. J'ai sursauté en reculant vivement, me retrouvant coincé dos au mur. Dans ma tête ça tambourinait autant que dans mon cœur. Et à ce qu'il m'annonce, j'ai l'impression de me prendre un coup dans l'estomac, qui me fait écarquiller les yeux en me crispant. J'ai scruté son visage, essayant de deviner ce qu'il voulait dire par là. Je paniquais totalement, et j'ai l'air parfaitement ridicule ! Faut que je me calme ! Je déglutis avec difficulté, me tenant bien droit en essayant d'afficher une expression neutre alors que mon regard laissait transparaître mon inquiétude. Sans parler de ma voix...

« La...la façon dont j'te vois... ? »

Mais qu'est ce que j'ai dit bordel de merde?!Jusque où je suis allé ?!

J’aime pas être le moralisateur, mon truc à moi c’est le fun, le manque de respect pour les règles et bien sur tous les trucs dans le genre. Mais quand c’est mon joujou qui fais des conneries c’est un risque de le voir emprisonner et du coup ca va me filer du taf que j’vais refuser de faire et que les autres vont essayer de me forcer à faire quand même… Bref, c’est chiant mais au moins c’est fait, j’espère juste qui en avait au moins une d’ouverte histoire d’en avoir foutu partout pour le coup.

-Si tu l’dis.

Je me suis a peine approché qu’il a déjà fait un pseudo bond en arrière me laissant un air dubitatif pour le coup. On croirait limite qu’il a peur alors que jusqu’ici je lui ai fait que du bien. M’enfin ca me ferais presque marré, je continue de rester dans le vague et son visage qui se décompose purement et simplement me laisse deviner que je commence à faire mouche, du coup je m’arrête pas en si bonne voie, j’ai sourit quand il me demande plus de précision et me suis rapprocher tranquillou, vu qu’il est bloqué contre le mur, c’est le moment de vérifier.

-Précisément, la façon dont tu me vois et pas que …

Une fois assez près j’ai vérifié un truc, simplement poser la main contre son cœur, sous le peignoir et c’est vrai … ca bat la dedans, zut moi qui pensais qu’il l’avait tué en prenant mes pouvoirs je suis déçu.

-Donc quand tu es saoul tu ne mens plus, je devrais surement te saouler plus souvent…

J’ai retiré ma main mais sans me reculé en me contentant de croisé les bras avec un air fâché, ca marche souvent ce truc là, genre ‘je sais ce que tu cache’

Daeron souriait en continuant de s'approcher de moi. Je savais pas ce que je devais faire, je savais pas comment interpréter ça. Il s'était planté devant moi, me bouchant le passage. Mon dos était collé au mur, mes mains plaquées dessus de chaque côté de moi. Si j'avais pu, je me serais enfoncé à travers. J'arrivais pas à m'enfuir,  pourtant il me suffirait de le pousser un peu pour filer, ou simplement l'hypnotiser, mais j'arrivais pas à m'y résoudre. Sans doute que je savais que ça ne résoudrait rien, alors autant lui faire face maintenant et apprendre toutes les conneries que j'ai fait ces dernières heures.

La façon dont de je le vois...et pas que ?! Il veut dire...la façon dont je pense à lui aussi ?! J'étais pas sûr de ce qu'il avait voulu dire par là, mais sa main qui se posa sur mon cœur me fit sursauter. J'ai bien cru que mon palpitant allait exploser ma cage thoracique pour aller s'écraser sur mon plancher. Je le fixais avec un regard horrifié, incapable de faire le moindre geste. Un frisson m'avait parcouru, et Daeron ne m'avait même pas laissé mes remettre avant d'enchaîner. Comment est-ce qu'il savait que je n'avais pas menti quand j'étais bourré ? C'était pas clair dans ma tête, mais le plus inquiétant, c'est qu'il savait que je racontais n'importe quoi en temps normal.

Lorsqu'il a retiré sa main, j'ai cru que j'allais pouvoir me calmer et reprendre le contrôle de mes réactions, seulement l'air fâché qu'il afficha réduisit à néant tous mes espoirs. Pourquoi cet air ?! Je ressentis un grand froid, très vite suivit d'un vertige qui m'avait fait crisper mes mains et griffer mon mur. J'avais l'impression que l'espace d'un instant, mon sang avait quitté mon corps, avant de revenir d'un coup et se mettre à bouillonner. Il sait ! Oh putain il le sait ! Mais comment je lui ai dit, merde ?! J'me sentais tellement nul de m'être fait griller comme ça ! Je me souviens même pas de quelle façon je lui ai révélé ça ! En plus il avait l'air en colère !

« C'est...C'est pour ça que tu m'as prit le collier ? Tu m'en veux ?! »

C'était la panique totale. Je savais pas quoi faire, quoi dire. J'avais du mal à respirer, je sentais chaque veine pulser furieusement dans tout mon corps, au point de m'en faire trembler. C'est un miracle que je tienne encore debout !

« Si...si tu crois que j'ai voulu ça... ! Ça va finir par partir! J'en veux pas de ces sentiments ! »

Je n’ai absolument aucune idée de ce qu’il croit que je sais, mais au moins il croit que je le sais ce qui est un sacré avantage si je veux qu’il se trahisse, il m’a suffit d’un contact pour actionner tout son système sanguin, je ne suis même pas sur de savoir si c’est bon ou pas, là plus j’essaie de savoir et moins j’en ai envie mais d’un autre coté, j’aime tout savoir … Du coup je peux aussi voir a quel point ma technique est bonne dans chaque geste qu’il fait, dans son visage qui se décompose et son être tout entier qui se bat pour avoir le dessus.

Je vais finir par e savoir, d’ailleurs son histoire de punition me laisse un peu perplexe, pourquoi je serais fâché, il n’a pas touché Nessa, j’ai aucune raison de m’énerver que je sache. Ou alors c’est ca son secret, il a fait du mal a ma princesse et a peur du retour de flamme, qui je l’admets risque d’être violent… mais dans ce cas l’aute là, la fille, elle ne serait pas de son coté, elle aime les bêtes et Nessa y ressemble beaucoup !

-Je t’en veux ?

Je suis pas sur, est ce que j’dois lui en vouloir, pour le moment je me contente de prendre en compte et d’encaisser, même si on ne dirait pas c’est ce que j’ai de mieux à faire. J’ai pris le collier que j’avais glissé dans une poche arrière de mon pantalon être mes doigts et je l’ai regardé, il n’est pas si précieux pourquoi je lui retirerais en punition ? Je couche plus avec si je veux le punir, c’est ma punition ca en générale mais si prendre cette babiole c’est puni j’veux bien ca va être rigolo.

-Que tu l’as voulu …

J’ai remis le collier dans ma poche en regardant mon p’tit Elias et lui ai fait un siège d’ombre avant qu’il s’étale mollement au sol. Je suis de moins en moins convaincu du bien fondé d’une connerie dans ce genre… pourquoi il parle de sentiment d’un coup, moi qui croyais ce jouet intéressant il part en sucette.

-Dans l’ordre : ‘C'est mon cœur qui me fait mal quand il est pas là, et quand je suis avec lui il se met à battre super fort... !’ ‘Peur qu'il veuille plus de moi si il l'apprenait... Du coup cacher … bordel dans ma tête’

Ouai c’est que des segments de phrases mas c’est tout ce qui me reviens en tête là de toute la discutions qu’on a eut, du coup il aura que des bouts.

-‘Parce que c'est le meilleur ! Daeron c'est le plus fort du monde !’ ‘Le mec était pas Daeron, bah il était nul. Et dégueulasse. Et moche. Le type essaie de m'enlever mon collier !’

C’est rigolo de jouer avec les ombres, je lui projette en cinémascope des images de lui qui me dit ca sur le mur, ca m’amuse, je devrais faire ca plus souvent.

-‘ J'suis qu'un menteur’ et bla et bla et bla…

Fini le cinéma, j’ais juste regarder sagement et ai croisé les bras avec un petit sourire, je veux savoir tant pis si j’aime pas.

-Maintenant tu vas tout me déballé pasque sinon tu ne me reverras plus, plus jamais.

Daeron répétait des bouts de phrases que j'avais prononcés, et ça me faisait douter comme jamais. Je savais plus où me mettre, et à ce moment j'aurais très volontiers échangé mes pouvoirs contre une capacité à devenir invisible. Voir mieux : me téléporter ! Me barrer d'ici, changer de vie, ce serait dur, mais je l'ai déjà fait une fois, je peux bien recommencer...est ce que je supporterais ça une seconde fois ? Je ne m'étais jamais autant sentit à ma place qu'ici, et est ce que j'arrivais à oublier mes sentiments ?

Il a sortit le collier de sa poche pour le regarder. Je suis sûr qu'il comprend absolument pas pourquoi il m'est précieux. Cette pierre me rappelle la mer où je suis né, c'est le premier bijoux qu'on m'a offert, mais surtout, c'est un cadeau de lui. Si il me le retirait, j'aurais l'impression qu'il voudrait me dire qu'il ne voulait plus de moi ! Mes jambes se sont soudain dérobées sous moi, mais au lieu de m'étaler par terre, je me suis retrouvé assit dans un siège d'ombre, et cette attention m'a fait me sentir mal. J'étais content qu'il fasse attention à ça, du coup je comprenais plus rien ! Le collier avait à nouveau disparut dans sa poche, mais moi je le voulais à mon cou ! Je stressais toujours, et même assit je ne cessais de trembler.

J'ai relevé les yeux vers lui quand il s'est remit à parler. Je n'ai pas comprit tout de suite ce qu'il voulait dire jusqu'à ce que je reconnaisse des morceaux de phrases qui concordaient avec mes quelques souvenirs. C'était comme un puzzle qui s'assemblait, et qui m'a figé, les yeux écarquillés. J'ai vraiment raconté autant de conneries ?! Le pire c'est qu'il se met à projeter les images sur les murs. Là c'est juste de la torture ! Je veux pas voir ça ! Je veux oublier ça tout de suite ! J'avais caché mon visage entre mes mains pour ne plus rien voir, et j'avais énormément envie de me boucher les oreilles aussi. Puis ça s'est arrêté. J'ai retiré mes mains pour le voir sourire, les bras croisé.

Qu'il me demande de tout déballer m'a vraiment choqué. En fait, il savait pas ! Il savait rien du tout ! Putain de connard ! J'ai envie de lui exploser la tête contre le mur pour m'avoir fait me sentir aussi mal ! Pour m'avoir poussé à bout comme ça ! Et maintenant j'hésitais. Je pouvais plus lui faire croire qu'il n'y avait rien du tout ! Est ce que je devais...lui avouer ?

« Qu'est ce qui me prouve que tu vas rester si tu le sais ?! »

C'était la première chose qui m'avait inquiété à l'origine ! J'ai absolument pas la moindre idée de comment il va réagir ! Je lui fais pas confiance pour me garder si il l'apprenait. Ça va probablement l'agacer et il va me jeter !

« P...promets-le ! Promets-le sur Nessa que tu resteras ! »

De toute façon, si il le prend si mal, ce sera moi qui partirais ! D'ailleurs j'avais aussi un peu peur qu'il s'énerve parce que je lui demandais ça. Enfin je ne révélerai rien sans cette certitude. Je suis resté immobile à le fixer jusqu'à ce qu'il fasse sa promesse, puis j'ai baissé les yeux. J'ai l'air con, mais je peux pas lui dire en le regardant ! Les yeux rivés sur le sol droit devant moi, j'ai avalé avec difficulté avant d'essayer de me lancer.

« Je... »

J'ai dû faire une pause pour réussir à respirer. Mon cerveau travaillait à toute allure pour essayer de trouver une solution à cette situation, et ça faisait encore plus mal après ma cuite. Est ce que je devais lui mentir ? Lui faire croire que mon secret était un truc débile et insignifiant ? Mais est ce qu'il ne s'en rendrait pas compte si je mentais ? Et puis ça mènerais à quoi ? Ça recommencerait juste comme il y a trois semaines, et Miley m'a bien dit que je ne devais pas garder ça pour moi, qu'il fallait me confesser. Par contre je doutais de me sentir mieux après ça. Et si tout changeait après ?

« ...Je suis...tombé... »

Ma voix se faisait de plus en plus faible. Je veux m'évanouir, que ça s'arrête. Mais ce serait con, ça ne ferait que recommencer plus tard. J'ai monté mes jambes sur le fauteuil d'ombre pour les serrer contre mon torse, posant mon front sur mes genoux. Ainsi en boule, mes cheveux me cachant, j'avais la mince illusion d'être en sécurité.

« ...a...a...mou...reux...de toi... »

Achevez-moi...

Qu’est ce qui me fait dire quoi ?! Nan mais j’te jure c’est quoi cette peur de gamin, il n’est pas rationnel je n’ai pas droit de partir t’façon, j’ai perdu mon pari et avec lui ma liberté. J’ai vraiment envie de savoir là, il me perturbe avec toutes ses précautions, j’ai juste haussé les épaules mais avant que quoi que ce soit se passe il me demande un truc que même moi je n’aurais pas imaginé et qui me surprend vraiment, j’en décroise les bras en gardent mon air choqué.

-Ouah, sur Nessa ?

Attend mais il a fait quoi, il ne peut pas avoir tué la peur, ni Nessa sinon … attend il n’a pas tué Nessa quand même, je suis complètement pommé… Non, j’suis sur que non je l’a vu elle quand lui il a disparu, mais c’est quoi son problème, ca peut pas être si grave que ca, ca touche pas ma princesse.

-Ça peut pas être si terrible, c’est juste impossible… arrête tes conneries.

Tss il m’énerve, je suppose que je vais devoir faire ce qu’il me demande si je veux savoir se qu’il a fait de si terrible… je n’aime pas l’idée mais bon c’est la règle du jeu alors cette fois, exceptionnellement je vais le faire quand même.

-Je promet sur … pourquoi sur Nessa j’m’en branle moi que tu bute des gens tu peux limite détruire se monde sans que j’bronche alors franchement tu peux pas avoir fait un truc si grave quand même !

J’y arrive pas … c’est Nessa, si je tiens pas ma promesse … j’ai pas envie de promettre sur elle, je sais que je n’ai pas le chois mais imaginer un monde sans elle c’est impossible. Elle est brutale, elle mord sans raison et fais super mal mais c’est MA Nessa ! Il a fallut que je serre un poing pour le dire et que je le fasse vite pasque ca a pas voulu sortir comme ca…

- Je promets sur… sur Nessa

Bon, j’ai promis maintenant j’veux qu’il bave, il ne peut pas me regarder, j’ai promis de rester alors je reste, sans bouger et sagement surtout, je reste. Là et enfin il commence, j’aurais presque envie de le forcer à se relever, il c’est mis dans sa p’tite bulle et semble bien vouloir y rester, dieu sais pourquoi.

-Sérieux c’est ça ton grand secret ? T’es tom…

Ok, je crois que j’comprend mieux pourquoi Nessa, encore la fille, je suis sur que c’est elle… Non mais c’est quoi cette blague, franchement amoureux, je crois que je comprends mieux d’un coup, ca explique pas mal de trucs, certaines choses d’hier et d’autres de taleur, pourquoi le collier compte et beaucoup d’autres trucs mais sérieux, ce sentiment est juste débile. En plus il est sans valeur, je crois que je ne sais plus quoi dire, j’ignore complètement ce que je dois dire ou faire, j’ai envie de partir mais j’ai promis, je ne comprends juste pas comment on peu éprouver ce genre de chose puis c’est quoi ca d’abord…

Daeron avait vraiment eu du mal à me promettre comme je lui avait demandé. J'avais bien vu son air choqué quand j'avais parlé de Nessa, mais il n'y avait que pour elle pour laquelle j'étais certain que la parole de Daeron était valable. Je l'avais vu douter, et je crois même l'avoir inquiété. Je pense qu'en fait il n'avait strictement aucune idée de ce que je lui cachais. Si j'avais agit comme d'habitude il ne s'en serait probablement même pas rendu compte... mais au final il avait bien promit comme je lui avais demandé, sur Nessa. Il doit vraiment vouloir connaître mon secret...

Au départ il comprenait même pas que je lui faisais une confession, il a même faillit me couper cet abruti ! J'ai dû me forcer encore plus pour continuer...et puis plus rien. Il n'avait rien répondu du tout. Comme le silence devenait vraiment pesant, j'ai osé relever les yeux vers lui...et c'était horrible ! J'étais atrocement gêné ! Je pouvais pas lui faire face maintenant ! Je me suis remit debout à toute vitesse, et l'ai contourné.

J'me suis précipité dans ma salle de bain, et j'ai fermé la porte à clef derrière moi. Je sais parfaitement que c'est pas ça qui va l'empêcher de passer si il le veut vraiment, mais au moins ça lui fait comprendre que je veux avoir un peu d'espace. Et si jamais il rentre...Si il entre, j'le noie pour de vrai cette fois !... mais putain je sais que j'en suis pas capable ! Pendant un instant, je suis resté adossé à la porte à essayer de respirer, à lutter contre les picotements de mes yeux. J'avais les bras serrés contre moi, tenant mes épaules et les serrant au point d'y planter mes ongles. J'arrivais pas à me reprendre, même sans le voir, je sentais sa présence, et mon cœur continuait de tambouriner dans ma poitrine.

« Dis quelque chose au moins... »

Son silence était encore pire que ce que j'avais pu imaginer. Je ne savais absolument pas ce qu'il était en train de penser, je sais pas du tout comment il le prenait. Si faut il était furieux, ou dégoûté, il voulait plus de moi, et à cause de sa promesse il était obligé de rester ! J'avais envie de me taper la tête contre les murs, je voulais m'enfuir, je voulais disparaître. Juste remonter le temps, changer les choses pour ne jamais en arriver là ! Et puis tout d'un coup, j'ai eu l'impression d'être prit dans un étau, j'avais des palpitation, et un forte envie de rependre mon estomac vide sur le sol. Bah voilà, c'est malin, j'fais une crise d'angoisse maintenant.

Prit d'un vertige, je suis tombé à genoux au sol, ma respiration était bruyante et irrégulière. Ça faisait atrocement mal, et ça me provoquait un autre genre de panique tout aussi intense. Avec difficultés, je me suis traîné jusqu'à ma baignoire, sur laquelle je me suis péniblement hissé avant de me laisser tomber dans l'eau encore en peignoir. Y a pas plus rassurant que l'eau pour moi, ça devrait bien finir par passer ! Mes branchies se sont très vite remise en place, et je me suis roulé en boule sous l'eau. J'étais terrifié.

Je n’ais pas répond, faut l’avouer, je ne sais pas quoi répondre, je ne sais même pas de quoi il est entrain de me parler le p’tit poisson. Je l’ai senti passer près de moi, c’est tout ce qui m’a ramené à la réalité, ca et le bruit de la porte de la salle de bain qui se fermait. A ce moment, j’ai été tiraillé entre l’envie de partir, après tou j’ai tenu ma promesse, c’est lui qui est parti pas moi… mais je ne jouerais pas avec Nessa comme ca, c’est pas mon genre. L’autre option s’était d’aller m’occuper de mon jouet, c’est pas comme si j’allais l’abandonner … si ?

Rah fait chier, on peu ne pas dire non plus que ce soit ce genre de chose qui devrait m’arriver … pas à moi ! J’ai soupiré et me suis lever pour aller vers la salle de bain mais même là, je ne sais pas trop ce que j’dois faire, normalement un jouet se prend et se jette, je n’ai jamais connu que ca puis j’ai l’habitude moi de faire peur, ca fait bizarre de se faire dire ce genre de chose… J’allais faire demi-tour et juste attendre dans son salon qu’il quitte sa sale d’eau mais au final, j’ai entendu un bruit sourd et sa respiration qui se coupe … il va pas se tuer pour des conneries de sentiments quand même ce con !

Il est marrant lui ‘dis quelque chose’ Ouai ok mais quoi, qu’es ce que j’dois dire ? je sais même pas de quoi il parle le p’tit bonhomme… Je me suis assis contre la porte au final en prenant le collier, je peux pas laisser mon jouet j’m’ennuis quand il est pas là pour me provoqué et j’suppose que lui demander d’oublier ca, de faire comme avant, comme si rien n’avait été dit serais juste inutile… Merde, j’aurais du rester avec Nessa, ou juste me limité a la vanne sur l’alcool, c’est une leçon a retenir … pourquoi faut que je tombe sur le seul masochiste assez taré pour ma supporté, pire … il s’accroche trop.

J’ai entendu un bruit d’eau, du coup, j’ai quand même fini par m’y résoudre, je suis passé par-dessous la porte en prenant ma forme de fumée et suis allé près de l baignoire ou j’ai repris forme humaine. Là, j’ai posé mes bras sur le rebord et j’ai fais le seul truc que je peux faire…

-Fais gaffe, tu te noies…

Je n’ai jamais eut que Nessa et la peur, je ne vois donc pas de quoi il parle, le plaisir j’ai appris à m’y faire, mais l’amour … c’est un peu du territoire inconnue et hostile. N plus, j’ai pas envie de savoir mais j’aime bien jouer avec Elias, du coup je me dis que j’ai pas plus envie de perdre mon jouet que d’apprendre a être amoureux, reste juste a savoir précisément ce que c’est.

-C’est quoi … être ‘amoureux’ ?

Roulé en boule sous l'eau, je restais parfaitement immobile, serrant mes genoux contre mon torse. Je dois avoir l'air parfaitement ridicule, planqué sous l'eau en position fœtale, mais qu'importe. Mes cheveux voletaient au-dessus de moi, et je me sentais lentement, très lentement me calmer. Je faisais en sorte de respirer calmement, de penser à des trucs positif. Et puis de toute façon, qu'est ce que j'aurais pu faire de plus ? Voilà, je l'avais dit, de toute toute façon il aurait bien fini par le savoir un jour ! Et puis voyons le bon côté des choses : je suis toujours en vie ! Il a promit de rester, pas de me laisser en vie, donc ça aurait pu être pire !

Je l'avais sentit approcher, passant sous la porte, pour finalement venir vers ma baignoire. Au départ je n'avais pas bougé, jusqu'à entendre sa plaisanterie, qui m'avait fait relâcher mes jambes pour les étendre. Je m'étais à peu près calmé. Sans revenir à la surface, je m'étais décalé un peu plus loin, pas vraiment pour fuir mais...ouais en fait si, peut être. Maintenant je suis gêné, je sais pas comment je dois agir, ce que je dois faire. Je le sens pas trop à l'aise non plus, du coup ça m'aide pas. Je restais à nouveau immobile jusqu'à ce qu'il me pose une question à laquelle je m'attendais pas. J'ai rouvert les yeux pour le regarder à travers l'eau, toujours sans bouger. Je me doutais qu'il savait pas ce que c'était, mais de là à ce qu'il me pose la question...comment je suis sensé expliquer ça moi ? C'est pas moi l'expert en sentiments !

Le temps de réunir mes idées, je me suis mit à nager dans mon immense baignoire, restant sous l'eau, puis que j'ai pensé avoir une réponse à peu près concrète, je me suis redressé et suis revenu vers le bord. J'y ai posé mes bras pour ensuite poser mon menton dessus. Pendant un instant j'ai fixé Daeron de mes yeux devenus blancs, mais en fait c'était trop gênant à expliquer comme ça, alors j'ai préférer regarder droit devant moi, à savoir, la porte.

«Être amoureux c'est...plus pouvoir te dépêtrer de ce que tu ressens. C'est devenir complètement débile et dépendant. C'est remarquer les moindres détails, devenir excessif dans tout ce que tu fais. T'as des pensées que t'avais jamais eu avant. Tu t'attaches à des choses qui avaient jamais eu d'importance. Ça fait mal. Ça fait peur... Mais t'es heureux pour des trucs débiles, tu penses tout le temps à l'autre, tu t'inquiète pour lui, t'es content quand tu le vois...Et puis tu peux plus t'en passer, ça devient comme une drogue...»

J'ai prit une profonde inspiration avant de soupirer. Si je devais résumer...

« Être amoureux c'est...C'est chiant... ! »

Je me suis laissé retomber en arrière sous l'eau, et j'ai soufflé par la bouche en faisant des bulles, comme un gamin. Je réfléchissais. Au final je me suis laissé flotté à la surface, admirant mon plafond.

« J'ai jamais été amoureux avant... 'paraît que ça peut être agréable... mais j'crois pas que ça marche avec tout le monde. »

Pourtant Miley est persuadée du contraire. Enfin, en attendant elle est toute seule elle aussi. Ou peut être c'est juste qu'elle tombe pas amoureuse de n'importe qui, qu'elle veut un 'grand amour'. On en a jamais parlé. En fait, je comprends pas grand chose non plus. Et puis avec toutes ces histoires de Grand Amour et d'âmes sœurs, ça m'embrouille encore plus ! C'est quoi la différence entre eux et un amour normal ? On peut pas avoir plusieurs Grands Amours ? Et Daeron...il est dans quelle catégorie pour moi ?

En attendant, si jamais j'avais pas tout expliqué ce que je pensais de lui pendant que j'étais torché... bah c'est fait... Je crois que je vais mourir de honte.

Je suppose que la blague n’est pas mauvaise puisqu’elle semble détendre un peu l’atmosphère, Elias déplie ses jambes et a peine l’autre question posé, il se met a balader. J’ai l’impression d’être un chat devant le bocal d’un poisson roux, attendent juste qu’il passe à porter pour donner un coup de pate et le dévoré tout cru une fois hors de l’eau… c’est rigolo. J’attends moi, sagement en plus, c’est bien beau de me dire des p’tits mots bizarre mais si il ne peut même pas les expliqué, ca sert pas a grand-chose. Puis si j’avais du demander des explications, j’aurais surement choisit quelqu’un d’autre mais là j’ai pas le droit de m’en aller …

Du coup, j’allais bailler (bin oui il fait jour) quand il est revenu se planter à coté de mo et me fixé. Ouai fi bon ca répond pas a ma question, sauf bien sur si c’est, ce cacher, se saouler, tuer et fuir, là pour le coup il m’a même fait une démo ! J’ai fini par soupiré en attendent, il venait de retourner les yeux et me voilà là à glander comme un con en attendent, avec une putain d’envie d’aller me coucher.

A y est l’explication commence enfin ! Je connais le premier ‘plus pouvoir te dépêtrer de ce que tu ressens’ c’est facile à contrôler, je le fais tout le temps avec les peurs. Ouai fin bon, ‘débile et dépendant c’est pas non plus si choquant, et jusqu’à preuve du contraire je suis attentif aussi, en gros c’est rien quoi. Ça fait mal et peur … bin oui, ‘ça’ s’appel un croque mitaine, je ne vois pas le problème là. Ah par contre a partir de là ca devient chiant, heureux comme pour le collier et puis ca explique aussi c tentative de suicide quand elle lui a dit que j’étais mort. Bref, la fin est moins plaisante que le début… on dirait une bonne vielle maladie, le truc tu es au plus mal un bon moment mais après, tout va mieux.

-Si c’est chiant pourquoi tu l’es ?

C’est pas logique, si vraiment il n’a pas envie de l’être il a juste a arrêter, franchement ce faire du souci pour moi … si même moi je le fais pas, je comprends pas pourquoi, lui oui ! Agréable… avoir la tête polluer c’est pas agréable, puis franchement, je me suis déjà fais du souci pour quelqu’un et j’ai déjà eut envie de voir quelqu’un sans qui je me sens pas moi, c’est pas pour autant que je vais me mettre a quête pates devant ma princesse, puis je pense pas être zoophile, je crois qu’il y a quand même des limites… quoi que, j’me farcit bien un poisson amoureux alors bon …

-C’est encore la fille qui te met des idées bizarres en tête, ca passera vite, c’es un principe fondamental, personne n’aime les croque mitaines.

Bin oui, mon truc a moi c’est de pousser le vice jusqu’à son apogée, le moment délicieux ou il va se mettre à chialer pasqu’il en peur plus mais ne pourra pas se battre pour l’avoir voulu, ou juste parce que c’est l’envie qui m’a pris a ce moment là. Enfin bref, j’ai repris le collier dans ma poche puis je l’ai jeté a la flotte, j’en ai pas l’utilité puis u fond avec le mal que j’ai eut a lui faire admettre qu’il est mon jouet je ne compte pas le laisser partir comme ça, on trouvera bien un truc pour faire partir ses vilaines idées, d’ailleurs j’ai bien une idée de truc à faire là.

-Sort, sèche-toi et quitte ta forme poisson rouge.

Je me suis relever et puis suis retourner vers la porte attendent juste derrière qu’il sorte avec une petite surprise que je comptais bien attacher au collier histoire de montré sa double utilité. J’attendais que ca pour mettre en place ma jolie laisse et le ramener a ca chambre de gré ou de force, une fois là, on verra bien ce qui se passe.

Daeron avait écouté sagement toute mon explication sans m'interrompre. Je savais pas vraiment comment définir l'amour, donc j'avais simplement essayé de détailler tout ce que je ressentais, mais je suis pas non plus sûr d'être un bon exemple. Je me demande si tout le monde ressent la même chose quand il est amoureux. J'avais fait ma conclusion, et son commentaire ne m'avait pas vraiment plu. J'avais froncé les sourcils, toujours sans le regarder, pour finalement tourné la tête du côté opposé. Il est marrant lui ! Il a rien comprit à ce que j'ai dit, hein !

« Comme j'ai dit, j'ai pas voulu l'être... »

J'aurais pas dû tomber amoureux de lui en premier lieu, et maintenant que je le suis, je sais même pas si c'est possible à arrêter. Mon rythme cardiaque avait finit par se calmer, mais il restait plus élevé que d'ordinaire. C'était assez dérangeant. Il me dit que c'est Miley qui m'a fait croire des conneries, que ça partira, et j'ai envie de le croire, j'ai vraiment envie ! Mais je sais que c'est pas le cas, et l'entendre me dire ça me fait un pincement au cœur. Parce qu'il prend pas mes sentiments au sérieux ? Je pense plutôt que c'est qu'il ne les comprend pas. Je reste d'accord avec lui sur le principe : personne ne devrait aimer un croque-mitaine. J'vois pas comment on pourrait aimer ce genre de personne détestables...mais voilà que ça m'arrive à moi ! Pourquoi est ce qu'il a fallut que ce soit lui ?

Il jette le collier dans l'eau, et je m'empresse de le récupérer, je l'inspecte un instant, histoire de vérifier qu'il n'est pas abîmé, avant de le remettre autour de mon cou. Et là tout de suite, j'me sens un peu mieux. Je m'y suis tellement habitué que ne plus l'avoir me fait bizarre, et puis le fait qu'il me l'ait rendu prouve bien qu'il n'est pas en colère, non ? J'ai relevé les yeux vers lui quand je l'ai entendu parler, puis l'ai suivit du regard jusqu'à ce qu'il sorte de la pièce. Je me suis remit debout, laissant mes branchies disparaître et mes yeux revenir à la normale. J'ai dénoué mon peignoir gorgé d'eau pour l'abandonner sur le rebord de la baignoire, j'ai attrapé une serviette pour me sécher en vitesse avant d'en enfiler un autre.

Ceci fait, je m'avançais lentement vers la porte toujours fermée. J'avoue que j'ai bien eu une seconde d'hésitation, à me demander 'et maintenant ? Il se passe quoi ?' Est ce qu'il a l'intention d'ignorer ma confession et se comporter comme d'habitude ? M'éviter ? Être encore pire ? Ça m'inquiétait un peu. Je suis arrivé devant la porte, je sentais sa présence derrière, mais je l'ai déverrouillée pour sortir dans le couloir. De toute façon je vois pas ce que je peux faire d'autre. Autant voir ce qu'il va se passer.

Pas besoin d’attendre longtemps, il a beau brailler, c’est en quelques secondes a peine que e p’tit poisson, se décide à sortir de la salle de bain. J’étais juste là moi, j’avais pris la laisse dans ma main et jouait tranquillement avec en l’attendent. Je sais qu’il sait ma présence, en même temps je fais trop rien pour la cacher, il risquerait de croire que je me suis tiré.

Une fois que je vois des bouclettes rousses passé, mon premier réflexe est de lui prendre le poignet et de le ramener à son lit. J’ai envie de dodo mais avant, j’ai droit à une compensation, pour la nuit, mon intervention, puis les conneries qu’il me débite depuis tableur. Une fois qu’il est sur le lit, j’aurais presque envie de rire mais me contente de lui désigner le peignoir en prenant un air dubitatif.

-Sérieux ? Quelques jours sans me voir et tu oubli la tenue qui te vas le mieux ?

Toute la pièce devient noire, plus qu’elle ne l’était puisqu’elle se recouvre entièrement d’ombre alors que je tire la ceinture du peignoir pour le contraire a retiré cette merde, le collier lui va mieux que n’importe quel vêtement, il a donc rien besoin de porté de plus et au cas où, une ombre discrète c’est faite derrière lui et a attacher la laisse a son cou, comme ca, je peux le retenir même s’il se sauve.

À peine la porte ouverte, j'avais un pressentiment. Je suis quand même sortit de la salle de bain, et j'ai tout juste eu le temps le poser un pied dans le couloir quand je me fis choper le poignet et traîner jusqu'à ma chambre sans même que j'ai le temps de voir ce qu'il se passait. Je me suis fait balancer sur mon grand lit, où j'ai atterrit lourdement sur le dos, me faire secouer comme ça n'arrangeait pas mon mal de crâne. J'ai relevé les yeux vers lui pour constater la façon dont il me regardait. J'avoue que là j'étais mal à l'aise, je savais pas où me mettre. J'étais figé à le fixer alors que dans ma tête les idées s'enchaînaient, je savais parfaitement le genre de choses qui risquaient d'arriver, et autant mon corps s'échauffait rien qu'à cette idée, autant mon esprit commençait à paniquer.

Sa remarque me fit frissonner autant qu'elle me perturba. Je regardais sa main s'approcher, puis saisir la ceinture de mon peignoir, et j'eus soudain un sursaut en reprenant mes esprits. Je veux pas ! Je peux pas ! Il faut que je sorte de là ! Je l'ai fait me lâcher d'un geste vif et ample, un peu con parce que ça a aussi ouvert mon peignoir, mais qu'importe. J'ai roulé sur le côté pour me retrouver plus ou moins à quatre pattes à commencer à m'éloigner sans plus attendre, sauf que voilà, je suis con, j'aurais dû l'hypnotiser. J'ai sentit un truc à la gorge qui m'a soudain coupé dans mon élan, et il m'a fallut quelques secondes pour comprendre que c'était le collier, auquel il avait attaché une laisse. En temps normal, ça m'aurait plu...nan en fait, ça me plaisait, j'avais eu une bouffée de chaleur rien qu'en voyant ça, mais je pouvais pas !

« Fous-moi la paix... ! »

J'ai reculé sur le lit autant que la laisse me le permettait, juste pour m'éloigner le plus possible de lui. La pièce était devenue beaucoup plus sombre, et j'avais l'impression d'être prit au piège. J'avoue que là pour le coup j'angoissais. Pas que Daeron me fasse peur, nan, c'est juste que j'étais déjà tellement échaudé à me retrouver nu sous ses yeux, à le voir me tenir en laisse, que mes réactions étaient difficilement contrôlables. Je le désirais, tout autant que les précédentes fois, mais là j'étais effrayé à cause de ces saloperies de sentiments.

« Comment tu veux que j'arrête de t'aimer si tu fais ça... ?! »

Même quand il me faisait mal je continuais...

Je sais comment il fonctionne, j’ai put le voir et en ai pris bonne note, mon p’tit poisson roux aime qu’on le traite mal, c’est idiot mais ca m’amuse, du coup je me prive pas de le faire.  A peine jeter sur le lit, je sens son anxiété qui augmente et me donne envie de le débordé tout entier, tout cru mais surtout, tout nu… et tout nu il y est pas, sa m’emmerde. A peine le temps de retiré ca ceinture qu’il tente la fuite … tss, je savais que j’avais bien fait de fermer la pièce par une bubulle d’ombre, a tout les coups il serait sorti pour que je ne puisse pas le suivre, je ne sais pas pourquoi mais je sais trop qu’il va fuir dès que je ais tenter quoi que se soit, pourtant, je n’arrive pas à trouver la logique la dedans.

-Tu es fascinant … une vraie contradiction vivante... J’adore ça !

Je me moque qu’il arrête ou non de m’aimer, je veux profiter de la vie tant qu’elle est là avec tous les ennemis que je me fais, chaque jour relève du miracle. J’ai donc fait ramener la laisse à ma main par l’ombre qui la tenais et suis resté juste devant le lit, debout en le forçant a revenir vers moi. Bin oui, c’est très simple, soit il vient, soit il casse mon cadeau pour être sur de rester loin.

-Tu me demande de te laisser seul alors que tu dis souffrir de cette absence et m’a fait promettre de rester sur Nessa. Tu dis être ma catin sans vouloir jouer et en m’évitant pendent des jours, pourtant je sens la chaleur de ton corps monté dans l’ambiance si froide que nous impose mes ombres.

Bin oui, le problème de n’être pas au soleil, c’est aussi ne pas avoir chaud mais, l’option de chauffer la bulle par l’étreinte de deux corps fiévreux est toujours intéressante.

-Tu es heureux quand je te prête attention mais tu me rejette dès que ton cœur se met a déliré. Tu pense presque d’instinct que mon premier réflexe sera de te rejeter mais tu le fais par toi-même.

Si je me souviens bien, j’ai fais le tour, enfin presque, deux trois choses ne sont pas si visibles …

-Tu souffre de ma présence parce que je ne me fais pas tiens et quand je t’offre ce que tu souhaite par-dessus tout tu le refuse, pourtant tu ne peux pas te passer de moi et j’avoue que ca m’amuse beaucoup.

Et la dernière me permet de récupéré la laisse au plus près de son collier, en restant bien sur là ou je dois être, sans bouger ni le quitter des yeux, je reste calme et presque sage puisque vu la position, les corps vont parler d’eux même.

-De catin tu passe a drogué, quel chute vertigineuse…Voyons jusqu’ou ta résistance va tenir !

Je SAIS que je me contredis, bordel ! Mais rien n'a plus la moindre logique dans mon esprit ! Je suis complètement paumé, partagé entre ce que je sens, ce que je ressens, et ce que je veux ! J'ai l'impression d'avoir des mini-Elias en train de gueuler et se disputer dans ma tête ! Il m'a même pas laissé le temps d'essayer de faire un trie qu'il s'est mit à tirer sur la laisse. J'avais l'intention de résister, j'avais pas la moindre envie de revenir vers lui, sauf qu'une sensation bizarre sur mon cou avait attiré mon attention. Par chance, j'ai eu le temps de revenir vers lui avant que le collier ne casse, j'me sentais mal. Je le fuyais, mais j'étais forcé de revenir pour sauver ce précieux collier que lui-même m'avait offert. Y a aucune putain de logique dans ce que je fais !

Coincé à genoux face à lui, mon peignoir ouvert, j'étais obligé de lever les yeux pour le regarder, tout en écoutant sagement ce qu'il disait. Dès le début ses mots me perturbèrent. Il était en train de tout ressasser, de tout me ressortir. J'avais pas envie d'écouter ça. J'aurais pas dû lui en parler. J'aurais jamais dû lui faire savoir comment je me sentais vis à vis de lui ! Ça lui donnait juste d'autres arguments par anéantir ma combativité, ma fierté. J'avais frémit en l'entendant parler de ma chaleur. Il pouvait la sentir d'ici ? Ça m'excitait encore plus, et je luttais de toutes mes forces, serrant les poings.

J'avais peur d'être rejeté, et je le faisais moi-même... est ce que je le rejetais ? Je voulais pas définitivement arrêter de le voir. Je voulais juste me mettre au clair dans ma tête, me débarrasser de ses sentiments qui me torturaient, et faisaient battre mon cœur si fort à ce moment-là. Mais partir...non ! Je veux rester ! Je veux rester...avec Daeron ! Je sais, et je vois bien qu'il s'amuse de mes réactions, mais ce que je veux par dessus tout ? J'en suis même pas sûr. Qu'est ce que je veux de lui ? Son corps ? Son cœur ? Son énergie ? Ou alors, je veux simplement lui appartenir ? Qu'il réduise à néant ma liberté, ma fierté, ma résistance...

J'avais même pas réussi à détourner les yeux de tout le temps où il avait parlé, j'étais comme figé, captivé. J'étais prit de tremblements, je me sentais faible. Sa main tient tenait ma laisse tout contre le collier, réduisant considérablement ma marge de mouvements. Catin, drogué...je suis probablement l'un plus que l'autre, mais à ce moment-là je n'étais plus sûr de rien. Et puis il me parle de résistance...quelle résistance ? Je me sens brisé ! Je baisse finalement les yeux et lève très péniblement une main attraper la sienne qui tenait ma laisse, comme pour essayer de la pousser soufflant faiblement

« J'te déteste... »

J'ai laissé ma main s'échouer sur le lit, relevant les yeux vers lui. J'me sentais mal...

« J'te déteste, putain... ! Tu m'emmerde... ! »

Et mon corps était si chaud qu'il m'étouffait. Il a raison. Il a juste raison pour tout. J'ai l'impression d'être détruit, je ne suis qu'un jouet entre ses mains....mais je m'en fous... c'est comme si plus rien n'avait d'importance. S'il veut me mettre en miettes, qu'il en soit ainsi. Je veux qu'il me détruise, si ça me permet de rester avec lui. J'ai laissé mon peignoir glisser les long de mes bras, rapprochant mon corps du sien. J'ai plus envie de lutter. Je le veux...

Il était resté là, sage et docile a écouter sans même chercher à me faire mentir, i n’as pas nié le moindre mot et c’est même rendu a moi en s’approchant pour protéger le collier. Je constate qu’effectivement il s’attache à de très petites choses, c’est étrange mais pas vraiment vilain, l’important c’est qu’il se laisse manier et ca c’est le cas ! Tout près, je l’ai vu tenter une dernière fois de se battre sans même être lui-même convaincu, il c’est attaqué à ma main en soufflant de bien vilains petits mots qui m’ont beaucoup amusé.

Bie sur, je n’ai pas put m’empêcher de sourire quand ses mots l’ont quitté, je conçois qu’il n’apprécie pas, je e sert de ses propres dires pour contré toutes ses décences et en quelques mots j’allume le feu dans son bassin, c’est normal qu’il ait du mal mais ca m’amuse quand même. Je ne l’ai pas quitté des yeux moi et ai gardé mon sourire même quand il continue de se plaindre, je sais trop ce que je lui fais et c’est assez lion d’être ce qu’il dit. Enfin peut être que si à fond, après tout je ne connais pas vraiment les sentiments qui semblent agir sur lui alors pourquoi pas celui-ci aussi ?

-Je sais

J’ai toujours été le même alors je pourrais retourner le couteau dans la plaie quand il laisse enfin son peignoir tombé mais c’est pas encore assez tentant pour ca, je préfère encore attendre et le laisser se faire pardonner pour ca. Même si au fond, après tant de violence, je pourrais faire un geste sympa et rester tendre comme la fois dernière, je préfère que les choses les plus précieuses restent les plus rares.

-Mais c’est toi qui a tenu a me faire rester et j’ai des jours d’ennuis à rattraper

Je l’ai poussé de nouveau pour l’allonger sur le lit et suis monté sur lui directement calant une jambe de chaque coté de son corps puis, venant chercher ses mains, je l’ai bloqué par-dessus sa tête et l’ai regardé dans les yeux pour finir, laissant les ténébreuses amies courir sur sa peau pour caresser ses jambes en remontant doucement vers la zone intéressée.

- Ne me ment plus jamais

Puis, toujours sans le quitter des yeux, une fois parvenue toutes près de l’endroit chaud bouillant, les caresses se sont faite morsures, douce heureusement, juste assez forte pour se faire bien sentir mais sans plus et j’ai achever.

-Ou tu seras puni

Je me moque du reste, je refuse qu’il me mente comme ca, encore pire quand Nessa est dans le coup, puis faudra que je laisse un ‘cadeau’ a l’autre… la fille. Mais pour le moment, c’est sur lui que le me concentre, des liens viennent s’enrouler autour de ses bras et poignets et le ramène vers la tête du lit pendent que je reste près du pied. J’aime les grand lits c’est trop pratique parfois, puis de là, je me rapproche doucement et viens prendre chacune de ses jambes dans une main pour le contraindre a les écartés et déposé ca et là des baisés et morsure remontant peu a peu vers l’incendie que j’ai déclaré plus tôt. Je suis un bon croque mitaine, je prends mes responsabilités.

Il sait...encore heureux qu'il le sait, avec le nombre de fois où je lui ai répété ! Il m'énerve tellement ! Et pourtant je ne peux pas supporter de m'éloigner de lui... J'aime ce qu'il me fait...j'ai toujours aimé, même si parfois ça a été rude. Même quand ça a été douloureux, humiliant, j'aime quand il s'occupe de moi. Il souriait, son regard toujours posé sur moi, je sentais cette boule de chaleur au creux de mon ventre s'intensifier. Il m'annonce que c'est de ma faute. C'est moi qui lui ai fait promettre de rester, et c'est aussi à cause de moi qu'il s'est ennuyé ces derniers jours. Mais en fait j'étais content d'entendre ça : sans moi il s'ennuyait.

Il m'a fait tomber en arrière, et j'ai finit allongé sur le lit, pour très vite le voir monter sur moi. J'avais chaud rien qu'à le voir comme ça. J'ai plusieurs fois pensé que j'allais me mettre à pleurer si il ne me touchait pas, mais là j'avais bien l'impression que j'allais mourir si il ne le faisait pas ! Je sais pas si c'est ma confession, le stresse ou tout ce temps sans le voir qui me mettait dans cet état, mais je crois que j'ai jamais autant eu envie de ma vie. Mes bras tremblants se sont fait bloqués au-dessus de ma tête, et nos regards se sont croisés, même si le mien s'est fait tout de suite moins concentré en sentant ses ombres sur moi.

Ne plus lui mentir... sérieusement, qu'est ce que j'ai encore à lui cacher ? Ses ombres remontaient mes jambes, me provoquant de longs frissons, et surtout augmentant mon impatience à les sentir parvenir en haut. Et puis les caresses se sont transformées en douleurs dispersées en haut de mes cuisses, qui me firent me crisper en gémissant légèrement. Daeron termina par une menace qui me fit frissonner, et je dû me concentrer pour formuler une réponse un peu bête.

« Oui.... »

Je veux pas de ses punitions. Je veux ses récompenses, ses cadeaux, ses attentions. Je suppose qu'en fait, ça ne faisait pas grand chose que je l'aime. Pour lui, ça n'avait pas l'air de changer quoi que ce soit, alors...à quoi bon me prendre la tête ? Je me sentais rassuré, et j'avais terriblement envie de lui. Ses ombres s'emmêlent sur mes bras et poignets, les immobilisant totalement de la sorte, et je me fis tirer jusqu'à l'autre bout du lit. Ma patience est mise à rude épreuve en le voyant revenir si lentement, et je ne le quitte pas des yeux de toute son approche. Il s'empare de mes jambes que j'écarte bien volontiers, et sa bouche se mit à les attaquer, me faisant frémir et gémir toujours plus alors qu'il s'approchait de mon désir. J'avais fermé les yeux, basculant la tête en arrière, frissonnant de désir. Je suis trop impatient.

Bin voilà, il m’a pas fallut bien longtemps pour la mettre en pièce se défense. Renoncer si vite, tu me déçois mon p’tit poisson, moi qui espérais qu’il y aurait de la bagarre, rien du tout… Il c’est laisser allonger et semble toujours très réactif au traitement des ombres, donc tout n’a pas été oublié, c’est déjà ca de bon à avoir. J’eu même une réponse a ma menace, elle est pas belle la vie ?

-Fallait le dire que tu voulais te vidé la tête

Un simple oui mais largement suffisant, je n’aime pas qu’on me mente, d’autant que son nouveau obi ne semble pas déranger plus que ca nos jeux, je vais pouvoir m’amuser un peu. Les liens qui le remonte dans le lit, il doit en avoir l’habitude à force mais je vérifie maintenant, qu’’il me refasse pas la petite blague de me fuir encore, un bon jouet est un jouet présent.

Enfin bon, là c’est le moment rigolo, voir jusqu’ou il va pouvoir résister. Je m’occupe de ses jambes remontant lentement vers la pole sud mais sans pour autant prendre les choses en main, je préfère récupéré la lisse et continuer de m’amuser encore un peu en la lassant sur lui, redevenir m’ayant permis de me mettre à genoux devant lui, j’ai tout loisir d’observer alors que lui ne peut rien faire et reste impuissant. Je me demande presque combien de temps il va tenir, glissant le bout de la laisse sur ce qui n’attend rien d’autre qu’être pris en charge.

-Je trouve que tu ne communique pas assez

Bien sur, comme pour chaque torture je m’amuse beaucoup et ne m’empêche pas de sourire alors que mon jeu se poursuit. J’attends de le sentir vraiment a bout pour m’y remettre, je suis presque sur qu’il peut tenir ce serais dommage de perdre se temps si intéressant. Une fois les limites atteintes par contre, je me penche de nouveau sur lui, reprenant le parcours de mes baisés et mordillement depuis son bassin jusqu'à aller m’attaqué a l’un de ses tétons et puis surprise, c’est ma main gauche qui se glisse sur lui pour aller jouer avec sa virilité, pendent que l’autre me sert d’appuis.

-Nouveau p’tit jeu

Je ne compte pas agir avant qu’il le demande, comme sa il ne pourra pas se plaindre que je ne respecte pas sa volonté, je suis présent et même tout contre lui. Sans lâcher ma nouvelle copine, je me suis redresser au dessus de lui et ai continué de murmuré en gardent bien sur mon sourire de tortionnaire.

-Je ferais très exactement ce que tu me demanderas de faire, tout ce qui te passera par la tête, et rien d’autre. Mais tu devras commencer chaque phrase par ‘Ta catin veux que tu…’

J’ai serré plus ma prise en terminant par un rapide :

-Compris ?

Je vais lui vidé moi la tête, et en quelques secondes.

Me vider la tête ? Oui, c'est bien ce dont j'aurais besoin, même si à vrai dire, parmi tout le brouhaha de mes pensées, j'ai une pensé, une envie qui se fait plus présente et plus forte que tout le reste. L'idée de fuite m'avait déjà quitté, mais mon corps restait encore légèrement crispé. Je peux pas nier que j'étais un peu stressé...et c'est tellement bizarre ! Ça fait des années que je ne me suis pas sentit stressé dans un moment pareil ! Je le sens sur mes jambes, s'approcher lentement de mon désir, pour finalement m'ignorer, faisant grimper en moi la frustration. Daeron préférait s'amuser avec la laisse, dont les frôlements sur mon torse me provoquaient des frissons, et encore pire quand elle approcha de ma zone sensible. Puis, sa voix me fit à nouveau me concentrer, et j'ai presque eu envie de rire. Je communique pas assez ?

« Quoi, tu veux que je te détaille tout ce que ça me fait ? »

Comme si il pouvait pas le voir. Comme si il savait pas parfaitement tout ce qu'il me faisait sentir. Mais il voulait probablement juste m'emmerder encore en me faisant parler. J'avais pas envie, j'avais rien à dire, je trouve que j'ai déjà dit beaucoup de choses ces dernières heures. Il continuait ses frôlements, ma frustration allait grandissante, ça en devenait insupportable. Je me mordais la lèvre, jusqu'à ce que cette interminable attente me pousse à bout. J'avais relâché ma lèvre et prit une inspiration saccadée par le désir, avant de me décider à souffler :

« S'il te plait... ! »

Après ma demande, je le vois revenir sur mon torse, et je ferme à nouveau les yeux, profitant des traitement de sa bouche, lorsque sa main me fit soudain sursauter et lâcher un gémissement en rouvrant les yeux. Nouveau jeu ? Je l'ai regardé se redresser avec autant d’appréhension que d'excitation. Il m'explique le principe de son jeu, et je sens mes entrailles se serrer de désir, me forçant à soupirer pour évacuer toute cette tension. Mes bras toujours tenus par les ombres étaient crispés, j'avais envie de l'attraper et de lui rouler un patin. Il me demande si j'ai comprit, et je prends une lente inspiration pour reprendre le contrôle.

« Tout ce que je demande... ? »

C'est tentant. Je suis tellement excité que je veux sentir me culbuter là, maintenant, tout de suite, mais en même temps ce serait dommage de gâcher une occasion pareille !

« Ta catin veut que tu vires tes fringues... »

En premier lieu ! Ça m'emmerde, et c'est totalement inutile ! Je ne le quitte pas des yeux avant d'enchaîner.

« Ta catin veut que tu te fasse sentir contre lui... »

Sentir son corps nu contre le mien, ça fait longtemps... Il y a beaucoup de choses que je veux, et ça va être difficile de pouvoir tout dire. Si il ne prend plus d'initiative, ça va compliquer les choses, et en même temps je trouve ça tellement excitant qu'il fasse tout ce que je demande. C'est pas tous les jours que je pourrais avoir ça... alors je vais prendre mon temps et en profiter pleinement !

« Ta catin veut que tu le touche, et que tu l'embrasses... »

Tsss moi qui pensais lui avoir appris à ne pas parler trop vite ou pour ne rien dire, il me déçoit de plus en plus le p’tit, le voilà qui me propose une idée pas vraiment déplaisante pour moi mais que j’ai déjà testé en partie et qui m’ennuis un peu a force, du coup je me contente d’enchainer sur mon idée et le voir mordre sa lèvre m’amuse, il n’est décidément pas très douer pour cacher ses véritables ressentis.

Sa supplication par contre, j’adore, c’est juste ce que l’aime le plus, c’est excellent d’entendre quelqu’un d’aussi réfractaire réclamé plus. Quel mauvais acteur, s’il aurait fallut qu’il mente un peu, juste quelques mots pour dire que ca ne l’intéressait pas ou qu’il se moquait bien de tout ca mais non, il est intéresser, même par mon jeu, je le sais, il s’intéresse vraiment a mon jeu et d’ailleurs je devine qu’il va adorer se qualifié de catin chaque fois qu’il voudra quelque chose.

-Absolument tout ce que tu me demande

S’aurais put être risqué, genre ‘ok bas sort va au soleil’ ou juste ‘lâche moi’ mais non, il commence doucement et j’avoue que ca m’amuse quand je m’exécute, prenant mon temps quand même pour retiré mon haut puis le reste qui ne tarde pas à suivre. Puis bien obéissant, je les laisse tombé derrière le lit. J’avais raison, ce jeu est amusant,  surtout qu’il se montre patient grâce a ça, lui qui veut toujours être pris sauvagement réclame cette fois que je suive ma méthode alors qu’obéissant et toujours souriant je m’exécute de nouveau et viens placer mon bassin tout contre le siens avant d’obéir a son dernier ordre en me retenant de rire.

Mes mains se baladent de nouveau sur lui et mes ombres le redresse, le contraignant à s’asseoir au dessus de moi pour lui faire garder la position. Puis tendis qu’une de me mains parcours son corps.

-A tes ordres, ma catin …

L’autre se glisse dans son cou et j’obéis encore et l’embrasse comme il me l’a demandé.